[Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar mauzemontole » 19 Juil 2013 10:01

viadi Wrote:Pourquoi la gare d'Etampes n'a t elle pas été utilisée comme terminus des trains IC/TER? Et de la un transfert jusqu'à juvisy par car, puis RER C?


Je me suis fait la même remarque. Mais à titre personnel j'aurais plutôt vu terminus Orléans. Puis transfert par car jusqu'à Austerlitz.
De cette manière les usagers habituels n'allant pas à Paris conservaient leurs relations, et les autres avaient une solution plus rapide que Nevers. Maintenant était-ce possible ? Le matériel était-il disponible ?
Néanmoins quand je vois la communication de la SNCF sur cet accident, je crois qu'il n'y a pas grand chose à redire.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Ferrovi-Pat » 19 Juil 2013 10:11

Bonjour,

viadi Wrote:Outre Keolis, il y a aussi la RATP qui doit bien avoir des véhicules disponibles pour assurer la désserte.


Les bus, il y en a dans les dépôts.

Sont-ils pour autant disponibles, suffisants ? Et à supposer que oui, qui les conduit ?

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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar viadi » 19 Juil 2013 10:24

mauzemontole Wrote:Néanmoins quand je vois la communication de la SNCF sur cet accident, je crois qu'il n'y a pas grand chose à redire.

D'accord sur la communication de la SNCF, ils ont été tout de suite transparent envers la presse.
Alors que les journalistes lancaient déja des rumeurs (travaux réalisés au même endroits, absence d'entretien), la cause de l'accident a été identifiée et révelée en quelques heures seulement.

Après la question est sur la mise en place de services de transport de remplacement peut se poser. Au moins pour améliorer à l'avenir...
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Ferrovi-Pat » 19 Juil 2013 11:04

Re,

viadi Wrote:Après la question est sur la mise en place de services de transport de remplacement peut se poser. Au moins pour améliorer à l'avenir...


Voilà une question qui mérite réflexion.

Ca dépendra entre autres des capacités de l'infrastructure (aiguillages, garages, stockage, fractionnement de l'alimentation électrique) et des moyens à disposition pour assurer le transport de substitution.

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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Gil.Puy26 » 19 Juil 2013 12:50

izgood Wrote:Des chômeurs dument autorisés à conduire les bus, c'est sûrement compliquer à mettre en place dans notre société un peu déboussolée.....

Tout à fait ! Le premier chômeur venu n'est pas spécialement apte à conduire un bus. Et à ce qui me semble, c'est plus un métier à pénurie de main d’œuvre qu'un métier à fort taux de chômage.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Ferrovi-Pat » 19 Juil 2013 12:58

Salut,

izgood Wrote:Pour le relevage du matériel avec une grue belge (?) c'était moyen, mais laissé les banlieusards et les provinciaux en rade, c'est nul (comme dab) :roll: ...
Hélas les "cadres" sont déjà en vacances, pourvu qu'l n'arrive rien de facheux avant le 20 août.... 8-) 8-) 8-)

'Des chômeurs dument autorisés à conduire les bus, c'est surement compliquer à mettre en place dans notre Société un peu déboussolée.....


Mais bien sûr...

Tu vas d'abord bien regarder, et si possible comprendre, le cahier des charges pour la grue : portée, capacité, configuration de le vage.

Ensuite, c'est bien connu que les chômeurs ayant le permis D + FIMO + FCOS à jour, il y en a plein les boîtes d'interim et Pole Emploi. Des gars à qui on dit : dans 1 h, tu prends un car. pour faire un trajet a > B... Contrat de travail et tout ça, on s'en tape, il y a le bon peuple à satisfaire. Ce même bon peuple qui gueule parce que le chauffeur de connaît pas le trajet à faire.

Dans le même temps, tu dis aux enquêteurs de foutre le camp des voies, parce que ta routine passe avant tout. Voies labourées, alimentation électrique désorganisée, gare en partie inutilisable... Heureusement, tu es prêt avec ta pelle et ton seau pour donner le coup de main salvateur.

Si tu as voulu faire de l'humour, c'est raté. Si c'est une critique "sincère", réfléchis un peu avant de déblatérer. On n'est pas sur les fora de la PQR, ici.

Il y a eu un déraillement à Saintes, le 16 juillet. Que du dégât matériel sur une zone assez restreinte. J'ai suivi le chantier, les gars ne se sont pas économisés. Et pourtant, ça a pris du temps avant de pouvoir rétablir le trafic, en mode dégradé.

Je pense aussi comme viadi : pourquoi ne pas avoir fait des navettes bus de part et d'autre des gares d'Etampes et Juvisy ? Peut-être parce qu'il y avait urgence à gérer des gens qui devaient voyager ou prendre leur RER, et qui portent maintenant minerves, plâtres, fils de suture, pansements ou pardessus en sapin.

Quant au surtaux d'encadrement, il y a aussi à débattre, déjà pour savoir si c'est avéré. Mais gaffe à ne pas verser dans des joyeuseté façon révolution culturelle autres stigmatisations. C'est rarement productif.

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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Rémi » 19 Juil 2013 17:43

Salut

A ceux qui critiquent mais qui restent sagement dans leur fauteuil et derrière leur ordinateur : vous avez bougé le moindre petit doigt pour aller aider ? Vous avez fait 3 ou 4 jours non-stop à gérer la crise, à vous attaquer aux dégâts ? Vous savez la difficulté de mettre en oeuvre autant de phases d'une gestion de crise ? Vous trouvez 300 bus en claquant des doigts à 17h30 un vendredi ? Vous connaissez parfaitement le plan de voie et le schéma de signalisation de la zone ?

Avant de jouer les snippers, un peu de modestie : il n'y a pas que la chaleur qui fait enfler les chevilles...

A+
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Ferrovi-Pat » 19 Juil 2013 18:27

Re,

izgood Wrote:Parce que nous ne sommes pas sur un forum de PRQ, au bout de 60 ans de "trainspotting", je peux déclarer être très décu par cette gestion de crise.....


Je préfère largement cette dernière intervention, puisque tu énonces tes points de mécontentement.

N'ayant pas toutes les cartes en main, je ne vais pas t'apporter toutes les réponses à tes questions et remarques, j'ai déjà donné des pistes, Rémi aussi.

Donc, en résumé :
- les véhicules iDbus, comme n'importe quel autre bus, car, ont été sollicités. Mais comme tu le sais, ils (véhicules + chauffeurs) ne sont pas en nombre suffisant pour absorber tout ce trafic imprévu. Il serait intéressant de savoir combien de boîtes ont fourni des véhicules + chauffeurs.
- 4 h de retard pour transit via Saincaize... 60 ans de trainspotting t'ont appris qu'il faut des machines bicourant, des mécanos autorisés, à défaut des pilotes, le rétablissement du courant, les fiches de détournement, les sillons disponibles... Le temps de mise en place n'est hélas pas instantané. Surtout qu'il a fallu connaître la gravité des faits d'abord.
- Pareil du du mazout via Brétigny, par les voies de service. Il te faut des machines, la commande des itinéraires (y'a plus de jus), le contrôle des voies... A la limite, au moins 48 h après les événements, le temps de faire le point... Mais il y avait sûrement des trains de travaux sur la zone.

Le STIF ne gère pas les moyens ! Il peut demander à ses délégataires, voter des décisions. Mais pas plus à ce stade et en gestions instantanée.

Je le répète, il y a sûrement des améliorations à apporter. Mais une telle situation dégradée ne peut offrir des alternatives aussi fluides et capacitaires que la situation normale, surtout à brève échéance. Et il est hors de question d'avoir en permanence une horde de cars de secours, une grosse quantité de diesel de la même eau.

Il existe des solutions en itinéraires alternatifs. Reste à connaître leur délai d'application.

Affaire à suivre pour les propositions qu'elle apportera.

