[Infrastructure] LGV du Sud Ouest

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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 31 Mai 2012 7:58

Sud Ouest, 31 mai
Recours des anti-LGV : Réseau ferré de France se dit « serein »

Réseau ferré de France considère que le projet de 2005 est resté le même en 2012.

Au lendemain de l'envoi à la ministre de l'Écologie et des Transports Nicole Bricq, d'un recours émanant des anti-LGV de la Coordination 47 et demandant l'annulation du tracé LGV Bordeaux-Toulouse, Réseau ferré de France (RFF) se dit « serein ».

« Il ne nous a pas échappé que le délai de cinq ans entre le débat public (qui a eu lieu en 2005, NDLR) et le lancement de l'enquête publique sur ce projet (prévue en 2013) a été dépassé. Nous sommes d'ailleurs en train de préparer un dossier pour la rentrée de septembre afin de saisir la Commission nationale du débat public. C'est elle qui décidera s'il faut lancer un nouveau débat », souligne Frédéric Perrière, directeur des études RFF. Elle décidera sur la base du Code de l'environnement.

À savoir : un nouveau débat public s'impose si les circonstances de fait ou de droit ont entraîné des modifications substantielles du projet depuis 2005. Pour les anti-LGV, c'est clair, les modifications sont significatives. Pour RFF, le projet est le même et ne nécessite pas de nouveau débat.

Des choux et des carottes
« Évidemment, le coût estimé en 2005 était de 2,9 milliards d'euros, sur la base d'euros de 2004. Sept ans plus tard, il est d'un peu plus de 5 milliards - et non de 7,8 milliards comme le répètent à tout va les opposants à la LGV -, ce qui correspond aux poussées significatives de l'inflation et des coûts. Pour avoir un ordre d'idée, les bases indiciaires ont augmenté de 25 % entre 2004 et 2009 et de 7 % entre 2009 et 2011. Il est donc évident et normal que le coût ait évolué », souligne le directeur des études de RFF.

Sur l'argumentation avancée par la Coordination 47 relative au trafic prévu en gare d'Agen, là aussi RFF a à répondre. « Ils comparent avec la gare de Valence, dans la Drôme, qui n'a pas les mêmes caractéristiques, ne serait-ce que géographiques. Ils avancent ensuite des comptes en parlant d'arrêts en gare quand nos études parlent d'allers-retours. Ils comparent des choux et des carottes… et comparaison n'est pas raison. »

Sur les retombées économiques, les anti-LGV et RFF semblent sur la même longueur d'ondes même s'ils ne l'expriment pas vraiment de la même manière. « En terme de retombées, il n'y a pas de vérité absolue. Nous avons des exemples où l'arrivée de la LGV a été suivie d'un certain dynamisme économique et nous avons l'exemple contraire », poursuit Frédéric Perrière. « Il faut garder à l'esprit que ce n'est pas l'arrivée de la LGV qui génère de l'activité, du moins sur le long terme. Ce n'est qu'un atout supplémentaire que peut utiliser le territoire pour créer une véritable dynamique. C'est aux collectivités de saisir ce catalyseur. »

RFF en reste là pour le moment, préférant avoir en main le dossier des anti-LGV transmis à la ministre. « Dès lors, nous pourrons nous prononcer sur le fond, et il n'est pas à exclure que ce dossier présente des choses intéressantes… »
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 21 Juin 2012 16:03

La Dépêche du Midi, 21 juin
Nérac. Le tracé passerait par le nord du Placiot

Hier après-midi, le préfet de Lot-et-Garonne, Marc Burg, s'est déplacé en Albret première visite sur le terrain après le devoir de réserve à la frontière des Landes, afin de situer, sur le terrain, le déplacement du tracé LGV vers le Nord. Les maires de Xaintrailles, Dominique Sarion, et de Pompiey, Maurice Boutin, avaient alerté le préfet, il y a quelque temps sur le tracé de la LGV traversant leurs communes qu'ils jugeaient aberrant. En présence du sous-préfet, Ghislain Chatel, ainsi que du maire de Montgaillard, de conseillers municipaux et du propriétaire du château de Xaintrailles, le préfet a expliqué qu'il pourrait revenir, en septembre, sur l'arrêté de protection biotope de 1983 concernant la Zone naturelle d'intérêt écologique du « Coucurret », au nord du « Placiot », selon l'étude environnementale diligentée par RFF en juin et juillet. Ceci afin de faire bouger le tracé qui, actuellement, impacte les terres du château de Xaintrailles comme le lac de Lalagüe et impliquerait la réalisation de deux ronds-points et la construction de routes en direction de Barbaste. Ainsi le tracé passerait également au nord du stand de tir de Fargues-sur-Ourbise. Pour le préfet, ce changement apporterait une vraie cohérence en préservant des habitations, des sites remarquables. Le nouveau tracé conviendrait aux chasseurs comme aux sylviculteurs et aux écologistes, c'est un moyen de préserver aussi les projets de développement touristiques du secteur et le site autour de Lalagüe. Le grand gibier pourrait continuer sa traversée au « Placiot » pour se rendre sur Tourrette où il se reproduit.

De plus, le propriétaire du château de Xaintrailles défendait la position d'une faune intéressante dans le secteur depuis 1875 et le reboisement de la forêt cultivée (pour bois d'œuvre) qui absorbe le CO2, reboisement spécifique aidé par le conseil général.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 22 Juin 2012 10:55

aqui.fr, 21 juin
Interview : Guillaume Pepy, Président de la SNCF : « Enfin le réseau Aquitain va être modernisé ! »

Guillaume Pepy, le Président de la SNCF était à Bordeaux ce 21 juin dans l’objectif de « sensibiliser tous les acteurs du territoire aux enjeux des travaux d’infrastructure et plus globalement à la place de la mobilité dans le développement régional ». Entre conférence de presse, rencontre avec des politiques et visite de chantier, le Président de la SNCF a consacré un moment à Aqui! pour une interview en face à face. Au cœur de la discussion, projets régionaux, ponctualité, mais aussi la position de la SNCF sur les réflexions en cours sur le système ferroviaire européen et ses conséquences françaises.

L’Aquitaine compte de nombreux projets en matière ferroviaire, quel est votre regard sur le programme lancé par RFF en partenariat avec la SNCF ?
Guillaume Pepy : L’important c’est que l’Aquitaine est la région qui a, aujourd’hui, le plus de travaux de toutes les régions françaises. Deux indicateurs qui sont frappants, il y a tout d’abord, un milliard d’euros qui est dépensé sur l’axe Bordeaux-Tours, et je ne parle pas de la grande vitesse, je parle de la ligne existante et d’autre part, il y aura l’année prochaine cinquante chantiers en une seule année, en Aquitaine. Ça donne la mesure de l’effort en faveur de la modernisation du rail.

Quelles seront alors les conséquences pour les voyageurs et comment la SNCF compte elle alors prévenir les désagréments ?
G.P. : La conséquence, c’est qu’il faut se réjouir. C’est qu’enfin le réseau Aquitain va être modernisé ; il est en cours de modernisation et d’ici 2017 on aura à la fois une LGV, un réseau classique moderne et une nouvelle gare de Bordeaux, donc c’est formidable. Maintenant, la période est difficile à gérer pour les 8000 cheminots, parce que réaliser tous les trains à l’heure de façon robuste avec un tel niveau de travaux c’est un sacré défi et puis évidemment pour les voyageurs il y a des moments difficiles. Mais je veux mettre en valeur le résultat des derniers mois, le deuxième trimestre de cette année, c’est-à-dire avril mai juin, où la régularité des TER atteint 92%, ce qui est 6 points de plus qu’au premier trimestre. Donc ça veut dire que les efforts payent.

Quels ont été les efforts justement ? Puisqu’en début d’année il y a eu des soucis avec le Conseil régional, qui, suite à de nombreux retards a été très critique vis-à-vis de la SNCF et de ses engagements sur la qualité du service ?
G.P.: Deux choses ont été faites. D’abord on s’est bien coordonné avec RFF pour mieux gérer les travaux. Ensuite on a mis des moyens supplémentaires pour la maintenance des trains et pour réparer des trains qui avaient des pannes. Donc on a remis à niveau notre matériel, et ces deux actions nous ont permis d’avoir un bon service pendant le deuxième trimestre.

Donc pour tous les travaux à venir que vous évoquez, une des solutions envisagées c’est aussi un renforcement de la coordination avec RFF ?
G.P. : Des travaux d’une telle importance, ça créé de toutes façons des ralentissements, des risques que les travaux ne soient pas rendus à l’heure par les entreprises et ça crée aussi de la fragilité par la multiplication des chantiers Cela nécessite donc une coordination très forte entre la SNCF, RFF et le Conseil régional, notre autorité organisatrice, pour adapter les horaires à chaque fois que c’est nécessaire et tenir nos promesses.

Il faut donc comprendre que les relations avec la Région, sont désormais au beau fixe ?
G.P. : La Région, elle est sévère mais juste, et nous nous sommes très très mobilisés et très décidés à bien faire. Et les résultats du 2ème trimestre le montrent.

Pourtant il y a bien encore des points noirs de circulation. On cite par exemple souvent la ligne Poitiers Angoulême Bordeaux…
G.P. : Ce tronçon, c’est là où il y a les plus gros chantiers et donc des ralentissements. Il faut respecter l’horaire; mais quand ce n’est pas le cas, il ne faut pas faire attendre les TER, sauf quand c’est le dernier TER. Parce que sinon, vous mettez tout le système TER en retard puisque les retards se cumulent… Donc on ne peut pas faire dépendre les TER des TGV, les TER ne peuvent pas être subordonnés au TGV. On peut simplement faire des horaires qui sont réalistes et qui tiennent compte des travaux.

D’accord, mais quand on demande à des voyageurs arrivés en Gare de Bordeaux de dormir à l’hôtel pour prendre une correspondance le lendemain matin, comme ça nous a déjà été rapporté par des lecteurs, c’est bien que la dernière correspondance n’a pas attendu… ?
G.P. : Et bien c’est une erreur. Si on a fait ça, ce n'est pas bien. Ce n'est pas bien.

Au-delà du rail, il y a également un plan de développement SNCF qui est important en Aquitaine : gare de Bordeaux, projets de pôles multimodaux… Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
G.P. : Oui, là aussi les élus d’Aquitaine ont pris le taureau par les cornes. Il y a un Plan gares en Aquitaine qui est mis en œuvre dans lequel, et c’est ce qui est intéressant, on traite tous les niveaux. D’abord, la très grande gare de Bordeaux avec le projet Euratlantique; là-dessus on a un premier rendez-vous le 2 juillet en comité de pilotage pour parler du tour de table financier. Vous avez ensuite de nombreux pôles d’échange multimodaux qui sont en cours de réalisation ou qui vont être décidés, une dizaine et en même temps on traite les petites gares, ou les haltes pour avoir le service d’information, et le service de confort minimum. L’exemple, c’est que dès le second semestre, il y a 70 écrans supplémentaires qui vont être installés dans 52 gares d’Aquitaine. Ce sont des écrans qui donnent les horaires en temps réel des trains.

Sur les différents projets LGV dans la région, les épisodes sont à rebondissement… Soit qu’il s’agit d’un souci en matière de financement, notamment sur l’axe Toulouse Bordeaux, soit par les oppositions que la LGV GPSO provoque au-delà de Bordeaux… Est-ce que ce sont des éléments qui vous inquiètent ou restez-vous confiant sur les projets ?
G.P. : Pour Tours-Bordeaux, c’est parti et ouverture à l’été 2017. C’est un projet formidable et on voit très bien que Bordeaux-Paris, c’est comme Lyon-Paris, ça va accrocher le Sud Ouest au réseau à grande vitesse.
La partie Bordeaux-Toulouse, c’est un débat actuel qui est entre le Gouvernement et les élus. Tout ce que je peux dire c’est que vu de la SNCF, l’entreprise de transport, c’est un projet qui fait sens. Là encore par analogie, Toulouse-Bordeaux-Paris, ça ressemble un peu à Marseille-Lyon-Paris. C’est une magistrale atlantique, et il ne faut pas oublier le Pays Basque parce que c’est l’ouverture vers l’Espagne, qui est le premier réseau européen de ligne à grande vitesse par la longueur. Tout ça, ce sont des éléments qui sont dans les mains du nouveau gouvernement.

Vous évoquez l’Espagne, c’est donc l’occasion d’élargir le propos à une vision européenne. Quel est votre regard sur ce qu’il va advenir du système ferroviaire européen ? On parle d’ouverture à la concurrence, de rapprochement entre la SNCF et RFF …
G.P. : On est un peu à l’heure de vérité. L’heure de vérité, c’est que tout le monde veut plus de ferroviaire et que le train soit une sorte de colonne vertébrale des transports publics. A ça, il y a une raison forte, c’est que le train c’est de la mobilité durable. Le train fait partie, non pas des problèmes, mais des solutions. Sur le plan énergie, sur le plan climat, sur le plan service public, il est dans la catégorie des solutions. Pour ça, il faut, à mon avis, résoudre la question financière, y compris faire des économies, il faut unifier l’infrastructure pour plus d’efficacité et de simplicité et il faut permettre aux collectivités locales de choisir leur prestataire, leur partenaire ferroviaire. Le tout en développant le service public et un égal accès des territoires. Et ce sont ces éléments de réflexion qui je l’espère, seront à la base de la réforme ferroviaire. On est à l’heure des choix. Quant à RFF et la SNCF, c’est le moment de faire l’unité. Moi, je crois à un outil public unifié et à un Etat stratège. J’ai une très forte conviction.

Dernière question, qui s’éloigne un peu de l’Aquitaine et du ferroviaire et qui est davantage en rapport avec l’actualité nationale. Quel est votre point de vue au regard du projet du gouvernement de plafonner les salaires des dirigeants des grandes entreprises publiques, telles que la SNCF, à 20 fois la moyenne des plus bas revenus.
G.P. : Je n’ai pas de point de vue, puisque je suis dans l’enveloppe.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 23 Juin 2012 20:06

La Dépêche du Midi, 23 juin
"La LGV Toulouse Paris fait sens"

Interrogé hier sur la pertinence de la création d'une Ligne à Grande vitesse, Guillaume Pépy le patron de la SNCF persiste et signe : « D'un point de vue commercial, cela fait sens d'avoir une LGV entre Toulouse et Paris. Elle ressemble d'ailleurs beaucoup à la LGV Méditerranée qui met Marseille à 3h10 environ, soit à peu près la même durée que pour Toulouse… La quatrième ville de France ne peut pas se passer de la Grande Vitesse. »

Cette déclaration survient alors que les candidatures et les annonces à propos d'une LGV rayonnant depuis Toulouse se sont multipliées cette semaine. Ainsi, le Grand Narbonne vient de déposer un dossier pour une gare LGV en son sein.

De plus, cinq communes d'Aquitaine, du Limousin, de Midi-Pyrénées, (dont Cahors), et de Poitou-Charentes ont écrit au premier Ministre Jean-Marc Ayrault pour lui rappeler leur soutien au projet de la ligne LGV Poitiers-Limoges. La Grande Vitesse est attendue à Toulouse pour 2020.

Pas de base LGV

Au terme du conseil, les représentants des riverains de Bénis auront eu la réponse qu'ils attendaient. En effet, Bernard Dagen lisait, sans ajouter aucun commentaire, le projet de vœu du conseil municipal sur la base de travaux de la LGV. «Dans le cadre de l'étude de réalisation de la ligne à grande vitesse, l'une des options de réseau ferré de France quant à l'implantation d'une base de travaux, est Castelsarrasin. L'association de sauvegarde de Bénis, après avoir réalisé une enquête d'opportunité, y compris auprès des propriétaires concernés, a justifié l'opposition ferme des populations du secteur. En soutien à cette opposition, il est proposé au conseil municipal d'émettre un vœu destiné à RFF.» Un vœu adopté à l'unanimité demandant donc «d'écarter la commune de Castelsarrasin comme choix possible à cette implantation».

LGV. Chacun comptera ses voies

Comme prévu, et après les élections législatives, les conseillers généraux parlent de ligne à grande vitesse lundi, en marge des ajustements budgétaires. Ils sont attendus au tournant.

Qui est pour ? Qui est contre ? Raccourci brutal du débat prévu lundi (à partir de 17 heures) dans l'hémicycle du conseil général. Qui est pour la ligne à grande vitesse, qui est contre l'aménagement des voies existantes entre Bordeaux et Toulouse ? Comme elle s'y était engagée au début de l'année, la majorité politique ouvre le débat, et propose deux lectures du dossier LGV pour le tracé en Lot-et-Garonne. D'un côté, les propositions de tracé de Réseau ferré de France, validées par le gouvernement Fillon le 30 mars dernier. De l'autre, l'étude d'ALTernatives LGV cofinancée par le conseil général (60 000 €), les deux ayant déjà été présentées aux élus du département à huis clos, en commission permanente.

Seulement voilà, comme le remarque le duo Faucon-Lambert-Girardi, coprésidents de l'association d'élus susnommée, la donne politique a changé depuis le 30 mars. Bernard Faucon-Lambert : « Pendant les élections législatives, Lucette Lousteau, élue depuis, a réaffirmé qu'elle était favorable à la LGV, mais qu'il fallait lui prouver désormais que l'aménagement des lignes existantes n'était pas possible. Nous en concluons donc que si on lui prouve, elle est donc contre la ligne à grande vitesse ! Elle dit aussi qu'elle veut garder la gare en centre-ville, ce qui est selon RFF impossible. Cette déclaration est importante. »

Demande d'une nouvelle étude
Girardi et Faucon-Lambert ont déjà préparé l'offensive. « Nous allons lui demander de nous accompagner, elle et Matthias Fekl, chez la ministre (Nicole Bricq n'est plus ministre de l’Écologie depuis hier, NDLR). » Un courrier demandant le rendez-vous à Paris doit partir dans les prochains jours. « Le gouvernement a par ailleurs bien insisté sur la nécessité de répondre aux attentes des citoyens sur les transports de proximité comme les TER », poursuit Bernard Faucon-Lambert. « Nous demandons clairement une nouvelle étude, par RFF ou par un autre organisme, pour confirmer officiellement que l'aménagement des voies existantes est possible ».

Au vu de l'épaisse étude rendue publique par leurs soins fin 2011, la réponse va de soi. Les conclusions techniques du cabinet Claraco ont été doublées par un volet commercial qui atteste « que quatre heures entre Paris et Toulouse, c'est intenable avec des arrêts à Agen et Montauban. Et s'il n'y a pas d'arrêts, les trains seront vides ». Ce second volet doit être présenté lundi, et Raymond Girardi attend que les conseillers généraux « puissent se positionner avec l'ensemble de ces éléments. Après, on fera les comptes ». La délibération proposée n'est pas un vote pour dire oui ou non, mais le duo d'ALTernatives LGV attend une majorité d'avis favorables à ses thèses.

Girouettes et vent
Et Bernard Faucon-Lambert d'appeler les élus du conseil général à renvoyer RFF à ses études. « Certes, il n'y a pas de vote, mais je me souviens que ceux qui nous combattaient lors des débats pour le financement du projet (en février, NDLR) nous envoyaient ensuite des SMS pour nous dire qu'ils étaient favorables à la décision que venait d'annoncer Pierre Camani (*). Les girouettes suivent toujours le vent ».

Cette présentation des deux thèses, et le débat retransmis sur internet se fera sans les associations, que le président du conseil général a rencontrées la semaine passée. « L'étude Claraco est complète, mais nous avons aussi d'autres arguments à faire valoir », regrette Charles D'huyvetter, le porte-parole de la Coordination 47, qui appelle à un rassemblement lundi au conseil général.

