Nouveau réseau, problèmes, ajustements : Divia dit tout
La mise en place du nouveau réseau a suscité de nombreuses réactions, positives et négatives, des usagers. Le Bien public a rencontré Divia pour faire le point.
Facebook, e-mail, courrier… Quel que soit le moyen utilisé, de nombreux lecteurs du Bien public ont fait part de leurs interrogations suite à la mise en place par Keolis du nouveau réseau Divia bus + tram, le 1 er septembre. Il serait trop ambitieux de noter ici l’ensemble des remarques qui ont été adressées au journal, ainsi que la totalité des points qui posent problème. Une synthèse a donc été présentée à Laurent Senecat, le directeur commercial de Keolis, qui s’est aimablement, et sans langue de bois, prêté au jeu de la critique et des questions-réponses.
Une mise en service plus rapide que prévu
« Nous sommes preneurs de toutes les remontées d’informations qui peuvent nous permettre d’améliorer le réseau. Mais il faut savoir, avant d’entrer dans le détail, qu’avant l’an 2000, le réseau dijonnais n’avait pas bougé depuis longtemps. En 2004, le système de Lianes a été mis en place. En 2010, le nouveau réseau a été préfiguré en fonction des travaux. Cette année, il y a eu encore des changements, que nous avons dû mettre en place plus rapidement que prévu, puisque initialement, le tram devait être opérationnel pour mars 2013 », insiste Laurent Senecat, en soulignant qu’il vaut sans doute mieux, pour les usagers, avoir à subir des ajustements au fur et à mesure plutôt que six mois de travaux supplémentaires. « C’est un ensemble qui apporte beaucoup de petites modifications dans le quotidien des gens, en particulier les personnes âgées. Nous essayons de nous accorder au mieux. Mais c’est sûr : quand on modifie un réseau, il y a des heureux et des malheureux ». Dans ce discours, aucune malice. Laurent Senecat se montre au contraire attentif, et ne cherche pas à éluder les problèmes. « Il y a deux gros sujets de préoccupation : ce sont Marsannay et Chevigny-Saint-Sauveur. Pour le reste, nous pouvons nous ajuster, mais les retours que nous avons sont plutôt positifs. »
« Ce qui nous aura au final causé le plus de soucis, c’est la billettique », reprend le directeur commercial. Il faut dire que les difficultés ont été nombreuses et ce dès la mise en service du nouveau réseau. « Il y a eu, c’est vrai, des files d’attentes énormes. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons inauguré l’agence Darcy. Mais ça n’a pas suffi : nous avons été fortement pénalisés par un problème informatique pour la billettique dans les bureaux de tabac. Aujourd’hui, la situation est en passe d’être complètement résolue ».
Marsannay-Chenôve. Patience en attendant la T2
Parmi les points soulevés par les lecteurs du Bien public, celui qui semble susciter le plus de réaction est la desserte du centre-ville de Dijon depuis Marsannay et Chenôve. En cause notamment, le raccourcissement de la Liane 2, qui s’arrête maintenant à Chenôve, et la correspondance difficile depuis la Liane 4 qui a pris le relais à Marsannay.
« C’est un de nos gros soucis. La correspondance prévue à l’arrêt Chenôve-centre est compliquée du fait de travaux sur la voirie qui auraient dû être terminés cet été », explique Laurent Sénécat. « Nous avons réduit la L2 pour lui faire emprunter le chemin du tram. Toute la nouvelle zone est prise en charge par la L4, pour éviter un changement supplémentaire à nos usagers ». Pour une correspondance plus facile avec la L2, il faudra attendre la fin des travaux. En revanche, il est apparu que la L4 était bondée à partir des Bourroches et tout le long de l’avenue Eiffel. « Depuis la fin de la semaine dernière, toute la ligne est passée en bus articulés, ce qui permet de gagner de la place. Nous allons également faire une injection à partir des Bourroches », détaille le directeur commercial. Une injection, c’est la mise en place de bus supplémentaires sur une partie du trajet. Celle qui pose problème en l’occurrence. Un système qui devrait permettre de renforcer la Liane et de faire face à une forte affluence en attendant la deuxième ligne du tramway, qui devrait permettre de soulager la L4.
