Les bons clients de Chausson, c'est-à-dire
là où les Chausson étaient nettement la majorité du parc, quelle que soit la taille de ce parc (car il y a une énorme disparité dans le nombre des véhicules de chaque réseau, de plus Lyon et Marseille n'ont eu qu'un nombre très réduit de Chausson), étaient les réseaux de :
– la RATP ;
– Toulouse-TCRT ;
– Strasbourg-CTS ;
– Nantes-CNTC ;
– Lille-ELRT ;
– Lille-CGIT, mais les Isobloc et Brossel leur ont très vite damé le pion) ;
– Le Havre-CGFTE.
Avec de plus petits parcs il y eut aussi :
– Bordeaux-CGFTE, où les Renault R4211 et R4231 eurent vite la préférence sur les Chausson ;
– Clermont-Ferrand-TCRC ;
– Rouen-CTAR, mais seulement pour les premières séries, après la guerre ;
– Mulhouse-TCM ;
– Orléans-TREC ;
– Metz-TCRM.
Bien sûr cette liste est faite à la louche, elle est susceptible de manques ou d'erreurs. Le classement est très approximatif.
N'oublions pas Grenoble-SGTE et Grenoble-VFD puisque ces deux réseaux cohabitaient.
CAS PARTICULIERS :• à Lyon trois exploitants possédaient des Chausson, APH ou APV :
– les Transports Lafond (TUL) ;
– les VFD (Voies ferrées du Dauphiné, les mêmes qu'à Grenoble) qui exploitaient au-moins une ligne à Lyon, vers Meyzieu, approximativement ;
– les cars Philippe : j'avais vu de loin, en 1968, un APH ou un APV, en livrée blanc (haut/bleu assez vif (bas), probablement à deux agents, sur la ligne de Saint-Priest.
• En 1968 à
Douarnenez j'avais vu un Chausson genre APV (car sans doute à pavillon haut), en livrée crème très clair (haut)/bleu moyen assez vif (bas). Il était en portes 442, probablement, et devait avoir une cabine de receveur à l'arrière (sans doute vide), la vitre correspondant au receveur était verte. Il était stationné place Gabriel Péri, un dimanche d'été. J'espère être fidèle.
•
Lens n'avait pas de réseau urbain mais plusieurs transporteurs privés et indépendants exploitaient chacun une ou plusieurs lignes, sans coordination entre eux. Parmi ces transporteurs plusieurs possédaient des Chausson.
• En 1970 à
Albi j'avais vu un Chausson, probablement APH, il était dans une livrée assez sombre, avec beaucoup de rouge. Il avait, je crois, un capot de ligne. Avant plat, pavillon probablement bas, pour l'arrière j'ai oublié.
• À
Brest en 1967 il y avait des autocars Chausson (AV plat, AR bombé, pavillon bas) dans le parc du réseau urbain (avant plat, arrière bombé, pavillon bas, certains avaient reçu la nouvelle livrée blanc/bleu/blanc, en remplacement du crème/bleu foncé.Ils portaient le cadre pour l'indice de ligne selon le système brestois : un cadre métallique recevant une feuille de celluloïd translucide bleu foncé avec l'indice en blanc. Auraient-ils servi sur des lignes de communes périphériques ou pour des ramassages ? J'en ai au-moins un en photo.
• Pour
Versailles une photo montre un nez-de-cochon du réseau urbain, le n° 1 (n° de parc), plaque 7006-AG-78, probable livrée versaillaise haut gris/bas bleu. Il ne portait pas de capot de ligne et sa girouette indiquait ST-CYR-L'ÉCOLE. Il est vu de face, les portes ne sont pas discernables. À l'arrière il n'y a qu'une seule vitre.
•
Avignon a eu au-moins un Chausson (AV plat, AR bombé, pavillon bas). Portes en 202, plaque 354-FW-84. Une photo le montre voit garé en ville, la girouette indiquant le terminus de LAROUSSAIRE, capot de ligne : indice F.
• Sur
Marseille – Allauch (ligne privée) a circulé au-moins un Chausson (AV plat, AR bombé, pavillon bas). Une photo montre le 6188-CA-13 (n° de parc 11). Girouette : ALLAUCH – MARSEILLE.
• À
Blois la STD (Sté des Transports Départementaux) exploitait le réseau urbain (± 5 lignes) avec des Chausson (AV plat, AR bombé, pavillon bas) en portes 202 et en livrée haut crème/bas vert foncé. Probablement pas de capot de ligne, seulement une girouette.
• À
Belfort il y eut un seul Chausson (1 unité AHH/V 522), livré en 1964, le n° 12 du parc. Il en existe une photo le montrant en livrée crème (haut)/rouge (bas), en portes 442, avec capot de ligne.
• Près d'Angers, à
Montreuil-Belfroy (aujourd'hui Montreuil-Juigné), les
TLH (Tréfileries et Laminoirs du Havre) devenus ensuite Tréfimétaux puis Cégédur-Péchiney exploitaient près de la gare une usine (environ 1 000 personnes) qui nécessitait un ramassage dans l'agglomération d'Angers. Il y avait 3 bus Chausson : 1 plus ancien (AV plat, AR bombé, pavillon bas, portes en 202 ? ou 402 ?) et 2 SC4 à 3 portes (j'hésite entre des portes en 422 et 442). L'un des deux portait un capot de ligne. Leur livrée monochrome était d'un vert moyen. Leur plaque latérale indiquait : « SERVICE D'USINE » et la girouette aussi, très probablement. Il y eut aussi un autobus Citroën sans capot, sur la base du type 60.
Ce ramassage du personnel n'était en rien un service urbain, il était réservé au personnel de l'usine. Je ne le cite que parce que le matériel roulant était constitué d'autobus urbains. Il ne faut pas le confondre non plus avec la ligne d'autobus des Transports Siroux devenus Transports A. Démas, qui desservait Montreuil-Belfroy mais n'avait rien à voir avec les TLH. L'usine a fermé depuis longtemps.