Dorfmeister Wrote:En ce qui concerne le ferroviaire; il y a TOUJOURS une notion de vitesse en ce qui concerne la marche à vue. Et ce peu importe le réseau.
Attention avec cette notion de vitesse en marche à vue. Lorsque j'ai suivi mes cours de conducteur, la définition de la marche à vue n'imposait aucune vitesse maximum à ne pas dépasser. Cette définition était apprise par cœur, tout comme celle de la marche prudente, plus vague et tenant compte des raisons de cette marche prudente.
C'était: " la marche à vue impose au Mécanicien de s'avancer avec prudence, en réglant sa vitesse en fonction de la portion de voie qu'il voit devant lui, de manière à être en mesure de pouvoir s'arrêter devant un obstacle, un signal fermé, un signal d'arrêt à main ou la queue d'un train arrêté". (j'ai peut-être oublié quelque chose....je ne pratique plus...)
A la suite de rattrapages, cette définition a imposé une vitesse maximum, sans rien changer au reste, en ajoutant "....s'avancer avec prudence, sans dépasser 30 Km/h, en réglant sa vitesse...." , et le tour était joué!
Donc, avant cette rectification, un Mécanicien pouvait très bien, par exemple en entrant dans un canton occupé, en alignement, avec une visibilité de plusieurs centaines de mètres, voire de plusieurs kilomètres, s'avancer à 50 Km/h, ou plus ( mais là, la vitesse inscrite sur la bande graphique aurait valu quelques déboires...). C'est justement certains excès de confiance en marche à vue, et quelques accidents, dont un Lyon et Dijon, de mémoire, qui avait coûté la vie aux deux agents de conduite du train s'avançant en marche à vue, qui ont imposé cette notion de vitesse raisonnable à 30 Km/h maximum.