Les autocars et autobus Renault 4200

Irigo et Aleop

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Re: On a retrouvé le 52 !

Messagepar Terminus » 18 Fév 2017 5:46

hm36 Wrote:Je découvre bien tardivement le 52 !
A Nancy il faisait partie de la série mise en service le 12 janvier 1952 pour remplacer les trams de la ligne 6. Il figurait encore au parc en mars 1966 mais a disparu ensuite, victime de l'arrivée massive des SC 10 à partir de 1965.


Bonjour hm36,

Il y a bien eu des Renault ex-Nancy qui ont roulé à Angers, mais le n° 52 de cet article n’en faisait pas partie : il avait été livré en 1956, à la Compagnie des Tramways Électriques d’Angers, pour renouveler le parc du réseau, lequel était bien maigre. Cette commande comptait :
- 3 (édition : 4 véhicules en réalité et non pas 3) petits Renault R 4201, à deux portes en disposition 33, identiques aux R 4211, mais plus courts de la valeur d’une grande fenêtre, à arrière bombé, à un seul agent ; ils étaient numérotés de 41 à 44 ;
- 6 Renault R 4211, les numéros 51 à 56, à trois portes en disposition 333 et à arrière bombé, à un seul agent. Le Renault n° 52 de ce fil de discussion en faisait partie et ne venait donc pas de Nancy.

Ces livraisons avaient beaucoup rajeuni le parc angevin dont, à cette époque, les autobus les plus modernes étaient des Renault 215D tous achetés d’occasion :
- cinq, je crois, à Metz. Ils avaient un arrière plat, deux portes jumelées à l’avant et une porte pliante à l’arrière (double sur certains, simple sur le ou les autres), cette porte arrière était condamnée, le réseau d’Angers était intégralement en service à un seul agent ; (édition : je ne sais plus quel était le nombre de 215D avec une porte arrière simple ou avec une porte double ; au moins certains avaient un siège latéral au droit de leur porte arrière, comme un siège de receveur, mais à Angers il n'y avait pas de receveur ; je crois me souvenir que la porte arrière simple, mais je peux me tromper, avait une poignée sommaire que l'on pouvait abaisser pour déverrouiller la porte qui, peut-être ?, servait d'issue de secours) ;
- deux autres qui étaient plutôt des autocars avec deux portes jumelées à l’avant, une porte battante à l’arrière et une carrosserie dont la face arrière était arrondie.
Plus anciens, il y avait encore de petits Latil achetés avant la guerre.
La dernière ligne de trams (Trélazé, une ligne suburbaine) avait été fermée sept ans avant en 1949.

Les Renault ex-Nancy, des R 4231, étaient au nombre de trois, mais un quatrième avait été longtemps à vendre chez Landreau-Dénéchère, un vendeur de matériel d’occasion à St-Jean-de-Linières, près d’Angers. Il était resté en livrée grise et bleue., comme les trois autres à leur arrivée. (Édition : ils avaient un arrière plat, des vitres arrondies dans les angles arrière, sans doute un capot de ligne à l'arrière mais c'est incertain, une girouette latérale au-dessus de la baie du receveur, au droit de la porte arrière ; il y avait sur le toit, derrière le capot de ligne avant, une large fente d'aération capotée).

Ces trois R 4231 ex-Nancy qui ont roulé à Angers avaient été achetés par les Transports Démas (ex-Cars Siroux) qui exploitaient à leurs risques et périls une longue ligne suburbaine d’une dizaine de kilomètres qui reliait la gare d’Angers-Saint-Laud à Montreuil-Belfroy (aujourd’hui Montreuil-Juigné), via Avrillé. L’itinéraire passait par la rue du Haras, les boulevards Foch et Bessonneau, la place du Pélican (place Mendès-France aujourd’hui), la gare Saint-Serge, l’hôpital, la place Bichon (ex-place Lionnaise), la rue Saint-Lazare, l’avenue René Gasnier, Avrillé, la RN 162 jusqu’à la Croix-Cadeau. Puis elle coupait l’ex-ligne SNCF Angers-St-Serge – Segré (réduite aux marchandises) à côté de la gare de Montreuil-Belfroy, prenait la rue Victor Hugo jusqu’à la place de la République qui servait, probablement, de terminus initial. Des HLM avaient été construites plus loin et les bus les desservaient via la rue Émile Zola. Une fois ou deux par jour un bus allait jusqu’à Juigné-Béné, au bord de la Mayenne.

Les trois R 4231 ex-Nancy des Transports Démas en disposition 433, avaient été repeints en vert moyen (du toit à la ceinture) et crème (le bas à partir de la ceinture), des couleurs assez proches de celles des VFD de Grenoble mais dans une disposition différente, le vert étant toutefois plus foncé à Angers, avant d'être éclairci sur des véhicules ultérieurs. La cabine du receveur à l’arrière avait été déposée mais un siège latéral, plaqué contre le flanc, était en place. La girouette latérale avait été maintenue mais ne servait pas vraiment : je crois qu’il y était peint à demeure « MONTREUIL ». Idem à l’avant : le capot de ligne était peint « Gare St-Laud » et la girouette avant était marquée à demeure « MONTREUIL » ou bien « MONTREUIL-BELFROY », ou peut-être « AVRILLÉ-MONTREUIL ». Que le bus fît un aller ou un retour, le marquage était toujours le même. Les deux cadres lumineux placés sous la ceinture et au droit des portes avant et arrière (un verre dépoli indiquant si la montée se faisait par l'avant ou par l'arrière) étaient toujours en place et s'éclairaient toujours (dans la mesure où les ampoules n'étaient pas grillées) mais bien sûr ne servaient plus à rien.

Je ne sais plus l’année de mise en service de ces trois R 4231 à Angers, je la situerais vers 1967, approximativement. Je crois me souvenir que l’ex-n° 54 en faisait partie, les autres auraient pu être les n° 52, 53, 56, ou quelque chose comme ça, sans aucune certitude (édition : ces numéros de parc, peints en rouge, étaient demeurés après le rachat par Démas, ils étaient peints sur la trappe intérieure de la girouette avant, accompagnés, je crois, du numéro d'immatriculation minéralogique). J’ignore quand ils furent réformés. La ligne était aussi desservie par des Chausson à arrière plat (donc pas de nez-de-cochon) et un pavillon bas.

Les Transports Démas, disposant de peu de moyens, achetaient généralement des véhicules d'occasion. Il y eut des bus venant de Bordeaux (un vieux Chausson à avant plat et arrière bombé, à pavillon bas ; sans doute 3 Saviem SC2), des Chausson SC4de la Seine-et-Oise, un Brossel du Nord ou du Pas-de-Calais, et d'autres dont j'ignore l'origine (dont un Chausson à avant plat et arrière bombé, à pavillon bas, avec une cabine de receveur et des Saviem S105 autres que les 3 ou 4 Saviem S105M ou S53 des cars Granger de Saint-Étienne qui exploitaient la ligne de Saint-Chamond et Rive-de-Gier).
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 20 Fév 2018 8:09

Voici l'essai de reconstitution de parc que j'ai établi pour les Renault et Saviem des Transports DÉMAS (ex-SIROUX).

Je n'ai indiqué que les véhicules servant sur la ligne suburbaine Angers – Montreuil-Belfroy.

Ce sont tous des autobus, sauf le premier (R4190 ou R4191 avec capot de ligne de hauteur réduite à l'avant) qui pourrait bien être un ex-RATP de grande banlieue (lignes 258, Pont de Neuilly - Saint-Germain et 262, Pont de Neuilly - Maisons-Laffitte).

Les autocars Renault et Saviem de Démas n'y figurent pas.

