Différentes époques de la place du Ralliement

[BBernard]

Bonsoir Terminus et tout le monde
Plein de beaux souvenirs par le biais de cette photo.Les Renault 4211 qui me faisaient peur avec leurs moteurs bruyants , les Berliet PH que je trouvais très beaux aussi.La passion pour les publicités de l'époque sur ces bus Angevins.Concernant les Renault 4211 , je n'ai jamais vu ou su qu'il y avait des Renault 4211 courts. Je l'ai appris par l'intermédiare de Terminus et Latil 22.La première fois que j'ai vu un R4211 en version de portes 033,c'était un samedi après-midi , le bus remontait la rue d'Alsace et un autre que j'ai vu quelques années plus tard ,qui remontait vers le boulevard du Château , celui-ci venait d'avoir sa livrée rouge et grise.Lorsque les Saviem SC10 sont arrivés en 1969 ,il restait quelques R4211 qui désservait les lignes suburbaines (info de Mr Daniel Tilliet qui habitait Angers à l'époque).J'ai moins de souvenirs des R4211 que les Berliet PH qui ont terminé leur carrière en 1977.
Merci Terminus pour ce beau document.
Bonne soirée à tous et à bientôt.
Bernard

[BBernard]

Bonjour
Avec cette période de fêtes qui approche, le lien d'une très belle photo de Terminus pendant les fêtes de fin d'année en 1967,68. Comme d'habitude, les commentaires de Terminus sont très intéressants à lire concernant cette Place du Ralliement.
A+.Bernard

viewtopic.php?f=16&t=25438#p560136

[Terminus]

J'aime bien cette vue aérienne de la place du Ralliement.

On voit le kiosque en béton de la Cie des Tramways, il date de 1936 et fut démoli lors de la construction du parking du Ralliement.

Devant l'hôtel des finances (ancienne grande poste jusqu'aux années 30 et actuelle brasserie du Théâtre) on voit un petit bus à capot, garé en réserve. Assez probablement un Latil, mais ça pourrait aussi être un Renault ZYAC (dernière radiation en 1954 au, plus tard) ou un Renault ADH (dernière radiation en 1954 (?) ou en 1960 (?), c'est à vérifier). Probablement pas un Citroën C6 (trois autobus qui furent les premiers à Angers, livrés en 1932 pour s'intercaler avec les trams sur la ligne Génie — Place Ney, dans le but de remplacer les trams ; mais je ne sais pas quand ils furent radiés).

Sur la surface de la chaussée on voit la trace des anciennes voies des trams, noyées sous le goudron. Autour de l'îlot central on voit les poteaux sur lesquels les suspentes de la ligne aérienne étaient accrochées. La dernière ligne fut fermée en 1949, il serait très étonnant que cette photo ait été prise avant leur suppression.

Sur la photo il manque la voie de stationnement pour autobus qui avait été créée un peu plus tard le long du kiosque, du côté où est son ombre (entre le kiosque et deux grappes de becs de gaz. Cela permettait de garer les bus pour Trélazé et probablement Érigné, lesquels se garaient avant dans l'arrondi de l'îlot central, afin de ne pas gêner les taxis (invisibles sur la photo). Ils étaient garés en pleine voie dans la courbe la plus proche de nous, c'était le plus mauvais endroit imaginable ! La nouvelle voie de stationnement permettait aussi de garer le bus de réserve (sur la photo il est garé devant l'hôtel des finances).

Au tout premier plan à droite, à gauche de la signature « Lionel » on voit le dôme de l'immeuble qui fait l'angle de la rue des Angles (selon le sens elle forme un M ou un W). Ce dôme est surmonté d'un épi qui est un bel ouvrage de zinguerie. Quand il se fut agi de le réparer on préféra le scalper. Depuis il n'y a plus qu'un terrasson en zinc, un ouvrage simpliste et raplapla, mais pas cher. La rotonde des Nouvelles Galeries (Galeries Lafayette), à l'autre bout de la rue des Angles, au coin de la rue d'Alsace, avait aussi un épi ouvragé, sans doute plus beau. Scalpé, lui aussi.

Au quatre coins de l'îlot central, mais en retrait, on voit quatre grappes de becs de gaz (probablement électrifiés) qui surmontent un fût en pierre, lequel forme un banc circulaire. Les becs de gaz furent remplacés par des colonnes d'éclairage en verre blanc, ressemblant à une pile d'assiettes creuses. Pour le design c'était la déroute, déjà, du temps des anciennes lanternes une grande corbeille métallique recevant des fleurs (Angers, « ville des fleurs », évidemment…) les avait enlaidis. Ils ont disparu lors de la construction du parking. Beaucoup de lampadaires en fonte de la Belle Époque étaient d'une belle qualité esthétique, tout a disparu. J'avais photographié un lampadaire à crosse planté boulevard Descazeaux dans les années 80 ou 90. C'était le seul restant à Angers.

