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Saintes : à 80 ans, refoulé du bus pour un colis "volumineux"
L'objet étant jugé volumineux, un Saintais de 80 ans n'a pu reprendre le bus, vide, avec le chauffage qu'il venait d'acheter.
Quelles sont les dimensions d'un objet volumineux, au regard de la réglementation en vigueur au sein du réseau Buss assurant, avec ses bus urbains, la desserte des trois lignes de transports en commun de la ville ? La question mérite d'être posée en ces termes après la mésaventure survenue mardi dernier à Christian Puiravaud.
Ce Saintais de 80 ans traîne une jambe, à la suite d'un kyste ayant grossi à l'arrière de son genou. Voici deux ans, en raison de ce léger handicap, il a pris la sage décision de ne plus conduire sa voiture. Christian Puiravaud a vendu son automobile et il a pris un abonnement au réseau de bus afin de se déplacer d'un bout à l'autre de la ville.
Aujourd'hui, l'octogénaire est devenu un usager régulier du réseau de transports urbains. Il connaît les lignes, leurs destinations, leurs arrêts. L'hiver arrivant, Christian Puiravaud a décidé d'acheter un chauffage d'appoint. Ne trouvant pas l'appareil voulu auprès de son hypermarché habituel, situé près de l'abbaye aux Dames, il s'est déplacé, toujours en autobus, vers l'hypermarché de la même enseigne, situé zone commerciale des Coteaux. Là, Christian Puiravaud déniche le modèle recherché et il passe commande. Mardi dernier donc, il traverse la ville en bus pour récupérer son achat au magasin. Il emprunte la ligne 2 depuis l'arrêt Malakoff, proche de son domicile, jusqu'à la zone de Champagne Saint-Georges. Pour transporter son appareil, Christian Puiravaud emporte avec lui un diable sur roues. Le chauffeur du bus ne lui fait alors aucune difficulté.
Il a dû rentrer à pied
Les ennuis de l'octogénaire commencent lorsqu'il veut reprendre le bus après avoir payé et récupéré son appareil de chauffage. Il se présente à l'arrêt avec un colis supporté par le diable sur roues. Un colis dont Christian Puiravaud donne volontiers les dimensions : 46 centimètres sur 38 et 76 centimètres de haut.
Devant cet usager accompagné d'un colis qu'il juge volumineux, le chauffeur du bus interroge par radio son encadrement. Doit-il ou non laisser cette personne monter à bord de l'autobus ?
La réponse sera négative. Il était 9h45 du matin. « L'autobus est parti à vide », assure Christian Puiravaud. L'octogénaire a pris, lui, son courage à deux mains. Poussant son colis sur les deux roues de son diable, il est rentré chez lui à pied. Une vraie randonnée de quatre kilomètres.
Depuis mardi, Christian Puiravaud voudrait bien connaître la définition exacte d'un « objet volumineux » pour le réseau Buss. De fait, pour les transports en commun saintais, le refus de prise en charge de Christian Puiravaud paraît, aujourd'hui, plus encombrant encore que le colis de l'octogénaire…
Question de sécurité
Directrice du réseau Buss desservant la ville, Pascale Nayrac a reçu Christian Puiravaud et écouté ses doléances. De fait, il existe un règlement et le réseau de transports en commun ne prend pas en charge « les objets volumineux » sans précision aucune, toutefois, sur leurs dimensions. Pascale Nayrac met en avant « le problème de sécurité, vis-à-vis des autres passagers, posé par l'arrimage de ces objets dans les autobus ». Le règlement s'applique quel que soit l'âge des voyageurs. « Il est le même pour tous », précise la directrice du réseau, sans déjuger, donc, la décision prise mardi dernier. Pascale Nayrac lâche toutefois qu'avec les vacances de la Toussaint, le réseau était moins fréquenté cette semaine.
Bref, pour rendre service à l'un de ses usagers fidèles, Buss aurait pu admettre une légère entorse à son règlement…
Saintes Bien des soutiens au passager de 80 ans
Christian Puiravaud n'a pas pu monter dans le bus avec son colis. Réactions des lecteurs de « Sud Ouest ».