Code: Select All Code
MARQUE.   TYPE..........   CAISSE.   NEUF.OCC   PROVENANCE...........   MISE EN SERVICE....   RÉFORME   IMMATRICUL   ARRIÈRE......   PORTES
–––––––   ––––––––––––––   –––––––   ––––––––   –––––––––––––––––––––   –––––––––––––––––––   –––––––   ––––––––––   –––––––––––––   ––––––
RENAULT   R4190 ou R4191   AUTOCAR   ????????   ex-RATP ?............   vers 1960 ?........   ???????   ??????????   CUL ROND.....   103...
SAVIEM.   S105..........   AUTOBUS   ????????   ?????????????????????   1965 (fin 1965)....   ???????   49 KY 49..   ARRIÈRE PLAT.   404???
RENAULT   R4231.........   AUTOBUS   OCCASION   ex-NANCY-CGFTE.......   1967 (approximatif)   ???????   ??????????   ARRIÈRE PLAT.   433...
RENAULT   R4231.........   AUTOBUS   OCCASION   ex-NANCY-CGFTE.......   1967 (approximatif)   ???????   ??????????   ARRIÈRE PLAT.   433...
RENAULT   R4231.........   AUTOBUS   OCCASION   ex-NANCY-CGFTE.......   1967 (approximatif)   ???????   ??????????   ARRIÈRE PLAT.   433...
SAVIEM.   SC2...........   AUTOBUS   OCCASION   ex-BORDEAUX-CGFTE....   1972...............   ???????   8244 QH 49   ARRIÈRE PLAT.   033...
SAVIEM.   SC2...........   AUTOBUS   OCCASION   ex-BORDEAUX-CGFTE....   1972...............   ???????   ??????????   ARRIÈRE PLAT.   033...
SAVIEM.   S105M (C 044).   AUTOBUS   OCCASION   ex-GRANGER St-Étienne   1972...............   ???????   8875 QK 49   ARRIÈRE BOMBÉ   044...
SAVIEM.   S105M (C 044).   AUTOBUS   OCCASION   ex-GRANGER St-Étienne   1972 ?.............   ???????   8876 QK 49   ARRIÈRE BOMBÉ   044...
SAVIEM.   S105..........   AUTOBUS   ????????   ?????????????????????   ???????????????????   ???????   6703 QN 49   ARRIÈRE PLAT.   404...
SAVIEM.   S105M (C 044).   AUTOBUS   OCCASION   ex-GRANGER St-Étienne   1975...............   ???????   1498 QY 49   ARRIÈRE BOMBÉ   044...
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 21 Fév 2018 5:32

En Maine-et-Loire les autocars Renault R4190/R4191 et R4231 ont aussi été présents grâce à la Société des Autobus BRIVIN et Cie, un très gros transporteur de Niort qui a disposé de ces modèles Renault/Saviem, mais dans des proportions que je ne saurais quantifier.
    Trois de ses lignes traversaient l'Anjou :
    — Angers (place Louis-Imbach) – Argenton – Bressuire – Niort ;
    — Poitiers – Bressuire – Cholet – Nantes ;
    — Cholet – Saumur (ligne reprise à la CFTA, ex-réseau à voie métrique de l’Anjou).
    À l'été 1971, et peut-être avant ?, les deux dernières lignes n'étaient plus exploitées par Brivin : Cholet – Saumur avait été repris par les cars MOINET à Doué-la-Fontaine et Poitiers – Nantes via Cholet était passé dans le réseau des Transports CITROËN.
• Photo de la gare routière Brivin à Niort (Renault R4190/4191 et nez-de-cochon) :
    Cette photo montre (http://www.wiki-niort.fr/Fichier:Gare_r ... #filelinks) :
    — à gauche un autocar Renault R4190 ou R4191 des Transports Brivin (livrée claire à deux bandes, l’une au dessus, l’autre en dessous des fenêtres), il part sans doute pour La Rochelle et sa galerie de toit est bien remplie ;
    — à droite deux Chausson nez-de-cochon d’un transporteur non identifiable (textes illisibles) dans une livrée différente (deux tons : haut clair/bas sombre).
    Mais il n’est pas impossible que ces deux autocars Chausson soient aussi des Brivin, dans une ancienne livrée de ce transporteur. Brivin utilisait traditionnellement le vert. À la fin des années soixante la livrée était blanche avec une large bande d’un vert genre émeraude sous les fenêtres (voir plus bas).
    La photo est prise à Niort, à la gare routière Brivin, rue Viala (une courte rue donnant sur le haut de la place de la Brèche), le long de l’église Saint-Hilaire.
• L’entreprise Brivin :
    Cette entreprise fut fondée par M. Landry Brivin (1887-1967) en 1921 et exista sous le nom de Brivin jusqu’en 1975 ou 1978, elle fut reprise ensuite par le groupe Mory.
    Dans ce document Made in Niort, mémoires ouvrières, voir la rubrique « Les industriels de l’automobile et du transport » (http://www.niortmaraispoitevin.com/deco ... sse-indu-0) on lit au sujet de Landry Brivin, le fondateur :
    « […] Ses cars verts assurent un transport de Niort vers Angers, Nantes, Limoges et la Roche-sur-Yon. En 1930, il s’occupe du service de la poste automobile rurale dans tout le département des Deux-Sèvres. Grâce à la modernisation des véhicules et à la création d'un service de messageries sur toute la France en 1950, l'entreprise se développe. En 1960, avec 650 employés, 70 cars verts et blancs et de nombreux camions, Brivin devient l'une des plus importantes sociétés de Niort. […] »
    Dans les photos qui défilent en tête de cet article on voit un autocar semi-remorque Latil, très ancien. On peut le trouver ici : http://www.niortmaraispoitevin.com/file ... brivin.jpg.
• La ligne d’autocars Brivin Angers – Niort :
    La ligne Angers – Niort passait par par Argenton-Château, Bressuire et Secondigny. Elle suppléait à l’ancien itinéraire ferroviaire Angers – Cholet – Bressuire – Parthenay – Niort. Je doute qu’il y eût des trains directs entre Angers et Niort, Latil 22 pourrait éclairer notre fanal. Sans doute fallait-il emprunter deux trains successifs ou plus.
    Selon un document sur Niort il est dit : « La relation avec Angers, par bus Brivin est supprimée, faute de clients, début janvier 1976. »

    Vers 1968-1969 il m’avait semblé que la tête de ligne à Angers était à la halte routière de la gare Saint-Laud, parce que les autocars y stationnaient à vide un bon moment dans l’après-midi, avant le second et dernier départ de la journée. Les cars se garaient au second quai, le plus proche du bâtiment de la poste, près des services sociaux de la SNCF qui étaient logés dans le grand bâtiment gris de la halle mécanisée pour marchandises (contre laquelle était bâti le poste d’aiguillages situé près de la passerelle).

    Mais je m’étonne de voir que dans les horaires (Guide Bijou de l’Anjou de l’hiver 1975-1976), alors que la ligne était sur le point d’être supprimée, ce qui fut effectif en janvier 1976 selon un document local, leur tête de ligne figurait toujours place Imbach, leur correspondant étant le Café de l’Espadon (ancien Café de la Bourse, 6, place Louis-Imbach. Selon les horaires la tête de ligne à Angers n'aurait jamais quitté la place Imbach, mais alors que faisait donc le car Brivin à traînasser, sans personne à bord, dans la cour de la gare ?

