Aujourd'hui, les deux rames Tango 101 et 102 circulaient en essais dans le dépôt Rhônexpress !




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La Tribune de Lyon du 18/08/10TRANSPORTS : RHÔNEXPRESS, LES DIX POINTS NOIRS
Depuis lundi dernier, le tram-train relie Part-Dieu à l’aéroport Saint-Exupéry en moins de trente minutes. Les fausses notes ou interrogations ne manquent pourtant pas. Passage en revue des dix points noirs de Rhônexpress....
1) Un prix prohibitif
Le ticket simple facturé 13 euros a tout de suite fait tiquer les usagers. Avec l’arrivée de Rhônexpress, la liaison entre le centre-ville et l’aéroport flambe de 46% par rapport aux navettes Satobus. Et devient l’une des plus chères d’Europe. Moins que Londres ou Stockholm en Suède, mais plus que Genève, Barcelone, Bruxelles ou même l’Orlyval parisien. “Le Rhônexpress est une décision d’élus qui pensent que les usagers sont comme eux, qu’ils ne regardent pas à la dépense”, tacle Jean Sivardière, de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports. Pour faire passer la pilule, la direction de Rhônexpress répète à l’envi que le fruit de la vente des billets va permettre de financer le fonctionnement du tram-train, ainsi que l’acquisition des nouvelles rames facturées 4 millions d’euros l’unité. En clair : Rhônexpress pourra désormais se passer de l’argent des contribuables. Mais, en contre-partie, c’est aux utilisateurs - qui n’ont d’autres alternatives, à part le taxi ou un bon camarade, pour se rendre en transport en commun à Saint-Ex - de mettre lourdement la main à la poche.
2) Des investissements conséquents
Remplacer une liaison de bus par une ligne ferroviaire a un coût. Et il est élevé : 121 millions d’euros pour le Rhônexpress, dont environ la moitié investie dans les travaux d’infrastructures tout au long du tracé. Le Département du Rhône, qui a piloté le projet, a mis plus de 40 millions sur la table sous forme de subventions, le reste étant apporté par les actionnaires (17 millions d’euros) et financé par des emprunts à hauteur de 62 millions d’euros. Se pose alors la question de la réelle utilité de Rhônexpress, au regard des montants engagés. “Ce service est plus fiable et plus rapide pour les usagers”, affirme sans trembler Luc Borgna. Cela reste encore à prouver. Rhônexpress doit faire ses preuves pour montrer qu’il n’est pas simplement un “joujou” d’élus politiques...
3) Un gain de temps, vraiment ?
Part-Dieu-Saint-Exupéry en 27 minutes : avec Rhônexpress, le centre-ville lyonnais se rapproche indéniablement de son aéroport. Mais pas sûr que tout le monde s’y retrouve. Notamment pour les Lyonnais habitués à prendre la navette Satobus aux arrêts Perrache, Jean-Macé, Mermoz-Pinel ou Grange-Blanche. Les voyageurs vont d’abord perdre du temps pour aller jusqu’à la Part-Dieu, pour ensuite en gagner sur le trajet jusqu’à l’aéroport. Dans ses calculs de fréquentation, la direction de Rhônexpress prévoit d’ailleurs de “perdre” environ 50 000 utilisateurs de l’ancien Satobus, pour qui Rhônexpress rallonge sensiblement le temps de parcours. L’argument du temps gagné paraît bien fragile...
4) Deux opérateurs pour une même ligne : un pari risqué
C’est une première en France : Rhônexpress et le tramway T3, exploités par deux opérateurs privés vont se partager 15 kilomètres de rails entre la Part-Dieu et Meyzieu. Et pour compliquer un peu les choses, les tram-train ne marquent que deux arrêts alors que le tramway dessert dix gares sur le parcours. Ce qui va obliger Véolia Transport et Keolis à une gymnastique précise - et à une très bonne entente - pour ne pas se s’emmêler les rails. En théorie, tout est prévu grâce à un poste de contrôle commun - géré par Keolis : une rame T3 part 7 minutes 30 avant Rhônexpress pour éviter tout embouteillage. Mais la machine peut s’enrayer, notamment en cas d’immobilisation de la ligne de tramway lors d’incidents. Les trois zones de dépassement prévues risquent d’être un peu justes. “En cas d’arrêt total, nous avons prévu un service de substitution, qui peut se faire en bus ou en taxi”, veut rassurer Luc Borgna, le directeur de Rhônexpress.
5) Les villes oubliées
Pour être “express” comme son nom l’indique, la liaison tram-train ne marque que deux arrêts sur son parcours, à Vaulx-en-Velin et Meyzieu. Des villes sont oubliées au passage. Décines, tout d’abord, que Rhônexpress traverse, sans marquer d’arrêt...et sans que le maire (PS) Pierre Crédoz n’y trouve à redire : “Dès le départ, le projet ne prévoyait pas d’arrêt à Décines, mais nous n’avions pas d’exigences particulières. La commune est bien desservie avec le tramway qui va jusqu’à Vaulx-en-Velin, où l'on peut prendre Rhônexpress. Les décinois vont donc quand même gagner du temps grâce à cette ligne”, soutient l’élu. L'élu aurait-il du mal à critiquer un projet qui fait consensus dans le microcosme politique lyonnais ? Le Conseil municipal de Pusignan (MoDem à l'époque)- que le tracé frôle en fin de parcours - n’a, lui, pas hésité à émettre un avis négatif au projet lors des consultations préalables. Les élus ont, dès le départ, demandé la création d’une station pour desservir la commune. Sans succès.