Patrick, moins d'expérience de trainspotting.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar chris2002 » 19 Juil 2013 19:06

Ferrovi-Pat Wrote: Et il est hors de question d'avoir en permanence une horde de cars de secours,


Les CFF ont il me semble des contrats avec différents autocaristes pour pouvoir fournir dans des délais relativement convenables un certain nombre d'autocars, en tout cas sur les principaux axes (et surtout ceux considérés comme à risque tel que le Gothard).

Mais bon, il faut être réaliste, si par exemple la ligne Lausanne-Genève devait être coupée pour plusieurs jours au niveau de la gare de Morges (ça serait probablement le pire endroit), aussi fort que puissent être les CFF, il sera impossible d'assurer une substitution correcte. En effet, il y a en heure de pointe environ 8 trains grandes lignes et 2 trains RER qui traversent la gare de Morges dans chaque sens. A 700 passagers en moyenne par train GL et 350 passagers par train RER, ça fait environ 6300 passagers par heure et par sens. A 60 passagers par car/bus, il faudrait environ 100 départs par heure et par sens pour réussir à embarquer tout le monde.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 19 Juil 2013 19:24

AFP, 16 juillet
Brétigny : ouverture prochaine d'une information judiciaire

Un juge d'instruction va être prochainement nommé pour enquêter sur les responsabilités "pénales et civiles" après le déraillement vendredi du train Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), traversée mardi par le premier train de voyageurs depuis la catastrophe qui a fait six morts.

Le parquet d’Évry a annoncé mardi, l'ouverture prochaine d'une information judiciaire "afin de rechercher et de déterminer les éventuelles responsabilités pénales et civiles imputables aux personnes physiques et morales susceptibles d’être mises en cause".

Le parquet, qui a ouvert immédiatement après le drame une enquête en flagrance des chefs d'homicide et blessures involontaires, n'a pas précisé la date à laquelle l'instruction doit être ouverte.

Les trois enquêtes en cours (interne, administrative et judiciaire) se concentrent désormais sur les raisons pour lesquelles une éclisse, pièce métallique qui maintient dans l'axe deux rails bout à bout, s'est détachée des rails, provoquant une des pires catastrophes ferroviaires de ces dernières années.

Chargées des premières investigations, la direction centrale de la police judiciaire (PJ) et la direction régionale de la PJ de Versailles ont procédé à de nombreuses constatations sur le site de la catastrophe et opérées des saisies d’objets et d’installations ferroviaires et à des auditions de personnels de la SNCF, notamment ceux en charge de la maintenance.

Mardi matin, un premier train de voyageurs a emprunté une des voies traversant la gare de Brétigny-sur-Orge depuis le déraillement spectaculaire du Téoz 3657, vendredi. Le train Intercités 21388 en provenance d'Orléans est arrivé à 09H01 en gare d'Austerlitz, avec quelque 800 passagers sans encombres mais avec près d'une demi-heure de retard.

Nadège Kazadi, 28 ans, qui fait le trajet Orléans-Paris chaque jour pour se rendre à son travail, ne se réjouit pas trop vite : "Je ne sais pas si c'est la fin de la galère, car je ne sais pas s'il y aura des trains ce soir". Réagissant au passage du train à Brétigny, où les opérations de dégagement se sont achevées lundi, elle trouve cela "choquant quand même". "On voit les dégâts et on pense à toutes les victimes".

La SNCF a d'ailleurs prévenu que la circulation des trains du REC C "restera fortement perturbée" pour les RER C au sud de Juvisy et pour les trains intercités "au départ et à l’arrivée de Paris Austerlitz vers le Centre et le Sud-Ouest" durant "les travaux de rétablissement" des installations à Brétigny.

Circulation des trains toujours perturbée
La dernière voiture du convoi accidenté a été relevée lundi en fin de journée pour être évacuée. Mais la SNCF a averti que la circulation des trains resterait fortement perturbée au départ et à l'arrivée de la gare d'Austerlitz vers le Centre et le Sud-Ouest durant les travaux de rétablissement des installations.

"Il faudra encore travailler pendant plusieurs semaines" pour un rétablissement total, a indiqué le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, lors d'une conférence de presse à Brétigny. Mais "dans une quinzaine de jours, l'amélioration sera sensible", a-t-il assuré, appelant les usagers à "comprendre" une situation à "caractère exceptionnel".

En déplacement à Limoges, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a précisé que tous les trains pourraient à nouveau circuler en gare de Brétigny-sur-Orge au plus tard le 29 juillet.

Alors que dix personnes étaient toujours hospitalisées mardi, dont deux dans un état jugé préoccupant, le ministre des transports a nommé Philippe Cèbe coordonnateur en charge de l'aide aux victimes de la catastrophe ferroviaire.

"Il est essentiel d'apporter, aussi longtemps que nécessaire, un soutien, une aide, une écoute et des informations à tous ceux, victimes, familles, qui souffrent de cette catastrophe", a déclaré Frédéric Cuvillier.

Mardi matin, un wagon d'un train de fret a déraillé à la suite d'une rupture d'un essieu à quelque 150 mètres de la gare de Saintes (Charente-Maritime), sans faire de blessés, mais entraînant de fortes perturbations sur les lignes au sud de la ville, selon la SNCF et le ministère des Transports.

Un peu plus tôt Frédéric Cuvillier avait indiqué que l'accident était dû à "une erreur d'aiguillage", avant que l'information ne soit rectifiée après remontée des premiers éléments.

lefigaro.fr, 16 juillet
Pepy (SNCF) vante la sécurité du réseau

La sécurité du réseau ferroviaire "ne s'est pas détériorée pendant la décennie qui s'est achevée", a déclaré aujourd'hui à Limoges le président de la SNCF, Guillaume Pepy, cinq jours après le déraillement à Brétigny-sur-Orge (Essonne) d'un train Paris-Limoges qui a fait six morts.

Le rapport annuel sur la sécurité de 2012 "qui sera repris dans quelques jours par le rapport de l'établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF)" montre que "le nombre d'événements notables s'est établi à 309 événements en 2002 et 126 en 2012", a indiqué Guillaume Pepy lors d'une conférence de presse à Limoges. "La situation de sécurité sur le réseau français ne n'est pas détériorée pendant la décennie qui s'est achevée", a-t-il insisté.

Reconnaissant que "la SNCF est en pleine responsabilité de (la) catastrophe" qui s'est produite vendredi, Guillaume Pepy, à la tête de la SNCF depuis 2008, a affirmé qu'avec Réseau ferré de France (RFF), elle "saura en tirer toutes les conséquences le jour où les enquêtes auront abouti". Cela "nous permettra de savoir s'il faut modifier des règles ou des pratiques", a-t-il ajouté après avoir rencontré des élus et le préfet de la région Limousin.

Source http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/0 ... reseau.php

leprogres.fr, 16 juillet
En Rhône-Alpes aussi, la SNCF vérifie minutieusement tous les aiguillages

Train. Depuis la récente catastrophe de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, qui a coûté la vie à six personnes, l’ensemble des éclisses du réseau ferré national est contrôlé. Nous avons suivi une des équipes au travail en gare de Perrache, mardi après-midi.

Depuis dimanche matin, la vaste opération de contrôle systématique des aiguillages du réseau ferroviaire est engagée au niveau national. Opération de sécurité, mais qui peut aussi venir étoffer le dossier des enquêteurs de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge.

Dans la région lyonnaise, l’unité « voies Lyon-Part-Dieu » de l’Infrastructure SNCF a une vingtaine d’agents mobilisés pour cette mission. Son responsable, Philippe Bettinelli, explique que son périmètre d’intervention est subdivisé en trois secteurs : Sathonay/Saint-Clair, Part-Dieu/Brotteaux et Perrache/Guillotière. Ils comptent respectivement 4, 10 et 37 aiguillages.

C’est à Saint-Clair que les trains roulent le plus vite : c’est donc là que les visites ont commencé, dimanche. Elles sont désormais achevées dans ce secteur, comme dans celui de la Part-Dieu, mais se poursuivent encore au moins jusqu’à la fin de la semaine à Perrache. Aucun boulon ne manquait sur les éclisses observées de près jusqu’à maintenant.