(*) Tout en restant favorable au projet de LGV, le président du conseil général a annoncé lors du vote du budget primitif qu'il refuserait de financer Bordeaux-Toulouse avec les clés de financement, trop lourdes dans un contexte budgétaire serré, imposées aux collectivités territoriales.

Xaintrailles. Ils manifestent contre le tracé de la LGV

Hier en début d'après-midi, les membres de l'association Très Grande Vigilance en Albret et les habitants de Xaintrailles ont manifesté au cœur du village contre le tracé de la LGV annoncé. Il devrait passer au nord du rond-point du « Placiot », entre Pompiey et Fargues, puisque là ou ailleurs, ils ne veulent pas de la LGV, « ni ici ni ailleurs », mais tout simplement la modernisation des lignes existantes. Ils ont surtout voulu dire au maire de Xaintrailles, Dominique Sarion, qu'ils n'avaient pas apprécié de ne pas être informés de la venue du préfet et encore moins de l'idée de déplacer le tracé afin qu'il soit dévié des terres du château de Xaintrailles notamment. Finalement, le maire les a rencontrés pour répondre à leurs questions et donner son sentiment sur sa non-position sur le projet.

« On a été trahi »
Il leur a confirmé que les écologistes, les chasseurs et les sylviculteurs sont d'accord sur le nouveau tracé, « j'ai des courriers y compris de la SEPANLOG », affirma-t-il. Il affirma aussi que le propriétaire du château de Xaintrailles, B. Vieillard-Baron, avait été invité à rencontrer aussi le préfet en qualité de conseiller municipal. Pour la Société de chasse d'Ambrus, Paul Rouquette expliquait : « On n'accepte pas ces décisions, nous n'avons pas été consultés, on va tuer le territoire de chasse, la faune et la flore. On a été trahi, personne n'est au courant ».

Du côté de TGV en Albret, on rappelait : « On a prouvé l'inutilité du projet sur toute la ligne. Vous faites croire aujourd'hui que la ligne est faite, alors que rien n'est fait, il n'y a pas un centime de financement… ». « C'est une aberration économique, écologique et humaine », lançait une habitante impactée par la future LGV.Il était aussi reproché au maire de ne pas prendre position contre la LGV alors que 80 % de la population de sa commune ne veulent pas de la LGV si l'on en croit la pétition qui circulait il y a… plusieurs mois. La pétition étant restée dans un dossier à la mairie de Xaintrailles depuis, les manifestants ont demandé à ce qu'elle soit envoyée au préfet. Le maire expliqua qu'il ne prendrait pas position car il voulait rester l'esprit objectif et continuer de se battre pour que, si la ligne passe par ce secteur, elle soit la moins gênante possible pour Xaintrailles et ses habitants : « J'ai toujours refusé de prendre une position qui m'empêcherait d'avoir une vision d'un côté ou de l'autre… Dans un an et demi, vous réélirez un maire et ce sera sans moi », concluait-il tout en souriant lorsqu'un administré releva le « scoop ». « En ne vous positionnant pas, vous ne défendez pas les 80 % de la population qui sont contre », rétorquait un habitant.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 24 Juin 2012 12:12

Sud Ouest, 15 juin
Une vraie joute au féminin

Dès le début du débat, les deux candidates en lice pour le second tour ont bataillé avec ferveur et n'ont pas hésité à porter des attaques personnelles.
Sylviane Alaux et Michèle Alliot-Marie se sont affrontées hier soir dans les locaux de France Bleu Pays Basque à Bayonne.

[...]

Leurs positions sur la LGV
MAM. J'ai toujours été contre la LGV. D'ailleurs, si je n'avais pas été au gouvernement, le projet aurait été sans doute plus avancé que ce qu'il n'est aujourd'hui. Car en 2004, avec les nouvelles données de RFF (Réseau Ferré de France, NDLR), j'ai repris l'affaire et demandé, après que Jean-Louis Borloo ait émis le tracé, un rapport d'analyse économique sur l'impact de ce projet. Ce document, remis en mars 2007, remet en cause la rentabilité économique par rapport à des prévisions et à des analyses du trafic. Sur Saint-Jean-de-Luz, les choses sont simples, je suis radicalement contre. Le maire, lui, a subi un certain chantage. On lui a dit qu'il existait trois tracés possibles et qu'on prendrait celui qui arrange : en l'occurrence, celui qui ne passerait pas sur son projet de lotissement.

S. A. Quelle crédibilité aurais-je si, le bulletin de vote sous le nez, je changeais d'avis ? Le 16 février 2007, au Conseil régional, alors que votre gouvernement a demandé de se prononcer sur ce projet, oui, j'ai voté pour.

MAM. Justement, si vous êtes élue députée, que ferez-vous ?

S. A. On dit tout le temps que si les citoyens étaient consultés, la réponse serait le contre. Mais si c'était le oui qui triomphait ? On accorde de la légitimité aux opposants mais aux autres ? Je pense que l'exercice démocratique doit s'appliquer.

Sylviane Alaux (PS) a été élue députée de la 6° circonscription des Pyrénées-Atlantiques avec 51,62%.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 25 Juin 2012 15:06

En ce moment sur le site www.cg47.fr, débat informel contradictoire sur la LGV Bordeaux - Toulouse.
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Rémi » 25 Juin 2012 20:25

Salut

MAM ou pas MAM, les caisses de l'Etat ne sont pas plus en capacité de financer les 250 milliards du SNIT !

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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 27 Juin 2012 13:16

dyonisos Wrote:En ce moment sur le site http://www.cg47.fr, débat informel contradictoire sur la LGV Bordeaux - Toulouse.

Compte-rendu de ce débat dans La Dépêche du Midi, du 26 juin
Agen. LGV : sur la voie du refus

Des voix, plus nombreuses aujourd'hui, s'élèvent au sein du conseil général sur la mise en place et le financement (120 à 140 M€) de la ligne à grande vitesse.

En hors-d'œuvre de ce débat, prévu, autour de la ligne à grande vitesse, le président du conseil général, Pierre Camani, confirmait qu'une LGV est, à son avis, «un élément essentiel de l'attractivité des territoires, au développement économique et à la demande croissante de mobilité». Tout en redisant aussi, comme en février, qu'il refusait de participer au financement de Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse (120 à 140 m€), pour cause de budget serré aujourd'hui et, demain, sans doute.

Pas de vote hier soir. «Nous ne sommes pas sollicités pour une décision à prendre» détaille Pierre Camani. Mais les positions allant vers un refus de la LGV et surtout du mode de financement du tronçon Bordeaux-Toulouse sont désormais plus nombreuses.

Utile aux Toulousains…
André Touron (Lavardac) n'adhère pas au projet, Alain Paraillous (Port-Sainte-Marie) va chercher dans l'histoire du canal latéral un motif de refus aussi. Pour Cathy Pitous (Agen) «la priorité reste la modernisation d'un réseau vieillissant et à la rénovation des lignes existantes». Jean-Louis Costes (Fumel) estime que la nouvelle ligne sera «utile aux Toulousains et aux Gersois. La gare nouvelle nous fera perdre celle du centre-ville à Agen». Comme Jean Dreuil (Laplume) Michel Esteban (Astaffort) dit non. Son voisin de Boé, Christian Dezalos, parle d'un coût «exhorbitant» estimé à 5,7 millards d'€ par RFF, 7,8 selon les opposants, présents dans l'hémicycle.

«Chacun, à mon avis, estimera que le département ne pourra payer», estime-t-il. Jean-Claude Guénin (Casteljaloux) affiche ses doutes. D'autres interrogations des élus, sur le tracé dans les Landes de Gascogne (Francis Da Ros, Houeillès). «Des dizaines de voies en Europe ont été améliorées pour augmenter la vitesse», affirme Raymond Girardi, avec la casquette de porte-parole de l'association ALTernatives LGV. Selon l'élu, quatre tronçons seraient privilégiés par le gouvernement Ayrault, «et la Bordeaux-Toulouse ne ferait pas partie des projets».

Avis favorables
Patrick Cassany, en revanche, n'a pas été convaincu de la démonstration des opposants. «Il peut y avoir des débats sur le temps, la rapidité, mais je constate que la plupart des régions de France se battent pour avoir une liaison à grande vitesse. L'intérêt de notre territoire est d'être desservi par une vraie ligne à grande vitesse.»

Même ton de voix chez Jacques Bilirit. «Je ne sais pas dire si la LGV est l'avenir ou pas, mais aménager les voies existantes va accroître les nuisances
[…] La facture n'est, par ailleurs, pas supportable.» Pour Jean-Luc Barbe (Le Mas-d'Agenais) «le mode de financement fera la différence». Pour Michel de Lapeyrière (Damazan) «personne n'a de certitude à trente ou quarante ans. Il faut savoir faire des erreurs[…] Le plan de financement n'est toutefois pas possible. Il faut laisser le nouveau gouvernement s'installer et nous préciser un éventuel mode de financement». Si elle est menée à terme, la LGV doit entrer en service dans dix à douze ans. André Bayle, chef de mission GPSO pour Réseau ferré de France, a une nouvelle fois rappelé que le but de la LGV était de réduire à 3 heures «environ» le temps de transport entre Toulouse et Paris (3h30 avec arrêts intermédiaires) à l'horizon 2025, peut-être. GPSO prévoit 2,4 millions de voyageurs en plus entre Bordeaux et Toulouse à terme, treize arrêts à Agen vers Paris ou Toulouse. La ligne existante n'est pas «en mesure d'apporter une réponse» aux objectifs fixés (régularité, potentiels limités d'amélioration…) et les chiffrages de l'étude adverse sont «surestimés en performance et sous-estimés en coûts», selon André Bayle. Dans la foulée, l'association ALTernatives LGV présentait sa contre-étude sur l'aménagement des voies existantes (environ 2 milliards d'€) entre Bordeaux et Toulouse. Selon ce document, des trains à grande vitesse, sur les voies actuelles aménagées, permettraient un trajet de 1h36 (sans l'aménagement des abords de Moissac et de Port Sainte-Marie) entre Bordeaux et Toulouse, 49 minutes entre Bordeaux et Agen (37 minutes avec la LGV). Selon Robert Claraco, l'un des auteurs de l'analyse. «la réalité du report modal entre le ferroviaire et l'aérien est à moins de trois heures. Or, Paris-Toulouse est annoncé à plus de trois heures». Avec des arrêts à Agen et Montauban, le rail ne peut pas concurrencer l'avion, selon le cabinet d'études.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar chris2002 » 04 Juil 2012 7:05

Boah c'est plus symbolique qu'autres chose...
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 13 Juil 2012 9:58

Sud Ouest, 9 juillet
Viaduc de la Dordogne : le chantier ne fait que débuter

L'ouvrage ferroviaire de 1 239 mètres de long n'ouvrira qu'en 2017, mais déjà les travaux viennent de démarrer

Le chantier du futur viaduc de la Dordogne, le plus gros ouvrage de la future Ligne à grande vitesse Bordeaux-Tours, démarre. Les habitants de Saint-André-de-Cubzac et de Cubzac-les-Ponts viennent d'en être informés par Lisea et Cosea, le concessionnaire et le groupement d'entreprises chargés de réaliser la ligne. Via une permanence téléphonique et un site Internet, Lisea et Cosea se sont engagés à fournir aux habitants une information claire et précise au fur et à mesure qu'évoluera le chantier (1).

Car il va sans dire que l'approvisionnement de la zone de travaux provoque et va provoquer des nuisances, notamment sur les voies d'accès. Les camions et engins doivent inévitablement faire des navettes. Ils abordent la zone en quittant l'autoroute A 10 à hauteur de la sortie 40b. Ils traversent Saint-André (route de Libourne, rue Dantagnan, avenue de la Gare, avenue de la République), empruntent ensuite la route de Bordeaux (R 10) passent Cubzac et, avant le pont Eiffel, prennent la route d'Asques (RD 737) avant de plonger vers les rives de la Dordogne.

Des routes où il faut donc se montrer particulièrement prudent. Et pas seulement maintenant, ça va durer des mois.

Comme prévu, il y a deux zones de chantier. La principale est déjà délimitée sur la commune de Saint-Romain-la-Virvée. Elle s'étale sur 4 hectares et va accueillir les principales installations et le stockage de matériels. L'autre zone se situe de l'autre côté de la rivière (côté Ambarès). Elle est de plus petite taille. Elle est surtout là pour permettre d'alimenter le chantier en matériaux.

230 pieux métalliques
Au fil des jours, le chantier va monter en puissance. Cet été, toutefois, il ne faut ne pas s'attendre à des choses très spectaculaires. Les travaux vont doucement évoluer, à l'image de ceux du futur pont levant Bacalan-Bastide à Bordeaux. Il y a, dans un premier temps, beaucoup de travaux préparatoires comme la réalisation de ponts métalliques provisoires (des estacades), ouvrages dont le montage prend beaucoup de temps. Deux estacades de 300 mètres seront nécessaires pour accéder au milieu de la rivière. Une de chaque côté. Pour les réaliser, 230 tubes (pieux) métalliques de 8 tonnes et de 19 à 32 mètres de longueur vont devoir être plantés au fond de la Dordogne. Ce qui représente 1 840 tonnes de métal au total. 1 200 tonnes de tubes sont arrivées de Turquie par bateau, les 600 tonnes restantes ont été récupérées sur le chantier du pont levant. C'est le même groupe d'entreprise (Vinci) qui réalise le pont ferroviaire.

Le « battage » de ces « tubes » (dans le jargon professionnel) va prendre plusieurs semaines. Une fois plantés, ils supporteront un tablier métallique, suffisamment large et solide pour que les engins de chantier - type grue ou bulldozer - puissent y circuler sans risque.

Ces ponts provisoires permettront d'accéder aux lieux d'implantation des fondations du viaduc. L'ouvrage de 1 239 mètres de long reposera sur huit piles. Six seront plantées en rivière. Elles seront coulées sur place après la réalisation de batardeaux, sorte de goulots verticaux réalisés avec des palplanches, de grandes tôles de 80 centimètres de large, enfoncées dans le sol.

41 m de profondeur
Ces palplanches délimitent une sorte de bassin. Une fois cet espace réalisé, l'eau est pompée, ce qui permet aux ouvriers de travailler au sec. Et ici, ce sera plus que nécessaire, chaque pile devant reposer (en fond de rivière) sur huit à treize pieux de béton glissés jusqu'à 41 mètres de profondeur. La réalisation des ponts provisoires a commencé, le reste va suivre. Si tout va bien, les ouvriers pourront travailler « au sec » dès cet automne, probablement en novembre. Et même si le coulage se fera très vite, les piles ne pointeront pas leur nez avant longtemps.

Pour avoir une idée de l'ampleur qu'aura ce chantier, les amateurs de grands travaux pourront toujours se rendre cet été sur la commune d'Ambarès-et-Lagrave.

Ici, ça commence à devenir très animé et ça va le devenir encore plus dans les jours qui viennent. Dans le quartier de la Gorp, les entreprises vont procéder à la pose des poutrelles et à la construction du nouveau pont routier René-Coty (travaux de jour et de nuit).

Cet été, aussi, va débuter la réalisation des fondations des ouvrages d'art prévues, le fameux « saut de mouton » (franchissement de la voie ferrée actuelle Bordeaux-Nantes) et des estacades d'Ambarès (travaux de jour sauf certains). Dans le même temps, les ouvriers devraient commencer les remblais tout au long de la future ligne.

(1) Les habitants du secteur peuvent se tenir en permanence informés en téléphonant au 05 49 11 82 53 ou en consultant les sites Internet : saintandre@cosea.com ou lgv.cubzac@cosea.com

Image de synthèse sur http://www.sudouest.fr/2012/07/09/le-ch ... 58-731.php

12 juillet
La desserte menacée ?

Les déclarations du ministre du Budget font peser une nouvelle incertitude sur la desserte vers le Béarn.

L'hypothétique desserte Béarn-Bigorre de la LGV a-t-elle du plomb dans l'aile ? C'est la question que se posaient les habitués du dossier, hier, en prenant connaissance des déclarations de Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget prononcées le matin même. Invité de France 2, Jérôme Cahuzac s'est interrogé sur l'intérêt de prolonger certaines lignes de TGV « pour un gain de temps marginal. Le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets », a indiqué le ministre lot-et-garonnais sans toutefois préciser de quels projets il pourrait s'agir (lire aussi en page 9).

Les questions de Lignières
Mais on sait combien le projet de desserte du Béarn et de la Bigorre reste encore incertain à l'horizon 2025, voire au-delà. Interrogé à ce sujet mardi, le préfet Lionel Beffre rappelait que des études avaient été réalisées avec calcul des coûts et gains de temps, mais que Réseau ferré de France (RFF) devait encore, « dans les prochains mois » inscrire la question de cette desserte à la commission nationale du débat public, pour un débat qu'il estimait à la fin de l'année.

Mais les questions budgétaires pourraient mettre un coup d'arrêt à la (très) lente avancée d'un dossier regardé de près par les décideurs béarnais et bigourdans. Car si de ce côté-ci des Pyrénées-Atlantiques on attend un débat public sur le tracé à retenir éventuellement parmi les quatre envisagés, de l'autre, sur la Côte basque, c'est la mise en enquête publique qui est déjà sur les rails…

Martine Lignières-Cassou, la députée-maire de Pau était justement à la commission du développement durable de l'Assemblée nationale hier, où elle a interrogé, avec ses collègues, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier. Et on se doute que la petite phrase du Lot-et-Garonnais a été au centre des discussions. « Tous les collègues députés ont posé la question de savoir si c'était leur projet qui était remis en cause. Moi, j'ai surtout demandé qu'une règle soit fixée, autour de critères environnementaux et de développement des territoires, ce dont a convenu le ministre. Car cette question du non-financement n'est pas nouvelle. Dès la fin 2011, on savait que des projets à hauteur de 249 milliards d'euros n'étaient pas financés. Et le ministre a convenu qu'il faudrait chercher des financements, notamment du côté de l'Europe, avec la taxe sur les transactions financières, par exemple », dit la députée, qui compte parmi les plus fervents partisans de la desserte.

Article publié sur http://www.sudouest.fr/2012/07/12/la-de ... 74-649.php

13 juillet
Pau LGV : le financement du débat public validé, malgré les doutes

Le Conseil communautaire a fait un pas de plus, hier soir, vers la grande vitesse. Dans la division.

Le projet d'une desserte de Pau, du Béarn et de la Bigorre par la future ligne à grande vitesse (LGV) à l'horizon 2025 ou 2030 aurait pu être abandonné tout net, hier soir ! Il suffisait aux délégués des 14 communes de l'Agglomération, réunis en conseil communautaire à Pau, de rejeter la délibération n° 4 présentée par la présidente Lignières-Cassou. Un document par lequel la collectivité accepte de participer au financement du débat public - préalable au choix du tracé - prévu en 2013 à hauteur de 65 000 € sur un budget de 2 millions d'euros. Les conseillers communautaires ont finalement voté pour la tenue de ce débat public, mais au prix de 15 abstentions et 5 votes contre (les quatre élus communistes et l'écologiste Eurydice Bled).