Entre la rue Lenepveu et la rue Cordelle on voit de vastes toitures assez plates. Il s'agit de l'autre grand magasin d'Angers : les Dames de France, aujourd'hui c'est la Fnac.

Rue de la Roë on voit un grand mur-pignon, c'est un mur peint avec une publicité jaune pour l'apéritif Suze.

Il est difficile de dater précisément cette photo, mais elle est sûrement d'avant 1956 (arrivée des bus Renault R4201 courts et R4211 longs), peut-être 1953 ou 1954 ?

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Latil22 pourrait-il vérifier les dates de radiation des autobus Citroën C6, Renault ZYAC et ADH, et des Latil ?

[Terminus]

J'aime bien cette vue aérienne de la place du Ralliement.

On voit le kiosque en béton de la Cie des Tramways, il date de 1936 et fut démoli lors de la construction du parking du Ralliement.

La construction du parking du Ralliement fut entreprise vers 1970-1971, selon les extraits ci-dessous :

▶ ici on parle de 1970-1971 (site des Archives municipales d'Angers), au passage il est question des quatre grappes de becs de gaz montées sur un socle en pierre formant banc circulaire :

« On se borne finalement, faute d'argent, à diviser l'espace en quatre parties qui reçoivent chacune un candélabre entouré d'un banc circulaire, financé par le philanthrope Alexandre Hérault. La place reste ainsi, jusqu'à sa transformation progressive en parking à partir de 1929. Dans les années trente, l'un des plans résultant du concours lancé pour l'aménagement, l'embellissement et l'extension de la ville prévoit de tripler la surface de la place. Le conseil municipal en rejette l'idée : "Cela faisait sur le papier une magnifique place. Pratiquement, elle aurait été bien en pente".

C'est finalement la construction, en 1970-1971, d'un parking souterrain qui donne à la place sa première décoration véritable, achevée le 5 décembre 1974 par la pose d'une monumentale fontaine-rose, œuvre des sculpteurs Bernard Perrin et André Hogommat. Haute de 6,50 m, pesant 3,5 tonnes, son modernisme déconcerta. En janvier 1995, elle a élu domicile place Saint-Serge, devenue en 1996 place François-Mitterrand. Place du Ralliement, des jeux d'eau ont remplacé la rose. Le nouvel aménagement a été inauguré en même temps que la restauration du théâtre, le 10 septembre 1994. Théâtre et place ont partie liée depuis 1825. »

http://archives.angers.fr/chroniques-historiques/les-chroniques-par-annees/1989-1995/la-place-du-ralliement-histoire-d-un-quartier-iv-vers-l-achevement/index.html

▶ Là on parle de 1971 pour les creusements (site de l'INRAP, Institut national de recherches archéologiques préventives) :

« La place du Ralliement a été créée à l'époque révolutionnaire, à l'emplacement de plusieurs cimetières et églises. Celle de Saint-Pierre, qui se situait devant l'actuel théâtre, a totalement disparu en 1971, lors de la construction du parc de stationnement souterrain ; une rapide étude menée alors par Jean Siraudeau et Jacques Mallet a juste permis d'en reconnaître le plan et quelques tombes. L'extrémité de la nef de l'église Saint-Maurille, dont on vient de retrouver l'amorce du choeur, a été partiellement fouillée en 1878-1879 ; le reste de l'édifice a lui aussi été totalement détruit lors des creusements de 1971. »

https://www.inrap.fr/rue-saint-maurille-place-du-ralliement-4194

[Terminus]

Très intéressantes, ces photos. Je ne connaissais ni la première, ni la dernière.

Pour la première, celle avec la caravane publicitaire du Tour de France, le bus à capot n'est probablement pas un Latil car il a cinq vitres par flanc (des vitres de largeur inégale) tandis que les Latil en avaient six. S'agirait-il d'un Renault ZYAC ou ADH ?
Il semble avoir été équipé d'origine de deux portes jumelées, mais celle de gauche paraît remplacée par un panneau tôlé avec vitre. Ce panneau ne pouvant guère être coulissant (à moins que ?) on peut croire que cette porte de gauche est condamnée, la porte de droite étant pliante en portefeuille avec deux demi-panneaux. La montée et la descente seraient donc banalisées par la même porte. Ainsi il y avait plus de places debout sur la grande plateforme. Les places assises étaient groupées dans l'espace des trois derrières fenêtres, avec une grande banquette dans le fond et des banquettes de deux places.

