Bonsoir,
L'élément pour dater cette photo est l'abribus près de la statue. Il est du type original d'abribus Decaux, dont les premiers à Angers ont été installés au printemps 1965 (si je ne me trompe pas). Il y en eut d'abord quatre : Ralliement (angle Ralliement - Lenepveu ?), pl. Lorraine (celui de la photo), place de la Gare vers le sud (juste avant l'ancien mur d'ardoises qui faisait l'arrondi de la rue Denis Papin et de la place Marengo), et quai Ligny (vers la Doutre), près du pont de Verdun. Là aussi j'espère ne pas me tromper.
Ces quatre premiers modèles portaient des affiches collées sur des tôles amovibles, non protégées par une vitre, elles étaient éclairées par des néons encastrés dans le toit. Il n'y avait de vitres que sur le grand côté, elles étaient dépolies, la potence était sans vitre. Les montants étaient peints de couleur havane, comme on en voit encore quelques uns aujourd'hui. Leur sol était dallé avec des plaques de granito bordeaux sombre, comme les allées du boulevard Foch.
La photo est donc d'au moins 1965. Je dirais qu'elle n'a pas du être prise beaucoup d'années plus tard, peut-être entre 1965 et 1970.
Sur la carte postale cet abribus est au bord d'un arrêt d'autobus en bateau (sur le trottoir). Cet arrêt servait aux lignes :
- B (Belle-Beille [bd. Beaussier près de l'angle de l'av. Notre-Dame-du-Lac] - av. N.-D.-du-Lac- Montesquieu - Laiterie - Ralliement - avenue Pasteur - Briollay pl. de l'Europe),
- M (Ralliement - bd. des Deux-Croix - Chesnaies)
- N (Route de Nantes [place Victor Bernier par l'avenue Patton, boucle de retournement par la rue Melgrani] - Montesquieu - Laiterie - Ralliement - av. Pasteur - Jean Michel).
Les lignes B et N étaient en tronc commun depuis le carrefour Patton - rue de Belle-Beille jusqu'au carrefour Pasteur - rue de Flandre. Leurs horaires étaient intercalés.
Les autobus Démas (Gare St-Laud - Avrillé - Montreuil-Belfroy) s'arrêtaient aussi à cet abri.
Dans mes souvenirs (sauf erreur) l'abribus standard de la place Lorraine fut ensuite remplacé :
- par un abribus-cabine téléphonique (une cabine en V, ouverte entre les deux panneaux publicitaires, sans aucune confidentialité),
- puis par un abribus avec un minuscule guichet au milieu : la receveuse y souffrait du froid ou du chaud. Cet abribus fut remplacé sans doute par des abris Decaux en tulipe, sans guichet, quand la station centrale fut créée sur la façade de la salle Chemellier, à droite de son entrée en regardant depuis la place Lorraine. Cette extension existe toujours.
Quand le kiosque du Ralliement (en maçonnerie) fut détruit, un guichet fut placé dans le corps de bâtiment du théâtre, à la place d'un local de pissotières. Le guichet était dans l'angle de l'avancée du théâtre, à droite quand on regarde depuis la place. La Cotra le supprima très tôt, peut-être en 1980 (?).