Nous avons suivi, mardi après-midi, une équipe de six cheminots menant des observations minutieuses dans le méandre des voies, au sud de la gare de Perrache. Un terminal ferroviaire dont le trafic est moindre que celui de la Part-Dieu, mais beaucoup plus complexe et riche en aiguillages.

35 minutes de travail sur chaque aiguillage
Seul avantage du lieu : les trains ne roulent qu’à 30 km/h maximum, ce qui sécurise un peu plus les cheminots qui travaillent sous un soleil de plomb, et ce, alors que le trafic se poursuit. Parmi eux, un annonceur qui avertit ses collègues de l’arrivée d’un train à l’aide d’une corne. Tout le monde se range alors en bord de voie. Avant de reprendre les vérifications à l’aide d’une canne à boule, pour s’assurer qu’il n’y a pas de vide créé sous les traverses, des marteaux pour les boulons des éclisses, étudiés aussi attentivement visuellement. Tous sont systématiquement resserrés avec différents types de clés. C’est une intervention de maintenance générale qui est ainsi réalisée.

Chaque aiguillage demande environ 35 minutes de travail à l’équipe composée d’hommes spécialisés. Tous font l’objet d’un compte rendu de vérifications, décrivant avec précision leur état. Le soir même, ces constatations sont transmises à la direction des infrastructures.

Vincent TETON - Directeur du territoire de production Sud-Est d’Infra SNCF. Nous appliquons le principe de précaution
À la tête du vaste territoire Sud-Est de la direction des infrastructures SNCF, qui va du sud de l’Ile-de-France aux régions Paca et Languedoc-Roussillon, Vincent Teton est comme tous les agents SNCF, profondément marqué par la catastrophe de Brétigny : « De mémoire de cheminot, on n’a pas connu un accident mettant en cause une éclisse. Ces dernières années, l’infrastructure n’a jamais été en cause. La douleur des victimes et de leur famille nous touche particulièrement. »

Vincent Teton précise que le territoire Sud-Est compte 620 appareils de voies (aiguillages) à contrôler, dont 190 en Rhône-Alpes. Chacun peut compter de 4 à 12 éclisses. L’ordre de priorité des vérifications entreprises depuis dimanche matin est lié à la fréquentation et à la vitesse de passage des trains sur les aiguillages. Ce sont ces mêmes critères, mais aussi l’âge de l’aiguillage, qui déterminent également la périodicité des visites de contrôles régulièrement effectuées. La fréquence de ces observations rend d’autant plus surprenante la défaillance de l’éclisse de Brétigny. « Comme un constructeur automobile face à un problème rencontré sur une voiture qui rappelle toute une série, nous appliquons le principe de précaution », confie Vincent Teton, qui ajoute : « À ce jour, pas un seul boulon n’a été trouvé manquant. »

Le directeur Sud-Est des infrastructures SNCF rapporte que lundi soir, 43% des contrôles avaient été réalisés. Il espère que tous pourront être achevés à la fin de la semaine.

Sources http://www.leprogres.fr/rhone/2013/07/1 ... iguillages et http://www.leprogres.fr/actualite/2013/ ... precaution

lamontagne.fr, 17 juillet
SNCF : un retour presque à la normale sur l'axe Montluçon-Paris demain

Depuis lundi, les voyageurs voulant aller de Montluçon à Paris en train devaient prendre un car jusqu'à Clermont-Ferrand pour continuer leur voyage par le train Clermont-Paris.
A partir de demain jeudi 18 juillet, le trafic ferroviaire sur l'axe Montluçon-Paris revient à la normale.
Enfin presque, puisque l'un des deux trains directs quotidiens, le train 3908, partant de Montluçon à 8h46 sera assuré en matériel TER jusqu'à Bourges. De là, il faudra prendre une correspondance avec une rame Corail pour Paris.

Dans l'autre sens, le train 3917, qui doit arriver à Montluçon à 22h56, sera lui aussi assuré en matériel TER depuis Bourges jusqu'à Montluçon.

Les mêmes particularités vaudront pour le vendredi 19 juillet.

Source http://www.lamontagne.fr/auvergne/actua ... 30914.html

AFP, 18 juillet
Toujours perturbé, le trafic du RER C a repris en gare de Brétigny

Les RER C s'arrêtent de nouveau depuis jeudi en gare de Brétigny-sur-Orge, dans l'Essonne, où six personnes ont trouvé la mort le 12 juillet dans le déraillement du train Paris-Limoges, a annoncé la SNCF.

"Pendant les travaux de remise en état des installations de Brétigny sur Orge, la circulation des trains du RER C va rester fortement perturbée au sud de Juvisy. Le trafic des trains reprend très progressivement", annonce sur son site internet Transilien, filiale de la SNCF en charge des trains de la banlieue parisienne, qui conseille "aux voyageurs qui le peuvent "de reporter leur déplacement ou d’emprunter d’autres moyens de transport".

 "Deux trains par heure dans les deux sens sont mis en place de 06H00 à 23H00. Ces trains sont omnibus sauf entre 07H00 et 10H00 où ils sont directs de Brétigny à Juvisy et entre 17H00 et 20H00 où ils sont directs de Juvisy à Brétigny", indique Transilien.

"En complément, un service de bus est mis en place dans les deux sens de 06H00 à 00H00 et dessert toutes les gares du parcours. Des bus directs au départ des gares de Saint-Michel-sur-Orge, Sainte-Geneviève-des-Bois, Epinay-sur-Orge vers Juvisy sont mis en place de 07H00 à 10H00. De 17H00 à 20H00, ces bus sont au départ de Juvisy", ajoute Transilien.

19 juillet
Brétigny : 90% des Intercités, le RER C toujours perturbé

Plus de 90% des circulations Intercités au départ et à l'arrivée de la gare Paris Austerliz seront assurées ce week-end, mais la circulation du RER C restera fortement perturbée au sud de Juvisy (Essonne), après le déraillement du train Paris-Limoges le 12 juillet, a annoncé la SNCF.

"Les travaux de rétablissement des installations de Brétigny-sur-Orge se poursuivent et permettent désormais de rétablir plus de 90% des circulations habituelles Intercités au départ et à l’arrivée de Paris Austerlitz vers le Centre et le Sud-Ouest le samedi 20 juillet et le dimanche 21 juillet", selon un communiqué de la SNCF.

La circulation des Intercités de nuit est normale.

En revanche, "la circulation des trains du RER C restera fortement perturbée au sud de Juvisy, le trafic des trains reprenant très progressivement".

Des dessertes par bus sont prévues. La SNCF suggère aussi aux habitués du RER C de privilégier le covoiturage.

Des usagers réclament l'accès aux données ferroviaires

L'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (AVUC) a lancé vendredi une pétition pour réclamer l'ouverture des données du système ferroviaire, une semaine jour pour jour après la catastrophe de Brétigny.

La pétition, mise en ligne sur le site http://www.change.org, doit être remise à la SNCF, à Réseau Ferré de France (RFF) et au ministère des Transports. Elle réclame la publication des données du système ferroviaire sur une plateforme accessible au grand public, data.gouv.fr

Ces données sont relatives aux équipements (âge et entretien des caténaires, voies, ballast, aiguillages...) et au matériel roulant (date de mise en service, état d'entretien, date de sortie du parc...)

"En tant que voyageurs, nous voulons savoir avec quoi on roule et sur quoi on roule", a déclaré à l'AFP Willy Colin le porte parole de l'Avuc.

Le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge a fait six morts et dix blessés. Dès les premières heures, la SNCF et son président Guillaume Pepy ont endossé la "responsabilité" du drame et adopté une démarche basée sur la transparence.

"Il y a de vrais efforts qui sont faits depuis la tragédie", a salué M. Colin. "Nous nous disons : +chiche, allons jusqu'au bout de cette transparence+". "Il faut que le voyageur puisse se faire une opinion sur l'état de ce réseau et du matériel roulant", a insisté Willy Colin.

"On a toujours été totalement transparent sur l'état du réseau", a répondu une porte-parole de RFF.

L'ouverture des données s'applique déjà à de nombreux domaines comme la sécurité ou les finances publiques.