Olivier Dartigolles a réclamé le retrait du texte, en s'appuyant sur les dernières déclarations du ministre du Budget en matière de lignes à grande vitesse relayées par la presse. Mercredi, Jérôme Cahuzac a en effet dit ses doutes sur l'intérêt de prolonger certaines lignes de TGV « pour un gain de temps marginal ». Expliquant que dans un contexte de restrictions budgétaires lourdes, « le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets ». La desserte de la Béarn et Bigorre pourrait bien en pâtir…

« De quoi on aurait l'air ? »
Il est question, par ailleurs, de créer une commission nationale qui dresse la liste des priorités en septembre. Pour des choix qui pourraient être annoncés en décembre. Dans ce contexte d'incertitude, pourquoi voter, à Pau, une délibération qui engage la Communauté d'agglo ? Olivier Dartigolles préconise d'attendre. Le Palois Pascal Boniface - qui offre ses services pour « reprendre le dossier » - suggère de ne verser le premier euro qu'à l'accomplissement des travaux. L'écologiste paloise Eurydice Bled dénonce « des choix stratégiques incohérents » (LGV, A 65…). Dans la foulée, le maire Modem de Jurançon, Michel Bernos, demande à son tour le retrait de la délibération. Il est suivi de Monique Sémavoine, à Mazères-Lezons…

Après trois ans de bataille pour que Réseau ferré de France s'intéresse au Béarn, « de quoi aurions-nous l'air si on renonçait aujourd'hui ? », interroge alors la présidente PS Lignières-Cassou et maire de Pau. « Ma mission, c'est d'aller jusqu'au bout et je me battrai ! »

Martine Lignières-Cassou promet alors que l'argent ne sera pas versé si l'État ajourne, ou annule, le projet d'une desserte locale.

Le Conseil communautaire l'a suivie sur cette voix, hier. La délibération sur le financement des études pour la future desserte ferroviaire, qui engage la collectivité à hauteur de 43 000 €, a été votée de la même façon.

Article publié sur http://www.sudouest.fr/2012/07/13/lgv-l ... 06-710.php

La Nouvelle République, 13 juillet
Villeperdue Le conseil refuse la convention de subvention liée à la LGV

Principale décision du dernier conseil municipal : Réseau Ferré de France via le préfet soumet une convention de subvention au titre du Fonds de solidarité territoriale liée au passage de la future LGV SEA. Toutefois, les élus ont refusé de signer cette convention pour les raisons suivantes : l'entretien des rampes de pont des ouvrages d'art nécessaires au passage de la ligne serait à la charge des communes traversées ; la convention est tripartite (commune, préfet et RFF) et pour une durée de 50 ans ; les élus veulent une indemnisation de 8 % des charges encourues par la création de voiries supplémentaires nécessaires à leur rétablissement.

Article à retrouver sur Villeperdue http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... e-a-la-LGV
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 25 Juil 2012 15:54

La Nouvelle République, 24 juillet
A la Folie, le chantier de l'estacade a commencé

L’estacade est un viaduc long de 2 km qui permettra aux TGV d’entrer en gare de Poitiers. Les premiers coups de pelle ont été donnés au début du mois.

Une nouvelle phase du chantier de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique vient d'ouvrir à « la Folie », à l'entrée nord de Poitiers, à l'intersection de la RN 147 (Nantes-Limoges) et du CD 910 (ex-RN 10), juste au pied de l'échangeur autoroutier de Poitiers Nord.

A cet endroit, la bretelle de la LGV qui permettra aux trains d'entrer en gare de Poitiers, doit se faufiler dans un véritable « trou de souris », tant les contraintes sont nombreuses pour se frayer un chemin.
Depuis le coteau en surplomb de la vallée du Clain, l'option a été prise par Lisea-Cosea, filiale de Vinci, de faire passer la future ligne sur une estacade, un viaduc long de deux kilomètres, avant de la raccorder à la voie ferrée existante puis à la gare.
Liséa-Coséa a fait visiter hier le chantier à Alain Claeys, député-maire. Stéphane Brondino, directeur de secteur : « La ligne passera sur le RD 910. Pour cela, nous allons aménager un giratoire qui sera traversé en son milieu par un couloir pour le bus à haut niveau de service. Nous répondons aux fortes demandes de Grand Poitiers. »
« Cela montre que l'on peut concilier ligne à grande vitesse et développement durable », commente Alain Claeys.

" La RD 910 ne sera jamais coupée "
Stéphane Brondino : « Il faut faire passer la LGV huit mètres au-dessus la RN 147, de manière à ce que les convois exceptionnels qui alimentent la centrale de Civaux puissent continuer de circuler. Huit mètres, c'est une belle hauteur. »
Il ajoute : « A cet endroit, nous engageons un chantier de deux ans qui sera découpé en dix-huit phases. La circulation sur la RD 910 Poitiers-Châtellerault ne sera jamais interrompue. Seulement rétrécie à deux fois une voie. Seules les bretelles entre la RD 910 et la RN 147 pourront être coupées. »
Précision de François Chereau, chargé d'études et de concertation : « L'actuelle bretelle entre la RN 147 et la RD 910 a un rayon de courbure de 25 mètres. C'est assez serré. Il sera porté à 55 mètres. Ce qui sécurisera la circulation des voitures en provenance de Limoges vers Châtellerault. »

1.200 emplois à ce jour et bientôt 1.500
> « Vital pour l'emploi ». Avec les 500 techniciens et ingénieurs de la base logistique de Montgorges, les effectifs de Liséa-Coséa sont aujourd'hui passés à 1.200 dans la Vienne. En fin d'année, ils seront 1.500. Sans compter les emplois indirects… jusqu'au teinturier de Neuville qui a proposé ses services pour nettoyer le linge des personnels. A la clé : un demi-poste permanent.
Commentaire d'Alain Claeys : « Dans cette période de crise, la LGV apporte une vraie bouffée d'oxygène. Je ne comprends pas qu'on ait pu s'y opposer. » Interrogé sur l'éventualité d'un abandon du projet de LGV Poitiers-Limoges, il répond : « Le ministère des Finances freine. Mais la LGV se fera. »
> Rampe de lancement. A Migné-Auxances, la LGV passera sous la RN 147. Comme il n'est pas possible d'interrompre la circulation, le pont sera construit sur une rampe en béton (à l'extérieur) et sera glissé - en un week-end - sous la route. Actuellement, les ouvriers construisent la rampe.
> L'autoroute A 10 déviée. A Chardonchamp (Migné) et la Devinalière (Fontaine-le-Comte), l'A10 sera déviée pour permettre le passage de la ligne à grande vitesse sous l'autoroute. La déviation de la Devinalière est en chantier. Elle s'ouvrira au trafic après les vacances. La vitesse sera réduite à 90 km/h.
> Sans nouvelles du club hippique de la Gouraudière. Le site avec ses équipements est aujourd'hui propriété de Vinci… qui a saisi la justice pour percevoir le loyer. En vain à ce jour. « Nous n'avons pas vocation à gérer un centre équestre, redit Stéphane Brondino. Mais comme la ligne sera en contrebas, l'activité peut très bien se poursuivre. »
> Gazole détaxé. Le gazole utilisé par les engins de chantier bénéficie d'une taxation allégée comme les tracteurs agricoles. Une condition : ne pas sortir du chantier.

Articles publiés sur http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... a-commence et http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... ntot-1.500
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 26 Juil 2012 16:22

La Dépêche du Midi, 17 juillet
LGV : les élus unis contre RFF

transports: le projet de tracé de la future ligne à grande vitesse une nouvelle fois modifié...

On ne badine pas avec la concertation… Les émissaires de Réseau Ferré de France, chargés de porter le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV), l'ont compris hier matin au conseil général à l'occasion d'une réunion qui, sous la présidence de Jean-Michel Baylet, en présence de la ministre Sylvia Pinel et du préfet Sudry, les confrontait aux élus des communes impactées.

Des élus qui pensaient que la position du comité de pilotage actée le 9 janvier dernier et la décision ministérielle du 30 mars de valider le tracé, à quelques ajustements prés, avaient conclu de longs mois de lutte dans l'intérêt des populations et de l'environnement Tarn-et-Garonnais. Il n'en fut rien et c'est une autre copie, à nouveau partielle, que RFF leur a présentée hier, suscitant stupeur et colère, malgré quelques avancées.

Vigilance sur l'habitat
«Nous sommes en désaccord ! Non seulement les points noirs que sont Saint-Cirice, Auvillar, Bressols et Pompignan ne sont pas résolus, mais nous considérons que la situation s'est aggravée» exprimait Jean-Michel Baylet, tandis qu'Alain Belloc, président de l'association des territoires traversés par la LGV, parlait «d'une situation intenable».

La multiplicité des tracés, les différentes hypothèses annoncées ces derniers mois puis abandonnées et la mise devant le fait accompli des élus, et par-delà de leurs populations, génèrent une légitime perte de confiance à l'égard de RFF que la pondération d'André Bayle, directeur du projet, n'a pas endigué.

Optimisation, intégration et transparence ont été ses maîtres mots. Morcellement, nuisances et absence de concertation lui ont répondu les élus, à la tête desquels Sylvia Pinel n'a pas mâché ses mots : «Il est inconcevable qu'un projet aussi impactant se bâtisse sans que les élus et les citoyens soient écoutés. Or la concertation, c'est justement l'engagement du gouvernement auquel je participe. J'entends donc qu'il en soit ainsi, entre les services des collectivités et de l'État, comme avec RFF, avec une vigilance prioritaire sur l'habitat.»

Pas de financement sans concertation
Accusé d'avoir apporté en catimini des modifications au tracé pour réduire ses coûts, RFF a généré un vent de fronde unanime que Jean-Michel Baylet a matérialisé en prenant une position révélatrice de l'exaspération générale : «Dans ce département, contrairement à d'autres, les élus se sont montrés responsables en acceptant l'idée du projet et unis dans son approche. Mais l'élaboration du tracé se fait au profit de RFF, sans concession pour nous… Aussi le conseil général, dont je souhaite qu'il soit pleinement associé, ne s'engagera dans les financements que lorsque nous aurons trouvé un bon compromis, dans l'intérêt de nos populations. C'est loin d'être le cas !»

RFF s'est engagé à produire d'ici la fin de l'été une copie plus lisible et globale, à entamer enfin une concertation avec le syndicat des vins de Fronton, une autre avec le service voirie du conseil général, à se montrer plus bavard sur les mesures d'accompagnement (1), à rencontrer les riverains les plus exposés, avec toujours comme objectif une enquête publique au printemps prochain.

(1) RFF a annoncé hier une première enveloppe d'environ 3,5M€ pour le Tarn-et-Garonne

Ils sont montés au créneau
Plusieurs maires, au regard du nouveau tracé, sont intervenus pour exprimer leur désapprobation et défendre leur commune : Raymond Benvenuto (Saint-Cirice), Jérôme Beq (Labastide-Saint-Pierre), Robert Baffalio (maire de Saint-Loup), Michel Delrieu et son adjoint (Auvillar), Henri Alibert (Saint-Michel), Monique Delzers (Caumont), Christian Astruc (Dunes), Jean-Claude Giavarini (Castelmayran), Robert Descazeaux (Garganvillar), Christian Hurreau (Cordes-Tolosannes), Bernard Dagen (Castelsarrasin), Alain Molinié (Saint-Porquier), Michel Weill (Montbeton), Denis Lopez (Lacourt-Saint-Pierre), Dominique Briois (La-Ville-Dieu-du-Temple), Jean-Louis Ibres (Bressols) Patrick Marty (Grisolles) et Alain Belloc (Pompignan).

Les points noirs

Saint-Cirice : le viaduc a disparu !
Le maire et des administrés s'étaient finalement faits à l'idée d'un viaduc au-dessus de la RD 10. RFF a annoncé hier son intention de le remplacer par un remblai d'une hauteur pouvant atteindre 17 mètres. Grosse colère du maire qui a demandé que l'on revienne à la solution initiale. Il a aussi exigé de RFF que soit proposée à tous les riverains impactés entre l'autoroute et la commune une offre d'acquisition, le tracé ayant été décalé de 100 mètres vers le sud.

Auvillar : l'enjeu du centre aéré de Gâches
La variante au nord a été décalée jusqu'à 200 m au sud, amenant la ligne à passer à proximité du centre aéré de Gâches qui accueille 200 enfants à chaque vacance. «On ne laissera pas faire n'importe quoi» a martelé Jean-Michel Baylet en qualité de président de la communauté de communes des Deux Rives ! De leur côté, les élus Auvillarais ont dénoncé «une seconde cicatrice dans le coteau» et s'opposent farouchement au franchissement du viaduc de Costes Pelades de l'A62...par-dessus. Une option qui avait pourtant été écartée par le comité de pilotage. Ils réclament donc que soit à nouveau réinscrite l'option d'un passage… bas.

Bressols : un village défiguré
Dans un long plaidoyer, le maire Bressolais Jean-Louis Ibres, dont la ville doit abriter la future gare, a exprimé son désarroi. «Plus de 10 % de notre commune sont impactés, une trentaine de maisons au moins et une dizaine d'entreprises sont concernées, un remblai de 15 m de hauteur au moins sur des kilomètres va partager le village… dans ces conditions quelle organisation territoriale pourra-t-on envisager dans un secteur en forte progression urbaine et industrielle ?» Et de demander que soit étudier une solution plus douce, moins agressive pour l'environnement. «Nous sommes solidaires des habitants de Bressols» a clamé Jean-Michel Baylet qui a mis les représentants de RFF devant leurs responsabilités, avançant l'hypothèse d'un viaduc, «à minima quelque chose de plus transparent».

Pompignan : nouveau changement
Le maire Alain Belloc était dépité de constater que le nouveau tracé intègre un changement de l'axe de sortie sud du tunnel prévu dans sa commune… au profit des maisons de Saint-Rustice. «Je pensais que tout était calé, satisfait de ne compter aucune expropriation. Et on m'explique le contraire. On se moque de nous…»

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/07 ... e-rff.html

Le Petit Bleu de Lot-et-Garonne, 20 juillet
Lavardac. Les anti-LGV interpellent la chambre d'agriculture

Ce lundi 16 juillet, un groupe d'opposants au projet de LGV, parmi lesquels Bernard Péré, conseiller régional, s'est invité à une réunion de la chambre d'agriculture destinée à ouvrir un dossier d'expropriation concernant Marie-Hélène Bertrand, une agricultrice dont la propriété se trouve sur le tracé. «La chambre d'agriculture qui a un rôle consultatif contacte tous les agriculteurs impactés afin d'évaluer le degré de sensibilité», expliquait Julien Garcia, conseiller en aménagement territorial en charge du dossier LGV. Marie-Hélène Bertrand, qui exploite à Vianne une parcelle de 5 ha plantée de vigne en culture biologique et ne souhaite pas vendre, regrettait : «Après une première convocation en 2010, cette fois, il a été procédé à un état des lieux plus précis des cultures, mais sans tenir compte de la maison qui est un patrimoine familial, ce que je déplore». Cette démarche de la chambre d'agriculture a été vivement contestée par les membres de la coordination anti-LGV 47. «Alors que la SAFER (Société aménagement foncier et d'établissement rural) Garonne-Périgord n'a pas signé la convention, la chambre d'agriculture de Lot-et-Garonne agit pour le compte de Réseau ferré de France», déplorait Patrick Vaccari. «Cessez de collaborer avec RFF et occupez-vous des agriculteurs en difficulté !», s'indignait un autre. Des propos musclés étaient échangés entre le président de TGV en Brulhois et Michel de La Peyrière, président de la CA, joint par téléphone. Les deux interlocuteurs sont convenus d'une prochaine rencontre à la chambre d'agriculture pour débattre de cette question. «J'habite Paris et viens souvent dans le Brulhois, le jour du 14 juillet, j'étais seule à descendre à Agen», témoignait Corinne. «Le 17 septembre, pas de TGV au départ d'Agen, cette nouvelle ligne est une aberration», renchérissait-elle.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/07 ... lture.html
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 04 Aoû 2012 9:07

Sud Ouest, 25 juillet
Charles, le « persévérant »

Charles d'Huyvetter est devenu le Monsieur anti-LGV de Lot-et-Garonne.

Avec persévérance et pugnacité, Charles d'Huyvetter poursuit son combat contre la LGV.

Prononcez l'expression « anti-LGV » et de suite le nom de Charles d'Huyvetter apparaît en lettres capitales. Pour autant jusqu'en 2009, Charles d'Huyvetter était connu sur le département comme un chef d'entreprise actif ayant donné des ailes d'envergure à son entreprise Albatros, sise à Port-Sainte-Marie et spécialisée dans la fabrication d'équipements pour des handicaps lourds. Et si le train circule à Port-Sainte-Marie à quelques mètres de ses bureaux, il n'entretenait aucun lien de près ou de loin avec les rails.

C'est en mai 2009 que le chef d'entreprise portais, par ailleurs habitant de Fauguerolles, apprend de la bouche d'un des élus de sa commune que la Ligne à Grande Vitesse (LGV) viendrait grignoter ses terres et serait susceptible de passer sous ses fenêtres. « Je me suis renseigné et j'ai rencontré Catherine Aime, également impactée sur les coteaux de Vianne, qui deviendra la vice-présidente de notre association TGV en Albret. » Une association qui voit le jour en octobre de la même année avec des voisins et d'autres Lot-et-Garonnais inquiets de voir débouler dans leurs jardins la LGV Bordeaux-Toulouse. « Pour la petite histoire, je n'ai jamais eu de communication officielle sur le fait que le tracé LGV impacterait ma propriété alors que c'est bel et bien le cas. Rapidement, après plusieurs recherches et un rapprochement avec d'autres associations actives sur la LGV Bordeaux-Tours, nous nous apercevons que la LGV qui passera par le Lot-et-Garonne est inutile », explique Charles d'Huyvetter.

Et l'association TGV en Albret qui émettait des réserves sur cette ligne, tout en soutenant le progrès, bannit le projet. « Les lignes existantes sont vieilles et peuvent être améliorées, avec suppression des passages à niveau. Sans compter que nous sommes loin de la saturation contrairement à ce qu'évoque Réseau Ferré de France (RFF), porteur du projet. »

Décision le 30 juillet
La lutte alors s'organise. Dès novembre 2009, TGV en Albret participe à une première manifestation à Langon (33). « Je me retrouve alors avec un micro dans les mains devant 3 000 personnes… » Charles d'Huyvetter et ses amis dressent une « petite armée », allant à la chasse aux adhésions à leur cause et se constituant un petit trésor de guerre : 30 000 euros pour mener le combat se déplacer sur les manifestations, publier des tracts, acheter une arche gonflable installée tour à tour devant la préfecture de Lot-et-Garonne, l'Hôtel du département, etc. TGV en Albret s'associe avec d'autres associations du Lot-et-Garonne, formant alors la Coordination 47. À chaque conseil municipal, à chaque session du Conseil général, à chaque réunion de RFF, à chaque réunion publique sur la LGV, la Coordination 47 et Charles d'Huyvetter sont présents. Ici, on ne se contente pas de manifester et de faire du bruit. Les membres de l'association et de la coordination planchent et épluchent les dossiers et rapports de RFF. Les différents ministres des Transports sont saisis, le candidat Hollande est interpellé et le trésor de guerre gonfle non en euros sonnants et trébuchants mais en écrits et « arguments pour convaincre que cette LGV n'a pas lieu d'être ». Et ce jusqu'au dépôt d'un recours en annulation du tracé LGV Bordeaux-Toulouse. Recours daté du 29 mai 2012. Lundi 30 juillet, Charles d'Huyvetter et ses amis de lutte sauront si leur recours est pris en compte ou non. Mais déjà les Don Quichotte du « non à la LGV » ont leurs plans d'attaque pour la fin de l'année : « Nous allons donner un coup de main aux Tarn-et-Garonnais qu'ils puissent aussi faire entendre leurs voix et leur ''non''. »

Et si la LGV Bordeaux-Toulouse ne voyait finalement pas le jour, notamment pour des raisons budgétaires comme commence à le laisser entendre l'actuel gouverne- ment ? « Nous aurions gagné mais nous resterions vigilants. »

Source http://www.sudouest.fr/2012/07/25/charl ... 98-731.php

31 juillet
LGV : le gouvernement va renoncer à des constructions de lignes ou les freiner

On connaîtra mi-septembre la méthode du gouvernement pour hiérarchiser les projets de lignes nouvelles. Retards en vue pour Toulouse et Hendaye

Les tronçons Bordeaux-Hendaye et Bordeaux-Toulouse pourraient être remis en cause.