Sur les photos 4 et 5 on voit un Latil : il a six fenêtres sur le flanc gauche (je ne compte pas les minuscules vitres des angles avant.

[Édition, début :] En revenant à la première photo on voit que :
– malgré une très forte ressemblance avec les Latil, il y a quelques différences (calandre en biais et non pas droite comme celle des Latil après transformation en diesel, nombre de fenêtres différent (5 au lieu de 6) ;
– le bas de caisse de la face arrière est en arrondi rentrant, tandis que sur les Latil elle est en arrondi saillant (il se retroussait) ;
– le numéro de parc semble d'un seul chiffre, ce pourrait être de 1 à 9.
Ce bus pourrait donc être plutôt un Renault ZYAC ou un Renault ADH. Un état de parc pourrait nous renseigner.



Dans le livre de Michel Raclin Angers, Angers, une histoire de tramways (ISBN 978-290365173-2, Éditions LR Presse, 2012) on trouve ces renseignements sur le parc des premiers autobus de la Cie des Tramways (TEA) :
[Fin de l'édition]

▶ LES CITROËN C6 DU RÉSEAU D'ANGERS-TEA :

Code: Select All Code

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• MARQUE       • N° DE PARC           • NOMBRE   • LIVRAISON EN   • NEUF ?     • ORIGINE     • DATE RÉFORME     
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CITROËN C6                  
total : 3 unités (livrées en une seule série)         
               - n° 1, 2, 3 .......   3 unités   1932 .........   NEUFS ..   Angers-TEA    inconnue ...........
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▶ LES RENAULT ZYAC DU RÉSEAU D'ANGERS-TEA :

Code: Select All Code

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• MARQUE       • N° DE PARC           • NOMBRE   • LIVRAISON EN   • NEUF ?     • ORIGINE     • DATE RÉFORME     
------------   --------------------   --------   --------------   --------   -----------   --------------------
RENAULT ZYAC                  
total : 5 unités (livrées en 3 séries)            
- 1re série.                                     
               - le n° 4 ..........   ........   1934 .........   NEUFS ..   Angers-TEA    1944 ? 1953 ? 1954 ?
               - le premier n° 5 ..   ........   1934 .........   NEUFS ..   Angers-TEA    1937 prise de guerre
               - le n° 6 ..........   ........   1934 .........   NEUFS ..   Angers-TEA    1944 prise de guerre
- 2e série..   - n° 7 .............   1 unité.   1936 ou 1937 ?   NEUF ...   Angers-TEA    1944 ? 1953 ? 1954 ?
- 3e série..   - n° 5 (le 2e n° 5)    1 unité.   1936 ou 1937 ?   OCCASION   Le Mans-COE   1944 ? 1953 ? 1954 ?
                  
• Nota 1 : il y a eu deux Renault ZYAC n° 5 :         
               - le 1er : livré neuf à Angers-TEA         
               - le 2e : occasion cédée par Le Mans-COE         

• Nota 2 : parmi les 5 ZYAC :               
               - 3 bus furent réquisitionnés par l’armée allemande :   
                       - le 1er n° 5 ;
                       - le n° 6 ;
                       - plus : soit le n° 4, ou le 2e n° 5, ou le n° 7
               - 2 furent récupérés (?)            

               Attention : ces dates et numéros de parc sont incertains      
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▶ LES RENAULT ADH DU RÉSEAU D'ANGERS-TEA :

Code: Select All Code

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• MARQUE       • N° DE PARC           • NOMBRE   • LIVRAISON EN   • NEUF ?     • ORIGINE     • DATE RÉFORME     
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RENAULT ADH.                  
total : 4 unités (livrées en une seule série)         
               - les n° 8-9 .......   2 unités   1937 ou 1938 ?   NEUFS ..   Angers-TEA    1954
               - les n° 10-11 .....   2 unités   1937 ou 1938 ?   NEUFS ..   Angers-TEA    en 1956 ou en 1960 ?
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Ces autobus Citroën C6, Renault ZYAC et Renault ADH ont été ainsi mis en service :
— en service mixte trams + bus sur la ligne Génie — Place Ney : les 3 Citroën C6 (les premiers bus livrés à Angers) ;
— puis en remplacement total des tramways sur cette même ligne : les Renault ZYAC ;
— en remplacement total des tramways sur la ligne Lionnaise — Madeleine : les Renault ADH.

