luckyrando57 Wrote:
Bonsoir !
Si la mémoire ne m'abuse, c'est uniquement l'ancien modèle PLH8 qui souffrait du porte-à-faux arrière trop court pour implanter une porte à quatre vantaux.
Bonjour,
Il semble bien que tu aies raison : voici une photo de Jean-Henri Manara — qu'on ne complimentera ni ne remerciera jamais assez (tout comme Jean Capolini) — d'un Berliet PLH à arrière court (c'est écrit sur la trappe en bas de la face avant). C'est un autobus de Rennes, très vraisemblablement un PLH8 — je ne sais pas s'il y a eu d'autres PLH que le PLH8. Ils étaient dérivés d'un autocar, lequel avait aussi un arrière court puisqu'il n'y avait qu'une porte battante. Pour les modèles suivants (PH80 et PH85) l'allongement du porte-à-faux arrière a permis une porte double (à 4 panneaux) nécessaire au service à 2 agents. Pourtant il y eut en France bien des Berliet PH80 et PH85 en portes 442 mais fonctionnant avec un seul agent, la porte arrière n'étant ouverte qu'aux terminus. Voir :
https://www.flickr.com/photos/jhm0284/5980635885[Édition : ce paragraphe a été remanié :]Mais il y a eu à Toulon-RMTT 3 bus PLH8U ou PLH8MU (?), numérotés de 9 à 11, ils fonctionnaient à l'origine avec 2 agents (portes en 242) avec entrée par l'arrière donnant sur une petite plateforme. Au moins le n° 9, mais peut-être aussi les deux autres, fut ensuite transformé pour le service à un seul agent (portes en 042) et à cette occasion son avant fut recarrossé en PH80. Le capot de ligne avait été supprimé et la girouette frontale était devenue double (indice + destination), ce qui le faisait plutôt ressembler à un PH85. Rappelons que la vitre de la girouette frontale évolua sur les Berliet PLH et PH :
- PLH8 : la vitre de cette girouette était large, elle remplissait l'espace entre les deux trappes frontales d'aération. Sur les PLH8 de Nîmes (n° 9 à 11) il fut sans doute facile, après la suppression du capot de ligne, de transformer la girouette en la scindant en deux parties (indice + destination) ;
- PH80 (les premières séries) : même disposition (capot de ligne + girouette large) que sur les PLH8. Le film existait en 2 largeurs, quand le film était le moins large il ne remplissait pas la girouette et les parties en excédent étaient alors occultées par de la peinture noire au revers de la vitre ;
– PH80 (les séries suivantes) : réduction de la largeur de la girouette qui s'adaptait ainsi à la largeur du film (en fait une toile) le plus petit et le plus utilisé par la plupart des réseaux. Entre les trappes d'aération et la vitre il y avait de la tôle, les côtés de la vitre étaient arrondis ;
– PH85 et PH100 : abandon du capot de ligne, retour à la vitre large pour la girouette, jusqu'aux trappes d'aération, girouette divisée en deux par une tôle noire, affichage de l'indice à gauche, du terminus à droite.[Fin de l'édition]
Voir la photo du n° 9 sur le site de Roland LE CORFF
Mes années 50. Voir :
http://www.mes-annees-50.fr/Berliet_ph_80.htmLes trappes d'aération des PLH et des PH auraient bien pu inspirer le bureau d'études pour la face avant du PR100.
Sur cette photo la tête du poteau d'arrêt porte le sigle T.U.R. (Transports urbains rennais) qui faisaient suite aux T.E.R. (Tramways électriques de Rennes), filiale de la Compagnie de l'Ouest-Électrique, la COE, basée au Mans.
