Un drame évité peut être. Un bon réflexe sûrement. Lorsque dimanche matin l’accompagnatrice d’une sortie de ski partie de Lyon a téléphoné à sa directrice pour signaler le comportement « curieux » du chauffeur, elle a mis fin à une situation à haut risque.
Jusque là tout roulait.
Rendez-vous avait été pris pour 41 clients pour une journée ski achetée tout compris chez Skimania. Destination l’Alpe d’Huez et départ place Bellecour. Mais, rapidement, les choses dérapent. Le conducteur du bus paraissant fatigué brise au cours d’une manœuvre son rétroviseur. Rien de bien grave mais, lorsqu’il file sur l’autoroute A 43, il fait quelques écarts suspects sur la chaussée et le regard paraît un peu perdu pour ne pas dire vitreux. Un comportement qui intrigue les passagers. Il est alors 9 h 30.
Discrètement, l’accompagnatrice appelle sa directrice Mme Godard laquelle prend la décision de stopper le car au péage de Saint-Quentin-Fallavier, faire descendre les passagers dans l’attente d’un autre véhicule affrété par une autre société et de prévenir la gendarmerie. Les militaires du peloton de La Verpillière procèdent au contrôle du chauffeur.
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années et domicilié dans le Roannais, affiche un taux d’alcoolémie de 0,98 gramme qui plus est en début de matinée. Placé en cellule de dégrisement puis remis en liberté, il devra comparaître prochainement lors d’une audience correctionnelle dite de « plaider-coupable » au tribunal de Vienne. La frayeur a été ressentie sans doute a posteriori par les skieurs qui, grâce au transport de substitution réquisitionné mis en place par l’organisateur, auront subi un retard d’une heure pour rejoindre les pistes.
La société Skimania, implantée à Lyon depuis une vingtaine d’années quai Jean-Moulin à Lyon, est un tour-opérateur spécialisé dans les sorties neige à la journée, au week-end ou pour de courts séjours. 50 000 clients en moyenne par un an et une bonne réputation. Sa directrice Laurence Godard est évidemment affectée par l’épisode survenu dimanche sur l’A 43. « Nous n’avons jamais eu aucun incident. Nous travaillons avec les compagnies les plus connues de la région. C’est un cas isolé totalement imprévisible pour nous ». Elle n’écarte pas une action contre l’autocariste, lequel a aussitôt pris les mesures de licenciement concernant son employé.
M. G. et V. W.