Un jour peut être Une AOT ?

[François]

Bonjour,

Je me permets de vous faire connaître ce rapport d'information du Sénat visant à proposer des solutions sur la réorganisation
territoriale. C'est bien sur un rapport, un de plus, mais il semble que de plus en plus nos élites aient conscience que l'organisation territoriale français doit être réformées, notamment dans les attributions aux collectivités.

Sur les transports, plusieurs pistes de réflexions (3) sont proposée et sont notamment intéressante. On peut notamment noter :

Propositions de la mission
- Créer par la loi des structures régionales de coordination sous la forme
d’autorités organisatrices de transport « partenariales » et non hiérarchisées
associant les différents intervenants afin de favoriser l’intermodalité, la
lisibilité et la péréquation.
- Transférer la totalité de la compétence transport interurbain à la région afin
notamment d’éviter la concurrence entre différents modes de transport
collectif.
- Généraliser le versement transport au bénéfice des nouvelles autorités
organisatrices de transport « partenariales » régionales auxquelles il
reviendrait d’assurer sa modulation pour chaque territoire desservi en tenant
compte du service rendu et en encourageant l’adoption de PDU dans les
agglomérations.

Pour ceux que cela intéresses, le rapport est ici : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/43/ ... -BELOT.pdf

[Terminus]

Bonjour,

Je suis hostile à ce que les régions commandent tout, pour les raisons suivantes :

- les régions ont créé des frontières qui n'avaient jadis existé que sous l'ancien régime, à l'époque de la féodalité et des provinces. Ainsi l'Anjou et la Touraine sont maintenant séparées par les régions alors qu'elles partagent une identité très semblable, allant même jusqu'à l'Orléanais. De même des fleuves, tels la Seine et le Rhône, ont créé une frontière de part et d'autre d'un pont, au travers d'agglomérations jumelles.

- les chefs-lieux de région sont les seuls à profiter du découpage régional, au détriment des autres composantes de la région. Ces chefs-lieux de région aspirent à leur seul profit une partie exagérée du budget régional, ne laissant que des miettes.

- pour les chemins de fer, les limites de région ont entraîné des coupures de trafic, que l'on peut notamment observer sur les transversales, naguère desservies par trains corail et maintenant converties en tronçons TER découpés bout à bout : on ne peut plus parcourir ces transversales sur de longs parcours, sauf en attendant une correspondance 2 h 00 ici, 1 h 30 plus loin, pour des temps de parcours qui nous ramènent au temps de la vapeur. Le recours au TGV, cher, avec un kilométrage très allongé et une bien moins bonne couverture géographique est donc obligé.

De façon générale les régions n'ont nullement jugulé l'étalement de la région parisienne, ni l'extension du désert français. Sur ces aspects fondamentaux la régionalisation est un échec. En fait de décentralisation il s'est plutôt agi d'une recentralisation autour de quelques pôles dont certains se verraient volontiers capitale de lander ou de petit état autonome.