▶ AFFECTATION DES CITROËN C6, RENAULT ZYAC ET RENAULT ADH

Code: Select All Code

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• SÉRIE        • N° DE PARC   • NOMBRE   • LIGNE                 • MISE EN SERVICE LE       • CAUSE                     
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CITROËN C6     1 à 3          3 unités   Génie — Place Ney       mercredi 19 octobre 1932   service mixte trams + bus   
RENAULT ZYAC   4 à 7 (*)      5 unités   Génie — Place Ney       samedi 10 mars 1934 ....   ligne de trams supprimée     
RENAULT ADH    8 à 11         4 unités   Lionnaise — Madeleine   samedi 10 avril 1937 ...   ligne de trams supprimée (**)
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(*) dont le 1er n° 5 et le 2e n° 5         
(**) dernier voyage des trams Lionnaise — Madeleine le dimanche 4 avril 1937, puis grève du 5 au 9 avril 1937

Il semblerait, mais c'est à vérifier, notamment par Latil 22, que le petit autobus à capot de la première photo ne soit pas un Latil, mais plutôt un Renault ZYAC (n° de parc de 4 à 7, mais il y eut deux n° 5 successifs, le premier ayant été détruit) ou un Renault ADH (mais seulement les deux premiers de la série, les n° 8 et 9). En revanche, les Citroën C6 sont à exclure par principe.

Une chose est certaine : en achetant ces modèles d'autobus la Cie des Tramways ne visait pas le développement de la clientèle, ces petits bus à capot ayant une capacité sans doute comparable à celle des petites motrices des trams, peut-être même un peu moins. Les trams pouvaient tirer une remorque, voire deux avec les balladeuses, mais sur les lignes urbaines on ne voit aucune carte postale ou photo montrant un convoi motrice + remorque sauf :

— une vue de l'avenue Pasteur, vers le carrefour de la rue du Pré-Pigeon : une motrice Thomson vestibulée tirant une remorque fermée sur la ligne Route de Paris — Ralliement — Route de Nantes ;
— et une autre montrant un tram spécial (motrice non vestibulée + remorque fermée) emmenant un groupe d'enfants d'une école de la Madeleine (peut-être La Retraite ?) vers Érigné.

En revanche, sur les lignes de Trélazé et d'Érigné il pouvait y avoir des remorques, mais on voit beaucoup de photos avec des motrices seules. C'est surtout les dimanches en belle saison qu'une foule considérable prenait d'assaut les trams (une motrice tirant deux baladeuses) vers les guinguettes des Ponts-de-Cé et d'Érigné.

Mais comme ces nouveaux autobus sentaient la peinture fraîche le public leur donnait sa préférence et voyait avec plaisir les tramways disparaître.

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Sur la 4e photo on voit un Latil et un Renault R4201 (modèle court) qui semble flambant neuf, il est garé hors service (comme le Latil qui est sans doute en réserve). Ce Renault 4201, qui est hors service car on est probablement en heure creuse de matinée (compte-tenu de l'ombre portée), est marqué « RTE de PARIS — RTE DE NANTES » (la ligne N). Il n'y a pas grand trafic et les fréquences étaient médiocres (probablement 30').
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Pages à consulter dans le livre de Michel RACLIN (Angers, une histoire de tramways) :

• CITROËN C6 : pp. 208 et 220 ;
• RENAULT ZYAC : pp. 210, 211, 213 (avec photo) ;
• RENAULT ADH : pp. 215, 235 (avec photos), 272 et 281.

[PHEBUS-171]

Autant la masse enneigée de PH et autres laisse dubitatif sur les capacités d' adhérence de ces bus sur la neige, autant la similaire avec une plus grande masse de R4190 et PH laisse plus planer le sceptre de la grève... Une heure de pointe avec personne autour des bus et portes fermées...

[Terminus]

Bonjour Phébus-171,

Cette photo correspond à l'heure de pointe du midi. Le gros départ avait lieu à 12 h 10, environ, ce cliché a sans doute été pris un peu avant. Mais c'était un jour ordinaire et non pas un jour de grève.

À cette époque la place du Ralliement était le point central du réseau : toutes les lignes y passaient, sauf une : la ligne Z (Place Imbach — Nozay) ouverte pour desservir la ZUP Nord (aujourd'hui le quartier de Monplaisir, le terminus du Z était à l'intérieur d'une cité bordée par la rue de la Chalouère). Cette ligne partait de la place Imbach parce qu'au Ralliement il n'y avait pas de place pour elle. Au Ralliement passaient les lignes B, E, G, J, L, M, N, P, R, T, V, toutes radiales, sauf les lignes G et N qui étaient diamétrales.