Halte à la dette ! Les propos de Jérôme Cahuzac, le ministre délégué au Budget, ont semé le trouble sur tout le territoire national, partout où les élus locaux, encouragés par l'État et aidés par Réseau ferré de France (RFF), ont dessiné la nouvelle carte de France du réseau à grande vitesse.

Insoutenable sur le plan financier, a juste rappelé - c'est sa mission - le grand argentier lot-et-garonnais de la République. « Nous devrons abandonner certains projets et hiérarchiser les priorités », a indiqué le ministre. Pour être franc, les réactions des territoires avaient été bien plus virulentes quand, en décembre dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, n'avait pas dit autre chose en conclusion des Assises du ferroviaire.

Quel financement ?
Le schéma national des infrastructures de transport (SNIT) annonce d'ici à 2020 pour quelque 245 milliards d'euros de lignes à grande vitesse (LGV), sans que personne, à ce jour, ait dit comment ils seraient financés. « Pour réaliser ce réseau, il faudrait y consacrer pendant cent vingt-cinq ans le budget de l'Agence française des infrastructures de transport », rappelle Gilles Savary, député (PS) de la Gironde, pour qui il est grand temps que la raison l'emporte sur ce lourd dossier ferroviaire.

Le Sud-Ouest est directement concerné par cette révision drastique des politiques publiques, dont le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a précisé le tempo. Hors les coups déjà partis, comme le bouclage de la LGV Est, le contournement de Montpellier et la ligne Tours-Bordeaux qui ne sont pas remis en question, c'est une commission nouvelle, installée mi-septembre, qui jugera de la pertinence des projets. « Nous souhaitons y mettre un peu de démocratie », indique-t-on au cabinet du ministre. Cette commission dira si les lignes Dijon-Lyon, Paris-Calais, Toulouse-Narbonne, Rouen-Le Havre ou Poitiers-Limoges ont une chance de se faire un jour.

Au mois de mai 2011, le député Hervé Mariton (UMP, Drôme) avait le premier lancé un beau pavé dans la mare en annonçant que la République ne pourrait pas financer tous ces projets. Ce que ne disait pas le SNIT d'ailleurs, qui n'est qu'un document de planification.

Toulouse bien placé
Le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) et les deux branches au sud, vers Bordeaux et Hendaye, n'échapperont pas à l'évaluation. L'investissement est annoncé, en euros 2011, à quelque 10 milliards. « Ces deux lignes, qui sont le prolongement de Tours-Bordeaux, sont un coup parti », avait fini par dire NKM le 2 janvier dernier dans une interview à « Sud Ouest ».

La formule avait singulièrement détendu l'atmosphère. Mais elle n'est pas reprise à son compte par l'actuel ministre des Transports. Il faudra donc prouver la pertinence des deux branches du GPSO. Rappelons que la pression de la SNCF est forte sur le tronçon Bordeaux-Toulouse. « Incontestablement une des plus rentables sur le plan des voyageurs », note un spécialiste.

Et puis Airbus a un intérêt stratégique à récupérer les capacités de l'aéroport de Blagnac. Mettre Toulouse à trois heures de Paris en train apparaît comme une priorité. C'est pour cela que les collectivités locales de Midi-Pyrénées ont fortement contribué, sous condition, aux travaux de Tours-Bordeaux. On sent Martin Malvy, le président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, serein après les déclarations de Jérôme Cahuzac.

Pas de LGV ? Remboursez !
Quid du tronçon Bordeaux-Hendaye ? La ligne est très contestée au Pays basque. C'est son talon d'Achille, bien identifié à Paris. « Sa rentabilité est de surcroît moindre, car les péages payés par les trains de fret sont moins élevés », explique-t-on à RFF. Mais elle fait l'objet d'un engagement avec l'Espagne, qui a été rappelé le 16 juillet dernier lors de la venue à Paris de la ministre espagnole des Travaux publics, Anna Pastor. « Nous nous battrons pour cette liaison jusqu'au bout », prévient déjà le Landais Henri Emmanuelli, qui demandera le remboursement de sa participation à Tours-Bordeaux - soit 33 millions d'euros - en cas d'abandon de cette branche sud du GPSO.

L'imbrication des financements de toutes les collectivités locales pour la ligne Tours-Bordeaux, longtemps critiquée car elle fut source de surenchères interminables, pourrait s'avérer au final un atout. « C'est 400 à 500 millions d'euros qu'il faudrait alors rembourser, ici aux Pyrénées-Atlantiques, là à la Haute-Garonne ou ailleurs, les sommes investies dans la Tours-Bordeaux elle-même », note Gilles Savary. Pas la meilleure façon d'engager une politique de plus grande rigueur financière, en effet.

« L'important est qu'il y ait continuité des études et du chantier au nord et au sud de Bordeaux », estime Alain Rousset, le président aquitain. Le temps pourrait aider aussi au maintien du GPSO sur le haut de la pile. Enquête publique l'an prochain, déclaration d'utilité publique en 2015, au moins deux ans pour le montage financier du projet, cinq ans de travaux - plus si, depuis Captieux, ils devaient aller plus vite vers Toulouse que vers Hendaye.

Cela repousse les échéances d'arrivée du TGV à la gare Matabiau et à Hendaye à 2022, voire 2024. « Le facteur temps est un allié dans ces dossiers ferroviaires », reconnaît-on au ministère des Transports.

Source http://www.sudouest.fr/2012/07/31/coup- ... 94-648.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 09 Aoû 2012 11:06

poitou-charentes.france3.fr, 8 août
Les chantiers LGV se multiplient

Les travaux liés à la LGV prennent de l'ampleur dans la région. Ce qui n'est pas sans conséquences pour les riverains.

C'est l'un des grands chantiers du siècle dans la région Poitou-Charentes.
La future LGV, la ligne à grande vitesse, entre Tours et Bordeaux sera en service en 2017. Sur le terrain, toutes les maisons ont été expropriées, l'heure est à la démolition.

Pour les habitants qui restent près de ce gigantesque chantier, le quotidien a beaucoup changé.

Reportage http://poitou-charentes.france3.fr/info ... 13271.html
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 11 Aoû 2012 16:36

La Nouvelle République, 6 août
LGV-SEA : le déçu du lot 8

Sauzé-Vaussais accueille deux plateformes logistiques pour la construction de la future ligne LGV. Mais le maire espérait davantage de retombées.

Le chantier commence par la réalisation de larges saignées dans le paysage.

Ça aurait pu être quelque chose de bien. Mais on va passer à côté…

Le maire de Sauzé-Vaussais, Michel Eprinchard, ressent ces derniers temps l'amertume des espoirs déçus.
Il y a quelques mois, le chantier pour la future « ligne à grande vitesse Sud-Ouest-Atlantique », la LGV-SEA, est venu poser cabanes et engins aux portes du bourg. La société Coséa a implanté sur la zone artisanale de la Plaine de Limage une cinquantaine de baraques de chantier, créant ex nihilo 735 m2 de bureaux pour accueillir environ soixante-dix personnes.

" Ces gens pensent que la déclaration d'utilité publique leur donne tous les droits "
Côté route de Civray, c'est le groupe Razel-Bec qui prenait ses quartiers, alignant derrière ses préfabriqués la flotte d'engins nécessaires à la réalisation du lot n° 8 : la création de vingt et un kilomètres de voie ferrée entre Chaunay et Villefagnan.

Pratiquement zéro
Entre ces deux plateformes, le maire de Sauzé-Vaussais se frottait les mains : soixante-dix personnes côté Coséa-Vinci, au moins cent cinquante côté Razel-Bec, voilà qui garantissait pour les deux ans à venir les retombées économiques promises par les porteurs du projet. Mais, aujourd'hui, il déchante. « Pour l'économie locale, c'est pratiquement zéro, peste-t-il, plus déçu qu'en colère. Ils ont embauché quelques personnes pour travailler dans leurs bureaux. Des femmes de ménage, aussi… Mais il n'y a pas dix habitants de chez nous qui travaillent pour eux. Ils sont arrivés avec tout leur personnel, voilà. »

Vingt-cinq caravanes
Et il n'a pas le sentiment que ces entreprises et leurs dizaines d'employés dépenseront leur argent chez ses administrés. « Déjà, ils viennent peu dans nos restaurants. Bon, c'est vrai, on n'est pas forcément très bien doté – on a une petite pizzeria, un kebab et Le Clovis – mais quand même… » Le maire soupçonne la concurrence de « la prime au panier » : « Je suis sûr que Super U s'en tire mieux. »
« Bon, si, se reprend-il, le garagiste a décroché l'entretien de leur flotte de Peugeot. Et ce qui a pas mal marché, c'est l'hébergement. Surtout le camping. On l'a rénové avant leur arrivée, parce qu'il était hors de question qu'ils s'installent n'importe où. On a vingt-cinq caravanes, nos deux mobil-homes sont loués. La difficulté, c'est qu'ils cherchaient beaucoup de studios ; nous, ici, on n'en a pas presque pas. Quelques familles se sont installées dans les T4, c'est tout. »

Passage en force
Mais ce qui scandalise vraiment le maire de Sauzé-Vaussais, c'est « le passage en force systématique » : « C'est simple, ils font ce qu'ils veulent, s'insurge Michel Eprinchard. Par exemple, ils sont censés ne circuler que sur l'emprise du chantier, pourtant certaines voies communales sont déjà complètement défoncées. Et comme l'état des lieux d'arrivée a été fait en juin, six mois après leur arrivée, vous verrez qu'ils repartiront en nous laissant tout comme ça ! Autre exemple : Coséa a installé ses bureaux sans déposer de permis de construire, je leur ai dit, ils m'ont répondu qu'ils ont la bénédiction de l'administration ! En attendant, la commune ne touche ni la taxe foncière ni la taxe locale d'aménagement… »

Lettre au préfet
« Depuis deux ans, on passe tout notre temps à régler ce genre de dossiers… Le TGV, on n'est pas contre, on prend le train nous aussi. Mais il faudrait que ça se fasse dans la concertation. » Michel Eprinchard a décidé de s'en remettre au préfet, pour obtenir « un peu plus d'écoute de la part de Coséa et Razel-Bec ».
Mais il ne se fait guère d'illusion. « Le problème, soupire-t-il, c'est que ces gens pensent que la déclaration d'utilité publique leur donne tous les droits ! »

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux ... u-du-lot-8

10 août
Des silos à l'entrée des Gués de Veigné

En entrant aux Gués de Veigné par la RD 910 en allant en direction de Montbazon, le paysage auparavant paisible de cette entrée de bourg vient de changer de physionomie compte tenu des travaux d'installation la ligne LGV. Plusieurs silos de quelques mètres de hauteur barrent la vue. Ils ont été installés par l'entreprise Botte Fondation, spécialisée dans la construction de protections spécifiques aux lignes LGV.
« Ces silos contiennent des boues qui vont être injectées dans les parois de la future tranchée actuellement creusées par des engins. Elles servent à maintenir en place les parois. Suite à l'injection des boues, les parois creusées vont être ferraillées et bétonnées et cet ensemble constituera la structure verticale de protection de la ligne LGV. Les boues resserviront pour les parois suivantes », signale Emmanuel Pringalle directeur adjoint du chantier sur ce secteur. A Veigné, plusieurs secteurs de la ligne LGV seront couverts intégralement, en particulier au niveau de la ligne SNCF, de la RD 910 et de l'A 85. Ladite tranchée sera aussi bétonnée afin que le bruit des TGV roulant à 270 km/heure ne se diffuse pas trop chez les riverains.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... -de-Veigne
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 30 Aoû 2012 11:16

AFP, 29 août
LGV Bordeaux-Toulouse : le ministre évoque l'appel à l'UE, sans s'engager

Le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier a évoqué mercredi la recherche de fonds européens pour financer de grands projets ferroviaires en suspens comme la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, sans prendre d'engagement quant à leur réalisation.
M. Cuvillier, en visite dans le Tarn, a rappelé les contraintes budgétaires de l'Etat et la nécessité de hiérarchiser les projets, après la mise en garde du ministre délégué au Budget Jérôme Cahuzac.

Celui-ci a prévenu en juillet que le gouvernement devrait "élaguer" dans les projets d'infrastructures de transport annoncés par le gouvernement précédent, des propos qui ont alarmé en Midi-Pyrénées les partisans d'une future LGV Bordeaux-Toulouse.
M. Cuvillier n'a pas démenti le caractère "indispensable" de ces grands projets. "Après, la question est (celle) de la faisabilité, de la soutenabilité", a-t-il dit.
Or le financement de Bordeaux-Toulouse n'est pas bouclé, a-t-il souligné.
"Il faut que l'Etat ait la capacité d'assumer le financement de toutes ces infrastructures. Donc nous sommes dans une démarche à la fois de réalité financière et d'essayer de faire en sorte - c'est vraiment une mobilisation majeure - d'obtenir des financements européens complémentaires, pas spécifiquement sur ces projets (...) mais aussi sur d'autres", a-t-il dit.
Le comité de pilotage du projet poursuit ses travaux et tous les acteurs concernés analysent "de façon extrêmement pragmatique" les blocages et défauts de financement, a-t-il assuré. Mais le ministre s'est gardé de s'engager sur un premier coup de pioche de Bordeaux-Toulouse en 2017, comme prévu jusqu'alors.
Bordeaux-Toulouse prolongerait la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux.
Les collectivités de Midi-Pyrénées ont accepté de payer pour Tours-Bordeaux uniquement pour que la ligne soit ensuite prolongée vers Toulouse. Toulouse, quatrième ville de France, se retrouverait vers 2020 à un peu plus de trois heures de train de Paris, contre cinq heures vingt aujourd'hui.
M. Cuvillier s'exprimait à l'occasion de la soudure du dernier rail marquant la fin d'un vaste chantier de renouvellement des voies du réseau régional de Midi-Pyrénées.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 03 Sep 2012 9:54

La Dépêche du Midi, 3 septembre
Ligne Bordeaux-Toulouse : Malvy a confiance

Au lendemain de la visite, ce mercredi dans le Tarn, de Frédéric Cuvillier, Ministre délégué aux Transports, Martin Malvy, président du Conseil régional, affirme que «La ligne LGV Bordeaux-Toulouse se fera. C'est pour moi une évidence. Bordeaux-Toulouse est prioritaire, non seulement parce que Toulouse est la 4e ville de France mais parce que c'est, de tous les projets, le plus rentable», estime le président de la région, qui fixe les premiers travaux à l'horizon 2017 ou 2018.

De son côté, Pierre Cohen a tenu à réaffirmer hier la nécessité de maintenir la réalisation de la Ligne Grande Vitesse Tours-Bordeaux-Toulouse. «La 4e ville de France ne peut pas être tenue à l'écart du réseau européen de la grande vitesse. L'apport de financements complémentaires européens ne pourrait que conforter la mise en œuvre dans les délais fixés de ce grand projet indispensable pour notre métropole», a estimé Pierre Cohen.

L'UMP Jean-Luc Moudenc, lui, s'est «inquiet, alors que Ministre des Transports, n'a pas confirmé l'agenda de lancement du projet de desserte de Toulouse par le TGV et n'a pris aucun engagement quant à sa réalisation».

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/08 ... iance.html

toulouse7.com, 3 septembre
TGV Paris Toulouse. nouveaux doutes sur le financement de la ligne à grande vitesse

En visite dans le Tarn mercredi dernier pour l’inauguration de la nouvelle ligne Toulouse-Saint Sulpice sur Tarn, le ministre des transports Frédéric Cuvillier n’a pas confirmé l’agenda de lancement du projet de desserte de Toulouse par le TGV sur ligne à grande vitesse. Dans un contexte de crise économique, le doute plane sur la réalisation de la ligne à grande vitesse Bordeaux Toulouse. Une nouvelle fois, élus et politiques ont fait part de leur volonté de voir, à terme, Toulouse relié à Paris par une ligne à très grande vitesse.

Pierre Cohen : La LGV Tours-Bordeaux-Toulouse est une priorité Suite aux propos de Frédéric Cuvillier, Ministre délégué aux Transports, sur les incertitudes liées aux financements de la LGV, Pierre Cohen tient à réaffirmer la nécessité de maintenir la réalisation de la Ligne Grande Vitesse Tours-Bordeaux-Toulouse. «Dans un contexte financier très contraint, il y a en effet nécessité à hiérarchiser les grands projets d’infrastructures de transport. La Ligne Grande Vitesse Tours-Bordeaux-Toulouse est une priorité et un investissement stratégique pour notre métropole et pour le pays lui même. La 4ème ville de France ne peut pas être tenue à l’écart du réseau européen de la grande vitesse. L’apport de financements complémentaires européens ne pourrait que conforter la mise en œuvre dans les délais fixés de ce grand projet indispensable pour notre métropole.

Jean Luc Moudenc : Au contraire même, il n’a pris aucun engagement quant à sa réalisation, il a dit que le gouvernement allait « élaguer » dans les projets d’infrastructures, il a souligné que son financement n’était pas bouclé et n’a pas confirmé la date pourtant prévue de 2017 pour le lancement des travaux du tronçon Bordeaux – Toulouse ! Déjà, en juillet, Monsieur Jérôme CAHUZAC, Ministre du Budget, avait indiqué que des projets de TGV seraient retardés et il n’avait donné aucune assurance sur le projet qui intéresse notre territoire et notre agglomération. Je suis donc très inquiet. Plus que jamais, tous les élus doivent faire cause commune, par delà les clivages politiques, pour sauvegarder l’agenda de notre projet de LGV, et en consolider les conditions de réalisation. La desserte du Sud-Ouest est une nécessité prioritaire d’intérêt national et européen, indispensable pour notre développement économique.

Marie Deque et François Chollet Alors que les travaux sont engagés sur le tronçon Tours/Bordeaux et que le tracé du tronçon Bordeaux/Toulouse a été arrêté, de récentes déclarations gouvernementales ont suscité de légitimes inquiétudes quant au prolongement de la LGV jusqu’à Toulouse. Nul n’ignore l’impératif de redressement des comptes publics ni ne conteste la nécessité de prioriser les projets de lignes à grande vitesse (au nombre de 14) inscrits au schéma national des infrastructures de transport à partir des critères objectifs proposés par la Cour des Comptes (rentabilité, intérêt environnemental). Cependant, renoncer à un projet qui mettra enfin la 4e ville de France à 3h15 de Paris et dont la rentabilité est indiscutable, ou repousser sa réalisation au-delà de 2020 ferait subir à notre Métropole un très grave préjudice en termes de développement, d’accessibilité et d’attractivité. Cette perspective est, pour le groupe Toulouse Métropole d’Europe, inacceptable. C’est pourquoi nous demandons au Gouvernement, à l’occasion du débat national sur les transports qui va s’ouvrir prochainement, de considérer la LGV Tours/Toulouse dans son ensemble, d’en confirmer le caractère prioritaire et d’affirmer clairement son attachement au respect du calendrier de réalisation de la LGV Bordeaux/Toulouse. C’est le sens du courrier que nous avons récemment adressé au ministre délégué aux Transports.