En plein débat sur la modernisation du réseau ferroviaire français, reconnu comme vétuste, l'association admet que l'investissement dans le réseau s'est amélioré ces dernières années, mais ne se satisfait pas des zones d'ombres qui persistent au sein du rail.

L'association espère récolter "plusieurs milliers de signatures" de sympathisants. L'AVUC compte une centaine d'adhérents.

"Tout reste ouvert" après la catastrophe ferroviaire de Brétigny

Une semaine après le déraillement du train Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), les enquêteurs ne privilégient toujours aucune piste sur les causes de cet accident qui a fait six morts, a indiqué vendredi une source proche de l'enquête à l'AFP.

"Tout reste ouvert : défaut d'entretien, négligence, acte de malveillance", a déclaré cette source.

Celle-ci a néanmoins écarté tout lien avec le déraillement partiel d'une locomotive sur un site du groupe nucléaire Areva en Haute-Vienne, incident qui aurait été entraîné par un acte de sabotage, le même jour que le drame de Brétigny.

Cette source s'est également montrée plus nuancée sur la cause immédiate de l'accident que la SNCF qui, dès samedi, privilégiait la thèse d'une défaillance matérielle d'une éclisse.

"Sur le plan judiciaire, on ne sait pas encore avec certitude si cette éclisse est la cause ou une des conséquences du déraillement", a-t-elle indiqué.

Selon la thèse avancée par la SNCF, cette pièce d'acier de dix kg reliant deux rails s'est détachée et est venue "se loger au centre de l'aiguillage et, à cet endroit, elle a empêché le passage normal des roues du train et aurait provoqué le déraillement", a déclaré Pierre Izard, directeur général des infrastructures de la compagnie ferroviaire.

Seule certitude, cette pièce, aujourd'hui saisie, a été retrouvée endommagée, rattachée aux rails avec un seul des quatre boulons qui normalement lui permettent d'être correctement fixée.

Sur la scène du déraillement que les secours ont beaucoup piétinée, des boulons et des écrous ont été saisis et font l'objet d'examens.

Trois enquêtes ont été lancées pour déterminer les causes et raisons de cet accident: l'une judiciaire sous l'autorité du parquet d’Évry et deux autres, techniques, menées par la SNCF et le Bureau enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT).

Une enquête en flagrance des chefs d'homicide et blessures involontaires a été ouverte immédiatement après le drame par le parquet d’Évry. Elle a été confiée à la direction centrale de la police judiciaire (PJ) et la direction régionale de la PJ de Versailles.

Six personnes sont mortes dans le déraillement du train Intercités 3657, le 12 juillet en gare de Brétigny-sur-Orge. Parmi elles, deux passagers originaires du Limousin et quatre habitants de l'Essonne, qui se trouvaient sur le quai au moment du drame.

Vendredi matin, huit personnes étaient toujours hospitalisées, selon la préfecture de l'Essonne.

Le Montagne et Le Populaire du Centre, 19 juillet
Déraillements du 12 juillet à Brétigny et Fromental : deux enquêtes sans aucun lien direct

Le jour de l’accident de Brétigny en région parisienne, un autre train déraillait en Haute-Vienne à Fromental. Des similitudes sont pointées entre les deux affaires mais aucun rapprochement n’est effectué pour l’instant.

Ce sont bien deux trains qui ont déraillé le même jour, sur le territoire français. Vendredi 12 juillet, comme nous l’indiquions alors sur notre site internet, un train a déraillé à Bretigny en région parisienne et un autre a fait de même sur la commune de Fromental en Haute-Vienne. Des affaires qui présentent plusieurs points communs. Mais à ce stade de l’enquête, aucun lien entre les deux n’est établi.

Même jour… Il est 9h10 exactement lorsque le convoi d’Areva sort de ses voies et parcourt 150 mètres sans se coucher. L’accident se produit en Haute-Vienne.

Quelques heures plus tard, c’est le train au départ de Paris, allant en direction de Limoges qui, à 17h14 sort de ses rails. Il transportait 385 voyageurs. Six personnes, dont deux de Limoges trouvent la mort.

La même pièce à l’origine des déraillements. Très rapidement, l’éclisse, une pièce d’acier de 10 kg est retrouvée coincée dans un aiguillage à Bretigny. C’est également une éclisse qui est à l’origine du déraillement de Fromental, au lieu-dit « le Pradelet ». Servant à relier deux rails, elle a été retirée. Le rail a été soulevé et les traverses sorties. Le déraillement est inévitable. La locomotive qui circule sur cette petite voie dédiée exclusivement à l’entreprise Areva pour le transport de déchets au centre de stockage d’uranium de Bessines n’en transporte heureusement aucun ce jour-là.

Contrairement à Brétigny, personne n’est blessé. Les deux agents de la SNCF sortent de l’accident sains et saufs. Ils ont porté plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. Areva et la SNCF ont également déposé une plainte.

Des différences notables. Plusieurs enquêtes distinctes ont été ouvertes. Elles n’ont, à ce jour, pas été jointes, ce qui tend à prouver qu’il n’existe aucun rapport entre les deux événements.

Dans l’Essonne, l’hypothèse avancée est celle d’un accident. À Fromental, il s’agit clairement d’un acte de sabotage. Il a été revendiqué par mail auprès du journal Le Populaire du Centre, par un militant antinucléaire. (...)

La section de recherches de la gendarmerie du Limousin est chargée des investigations. Une substitut du parquet de Limoges pourrait être amenée à confier l’enquête au parquet de Paris si elle considère qu’il s’agit là d’“écoterrorisme”.

Source http://www.lamontagne.fr/limousin/actua ... 32338.html

lefigaro.fr, 19 juillet
Brétigny-sur-Orge : «T'as trouvé quoi dans les bagages ?»

Des policiers ont trouvé des SMS explicites dans le portable de jeunes interpellés le jour du drame. Une enquête doit être menée pour savoir si les victimes du déraillement du train ont bien été volées.

Les forces de l'ordre ont-elles été «caillassées» à Brétigny, comme elles l'affirment, ou simplement accueillies «de façon un peu rude», selon l'expression du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier ? Y a-t-il eu «un vol ou deux», comme le concède la préfecture de l'Essonne, ou bien de véritables «scènes de pillage» ? Un rapport de la Direction centrale des compagnies républicaines de sécurité (DCCRS), révélé jeudi par Le Point , évoque non seulement des «jets de projectiles» après le déraillement du train, mais aussi des «vols d'effets appartenant aux victimes». Une «réalité sans doute dérangeante pour les autorités», mais confirmée par deux syndicats aussi différents qu'Alliance (classé à droite) et l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa, classé à gauche). Des policiers «scandalisés qu'on puisse remettre en cause leur parole» et outrés d'avoir vu leurs agresseurs repartir «en vainqueurs»…

Selon ce rapport, les CRS ont dû repousser «des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles».

«Certains de ces fauteurs de troubles, peut-on aussi lire, avaient réussi à s'emparer d'effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes.» Quatre jeunes, interpellés pour le vol du téléphone portable d'un secouriste, ont tous été relâchés. Mais, selon nos informations, trois autres plaintes ont été déposées dont une à Limoges, par une passagère ne retrouvant plus son ordinateur… Et sur RMC, un agent de la SNCF a affirmé avoir assisté à des vols. Vendredi, une source préfectorale de l'Essonne a cependant dénoncé une incohérence entre les vols décrits et l'heure d'intervention d'une des brigades CRS, arrivée une heure et demie après les premiers secours.

«Ces faits ont été rapportés par des collègues et vont être vérifiés par une enquête, réplique Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat de police Alliance. On a quand même trouvé des SMS dans le portable d'un des jeunes arrêtés, dont “T'as trouvé quoi dans les bagages ?”… Quant aux jets de projectiles sur les forces de l'ordre et les pompiers, ils ont bien existé ! Les policiers de Brétigny sont intervenus quelques minutes après l'accident et ont rapidement été mis en difficulté par des jeunes apparemment très déterminés. Si bien qu'on a dû faire appel, en renfort et en urgence, à l'ensemble des collègues du département, ainsi qu'à deux compagnies de CRS».

