DNA.fr Wrote:Galop d'essai pour un premier bus hybride
La CTS mettra en service le premier bus articulé hybride de France, fin décembre ou début janvier, sur la ligne 6. La suite dépend des performances énergétiques et économiques de la bestiole.
Un bus articulé hybride roulant au diesel et à l'électrique, c'est une première française. Et une petite satisfaction pour Jean-François Soulet, directeur de la Compagnie des transports strasbourgeois, et Roland Ries, maire de Strasbourg et président de cette même compagnie, venus hier présenter l'engin à la presse.
Deux types de bus testés en parallèle
Les discours restent néanmoins prudents. « Nous allons tester l'efficacité technologique de ce nouvel équipement, pour voir s'il offre les mêmes prestations qu'un bus à moteur thermique. Puis nous mesurerons les émissions de polluants et les économies d'énergies réalisées », souligne Jean-François Soulet.
Le modèle de présérie de 18 m acquis par la CTS auprès de la société Solaris - la société polonaise est, pour l'instant, seule sur ce marché - entrera en service sur la ligne 6 - Strasbourg, Bischheim, Hoenheim, Schiltigheim, Souffelweyersheim - fin décembre ou début janvier.
« En parallèle, nous mettrons en service des bus diesel de dernière génération, des Citelis, de la société Irisbus. Après 12 mois, nous pourrons comparer des bus séparés de quelques semaines seulement. Là, ça deviendra pertinent », pointe Sébastien Lasfargue, directeur technique de la CTS.
« Enfin, l'Ademe fera toutes mesures utiles pour certifier les performances », ajoute Jean-François Soulet. La décision d'équiper plus avant le parc de bus de la CTS suivra... après d'intenses cogitations.
En effet, le modèle hybride présenté coûte près de 475 000 €, contre 320-350 000 € pour un modèle thermique similaire. Le constructeur annonce des économies d'énergie de 15 %. La CTS espère atteindre les 20 % pour absorber le surcoût en 14-16 ans, soit à peu près la durée de vie d'un bus. Côté polluants, les émissions baissent de 40 à 90 %.
La rentabilité de l'opération dépendra donc d'une éventuelle baisse du prix d'achat - probable si on passe à une production en série - et de l'évolution du prix du pétrole. « Le Brent était à plus de 145 $ l'an dernier. Là, il est retombé à 67 environ. On n'est pas dans la même configuration », rappelle Jean-François Soulet.
Entré en service depuis quelques mois à Brême et dans d'autres villes allemandes, le Solaris donne des résultats prometteurs. Souhaitons pour la CTS et la collectivité qu'ils se confirment. Au-delà de l'intérêt écologique, l'enjeu financier n'est pas négligeable : la CTS dépense chaque année 10 millions d'euros en énergie - gaz, essence, électricité confondus.
Manuel Plantin
On y cite aussi les Citelis 18 Diesel (13 au total) commandés il y a peu pour remplacer les Vanhools de la 4/6.
Petite curiosité: qui a déjà testé un Solaris? Le confort et la fiabilité sont-ils au rendez vous?