Comme d'hab, extrait de l'ER.. (www.estrepublicain.fr)
L'Est Républicain.fr Wrote:Article paru dans l'Est Républicain en page Nancy
Bombardier replie ses ailes
La remise à niveau des tramways est achevée. Le constructeur quitte l'aéroport d'Essey pour se replier sur le dépôt Marcel-Brot où il va assurer la maintenance.
Un tramway sur un taxiway : l'image est sans doute rare ! Et ceux qui ont pu voir le passage furtif d'une rame sur le tarmac de l'aéroport de Nancy-Essey à Tomblaine ne l'oublieront sans doute pas. C'est là en effet que Bombardier avait installé sa « base avancée » nancéienne, réalisant sur le site les nécessaires essais et mises au point techniques imposées par son fameux tram sur pneus. L'atelier, installé dans un des hangars situé au nord, a compté jusqu'à une soixantaine de techniciens. Et des équipements lourds !
En ce début janvier, Bombardier achève pratiquement de plier bagage de l'aéroport. Ne reste plus guère qu'à évacuer des lieux de l'outillage et divers petits matériels. Le constructeur a en effet terminé en fin d'année le changement des galets de tous les véhicules au profit d'une version nouvelle génération, bouclé les « activités de mise à niveau des rames », explique un représentant du constructeur franco-canadien. Des mises à niveau qui ont porté sur des systèmes de contrôle, de sécurité...
Boîtes noires
Mais les rames ont aussi été équipées de boîtes noires qui enregistrent une multitude de paramètres (et pas seulement la vitesse ou le mode de traction). Et c'est également dans les ateliers de l'aéroport que ces opérations ont été effectuées. Motif : elles nécessitaient d'immobiliser les rames une quinzaine de jours. Et il n'était pas envisageable de neutraliser pendant une telle durée les emplacements de maintenance au dépôt Marcel-Brot de Nancy-Jarville.
Si le groupe Bombardier abandonne l'aéroport avec ce début 2006, il ne quitte pas pour autant Nancy mais replie justement « une quinzaine de personnes » sur le dépôt Marcel-Brot. Selon le protocole d'accord qui, en septembre dernier, a été signé pour régler le contentieux avec la Communauté urbaine, le constructeur doit en effet assurer la maintenance du tram en qualité de sous-traitant jusqu'en 2009.
Il devra, pour toucher sur quatre ans le solde du marché que le Grand Nancy avait bloqué à titre conservatoire (soit 2,6 M€, une fois retirés les 7,6 M€ de pénalités de retard), atteindre en la matière des objectifs précis. Et pas des moindres. Bombardier s'est engagé à ce que les coûts de maintenance versés chaque année par le Grand Nancy à Connex soient ramenés à 2 M€/ an. Le constructeur doit également garantir la durée de vie du rail jusqu'en 2030.
Autant dire que Bombardier n'en a pas fini avec Nancy. Même si « les résultats semblent bons en matière de disponibilité des véhicules » comme le souligne Thierry Marchal au Grand Nancy, Bombardier réduit la voilure mais doit désormais appliquer le plan de vol annoncé en septembre.
Ghislain UTARD
Tous les galets ont été changés. Photo Archives ER