Difficile, dans la pagaille, de faire la différence entre «des jeunes qui voulaient aider et d'autres venus pour voler», soulignent les policiers. «Certains sont venus nous aider à sortir des wagons, raconte d'ailleurs Jean-Robert Baroux, l'un des passagers. En revanche, à la sortie de la gare, alors que je parlais à un journaliste, un jeune a mis la main dans le sac de ma compagne.»

« Il y avait des gens qui étaient en train de perdre leurs bras ou leur jambe, et d'autres sont venus voler leur montre ou leur portable ! »
Christophe Crépin (Unsa-police)

Un texto d'un CRS envoyé à ses collègues décrit même «des victimes pillées par des racailles». Un tract de l'Unsa-police s'offusque du fait que «des individus» aient pu «profiter de la détresse des victimes pour les piller et agresser les intervenants». Christophe Crépin, porte-parole du syndicat, qui était sur place, parle d'«une quarantaine de voyous». «Il y avait des gens qui étaient en train de perdre leurs bras ou leur jambe, et d'autres sont venus voler leur montre ou leur portable !, s'émeut-il. Il a fallu utiliser des lanceurs de 40 pour les disperser.»

L'opposition s'est immédiatement saisie de ces nouvelles informations. Conseiller UMP de Paris, Jérôme Dubus réclame une commission d'enquête parlementaire «sur ces actes ignobles que le gouvernement cherche à minimiser par tous les moyens». Ancien officier de police, élu UMP, Bruno Beschizza, demande, lui, des explications au ministre de l'Intérieur. «On s'aperçoit qu'il y a tout une machine d'État qui s'est mise en branle pour démonter les faits !, s'indigne-t-il. Cela laisse présupposer une vraie chape de plomb sur beaucoup d'autres incidents ailleurs en France…»

Source http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... ignent.php

Catastrophe de Brétigny : les questions s'accumulent

Lors d'une réunion mercredi à la gare Montparnasse, les propos d'un expert choisi par la SNCF pour aider les policiers dans leurs investigations ont relancé la polémique. En cause : les boulons et l'éclisse du rail.

Ce sont les boulons de la polémique. Ces pièces métalliques d'une dizaine de centimètres de long reviennent au cœur des débats de l'accident du 12 juillet à 17h14 à Brétigny-sur-Orge (Essonne) à la suite d'une information d'Europe1. Car selon la radio, les boulons mis sous scellés par la justice ne seraient pas les bons.

En fait, l'histoire des boulons démarre le mercredi 17 juillet. Ce jour-là, à 14 heures, se tient pendant deux bonnes heures, une réunion à la gare Montparnasse. Dans la salle G située près du jardin Atlantique, une quarantaine de personnes sont réunies autour de sept comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) pour faire le point sur les conséquences du déraillement. Sont notamment présents Stéphane Courcier, le directeur de l'Axe TGV Atlantique, également directeur de la région Paris Rive Gauche (qui regroupe 20.000 cheminots, soit la plus grosse région en terme de nombre d'agents) ainsi que Bertrand Gosselin, le directeur du RER C. À l'ordre du jour figuraient les informations sur les mesures mises en œuvre après l'accident, la prise en charge et le soutien des agents, le plan de transports et enfin, le diagnostic technique réalisé.

Les boulons de la discorde
C'est dans le cadre de ce dernier point qu'est intervenu un agent de la SNCF, «un mec très sérieux» selon l'expression d'un syndicaliste présent, reconnu dans le milieu cheminot et désigné comme expert par la SNCF pour prêter mains fortes aux enquêteurs judiciaires. La SNCF a d'ailleurs désigné des experts dans plusieurs domaines : matériel, infrastructures et traction. Cet expert a commencé son exposé en expliquant que quand il est arrivé sur les lieux de l'accident, la scène avait été modifiée. Selon lui, des boulons avaient été déplacés sur le rail. Quant aux photos prises avant son arrivée et confiées à la justice, il n'a pas pu les visionner, ces dernières étant mises sous scellés. «Cela signifie-t-il que la scène n'a pas été périmétrée par la police?», interroge Me Olivier Gruwez, qui représente une quinzaine de victimes décidées à porter plainte quand l'information judiciaire sera ouverte. Un syndicaliste présent à la réunion va dans le même sens : «On aurait pu attendre des enquêteurs qu'ils sécurisent la scène pour la laisser intacte jusqu'à l'arrivée de l'expert».

Une probabilité infinitésimale
Autre élément de son intervention, la nature «du boulon» (sic) mis sous scellés. L'expert a affirmé ne pas avoir toutes les certitudes que le boulon saisi par la justice soit bien le boulon qui était présent sur l'éclisse au moment de l'accident. Or les boulons constituent la pièce-maîtresse dans l'explication du déraillement. Car l'origine de l'accident est désormais connue depuis plusieurs jours: il est imputable à la présence d'une éclisse dans le cœur de l'aiguillage. La question est désormais de savoir comment cette éclisse, pièce métallique d'une dizaine de kilos qui sert à l'aide de boulons à raccorder entre eux deux rails consécutifs, a pu se retrouver à cet endroit. Autrement dit, comment les boulons ont-ils pu tous lâcher pour permettre à l'éclisse d'être projetée au cœur de l'aiguillage. Sur ce point décisif, l'expert de la SNCF ne sait pas répondre. «La probabilité qu'une telle pièce se retrouve là est infinitésimale», confie un cheminot.

Chez les agents SNCF, les annonces faites lors de cette réunion par l'expert mandaté par la direction suscitent des commentaires désabusés. «Pour une enquête (la SNCF a elle aussi diligenté une enquête, NDLR) qui devait être menée sous le sceau de la transparence, on peut dire que les choses partent mal ! , déplore un cheminot. Étant donné les dirigeants sur place, on ne peut pas penser que Guillaume Pepy, le président, n'était pas au courant de ce qui allait être dit lors de cette réunion».

Source http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... fusion.php
Dernière édition par Didier 74 le 21 Juil 2013 15:25, édité 5 fois.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar rail45 » 19 Juil 2013 20:33

