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Daniel Buren : " Un projet unique au monde "
Avec le cabinet RCP Global Design, l’artiste a conçu l’œuvre urbaine liée au tramway de Tours, dans des dimensions qu’il juge inégalées.
Avons-nous besoin de l'art dans la cité ? Voilà un sujet que Daniel Buren inscrirait sans doute volontiers au menu de l'épreuve de philosophie pour le prochain baccalauréat ! A son corps défendant, l'artiste chargé de concevoir – avec l'équipe pluridisciplinaire réunie par le cabinet RCP Global Design – la fameuse « œuvre urbaine » qui accompagne le projet du tramway de Tours se retrouve, en effet, au cœur d'une polémique depuis plusieurs mois.
Critique la plus souvent entendue : alors que les Tourangeaux en général et les commerçants en particulier souffrent en cette période de travaux conjuguée à la crise économique, est-il bien raisonnable de consacrer quelques centaines de milliers d'euros au volet artistique de cet énorme chantier ? Au regard du budget total, les sommes en jeu sont modestes, répond Régine Charvet-Pello : un peu plus de 2M€ sur une enveloppe de 400 millions d'euros hors taxes. Daniel Buren, lui, reconnaît que le grand public n'est pas forcément habitué à voir l'art sortir des musées. « L'intrusion de l'artiste dans la cité, c'est une chose qui avait disparu depuis 150 ans avant de revenir progressivement à partir du début des années 80 », a-t-il expliqué hier lors d'une rencontre avec la presse, organisée après l'une des séances de travail qui l'amènent régulièrement en Touraine.
Choix politique
Au passage, il déplore « la pauvreté de l'éducation artistique dans le monde, mais encore plus en France. » Et d'affirmer : « On sait lire, mais on ne sait plus regarder. » Les Tourangeaux verront bientôt de quoi il retourne. Les sept étapes fixes (la huitième est mobile, puisqu'il s'agit du tram lui-même) de l'œuvre urbaine liées au tram seront installées d'ici début juillet dans les deux parkings relais des terminus de Tours-Nord et de Joué, place Mitterrand à Joué, à la gare SNCF de Tours, place Choiseul et place de la Tranchée. Sans compter les 58 totems de six mètres de haut chacun et les fameuses bandes bicolores – la marque de fabrique de Buren – qui orneront les quais des stations.
« On m'a permis ici de travailler sur un projet qui, dans sa réalisation et son importance, est à ma connaissance unique dans le monde, se réjouit l'intéressé. On n'offre pas très souvent à un artiste la possibilité de s'exprimer sur une telle échelle. » Au passage, il reconnaît volontiers que « l'œuvre publique dépend beaucoup du politique. » Cela en fera-t-il pour autant un sujet de débat lors des prochaines municipales ? A suivre !
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2,1 millions d'euros
Le coût de « l'œuvre urbaine » attachée au chantier du tramway de Tours s'élève au total à 2,10 millions d'euros, révèle Régine Charvet-Pello. La majeure partie de cette somme est consacrée à la fabrication et à la pose des différents éléments (1,857M€). Quant aux honoraires de l'équipe chargée de la conception, elle s'élève à 245.000€, dont 60% pour Daniel Buren, le solde revenant à l'agence RCP Global Design.
à suivre
A l'initiative d'Alstom, le tramway de Tours sera l'invité d'honneur du prochain Salon de l'union des transports public, du 26 au 30 mai à Genève. Les participants (élus, professionnels) passeront obligatoirement devant le Citadis à la mode tourangelle, dont une rame sera installée à l'entrée du Salon.
La braderie 2013 le 8 septembre
L'information a été confirmée mardi soir lors de l'assemblée générale de l'Union des commerçants de Tours : la grande braderie version 2013 aura lieu dimanche 8 septembre. Le week-end précédent (31 août et 1er septembre) sera en effet consacré à l'inauguration de la première ligne de tramway. Le jour de la braderie, le tramway n'empruntera pas la rue Nationale, pour d'évidentes raisons de sécurité. Au nord, les rames circuleront entre la station du haut de la rue Nationale, près de la place Anatole-France, et le terminus de Tours-Nord. Au sud, la ligne sera ouverte entre la gare SNCF de Tours et le lycée Jean-Monnet, à Joué-lès-Tours.
Tramway de Tours : les sept travaux de Daniel Buren
En plus du travail sur les stations et sur la rame Citadis, l’œuvre urbaine liée au tramway de Tours comprend sept “ extensions ” particulières, du nord au sud de l’agglo. Petite revue de détail.
Viendra-t-on du monde entier à Tours pour admirer le travail de Daniel Buren lié à la première ligne de tramway ? C'est l'espoir de Jean Germain, réaffirmé lors du conseil municipal de lundi dernier. En attendant d'éventuels touristes, les Tourangeaux pourront bientôt juger sur pièces eux-mêmes, puisque les différents éléments imaginés par l'artiste et qui s'articulent pour ne constituer qu'une seule œuvre vont bientôt prendre place du nord au sud de l'agglomération.