Source http://www.toulouse7.com/2012/09/03/tgv ... e-vitesse/
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 08 Oct 2012 19:07

Sud Ouest, 24 septembre
Eyrans Les anti-LGV ne veulent pas se laisser endormir

La crise a beau laisser espérer aux anti-LGV un abandon du projet, ces opposants demeurent très actifs.
Les responsables de LGVEA vont poursuivre leurs actions avec détermination.

Le changement de gouvernement mais surtout la crise économique que traverse notre pays, laissent espérer aux opposants à la Ligne à grande vitesse (LGV) l'abandon de ce projet au moins dans sa partie comprise entre Bordeaux, Toulouse et l'Espagne. Pour autant, ils restent mobilisés. C'est ce qu'on a pu constater vendredi soir, à la salle des fêtes de Saint-Médard-d'Eyrans où se tenait l'assemblée générale annuelle de LGVEA - pour Landes Graves Viticulteur et Environnement en Arruan -, cette région située entre Cadaujac et Castres-Gironde. Jean-Robert Thomas, président de cette association, l'a répété aux personnes présentes. « Nous devons rester mobilisés parce que les études se poursuivent. Le cabinet d'études de Réseau Ferré de France a 70 millions pour les faire et pour aboutir à l'enquête publique. Nous devons surveiller, participer aux réunions et faire entendre notre voix », insiste M. Thomas.

Réhabiliter l'existant
Il avance quelques chiffres éloquents. « Les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux Espagne coûteraient entre 17 et 20 milliards d'euros. Or, le Gouvernement cherche à faire des économies de 30 milliards. Rappelons que la dette de la France s'élève à 1 800 milliards… Nous, on dit d'accord pour l'étude qui est faite, d'accord pour l'enquête publique. Mais on répète aussi que la LGV est inutile et qu'elle ne peut être financée. On lui oppose le projet de réhabilitation de la ligne existante qui ne coûterait que 2,5 à 3 milliards d'euros. »

Les opposants à la LGV sont aussi persuadés que les privés ne viendront pas plus financer ce projet. « La rentabilité n'est pas assurée comme sur la ligne Tours-Bordeaux. On voit bien que les TGV low-cost ne sont envisagés que sur des lignes très rentables comme Paris-Marseille… »

Jean-Bernard Thomas l'a redit l'autre soir : « Nous devons rester motivés, cohérents et proposer nos solutions alternatives. Il faut rappeler qu'un kilomètre de LGV équivaut à 10 hectares de terres supprimés… »

Expropriation
Christian Tamarelle, maire de Saint-Médard-d'Eyrans et coprésident, avec Jean-Luc Gleyze, de l'association Collectif GPSO Sud-Gironde, a fait état d'une récente réunion tenue sur la LGV au cours de laquelle il s'est interrogé sur la dette de la France et les économies à prévoir. « RFF nous a bien dit qu'aujourd'hui, il n'y avait pas de contre-ordre de l'État et qu'il devait continuer étude. Mais compte tenu de la situation, je pense légitimement que ce projet a du plomb dans l'aile et il y aura lieu de s'insurger si le projet de la LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne est maintenu. »

Autre sujet de questionnement : les expropriations. Selon Christian Tamarelle, « RFF n'a pas les moyens d'exproprier sur tout le trajet. Il dispose de 16 milliards d'euros donc de quoi aller jusqu'à Villenave-d'Ornon. Maintenant, imaginons que l'État dise le dossier est prêt mais qu'il convient de surseoir tant qu'il n'a pas d'argent, pendant quinze ou vingts ans, que va-t-il advenir des propriétaires fonciers ? RFF nous dit que l'État achètera au fur et à mesure que les propriétaires voudront vendre ».

LGVEA poursuit donc son action sous sa bannière et au sein de coordination vigilance LGV 33. Un dixième membre, Laurent Robic, a été élu au conseil d'administration qui élira son nouveau bureau prochainement.

Source http://www.sudouest.fr/2012/09/24/les-a ... 05-731.php

25 septembre
Toujours mobilisés

Les opposants au projet de nouvelles voies entre Dax et l'Espagne ont organisé, samedi, une consultation publique.
Plus de 300 personnes ont défilé en mairie de Mouguerre, samedi matin.

Drôle d'affluence en maire de Mouguerre, pour un samedi matin. Nul mariage pour expliquer le parking bondé, mais une action des organisations opposées à la LGV entre Dax et l'Espagne : opération EPINE (1), ou enquête « d'inutilité » publique. L'appellation parodique recouvre la consultation de la population par les pourfendeurs du projet. Résultat : 2250 personnes se sont exprimées contre la LGV. Ces contributions, consignées dans des cahiers, seront remises au sous-préfet.

Samedi, peu avant 11 heures, à Mouguerre, Victor Pachon prend des notes, téléphone à l'oreille. Le porte-parole du Cade (2) est en relation avec les autres points de cette sorte de « sondage » : Urrugne, Ustaritz, Saint-Martin-de-Seignanx et Bénesse-Maremne. Pas encore Arru, où les cahiers de doléances ne seront ouverts qu'en soirée. L'addition intermédiaire conduit Victor Pachon à déjà proclamer l'« incontestable succès » de cette contre consultation.

Mobilisation importante
« Après une heure, nous en sommes à 1325 contributions. Je mets au défi le commissaire enquêteur mobiliser autant. » L'enquête d'utilité publique doit intervenir en 2013. Réseau Ferré de France (RFF), le promoteur de la LGV, objectera peut-être que 1325 personnes, même 2250, doivent s'apprécier à l'aune de la majorité silencieuse des Basques (et Landais), dont chacun peut interpréter le silence à sa convenance. « Certes, mais on peut aussi rapporter nos chiffres à ceux de la dernière consultation de RFF, sur les futures gares LGV », pare Victor Pachon.

C'était entre octobre et novembre 2011. Concernant le projet d'une telle gare à Bayonne, moins d'un millier de personnes ont répondu, presque toutes pour dire leur opposition à la LGV au sud de la capitale basque. « 12 avis seulement étaient favorables à la LGV. » Ce que confirme le site de « gpso.fr », dédié par RFF à son « Grand projet ferroviaire du sud-ouest ».

Le militant de l'environnement souligne le mois d'enquête publique pour un tel résultat « quand nous ouvrons une simple consultation de deux heures (l'opération est médiatiquement lancée depuis une semaine, NDLR) ». « On n'a pas fait une grande campagne d'affichage, seulement à travers nos réseaux, quand RFF envoie 400 000 courriers. »

« Pas encore gagné »
Le représentant du Cade et l'un des principaux animateurs associatifs de la fronde contre les nouvelles voies, revendique « un travail citoyen » : « C'est nous qui le faisons. C'est nous qui sommes créateurs de débat. » Parmi les contributeurs de Mouguerre, Gaby Elissalde n'est « pas sur le tracé de la LGV ». « Mais je suis solidaire. Je suis née ici et j'estime que le village va être défiguré. » Mikele Larronde a manifestement lu la contre expertise du cabinet suisse Citec sur l'évolution probable du trafic, commandée par les élus des communautés de communes de Sud Pays Basque, Nive-Adour et Errobi. « Le projet RFF repose sur des chiffres faux. Le trafic ferroviaire ne sera pas saturé comme prétendu. Ça va être ruineux, on va payer quelque chose d'inutile. Ce projet est fait pour renforcer les mégapoles comme Bordeaux. »

98 signatures d'élus
Les 2250 témoignages dont 98 signés d'élus locaux, développent l'argumentaire des antis. Les mots se ressemblent : « saccage » « aberrant », « pharaonique »… «Nous faisons une nouvelle fois, la démonstration que les populations sont toujours mobilisées contre le projet », affirme Victor Pachon.

Un projet a priori fragilisé par le contexte économique de crise. Les réserves estivales de Jérôme Cahuzac, ministre délégué au Budget, quant à la poursuite des projets LGV devraient rassurer ses contempteurs.

« C'est un grand danger que de penser que nous avons gagné. Il y a encore une forte volonté politique pour la LGV. » Les opposants espèrent faire la démonstration de leur force lors de la manifestation du 27 octobre, à Bayonne.

(1) EPINE : Enquête publique sur l'inutilité des nouveaux équipements. (2) Cade : Collectif des associations de défense de l'environnement.

Source http://www.sudouest.fr/2012/09/25/toujo ... 37-647.php

29 septembre
L'agglo arrête de payer

L'agglomération Côte basque Adour demande des éclaircissements sur le devenir de la ligne Bordeaux-Hendaye. En attendant, elle ne contribue plus pour Tours-Bordeaux.

L'agglomération Côte basque Adour ne veut plus payer, provisoirement tout au moins, pour la ligne à grande vitesse dont la construction a débuté entre Tours et Bordeaux. Mercredi soir, le conseil communautaire a en effet voté, à une très large majorité, une délibération au travers de laquelle les élus demandent à RFF et à l'État des « éclaircissements » sur le sort réservé au tronçon Bordeaux-Hendaye.

Et, en attendant une réponse qu'ils espèrent favorable, les conseillers communautaires ont décidé de suspendre leur contribution financière (3,5M€ cette année, 7M€ l'an prochain et 25M€ au total) à la construction du tronçon Tours-Bordeaux. Prévu en juillet dernier, le versement 2012 de 3,5 M€ n'a pas été effectué.

On se souvient en effet qu'au cours des dernières semaines, les nouveaux ministres du Budget et des Transports, MM. Cahuzac et Cuvillier, avaient indiqué que les projets de LGV, dont la construction n'avait pas encore commencé, devaient être « revisités », au regard notamment de leur coût et de leur rentabilité, crise de la dette obligeant. « Le gouvernement n'aura pas d'autre choix que d'abandonner certains projets » indiquait Jerôme Cahuzac en juillet à la télévision.

Les élus redoutent que la portion Bayonne-Hendaye (à minima), en raison de la facture occasionnée par une mise partielle sous terre des voies, entre dans cette catégorie des projets abandonnés, au profit de Bordeaux-Toulouse par exemple. Or, dans le même temps où des projets sont remis en cause, sans que l'on sache exactement lesquels, les collectivités locales (Communautés de communes, Conseil général, Région) sont appelées à régler leur participation à l'ardoise du chantier Tours-Bordeaux, ainsi que convenu dans un accord financier signé il y a plusieurs mois. Ardoise à laquelle ces collectivités avaient accepté de contribuer à condition que la ligne soit poursuivie au sud vers la frontière espagnole. Et à condition aussi que les collectivités du Nord participent ensuite au financement de la portion sud, en vertu d'un principe de réciprocité.

La gare de Bayonne aussi
Mais c'était avant les déclarations ministérielles estivales qui semblent avoir légitimement instillé un gros doute dans les esprits, d'où le mouvement de mauvaise humeur de mercredi soir.

Ardent partisan de la LGV, Jean Grenet souhaite également que soient précisés l'avenir de la gare de Bayonne et le projet de réalisation d'un centre multimodal. « J'ai eu Alain Rousset au téléphone qui est porteur de ce projet de LGV. Il se bat au plus haut niveau de l'État pour que cette hiérarchisation indispensable au regard des coûts soit maintenue […]. Il est important que ceux qui sont favorables à ce projet GPSO puissent le dire encore […]. Nous souhaitons en savoir le plus long possible et le plus vite possible ».

Source http://www.sudouest.fr/2012/09/29/l-agg ... 26-647.php

Les Echos, 1er octobre
Bayonne suspend ses paiements pour le TGV Tours-Bordeaux

La Communauté d'agglomération de Bayonne (ACBA) suspend sa participation financière à la construction, en cours, de la ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux.

Baptisée « Sud Europe Atlantique » (SEA), cette ligne est cofinancée par l'Etat et des collectivités directement bénéficiaires ou qui se situent au sud de Bordeaux, mais auront ainsi des liaisons accélérées.

L'ACBA a ainsi décidé en 2010 de contribuer à hauteur de 65 millions d'euros à l'ouvrage, soit 26,14 millions pour Tours-Bordeaux et le reste pour son prolongement vers Hendaye, le grand projet du Sud-Ouest ou GPSO. En 2011, les acomptes ont été de 2,59 millions d'euros, mais la création d'une commission pour revisiter le Schéma national des infrastructures de transport (SNIT), puis les déclarations le 11 juillet de Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, ont semé le trouble.

Interrogations
« Il est donc possible que la faisabilité de GPSO soit remise en question et qu'a minima, son calendrier soit très sensiblement décalé », estime Jean Grenet, président UMP de l'ACBA. Déjà le troisième appel de fonds pour 3,54 millions d'euros, reçu le 16 juillet dernier, « n'a pas été honoré à ce jour ». Et les élus de l'ACBA ont donc décidé d'interroger l'Etat et RFF sur le projet au sud de Bordeaux, le calendrier, l'aménagement multimodal autour de la gare de Bayonne incluant un tram-train vers Saint-Sébastien.

« En l'absence de réponses formelles et claires sur ces éléments, l'Agglomération se réserverait le droit de suspendre l'application de la convention de financement et de réalisation de la ligne ferroviaire Sud-Europe Atlantique, ce qu'elle ne souhaite pas », dit-elle.

Au Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, le sénateur Modem Jean-Jacques Lasserre a demandé que « l'on ne verse rien tant que rien n'est arrêté pour le sud Aquitaine », et le président PS de l'assemblée, Georges Labazée, de lui rétorquer : « Ne rien verser maintenant, c'est le meilleur moyen que rien ne se fasse, et que Béarn comme Pays basque ne soient pas desservis par la LGV. » Le département a fixé sa contribution à 79,8 millions d'euros, dont 16,65 à transférer en 2012.

Source http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 367359.php

Sud Ouest, 8 octobre
Les élus basques revigorés et combatifs

Toujours opposés au projet entre Bayonne et la frontière espagnole, les présidents des CDC n'abandonnent pas.

Le contexte économique national devrait jouer en faveur de leur cause. Les élus basques fermement opposés, dès l'origine, au projet de LGV, présidents des Communautés de communes Sud Pays basque (CCSPB), Errobi et Nive Adour, en sont parfaitement conscients.

« Les finances, et peut-être la prise de conscience d'élus nationaux, vont finir par nous donner raison sur l'inutilité de ce projet et la nécessité d'aller vers la modernisation des lignes actuelles, et pour un coût nettement inférieur aux prévisions les plus optimistes de RFF », a déclaré vendredi Michel Hiriart, président de la CCSPB, lors d'une conférence de presse qui s'est tenue au siège de cette collectivité.

L'étude qui sera remise au préfet de Région lors de la prochaine réunion de l'Observatoire des trafics prouve, dit-il, qu'il est possible, avec une enveloppe budgétaire de 800 millions d'euros (au lieu d'environ 2 milliards) d'assurer, entre Bayonne et Hendaye, la modernisation des voies, des systèmes de signalisation, la gestion des trafics, l'isolation phonique totale et l'effacement des passages à niveau.

D'autres signes incitent Michel Hiriart à un certain optimisme. Par exemple, la décision du gouvernement espagnol de réduire de 40 % le financement de l'Y basque destiné à assurer la liaison interrégionale. Ou encore l'interview, publiée dans « Sud Ouest », de la chercheuse Marie Delaplace, selon laquelle il n'y a aucune corrélation entre le dynamisme d'un territoire et l'arrivée d'une LGV.

Lettre à deux ministres
L'étude déjà mentionnée montre aussi, selon le président de la CCSPP, que la modernisation du tronçon Bordeaux-Bayonne pourrait être entreprise pour 500 millions d'euros, soit cinq fois moins que le coût de la LGV. Les deux villes seraient, certes, reliées en 1h20 et non une heure. « Mais est-on prêt à dépenser 1 milliard pour un gain de temps de 20 minutes ? »

Pour Paul Baudry, maire de Bassussarry et président d'Errobi, « le seul intérêt de ce projet de ligne nouvelle serait dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Et encore, même sur le plan environnemental, il n'est pas sûr que ce soit le projet qu'il faut ».

Il a fait état des courriers adressés à Frédéric Cuvellier, ministre chargé des Transports et à Jérôme Cahuzac, ministre chargé du Budget, sollicitant, de leur part, des audiences. « On attend leurs réponses pour en venir enfin à une solution plus raisonnable. »

Plus confiants qu'auparavant dans l'issue de leur pacifique combat, ces élus n'ont pas, pour autant, l'intention de l'abandonner. Les contentieux juridiques se poursuivent. Une mini-commission a été créée, ainsi qu'un site Internet.

Et Roland Hirigoyen, maire de Mouguerre et président de Nive Adour, a annoncé l'organisation, avec le Cade, d'une manifestation, le 27 octobre à Bayonne. Le départ se fera à 15 heures à la salle Lauga. Objectif : montrer que les élus (appartenant à toutes les sensibilités politiques) et habitants de ce territoire opposés à la LGV sont toujours mobilisés.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/08/les-e ... 04-647.php
Dernière édition par Didier 74 le 20 Oct 2012 21:13, édité 4 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 20 Oct 2012 19:22

Sud Ouest, 12 octobre
Une épine lando-basque dans le projet de la LGV

Les opposants ont fait signer près de 700 Landais contre le projet.
Les opposants à la LGV (ici lors d'une manifestation à Bénesse-Maremne) ne désarment pas.

L'Accril (Association de coordination des citoyens et riverains landais), qui lutte contre la future LGV Bordeaux-Toulouse-Bayonne mais demande plutôt un aménagement de la liaison existante, a procédé il y a quinze jours à une Epine (Enquête publique sur l'inutilité de nouveaux équipements) sur des communes du Pays basque et trois dans les Landes (Arue, Bénesse-Maremne et Saint-Martin-de-Seignanx). Une opération effectuée à la manière d'une enquête publique, qui a duré seulement deux heures sur chaque site, avec deux commissaires enquêteurs et les contributions des citoyens consignées dans des cahiers.

98% contre la LGV
Les résultats sont édifiants : en deux heures à peine, et seulement sur trois communes landaises, Accril a obtenu, sur 683 personnes questionnées, 98% d'avis contre le projet actuel de RFF (Réseau ferré de France), dont de nombreux élus (les maires de Tarnos, Bénesse-Maremne, Saint-Martin-de-Seignanx, le Conseil municipal complet de Carcen-Ponson). Au Pays basque, l'Epine a rassemblé quelque 1962 avis, avec le même résultat. Au total, sur 2646 contributions, seulement 8 sont favorables au projet.

Ces contributions ont été apportées ce mercredi en préfecture des Landes par les responsables d'Accril, dont le président Jean-Pierre Pedespan (de Saint-Paul-lès-Dax), qui déclare : « Le rejet global de la population sur ce projet est massif, contrairement à ce que nos élus des collectivités territoriales (Conseils généraux et régionaux) veulent nous faire croire. Quand on interroge les gens concernés, voilà ce que l'on entend. Tout ce que nous avons dit depuis le début de l'ouverture du dossier et de l'enquête est justifié, tout ce que dit RFF est à côté de la plaque. »

Pour Jacques Girault, porte-parole d'Accril (de Saint-Martin-de-Seignanx), « ces chiffres confirment ceux obtenus lors des votations (référendums non officiels) effectuées dans les quatre départements aquitains du GPSO (Grand Projet du Sud-Ouest) pendant les dernières élections régionales et cantonales. Et ne parlons pas de la pétition pro LGV du GPSO, qui a réuni 1248 partisans après une énorme campagne de publicité, alors que pendant ce temps, les opposants recueillaient 23652 signatures, soit 20 fois plus. »

Gain de temps inexistant
L'Accril dénonce surtout les contraintes et le coût de la nouvelle LGV, alors que le réaménagement de la ligne existante aux normes européennes (à 220 km/heure tout de même), coûte quatre à cinq fois moins cher. Quant au gain de temps espéré, il est pour eux insignifiant. Mont-de-Marsan- Bordeaux : 1h10 avec la ligne actuelle, 50 minutes avec la ligne aménagée, 35 avec la LGV, « mais là, on s'arrête à Lucbardez, et après, il faut 12 minutes en navette ou en voiture, ce qui ne respecte pas du tout l'environnement, poursuit Roland Legros de Maremne Adour Côte sud, également membre des Amis de la terre. Pour Bordeaux-Dax, la durée du voyage sera à peu près la même, mais il y aura au maximum six trains par jour, contre onze aujourd'hui. »

Enfin, ces délégués de l'Accril affirment aussi que tous les chiffres concernant le développement du fret, mis en avant par RFF, sont exagérés, puisque les plateformes de Mouguerre et d'Hendaye devront fermer entre 2017 et 2020.