Bonjour
Quelques remarques de ma part, d'autant que j'ai lancé la question des services de substitution et que je suis donc en partie responsable de la polémique qui a été lancée ci-dessus.
Tout d'abord, sur les causes de l'accident en lui même, je ne suis pas un expert, loin de là, mais je me demande tout de même comment l'éclisse a pu se retrouver là. Car même si la qualité d'entretien du réseau ferroviaire français n'est plus ce qu'elle était autrefois, on n'en est quand même pas à un niveau en dessous de tout, d'autant plus qu'il a été dit par la SNCF elle même que l'appareil de voie incriminé à été vérifié quelques jours auparavant.
Deuxièmement, je me pose la question du rôle de RFF dans cette affaire, puisque jusqu'à preuve du contraire, même si il soustraite la maintenance à la SNCF, c'est tout de même RFF qui est en charge de l'infrastructure. Or depuis une semaine, on n'a rien entendu de ce côté et RFF est devenu aussi muet que l'Armée.
Maintenant, en ce qui concerne les services de substitutions :
- Pour ce qui est de la Suisse, cela a été évoqué plus haut, il existe des plans de crises préétablis et des accords avec les sociétés d'autocars pour assurer la continuité du service le plus rapidement possible.
- A la SNCF, il me semble que notre société nationale est particulièrement fière de son CNO (Centre National des Opérations), situé à côté de la Gare de l'Est et dont le rôle est justement de gérer ce genre de crises.
- Il y a certes les opérations de secours à apporter aux victimes et c'est bien sûr la priorité numéro 1 en cas de problème, comme à Brétigny.
De ce côté là, il n'y a rien à redire et je crois que l'on peut féliciter tous ceux qui se sont dévoués pendant de longues heures pour soigner et secourir les blessés.
- Du côté de la communication, il me semble que la SNCF est particulièrement bien fournie en personnel, on doit donc pouvoir déléguer une partie des agents de ces services à la communication concernant la partie accident pure et une autre concernant les solutions à apporter pour permettre aux voyageurs de poursuivre leur voyage.
Je peux admettre, que pendant quelques heures, puisqu'il s'agit d'un événement heureusement particulièrement exceptionnel (c'est le premier accident grave purement ferroviaire depuis Melun en 1991) on s'occupe avant tout des victimes mais pendant ce temps, les agents des services concernés et non directement affectés aux secours peuvent être employés à l'organisation des services de substitution qui auraient dû être organisés au plus tard dès le lendemain matin.
- Personnellement, j'avais un collègue habitant Orléans bloqué à Paris-Austerlitz. Il est venu chez moi à Veneux-les-Sablons et je l'ai ensuite ramené en voiture chez lui à Orléans. Je suis rentré à 1h du matin. Depuis, il a été obligé de faire Orléans - Paris en voiture jusqu'à hier en raison de l'absence de services de substitution de qualité et je ne parle pas de la communication à ce sujet, les informations données sur les sites internet du TER-Centre, d'Infolignes et d'Intercités n'étant pas toujours identiques. Certes les trains et bus circulant y figuraient mais les horaires détaillés étaient différents. Et pour les autocars Orléans - Paris, il n'avait pas été indiqué le nombre de véhicules à chaque fois mis en place. De ce fait, nombreux ont été ceux qui ont pris leur voiture personnelle car ils craignaient de ne pas avoir de place dans les cars, cars qui pour certains n'ont donc pas trouvé de candidats au voyage...
- Mes autres collègues habitant sur la ligne C se sont débrouillés par eux même et se sont organisés comme ils pouvaient pour rentrer chez eux grâce à l'aide des voisins/conjoints/amis venus les chercher en voiture et depuis ils ont pour la plupart fait le trajet en automobile. Un des mécanos de l'atelier RATP du dépôt bus de Lebrun a pris les transports publics mercredi matin et il a mis 3h30 pour faire Brétigny - Paris, cela 5 jours après l'accident.
- La RATP a été sollicitée et assure actuellement des services de substitution. En moyenne deux autobus par jour et par dépôt pour assurer les navettes entre Brétigny et Juvisy. Ce soir, un collègue en parlait dans le train Paris - Moret-Veneux-les-Sablons. Il disait que le machiniste du dépôt d'Ivry qui a effectué ce service hier matin a fait trois navettes. Il a eu trois accompagnateurs différents qui lui ont fait prendre trois chemins différents pour aller de Brétigny à Juvisy ! Aucun plan n'était fourni quant aux itinéraires à prendre et il s'est retrouvé dans des petites rues pas du tout adaptées au passage d'autobus. Il y a d'ailleurs eu de la casse matérielle avec les bus articulés qui avaient été envoyés par certains dépôts.
- Je ne suis guère étonné, quant on voit comment est organisé le Castor entre Invalides et Gare d'Austerlitz. Conduisant le bus 63, je récupère régulièrement des voyageurs perdus qui cherchent désespérément le point de départ des navettes bus, notamment aux Invalides, au Musée d'Orsay et à Saint-Michel et je ne vois que trop rarement des agents (en tee-shirt jaune), en général des étudiants, chargés par la SNCF de renseigner et de guider les voyageurs. Personnellement, j'ai pris le parti d'accepter ces voyageurs, même s'ils possèdent un ticket de RER normalement non valable dans le bus 63.
- Quand sur le réseau RATP il y a un accident grave, par exemple sur le RER, genre suicide. On a en général un appel général à toutes les lignes du réseau pour rechercher des agents en fin de service volontaires pour effectuer deux ou trois heures supplémentaires afin de faire des navettes de remplacement et on prélève généralement un ou deux bus par ligne. Cela m'est arrivé une fois pour le RER-B. Dès mon arrivée, en l'occurrence à Laplace, on m'a fourni un plan détaillé et imprimé de l'itinéraire à emprunter pour rejoindre Bourg-la-Reine.

- Pour ce qui est des services grandes lignes, le gros problème vient de l'absence de lignes de détournement pratiques par rapport à Brétigny.
Je me suis posé quelques questions à ce sujet sur les possibilités :
- Faire terminer les trains IC en gare d'Etampes puis transfert en autocar de et vers Paris : 30 min des Aubrais à Etampes, 15 min de transfert et environ 1h de route si tout va bien. Temps total environ 1h45 au lieu de 55 min et présence d'une gare routière à Etampes.
- Faire terminer les IC à Orléans/Les Aubrais et autocars de et vers Paris : 15 min de transfert + 1h45 d'autocar, soit 2 h au lieu de 55 min, mais absence de gare routière aux Aubrais et gare routière inadaptée aux autocars trop hauts à Orléans-Centre (limite 3,50 m environ).
- Envoyer les IC de Limoges/Toulouse de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps puis navette TGV dédiée St-Pierre-des-Corps - Paris-Montparnasse : Vierzon - St-Pierre-des-Corps 1h + transfert 15 min + TGV 55 min soit 2h10 au lieu de 1h30. Cela aurait sans doute été à mon humble avis la solution la plus facile à mettre en œuvre au point de vue de l'organisation, mais avec l'inconvénient d'un départ/arrivée à Paris-Montparnasse. De plus, les conducteurs de Vierzon qui conduisent les trains sur la ligne de Paris connaissent généralement également la ligne de Tours. Et on aurait fait des navettes autocars Orléans - Paris uniquement pour les voyageurs orléanais et du Val de Loire. Quant aux voyageurs de Bourges, ils auraient pu avoir des navettes ferroviaires spéciales vers Nevers, en correspondance rapprochée avec les Téoz de la ligne du Bourbonnais.
- La solution adoptée : détournement Vierzon - Paris-Austerlitz via Bourges, Nevers, Le Bourbonnais, Melun, Corbeil-Essonnes : 367 km au lieu de 199, soit un temps de parcours de 4h compte-tenu des fiches de détournements limitant la vitesse à 100 km/h si absence de pilote + 15 minutes pour le rebroussement à Vierzon, soit 4h15 au lieu de 1h30, mais arrivée et départ de Paris-Austerlitz, pas de transbordement de voyageurs et trains déjà habituellement assurés en BB 26000 bicourant donc pas de problème d'engins de traction. Temps de parcours Paris - Vierzon pouvant être ramené à 3h15/3h20 si présence d'un pilote connaissant la ligne dans la locomotive.
Voila en ce qui concerne les solutions possibles.
Le tout est de trouver celle qui semble la plus pertinente et la plus facile à mettre en œuvre.

A mon avis, il devrait être possible d'établir des schémas types des itinéraires de détournement et des solutions à mettre en œuvre en cas d'accident grave pour toutes les lignes du réseau ferroviaire français, en espérant bien évidemment que ces schémas ne servent jamais.
Mais au cas où, s'ils étaient déjà prêts, ils pourraient faire gagner un temps précieux dans l'organisation des moyens de substitution.
A cela, on pourrait ajouter un annuaire à jour comportant la liste exhaustive de tous les contacts de l'ensemble des transporteurs routiers de France, ce qui permettrait également de mettre en œuvre des services de substitution bien plus efficaces qu'actuellement, avec des plans d'accès aux différentes gares pré-imprimés à distribuer aux conducteurs de cars.
Pour le cas spécifique de l'Ile-de-France, il serait souhaitable d'avoir également à disposition des plans avec des itinéraires types à emprunter pour les autocars et des lignes spéciales à créer pour rabattre les voyageurs sur les lignes voisines, par exemple de Dourdan vers Rambouillet ou Massy-Palaiseau, d'Etampes et Brétigny vers Evry-Courcouronnes, de Nangis vers Melun ou Lieusaint, de Provins vers Val-d'Europe, etc...
Voilà pour ce soir.
Je vous laisse débattre de la pertinence ou non de mes propos.
Amitiés ferroviaires.
Pierre
Dernière édition par rail45 le 19 Juil 2013 22:37, édité 5 fois.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar b3su » 19 Juil 2013 21:23

Bonsoir


Quelque soient les circonstances Izgood est toujours égal à lui même prompt à lancer la polémique, à critiquer etc...voire même à faire de la désinformation ( ce n'est pas la première fois sur ce forum ) dans quel but je me le demande???