    Vers 1968 ou 1969 cette ligne Angers – Niort était desservie par des autocars qui étaient des autobus : un Renault/Saviem R4231 en portes 433 sauf erreur et un Berliet PH (80 ? ou 85 ?) en portes 442 ou bien 422 ou encore 402 (j’ai oublié, mais il me semble qu’il y avait une porte centrale). La porte arrière double est quasiment certaine. La plateforme arrière à porte double servait pour les messageries. Je ne sais plus trop si ces deux véhicules portaient un capot de ligne à l’avant.
• Horaires de la ligne Angers – Niort à l'hiver 1975 (avant suppression en janvier 1976) :
    À l’hiver 1975-1976 les horaires comprenaient deux aller et deux retours par sens, tous les jours sauf les dimanches et fêtes :
    — départs d’Angers, place Louis-Imbach, vers Niort-ville : 6 h 00 et 16 h 40 ;
    — départs de Niort-ville vers Angers, place Louis-Imbach : 6 h 30 et 7 h 20.
    La durée du trajet allait de 3 h 25 à 3 h 40. Matin et soir les autocars se croisaient à Bressuire. Deux véhicules suffisaient pour exploiter la ligne.
    Il est à remarquer que dans le Guide Bijou de l'hiver 1966-1967 la ligne fonctionnait tous les jours, dimanches et fêtes compris (tout comme les deux autres lignes Brivin : celle de Poitiers – Bressuire – Cholet – Nantes et celle de Cholet – Saumur, par Vihiers et Doué). Mais dans le guide Bijou de l'été 1971 elle ne roulait que du lundi au samedi et les deux autres lignes (Poitiers – Nantes et Cholet – Saumur) n'étaient plus exploitées par Brivin.
    Je ne connais pas la situation entre 1966 et 1971. Notons qu'en 1969 d'énormes coups de sécateur avaient supprimé un grand nombre de lignes SNCF en France dont, pour le Maine-et-Loire, les lignes :
    — Sablé – Château-Gontier – Segré – Châteaubriant ;
    — Saumur – La Flèche – Le  Mans ;
    — Saumur – Courtalain – Chartres.
• La livrée Brivin :

_________

P.-S. : Si certains sont intéressés par la Société des Autobus BRIVIN et Cie (qui ont aussi créé le premier réseau d'autobus urbain de Niort, essais en 1965, ouverture en 1966) je peux donner quelques renseignements complémentaires que j'ai élagués de ce message.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 22 Fév 2018 2:43

Toujours sur le thème des transporteurs de Maine-et-Loire ayant possédé des autocars Renault/Saviem R4190 ou R4191 (versions autocar des autobus urbains R4200, R4201, R4210, R4211, R4231), il y eut la CFTA (Société générale de chemins de fer et de transports automobiles), autrement dit l'ancien réseau à voie métrique des Chemins de Fer de l’Anjou, dont le dépôt d'Angers était situé 34, chemin des Noyers, à Angers. Peut-être le dépôt de Beaupréau existait-il encore ?.

Ce réseau ex-Anjou exploitait 5 lignes :
— Angers (Anjou) — Baugé (ligne reprise ultérieurement par les Transports Cordier à La Pommeraye) ;
— Angers (Anjou) — Candé (peut-être reprise par les Transports Citroën, mais c'est à vérifier) ;
— Angers (Anjou) — Beaupréau – Cholet (ligne reprise ultérieurement par les Voyages Grimault SA à Chaudron-en-Mauges) ;
— Cholet — Beaupréau — Sainte-Gemmes-sur-Loire (desserte par la CFTA en semaine, par la Cie des Transports d’Angers le dimanche).
Nota : Angers (Anjou) désigne l'ancienne gare des chemins de fer de l'Anjou, située dans la cour de la gare d'Angers-Saint-Laud.

Je me demande si cette dernière ligne ne fut pas fermée avant que la Studa (*) n'assure une navette entre Sainte-Gemmes et Beauval, avec des microbus Mercedes n'offrant guère plus de 10 ou 15 places, mais en semaine seulement, dans les années 70. L'hôpital psychiatrique départemental de Maine-et-Loire étant situé à Sainte-Gemmes il y avait pourtant un besoin de transport le dimanche, au moins pour les visites. Aujourd'hui la desserte dominicale par autobus a été supprimée il y a quelque mois, en 2017, remplacée par un taxi à commander au plus tard la veille, ce qui en fait un fantôme sur lequel on ne peut pas compter (c'est ça le service public en France, et en particulier à Angers, agglomération traditionnellement guère motivée par les services dominicaux).

Des mises sur route de lignes (Angers — Candé, Cholet — Saumur) et d'un tronçon de ligne (Baugé — Noyant-Méon) avaient déjà nécessité l'achat d'autocars avant les R4150.

Le matériel comptait des autocars Renault R4190 (peut-être R4191 ?) et aussi des autocars Chausson, sans doute des APH 522 (avant plat, arrière bombé) je ne garantis pas la référence car avec Chausson les appellations étaient très compliquées et équivoques, ce qui ne facilite pas la désignation. Il y eut aussi, auparavant, un ou des Renault R4150 (version autocar très semblable à l'autobus 215D).
La livrée des Renault était grise en haut et rouge en bas, de la couleur des anciens autorails. Au moins un d'entre eux avait des vitres coulissantes par moitié.
Celle des Chausson était crème en haut et rouge en bas.

__________

(*) Studa : Société des transports urbains d'Angers, qui repris le réseau de la Cie des Tramways d'Angers après l'expiration de la concession de 75 ans en 1970.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 22 Fév 2018 3:14

Des autocars Renault R4190/R4191 en Morbihan.

Les autocars Renault R4190 (et peut-être aussi des R4191) ont desservi le réseau des CM, c'est-à-dire l'ancien réseau des Chemins de Fer Économiques du Morbihan).

Leur livrée était un genre de vert wagon, quelque chose comme les RAL 6002, 6028 ou 6035, très approximativement (https://www.toutes-les-couleurs.com/nuancier-ral.php)).
Sous les fenêtres latérales une bande d'un jaune vif (grosso-modo assez proche du RAL 1018) servait de fond coloré pour le développé du nom de la compagnie, peint en vert comme la caisse du véhicule).

J'ai pris à plusieurs reprises la ligne Vannes (gare SNCF) — Ploermel avec ces cars Renault. Je me souviens que, sur au moins certains (sans doute les R4190), la commande de la porte avant était manuelle : un levier actionnait une tringlerie qui commandait la porte pliante à trois panneaux traditionnelle sur les cars et bus Renault/Saviem. Le chauffeur montait les bagages et vélos sur la galerie de toiture, par l'échelle arrière, et ça prenait du temps !

Il est bien possible que le réseau CM ait possédé, en plus des R41920 à porte commandée manuellement, des R4191. Mais je n'ai pas le moindre renseignement à ce sujet.

Sur ce forum Bus An'Oriant on voit, en page 1 (par Etienne56 le Jeu 24 Mar - 18:11), une grossière photo de presse prise en 1963, montrant un car Renault des CM :
http://bus-anoriant.forumactif.org/t4-ctm-compagnie-de-transports-du-morbihan

En Morbihan on voyait aussi des cars gris et bleus de la CGEA (Compagnie Générale d'Entreprises Automobiles), je crois bien qu'il y avait des Renault/Saviem R4191. La CGEA aurait-elle repris les CM ? Je n'ai pas de renseignements à ce sujet.
La CGEA est devenue ensuite CONNEX puis VOLIA TRANSPORT.

À l'époque (années 50 et 60) les autocars n'avaient qu'une seule porte pliante, à l'avant, et des portes battantes à l'arrière. On montait et descendait par la même porte.

__________

P.-S. : sur ce site on voit des photos d'un R2191, de 1960. Je ne connaissais pas cette référence. Comme il ressemble comme deux gouttes d'eau à un R4191, ne s'agirait-il pas d'une faute de frappe ?
https://autocarsanciensdefrance.fr/collection-autocars.php?p=16#77
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar luckyrando57 » 22 Fév 2018 19:51

Bonsoir !

Ce sont les versions militaires à essence qui sont désignées par R219x ;)

et celui que nous avons récupéré à A.A.F. appartient effectivement à cette catégorie.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 22 Fév 2018 22:02

Bonsoir Luckyrando57,

Je n’avais jamais entendu parler de Renault R219x à essence. Je croyais qu’il n’y avait qu’une seule série, les R4xxx, qu’on désigne aussi par R4000, et que tous fonctionnaient au diesel (*).

Je suppose que la préférence pour un moteur à essence était justifiée par une plus grande facilité d’approvisionnement, en cas de guerre, et notamment par une bien plus grande implantation des pompes sur le territoire.

Sais-tu si ce moteur à essence avait été produit exclusivement pour les R219x, ou bien s’il a équipé d’autres véhicules, Renault ou autres, car la série R219x a dû être extrêmement limitée ? S’il n’avait été créé que pour elle ce moteur aurait pesé lourd dans le budget.

__________

(*) Sur les R4000 qui portaient le logo Renault à moustaches (donc avant Saviem et son logo LRS) le logo indiquait, au moins pour les R4211, la mention « huile lourde » et une motorisation de 120 CV, si ma mémoire ne me fait pas défaut bien sûr.