Une manifestation à l'appel de l'Accril est organisée le 27 octobre à Bayonne à 15 heures, salle Lauga.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/12/une-e ... 41-731.php

13 octobre
La motivation de TGV en Albret est intacte

Jeudi, en réunion publique, l'association a dénoncé certains agissements de Réseaux ferrés de France sur le dossier LGV.

Volontairement discrète depuis cet été, l'association Très Grande Vitesse en Albret a présenté un point d'étape sur son travail, jeudi soir à Feugarolles, devant près de 150 personnes. TGV en Albret est l'une des 12 associations regroupées au sein d'un collectif appelée Coordination 47, dont Charles D'Huyvetter est porte-parole. Lequel préside TGV en Albret.

« Nous dénonçons les propos de ceux qui affirment que la LGV Bordeaux-Toulouse fait partie du corridor atlantique. Elle ne traverse pas trois pays européens, comme le fait la ligne LGV Bordeaux-Hendaye. D'ailleurs, la commission européenne chargée des transports a placé Bordeaux-Toulouse en annexe de son document », relève Catherine Aime.

La vice-présidente de TGV en Albret note que jeudi, « afin que les riverains soient avertis, nous avons indiqué que le tracé LGV, validé en mars par RFF (lire par ailleurs), a été modifié à Montgaillard. »

« Durcir nos actions »
Catherine Aime s'interroge alors sur le dossier des expropriations. « Nous savons que des contacts ont été pris avec des propriétaires, via la Chambre d'agriculture (1), en vue de prémisses de négociation. Que les gens concernés se rapprochent de notre association. Nous disposons d'une équipe d'avocats pour défendre leurs intérêts. Toute anticipation d'expropriation serait malvenue. Rien ne peut être fait dans ce sens avant la Déclaration d'utilité publique (DUP) ». Laquelle DUP est à ce jour programmée à fin 2014, après la validation par le Conseil d'État de l'enquête publique, qui doit démarrer à la mi-2013.

« Tout cela est bien ambigu, s'inquiète la vice-présidente. RFF continue d'agir comme si de rien n'était. Nous dénonçons le fait que la population toulousaine soit maintenue dans une certaine ignorance. Notre collectif travaille avec l'ensemble des associations des autres départements. Pourquoi ne sommes-nous pas conviés le 23 octobre au petit-déjeuner Eurosud-Transports à Toulouse LGV Bordeaux-Toulouse ? Aussi, nous allons durcir nos actions. » La Coordination 47 participera à la manifestation des anti-LGV le 27 octobre à Bayonne.

« Des élus raisonnables »
« Notre combat est celui de l'intérêt général. À part Toulouse, qui est véritablement intéressée par cette desserte ? Certes, tout le monde n'est pas insensible à notre argumentaire. Il semblerait même qu'il y ait un infléchissement de la tendance, certainement due pour partie au financement. Il y a des élus raisonnables qui œuvrent pour l'intérêt général », poursuit Catherine Aime.

Elle dit « ne pas être surprise par l'absence de réponse faite à notre recours gracieux. Nous avons depuis enclenché une procédure en contentieux auprès du tribunal administratif. Nous contestons le fait que RFF n'ait pas lancé une enquête d'utilité publique cinq ans après les conclusions sur le projet. Nous demandons une suspension des études qui ressemblent à un gaspillage de l'argent public et à l'abandon du projet. S'il le faut, nous irons au Conseil d'État, puis nous multiplierons les actions individuelles. »

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/13/la-mo ... 22-731.php

La République des Pyrénées, 17 octobre
LGV : l'enjeu "c'est le grand Sud-Ouest"

Le danger pour le Béarn est, si on ne fait rien, de rester enclavé !" Voilà pourquoi, aux yeux de Jean Poulit, "le véritable enjeu de la ligne à grande vitesse, c'est le Sud-Ouest", résume le père de Bison Futé, expert en déplacements.

Il livre ici son expertise, ouvre quelques pistes de travail. Et explique pourquoi ce dossier majeur est d'une brûlante actualité si notre région ne veut pas "sacrifier son avenir."

Qu'apportera la LGV au Béarn ?
Si on ne fait rien, ces prochaines années, ce sont 600000 habitants au pied des Pyrénées qui ne seront pas reliés au grand Sud-Ouest et le danger pour le Béarn, en restant enclavé, c'est le dépérissement. L'enjeu de la LGV n'est pas Paris, ce n'est pas la grand-mère qui vient voir ses petits-enfants. L'enjeu, c'est d'aller à 320 kilomètres par heure à Toulouse, Bordeaux, Bayonne, San Sebastian. C'est travailler à l'échelle d'un bassin de trois millions d'habitants dans le grand Sud-Ouest, et de cinq millions si on y ajoute les Espagnols.

Dans quel but ?
Afin d'élargir l'espace domicile-travail. Pour aller à Paris, c'est l'avion. Quant à la voiture, elle sert essentiellement à des trajets d'une trentaine de minutes. Elle peut renforcer l'attractivité de la LGV avec des espaces d'accueil à proximité des gares.

Il est donc urgent de ne pas attendre ?
Oui. Il est vital de réserver déjà les emprises au sol. Et qu'on ne me dise pas que la LGV tuera l'aéroport. Elle le renforcera en lui apportant de nouveaux passagers, mais à condition de choisir les tracés les plus efficaces. Il faut savoir que 80 % des déplacements ont un motif économique. 15 % seulement s'effectuent pour des raisons touristiques ou familiales.

D'où la nécessité de se déplacer à plus de 300 km/heure ?
Jusqu'à 220 kilomètres par heure, c'est la voiture qui bat le train en raison des trajets au départ et à l'arrivée des gares. La LGV, c'est le Piémont qui conquiert le grand Sud-Ouest et constitue un véritable troisième pôle.

La LGV peut-elle, a contrario, provoquer une désertification du territoire ?
Cette menace existe réellement. On ne peut pas séparer la question des transports de celle de l'aménagement du territoire. Une étude sur les tendances de l'urbanisation pour ces prochaines années en Aquitaine et Midi-Pyrénées est indispensable.

La même évaluation est nécessaire en ce qui concerne l'emploi, les équipements publics, la logistique. S'il n'y a pas d'offre en Béarn, les gens iront ailleurs... avec la LGV. Et Pau pourrait alors se vider.

Que faire pour éviter cela ?
C'est notamment pour cela que la chambre de commerce et d'industrie plaide, entre autres, en faveur d'une nouvelle offre d'équipements au Nord de Pau, connectés à l'autoroute A64. Il faut aussi que les élus s'y préparent dès maintenant à travers les PLU (plans locaux d'urbanisme). Ils doivent se projeter à 20-30 ans.

Tout cela ne serait-il pas vain sans une ouverture du territoire vers le Sud ?
Oui et cette ouverture doit s'inscrire dans une vision. Je considère qu'il faut prolonger la liaison rapide jusqu'à Oloron. Ensuite, il ne sera pas possible de financer, à hauteur de 30 milliards, la réalisation d'un tunnel profond. Mais, faute de milliards, on peut relier Canfranc en 30 minutes via le Somport et le tunnel hélicoïdal dans lequel peuvent passer des TGV.

Et ensuite, côté espagnol ?
Le TGV est déjà à Huesca. A partir de là, vous avez Saragosse à 1h10 et Madrid à 2h10. Mais, pour cela, il faut préparer l'avenir. En tout cas ne pas le sacrifier.

Jean Poulit est le père de Bison Futé
Ancien directeur régional de l'Équipement en Ile-de-France, concepteur des principaux schémas de transports de la région francilienne, Jean Poulit, connu pour être le "père" de Bison Futé, est aussi à l'origine du site de Marne-la-Vallée.

Source http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 101883.php

"Béarn et Bigorre doivent nouer des alliances"

Ancien président de l'Université de Pau et des pays de l'Adour, le Bayonnais Jean-Michel Uhaldeborde, professeur de sciences économiques, plaide pour une stratégie d'alliance avec Tarbes.

Le Béarn semble enclavé : peut-il être un carrefour d'ici 2030 ?
Ma première réaction sera de dire que cette perception d'enclavement est sans doute excessive. Raisonnons plutôt à l'échelle du Béarn mais aussi de la Bigorre qui sont tous deux des territoires adossés aux Pyrénées. Comment mieux les connecter à Bordeaux, au territoire national ? Comment peuvent-ils se trouver à la croisée des chemins, non seulement en terme d'infrastructures mais aussi au plan stratégique ? Il faudra nouer des stratégies d'alliances, se projeter par-delà les frontières. Par ailleurs, si Pau est bien reliée vers le Nord, que ce soit par la route ou les airs, on bute en revanche sur un mur, au Sud. Ouvrons une nouvelle frontière, ce qui suppose des aménagements mais aussi une stratégie lucide.

Les infrastructures de transport seront-elles le principal levier du développement ?
On voit, sur une longue durée, que les villes se développent par le transport. Mais, après, il faut échanger. Les transports constituent un élément accommodant, important pour se connecter. Cela suffit-il ensuite pour assurer un bon développement économique au territoire ? Pas sûr. L'alchimie est assez compliquée...

Ces questions touchant aux transports obnubilent élus et décideurs. À tort ou à raison ?
Ils n'ont pas forcément raison. On entend effectivement beaucoup parler de LGV, du cadencement des TER... Mais il faut d'abord savoir ce qu'on veut transporter.

Du fret, ce qui représente des enjeux colossaux ? Des passagers ? On touche là à un problème comportant plusieurs échelles. La première d'entre elles est celle de la quotidienneté, du trajet domicile-travail. Que veut-on pour l'usager ? On voit que ce n'est pas si simple.

A cause de leur coût, ces infrastructures ne vont-elles pas assécher les finances des collectivités ?
C'est un problème de fond car on s'engage dans des choix politiques dont les effets ne se produisent qu'à moyen ou long terme. On ne pourra pas tout faire en même temps, ce qui fait rebondir le débat sur la question du coût. On voit que l’État, qui essaie de se défausser, est tenté par le transfert des charges et appelle les collectivités territoriales à mettre au pot. Cela crée déjà une première situation de tension et les collectivités se sentent piégées car c'est un peu le "pari pascalien". On ne sait pas si la LGV, c'est la clé du développement. Mais si jamais c'était vrai et qu'on ne fasse rien... L'espérance mathématique de gains est incommensurable ! Il y a ensuite un autre risque pour les années à venir. En plus des dépenses obligatoires, celles qui sont liées au sanitaire, au social, à la dépendance vont continuer à exploser avec notre société qui vieillit. Côté recettes, il y aura un gel et même une baisse des dotations de l’État. La tension sera de plus en plus forte et c'est là que le fameux "effet de ciseaux" sera redoutable. Des arbitrages délicats devront être faits.

Quel sera l'atout déterminant : un territoire bien desservi ou un environnement préservé ?
Il faudra essayer de concilier ce qui paraît contradictoire. C'est-à-dire améliorer les dessertes, mais également conserver ce qui est aussi un atout pour le développement économique : le cadre et les conditions de vie. Pour conserver l'attractivité du territoire, il faudra amener la population à modifier des comportements. C'est difficile, mais c'est la responsabilité de l'élu local. Il s'agit là de vraies questions alors que le processus de métropolisation, à l’œuvre, va s'accélérer. On le voit déjà pour Bordeaux qui est sur un positionnement de ville européenne avec la LGV, la création d'une très grande université... Pour en revenir au Béarn, il faut donc essayer de préserver les atouts, le cadre de vie. Mais cela ne doit pas signifier que le territoire devient une réserve d'Indiens !

Partagez-vous l'analyse de ceux qui disent que l'avenir du Béarn passera autant par le Sud que par le Nord ?
Au-delà de cette question, il y a, pour moi, un autre enjeu stratégique important, c'est celui de l'axe Ouest-Est. Et surtout l'Est avec Tarbes et Toulouse. C'est pour cela que je reviens sur la question de la stratégie d'alliance avec Tarbes. On a pour l'instant un axe Nord-Sud qu'il faut continuer à privilégier car les gros marchés sont au Nord. Les responsables du Béarn et de la Bigorre sont un peu à la croisée des chemins. Est-ce qu'on continue avec nos jérémiades sur "les vampires toulousains" et les "arrogants bordelais" et on n'est pas capable de réunir nos forces ? Il ne faudrait pas que cette fascination pour le Sud serve d'alibi, qu'elle nous fasse oublier Toulouse.

LGV, aéroport, voie rapide : y a-t-il complémentarité ou concurrence frontale ?
Les ingénieurs de Réseau ferré de France (RFF) évoquent la barre des 3 heures quotidiennes de temps de déplacement. A moins de 3 heures, le ferroviaire, dont la force principale reste le ville à ville, récupère une grosse partie du trafic aérien. Ceci dit, je crois qu'il faut être prudent et raisonner en terme de systèmes de déplacements combinés. De quoi a-t-on besoin ? D'un mode de déplacement confortable, si possible respectueux de la planète. L'usager attend un service. Une structure à grande vitesse, c'est bien. Mais si, derrière, on ne peut pas prendre un taxi à la gare de Pau, comment faire ?

Le coût croissant de l'énergie ne va-t-il pas faire exploser tous les scénarios échafaudés ?
Il faut déjà en envisager plusieurs et prendre conscience que nous évoquons là des réalisations à 15 ans. C'est, à mes yeux, une raison de plus pour exécuter d'ores et déjà les travaux d'expertise sur les différents tracés possibles, même si cela comporte toujours une part de pari. Ne perdons pas de vue que la réalité est parfois plus farceuse que tout ce qu'on peut intellectuellement imaginer.

Les institutions qui portent ces projets ont-elles assez de voix pour se faire entendre ?
Il faut un discours cohérent et ensuite jouer groupés. Pau n'est pas Tarbes mais leurs destins sont liés. Y a-t-il quelqu'un à la manœuvre sur ce territoire, en Béarn et Bigorre ? J'ai l'impression que les responsables économiques béarnais sont un peu trop inhibés par le risque d'enclavement.

Source http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 101895.php
Dernière édition par Didier 74 le 22 Oct 2012 14:45, édité 2 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 22 Oct 2012 11:05

La Dépêche du Midi, 20 octobre
LGV : une réunion vendredi

Vendredi à Bordeaux, le comité de pilotage du Grand Projet du Sud-ouest (GPSO) doit valider les choix de tracé définis en mars dernier par un arrêté ministériel. Depuis le printemps, et à la grâce d'un été laborieux au sens littéral du terme, le tronçon entre Bordeaux et Toulouse a évolué. Confirmé hier par Réseau Ferré de France, le parcours de l'hypothétique LGV est modifié à Xaintrailles, passant plus au Nord. L'arrêté du préfet a été signé en juillet. L'autre modification porte sur la zone de Roquefort et la liaison ferroviaire entre le centre-ville d'Agen et la gare LGV. Le tracé est décalé au Nord également. En revanche, indique toujours RFF, le tracé H 226 passant au pied de Layrac est pour l'instant suspendu à un accord des financeurs publics. RFF ne confirme pas les modifications techniques apportées à ce tronçon.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/10 ... dredi.html

ville-rail-transports.com, 22 octobre
Georges Labazée veut rester optimiste pour le GPSO

Pendant que les élus de la Côte basque suspendent leur participation financière à la LGV Tours - Bordeaux, le président (PS) du conseil général des Pyrénées-Atlantiques maintient son financement, qu’il voit comme « un acte de cohérence, de constance et de confiance ». Georges Labazée envisage de créer une association pro-LGV pour faire pression. « Nous avons payé 80 millions d’euros au début de notre mandat. Après Tours et Bordeaux, il y aura le prolongement jusqu’à la frontière espagnole. Nous travaillons en ce sens », affirme-t-il dans les colonnes de Sud-Ouest. Reçu fin juillet par le cabinet du ministre des Transports, il garde son optimisme : « Le projet Bordeaux - Espagne fait partie des dossiers étudiés dans le schéma national des infrastructures et en constitue le wagon de tête. Chez nos voisins espagnols, 90% des travaux de génie civil sont déjà achevés pour permettre la connexion avec le réseau français en 2017. »

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... m=facebook
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 23 Oct 2012 0:53

Le Père Noël semble être en avance pour la CCI de Pau et l'horizon 2030; jugez-en plutôt:

http://issuu.com/larepubliquedespyrenee ... 20121017/3
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 29 Oct 2012 15:52

La République des Pyrénées, 24 octobre
Des anti - LGV basques escaladent le conseil général

Ce fut une heure de vraie tension hier matin à l'Hôtel du département à Pau, siège du conseil général. D'un côté les militants basques de l'association Bizi, de l'autre, la direction de l'assemblée. Entre la volonté des premiers de déployer une banderole contre le projet LGV et celle des seconds de contrarier cette action, le consensus était impossible. Récit.

10h50. Ils ont convergé le matin depuis le Pays basque. Tous vêtus de tee-shirt verts floqués du nom de leur association altermondaliste, 18 militants basques de Bizi ("vivre" en basque) investissent le boulevard des Pyrénées, à Pau. Leur objectif, dérouler une grande banderole contre le projet de LGV Bordeaux-Hendaye. Plus tôt, un premier activiste a grimpé sur un arbre voisin pour étaler une première (petite) banderole. "Non aux projets inutiles et imposés." Cible suivante, une façade de l'Hôtel du département.

11h. Les militants basques ont accroché leurs cordes aux rambardes du boulevard. Harnachés, trois d'entre eux commencent à descendre, depuis la terrasse qui surplombe la façade. En bas, deux militants de Bizi informent les journalistes des motifs de leur action. L'association a en effet alerté les rédactions.

11h05. Prévenus par la sécurité, Arnaud Mandement, le directeur général des services du conseil général et Lindsey Deary, le directeur de cabinet de Georges Labazée, arrivent sur la terrasse. Les trois basques ont amorcé leur descente en rappel et déroulé une partie de la banderole. Sur cette dernière est écrit "CG 64: 80 millions pour la LGV Tours-Bordeaux! On veut plus de bus, pas de LGV." La conversation prend un tour animé. "Il y a des gens au-dessus du vide. Vous mettez leur vie en danger" crient les militants basques.

11h15. Grosse tension sur la terrasse, sous le boulevard, avec des frottements entre les deux camps. Arnaud Mandement pose ses deux pieds, pointure 44, sur le morceau de banderole encore à terre. Il n'en bougera plus. Coincés à 15 mètres de haut, les hommes de l'air de Bizi ne peuvent dévoiler l'intégralité de leur message. La police arrive.