Chevigny-Saint-Sauveur. Un vrai problème
Le témoignage de Mumu27 déposé sur le site bienpublic.com est sans appel : « Essayer de partir depuis Chevigny jusqu’à Hyppolite-Fontaine c’est la misère ! ». Quand on évoque la problématique des habitants de Chevigny, et notamment des lycéens qui, ayant choisi une filière technique, doivent être scolarisés à Dijon, Laurent Senecat va droit au but. « Là, on a un problème. Le réseau est conçu pour se connecter au tram à l’arrêt “Grand-Marché” avec la L7. De là, on rejoint facilement la place de la République en tram. C’est certain que pour ceux qui sont scolarisés aux Arcades, par exemple, ça complique beaucoup le trajet. Le hic, c’est qu’il n’y a pas vraiment de solution en l’état actuel des choses ». En ce moment, Keolis est en phase de remontée d’informations. L’objectif de l’entreprise : les analyser pour proposer quelque chose de satisfaisant le plus rapidement possible. « On avait imaginé, aux heures de pointe, un système d’express à destination de la place du théâtre. L’un au départ de Bressey, qui passerait par le nord de Chevigny, l’autre au départ de Magny qui passerait au sud ». Il y a urgence, d’autant que ceux qui se rendent au sud de République descendent du tram au parc des Sports pour s’engouffrer dans la ligne 11. Ce qui, aux heures de pointe, la surcharge et la retarde.
Bondés.Autre point soulevé par les usagers, la fréquence des rames de la T1 le matin, et leur taux de remplissage. Divia rappelle que la ligne ayant été mise en service avec près de six mois d’avance, toutes les rames du tram dijonnais ne sont pas arrivées. Sur les trente-trois qui feront vivre le futur réseau, seules vingt ont été livrées, dont quinze sont en service pour le moment. De plus, l’affluence massive de passagers se concentre sur un trajet qui relie la gare à la place de la République. Il va donc falloir s’armer de patience : quand toutes les rames auront été livrées et quand la T2 sera en service, le nombre de rotations entre la gare et le centre-ville sera beaucoup plus élevé, deux lignes y circulant, et surtout, toutes les rames prévues étant en circulation, la fréquence sera assurée. D’autant qu’on n’est pas loin déjà d’un tram toutes les cinq minutes aux heures de pointe, assure Keolis.
Les personnes âgées, premières à monter au créneau
« Avant, on sortait tous les deux, on faisait nos courses. On savait pertinemment qu’on avait les bus. Mais ça fait deux ans qu’il n’y en a plus ». Rue Paul-Claudel, qui longe la route de Corcelles, le couple Falco est remonté. Âgés tous deux de plus de 80 ans, ils regrettent l’époque où le bus passait dans leur rue, avec un arrêt à 50 mètres. Pendant toute la durée des travaux, il a fallu marcher jusqu’à la Patte d’Oie, quelques centaines de mètres plus bas, pour pouvoir se rendre en centre-ville. Dans la rue, ils sont plusieurs seniors à faire remonter les mêmes critiques. « Nous les avons entendus, détaille Laurent Senecat. Depuis le 2 septembre, il y a à nouveau un bus régulier qui passe dans le quartier. Il ne circule plus rue Paul-Claudel, mais dans la rue parallèle, la rue Favier. C’est vrai qu’il y a toujours des correspondances à prendre et rejoindre le centre-ville reste compliqué. Mais quand la T2 sera mise en service, il y aura un seul arrêt pour prendre le tram jusqu’au marché ou à la Toison-d’Or ». Autres complaintes : une personne de 92 ans se plaint de la suppression de deux arrêts dans le quartier Jouvence, du côté de Fauconnet. « C’est un changement qui répond à un besoin. Il fallait faire passer le bus pour desservir l’arrière de Gaston-Roupnel et le foyer des Marguerites. À l’occasion de la mise en place du nouveau réseau, la Ville a, de plus, mis les rues Blériot et Mimeure en sens unique. C’est certain que pour cette dame, ce n’est pas forcément l’idéal puisqu’elle est un peu plus éloignée d’un arrêt de bus. Je le répète : la mise en place d’un nouveau réseau fait forcément des heureux et des malheureux »
HistoireSW Wrote:Après un mois d'exploitation, quel bilan tirez-vous du nouveau réseau ? Et surtout quels sont d'après vous les modifications à effectuer en priorité au moment de la mise en place de T2 si possible ?
Alicron Wrote:301 vu sur la ligne 11 , enfin
vincent29 Wrote:Alicron Wrote:301 vu sur la ligne 11 , enfin
C'est qui ça ? Un hybride ?
clem21 Wrote:A propos de la liane 4, pour le Grand Dijon, tout le monde va descendre à Chenôve Centre pour prendre le tram, ce qui devrait désengorger la ligne, mais c'est vraiment de la théorie, pour la pratique il faudra voir dans deux mois. Le temps nécessaire pour faire Chenôve Centre jusqu'à Centre Cial a pas mal augmenté par rapport à avant. C'est dommage d'avoir supprimer la desserte du centre commercial en soirée mais l'allongement de la ligne est le principal responsable pour maintenir une fréquence de 45 min, la ligne est vraiment tortueuse et elle est devenue la plus longue du réseau, ex-aequo avec corol.
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