greve irigo ....

[Fredorail]

Le climat social semble excellent à Irigo : un licenciement ===> aucun bus et tram

Manifestement, le licencié semble avoir un soutien certain de la part de ses collègues.

[FLG]

Effectivement c'est surprenant.
C'est sur ce site que j'ai trouvé le plus d'explications :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/angers/angers-ni-bus-ni-tram-aujourd-hui-808215.html

Angers : bus et tram perturbés par un mouvement social


Les conducteurs de tram et de bus n'ont pas pris le volant ce matin, pour dénoncer le "licenciement sec" d'un conducteur, les dépôts sont bloqués et seuls fonctionnent les services scolaires et les lignes sous traitées, l'ouverture de négociations a permis la reprise du service à midi.

Par Christophe Turgis
Publié le 16/09/2015 | 10:03, mis à jour le 16/09/2015 | 11:42
Il souffle comme un vent de colère et d'incompréhension dans les dépôts de l'entreprise de transport public Irigo Kéolis. Conducteurs de trams et de bus, tous ont refusé de prendre normalement leur service ce matin. Motif : l'un des leurs à fait l'objet d'un licenciement sec lundi à la suite d'une altercation avec un voyageur indélicat.

L'histoire se passe l'an dernier, un voyageur présente un billet de 50 euro pour régler un ticket à 1,50. Technique bien connue pour voyager gratuitement, puisque les conducteurs n'ont en principe pas le fond de caisse nécessaire pour rendre la monnaie. Mais ce jour là le conducteur dispose de la somme et commence à la rendre en menue monnaie. Ce qui irrite le voyageur, qui reprend son billet. S'en suivent alors des propos un peu vifs et des échanges de coups ! Le conducteur porte plainte contre le voyageur indélicat. La police mène son enquête, visionne la vidéo, la plainte est classée sans suite. Mais la direction s'appuie sur ce document pour mettre fin au contrat qui la lie avec son conducteur.



Une utilisation de la vidéosurveillance contraire aux accords d'entreprise
Les salariés ont du mal à comprendre, Didier Lardeux, élu CFDT au CE regrette que : "la direction de Keolis Irigo remet en cause un accord signé par l'ensemble des parties, elle ne soutient pas ses salariés confrontés aux difficultés du quotidien". Estimant que, là où dans d'autres entreprises cette situation se serait soldée, au pire par un rappel à l'ordre, au mieux par une prise en compte adaptée des difficultés du salarié, à Angers la direction choisit le licenciement sec !
Les syndicats de l'entreprise reprochent donc à la direction une décision hâtive, basée sur le visionnage d'une vidéo surveillance, alors que, organisations syndicales et direction ont signé un accord établissant que ce type de visionnage ne pouvait pas faire l'objet de ce type de traitement.

La reprise du service ce midi
Des négociations se sont déroulés au cours de la matinée, la direction acceptait de revoir le dossier du conducteur, et l'accord relatif à l'utilisation de la vidéosurveillance, si le travail devait reprendre à midi. Les salariés consultés par les organisations syndicales au milieu de la matinée en ont accepté le principe. Le service reprend à midi, les négociations sur la question du licenciement du conducteur et de l'utilisation de la vidéosurveillance reprendront cet après midi.

Pas facile de juger sans connaître précisément les faits, si le conducteur a commis une réelle faute, qu'il soit sanctionné n'est pas choquant. Après si ca ouvre la porte au "flicage" via la vidéosurveillance, on peut comprendre que ca bloque.

En tout cas on a bien senti aujourd'hui en ville qu'il y avait plus de voitures que d'habitude, ca roulait particulièrement mal.
L'image du réseau a du en prendre un sacré coup puisque non seulement les voyageurs ont découverts à la dernière minute qu'il n'y avait aucun bus mais en plus sous un sacré déluge! Si un sondage de satisfaction est prévu dans les jours a venir, je pense que beaucoup d'usagers seront amers!

[Terminus]

http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/angers/angers-ni-bus-ni-tram-aujourd-hui-808215.html

Par Christophe Turgis
Publié le 16/09/2015 | 10:03, mis à jour le 16/09/2015 | 11:42
L'histoire se passe l'an dernier, un voyageur présente un billet de 50 euro pour régler un ticket à 1,50. Technique bien connue pour voyager gratuitement, puisque les conducteurs n'ont en principe pas le fond de caisse nécessaire pour rendre la monnaie. Mais ce jour là le conducteur dispose de la somme et commence à la rendre en menue monnaie. Ce qui irrite le voyageur, qui reprend son billet. S'en suivent alors des propos un peu vifs et des échanges de coups ! Le conducteur porte plainte contre le voyageur indélicat. La police mène son enquête, visionne la vidéo, la plainte est classée sans suite. Mais la direction s'appuie sur ce document pour mettre fin au contrat qui la lie avec son conducteur.