11h30. En bas, un militant de Bizi, Xabi, assure le service après-vente devant la presse. Il justifie l'action parce que le conseil général a maintenu sa contribution de 80 millions d'euros au projet LGV Tours-Bordeaux. Bizi lui est opposé à la LGV Bordeaux-Hendaye. "Cette voie fera gagner 21 minutes alors qu'une étude suisse a montré qu'une simple rénovation en ferait gagner 17."

11h45. Statu-quo sur la terrasse. Les trois hommes sont toujours suspendus en l'air dans l'incapacité de déployer leur banderole bloquée sous les pieds d'Arnaud Mandement. Les pompiers sont également sur les lieux avec leur grande échelle.

12h. Épilogue. Prévenus, les hommes du Grimp (groupement de recherche et d'intervention et milieu périlleux) guident les trois basques dans leur descente vers le rez-de-jardin du conseil général. La police relève les identités des activistes. Onze d'entre eux sont conduits au commissariat. Le matériel est saisi.

12h10. Arnaud Mandement annonce que le conseil général ne portera pas plainte. Et justifient leur intervention "pour des raisons de sécurité. Ce n'est pas parce qu'ils arrivent avec des mousquetons qu'ils ont des qualité d'escalades." Le directeur des services se défend aussi d'avoir entravé toute liberté d'expression. Ce que conteste Bizi qui pointe "une attitude irresponsable". Les militants seront relâchés à 15h.

Les projets aquitains plaidés à Bruxelles
Pas question de lâcher sur la ligne grande vitesse en Aquitaine. Que ce soit vers Hendaye ou vers Toulouse. Alain Rousset, le président du conseil régional, l'a dit ce lundi à Bordeaux, lors de la session sur les orientations budgétaires. "La Région continuera à participer au financement des études en 2013." Reste que le président du conseil régional sait que la révision du schéma national des infrastructures de transports (le SNIT), engagé par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier menacent plusieurs projets de LGV.

Si le projet Bordeaux-Toulouse n'apparaît pas en danger, au regard du dynamisme de l'agglomération toulousaine, ce n'est pas le cas de la liaison Bordeaux-Hendaye qui pourrait être inquiétée. Du coup, afin de muscler ce dossier, Alain Rousset a annoncé lundi "une initiative avec les parlementaires aquitains." Concrètement, une délégation se rendra à Bruxelles début décembre afin de rencontrer les responsables des transports. Objectif, les convaincre de la dimension internationale du projet, Bordeaux-Hendaye n'étant qu'un maillon de Paris-Madrid.

Pour ce voyage, Alain Rousset pourrait faire appel à Alain Lamassoure, le député européen étant aussi conseiller régional. Rappelons que la réalisation de la ligne Bordeaux-Hendaye conditionne aussi la desserte entre Béarn-Bigorre. Sur ce dossier, les élus locaux font actuellement le forcing auprès de RFF pour qu'un débat public soit organisé l'an prochain.

Source http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 102911.php

La Dépêche du Midi, 27 octobre
La LGV reste sur de bons rails

Le comité de pilotage de la LGV s'est déroulé, hier à Bordeaux. L’État a notamment annoncé que le calendrier initial serait respecté, avec le lancement de l'enquête publique en 2013 et la déclaration d'utilité publique l'année suivante.

La LGV Bordeaux-Toulouse et l'ensemble du «Grand Projet du Sud-Ouest» restent sur de bons rails à l'issue du nouveau Comité de pilotage qui s'est tenu hier à Bordeaux. «Je prends acte avec satisfaction de ce qu'a dit le préfet coordonnateur Michel Delpuech : la poursuite de la procédure telle qu'elle est engagée, avec lancement de l'enquête publique à l'été 2013 et la Déclaration d'Utilité Publique en 2014. C'est ce que nous demandions, pour que le chantier débute en 2018 entre Bordeaux et Toulouse», s'est ainsi félicité le président de Midi-Pyrénées Martin Malvy. «Sur les problèmes qui demeurent à Auvillar et Bressols, en Tarn-et-Garonne, la concertation s'est améliorée et devrait aboutir dans les prochaines semaines, même si tout n'est pas réglé», espère-t-il. «RFF propose maintenant un aménagement supplémentaire de 40 millions d'euros. La demande locale est un projet de 80 millions supplémentaires. Il reste une différence de 40 millions entre les deux. La discussion devrait permettre d'aboutir à une solution favorable» précise-t-il.

Martin Malvy a également affirmé avec son homologue aquitain Alain Rousset que «le barreau Béarn-Bigorre, c'est-à-dire Tarbes-Mont-de-Marsan, ne doit pas être oublié et doit être soumis à l'étude de la Commission Nationale du Débat Public le plus vite possible».

Pour le Lot-et-Garonne, autour de l'agglomération agenaise, «tous les recalages de tracés pour rassurer les entreprises comme Fonroche, Boncolac ou la ZAC de Grands Champs, de même que l'emplacement de la gare, ont été validés», indique Frédéric Perrière, adjoint au chef de projet GPSO. «Pour Moirax-Layrac, le devoir de réserve oblige à attendre le résultat des élections municipales de novembre pour poursuivre la concertation locale», note-t-il.

Martin Malvy demeure donc «confiant dans l'aboutissement de ce projet». Il souligne avoir rappelé au ministre délégué aux transports Frédéric Cuvillier que «si Midi-Pyrénées finance la partie Tours-Bordeaux, c'est que le tracé nous concerne directement comme un tracé unique Paris-Tours-Bordeaux-Toulouse, en deux tranches successives Tours-Bordeaux et Bordeaux-Toulouse». Mais il reste l'hypothèse de la commission d'évaluation du Schéma National des Infrastructures de transport, qui doit rendre ses conclusions d'ici six mois. Là encore, Martin Malvy et Alain Rousset se veulent optimistes en s'appuyant sur les derniers chiffres fournis par RFF. «La rentabilité du projet est affirmée ! Il apportera davantage aux régions et aux pays qu'il ne coûtera. La progression attendue sur Bordeaux - Toulouse est d'environ 70 %, avec une rentabilité de 4,5 %, qui se classe parmi les meilleures de tous les projets encore en discussion», affirme Martin Malvy. Par ailleurs, une importante manifestation contre la LGV est annoncée demain au Pays Basque, où la branche Bordeaux-Espagne fait encore débat, particulièrement autour de Saint-Jean-de-Luz.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/10 ... rails.html

La République des Pyrénées, 27 octobre
LGV : la Région et l’État alliés pour Béarn-Bigorre

Alors qu'une manifestation contre la LGV Bordeaux-Hendaye est prévue cet après-midi à Bayonne, un comité de pilotage des projets ferroviaires GPSO (grand projet du Sud-Ouest) s'est tenu hier à Bordeaux. Une réunion en présence des collectivités régionales avec les présidents Alain Rousset (Aquitaine) et Martin Malvy (Midi-Pyrénées), de RFF, avec le président national Hubert Dumesnil, et les représentants de l'État, qui a permis d'acter quelques modifications sur les deux tracés du programme, vers Toulouse ou Hendaye.

Dans notre département, le passage aux abords de Saint-Jean de Luz devrait être ainsi sensiblement modifié. Par ailleurs, le préfet de région Michel Delpuech a souligné l'importance du lien entre le projet GPSO et la desserte Béarn-Bigorre, pointant "l'opportunité de le faire prendre en compte par la commission d'évaluation du SNIT (schéma national des infrastructures transport). A l'issue de cette réunion, Alain Rousset, comme son premier vice-président Bernard Uthurry, se sont réjouit de l'avancée du dossier. L'enquête publique doit se dérouler dès 2013 alors que le début des travaux est espéré pour 2018. Rappelant "l'accélérateur de croissance que constitue la LGV", les deux élus ont aussi, à l'instar du préfet, demandé que "la même efficacité soit mise en œuvre pour les débats sur l'amélioration de la desserte du Béarn et de la Bigorre."

Source http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 103317.php

Sud Ouest, 27 octobre
Le dossier LGV avance à la bonne vitesse

Le comité de pilotage de GPSO rappelle qu'il veut veiller au respect du calendrier.

Selon les responsables, les litiges sont en voie de règlement sur le terrain.

Le dossier avance normalement… C'est en substance le message qu'ont voulu délivrer le préfet et les présidents des Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées à l'issue d'une séance de travail du comité de pilotage du grand projet ferroviaire du Sud- Ouest (GPSO) organisée hier matin à la préfecture, à Bordeaux. « La réunion a été très rassurante », a insisté Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, en soulignant « l'unicité du projet et son importance ».

5 milliards de plus
Le calendrier prévu reste donc d'actualité : lancement de l'enquête préliminaire au cours de l'été 2013 pour une déclaration d'utilité publique en 2014.

L'autre bonne nouvelle mise en avant par les élus concerne les dernières études prospectives sur la rentabilité de la future ligne. « Le projet rapportera plus aux Régions et à la France qu'il ne leur coûtera », ont souligné Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, et Alain Rousset. Selon l'une des études présentées par RFF (Réseau ferré de France), la différence entre le coût et les retombées socio-économiques serait largement positive et s'élèverait à 5 milliards d'euros sur le long terme.

Les deux présidents ont également assuré que le futur TGV devrait entraîner une hausse substantielle du nombre de voyageurs transportés, Martin Malvy citant le chiffre de + 70% sur l'axe Bordeaux-Toulouse. Michel Delpuech, préfet de région, a en plus souligné l'importance du lien entre le projet GPSO et la desserte Béarn-Bigorre.

Sur le terrain, les litiges semblent en voie de règlement aux yeux des responsables du comité de pilotage. Pour Saint-Jean-de-Luz, on s'orienterait ainsi vers une « optimisation » de la solution initiale puisque le Conseil général de l'environnement et du développement durable a écarté la variante dite H 462. Ce tracé porté par plusieurs partenaires locaux a en effet été jugé trop coûteux, mais aussi susceptible de provoquer plus de nuisances au milieu naturel et à la population. La commission locale de concertation devrait être convoquée avant la fin du mois de novembre pour recueillir les avis.

En Lot-et-Garonne, les questions évoquées sur Xaintrailles et Agen ont trouvé réponse. Dans le secteur de Layrac, la concertation locale sera poursuivie avec les élections municipales. Dans le Tarn-et-Garonne, les discussions avanceraient aussi dans le bon sens au sujet des aménagements prévus à Auvillar et Bressols.

Reste maintenant à attendre les conclusions de la commission d'évaluation du schéma national des infrastructures de transport. Installée à la mi-octobre, elle doit formuler sous six mois des « recommandations sur un nouveau schéma national de mobilité durable ».

En clair, définir les priorités, les dossiers à retenir et ceux à éliminer ou à réviser.

Les opposants à la LGV espèrent que la commission nationale apportera de l'eau à leur moulin. Le comité de pilotage estime en revanche que cette échéance ne doit pas peser sur son emploi du temps. « Ce travail nécessaire ne doit en aucun cas retarder l'avancement des procédures », soulignait-on hier à la préfecture de région.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/27/le-do ... 47-706.php

LGV Bordeaux-Toulouse : le tracé définitif tombera après le scrutin layracais

Le comité de pilotage n'a pu trancher le tracé agenais. Il attend les élections municipales de Layrac, qui auront lieu les 18 et 25 novembre

Il faudra attendre fin décembre pour que les élus de l'Agglomération agenaise soient fixés sur le tracé de la ligne grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. Et ce, alors que le Comité de pilotage (Copil) des grands projets ferroviaires Sud-Ouest (GPSO) s'était réuni hier, à Réseau ferré de France (RFF), à Bordeaux.

Rappelons que pour la partie lot-et-garonnaise du tracé, deux points d'achoppement subsistaient. Le premier concernait une zone de protection traversée par le tracé au niveau de la commune de Xaintrailles. « Après concertation avec les élus et de nouvelles études, nous avons décalé le tracé un peu au Nord et le Copil a accepté la proposition », soulignait hier, à l'issue du comité, Frédéric Perrière, directeur des études de RFF.

H222 ou H226 à trancher
Le second point qui restait à trancher et qui ne l'a pas été, relevait du douloureux choix entre le tracé H222 enjambant par deux fois la Garonne, sur la commune de Boé, et le H226, s'enfonçant sous un tunnel de 80 millions d'euros à Moirax pour débouler sous le nez des Layracais et de son église du XIIIe siècle.

Des Layracais qui ont du mal à avaler ce tracé que la communauté d'agglomération d'Agen, dont ils sont membres, veut leur faire avaler. D'ailleurs, le débat a enflammé le conseil municipal layracais au point de provoquer la démission de 18 élus sur 27.

Résultat, il faut revoter à Layrac et élire un nouveau conseil et un maire. Le scrutin est prévu les 18 et 25 novembre. « Il va sans dire que nous nous devions d'attendre ce renouvellement pour rencontrer les nouveaux élus et discuter », ajoute le directeur des études de RFF. « L'idée est néanmoins de réunir un nouveau Copil GPSO d'ici la fin de l'année 2012 pour trancher ce dossier », poursuit Frédéric Perrière, qui réitère la position de RFF quant au surcoût de 80 millions d'euros qu'engendrerait le choix du H226. « C'est l'État qui verra s'il rallonge l'enveloppe et non RFF. Nous, nous contentons de faire les études techniques. »

Enquête publique été 2013
L'État qui, le 17 octobre, a mis en place une commission chargée de hiérarchiser les projets du Schéma national des infrastructures de transport et notamment les grands projets ferroviaires. Et ce, pour des raisons financières évidentes. On peut donc se demander pourquoi les études et les Copil GPSO se poursuivent parallèlement. « C'est effectivement une question qui a été abordée au comité de pilotage. L'État, par la voix du préfet de Région, a rappelé qu'il tiendrait ses engagements en terme de calendrier. À savoir le lancement de l'enquête publique à l'été 2013 pour une déclaration d'utilité publique fin 2014 », conclut Frédéric Perrière.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/27/le-tr ... 65-731.php

28 octobre
LGV : Moins nombreux, mais toujours déterminés

Le cortège des opposants à la LGV a parcouru les rues de la ville, samedi, à Bayonne.

Combien les opposants à la LGV étaient-ils hier dans les rues de Bayonne ? 10000, comme l'assuraient les organisateurs, ou bien 2500, si l'on en croit les forces de l'ordre ? Une seule certitude : ils étaient moins nombreux qu'en décembre 2010, date de la dernière grande démonstration de force, quand les associations de défense de l'environnement revendiquaient 15000 participants.

S'il reconnaissait hier une mobilisation moindre, le porte-parole du Cade (1), Victor Pachon, affichait tout de même sa satisfaction. « Nous redoutions que les déclarations du gouvernement cet été, remettant en cause des projets de lignes à grande vitesse, aient convaincu les gens que la bataille était gagnée. Le tracé de la ligne s'est également affiné, donc moins de gens se sentent concernés. Pourtant, nous assistons toujours avec plaisir à l'union des élus et de la population pour s'opposer à ce projet inutile et ruineux, et réclamer la modernisation des voies existantes. La mobilisation reste encore forte et, que ce soit sous Sarkozy ou sous Hollande, la population montre qu'elle ne veut pas de ce projet. Unité, conviction et combativité restent les mots clés. »

Précédé par un cortège de plus de 100 tracteurs, le défilé des manifestants, en tête duquel figuraient des élus ceints de leur écharpe tricolore, a parcouru les rues du centre de Bayonne jusqu'à la sous-préfecture, dont l'accès était protégé par un cordon de police.

« Chiffres manipulés »
Dans la manifestation, des représentants d'associations du Pays basque, bien sûr, mais aussi de Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne, ainsi que du Pays basque espagnol, où le chantier de la LGV connaît des difficultés financières.

Maire et conseiller général de Saint-Pierre-d'Irube, Alain Hiriard a pris la parole au nom des élus pour se féliciter de la mobilisation du jour et dénoncer une fois de plus ce projet et les conditions dans lesquelles il se déroule. « Depuis le début, il n'y a pas de pilotage politique, mais des interventions et des opérations de lobbying de la part de la SNCF et de RFF qui tentent d'imposer leur projet inutile, alors que d'autres solutions existent. Ils manipulent les chiffres et assènent sans vergognes leurs certitudes… Certes il faut améliorer les transports, mais par les dessertes locales. Aller de Paris à Madrid, oui, mais aussi de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port. L'argent public doit d'abord aller au réseau existant. »

(1) Collectif des associations pour la défense de l'environnement.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/28/moins ... 41-731.php

Le Petit Bleu de Lot-et-Garonne, 29 octobre
La LGV liée au vote à Layrac

Le calendrier initial sera respecté, a annoncé le comité de pilotage de la LGV à Bordeaux. Il faudra cependant attendre l'issue des élections municipales des 18 et 25 novembre à Layrac. Elles auront un impact sur le choix du tracé entre Moirax et Layrac.

La LGV Bordeaux-Toulouse et l'ensemble du «Grand Projet du Sud-Ouest» restent sur de bons rails à l'issue du nouveau comité de pilotage qui s'est tenu vendredi à Bordeaux. Un des derniers points en suspens est toujours le choix du tracé sur l'agglomération agenaise : le H226 par Layrac ou le H222 avec deux viaducs sur la Garonne côté Boé ?

Autour de l'agglomération agenaise, «tous les recalages de tracés pour rassurer les entreprises comme Fonroche, Boncolac ou la ZAC de Grands Champs, de même que l'emplacement de la gare, ont été validés», indique Frédéric Perrière, adjoint au chef de projet GPSO. «Pour Moirax-Layrac, le devoir de réserve oblige à attendre le résultat des élections municipales de novembre pour poursuivre la concertation locale», note-t-il.

Martin Malvy et Alain Rousset optimistes
«Je prends acte avec satisfaction de ce qu'a dit le préfet coordonnateur Michel Delpuech : la poursuite de la procédure telle qu'elle est engagée, avec lancement de l'enquête publique à l'été 2013 et la Déclaration d'utilité publique en 2014. C'est ce que nous demandions pour que le chantier débute en 2018 entre Bordeaux et Toulouse», s'est ainsi félicité le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy. «Sur les problèmes qui demeurent à Auvillar et Bressols, en Tarn-et-Garonne, la concertation s'est améliorée et devrait aboutir dans les prochaines semaines, même si tout n'est pas réglé», espère-t-il.

«RFF propose maintenant un aménagement supplémentaire de 40 millions d'euros. La demande locale est un projet de 80 millions supplémentaires. Il reste une différence de 40 millions entre les deux. La discussion devrait permettre d'aboutir à une solution favorable», précise-t-il.

Martin Malvy a également affirmé avec son homologue aquitain Alain Rousset que «le barreau Béarn-Bigorre, c'est-à-dire Tarbes-Mont-de-Marsan, ne doit pas être oublié et doit être soumis à l'étude de la Commission nationale du débat public le plus vite possible».

Martin Malvy demeure donc «confiant dans l'aboutissement de ce projet». Il souligne avoir rappelé au ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier que «si Midi-Pyrénées finance la partie Tours-Bordeaux, c'est que le tracé nous concerne directement comme un tracé unique Paris-Tours-Bordeaux-Toulouse, en deux tranches successives Tours-Bordeaux et Bordeaux-Toulouse».

Mais il reste l'hypothèse de la commission d'évaluation du Schéma national des infrastructures de transport, qui doit rendre ses conclusions d'ici six mois. Là encore, Martin Malvy et Alain Rousset se veulent optimistes en s'appuyant sur les derniers chiffres fournis par RFF. «La rentabilité du projet est affirmée ! Il apportera davantage aux régions et aux pays qu'il ne coûtera. La progression attendue sur Bordeaux-Toulouse est d'environ 70%, avec une rentabilité de 4,5%, qui se classe parmi les meilleures de tous les projets encore en discussion», affirme Martin Malvy.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/10 ... ayrac.html
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 05 Nov 2012 9:20

Sud Ouest, 2 novembre
Retour à l'envoyeur

Malgré la demande du maire, le tracé n'évitera pas Saint-Jean-de-Luz.
Le tracé de la future LGV ne passera pas par la zone d'activité Lanzelai.

