par ArKaNuM » 27 Mai 2005 5:49
Transférés début 2004 dans une filiale, ils reprochent à leur patron de ne pas respecter ses engagements contractuels.
NANCY. _ Salariés du groupe Piot depuis de nombreuses années, ces trois hommes ont assigné leur employeur devant le Conseil de prud'hommes. L'audience de conciliation est prévue ce matin, à neuf heures, au TGI de Nancy. Deux d'entre eux souhaitent une résolution judiciaire du contrat de travail aux torts de l'employeur, le dernier la rupture du contrat de travail.
L'histoire commence le 1er janvier 2004 quand le groupe Piot les transfère dans une filiale, Paptour, installée près de Pont-à-Mousson. Les patrons leur font signer un nouveau contrat de travail et leur promettent apparemment de ne faire que du transport de tourisme.
« Depuis, nos payes n'ont fait que chuter », explique Dominique Poillot, l'un des trois salariés, qui a 25 ans d'ancienneté. « Apparemment, le groupe Piot veut se débarrasser de cette filiale et ne veut plus faire de transport de tourisme. La majorité des 40 chauffeurs engagés en 2004 par Paptour est déjà partie ailleurs. Il ne reste plus que nous trois. Depuis que nous avons signé avec Paptour, nous ne touchons plus de frais quand nous passons des nuits à l'extérieur. Cela fait quand même près de 600 euros par mois. Moi, pour 2003, j'ai déclaré 26.000 euros. Pour 2004, 18.000 euros. Début 2005, une bonne partie du groupe Piot a été revendue à Transved mais nous, nous avons refusé de faire du transport scolaire. La direction voulait que nous fassions du transport scolaire en Allemagne ! Résultat des courses, nous ne travaillons quasiment plus, nous recevons notre travail par courrier et les bus restent souvent devant chez nous. De janvier à avril, nous avons travaillé seulement de cinq à dix jours par mois ! ».
Joint hier, François Piot, de la direction, tient à préciser certains points : « Ma version est bien évidemment différente. Nous leur donnons du travail, que nous leur envoyons par lettre recommandée mais parfois ils ne le font pas. Certains ne sont même pas allés chercher les clients. Il est donc normal pour nous, quand certains ne veulent pas travailler, de prendre d'autres chauffeurs. Par ailleurs, le système de rémunération de Paptour est, oui, différent du système qu'ils connaissaient avant ».
Eric NICOLAS
De L'Est Républicain - Edition de Nancy du 27/05/05