Carcassonne. Rail : que l'État lance la bataille
Quelque 70 personnes se sont rassemblées à la Bouriette, pour rappeler à l'État son engagement toujours pas tenu : la modernisation de la voie Carcassonne-Quillan.
Sera-t-elle modernisée ou pas ? Malgré son engagement via le contrat de plan 2007-2013, l'État traîne des pieds. Et la portion ferrée qui lie Carcassonne à Quillan reste abonnée au manque d'efficience. La lenteur étatique exaspère les adhérents de l'association pour le maintien et la défense de la ligne Carcassonne-Quillan. Hier, quelque 70 personnes (dont de nombreux maires, adjoints, le député Perez, le conseiller général Hortala…) sont venues rappeler leur attachement à cet itinéraire qui relie la haute vallée à la ville chef-lieu. Un attachement à une ligne qui désenclave un territoire et à un mode de transport public, bien moins polluant et coûteux que la voiture. Depuis son passage à 1€, il y a un an, à l'initiative de la région, le train ne cesse d'engranger de nouveaux usagers : 112% de mars à décembre 2012 avec 100203 voyages contre 45878 sur la même période en 2011. «Et ce sont surtout des voyages loisirs. Imaginez ce que ça pourrait donner sur Josette et ses copines, Simone, Marie-Claude et Huguette toutes limouxines retraitées aujourd'hui, étaient hier dans la petite foule des manifestants. «Lorsque je travaillais dans l'administration, je prenais le train tous les jours. C'était drôlement pratique : pas besoin de chercher une place pour se garer», témoigne Josette. À l'ALF, Patrick Bacot le président et les adhérents voient déjà l'après-modernisation. Outre la refonte des rails, notamment sur une portion délicate où le train ne peut dépasser les 40 km/h, moderniser signifie aussi développer la fréquence de la ligne et donc permettre le croisement des rames en gare de Limoux. Autre projection : un arrêt à la Bouriette. Voilà qui serait judicieux, sachant que 1800 personnes travaillent dans cette zone et qu'elles adopteraient bien ce mode de déplacement s'il était commode… Mais encore faudrait-il que l'État respecte le contrat et débloque ses 3 millions pour que la région et RFF suivent à la même hauteur. Le 15 avril, une délégation de l'ALF sera reçue au ministère des Transports.
Midi Libre, 12 avril
Gard : Christian Bourquin fait le point sur les projets ferroviaires
Christian Bourquin : "Sur la gare de Manduel, je n’ai pas une position figée, j’irai là où les Gardois me diront d’aller."
Ligne Alès-Bessèges, contournement TGV, train à 1€... le président de Région évoque les dossiers chauds, à l'occasion de l'inauguration, jeudi, du viaduc de Courbessac.
Ligne Alès-Bessèges
"Je précise que la rénovation de cette ligne ne relève pas de la responsabilité de la Région mais sur le fond, je suis obligé d’égratigner le maire d’Alès car, l’an dernier, lors d’une réunion avec toutes les parties, nous étions arrivés à la conclusion globale. Pour rénover cette ligne, on avait un devis à 30M€ et les cinq partenaires étaient d’accord pour participer à égalité, soit 6 M€ chacun."
"Depuis, tout le monde est parti et notamment le maire d’Alès sur un projet moins cher. Tant mieux. On doit vérifier les normes mais si on peut faire la même chose à 9M€, je maintiens l’offre de la Région car avec le train à 1€ cette ligne fonctionnera."
Train à 1€
"La SNCF est réticente, mais on est dans une révolution des habitudes. J’ai en ligne de mire le train à 1€. C’est la pierre angulaire d’un mode de développement économique sur lequel je n’ai pas rencontré d’opposants sérieux. L’expérimentation a eu lieu dans tous les départements, partout ça fonctionne. On pensait fermer des lignes, on en est à rajouter des wagons.
"Désormais, nous allons aller plus loin, toutes les lignes qui rejoignent l’axe principal littoral vont passer à 1€, c’est la deuxième étape, puis ce sera l’heure de l’axe principal en heures creuses et le feu d’artifice dans 1 an et demi à deux ans, ce sera les 1500 km de lignes de la région."
Gare de Manduel
Sur la gare de Manduel, je n’ai pas une position figée, j’irai là où les Gardois me diront d’aller. Si les Nîmois estiment que le débat n’est pas fini, qu’ils le terminent, car il faut une gare. Mais je respecte aussi les tenants de la gare centrale."
"À Perpignan, on a estimé qu’elle avait une capacité pour dix à quinze ans. Je comprends les différents choix que les Nîmois décident. Ensuite, si c’est Manduel, il faudra financer la gare TGV, la Région participera mais toutes les collectivités devront y venir."