En tête de ce même fil de discussion notre ami Latil 22 avait établi un état de la production des R4000 (http://www.lineoz.net/forum/viewtopic.php?t=14361).
On y voit que pour les R4200, semblables aux R4210 mais raccourcis de la valeur d'une grande fenêtre, la puissance du moteur était inférieure (105 CV). Produire un moteur juste pour cette petite série de bus courts ça avait dû là aussi faire mal au budget, peut-être s'agissait-il du même moteur mais avec des rapports de boîte différents ? La version suivante (R4201) était probablement motorisée pour 120 CV, comme les R4211.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar luckyrando57 » 24 Fév 2018 20:17

Bonsoir

Terminus Wrote:Je suppose que la préférence pour un moteur à essence était justifiée par une plus grande facilité d’approvisionnement, en cas de guerre, et notamment par une bien plus grande implantation des pompes sur le territoire.
Cela s'inscrivait tout-à-fait dans cet esprit mais l'Armée Française a beaucoup évolué dans ses choix, la meilleure technique ayant été au final le moteur polycarburant tel celui qui équipait le camion Berliet GBC 8KT.

Sais-tu si ce moteur à essence avait été produit exclusivement pour les R219x, ou bien s’il a équipé d’autres véhicules, Renault ou autres, car la série R219x a dû être extrêmement limitée ? S’il n’avait été créé que pour elle ce moteur aurait pesé lourd dans le budget.
Incapable de répondre d'emblée à ce type de question (peut-être commun à des camions de pompiers qui restaient également fidèles à l'essence ...) ! Je me souviens qu'un autocar de ce type figure dans une série de photos de Charge Utile. Lorsque je retrouverai cet article, sa légende fournira peut-être la réponse.

__________


On y voit que pour les R4200, semblables aux R4210 mais raccourcis de la valeur d'une grande fenêtre, la puissance du moteur était inférieure (105 CV). Produire un moteur juste pour cette petite série de bus courts ça avait dû là aussi faire mal au budget, peut-être s'agissait-il du même moteur mais avec des rapports de boîte différents ? La version suivante (R4201) était probablement motorisée pour 120 CV, comme les R4211.
L'éternelle question des gabarits réduits qui, au final, coûtaient toujours trop cher ...
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 25 Fév 2018 2:26

Merci Luckyrando57 pour tes précisions.

Le moteur polycarburant, je ne savais même pas que ça existait.

Le camion militaire Berliet GBC 8KT dont tu parles, et que je découvre en partie, était étonnant, à plusieurs titres :
– la motorisation polycarburant ;
– l’aptitude des trains à s’articuler essieu par essieu et dans les deux sens (longueur et largeur) pour gravir ou descendre des talus très escarpés ;
– la longévité exceptionnelle : construit à partir de 1961 il a été transformé en 1997 pour devenir le camion Renault GBC 180.

Les parties du véhicule initial Berliet qui ont été conservées étaient le châssis et les organes de roulement. Ce sont surtout le moteur et la cabine qui ont été remplacés. Ce camion rénové, qui roule sans doute encore, dispose de performances étonnantes : rampe limite en charge = 50 % et dévers = 30 %.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Renault_GBC_180
Sur internet on voit d’étonnantes photos où ce camion se tord.

Je connaissais ce camion qu'on voyait souvent, et de plus à Angers il y a le 6e régiment du Génie qui doit en posséder.
Mais c'est maintenant que je découvre vraiment ses caractéristiques étonnantes.

Je me demande s’il serait pertinent d’extrapoler que la force de Berliet était surtout dans la construction de camions (certains étaient gigantesques, dont les 4 exemplaires du T100 saharien, large de près de 5 mètres, avec des roues de 2,40 m), les autocars et autobus étant d’un niveau moindre pour la qualité.

Ce qui m’y fait aussi penser est qu’en 1965 Berliet connut de lourds déboires dans la production de l’autobus standard PCM, du fait de l’emploi de deux métaux qui ne supportaient pas la cohabitation : l’aluminium de la carrosserie et l’acier du châssis, lequel se corrodait.

À l’inverse, Saviem n’a pas eu de problèmes avec son standard SC10, qui s’imposa rapidement et définitivement face au Berliet PCM, dont la production fut très limitée. Et Saviem, pour le peu que j’en connais, ne produisait sans doute pas de modèles de camions aussi novateurs et robustes que Berliet.
Dernière édition par Terminus le 25 Fév 2018 4:57, édité 1 fois.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 25 Fév 2018 3:37

Dans mon message sur la Société des Autobus BRIVIN et Cie, (21 février, 05:32) j'ai fait une coquille dans les horaires. Il faut lire :

• Horaires de la ligne Angers – Niort à l'hiver 1975 (avant suppression en janvier 1976) :

À l’hiver 1975-1976 les horaires comprenaient deux aller et deux retours par sens, tous les jours sauf les dimanches et fêtes :
— départs d’Angers, place Louis-Imbach, vers Niort-ville : 6 h 00 et 16 h 40 ;
— départs de Niort-ville vers Angers, place Louis-Imbach : 6 h 30 et 7 h 20. Erratum, lire : 17 h 20.
La durée du trajet allait de 3 h 25 à 3 h 40. Matin et soir les autocars se croisaient à Bressuire. Deux véhicules suffisaient pour exploiter la ligne.

La durée du trajet allait de 3 h 25 à 3 h 40. Matin et soir les autocars se croisaient à Bressuire. Deux véhicules suffisaient pour exploiter la ligne.
Il est à remarquer que dans le Guide Bijou de l'hiver 1966-1967 la ligne fonctionnait tous les jours, dimanches et fêtes compris (tout comme les deux autres lignes Brivin : celle de Poitiers – Bressuire – Cholet – Nantes et celle de Cholet – Saumur, par Vihiers et Doué). Mais dans le guide Bijou de l'été 1971 elle ne roulait que du lundi au samedi et les deux autres lignes (Poitiers – Nantes et Cholet – Saumur) n'étaient plus exploitées par Brivin.

Voici l'horaire détaillé de l'hiver 1975-1976, mais la ligne sera supprimée avant même la fin de cette période :

Code: Select All Code
Sté des AUTOBUS BRIVIN et Cie                  
Angers – Argenton – Bressuire – Niort *                  
Hiver 1975-1976 (le dernier : ligne supprimée en janvier 1976)
                  
vers.   vers.   .   .....................   .   vers..   vers..
Niort   Niort   .   .....................   .   Angers   Angers
06:00   16:40   ↓   Angers pl. Imbach....   ↑   10:05   21:00
06:02   16:45   ↓   Angers Gare..........   ↑   10:00   20:55
06:10   16:56   ↓   Les Ponts-de-Cé......   ↑   09:50   20:41
06:18   17:11   ↓   Brissac..............   ↑   09:36   20:21
06:20   17:13   ↓   Quincé...............   ↑   09:34   20:27
06:25   17:21   ↓   Notre-Dame-d’Allençon   ↑   09:24   20:20
06:28   17:25   ↓   Chavagnes-les-Eaux...   ↑   09:20   20:17
06:32   17:33   ↓   Martigné-Briand......   ↑   09:14   20:12
06:38   17:38   ↓   Aubigné..............   ↑   09:10   20:08
06:43   17:43   ↓   Montigné.............   ↑   09:05   20:02
06:48   17:47   ↓   Vihiers..............   ↑   08:51   19:57
07:08   18:12   ↓   Saint-Maurice........   ↑   08:36   19:42
07:12   18:14   ↓   La Fougereuse........   ↑   08:32   19:40
07:20   18:26   ↓   Argenton-Château.....   ↑   08:20   19:30
07:50   18:55   ↓   Arr.  Bressuire  Dép.   ↑   07:55   19:00
08:00   19:00   ↓   Dép.  Bressuire  Arr.   ↑   07:48   18:55
08:33   19:32   ↓   Secondigny...........   ↑   07:12   18:15
09:22   20:18   ↓   Niort SNCF...........   ↑   06:32   17:25
09:25   20:20   ↓   Niort ville..........   ↑   06:30   17:20
.....   .....   .   .....................   .   ......   ......
durée   durée   .   .....................   .   durée    durée
3h25m   3h40m   .   .....................   .   3h35m    3h40m
                  
* sauf dimanches et fêtes                  
Nota :                  
— au service d'hiver 1966-1967 la ligne fonctionnait                  
  tous les jours, dimanches et fêtes compris ;                  
— mais à l'été 1971 (ou peut-être avant ?)                  
  le service n'était assuré que du lundi au samedi seulement.                  