Pour être complet, une autre ligne ne passait pas au Ralliement, mais elle n'appartenait pas à la Cie des Tramways : c'était celle des Transports Siroux (puis Démas), Angers-Gare Saint-Laud — Avrillé — Montreuil-Belfroy, qui passait boulevard Foch.

Il y avait donc de 12 h 05 à 12 h 15 environ 14 autobus sur la place, sauf erreur. Vers Trélazé il y avait 3 bus (T-Pyramide à 12 h 05, L-Saint-Léonard à 12 h 10, T-Trélazé à 12 h 15), vers Érigné, sans doute 2 bus, et peut-être 3 vers Belle-Beille. On ne pouvait pas bourrer davantage.

Les bus se garaient ainsi :

- B : vers Belle-Beille, le long de la maroquinerie, au fond de la photo (le Berliet PH80 suivi de 2 Berliet PH85) ;
- E : vers Ponts-de-Cé (Mairie), Erigné, le long du théâtre (derrière le photographe) ;
- G : vers Génie (Rue Mermoz) et Salpinte : à gauche du kiosque, le long de l'îlot muni de la borne lumineuse (le bus Renault R4201 ou 4211, vu de l'avant, qui affiche par erreur l'indice T) ;
- G : vers Place Ney : à gauche du kiosque, mais le long de l'auvent du kiosque (le Renault R4201 ou 4211 vu de l'arrière) ;
- J : vers Les Justices (service partiel de la ligne T, appelé aussi « navette des Justices ») : à droite et le long du kiosque ;
- L : vers Saint-Léonard-Ballée : à droite, le long du kiosque ;
- M : le long du théâtre (derrière le photographe) ;
- N : vers Route de Paris : la chicane en biais au premier plan, devant la boutique de journaux du kiosque (Berliet PH80) ;
- N : vers Route de Nantes : la chicane en biais après le kiosque (Berliet PH80) ;
- P : vers Les Plaines et Place Gentric : à droite, le long du kiosque (le Renault R4211 à droite est sans doute sur la ligne P) ;
- R : le long du théâtre (derrière le photographe) ;
- T : vers Pyramide et Trélazé : à droite, le long du kiosque ;
- V : le long du théâtre (derrière le photographe).

Les lignes J, L, P, T se garaient à la queue leu leu, dans l'ordre d'arrivée, sur la chaussée longeant le kiosque par la droite.

Le long du théâtre les bus se garaient dans cet ordre : E (près de l'entrée de la rue Saint-Denis, puis M, V et R correction : R et V (près de l'entrée de la rue Chaussée-Saint-Pierre.

À droite du kiosque, mais sur la voie d'évitement, le Berliet PH80, indice T, est en réserve.
Tout à gauche un Berliet PH85, indice B, est déjà en route pour Belle-Beille.
Au fond de la photo on voit un Renault R4201 qui attend je ne sais quoi, il paraît un peu trop près des trois Berliet pour être en mouvement. Peut-être attend-il qu'une place se libère le long du théâtre ?

À gauche on voit une rue en enfilade, la rue Lenepveu qui mène à la place Imbach, tête de ligne du Z.

Tous les bus étaient à un seul agent, ce qui explique la fermeture des grandes portes du milieu et de l'arrière.

Aujourd'hui il ne passe plus qu'une seule ligne au Ralliement : le tramway A, qui sera remplacé par le tramway C.

[PHEBUS-171]

Explication plausible (selon l' ombre, que seuls les "locaux" peuvent interprêter !)en effet!
Le nombre élevé de bus me semblait trahir au contraire une intempestive oisiveté, mais la foule ne se précipite pas sur le bleu marine...

Je suppose que (comme à Troyes,...) à un moment, à grand renfort de ronflements et de fumée , tout ça se mettait en branle en même temps, laissant un sentiment de vide ?

[BBernard]

Bonjour.
La Place du Ralliement refaite au début des années 70, avec un parking souterrain et il y avait aussi, il me semble une station-service à l'intérieur du parking.
J'avais été surpris par le manque de quais pour les transports urbains ,sauf une voie réservée au bus dans le bas de la Place mais qui n'a jamais été utilisée ou très peu par les transports en commun , sur cette carte postale on dirait que ce sont des taxis qui sont sur cette voie, il me semble qu'il y en a eu à une certaine période.
La rose , qui se trouve maintenant Place François Mitterrand, ne plaisait pas à tous les Angevins (à vérifier). Les bus ,à l'époque stationnaient devant le théâtre , en bas de la place et sur la droite. Souvenirs d'une époque.
Bonne journée à Tous.
Bernard.