Rémi a entièrement raison de vous renvoyer dans vos 22, et votre réponse illustre totalement votre mentalité, les lecteurs du forum en jugeront.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar tram21 » 20 Juil 2013 8:06

c'est dans ce genre de pépin majeur que l'on peut regretter la fermeture de lignes secondaires...

je pense en particulier à la desserte Montluçon - Paris ATZ, qui aurait pu bénéficier de la ligne Moulins - Commentry - Montluçon...

cette ligne aurait pu également être utile pour un trafic fret vers Lavaufranche, de et vers Modane, passant par Chagny - Nevers, qui aurait l'immense avantage d'éviter l'impasse à Montluçon, en venant de Bourges...
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Pp87 » 20 Juil 2013 8:28

Avec un peu de retard (Le Populaire du 16/07/2013), Visite du patron de la SNCF en gare de Limoges.

La vidéo est surtout intéressante pour l'explication des gestes métiers.

Visite du patron de la SNCF en gare de Limoges


Le PDG de la SNCF Guillaume Pépy s'est rendu en gare de Limoges ce mardi après-midi. Il y a d'abord rencontré le personnel de bord présent lors de l'accident de Brétigny, puis les agents de maintenance ayant réalisé des contrôles dimanche et lundi.

Source et vidéo http://www.lepopulaire.fr/accueil/brightcove/2013/07/16/visite-du-patron-de-la-sncf-en-gare-de-limoges-92549200862001.html
Historique, France 3 Limousin http://limousin.france3.fr/deraillement-paris-limoges

Le Populaire du 18/07/2013
L'autre déraillement du 12 juillet


Une éclisse est à l'origine du dé­raillement d’une locomotive d'Areva sur la commune de Fro­mental (87) le vendredi 12 juillet. Un sabotage revendiqué par un militant antinucléaire, le lendemain.


Source et vidéo http://www.lepopulaire.fr/accueil/brightcove/2013/07/18/l-autre-deraillement-du-12-juillet-92553345392001.html


Le Populaire du 16/07/2013
La ligne Limoges-Royan perturbée après le déraillement d'un train à Saintes



Un train de marchandises a déraillé ce matin en quittant la gare de Saintes (Charentes-Maritimes) sans faire de victime.

Le trafic est cependant stoppé, notamment sur la ligne Limoges-Saintes.

Une enquête est en cours pour déterminer les causes de l'accident.


Source http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/haute-vienne/2013/07/16/la-ligne-limoges-royan-perturbee-apres-le-deraillement-d-un-train-a-saintes-1629621.html

Le Monde, 18/07/2013
Enquête après le déraillement d'un train sur un site d'Areva en Haute-Vienne


Une enquête pour "mise en danger de la vie d'autrui" a été ouverte à Limoges après le déraillement partiel d'une locomotive sur un site du groupe nucléaire Areva, le 12 juillet en Haute-Vienne. Cet incident, qui n'a pas fait de victime, aurait été provoqué par un acte de sabotage. Une éclisse, une pièce d'aiguillage également à l'origine du déraillement meurtrier du Paris-Limoges à Brétigny-sur-Orge le même jour, aurait été déboulonnée.

Sur ce site à environ 30 km au nord de Limoges, Areva entrepose notamment de l'uranium appauvri provenant de Pierrelatte, où se trouve une partie du complexe nucléaire de Tricastin. L'uranium appauvri y est transporté dans des conteneurs acheminés en train. Au moment du déraillement toutefois, aucun transport d'uranium n'était en cours.

REVENDICATION D'UN "MILITANT ANTINUCLÉAIRE"

Le déraillement a été revendiqué par courriel le 13 juillet auprès du Populaire du Centre par "un militant antinucléaire", selon ce journal. Le courriel, précise le quotidien, est arrivé le jour de l'ouverture d'Urêka, un musée de la mine en partie financé par Areva.

La SNCF n'a pas souhaité s'exprimer, se bornant à confirmer le dépôt d'une plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui", qui a débouché sur une enquête du parquet de Limoges "confiée à la gendarmerie nationale". Selon le Populaire du Centre, deux employés de la SNCF présents au moment des faits ont également porté plainte. De son côté, Areva a déposé une plainte contre X pour "sabotage".

Source http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/18/une-enquete-ouverte-apres-le-deraillement-d-un-train-sur-un-site-d-areva-en-haute-vienne_3449487_3244.html

Tous ces événements mis bout à bout viennent quand même à susciter pas mal d'interrogations.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar chris2002 » 20 Juil 2013 8:38

Que le déraillement sur le site d'Areva soit un sabotage ne signifie pas forcément que le premier déraillement le soit aussi.

Pour le site d'Areva, le militant (pour rester correct…) a probablement voulu faire un coup d'éclat en s'attaquant aux éclisses pour profiter de la couverture médiatique liée à l'accident de Brétigny,
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Ferrovi-Pat » 20 Juil 2013 9:43

Salut,

Pour l'article sur le déraillement de Saintes, 'faut arrêter de sniffer le kaolin, à Limoges. Il est grotesque de parler de ligne Limoges - Royan... Si on suit les rails, on peut même parler de ligne Royan - Port-Bou via Angoulême, Limoges, Toulouse, Narbonne, voire de ligne. jusq'à Turin via Saint-Sulpice, Bellenaves, les Sauvages, Lyon, Chambéry ! Tout ça parce qu'il y a eu, jusqu'à il y a peu, un train estival de week-end Limoges - Royan...

Ensuite, deux déraillements le 12 juillet, 9 h 10 pour Fromental, 17 h et quelques à Brétigny. Donc pas de volonté d'exploitation. Au contraire, il y a eu éclipse !

Résumons donc : un problème d'infrastructure, un problème d'essieu, un acte de malveillance... Dénominateur commun : le chemin de fer, dans toute sa diversité. Je ne sais pas définir la loi des séries, mais comme amateur de transport, ça me les brise menu qu'il y a ait autant de battage à tort et à travers sur ce mode de transport.

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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar tram21 » 20 Juil 2013 15:20

Ferrovi-Pat Wrote:...Je ne sais pas définir la loi des séries, mais comme amateur de transport, ça me les brise menu qu'il y a ait autant de battage à tort et à travers sur ce mode de transport.

Patrick


c'est la loi du "Système" : une petite journée ordinaire sur les routes de France fera facilement ses 15/20 morts, sans que ça fasse le 20h00 sur télébouygues ; à la rigueur, quelques entrefilets dans la presse locale...

mais 6 morts dans le Chemin de Fer, c'est une catastrophe !
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Sylvain » 20 Juil 2013 18:06

Oui ça reste une catastrophe.
Il faut se placer dans un contexte à chaque fois. Ce qui est inhabituel attire le média : 15 morts répartis sur le territoire, c'est (hélas) le banal quotidien. 6 morts sur un même accident routier, déjà on en parle.
Un accident ferroviaire, c'est déjà rare, et quand il y a un mort encore plus. Dans le cadre du transport ferroviaire, cet accident est une catastrophe.

Après, ça n'a pas de sens de comparer les morts de chaque moyen de transport. Sinon on peut aussi prendre en compte les morts des pays lointains, en particulier ceux qui sont moins civilisés.

Le tout est de ne pas laisser raconter des conneries sur la sécurité. Mais je pense que les gens ont les éléments pour faire la part des choses : 6 morts sur cet accident. On peut rappeler les précédentes catastrophes (6 morts à Zoufftgen en 2006, …). À côté, on a parlé récemment des 3000 morts par an sur les routes. Chaque accident d'avion est aussi l'occasion de rappeler que l'avion reste le moyen de transport le plus sûr malgré les dizaines de morts sur ce seul événement.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar chris2002 » 20 Juil 2013 18:22

Sylvain Wrote:Chaque accident d'avion est aussi l'occasion de rappeler que l'avion reste le moyen de transport le plus sûr malgré les dizaines de morts sur ce seul événement.