Ce tableau d'horaires montre que les autocars se croisaient à Bressuire, à l'aller comme au retour, le temps d'arrêt y variait de 5 à 10 minutes.
Bressuire se trouve à environ 85 km d'Angers et à 63 km de Niort.

La distance Angers-Niort était d'environ 150 km, grosso-modo.
La moyenne horaire variait de 41 à 44 km/h, environ (compte tenu du kilométrage incertain).
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar BBernard » 26 Fév 2018 12:40

Bonjour
Bordeaux a eu de nombreux Renault 4211 et SC2 , S105 etc...
En 1969 , lorsque les premiers SC10 sont arrivés sur le réseau Angevin ;il restait quelques R4211 sur les lignes suburbaines. Un R4211 sera même repeint aux nouvelles couleurs de la STUDA en rouge et gris.
Merci pour tous vos commentaires très intéressant à lire.
Bonne journée.
Bernard
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 11 Mar 2018 23:34

Sur les premiers autocars Renault R4190 (je suppose que cela concerne seulement le R4190 et non pas son successeur R4191, mais sans certitude) la porte avant était à commande manuelle : elle était dépourvue de tout mécanisme pneumatique ou électrique (mais les portes électriques furent introduites sur des générations de véhicules bien plus récentes, assez proches de nous). Le conducteur ouvrait et fermait la porte au moyen d’un levier ressemblant au bras d’une manivelle. Une ou deux tiges métalliques sortaient du coffre intérieur situé sous les vitres et, fixées à un panneau de la porte, assuraient la manœuvre de celle-ci. Peut-être la manivelle actionnait-elle une crémaillère qui la reliait à ces tiges ? Ce n'est qu'une supposition personnelle. En tout cas c'était purement mécanique.

Comme il n'y avait pas de motorisation il ne pouvait pas y avoir de bouton d'ouverture à l'extérieur, tandis que sur les modèles ultérieurs à porte pneumatique, dont les R4201 et R4211, il y avait une petite trappe ronde et bombée à droite de la porte (vue de l'extérieur) qui masquait un bouton (ou peut-être deux : un pour ouvrir, un pour fermer, comme sur le boîtier de commande à gauche du conducteur (sous la vitre latérale) où chaque porte était commandée par une paire de boutons, un rouge foncé et un noir). Les plus vieux modèles, à porte manuelle, disposaient sans doute aussi d'un mécanisme d'ouverture depuis l'extérieur.

Les modèles suivants (probablement les R4191 ?) furent équipés d’une porte avant à commande pneumatique, le bruit de l’air comprimé ajoutait du pittoresque.

Sur ce détail on voit parfaitement bien ce levier d'ouverture, avec sa manette en forme de manivelle, que le conducteur manipulait vers sa gauche (ouverture) ou vers sa droite (fermeture). C’était déjà mieux que le grand levier des Renault 215D, situé derrière le dos du conducteur (quelle ergonomie !), et qui actionnait en même temps les deux portes jumelées à deux panneaux, elles étaient solidaires.

On remarque que sur les autocars R4190, et peut-être R4191 aussi, les deux pare-brise sont d'une seule vitre, tandis que sur les autobus R4201 et R4211 il y avait une découpe en haut de chaque vitre : une petite imposte en verre teinté en vert pouvait s'ouvrir pour aérer.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 16 Mar 2018 2:08

Sur la place de la gare de Lens de très intéressantes cartes postales ont été réalisées, montrant la gare très originale de l'architecte Urbain Cassan : elle est en forme de locomotive à vapeur et ses fondations sur un sous-sol percé de galeries de mines ont nécessité des vérins réglables. L'horizon est masqué par des terrils, guère éloignés.

La rangée d'autobus et d'autocars desservant cette conurbation occupe le milieu de la place, c'est une collection de matériels divers, pour moitié des autocars à une seule porte pliante, celle de l'avant, et une porte battante à l'arrière, l'autre moitié étant des autobus à deux portes (avant et arrière), des Renault/Saviem en portes 303 et 403, des Chausson en 202 et 402 et des Berliet en 402, plus quelques autres modèles, dont des Renault 215D. La variété des livrées atteste du nombre de transporteurs.

Sur cette carte on voit un Renault un peu hybride : à la fois autobus en raison des portes à l'avant et à l'arrière (mais sans porte au milieu) — il est en disposition 303 — et autocar du fait du nombre maximal de sièges, du moins à ce qu'il paraît. Il porte une galerie sur le toit, ça aussi c'est digne d'un autocar, et cette galerie ne sert pas à fixer des panneaux publicitaires comme on le voyait à Lens (voir le 5e véhicule, un SC2) et sur certains réseaux. Elle est en principe destinée aux bagages, bien que les ridelles latérales ne soient pas bien hautes, mais il y a tout de même une échelle à l'arrière. La porte arrière est très certainement pliante car une porte battante aurait débattu à droite et elle se verrait.

Quel type lui attribuer ? R4210 (ou R4211) si c'est un autobus, ou bien R4190 (ou R4191) si c'est un autocar ?

Un autocar-autobus à deux agents ?
C'est un cul rond, donc en principe un véhicule à un seul agent (les bus à deux agents avaient un arrière plat, les R4231, mais j'ignore l'année où ils sont sortis, sont-ils apparus en même temps que les R4210-4211 ou plus tard ? Je n'en sais rien). Mais le Renault de la photo a une originalité : si on croit le cliché on voit une file d'attente pour monter à l'arrière, tandis que la porte avant est fermée. Ce serait donc un bus à deux agents, mais dans une caisse à cul rond pour service à un seul agent à porte arrière simple aux trois panneaux traditionnels chez Renault, alors que les R4231 à arrière plat avaient une porte double à 2x2 panneaux à l'arrière.
On ne voit pas bien s'il y a un poste de receveur à l'arrière, le receveur ou la receveuse auraient aussi pu être ambulants et assurer la perception en se déplaçant dans le couloir.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar b3su » 16 Mar 2018 21:26

Bonsoir

Sur la première carte postale:

-le premier renault : Autocars Beaudart de Billy Montigny, ligne Lens Douai , couleur créme et vert foncé.
- le chausson : Autocars Weestel , couleurs à peu près respectées, direction Billy Montigny via Harnes ou Hénin-Liétard à l'époque et non Hénin-Beaumont via Loison et Harnes.
- le deuxiéme renault : Transport en commun lensois colorisation fausse entiérement jaune créme ligne Lens harnes - Libercourt, ce qui est amusant c'est que beaucoup plus tard les TCL adoptérent ces couleurs bleu et blanc
- le troisième renault R 4231 autobus Delangaigne à Wingles, bordeaux et gris ligne Lens Wingles
-le quatrième renault : Autobus artésiens à Béthune couleurs respectée, ligne Lens béthune ou Noeux les mines.

Après cela devient plus compliqué, un nez blanc que je n'identifie pas , c'était le secteur des autocars Biervois de Lièvin, ensuite des Chaussons verts westeel, ligne lens Frévent.

Dans la rue paralléle à la gare marchandise, on voit un citroën des transports Citroën qui assurait des lens Arras, des Lens Lille.


