Un probable et sans doute très gros problème du futur réseau Irigo sera celui des
correspondances entre les lignes urbaines (trams et bus), dans deux zones critiques :
—
dans l'hypercentre, entre le Ralliement et la République, stations sans contact éloignées de 240 mètres, mais parmi les plus attractives et fréquentées du réseau ;
—
dans la zone de la gare : seul le couple formé du tram et de la ligne 1 offrira des correspondances commodes entre ces deux lignes, entre la station
Les Gares du tram et le futur arrêt du même nom pour la ligne 1, situé place Marengo.
Mais ce sera une galère pas possible pour les correspondances entre :
— d'une part le tram (station Les Gares) ;
— et d'autre part le groupe 5, 6, 8, 10, 11 (stations Sémard et Brémont).
En relevant les distances sur Google Earth on mesure 390 mètres (= 5 à 6 minutes) entre la station du tram
Les Gares et la station de bus
Sémard, près du Sernam ; au pire il y a même 460 mètres (= 6 à 7 minutes) entre
Les Gares et l’arrêt
Brémont vers le château. Prendra-t’on une correspondance avec la ligne 1 pour économiser quelques pas ? Bien sûr que non, la marche à pied, même sous la pluie, est la solution la plus fiable pour ne pas rater son 2
e bus (et éviter ainsi de perdre de 15 à 20 minutes), mais c’est très dissuasif.
Le passage de ces lignes (5, 6, 8, 10, 11) par la rue de la Gare et la rue Talot (vers le centre) et par la rue de la Préfecture (depuis le centre) aurait grandement amélioré tant la desserte de la gare SNCF (par l'arrêt
Gare-Papin) que l'accès à l'hypercentre en continuant à pied par la rue des Lices ou vers le boulevard Foch (*).
La desserte de la gare présente un autre et très important problème concernant les voyageurs de la SNCF : l'accès à la gare depuis les autobus des
lignes 5, 6, 8, 10, 11. Les arrêts
Sémard et
Brémont, beaucoup trop éloignés, ne desservent pas la gare SNCF ; on peut craindre que les non-angevins descendant du train auront bien du mal à repérer des arrêts aussi éloignés et dissimulés. Les seuls bons accès seront le tram et la ligne 1 à la station
Les Gares, pour l'entrée haute (par les escaliers roulants), et les lignes 1 et 14 (intermittente) à
Gare-Papin pour l'entrée principale place de la Gare.
Comparons avec une situation réputée notoirement incommode : la gare Montparnasse. Entre les portes de cette gare (façade principale) et le trottoir nord du boulevard du Montparnasse (à l'angle de la place du 18 juin) il y a 410 mètres (mesurés sur Google Earth). C'est tellement incommode qu'il y a un trottoir roulant depuis 40 ans, pour gagner 180 mètres.
À Angers, entre la porte principale de la gare (celle du grand hall, sur la place) et l’arrêt de bus
Brémont (trottoir ouest) il y a 330 mètres (= 4 à 5 minutes), et 370 (= 5 à 6 minutes) pour ce même arrêt (trottoir côté est). Rappelons les plus mauvaises correspondances évoquées plus haut :
Les Gares —
Sémard = 390 mètres (= 5 à 6 minutes), et
Les Gares —
Brémond = 460 mètres au pire (= 6 à 7 minutes). Nous sommes dans des dimensions très proches de celles de Montparnasse, enfin paradoxalement très proches, car en fait il s'agit d'éloignement !
Pour donner une autre comparaison des distances :
— entre l'arrêt
Trinité de la place de la Laiterie, dans la Doutre, et l'arrêt
Poissonnerie au bas de la rue Baudrière, il y a 490 mètres. Entre ces deux points il y a un arrêt intermédiaire
(Beaurepaire) et la traversée de la Maine ;
— entre l'arrêt
République, près de l'ancien évêché, et le boulevard Foch, par le carrefour Rameau et la rue St-Julien, il y a 410 mètres.
À comparer avec les distances relevées dans la zone de la gare. Étonnant, n'est-ce pas ? Ça fait tout de même une trotte…
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(*) Dans cette hypothèse les lignes 5, 6, 8, 10, 11 auraient parcouru le boulevard du Roi René.
Nota : les temps sont estimés sur la base de 4 km/h.
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Pour notre web-maître bien-aimé : cette discussion sur les correspondances est placée dans le sujet des essais du tram où elle a dévié. Je place le même texte dans la rubrique « nouveau réseau » qui semble plus appropriée.