Un certain Michel Raclin s'en passionne et en parle aujourd'hui sur maville.com.
www.angers.maville.com Wrote:jeudi 29 juin 2006
Le tramway à Angers ? Une vieille histoire...
Président des Amis du Petit Anjou, Michel Raclin se passionne pour le tram implanté à Angers de 1896 à 1949. Le passage au Ralliement posait déjà problème...
À l'heure où l'enquête publique dédiée au tramway touche à sa fin (1), le livre préparé par Michel Raclin sur le même mode de transport à Angers, au siècle dernier, prend une saveur particulière. Difficile de ne pas voir un certain nombre de similitudes entre aujourd'hui et hier. « Le tram s'est implanté en 1896 pour accompagner l'expansion de la ville et transporter le personnel qui travaillait dans les industries situées en périphérie », rapporte le président des Amis du Petit Anjou. Ses rails conduisent aussi les Angevins vers les guinguettes du bord de Loire. « Avant 1923, on compte six lignes à l'intérieur de la ville et deux en périphérie ; l'une en direction de Mûrs-Erigné, l'autre vers le bourg de Trélazé. »
En ville, le tram relie notamment les gares Saint-Laud et Saint-Serge grâce à deux lignes, l'une qui passe par le Ralliement, l'autre par les boulevards... D'autres voies partent vers les faubourgs de la ville. « En revanche, la desserte du cimetière de l'Est, alors très fréquenté, n'a jamais été obtenue, malgré d'incessantes réclamations. » Les Angevins auront-ils, aujourd'hui, plus de chance de faire entendre leurs revendications à travers l'enquête publique ? En 2006, le passage au Ralliement fait débat. C'était déjà le cas en 1923 où la nouvelle ligne qui faisait le tour de la place suscitait moult débats. Hier comme aujourd'hui, « le Ralliement est un lieu intouchable pour les Angevins ! », s'amuse Michel Raclin.
Au siècle dernier, l'automobile, qui ne cesse de se développer depuis la Grande Guerre et les bus, qui s'implantent dès 1932, concurrencent vivement le tram. Une première ligne ferme en 1934, annonçant un déclin irrémédiable. À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, il ne reste plus que les deux lignes desservant Mûrs-Erigné et Trélazé. « À la fin de la guerre, les Angevins les utilisent d'autant plus que les autres moyens de transports ont disparu... »
Mais en 1947, la France trouve enfin un second souffle. Revoilà les voitures et les vélos. « Ce qui rappelle l'avant-guerre est alors supprimé. Il faut rentrer dans l'ère moderne ! » Le tramway est sacrifié sur l'autel de la modernité. Le 30 avril 1949, il effectue son dernier trajet. « Le réseau et le matériel n'ont jamais été modernisés. Il pleuvait dans les tramways ! »
Michel Raclin s'amuse d'entendre aujourd'hui sur le tram ce qu'il a lu dans la presse au siècle dernier. Selon lui, les Angevins ne se sont pas encore « accaparés » le tram. D'ici ses premiers tours de roue, il leur reste deux bonnes années pour y parvenir.
Article de Laurent BEAUVALLET (c) Ouest-France Multimédia.
(1) La dernière permanence des commissaires enquêteurs aura lieu vendredi 30 juin, de 9 h à 17 h, au siège d'Angers Loire métropole, 83 rue du Mail à Angers. Il est aussi possible de consigner son avis dans les registres d'enquête mis à la disposition du public jusqu'à vendredi dans les mairies d'Angers (de 9 h à 17 h 30), d'Avrillé (de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30) et de Sainte-Gemmes-sur-Loire (de 9 h à 12 h 15 et de 13 h 45 à 17 h 30) ainsi qu'au siège d'Angers Loire métropole, de 9 h à 17 h 30.
Président des Amis du Petit Anjou, l'association qui restaure les trains qui traversaient le département, Michel Raclin a déjà édité des ouvrages sur le matériel ferroviaire. Sa dernière production traitera exclusivement du tramway à Angers, au siècle dernier.
Il faudrait l'inviter sur le forum ce gars là, je suis sur qu'il serait interessé et aurait plein de connaissance à partager