Il faut savoir qu'à la pleine époque du bassin minier, il n'était pas rare de voir des doublages voire même des triplages. je me souviens sur les TCL avoir vu deux renault R4200 assisté d'un vieux 215.
Les Delangaigne fonctionnaient souvent avec deux R 4231, ils avaient un receveur assis à l'arrière.
Tous les Beaudart n'était pas à accés arrière, chez Westeel il avait des receveurs volant qui passaient d'un bus à l'autre au départ de Lens;

La plupart des bus étaient des autocars car il fallait faire de nombreux services d'excursion durant l'été sur la côte d'opale. Il y avait également de nombreux voyages à Lourdes et c'était la discussion classique Beaudart ou Westeel versus Renault /Chausson;

Je n'arrive pas à déchiffrer la pub sur l'Autobus Artésiens, mais je suis pret à parier qu'il s'agit de la pub Autobrasseur. On buvait beaucoup plus de bière que de vin à cet époque, les sachets Autobrasseur permettaient de fabriquer sa propre bière, qui n'était pas très alcoolisée et franchement dég..
Tous cela sont des souvenirs des années 54-62, où j'allais souvent en vacances chez ma soeur dans le bassin minier.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 18 Mar 2018 7:16

@ b3su,

Merci pour ta réponse. Tes indications sont intéressantes car il est difficile d'appréhender la situation des transports lensois : s’il n’y avait pas à Lens de réseau urbain à proprement parler, il y avait plusieurs transporteurs indépendants qui exploitaient chacun une part de ce marché, sans doute sans aucune coordination, notamment tarifaire. Dans une conurbation industrielle dont les chantiers déterminaient largement l’urbanisation il s’agissait plus d’un transport vicinal qu’urbain, comme en Belgique.

Si tu connais des sites et des publications sur les transporteurs de Lens, ce serait très intéressant. Pour ma part j’ai glané quelques informations sur les sites Le Lensois Normand et chti76. Voilà ce que je connais :
http://lelensoisnormand.unblog.fr/page/6/
http://lelensoisnormand.unblog.fr/2010/ ... -couleurs/
http://lelensoisnormandtome3.unblog.fr/ ... n-lensois/
http://lelensoisnormandtome4.unblog.fr/ ... x-lensois/
http://chti76.unblog.fr/2008/10/22/hist ... e-ses-bus/

Si tu disposes d’un récapitulatif des transporteurs lensois (avec leurs lignes, leurs types de matériel, le service à 1 ou 2 agents selon les cas, la livrée des véhicules) cela intéressera sûrement du monde, d’autant plus qu’on n’en sait pas grand-chose du fait de l’absence d’un réseau préalable de tramways et de la pluralité d’exploitations.

Peux-tu préciser de quoi il s’agit quand tu as écrit : « chez Westeel il avait des receveurs volants qui passaient d'un bus à l'autre au départ de Lens. » On a l’impression qu’il y avait un seul receveur pour deux bus, qu’il partait de Lens dans l’un d’eux puis, à un point donné, descendait et montait dans le second bus pour y faire la perception. Mais si quelqu’un descendait avant, que se passait-il ? Et au retour si les terminus n’étaient pas les mêmes (ligne en fourche) comment cela était-ce organisé ?

Pour ma part j’ai réuni quelques notes diverses sur Lens que je pourrais te communiquer. Notamment un Brossel de Westeel a été racheté à Angers par les Transports A. Démas (le 7249 EQ 62) pour la ligne Angers (Gare St-Laud) – Avrillé – Montreuil-Belfroy. Je l'avais vu pour la première fois le 24 octobre 1969. Sur sa girouette on apercevait ces destinations lensoises : Lens. 1, Aubigny-Frévent.
Les Transports A. Démas exploitaient, en plus de services d'excursions et de ramassages, cette unique ligne suburbaine, à leurs risques et périls, elle comblait une lacune du réseau de la Cie des Tramways Électriques d'Angers.
____________

De mon côté je réunis depuis longtemps quelques informations spécifiques sur les réseaux français. Je m’intéresse notamment à recenser ce qu’on néglige souvent :
– la présence ou l’absence d’un 2e agent (le receveur ou la receveuse), et la transition entre le service à deux puis un seul agent ;
– le principe de tarification (par section, par zone, par tarif unique) ;
– la livrée des véhicules ;
– la présence éventuelle de lignes complémentaires au réseau principal et assurées par des transporteurs indépendants de celui-ci.
Sans aller jusqu’à un état de parc, c’est bien de savoir les marques et types de véhicules utilisés.
Avec ça, si on n’a pas fait le tour complet de la situation, on en sait quand même davantage, cela complète ce que l'on trouve dans les livres.

Je suis preneur de toute information, tout comme je peux communiquer ce que je sais.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar b3su » 19 Mar 2018 22:57

Bonjour

effectivement le blog " le Lensois Normand " récapitule bien l'atmosphère de la gare de Lens des années cinquante soixante.

Je suis allé dans le Pas de calais depuis 1953, ma soeur s'étant marié avec un chti. Lorsque j'en parle à mes enfants et petites filles cela leur paraît un peu invraissemblable. En effet pour mon premier voyage en solitaire à onze ans, je partais seul, de Chalon sur Saône à Harnes. Train Chalon - Paris . Métro gare de Lyon à gare du Nord avec changement à bastille. puis environ deux à trois heures d'arrêt à Paris Nord. Ensuite Paris Nord Lens avec bien souvent changement à Arras. Arrivé à Lens se dépêcher de franchir le passage plancher, juste devant la 230 D afin de ne pas être coincé par son départ sur Dunkerque. Arrivé sur cette place de la gare et trouver le fameux bus pour Harnes. Compliqué selon l'heure d'arrivée soit un jaune " Transport en commun Lensois " pour Libercourt ou un vert " Westeel " pour Billy ou Hénin. Et pour terminer 2 bon km à pied pour arriver à destination. On ne songerait plus à laisser voyager un gamin comme cela de nos jours, moi cela me paraissait totalement normal, il faut dire que j'ai toujours été comme un poisson dans l'eau dans les gares, les trains, les bus et les métros.
A Paris nord il y avait les pacific, les 232 R, S , U , des diesels belges, des autorails allemands, tout ce que l'on ne voyait pas sur le PLM., les fameuses voitures Nord etc... et les bus à Lens


Les compagnies de bus sont bien reprises ici http://lelensoisnormand.unblog.fr/page/6/. J'ai d'ailleurs une de mes photos sur cette page le Baudart qui est en réalité un saviem carrossé par Stoelen en Belgique, sur la liste on pouvait également ajouter un bus que l'on voyait de temps en temps " Les courriers automobiles Picards ". En plus il pouvait y avoir des correspondances, par exemple à Harnes il y avait les autocars Deleplace d'Annoeulin ( gris et bleu ) qui assurait une liaison Harnes - Lille, une particularité, il roulait avec des berliet PCK7D et PCK8.

D'autres autocaristes touchaient occasionnellement Lens, les cars Rose d'Hénin, Trainel de Douvrin, Longatte d'Annay sous Lens il avait un magnique Chausson Jaune pale avec une grosse bande blanche et beaucoup de chromes, un vrai défi lorsque l'on connaissait la noirceur du pays minier à l'époque. Paul Lebas ( Arras et Lièvin ) venait également il avait un ou deux saviem Stoelen. et j'en oublie certainement.

Explication pour les receveurs volants, en période de forte affluence, le conducteur au volant et un receveur à la porte arrière. Lorsque la file diminuait , le receveur fermait la porte arrière et passait à un autre bus à côté.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar PHEBUS-171 » 20 Mar 2018 19:54

Attention, sauf erreur, le "cul de bus" (ou d ecar!) de Lens 2707 EX 62 est à priori un Saviem ZR20, avec les baies basses, suite des R4190 similaires. Encore plus moche que sur R4000! Le pire, c' est que ça existait aussi en version courte: beurck! (pas Berck...!)
Passages de roues en relief comme les R, pare-chocs avant chromé idem, et barre milieu calandre, essuie-glace ds le pare-brise,...

Le Saviem sc1 aura enfin des baies plus hautes, une calandre unie, des essuie-glace panto, un pare-choc à lames,.. et un moteur plus silencieux que sur les R4000 !
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 21 Mar 2018 1:19

Nos compères de Car-Histo-Bus ont fait une notice en PDF, dont je viens de prendre connaissance. Elle résume bien les différents types de cars et bus Renault-Saviem, dont les R4000.
http://www.car-histo-bus.org/documents/28.pdf

On y voit, entre autres, un car R4192, j’ignorais que ça avait existé, je ne connais pas les différences avec le R4191.

