Bonjour à tout le monde,
Il y a un bon moment Citaro 27 avait montré un tableau du parc Chausson de Rouen. Pourrait-il le remettre, mais en faisant un meilleur scan, avec une définition améliorée, car certains textes étaient illisibles ?
Selon son tableau il me semble qu'à Rouen, à part les SC4b plus récents, les bus Chausson avaient tous un arrière bombé et un pavillon surbaissé. Un seul était plus moderne avec un arrière plat : l'APU53 n° 85 à portes en 442, qui était un AHH52.
Ce n° 85 était à la fois un APU53 et un AHH52 : c'est l'éternel problème de l'invraisemblable dénomination des Chausson, à laquelle on ne comprend rien puisque Chausson utilisait deux dénominations différentes :
– une première selon la carrosserie (AP pour les modèles précurseurs AP1 et AP2, puis pour les nez de cochon et enfin pour les nouveaux bus à avant restylé : APU pour les urbains à pavillon surbaissé, APV pour les mêmes mais à pavillon rehaussé) ;
– une seconde selon la motorisation (ASH, APH, AHH, etc.).
Mais certaines références Chausson désignent aussi bien un autocar qu'un autobus… C'est un casse-tête !
Rouen avait subi de très importantes destructions à la fin de la 2e guerre, le réseau des tramways étant en bonne partie en ruines et il avait fallu le convertir rapidement à l'autobus. De ce fait les Chausson utilisés à Rouen étaient presque tous parmi les plus anciens :
– des nez de cochon (avant incliné, arrière bombé, pavillon surbaissé) ;
– des AP52 (dérivé des nez de cochon mais avec un avant droit restylé, un arrière bombé, un pavillon surbaissé).
Toutefois il y eut cet unique APU53 à deux agents (le n° 85), en portes 442. Mais par quelle porte l'entrée se faisait-elle donc ? Par l'arrière, comme sur le trolleybus Vetra VBRh ex-Strasbourg, ou bien par la porte avant, comme sur le plupart des autres matériels rouennais qu'on pouvait exploiter avec un seul ou deux agents, le poste du receveur étant placé entre les portes AV et ML, adossé au flanc droit ?
Les seuls Chausson modernes de Rouen furent les SC4b : pavillon rehaussé, arrière plat, portes en 444. Malheureusement ils étaient moches comme des poux, à cause de leur capot saillant. Dommage d'avoir acheté des SC4b plutôt que des APHA, eux aussi à portes en 444, mais qui conservaient la belle allure des Chausson APV et SC4. Ces SC4b (*) fonctionnaient sur la ligne 12, en service à deux agents, mais avec entrée par la porte avant.
Pour revenir à ce Chausson APU53 que nous a montré Bernard, il est donc bien au Havre, qui possédait un beau réseau dans les années 60 : 3 lignes de trolleybus et 6 d'autobus. Plus un funiculaire (peut-être municipal ?). On y trouvait aussi un équipement assez extraordinaire : l'escalier roulant de Montmorency, dans le quartier de Graville. Il a fonctionné de 1928 à 1984. Il est fermé depuis mais il existe toujours et est classé monument historique.
Voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Escalier_mécanique_du_Havre
https://lehavreregards.com/visite.php?l ... ontmorencyhttps://aucoindelavenue.wordpress.com/l ... r-roulant/__________
(*) Les seuls autres SC4b construits en France étaient ceux de Strasbourg-CTS, mais ils fonctionnaient avec un seul agent. Quant aux « faux » SC4b de Lille-CGIT et Lille-ELRT, c'étaient des Chausson normaux (des APH à pavillon surbaissé à la CGIT, des APV à pavillon rehaussé à l'ELRT, à vérifier tout de même) qui avaient été transformés, et rallongés, tous avaient des portes en 143. Eux aussi étaient très moches, peut-être même davantage que leurs quasi équivalents de Rouen et Strasbourg. Les APHA n'ont existé qu'à Lille-ELRT et à Grenoble-SGTE (portes en 444). Tant à l'ELRT qu'à la SGTE ils fonctionnaient avec un seul agent. On était dans les années noires des transports urbains, les réseaux perdaient de plus en plus de clientèle, les receveurs et receveuses disparaissaient.