6) Un nombre de places assises limité
Chaque rame de Rhônexpress dispose de 76 places assises. La navette peut aussi transporter 150 passagers “debout”, “mais ce n’est pas le but”, affirme Luc Borgna, le directeur de Rhônexpress. Et l’on voit mal, en effet, les usagers accepter de payer 13 euros de ticket pour se tenir accrochés à une barre. Avec un million d’utilisateurs visés dès la première année d’exploitation, il y a pourtant bien des “chances” que cette situation se produise pour certains trajets...
7) Une arrivée loin des terminaux
Chose rare pour un chantier de cette ampleur, les délais de construction - vingt-deux mois - ont été respectés à la lettre. Fausse note, en revanche, à l’arrivée. Le terminus de la gare de Saint-Exupéry, est provisoire, et éloignée des terminaux d’enregistrement de l’aéroport. Il faut traverser, bagages en main, toute la gare SNCF - cinq bonnes minutes à bon rythme- pour enfin arriver aux différents hall d’embarquement. Une situation loin d’être confortable pour les voyageurs, qui ne devraient pas prendre fin avant mars 2011. C’est à cette date que la halle d’arrivée définitive de Rhônexpress, dessinée par l’architecte de la gare Santiago Calatrava, devrait-être livrée.
8) L’ombre de “l’affaire Rhônexpress” plane sur le tracé
Le Conseil général, qui veut faire de Rhônexpress une vitrine du dynamisme lyonnais se serait bien passé de l’ombre d’un scandale financier. Et pourtant, la brigade financière a ouvert une enquête judiciaire portant sur les conditions dans lesquelles a été choisi le tracé retenu. La justice enquête notamment du côté de Guy Mathiolon, le président de la Chambre de commerce, suspecté d’avoir cherché à modifier le tracé de Rhônexpress, pour protéger des intérêts personnels - ce qu’il a toujours nié avec force. Reste que “l’affaire Rhônexpress” - dont les investigations sont toujours en cours - prend l’allure d’un micmac politico-financier qui implique la Chambre de commerce, l’Aéroport de Lyon et le Conseil général. Une bien mauvaise pub.
9) La Part-Dieu toujours plus engorgée
C’est une problématique constante à la gare de la Part-Dieu : son hall est engorgé, et l’augmentation régulière du trafic ferroviaire n’arrange rien à l’affaire. L’arrivée de Rhônexpress non plus : nul doute qu’une bonne part du million de voyageurs annuel attendu par le tram-train ne transite par ce fameux hall, rajoutant à la pagaille ambiante. A la SNCF, officiellement, on ne redoute pas cette nouvelle affluence de passagers... qui ne représente qu’une “goutte d’eau” au regard des 150 000 voyageurs qui transitent par la gare les jours d’affluence. “Rhônexpress fait parti d’une problématique plus globale que nous menons pour fluidifier le hall”, affirme Mélanie Jérome, porte-parole de la SNCF. C’est quand même des milliers de personnes qui vont transiter, en plus, par la gare.
10) Un design qui laisse à désirer
Avec sa tête plate, le Rhônexpress ne passe pas pour un modèle de design. Son côté TER lui donne même une allure des années 90, qui ne va pas s'arranger lorsque ses rames seront moins rutilantes qu’aujourd’hui. On en vient même à préférer le tramway, et son physique de ver de terre.
Un prix prohibitif :
Le ticket simple facturé 13 euros a tout de suite fait tiquer les usagers. Avec l’arrivée de Rhônexpress, la liaison entre le centre-ville et l’aéroport flambe de 46% par rapport aux navettes Satobus. Et devient l’une des plus chères d’Europe. Moins que Londres ou Stockholm en Suède, mais plus que Genève, Barcelone, Bruxelles ou même l’Orlyval parisien. “Le Rhônexpress est une décision d’élus qui pensent que les usagers sont comme eux, qu’ils ne regardent pas à la dépense”, tacle Jean Sivardière, de la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports. Pour faire passer la pilule, la direction de Rhônexpress répète à l’envi que le fruit de la vente des billets va permettre de financer le fonctionnement du tram-train, ainsi que l’acquisition des nouvelles rames facturées 4 millions d’euros l’unité. En clair : Rhônexpress pourra désormais se passer de l’argent des contribuables. Mais, en contre-partie, c’est aux utilisateurs - qui n’ont d’autres alternatives, à part le taxi ou un bon camarade, pour se rendre en transport en commun à Saint-Ex - de mettre lourdement la main à la poche.
15063 Wrote:Le principe d'une double exploitation est une absurdité
nanar Wrote:Les 26 élus du Sytral sont 16 conseillers communautaires du Grand Lyon et 10 Conseillers généraux du Rhône. Plus même, son Président est conseiller des deux organismes. Donc ils peuvent s'entendre. Pas la peine de f..tre en l'air la décentralisation pour ça.
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