Il y a aussi un car R2191 à essence, adapté aux exigences de l’armée, comme celui que nous avait montré Luckyrando57, Il a un toit rehaussé et un pare-brise plus haut, il est côte-à-côte avec un car R4192 bas.

Je suppose, peut-être à tort, que les autobus R4201 et R4211 avaient eux aussi un plafond rehaussé.

Je me souviens du premier car ZR20 que j’avais vu, et il ne m’avait pas emballé du tout : à l’avant la tôle d’alu striée était moche, les phares aussi, la grille de radiateur ne valait pas pour moi les anciennes barres horizontales, le pare-brise panoramique était sans doute plus moderne, mais je préférais les vitres d’angles arrondies. L’arrière était encore pire.

Les R4000 du début me paraissaient assez aimables, tandis que je trouvais les ZR20, SC1 et SC2 assez raides, pas très bien galbés et surtout très banals.

Je n’ai jamais aimé non plus les S45, S53 et S105. À tout prendre je préférais les R4000.

À l’époque, à part les Chausson APU, APV et SC4 (un peu surchargés à l’avant quand même), et bien sûr les rares Somua OP5, il n’y avait pas beaucoup de beaux matériels. Chez Berliet les séries PB et PL étaient assez balourdes, les PH étaient mieux, mais un peu tristes de l’avant.

Je rabâche, mais à l’époque, avant l’arrivée des Saviem SC10 et Berliet PCM, les plus beaux autobus étaient les trolleybus de types A et B.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar luckyrando57 » 24 Mar 2018 20:21

Terminus Wrote:Nos compères de Car-Histo-Bus ont fait une notice en PDF, dont je viens de prendre connaissance. Elle résume bien les différents types de cars et bus Renault-Saviem, dont les R4000.
http://www.car-histo-bus.org/documents/28.pdf

On y voit, entre autres, un car R4192, j’ignorais que ça avait existé, je ne connais pas les différences avec le R4191.

Il y a aussi un car R2191 à essence, adapté aux exigences de l’armée, comme celui que nous avait montré Luckyrando57, Il a un toit rehaussé et un pare-brise plus haut, il est côte-à-côte avec un car R4192 bas.

Je suppose, peut-être à tort, que les autobus R4201 et R4211 avaient eux aussi un plafond rehaussé.



Bonsoir !

Puisque nos amis de Car-Histo-Bus citent "La fabuleuse aventure du S45" écrite par Nicolas Tellier il y a déjà 25 ans, je me permets d'y puiser l'excellente synthèse qui figure en page 49, et qui nous renseigne sur les éléments suivants :

Production totale d'autocars, hors R2191 et R2200 à essence, qui ne furent comptabilisés que dans les statistiques "secret défense" ... : 405 pavillons hauts + 1720 surbaissés, de divers types :

R4190 - septembre 1949 à septembre 1950 - 105 chevaux
R4191 - août 1950 à avril 1952 - 105 chevaux - amélioration du système de freinage
R4200 - juillet 1950 à avril 1952 - 105 chevaux - court
R4192 - avril 1952 à novembre 1957 - 120 chevaux
R4201 - avril 1952 à septembre 1957 - 120 chevaux - court

Production totale d'autobus : 592, tous à pavillon haut :

R4230 - septembre 1950 à février 1952 - 105 chevaux - 2 agents - arrière plat
R4210 - novembre 1950 à mars 1952 - 105 chevaux - 1 agent
R4200 - juillet 1950 à avril 1952 - 105 chevaux - court
R4231 - avril 1952 à décembre 1957 - 120 chevaux - 2 agents - arrière plat
R4211 - mai 1952 à décembre 1957 - 120 chevaux - 1 agent
R4201 - avril 1952 à septembre 1957 - 120 chevaux - court

Encore merci à l'auteur pour l'inépuisable bible de renseignements que son ouvrage constitue pour les passionnés que nous sommes !
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 30 Mar 2018 4:26

Merci à Luckyrando57 pour ses précisions.

J’ai encore appris quelque chose : l’existence de R4230, je croyais que seuls les R4231 avaient existé.

Très intéressants, les chiffres de production.

Dans ta liste tu mets les R4200 et R4201 dans la rubrique AUTOCARS, alors que, de mon point de vue, ils iraient plutôt dans la rubrique AUTOBUS. Mais c’est peut-être ainsi rédigé dans le livre que tu cites.

De mon côté j’avais essayé deouis un bon moment de lister les réseaux (urbains ou suburbains) où les Renault et Saviem LRS de la série R4000 et leurs descendants (Saviem SC2 et S105) avaient circulé. Il y a sûrement des manques et des erreurs. Merci à tous ceux qui la corrigeront et la complèteront.

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
AUTOBUS RENAULT ET SAVIEM DE LA SÉRIE R4000 (R4200, R4201, R4210, R4211, R4230, R4231) ET DESCENDANTS (SC2, S105)
LISTE PROVISOIRE (Mise à jour le 30 mars 2018)
(incomplète et susceptible d’erreurs)
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
EN FRANCE :
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
AIX-MARSEILLE (S105 remplaçant les trolleybus),
ANGERS-TEA (R4201, R4211),
ANGERS-DÉMAS (R4190-91, R4231, SC2, S105),
ARRAS (R4231),
BEAUVAIS (S105),
BELFORT (R4231),
BESANÇON (R4150, R4211),
BORDEAUX URBAIN ET SUBURBAIN (R4211, SC2, S105),
BREST (R4231, SC2),
BRIE-COMTE-ROBERT (S105M),
CAEN (R4211, SC2),
CALAIS (R4231, SC2, S105),
CANNES (SC2),
CHARLEVILLE (R4231),
CHERBOURG (R4211),
CHOLET (S105, à confirmer),
COLMAR (S105M),
DIJON-TED (R4211, SC2),
DIJON-RTCO (S105 ?),
DUNKERQUE (R4231),
FONTAINEBLEAU (R4211),
GRENOBLE-SGTE (R4210),
ÎLE-DE-FRANCE-APTR (S105),
LAVAL (R4231),
LE MANS (SC2),
LENS-TRANSPORTS DELENGAIGNE (R4231),
LORIENT (R4190 ?, R4210 ou R4211),
LYON-OTL (R4211, SC2),
MELUN-CGEA (R4211, SC2),
MONTHLÉRY (DANIEL MEYER)
MONTLUÇON (R4201),
MONTPELLIER (R4200),
NANCY-CGFTE (R4231),
NANTES-TAN (DROUIN sous-traitant : S105),
PARIS-RATP GRANDE BANLIEUE (R4190, R4191),
PAU (R4201, R4211),
PÉRIGUEUX (R4201 ?, R4211),
PERPIGNAN (R4200 ?, R4201, R4210, R4211, R4231, SC2),
REIMS (R4231, SC2),
ROANNE (R4190, R4200,R4231, SC2, S105)
SAINT-BRIEUC (R4231),
SAINT-ÉTIENNE-CARS GRANGER (S105 ?)
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE-CGEA (R4211, SC2),
STRASBOURG-CTS SUBURBAIN (R4210 ou R4211 ?),
TOULON-ÉTOILE (S105),
TOULOUSE-SUBURBAIN (S105M),
TOURS (R4231, SC2, S105),
TROYES (R4201),
VERSAILLES (R4231, SC2, S105),
VIERZON (S105M),
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
A L’ÉTRANGER :
· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
MADRID (R4231, dont certains convertis en trolleybus R4231)
ORAN (R4231)
Dernière édition par Terminus le 30 Mar 2018 13:23, édité 1 fois.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar citaro27 » 30 Mar 2018 9:37

Caen a eu 8 R4231 d'occasion et aussi 2 S105C et 2 S105L
Cherbourg a eu des SC2S(arrière car) et SC2U(arrière plat) (4 de chaque)
Lisieux a eu des S105 L ou M, peut être des SC2
Rouen, avant la création du SIVOM, a eu en lignes, alors périurbaines, des S105L d'occasion (CNA)
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Ferrovi-Pat » 30 Mar 2018 14:17

Bonjour,

Un S 105 C de Caen a roulé jusqu'en 1988 (au moins). Il servait de véhicule d'exposition du futur Mémorial.

