Modérateurs: jerome, Dorfmeister, Terroir, kyah117
Connexity Wrote:Là encore, c'est sans doute plus lié au modèle de gouvernance des transports qu'à la formation des techniciens. En effet, alors que les réseaux allemands sont majoritairement gérés par des entreprises municipales - dont les pertes sont compensées par les profits réalisés sur d'autres activités telles que l'eau ou l'électricité ; en France, le régime dominant est celui de la Délégation de Service Public
marc224 Wrote:Avant de commencer mes recherches, je pensais que la France était le pays avec les meilleurs transports en commun et un très bon service.
(…)
Mais je pense que l'Italie, l'Espagne, etc. ont des transports en commun bien pires que ceux de la France
Terminus Wrote: Dans toutes les villes que j’ai citées il y avait des receveurs au moins sur la ou sur les plus grosses lignes, sauf à Bourges (*).
(*) Pourtant, dans un article de la presse locale au sujet d'une épave de petit bus Berliet du réseau de Bourges, on a parlé de contrôleurs qui s'occupaient des billets, mais c'était sans doute une considération générale pour l'époque en France car la personne qui a tenu ce propos est ou a été le directeur de ce réseau et il s'agit de quelqu'un qui est trop jeune pour avoir connu cette époque, à moins que ce soit le propos de la journaliste, ce qui revient au même. En 1967, lors de ma journée passée à Bourges, je n'avais pas vu de receveurs, sauf s'ils étaient ambulants car il n'y avait pas de cabine. Voir : https://www.leberry.fr/bourges-18000/actualites/gare-depuis-deux-ans-au-fond-du-parking-dagglobus-le-bus-20-a-circule-en-ville-de-1955-a-1976_11802547/
aph48 Wrote:Terminus Wrote: Dans toutes les villes que j’ai citées il y avait des receveurs au moins sur la ou sur les plus grosses lignes, sauf à Bourges (*).
[…]
Oui, à Bourges pas de receveurs dans les années 1960.
Et une question : il semblerait que le PLB6 ne soit plus garé sur le parc. Si c'est exact, qu'est-il devenu ?
Je pose la même question dans : Forum transport Urbain > [Bourges] réseau Agglobus.
Terminus Wrote:Je n’ai que quelques souvenirs d’annonces vocales du prochain arrêt par le receveur ou le conducteur dans des autobus où je me suis trouvé jadis.
1° NANTES-CNTC EN 1967 ET 1968
– En 1961, je me souviens d’un Chausson du service partiel 11 barré qui était limité à Dalby — Commerce — Zola. La ligne 11 était une diamétrale est-ouest allant de Vieux-Doulon au Repos-de-Chasse via la gare de Nantes-Orléans (gare actuelle) et la place du Commerce, principal point central, mais là j’étais sur un bus du service partiel. Le receveur a très probablement annoncé « COMMERCE ! » — j'en suis quasiment certain, à 99 % — en arrivant sur cette place où le bus stationnait quelques minutes pour réguler son temps de parcours. Ensuite je crois bien qu’il a annoncé « ROYALE ! «, en arrivant à cette place située tout près. Peut-être a-t -il annoncé les autres arrêts mais je n’en ai plus le souvenir. J'ai fixé cette scène dans ma mémoire car c'était la première fois que je prenais un bus avec receveur, hormis les vieux Renault TN de la RATP, c'était aussi la première fois que je prenais un bus à Nantes et je ne me trouvais pas dans cette ville pour une raison agréable.
– Vers 1967 ou 1968 dans un Chausson de la ligne 30 qui était la diamétrale nord-sud allant d’Orvault au nord (pas le bourg d’Orvault mais seulement les quartiers de cette commune situés au dessus du Pont-du-Cens), et se terminant à Rezé au sud. Je me souviens qu’après le Pont-Morand le bus était sur la rue Paul Bellamy : en montant vers le nord on passe près du marché couvert de Talensac qui n’est pas très loin. Le receveur a donc annoncé « TALENSAC ! ». Ce souvenir est certain à 100 % mais je ne me souviens pas des autres annonces, je pense avoir fixé cet souvenir à cause du marché couvert dont le nom me faisait penser à Malensac, une gare d'omnibus en Morbihan.
