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L'Est Républicain.fr Wrote:Article paru dans l'Est Républicain en page NANCY le 222/12/06
Les raisons d'une grève
Pourquoi la hache de la grève est-elle si souvent déterrée à la Connex, au grand dam des usagers ? Revendications syndicales et positions de la direction passées au crible.
« Quand il n'y a pas grève, il y a une panne. Y en a marre ! », pestait hier un usager en apprenant la nouvelle. Les Nancéiens vont renouer aujourd'hui avec les longues attentes dans les arrêts de bus ou de tram, avec la marche ou le co-voiturage. Enième conflit alors que la CGT tire le « signal d'alarme social depuis deux mois ».
« Après le départ de Jean-Louis Bourgatte, nous nous étions engagés à dialoguer au maximum et à user du droit de grève comme ultime recours », explique Didier Martins, délégué CGT. « Mais le dialogue social, c'est la direction qui le refuse : menace de grève ou pas, ils s'obstinent à rejeter la négociation ! ». Direction et syndicat n'étant pas parvenus à un accord hier soir, la hache de la grève est déterrée. Le mouvement est reconductible toutes les 24 heures. Mais sur quoi porte le différend ?
Revalorisation des salaires. - La CGT pointe une « perte du pouvoir d'achat depuis 1982 évaluée à 6 % » : « Cette année-là, avec la mise en service des trolleybus, la direction nous avait demandé de faire un effort sur les salaires. En 1999, avec la mise en service du tram, on nous a encore demandé de faire un effort ! Nous estimons une perte de notre pouvoir d'achat entre 6 et 8 % », indique Didier Martins.
Hier, la direction a proposé de « maintenir le pouvoir d'achat pour 2007 et une enveloppe supplémentaire liée à la baisse du petit absentéisme, et non les longues maladies ou les congés maternité. Les absences de dernières minutes représentent 6 % chaque jour ». C'est ce que les salariés avaient obtenu après la grève historique de 2005, (17 jours de conflit). Pour 2006, Connex garantissait au minimum le pouvoir d'achat, + 1,7 % assortie d'une condition : réduire l'absentéisme de 30 %. Sinon, la direction n'ajoute que la différence. Or, l'absentéisme n'a pas baissé. A conflit historique, ardoise historique : de 700 à 800.000 €, selon la Connex. Sans compter le geste à hauteur de 200.000 €, consenti aux usagers malmenés qui se sont vu rembourser une partie de leur abonnement.
Le temps d'habillage. - Vielle revendication récurrente. La CGT réclame pour le personnel roulant dix minutes de compensation pour le temps consacré à l'habillage (cinq minutes le matin et cinq minutes le soir). « Au même titre que les contrôleurs », précise Didier Martins. La Connex s'y refuse estimant que la tenue des chauffeurs, à l'inverse de celle des contrôleurs ou des employés de Dysneyland, n'est pas « discriminante ».
En 2003, CGC et FO, sans la CGT, ont signé un accord avec la direction sur ce point. Un arrêt de la cour de cassation oblige la direction à négocier avec les syndicats. Les chauffeurs qui ont entamé des recours auprès des prud'hommes qui ont été déboutés en première instance. Hier, la direction proposait au CHSCT de « réétudier l'accord de 2003 ». Refus de la CGT.
Augmentation des effectifs. - « Nous sommes touchés par le papy boom. Les départs à la retraite, le nombre de personnel déclaré inapte augmentent. Le recrutement n'est pas à la hauteur du mouvement : il manque environ une trentaine de postes à pourvoir », explique Didier Martins. « Nous le remarquons, parce que la direction demande aux chauffeurs de revenir travailler pendant les repos. Les conditions de travail et la qualité du service public se dégradent ».
Selon la direction, la Connex emploie l'équivalent de 430 « chauffeurs à temps plein » (CTP). L'effectif s'est enrichi de 5 CTP en novembre, et s'est engagé à en recruter 9 en janvier 2007. « D'autres suivront dans l'année », assure la direction de la Connex.