La mésaventure survenue à Christian Puiravaud a suscité de multiples réactions de la part de lecteurs de « Sud Ouest » qui ont contacté notre rédaction ou l'ont commentée sur sudouest.com. Ce Saintais de 80 ans s'est vu refuser l'accès à un autobus du réseau urbain en raison du colis qu'il transportait, un colis jugé trop volumineux par le chauffeur et son encadrement. M. Puiravaud a donc rallié à pied son domicile, distant de quatre kilomètres, en poussant son colis - un chauffage d'appoint acheté dans un hypermarché de la périphérie de la ville - sur un diable à roues.
Cette histoire en a scandalisé plus d'un. Lui-même usager matinal des bus, Guy Chauvin, qui réside rue Saint-Pallais, interpelle ainsi les responsables de Buss, le réseau d'autobus urbains : « Les jeunes empruntant le bus à la gare SNCF le lundi matin pour rejoindre le Centre de formation des apprentis ou le lycée agricole montent avec des valises énormes, bien plus encombrantes que le carton de M. Puiravaud. Aucun chauffeur ne leur interdit de monter dans le bus… »
« Colis volumineux ? »
Sur sudouest.com, les réactions ont fusé. Philippe Vinsonneau écrit : « Ce qui est navrant, à Saintes comme ailleurs, c'est le manque de courage des autres usagers. J'aurais été dans le bus, le chauffeur n'aurait pas redémarré tant que le vieil homme ne serait pas monté. » Ce mardi à 9h45, Christian Puiravaud a repris la ligne 2 depuis son terminus (Champagne-Saint-Georges) et, de fait, il n'y avait aucun passager dans le bus.
« Colis volumineux ?, s'interroge Ingrid Pauline Pagand. Alors, dans ce cas, les personnes allant faire leurs courses dans l'hypermarché et revenant avec deux ou trois gros sacs ne devraient pas être acceptées non plus, car cela prend beaucoup plus de place que le colis de Monsieur. »
« Une poussette non pliée, ce n'est pas plus volumineux ? », renchérit Lucy 17 en ajoutant : « dans quel monde vivons nous ? Ce pauvre monsieur, s'il avait de l'argent, prendrait un taxi et ne s'achèterait pas un chauffage d'appoint… »
« Laisser ce Monsieur faire 4 kilomètres à pied à 80 ans, je suis outrée, assure Mme Lesage […] J'espère, Christian, que les 4 kilomètres ne vous laissent pas de séquelles. Courage à vous… une grosse bise en passant. »
Conducteurs compétents
Dadave17 prend, lui, la défense du réseau Buss et de ses chauffeurs : « Tout le monde parle mais très peu connaissent le réseau, ses conducteurs et surtout le personnage par lequel le problème est arrivé […] Si l'on n'a pas la volonté de polémiquer, il y a plusieurs solutions au problème […]. Il existe, dans ce magasin, un service de livraison. En ayant connaissance du règlement, on se renseigne auprès d'un taxi. Quatre kilomètres, cela ne doit pas être très cher […]
Dans tous les règlements, il y en a toujours qui recherchent les dérogations et pour ce faire, toutes les excuses sont bonnes. Pour ma part, je ne peux que louer les services des bus et la compétence de ses conducteurs. »
MP55 Wrote:PR 100.2 n°904 qui mériterai amplement d'être sauvegardé d'ailleurs!
Ferrovi-Pat Wrote:Le GX 117 n° 603 arbore un arrière vantant un restaurant. La déco a changé en ce début 2013, mais pas l'annonceur. Voici un avant-après à l'arrêt "Abattoirs". Pour infos, ils ne sont plus en fonction et c'est désormais une ludothèque qui en occupe les murs.
18 février 2010 :
3 ans plus tard, jour pour jour.
Ferrovi-Pat Wrote:Salut,MP55 Wrote:PR 100.2 n°904 qui mériterai amplement d'être sauvegardé d'ailleurs!
Alors que vas-tu faire en Mayenne ?
Patrick
Niiak Wrote:Qu'en est-il pour les GX107 ? Sont-ils toujours en circulation ? Ces bus sont toute mon enfance et je compte bien aller les voir !
Ferrovi-Pat Wrote:905 CP-905-MD
Philippe02 Wrote:En es-tu sûr car la coïncidence serait rare ?
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