Alors que les élections législatives entraient dans la dernière ligne droite, la polémique avait fait grand bruit en juin dernier. « Saint-Jean-de-Luz veut refiler la patate chaude à ses voisins », fulminait le collectif de défense des impactés LGV, qui réunit les professionnels et les habitants de la zone artisanale Lanzelai à Ascain. Une réaction épidermique qui faisait suite à l'annonce de Réseau Ferré de France de vouloir étudier une deuxième option du tracé de la future ligne ferroviaire à grande vitesse entre le kilomètre 237 et 250.

Le premier tracé impactait davantage la commune de Saint-Jean-de-Luz. Mais suite à l'intervention du maire Peyuco Duhart et de l'ex-députée Michèle Alliot-Marie, RFF avait décidé, presque à contrecœur, de se pencher sur un deuxième tracé qui empiétait davantage le territoire de Saint-Pée-sur-Nivelle et Ascain.

De quoi soulever l'ire des riverains de la zone artisanale de Lanzelai ainsi que la maire de Saint-Pée, Christine Bessonart, cette dernière décidant même, en guise de protestation, de ne plus accueillir le futur chenil intercommunal. La polémique avait d'autant plus gonflé que les opposants du second tracé accusaient Saint-Jean-de-Luz de préserver un projet immobilier de luxe, surnommé le « Santa Barbara luzien », situé derrière la piscine de Chantaco.

L'option n° 2 abandonnée
Le maire de Saint-Jean-de-Luz s'était défendu en assurant qu'il ne souhaitait pas voir passer un viaduc au-dessus des terrains de sport de Chantaco et d'une ZAC en construction. Pas de quoi convaincre ses voisins. Depuis, Michèle Alliot-Marie a perdu son siège à l'Assemblée et RFF vient juste de décider d'abandonner de la deuxième hypothèse, trop coûteuse. Retour à la case départ donc. Une mauvaise nouvelle pour la commune de Saint-Jean-de-Luz et les promoteurs du quartier de luxe Errota-Zahar (1).

Une meilleure nouvelle pour les maires de Saint-Pée-sur-Nivelle et Ascain, qui restent cependant fermement opposés à ce projet de LGV. « La deuxième option était très préjudiciable pour Saint-Pée même s'il n'y avait pas de maisons touchées. Les nuisances auraient été très importantes », souffle Christine Bessonart. Muet au moment des faits, le maire d'Ascain Jean-Louis Laduche profite de ce retour à l'envoyeur pour commenter l'affaire : « Jamais il ne me serait venu à l'idée de demander à repousser le tracé chez mes voisins. J'ai dit ce que je pensais à l'intéressé et j'ai même écrit au ministre pour défendre ma position. »

Si le tracé est revenu sur sa position initiale, le dossier laissera un goût amer au sein de la Communauté de Communes Sud Pays basque, où le principe de solidarité n'a pas été respecté. Saint-Jean-de-Luz n'a plus qu'à espérer que le projet ne voie jamais le jour.

(1) Les 28 lots de ce quartier haut de gamme se négociaient entre 400 000 et 750 000 euros (sans la maison !) l'unité.

Source http://www.sudouest.fr/2012/11/02/retou ... 67-656.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 08 Nov 2012 18:16

touleco.fr, 5 novembre
Eurosud Transport veut sauver la LGV Bordeaux-Toulouse-Narbonne

Maintenir le projet LGV Bordeaux-Toulouse-Narbonne dans la liste des infrastructures retenues par la commission Cuvillier. Jean-louis Chauzy, président d’Eurosud Transport, mobilise pour cela les collectivités et les entreprises au sein d’un colloque le 13 novembre prochain.

Maintenir la pression pour que le projet de LGV Bordeaux-Toulouse-Narbonne voit le jour. C’est l’objectif affiché du colloque organisé par l’association Eurosud Transport* le 13 novembre prochain. Alors que le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, a créé en juillet dernier une commission chargée d’opérer des coupes sombres dans le schéma national des infrastructures de transport (SNIT) et leur programmation, il n’est pas question pour Jean-Louis Chauzy, président d’Eurosud Transport, que « la LGV Bordeaux-Toulouse-Narbonne fasse partie du toboggan des renoncements. » Rendu de la copie de la commission parlementaire Cuvillier prévu pour le printemps 2013.Il ne s’agit donc pas « de lâcher les rênes », selon Didier Gardinal, président de la CCI de Midi-Pyrénées. Surtout dans le contexte d’un SNIT actuel évalué à 245 milliards d’euros d’investissements d’ici 2030, comptant notamment 14 LGV en projet sur le territoire national, qu’il faut ramener à 41,4 milliards d’euros, enveloppe budgétaire de l’Etat.

Une ligne rentable
Les enjeux sont considérables pour la région. Toulouse est la cinquième aire urbaine française gagnant 16.000 nouveaux habitants par an et la dernière grande ville de France à ne pas disposer de liaison ferroviaire performante avec la capitale. La LGV permettrait de hisser Toulouse au rang de métropole européenne du Sud la reliant à terme à l’Espagne, en premier lieu avec Barcelone, et avec l’Italie, Turin ou Milan. Elle pourrait aussi faire figure d’ici 10 à 15 ans de moyen de transport complémentaire de l’aérien compte-tenu de l’accroissement de trafic de l’aéroport de Blagnac. Un substitut du serpent de mer de second aéroport ? La rentabilité de la ligne LGV, avec près de 2,5 millions d’habitants à Bordeaux, Toulouse, Narbonne et dans le bassin régional, ne fait en tout cas aucun doute. Selon Jean-Louis Chauzy, le retour sur investissement est de l’ordre de 4,5 fois le coût initial, évalué à 8 milliards d’euros pour la partie Tours-Bordeaux, 4 milliards d’euros pour Bordeaux-Toulouse et 3 milliards d’euros pour Toulouse-Narbonne.

Un partenariat public-privé incontournable
Le financement fera appel à des partenariats public-privé. « Il faut accepter des modes de financement innovants alliant l’Etat mais aussi les collectivités locales et le privé pour faire avancer le projet. L’Etat ou les collectivités ne peuvent plus tout faire », explique Jean-Louis Chauzy. La LGV Tours-Bordeaux fait déjà l’objet d’une concession entre RFF et Vinci pour une durée de 30 ans. La région Midi-Pyrénées participe au financement de la ligne Tours-Bordeaux mais le conditionne au maintien de la seconde phase Bordeaux-Toulouse.

Des emplois à la clé
En termes d’emplois, Bruno Cavagné, président de la FRTP, chiffre à 8 emplois « préservés plutôt que créés pour être honnête en ces temps de crise » par million d’euros de travaux entrepris. Et d’assurer que les partenariats public-privé ne sont pas réservés aux grands groupes mais que « 20 à 30% des travaux sont aussi dévolus à des PME. »

Le colloque du 13 novembre , ouvert au public, réunissant experts et personnalités politiques, fera l’objet d’un rapport de conclusion qui sera présenté aux parlementaires et au ministre des transports. Du lobbying en bonne et due forme. « Et si cette fois on n’y arrive pas avec Alain Rousset, Sylvia Pinel, Anne-Marie Escoffier, Jérôme Cahuzac et Martin Malvy, c’est à désespérer », conclut Didier Gardinal.

*Eurosud Transport : Association loi 1901 dont les principaux membres sont la Région Midi-Pyrénées, Toulouse Métropole, FRTP Midi-Pyrénées, CCIR Toulouse, les CCI de région, la SNCF Midi-Pyrénées, la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées, la Caisse des Dépôts et Consignations….

Rappel Calendrier LGV Toulouse-Paris si déclarée d’utilité publique en 2014 (3h de trajet et au moins 15 allers-retours quotidiens)

2005 Débat public Bordeaux-Toulouse
2012-2013 Définition du tracé définitif
2014 Déclaration d’utilité publique
2017 Lancement des travaux
2022 Mise en service Toulouse-Paris
Tronçon Toulouse-Narbonne finalisé 5 à 6 ans plus tard

Source http://www.touleco.fr/Eurosud-Transport ... -6303.html

toulouseinfos.fr, 6 novembre
LGV : Toulouse à 3h05 de Paris à l’horizon 2022

LGV : Toulouse à 3h05 de Paris à l’horizon 2022La ligne LGV reliant Tours, Bordeaux et Toulouse est plus que jamais en bonne voie. Le doute sur sa mise en rail, instillé par certaines déclarations ministérielles, est quasiment estompé. Hier, le président d'Eurosud Transport Jean-Louis Chauzy a détaillé les dates, les financements et les rôles de chaque acteur pour développer le projet. Dans dix ans, toulousains et bordelais pourront se croiser à la vitesse de l'éclair. Une ligne Toulouse-Narbonne devrait suivre.

« La mobilisation ne doit pas faiblir jusqu' à ce que le train arrive en gare Matabiau » prévient Jean-Louis Chauzy, malgré l'enthousiasme. « Jusqu'à la dernière minute, il ne faut pas lâcher la pression » relaie Didier Cardinal, président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie (CCI) Midi-Pyrénées. Il faut dire qu'entre les réserves récemment émises par le Ministre délégué aux transports et l'imbroglio des financements par les différentes collectivités, la prudence reste de mise. Mais dans le dossier, tout est réglé comme du papier à musique. Le tracé définitif de la ligne sera établi en 2013 et déclaré d'utilité publique un an plus tard. Les travaux dureront cinq années, entre 2017 et 2022. Dans dix ans, les toulousains pourront filer en Gironde à 360km/h, depuis le quai Matabiau. Le coût de cette seule liaison entre les deux villes est estimé à 4,3 milliards d'euros, dont le quart est assumé par les collectivités de Midi-Pyrénées. Sur le podium des financeurs, on trouve le Conseil régional (423,1 millions), le Conseil général (315,4 millions) et la Communauté urbaine du Grand Toulouse (233,8 millions). Conseils généraux, communautés d'agglomération et de communes joignent également la main au portefeuille. « Les deux bouts de la Garonne, qui se sont parfois regardés en chiens de faïence, ont su faire la paix des braves quand il le fallait » analyse en bon poète Jean-Louis Chauzy. Vraisemblablement, le péplum ferroviaire est sur de très bons rails.

« Construire les richesses de demain »
L'ambition de la ville, notamment en matière de transports, n'a jamais été autant décriée que ces dernières années. Mais Toulouse voit loin, à défaut de se projeter vite. C'est en tout cas l'idée directrice de Didier Cardinal, pour qui miser sur une décennie d'efforts n'a rien de farfelu. « En période de crise, les chefs d'entreprise doivent faire des choix. La priorité est d'être prêt pour les challenges de demain. Si nous arrêtons tout, nous nous réservons un avenir encore plus noir ». Pour les instigateurs de la nouvelle ligne LGV, faire machine arrière n'est plus envisageable. « Aujourd'hui, il nous faut en France entretenir le patrimoine et développer de grands projets structurants. Toulouse ne peut pas rester dans sa cuvette » maintient Bruno Cavagné, président de la Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP) Midi-Pyrénées. Selon lui, il ne s'agit pas simplement d'une avancée logistique, mais d'ouvrir un horizon productif global. « Cette ligne aura aussi de fortes répercussions en terme d'emplois. Pour un million d'euros de travaux, ce sont huit postes qui se débloquent. La LGV coûte quatre milliards, faîtes le calcul. Ce projet permettra de construire les richesses de demain ». Mais garde toutefois au carapatage dans la dernière ligne droite. En cas d'échec, Toulouse pourrait bien siéger durablement dans le dernier wagon.

Source http://www.toulouseinfos.fr/index.php/a ... -2022.html

Sud Ouest, 7 novembre
Mobilisés pour la LGV Bordeaux-Toulouse-Narbonne

Eurosud Transport mobilise entrepreneurs et politiques du Sud-Ouest pour défendre ces grands travaux.

« Le redressement productif passe par l'accès à des infrastructures de transport modernes. Et la mobilisation ne doit pas s'estomper, tant que la LGV n'ira pas jusqu'à Toulouse », a lancé hier Jean-Louis Chauzy, le président d'Eurosud Transport. L'association de veille stratégique, de promotion et de communication en faveur des grands projets de transport concernant Toulouse et sa région, au sens large, a décidé d'accentuer son travail de lobbying pour la LGV Bordeaux-Toulouse-Narbonne. « Nous ne comprendrions pas pourquoi la 4e métropole de France resterait dans un cul-de-sac », résume Jean-Louis Chauzy, qui justifie la rentabilité de la ligne Bordeaux-Toulouse-Narbonne par le fait qu'elle traverserait un bassin de population deux fois et demie plus important qu'Aix-Marseille. Selon lui, il s'agit d'un des projets de LGV les plus rentables en France, que les collectivités sont prêtes à financer à moitié. Sept collectivités de Midi-Pyrénées ont d'ailleurs participé au financement du tronçon Tours-Bordeaux (au coût total de près de 8 millions d'euros). Les tronçons Bordeaux-Toulouse et Toulouse-Narbonne, quant à eux, sont évalués à 4,3 milliards d'euros et 3 milliards d'euros.

Des élus rassurés
Cet été, alors que la construction de la ligne Tours-Bordeaux était lancée, les ministres délégués au Budget et aux Transports ont provoqué une onde de choc en annonçant que l'état des finances publiques compromettait la réalisation de certains projets d'infrastructures. Mais début octobre, les élus de Midi-Pyrénées sont sortis rassurés de leur réunion avec Frédéric Cuvillier, ministre des Transports : les premiers trains à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse devraient circuler, comme prévu, en 2022.

L'exemple du TGV Est
Eurosud Transport compte faire pression également pour que le lancement du débat public sur le tronçon Toulouse-Narbonne ait bien lieu en 2013 (pour une première circulation en 2028). « Nous voulons nous connecter à un réseau qui va vers Barcelone, mais aussi vers l'est, par Lyon. Il faut raisonner à l'échelle des métropoles européennes et jouer groupé », explique Didier Cardinal, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Midi-Pyrénées. Un colloque ouvert au public est organisé le 13 novembre à Toulouse, avec la présence d'acteurs économiques et de nombreux politiques, comme le président de la CCI d'Agen, ou le vice-président du Conseil général de l'Aude par exemple, pour évoquer les impacts de la ligne Bordeaux-Toulouse-Narbonne sur l'économie du Sud-Ouest européen, en s'appuyant sur l'exemple du TGV Est.

Opportunité économique
Car pour défendre l'utilité de leur ligne, les acteurs économiques de la région prônent avant tout l'argument du dynamisme économique suscité par un tel chantier : création de milliers d'emplois directs et indirects, formation… Une opportunité pour le secteur des travaux publics, qui subit de plein fouet la crise. « Un million d'euros de travaux crée en moyenne huit emplois. Ce genre de grand projet est donc très important pour nous », insiste Bruno Cavagné, le président de la Fédération des travaux publics de Midi-Pyrénées. D'après les prévisions, au plus fort du chantier de la LGV Tours-Bordeaux, 4 500 personnes seront mobilisées, dont 1 300 embauches locales.

Des négociations sont encore en cours sur le tracé dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne avec RFF. Reste aussi à trancher entre la création d'une ligne nouvelle ou le réaménagement de la ligne actuelle pour le tronçon Toulouse-Narbonne. Mais le seul mot d'ordre lancé par Eurosud est de « ne pas relâcher la pression », pour garder le projet au cœur des priorités de l'État.

Source http://www.sudouest.fr/2012/11/07/mobil ... 05-731.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 14 Nov 2012 19:27

La Dépêche du Midi, 8 novembre
Caudecoste. LGV : l'asso Défense, vent debout contre le projet

L'association Défense du patrimoine caudecostois tenaitson assemblée générale pour faire le point sur la situation du projet LGV Bordeaux Toulouse. Le conseiller général Michel Estéban et sa suppléante étaient venus pour donner leur point de vue. Le maire, J-J. Plo s'étant excusé, plusieurs adjoints et conseillers municipaux marquaient de leur présence la préoccupation de la municipalité devant ce pojet. On notait la présence de Thierry Pilliaudin et Henry Maury, ancien maire de Layrac, qui luttent contre l'éventuel passage de la ligne sur leur commune alors que l'association caudecostoise combat un projet, à ses yeux, inutile et injustifié. Des échanges de points vue courtois mais sentis ont permis au président Claude Semin de faire le point sur l'évolution du projet et de dérouler les arguments démontrant que celui-ci n'était plus justifiable car les données ayant servi de base à la décision des élus, étaient soit erronées, soit obsolètes. M.Estéban est maintenant persuadé que ce projet est inutile. Pour lui, le réaménagement des voies est la meilleure solution. Le conseil général, selon lui, s'il y avait vote, confirmerait son refus de ne pas financer le projet de LGV. Puis l'assemblée approuva à l'unanimité des membres présents, la proposition du conseil d'administration de donner pouvoir au président pour ester auprès du tribunal administratif et auprès du conseil d’État, si nécessaire. Joseph Bonotto président de TGV en Brulhois, membre comme DPC de la Coordination 47 a, avec passion, souligné l'aspect environnemental désastreux du projet de LGV et de la suppression de 3500 hectares de terres agricoles.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/11 ... rojet.html

11 novembre
Layrac. «La LGV, c'est ni chez moi, ni chez mon voisin...»

Une soixantaine de personnes, et des candidats aux élections municipales anticipées de dimanche prochain. A une semaine du premier tour de scrutin, l'association Tous groupés vigilants souhaitait informer les Layracais de l'évolution du dossier LGV pour le tronçon H 226 qui intéresse la commune et ses environs. Pour son président Michel Accary, «la question de la ligne à grande vitesse n'est pas seulement celle des riverains concernés, mais de toute la population. La LGV, c'est pas chez moi et pas chez mon voisin».

A ce jour, le tracé présenté en mars dernier par Réseau ferré de France, propose un passage Sud Garonne sous la colline de Moirax avec un tunnel, et un ouvrage d'art au pied de Layrac. RFF n'a, la semaine passée, pas souhaité détailler les modifications apportées au dessin virtuel du tronçon. La Coordination 47 des associations anti-LGV, préconise une autre solution, l'aménagement des voies existantes. Une solution «qui divise le coût de réalisation par trois ou quatre», précise Jacques Doucet, l'un des porte-parole.

Le 6 avril
La Coordination 47 a saisi la ministre de l'Écologie pour un recours gracieux. «Aucune réponse de sa part.» Le 30 octobre, le tribunal administratif de Paris a donc été saisi d'un autre recours en annulation de l'arrêté ministériel de mars dernier. Raison de la saisine, «le débat public sur la LGV a été organisé en 2005. Le projet devait débuter dans les cinq années à suivre. Cela n'a pas été le c as».

Depuis vendredi, une date est connue : celle du 6 avril prochain. Les opposants à la LGV prévoient d'organiser une manifestation à Nérac, «à la veille des conclusions de la mission d'études». Le ministre des Transports, Frédéric Cuviller, a en effet demandé une expertise des priorités en matière de transport ferroviaire et de LGV dans le pays.

Les visages se sont par ailleurs un peu crispés à la lecture d'une série de chiffres présentés vendredi soir. La LGV, dit Patrick Vaccary (Coordination 47) c'est 135 exploitations agricoles menacées, 217 bâtiments à acquérir dont 180 entre Montesquieu et Layrac.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2012/11 ... oisin.html
Didier 74
 

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