– En 1968 j’étais allé voir les nouveaux SC10 qui venaient d'arriver à la CNTC. C’étaient les premiers à Nantes et ils inauguraient à la fois la nouvelle livrée gris/rouge/gris et la généralisation du service à un seul agent avec oblitérateur automatique CAMP près du conducteur (boîtier gris métallisé par shoopage, oblitération par empreinte encrée et par perforation). Ces autobus étaient en portes 044 et c'étaient les premiers à Nantes sur lesquels on utilisait la girouette. Ce n’était toutefois pas la première ligne à un seul agent car d’autres l’étaient déjà depuis des années : la ligne 23 (Roche-Maurice — Commerce — bd Léon Bureau (près des chantiers navals de l’île) et les lignes suburbaines Y (La Montagne) et Z (Couéron). Le dimanche, je ne sais depuis quand, les Chausson roulaient en service à un seul agent (une photo de Jean-Henri Manara en 1974 sur flickr l’atteste).
Mais je suis quasiment certain que dans ces SC10 à un seul agent il n’y avait aucune annonce vocale.
À Nantes les annonces étaient faites à vive voix par le receveur, sans micro, d'ailleurs la cabine du receveur était rudimentaire. Les lignes 11 et 30 que j’ai citées étaient les plus grosses lignes avec les 21/22 (est-ouest).
2° LYON-OTL EN 1968
En 1968 j’avais passé quelques jours à Lyon. Il me semble bien que les postes des receveurs à l’arrière étaient équipés d’un micro, ce l’était presque à coup sûr dans les « bétaillères », les premiers bus articulés français, des Berliet PH12-180. J’ai encore en tête l’annonce « BELLECOUR-LE VISTE ! » sur je ne sais quelle autre ligne, mais j'en suis quasiment certain à 90 %. Mais pour les lignes à un seul agent je ne me souviens plus de rien.
3° MULHOUSE EN 1981
En 1981 j’avais passé quelques jours à Mulhouse et je me souviens bien du conducteur d’une ligne de soirée (à cette époque le réseau était entièrement à un seul agent) qui annonçait les arrêts. Je ne sais plus s’il y avait un micro. Quelques stations avant celle où j’allais descendre il avait annoncé « HASENRAIN ! », c’était l’hôpital situé sur le faubourg d’Altkirch, il l’avait prononcé « Hazèn’ rail' n’ ». C’est mon seul souvenir mais j'en suis certain à cause de la prononciation particulière et aussi parce qu'il se produisait quelque chose de très sympathique dans ce bus de soirée vers 23 heures : quand ils descendaient les voyageurs, sans doute tous ou du moins presque tous, disaient au revoir à voix forte au conducteur qui leur répondait de même. J'avais trouvé ça très agréable.
Entre 1965 et le début des années 70, quand il y avait encore pas mal de receveurs même s’ils se raréfiaient progressivement, j’avais visité ces réseaux :
– en 1965 : Strasbourg ;
– en 1967 : Tours, Le Mans, Bourges, Orléans, Brest, Poitiers, Nantes ;
– en 1968 : Lyon, Saint-Étienne, Grenoble ;
– en 1969 : Marseille, Toulon, Nice, Cannes, Monaco ;
– en 1970 : Clermont-Ferrand.
De toutes ces visites je n’ai gardé aucun souvenir d’annonces d’arrêt par le receveur ou le conducteur. Ça ne veut pas dire qu’il n’y en avait pas, mes souvenirs sont trop lointains et flous, mais je pense que c’était rare, très rare. Je dois préciser qu’à Bourges, Poitiers et Cannes je n’avais sans doute pas pris le bus, me contentant de regarder le réseau. Dans toutes les villes que j’ai citées il y avait des receveurs au moins sur la ou sur les plus grosses lignes, sauf à Bourges (*).
