Une station GNV, quesaco ?
Pour faire simple, la station GNV du site de Brégaillon comporte : un poste de livraison, qui est la porte d’entrée du GNV/ BioGNV en provenance du réseau (GRDF). Elle est également équipée de deux compresseurs (+1 de secours). C'est grâce à ces derniers que la pression du gaz est adaptée au besoin du véhicule, c'est à dire : 250 bars maximum. A savoir que leur réfrigération se fera à l’aide d’un ventilateur de faible acoustique (<65 db). Par la suite, elle est dotée d’une ligne appelée charge rapide (6’ pour un plein) à l'aide d'un stockage haute-pression pour stocker le gaz comprimé et assurer un remplissage rapide des réservoirs tout en limitant la consommation énergétique des compresseurs. Ce dernier est constitué de 24 bouteilles de 185 L. Chaque zone de remplissage a une vanne automatique en cas d'urgence. Enfin, elle possède des bornes de distribution qui délivrent le GNV. Sans oublier, bien sûr, le compteur volumique qui permettra au fournisseur d'énergie de facturer le gaz consommé.
Le débit général de la station est de 1150 m3/H, pour un stockage de 4400 L. La pression du gaz (GRDF) à l’arrivée est de 14 bars (soit un débit 1300 m3/H), pour les 58 positions de charge lente.
Comment ça marche ?
Il existe deux types d’avitaillement en fonction du type et du nombre de véhicules à approvisionner, de la puissance du compresseur, de la fréquence de ravitaillement, du délai disponible pour l’opération de remplissage et de l’immobilisation ou non des véhicules pour le ravitaillement.
L’avitaillement rapide : le gaz est acheminé sur une unique piste de charge. Chaque bus fait le plein en 6 min environ avant de rejoindre la zone de remisage. Ce mode d’avitaillement comme dans une station-service nécessite la mise en place d’un stockage intermédiaire pour permettre le remplissage rapide des véhicules en période de pointe. " 2 postes de charge rapide dont la capacité quotidienne d’alimentation est de 20 bus, ont été installés sur le site", précise Fréderic Fermé, responsable des Services Techniques du réseau Mistral.
L’avitaillement lent : le gaz est acheminé à des postes de charge « à la place » permettant d’alimenter plusieurs bus en même temps. Chaque véhicule fait le plein en 4 à 6 heures durant la nuit grâce à une perche d’alimentation apposée sur les places de stationnement des bus. 58 postes de charge « lente » dont la capacité quotidienne d’alimentation est de 58 bus ont été installés à Brégaillon.
Ces 2 modes d’avitaillement qui coexistent donc sur le site de Brégaillon permettent aux véhicules une fois chargés d’avoir une autonomie de plus de 400 km, donc adaptés aux long trajets.
Des installations pour la maintenance
Toutefois, il existe des contraintes techniques liées à l’exploitation de bus au gaz, notamment pour toute la partie maintenance qui doit respecter une série de normes de sécurité : ventilation, outillage, détecteur de gaz, etc… De plus, la particularité de ces véhicules GNV réside dans le fait qu’ils sont équipés d’un moteur thermique à allumage commandé et de réservoirs de gaz comprimé situés au niveau du toit, de ce fait cela nécessite un local adapté : "L’ancienne zone de lavage a donc été reconvertie en locaux techniques "atelier gaz", explique Frédéric Fermé. " Il servira également pour la maintenance des climatisations et en cas de grosses opérations sur des bus électriques. Des passerelles, avec une ligne de vie pour sécuriser le personnel, un pont roulant pour déposer les organes en toiture, ont été installés, ainsi que des capteurs de gaz. En cas de concentration, ces derniers déclencheront des alarmes télétransmises au PC Sécurité et commanderont les ouvertures de toit pour éviter la concentration de gaz dans l’atelier. "
Le règlement européen ECE R110, texte réglementaire qui décrit les prescriptions relatives à l’homologation des composants de véhicules fonctionnant au GNV, impose que tous les réservoirs de gaz comprimé du véhicule soient contrôlés périodiquement, tous les 4 ans et remplacés tous les 20 ans.
Enfin, des systèmes de Digidiag (digital diagnostic) ont été positionnés sur tous les véhicules. "C’est un dispositif embarqué qui alerte sur des données techniques (niveaux, alarmes avant panne, consommation, kilomètres, etc.). » ajoute-t-il.
Les bus GNV ont donc un bel avenir sur les routes la Métropole TPM !