C’est le cas typique du paiement de petites sommes avec une monnaie qu’on n’a pas toujours, alors qu'on a une grosse coupure. D’ailleurs les parcmètres refusent les pièces en cuivre. Et bien des automates refusent certains billets : nouveaux billets pour lequel l'automate n'est pas encore adapté, ou billets usagés et pliés qui n'arrivent pas à passer et sont refoulés. Et aussi certaines pièces peut-être de contrefaçon qui sont refusées et retombent dans la sébille.

C’est toujours difficile et aléatoire d’avoir de la monnaie sur soi et on ne trouve guère de monnayeur qu’à la gare St-Laud, et encore : la SNCF le réserve aux voyageurs des TER et Intercités.
On ne trouve de pièces que dans les banques — mais encore faut-il que l’agence soit ouverte — et les pièces sont présentées par rouleaux correspondant à des sommes assez fortes, dont certaines personnes très modestes auraient du mal à disposer :
- 25 pièces de 1 € ,
- 40 pièces de 0,50 € ;
- 40 pièces de 0,20 €.

À l’époque de la Cie des Tramways, et très probablement de la Studa, le règlement précisait que c’était au voyageur de faire l’appoint. Je doute que ce fût spécifique à Angers.
Au moins ça posait une règle si le conducteur n'avait pas assez de fonds de caisse.

Je ne sais pas ce que prévoit le règlement d’Irigo.

Que se passe-t’il si le voyageur n’a pas la somme juste ?
- Doit-il renoncer à prendre le bus ?
- Peut-il le prendre en payant plus cher le billet et sans possibilité de remboursement du trop-perçu ?
- Peut-il payer son billet avec la somme dont il dispose et recevoir du conducteur un bon de trop-perçu à se faire rembourser à la station de la place Lorraine ou dans les dépôts ?

Il y a longtemps j’avais vu ce cas en Grande-Bretagne (sans doute à Edimbourg) où le service était à un seul agent, même sur les bus à impériale. Le conducteur ne rendait aucune monnaie, il fallait avoir la somme juste. Mais en cas de trop-perçu il délivrait un bon de remboursement à se faire payer au guichet d'une station.

Je ne sais pas ce qu’il se passe si, à Angers, on prend son billet sur les distributeurs automatiques des stations de tram, avec un dépassement du tarif, dans le cas où l’appareil est vide de monnaie.

Il y a quelques années la carte Moneo servait de porte-monnaie électronique, mais les commerçants la boudaient pour la plupart. Et pourtant c’était très pratique, et elle était rechargeable et sans code. Sous bien des aspects elle était une excellente solution.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moneo

Le paiement de petites sommes par petite monnaie est un problème certain qui n’est pas à négliger. Pour l’instant il reste entier et l'obligation de recourir à des pièces de monnaie est un principe archaïque qui soumet à des contraintes.

Il y a bien la carte bancaire à simple contact (donc sans code), mais tout le monde n'y est pas élu : des difficultés financières peuvent s'en faire exclure. Et de toute façon les conducteurs ne sont pas encore équipés d'un terminal sur leur pupitre.

Mais refuser de se faire rendre de la petite monnaie me paraît abusif. Il arrive aussi qu’à l’inverse un commerçant fasse la tête si on le paie avec de la mitraille.

[Fredorail]

"Mais en cas de trop-perçu il délivrait un bon de remboursement à se faire payer au guichet d'une station."

Solution simple et décourageante pour les fraudeurs, et qui évitera aux étourdis de ne pas avoir deux euros dans la poche

Si irigo nous lit, voici une solution qui évitera ce genre d'événement déplorable que nous avons vécu cette semaine, sous une pluie battante qui plus est...

[Cramos]

Rendre la monnaie, ça fait déjà predre du temps, même si certains conducteurs le fond en roulant. Mais donner un bon pour trop perçu, c'est le retard assuré : ça ne pourrait être remplit qu'à l'arrêt. Et je ne parle pas des falsifications possibles!

[Fredorail]

Rendre la monnaie, ça fait déjà predre du temps, même si certains conducteurs le fond en roulant. Mais donner un bon pour trop perçu, c'est le retard assuré : ça ne pourrait être remplit qu'à l'arrêt. Et je ne parle pas des falsifications possibles!

Sauf si l'impression du trop perçu est automatique, sur papier sécurisé ou sous forme de code barre lié à l'opération (code dédié à chaque acte)

Cela se fait au quotidien dans la grande distribution, c'est donc totalement maitrisé sur le plan technologique.

On pourrait même imaginer que le conducteur ne rende JAMAIS la monnaie. de quoi inciter à acheter ds tickets à l'avance