Pour Paris je n’ai pas de souvenirs, mais je n’ai pris que des vieux bus à plateforme arrière (des Renault TN, pas des SC10 !). Pourtant une annonce vocale par le receveur ambulant des Renault TN ne m'étonnerait pas. En revanche je n'ai jamais roulé à Paris en Somua OP5 ni en Chausson et je n'ai pas de souvenir dans les SC10. En 2012 entre la Gare Montparnasse et l'hôtel de ville j'avais pris un bus de la ligne 96, un Agora ou quelque chose comme ça : aucune annonce n'était faite, je devais regarder sur chaque poteau ou abribus le nom des arrêts traversés ; à la fin j'ai dû demander à ma voisine si c'était bien là, l'hôtel de ville.
À Angers je n’ai jamais entendu une seule fois une annonce. Pourtant l’instauration du libre service en 1975 avait entraîné l’installation de radio-téléphones sur les SC10 (à partir du n° 129) et sur les radiobus de Saint-Léonard. Ils n’ont jamais été utilisés pour faire des annonces et pourtant un micro était placé devant le conducteur, sur un flexible, si mes souvenirs sont bons.
Pour résumer, il me semble bien que ces annonces étaient très rares en France. Je suppose qu’en général c’est le receveur et non le conducteur qui les faisait. C’est peut-être à Lyon que c’était le plus pratiqué tandis qu’à Marseille il n’y avait pas d’annonces, si je ne me trompe pas. Je me demande aussi si tous les arrêts étaient annoncés ou seulement les stations principales. À l'époque le tarif était le plus souvent à la section, peut-être annonçait-on seulement les changements de section ? Je n'en sais rien.
À Angers en 1968 lors d'un remaniement des sections des boîtiers avaient été installés à l'intérieur des bus, au dessus du pare-brise, ils étaient du même modèle que les boîtiers affichant « ARRÊT DEMANDÉ », mais ils indiquaient « FIN DE SECTION » en vert tandis qu'un timbre sonnait. Eh ! bien ces boîtiers n'ont quasiment jamais servi : une seule fois j'en ai vu un s'allumer et j'ai entendu le timbre, les conducteurs semblaient ne pas vouloir les actionner. Ça va dans le sens d'une absence d'annonce vocale par les conducteurs.
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P.-S. : il ne faut pas avoir une confiance absolue dans les souvenirs car ils peuvent s’altérer. Parfois on peut même, par auto-suggestion, se créer des souvenirs qui n’ont jamais existé. Ceux que j’ai cités sont tout de même très vraisemblables, j’ai préféré ne rien dire quand c’était trop flou. Dans les villes dont j’ai parlé je n’ai fait que quelques trajets avec les transports urbains (sauf Lyon et Marseille), je n’y passais généralement qu’une petite journée (sauf Strasbourg, Lyon, Marseille, Nice) et je les arpentais plutôt à pied, pendant de très longues marches.
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(*) Pourtant, dans un article de la presse locale au sujet d'une épave de petit bus Berliet du réseau de Bourges, on a parlé de contrôleurs qui s'occupaient des billets, mais c'était sans doute une considération générale pour l'époque en France car la personne qui a tenu ce propos est ou a été le directeur de ce réseau et il s'agit de quelqu'un qui est trop jeune pour avoir connu cette époque, à moins que ce soit le propos de la journaliste, ce qui revient au même. En 1967, lors de ma journée passée à Bourges, je n'avais pas vu de receveurs, sauf s'ils étaient ambulants car il n'y avait pas de cabine. Voir : https://www.leberry.fr/bourges-18000/actualites/gare-depuis-deux-ans-au-fond-du-parking-dagglobus-le-bus-20-a-circule-en-ville-de-1955-a-1976_11802547/
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