A ma connaissance, la validation des titres de transport a lieu sur le quai (et non à bord des véhicules) seulement sur les réseaux tram de Strasbourg, Marseille (provisoirement) et Grenoble (+une expérimentation à Nice à la station de la gare).
Keolis Bordeaux a décidé d'expérimenter à son tour le système. Voir cet article de la PQR :
http://www.sudouest.com/gironde/actuali ... 99331.html
Sud Ouest, le 18/08/09 Wrote:Des bornes en test
Dans le tram aux heures de pointe, il est toujours difficile d'accéder aux bornes jaunes pour valider son ticket de transport. À moins de savoir jouer des coudes, ou bien d'avoir le bras long. C'est pour cela que Keolis, la société qui gère les tramways de la Communauté urbaine de Bordeaux, a décidé d'implanter des composteurs de billets directement sur les quais.
Installés depuis fin juin, ils se trouvent dans trois stations tests : Stalingrad sur la ligne A, barrière Saint-Genès et Peixotto sur la ligne B. Les bornes sont discrètes, à tel point que Lucie, accoudée à l'une d'elles à Stalingrad, n'y avait pas prêté attention : « Je ne savais pas à quoi ça servait. Mais c'est une bonne idée, c'est vrai que dans le tram c'est parfois compliqué. »
Lutter contre les fraudes
Les composteurs, au nombre de deux par quai, facilitent l'usage, mais dispensent surtout de toute excuse. « Nous voulons que les passagers acquièrent le bon réflexe. Ils ne peuvent plus dire qu'ils n'ont pas accès aux bornes, ils valident désormais directement à quai. Ils montent ensuite tranquillement dans le tram, en étant sûrs d'être dans la légalité », explique France Uranga, directrice de la communication chez Keolis Bordeaux.
Annie, un usager, se réjouit du dispositif : « Je suis originaire de Strasbourg, là-bas il n'y a que des composteurs à quai, c'est nettement plus efficace. » En rendant automatique le geste de validation, Keolis entend aussi lutter contre les fraudes. Elles sont devenues beaucoup trop fréquentes sur le réseau et, malgré le passage fréquent des contrôleurs à l'intérieur des trams, les resquilleurs sont légions.
Étudier la fréquentation
Les fraudeurs font perdre de l'argent à la CUB, mais pas seulement. « Nous avons besoin de savoir avec exactitude combien de personnes prennent les tramways pour pouvoir répondre aux besoins des usagers. Puisque tout le monde ne peut pas valider, les chiffres de fréquentation que nous avons actuellement sont tronqués », précise France Uranga. La société de transports Keolis a en effet besoin de chiffres précis pour permettre à la CUB d'augmenter ou de réduire la fréquence de passage des tramways.
Si les tests en cours s'avèrent concluants et que la réaction des usagers est positive, les composteurs seront installés sur l'ensemble des quais du réseau. Aujourd'hui, le coût global de l'implantation de bornes n'est pas estimé. Mais pour Keolis un bilan de l'investissement est à faire, pour voir si le montant de l'opération sera, tout ou en partie, compensé par davantage d'achats de tickets. Un conseil tout de même : attention à ne pas composter trop tôt son ticket avant l'arrivée du tram, sa validité d'une heure reste de mise.