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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar luckyrando57 » 30 Mar 2018 20:38

Terminus Wrote:
Dans ta liste tu mets les R4200 et R4201 dans la rubrique AUTOCARS, alors que, de mon point de vue, ils iraient plutôt dans la rubrique AUTOBUS. Mais c’est peut-être ainsi rédigé dans le livre que tu cites.

De mon côté j’avais essayé deouis un bon moment de lister les réseaux (urbains ou suburbains) où les Renault et Saviem LRS de la série R4000 et leurs descendants (Saviem SC2 et S105) avaient circulé. Il y a sûrement des manques et des erreurs. Merci à tous ceux qui la corrigeront et la complèteront.


Bonsoir à tous !

A vrai dire, j'ai synthétisé la présentation des données figurant dans le livre (en fait, c'est le volume de production de chaque type qui est mentionnée dans la rédaction intégrale). C'est pour cela que l'on cite les modèles courts à la fois dans la rubrique cars et dans les bus, le fabricant n'ayant étonnamment pas jugé utile de leur donner des dénominations différentes.

Pour ce qui est de l'inventaire des véhicules, le réseau de Thionville / Hayange (Trans-Fensch) a exploité de nombreux S105 puis quelques S105R, tous à arrière plat. Le réseau de Forbach a possédé des S105 à arrière rond.
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 30 Mar 2018 23:57

BBreteau Wrote:[…] Deux anciens Saviem-LRS Angevins:un transformé em maison de campagne et l'autre qui a servi de poulailler dans la commune de Latil.Cet ancien bus-poulailler portait le numéro 50 ,je crois, et était en version portes 033.L'autre transformé en maison de campagne , je ne sais pas.Il y a eu combien de Saviem-LRS à Angers ? au moins deux.[…]


Le bus transformé en maison de campagne est le R4211 n° 52, on le voit dans le sujet « On a retrouvé le 52 ! » sur le forum Lineoz SnoIrigo (viewtopic.php?f=16&t=23980).

À la Cie des Tramways Électriques d'Angers il y eut :
    — 4 Renault R4201 courts, à deux portes en 33 (n° 41, 42, 43, 44 arrivés en 1956 avec plaques de 285-CY-49 à 288-CY-49) ;
    — 10 Renault et Saviem LRS R4211, en plusieurs lots :
      — en 1956 : 6 Renault R4211 en portes 333 : n° 51 (184-CY-49), 52, 53 (289-CY-49), 54, 55 (453-CY-49), 56 ;
      — puis le n° 57, arrivée probable en 1957 (portes en 333, plaque 278-DM-49) ;
      — puis le n° 58, arrivée probable en 1958 (portes en 333, plaque en ???-EE-49) ;
      — puis le n° 59, arrivé sans doute en 1959, en 2 portes (disposition 033, avec une ou deux portes battantes à l'arrière, s'il n'y en avait qu'une je ne sais plus si elle était à droite ou à gauche) ;
      — enfin le dernier arrivé, au tout début 1961, mais paradoxalement numéroté en n° 50 (889-FP-49) car il ne fallait pas utiliser de n° en soixantaine, laquelle étaient affectée aux Berliet. Ses portes étaient disposées comme celles du n° 59 en 033
Les R4201 n°41 à 44 étaient neufs, les R4211 n° 51 à 56 également, le R4211 n° 57 était probablement un ex-Lorient, le R4211 n° 58 était en principe neuf. Les R4211 n° 59 et 50 avaient une disposition de portes différente des autres (033 au lieu de 333), étaient-ils neufs ou d'occasion ? je n'en sais trop rien. Le n° 59 était le seul de ces 14 bus à être peint en marron sous les fenêtres, côté intérieur, tous les autres étaient uniformément peints en beurre frais à l'intérieur.

Le n° 50 avait une livrée aux nuances très légèrement différentes des autres : le crème était un soupçon plus jaune et le bleu était un soupçon moins foncé. Et la découpe de peinture était différente dans les arrondis d'angle de l'avant (la différence de couleur suivait la courbe de ces vitres d'angle, tandis que sur les autres la découpe était en angle droit. On le voit sur cette même page : il s’agit du bus poulailler (photo en couleurs). Il porte une plaque LRS.

Je ne saurais dire précisément quels étaient les bus marqués Saviem LRS. Il y avait le n° 50, très probablement le n° 59, assez vraisemblablement le n° 58. Pour le n° 57 je ne suis pas sûr, il aurait pu être un Renault avec les moustaches. Les n° 41-44 et les n° 51-56 étaient des Renault.

Une chose m’a toujours étonné : sur les R4211 n° 51 à 56 sans doute il y avait dans l’arrondi du voussoir, sur le flanc gauche, un boîtier en tôle placé au-dessus de la main-courante fixée au-dessus des fenêtres. Sur ce boîtier il y avait ;
    — un bouton de sonnette (peut-être pour le signal de départ ?) ;
    — deux boutons pour la porte centrale,
    — deux boutons pour la porte arrière.
Ces boutons étaient rouge sombre pour l’ouverture (je suppose) et noir pour la fermeture.
Toutefois en visitant le n° 52 (le bus-maison de campagne) je n'ai pas vu ce boîtier, ni de traces de dépose (par ex. des trous dans la tôle arrondie du voussoir). Je suis certain qu'ils ont existé mais je ne suis pas sûr des numéros. Tous les R4211 n'en avaient pas, dont évidemment les 50 et 59 à deux portes.
Ça ne servait jamais et je me suis toujours demandé à quel usage c'était destiné. J’avais pensé à un boîtier destiné à un receveur ambulant, mais ce serait assez étonnant. Quelqu’un en saurait-il l’usage ?
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Re: Les autocars et autobus Renault 4200

Messagepar Terminus » 31 Mar 2018 0:39

BBreteau Wrote:[…] Deux Renault place du Ralliement […]

Image


— Au premier plan un Latil à moteur Diesel et capot à face avant plate (à l'origine, avant la dieselisation, la face avant du capot était en pente avec deux faces en pointe), il est garé en attente de service ou en bus de réserve ;
— au milieu le long du kiosque un Renault (ou Saviem LRS) R4211 long avec 8 fenêtres sur le flanc gauche, il est sur la ligne de Trélazé ;
— en 3e position : un Renault R4201 court (à 7 fenêtres seulement sur le flanc gauche), sur la ligne Rte de Paris—Rte de Nantes (il vient de la Rte de Nantes et va Rte de Paris, il est arrivé au Ralliement par le rue de la Roë, son quai est un îlot avec une chicane pour canaliser la file d'attente).

Les Renault courts ont sans doute dû rouler d'abord sur la ligne N (Rte de Paris—Rte de Nantes), tandis que la ligne G (Génie—Ralliement—Place Ney) restait assurée par des Latil.
Les Renault longs roulaient plutôt sur la ligne de Trélazé (ligne T) et peut-être (?) celle d'Érigné (ligne E), toutes deux avaient leur tête de ligne place du Ralliement.
Il est vraisemblable qu'ensuite, après des livraisons de matériels (Renault-Saviem R4211 et Berliet PH80) entraînant la réforme de bus Latil, la ligne N fut desservie par des Renault longs, les quatre Renault courts étant récupérés par la ligne G. Les lignes T et E panachaient des R4211 et des PH80. Plus tard, à partir de son ouverture 1958, la ligne P (Ralliement—Les Plaines par la rue Saint-Léonard) fut desservie par un R4211, puis par un panachage de R4211 et de PH80.

On voit que l'extrémité du kiosque, côté théâtre, abritait une marchande de journaux. L'autre extrémité, côté rue Lenepveu, était le bureau des contrôleurs qui servait aussi de guichet de vente, c'était un petit local bien rempli. Entre ce bureau des contrôleurs et la marchande de journaux il y avait une salle d'attente avec des banquettes en bois adossées aux deux façades.
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