Tu est sûr, je croyais que c'était le train. :?:
Enfin bon, ça reste de l'ordre du détail, ce qui est sûr c'est que train comme avion sont très largement devant les transports automobiles individuels.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Pilf » 20 Juil 2013 19:12

Oui oui, c'est bien l'avion
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 20 Juil 2013 19:35

Sylvain Wrote:Oui ça reste une catastrophe.
Il faut se placer dans un contexte à chaque fois. Ce qui est inhabituel attire le média : 15 morts répartis sur le territoire, c'est (hélas) le banal quotidien. 6 morts sur un même accident routier, déjà on en parle.
Un accident ferroviaire, c'est déjà rare, et quand il y a un mort encore plus. Dans le cadre du transport ferroviaire, cet accident est une catastrophe.

Après, ça n'a pas de sens de comparer les morts de chaque moyen de transport. Sinon on peut aussi prendre en compte les morts des pays lointains, en particulier ceux qui sont moins civilisés.

Le tout est de ne pas laisser raconter des conneries sur la sécurité. Mais je pense que les gens ont les éléments pour faire la part des choses : 6 morts sur cet accident. On peut rappeler les précédentes catastrophes (6 morts à Zoufftgen en 2006, …). À côté, on a parlé récemment des 3000 morts par an sur les routes. Chaque accident d'avion est aussi l'occasion de rappeler que l'avion reste le moyen de transport le plus sûr malgré les dizaines de morts sur ce seul événement.

Je suis un peu surpris par certaines parties de ton propos.

J'espère que tu ne considères pas qu'il y a moins d'intérêts pour des catastrophes mortelles à l'étranger qu'en France. J'espère également que tu ne considères pas qu'il y a des civilisations supérieures et des civilisations inférieures, comme l'ancien président de la République. J'ose espérer qu'il s'agit d'une maladresse de langage.

Les statistiques de l'office fédéral des transports montrent que le mode de transport le plus sûr n'est pas l'avion, mais le train. Il me semble avoir relayé cela cette année et l'année précédente.

lefigaro.fr, 20 juillet
Brétigny : le parquet d’Évry accusé d'amateurisme

INFO FIGARO - L'avocat de la fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs demande la nomination rapide d'experts indépendants et met en cause l'attitude du président de région, Jean-Paul Huchon.

La fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac) ne cache pas sa colère vis-à-vis des pouvoirs publics. En fin de semaine, la polémique commençait à monter à propos des boulons mis sous scellés par la justice dans l'affaire du déraillement du Paris-Limoges à Brétigny. Le Figaro a révélé que l'un des experts mandaté par la SNCF avait déclaré mercredi dernier avoir eu accès à la scène de l'accident modifiée. Mais le parquet d’Évry n'a toujours pas ouvert une information judiciaire confiée à des juges d'instruction ni nommé d'experts judiciaires en urgence. Vendredi, certains syndicats commençaient d'ailleurs à s'échauffer. La belle unité née de la «transparence» promise par le patron de la SNCF au soir du drame est aujourd'hui mise en doute.

Me Georges Holleaux, l'avocat de la Fenvac n'a pas de mots assez durs pour critiquer le procureur. Contacté par Le Figaro, il déclare être «stupéfait que plus de huit jours après l'accident, aucun juge d'instruction n'ait encore été désigné. Pire que cela, le Parquet se devait au moins de demander l'intervention d'un expert judiciaire placé sous son autorité en application de l'article 77-1 du code de procédure pénale». Cet article prévoit en effet que «s'il y a lieu de procéder à des constatations ou à des examens scientifiques qui ne peuvent être différés, le procureur de la République (...) a recours à toutes personnes qualifiées». Nul besoin donc d'attendre l'ouverture d'une information judiciaire pour mandater des experts judiciaires indépendants.

Suspicions de partialité des expertises
Me Holleaux va plus loin : «Le procureur d’Évry est même resté en vacances ! L'urgence commandait pourtant de faire le nécessaire rapidement puisque le site est remis en l'état afin de permettre aux trains de circuler normalement». Selon lui, le fait que les expertises ne soient confiées qu'aux experts de la SNCF et du ministère des transports, parties prenantes dans l'affaire, ne fera que générer des suspicions puisqu'elles ne sont pas réalisées sous contrôle de juges. «En d'autres termes, si la justice avait voulu ne surtout pas mettre son nez dans le dossier de Brétigny, elle ne s'y serait pas prise autrement», ajoute-t-il. La Fenvac appelle donc de ses vœux la nomination «de toute urgence» de juges d'instruction et d'experts judiciaires compétents et indépendants.

Enfin Me Holleaux conclut : «Je suis étonné que Mr Huchon qui avait, le premier, évoqué l'hypothèse d'un acte de malveillance n'ait toujours pas fait savoir s'il allait déposer plainte. Faut-il y voir le fait qu'il est le président du syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), susceptible d'être impliqué au premier chef dans l'examen des responsabilités ?».

Source http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... urisme.php
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Cramos » 20 Juil 2013 19:58

Le propos me semble pourtant clair : un accident routier, c'est banal car il y en a plusieurs fois par jours, un accident ferroviaire, ce n'est déjàç plus très banal. Alors quand il faut 6 morts, ça devient même exceptionnel et il est logique que l'on en parle.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 20 Juil 2013 20:01

Cramos Wrote:Le propos me semble pourtant clair : un accident routier, c'est banal car il y en a plusieurs fois par jours, un accident ferroviaire, ce n'est déjà plus très banal. Alors quand il faut 6 morts, ça devient même exceptionnel et il est logique que l'on en parle.

Mes remarques ne portent pas sur cette partie du propos de Sylvain. Je suis sur ce point d'accord avec toi et Sylvain.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar chris2002 » 20 Juil 2013 20:04

Didier 74 Wrote:J'espère que tu ne considères pas qu'il y a moins d'intérêts pour des catastrophes mortelles à l'étranger qu'en France.


Chaque perte humaine est un drame, mais bon, si j'en crois les statistiques du ministère des transports indiens, il y a environ 13'000 morts par an dans des accidents de bus/car chaque année, en Inde (10% des pertes humaines dans des accidents de la circulation concernent des occupants de bus/car). Mais est-ce que cela à un intérêt de reporter chacun des accidents individuels ici, probablement pas.
De même, toujours en Inde, il semble y avoir environ 15'000 personnes par an qui meurent écrasées par un train. Pourtant, est-ce que cela a vraiment un sens d'en parler ici, de manière individuelle comme quelqu'un le fait quasiment à chaque accident de personnes en France, en Belgique ou en Suisse ? (bon à ce niveau (les 3 pays européens), je suis déjà pas vraiment convaincu qu'en parler à chaque fois soit très utile…)
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Sylvain » 20 Juil 2013 20:11

C'est plutôt une maladresse d'interprétation (dû à un message peut-être un peu équivoque). Mon message visait justement à montrer (et regretter) que l'on s'intéresse médiatiquement d'abord aux choses spectaculaires et proches de nous. Loin des yeux loin du cœur.

Personnellement, je ne m'apitoie pas plus sur un mort près de chez moi que sur un mort à l'autre bout du monde (sauf si ça me concerne personnellement). Donc les 6 victimes du train de Brétigny n'ont pas plus d'empathie de ma part que les 38 victimes en Irak le même jour. À défaut d'avoir de l'empathie pour tout le monde, je n'en ai pour personne. C'est d'abord sur l'aspect technique que je limite mon périmètre d'intérêt à ce qui se passe près de chez moi. Pas humainement.

Le moyen de transport le plus sûr : chacun y va de sa statistique. Certain considèrent aussi que c'est l'ascenseur. De toutes façons, ça n'a pas vraiment de sens, la perception que l'on a ne tient pas compte que de la statistique.

Enfin bref, tout ça pour dire que c'est pas parce qu'il y a plus de mort sur la route ou ailleurs que l'on ne doit pas parler de catastrophe ici. À la base, c'était ça le message
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