> PARKING RELAIS DE VAUCANSON. Le parking relais du terminus de la ligne du tramway à Tours-Nord (318 places), à proximité du lycée Vaucanson, aura la forme d'une horloge asymétrique, plus large que haute. Aux quatre points cardinaux, on trouvera des totems de neuf mètres de hauteur chacun. Au centre, à la croisée de « chemins » qui seront dessinés sur le sol, l'artiste a prévu de disposer un obélisque surmonté d'une girouette, qui indiquera le sens du vent.
> PLACE DE LA TRANCHÉE. Daniel Buren a travaillé avec le cabinet d'architectes tourangeau Boille et associés chargé de reconfigurer la place. On y trouvera un plateau circulaire qui se relève, et toujours les fameux totems qui seront peints en vert sur leur face nord, et en rouge sur le côté exposé au sud. La taille des poteaux ira en déclinant : les plus hauts seront situés au nord du giratoire, et culmineront à 11 mètres. Les plus petits seront disposés à hauteur de la station, du côté de l'avenue de la Tranchée.
> PLACE CHOISEUL. Deux « attrape-soleil » – c'est le terme choisi par l'artiste – qui ressemblent à des parasols colorés posés sur quatre pieds doivent être disposés de part et d'autre de la place. Quand le soleil brillera, les couleurs seront projetées au sol, d'où le nom de ces deux pièces.
> GARE SNCF. L'édifice conçu par l'architecte tourangeau Victor Laloux accueillera deux œuvres distinctes et néanmoins cousines. La première se déclinera sur les quatre portes en verre disposées sur la façade du bâtiment (du côté de l'ancienne rue de Nantes). Ces portes qui permettront d'accéder à la gare SNCF depuis la vaste esplanade où l'on trouvera l'une des plus importantes stations du tramway verront passer chaque jour des milliers de voyageurs. Daniel Buren a prévu de les décorer de figures géométriques en couleur, qui feront écho aux lignes du bâtiment. Les voyageurs pourront ainsi « traverser la couleur. »
D'autre part, il fallait trouver une solution pour boucler le périmètre des voies SNCF à l'emplacement de l'ancien économat, devenu maison des syndicats, démoli pour laisser passer le tramway. Daniel Buren a imaginé un grand « claustra polychrome ». Il s'agira d'une sorte de paravent ajouré en acier, agrémenté lui aussi de figures géométriques en couleur, qui dialogueront avec les quatre portes-fenêtres de la façade de la gare. « Les portes et le claustra composeront un ensemble majeur qui servira d'axe à toute l'œuvre urbaine », estime l'artiste.
> PLACE MITTERRAND A JOUÉ. Au cœur de Joué-lès-Tours, il est prévu deux pergolas, de part et d'autre de la ligne de tramway, dont l'une en forme de « T » du côté de l'hôtel de ville. L'ensemble sera recouvert, en alternance, de carrés de couleurs « pleins » et de sections ajourées blanches.
> PARKING RELAIS JEAN-MONNET. On retrouvera les totems, au nombre de 55 et de hauteur différentes – de quelques centimètres à 9 mètres de hauteur – qui seront positionnés sur des diagonales parfaites, matérialisées au sol par des bandes enherbées.
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Une œuvre à 2 millions d'euros
L'œuvre urbaine imaginée par Daniel Buren avec le concours de l'agence RCP Design Global coûtera 2,102 millions d'euros (dont 245.000€ d'honoraires partagés entre l'artiste et l'agence). Tous les marchés liés à la réalisation de cette œuvre ont été passés. En voici le détail.
> Matériel roulant. Fourniture et pose du pelliculage : 420.000€ (20.000€ par rame). Entreprise : Alstom.
> Stations. Fourniture des bandes de quai : 402.000€ (marché attribué à l'entreprise Roches et Pierres de Saint-Pierre-des-Corps). Fourniture et pose des totems : 342.000€ (marché attribué à Seri de Châtellerault).
> Parking relais Vaucanson. Fourniture et pose des totems, bandes au sol : 144.000€ (marché attribué à CMR de la Chapelle-Heulin, en Loire-Atlantique).
> Place de la Tranchée. Fourniture et pose des totems : 110.000€ (marché attribué à Seri de Châtellerault).
> Place Choiseul. Fourniture et pose des kiosques « attrape-soleil » : 201.000€ (marché attribué à VIA Composites de Mettray).
> Station gare de Tours. Fourniture et pose du claustra : 211.000 (marché attribué à VIA, de Mettray).
> Place François-Mitterrand à Joué-lès-Tours. Fourniture et pose de la pergola : 253.000€ (marché attribué à CMR de La Chapelle-Heulin).
> Parking relais Jean-Monnet à Joué-lès-Tours. Fourniture et pose des totems : 152.000€ (marché attribué à Séri de Châtellerault).
damien2212 Wrote:Super![]()
Pour l'instant l'APS n'a pas encore été testé ?
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