[Édition : ce paragraphe a été remanié :]Au-dessus de la roue arrière on voit un autocollant blanc, il est illisible mais il doit porter la mention « STAR » (Service de transports de l'agglomération rennaise), nouveau nom commercial des TUR. Le logo, à gauche du sigle, est inspiré d'un motif traditionnel breton, le triskell, mais avec quatre branches au lieu de trois, il est formé par deux « S » qui se superposent, l'un vertical, l'autre pivoté horizontalement. Il évoque une structure de réseau : un point central d'où rayonnent quatre lignes qui se recourbent en périphérie et se touchent mutuellement, ce qui suggère que le réseau donne accès au centre-ville et en plus permet des liaisons périphériques. C'est un peu une vision optimiste d'une réalité moins simple, mais ce logo était très réussi, d'ailleurs il a duré longtemps.
[Fin de l'édition]Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_transports_en_commun_de_Rennes#/media/Fichier:Logo_SITCAR_Rennes.pngLa photo de ce PLH rennais date de 1974. Au travers du PLH on aperçoit un Saviem SC10. Le lieu est la place de la Mairie, à l'époque c'était la station centrale du réseau, comme à l'époque des tramways ; son kiosque avait disparu mais un local existait non loin, je crois que c'était au rez-de-chaussée d'un bâtiment, sans doute une dépendance de la mairie (peut-être bien rue Ferdinand Buisson, mais c'est un souvenir trop ancien pour être certain). Il y avait aussi une autre station centrale mais plus réduite, celle de la place de la République qui est toujours en activité et qui a supplanté celle de la place de la Mairie devenue piétonne et que les autobus ont désertée. Cette minuscule place de la République est située à l'angle du quai Lamennais et de la rue du Maréchal Joffre, au coin du palais du commerce. Ce palais, construit à la fin du XIXe siècle et terminé en 1929, abrite la Chambre de commerce et la recette principale des PTT, il est à la fois massif et assez kitsch mais aussi
vénérable et agréable à voir. C'est lui qui a causé la couverture de la Vilaine : pour donner plus de majesté à cet édifice on a voulu aménager par-devant une place pour donner du recul. Mais pour ce faire il a fallu créer une dalle par-dessus la rivière. Par la suite on a largement augmenté le linéaire de cette couverture, à usage de parking, ainsi la rivière n'est plus guère visible en centre-ville. Cette nouvelle place sans nom au-dessus de la rivière a agrandi la petite place de la République. Cette station d'autobus était initialement propre aux lignes T (Route de Lorient — Ste-Thérèse) et U (République — Cleunay) ; dans un abribus Decaux il y avait, sauf erreur, une loge minuscule pour un guichet. Aujourd'hui c'est dans les parages que se trouve la station centrale du métro.
Revenons à la photo de la place de la Mairie : on voit un cadre métallique porte-horaire qui est fixé au poteau d'arrêt, il a une sorte de visière sur laquelle le sigle T.U.R. figurait en relief saillant sur un cartouche strié. On en voyait de semblables sur d'autres réseaux, dont celui d'Angers où le sigle était « T.E.A. » (pour Compagnie des tramways électriques d'Angers). Ces cadres étaient vraisemblablement au format A4, auraient-ils été à l'ancien format standard du courrier en 21 x 27 cm ? C'est possible, mais je ne l'affirmerais pas. À Rennes ces cadres A4 furent plus tard remplacés par des cadres au double format A3 horizontal, je crois bien qu'y figurait le plan du réseau. La tête du poteau était lumineuse : de vraisemblables tubes de néon étaient placés à l'intérieur. On ne s'étonnera pas qu'elles furent parfois brisées, mais pas par le vent…
Des Berliet PLH urbains ont circulé dans quelques villes :
- Rennes (photo de Jean-Henri Manara) ;
– Troyes (photo de Jean Capolini) ;
– Orléans (portes en 042, souvenir personnel), le 1er siège avant, au-dessus de la roue avant droite, était aménagé pour recevoir un éventuel receveur ;
– Toulon-RMTT (portes en 242), puis transformés en 042, voir plus haut ;
– Besançon (portes en 042), photos Jean Capolini ;
- Nice-TNL ;
– Nîmes (portes en 242, 2 agents, accès par l'arrière), photo Jean Capolini ;
– une photo de Jean Capolini montre un PLH8 ex-Évreux (portes 042) vu à Villeneuve-St-Georges.
Peut-être y en eut-il dans d'autres réseaux ?