Prime de vacances à 1.500 €. - « Il y a deux ou trois ans, elle était ridicule, on avait obtenu sa revalorisation progressive sur trois ans à 1.219, 60 € », explique le syndicaliste. « Nous demandons à ce qu'elle passe à 1.500 € pour tout le monde et sans condition. Pas comme le 13e mois, qui diminue si l'absentéisme excède 10 jours par an ».
« Pendant, la négociation ils ont réclamé cette augmentation sous la forme d'une semaine de congés payés supplémentaires », indique la direction qui propose plutôt « une revalorisation des primes de repas décalé, du travail de nuit et de la prime liée au présentéisme ».
Saïd LABIDI Renseignements : AllôStan, tél. 03.83.30.08.08 ou 0.800.21.19.21, de 5 h 30 à 19 h 30.
Fin de la grève dans les transports en commun de Nancy
STRASBOURG (Reuters) - Les conducteurs d'autobus et de tramways du réseau de transports en commun de Nancy (Meurthe-et-Moselle) ont repris le travail dimanche après deux journées de grève motivées par des questions de rémunération et de conditions de travail, annonce la Connex (groupe Veolia Environnement).
"Les syndicats de l'entreprise seront conviés autour de la table de négociation dès la rentrée de janvier, avec des propositions d'évolution de salaires et d'intéressement à la qualité de service de l'entreprise", précise la direction dans un communiqué.
Entre 55 et 70% des conducteurs ont suivi le mouvement de grève déclenché par la CGT, majoritaire dans l'entreprise.
lol Wrote:C'est sur ? Car il n'y a aucune confirmation officielle (sur le site de stan) à l'heure actuelle
www.reseau-stan.com Wrote:Journée de grève mercredi 10 janvier
Journée de grève reconductible mercredi 10 janvier, à l'appel du syndicat CGT.
Perturbations à prévoir sur l'ensemble des lignes bus et tram du réseau Stan.
Etat du trafic : contactez Allostan mercredi 10 janvier de 5h30 à 19h30 aux numéros suivants :
- 03 83 30 08 08,
- ou 0 800 21 19 21 (appel gratuit depuis un poste fixe).
www.reseau-stan.com
Grève des bus à Nancy
NANCY. - La grève des transports urbains de Nancy, entamée le 21 décembre et suspendue deux jours plus tard, reprendra ce mercredi. La CGT de la Connex, le gestionnaire des transports urbains nancéiens, avait appelé à la grève en décembre pour obtenir une augmentation des salaires de 8 %, une prime de vacances de 1.500 € et le remplacement de conducteurs ayant quitté l'entreprise en 2006.
Deux jours après le début du mouvement, le syndicat avait suspendu la grève « pour ne pas pénaliser les usagers et les commerçants » à la veille de Noël.
« Entre avant le début de la grève et aujourd'hui, la direction ne nous a fait aucune proposition », a remarqué Didier Arnaud, le secrétaire CGT du comité d'entreprise, regrettant que les dirigeants « passent plus de temps devant les tribunaux qu'à négocier avec le personnel ».
La grève des transports de Nancy suspendue par la Justice
STRASBOURG (Reuters) - La grève, relancée mercredi par la CGT dans les transports en commun de Nancy, a été de nouveau suspendue en fin de journée après avoir été déclarée illicite par la justice, a-t-on appris auprès de la direction et du syndicat.
Saisi en référé par la direction de la Connex (Véolia Transports) qui gère le réseau, le tribunal de grande instance a estimé que le syndicat, qui avait «suspendu» le 23 décembre un premier mouvement de grève déclenché deux jours plus tôt, aurait dû déposer un nouveau préavis de cinq jours pour le relancer en janvier.
Il a ordonné la cessation du mouvement sous astreinte de 2.000 euros par heure de retard et condamné la CGT payer 1.000 euros à la Connex au titre du préjudice subi.
La CGT demande une revalorisation des salaires de 6%, une prime de vacances de 1.500 euros, des recrutements et une compensation pour le temps d'habillage des conducteurs.
Jusqu'à 46% des conducteurs selon la direction, 50% selon le syndicat, ont suivi le mot d'ordre de grève mercredi.
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