Source http://www.midilibre.fr/2013/04/12/gare ... 677133.php
13 avril
« À propos de la gare TGV, je dis : prenons le temps »
Politique ❘ En marge de l’inauguration du viaduc de Courbessac, le président du conseil général Damien Alary fait le tour des dossiers.
Que pensez-vous de la méthode utilisée par les élus de Génolhac pour obtenir un rendez-vous avec le président de Région Christian Bourquin ?
Le maire de Génolhac est un maire respecté et respectable et je connais très bien le conseiller général Guy Laganier qui était à ses côtés. Ils n’ont pas bloqué un TGV, il faut relativiser. Le maire de Génolhac savait qui était dans le train, que c’était un train spécial et que son geste ne gênait aucun usager. C’était, je crois, un moyen d’expression de quelqu’un sous pression. Il voulait que sa demande de rendez-vous soit honorée.
Partagez-vous les mots de Christian Bourquin à l’égard de cet élu ?
J’ai vu que le maire de Génolhac agaçait un peu les autorités mais il n’a pas été agressif. Les réponses, chacun les formulent selon son tempérament.
« S’il faut construire une gare TGV, Manduel n’est pas le bon endroit »
Christian Bourquin accepte le projet à 9M€ pour rénover la ligne Alès-Bessèges, êtes-vous rassuré ?
Pas vraiment. J’attends la réunion du comité de pilotage, c’est là que peut se trouver un compromis entre tous les acteurs. Je pense qu’il faut avancer rapidement sur ce projet à 9M€, tous les acteurs du secteur le disent et si l’on s’engageait sur le projet à 30 M€, certains nous reprocheraient sans doute de gaspiller les deniers publics.
Concernant la gare TGV à Manduel, le préfet de Région et Réseau ferré des France (RFF) indiquent qu’un accord a été signé, le sort de cette gare n’est-il pas réglé ?
J’en ai assez d’être abusé sur ce dossier. Ce matin (hier, NDLR), j’ai encore demandé aux personnes que vous citez ce qu’il en est, on m’a dit que la délibération était prise mais que ça dépendrait de 2014 (du résultat des municipales, NDLR). Je trouve ça cavalier.
Finalement, pour régler la question, on vous suggère de vous présenter en 2014 à Nîmes...
C’est trop d’honneur ! Mais dans quel pays vit-on ? Si un maire peut changer une telle décision, c’est la République bananière ! Me dire : “Ça dépend de 2014”, ça me sidère. On n’a rien retenu de l’affaire Cahuzac.
Mais concrètement, êtes-vous contre une gare TGV dans le Gard ?
Pas du tout. Mais je rappelle d’abord que Nîmes Métropole a décidé de réaliser une gare TGV à Manduel sans concerter quiconque et en particulier le Département. Je répète que s’il faut construire une gare TGV, Manduel n’est pas le bon endroit et je me battrai contre ce choix. Car encore ce matin (hier, NDLR), RFF m’a confirmé
qu’on ne pourrait pas aller d’Alès à cette gare directement s’il y a plus de deux TER par jour. Si c’est le cas, il faudra alors construire un viaduc plus cher que celui de Courbessac et à ce jour, il n’y a personne pour le payer. C’est la même chose par la route. Tout est à construire. Qui va payer ? On dit : “les collectivités...” Mais on parle de 120 à 150M€ pour ces deux ouvrages, c’est le prix de la gare ! J’en ai marre de cette hypocrisie. On amuse le peuple avec des décisions uniquement politiciennes alors que la gare de Nîmes a une capacité d’accueil de 9 millions de voyageurs par an et qu’elle en reçoit 3 millions à l’heure actuelle. On peut aller jusqu’en 2040. Alors je dis, prenons le temps.
La Dépêche du Midi, 17 avril
Pieusse. Les élus présents sur le terrain
Ce jeudi 11 avril à Carcassonne, à la zone de La Bouriette, les élus de Pieusse en la personne de Robert Bonnet, maire, et André Riba, premier adjoint, ont participé comme de nombreux élus à la manifestation organisée par M. Bacot, président de l'Association de défense de la ligne ferroviaire Carcassonne- Quillan. Cette manifestation avait pour but de rappeler à l'État ses engagements dans le plan financement de maintien et de rénovation de la ligne. Ce plan s'inscrit dans le projet de maintenir un moyen de communication plus que jamais nécessaire au développement économique du bassin d'emploi de Limoux et la haute vallée. Depuis que le transport en TER de Quillan à Carcassonne a été proposé à 1€, la fréquentation des voyageurs s'est vue augmenter de 112%.
Nos élus ont participé à cette manifestation pour prouver, d'une part, leur solidarité envers le maintien de la ligne ferroviaire et, d'autre part, répondre aux attentes des usagers en matières d'harmonisation des transports.
Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/04 ... rrain.html