Saint-André-de-Cubzac LGV et bruit : Liséa n'a pas convaincu les riverains
Mercredi, la réunion publique sur les nuisances sonores de la future ligne à grand vitesse a réuni élus, habitants et experts du concessionnaire. Ambiance.
Réclamée lors de la réunion publique du 12 septembre par un certain nombre de riverains de la ligne LGV, une nouvelle réunion s'est tenue mercredi dernier avec les représentants de Liséa (concessionnaire de la future ligne) venus présenter les mesures prises pour atténuer les futures nuisances sonores engendrées par le passage des trains, 90 par jour à la mise en service en 2017 puis 125 par jour par la suite.
Le directeur du secteur sud, Bruno Perverie, et ses collègues spécialistes ont fait le point sur l'état du chantier, maintenant que les premiers travaux ont débuté : décapage des surfaces, installation d'une base de vie sur l'ancien stade du Peyrat et traçage des nouvelles routes qui vont être créées.
Il a assuré que les coupures de circulation seraient «très limitées» sur Saint-André, afin de gêner le moins possible la circulation. L'échangeur 40 a sera fermé au total 7 nuits et une matinée en février 2013 et 4 nuits en décembre 2013 , le 40 b sera fermé 2 nuits en juin 2015, la RD 1510, 3 jours en avril 2014 et la RD 670 en juillet ou en août 2013, en période de moindre trafic. Le 10 décembre sera mise en service la bretelle provisoire d'accès au chantier su l'A 10, ce qui soulagera le trafic des camions à Saint-André et à Cubzac-les-Ponts.
« Un enfumage»
La réunion s'est ensuite poursuivie avec le spécialiste Maxime Jabier, sur le thème principal de cette soirée: les nuisances sonores, avec des démonstrations de bruits et la présentation des mesures envisagées, très (trop) souvent interrompue par un riverain relativement virulent.
M. Gerbier a tenté de convaincre l'assistance du bien fondé des études de bruits réalisées et des mesures antibruit décidées tout au long de la ligne: merlons de différentes hauteurs suivant les endroits et mur de 4,50 m de haut au hameau de Seignan.
Mais, loin de convaincre les personnes présentes, ses explications ont au contraire déclenché la colère de certains riverains et amené Arnaud Bobet, élu de l'opposition au Conseil municipal de Saint-André a prendre la parole : « C'est un véritable enfumage auquel nous assistons. Je suis très déçu par cette réunion qui n'apporte rien, nous allons nous mobiliser et nous battre pour obtenir des mesures concrètes. Je vous demande de vous engager à organiser une réunion de travail avec des représentants des riverains pour de réelles avancées. »
Confusion et frustration
Mme le maire, Célia Monseigne, a pour sa part rappelé « que depuis 2002 les élus ont négocié avec RFF puis Liséa pour obtenir des mesures limitant les nuisances. Le groupe Vinci construit de plus en plus et il se doit d'être exemplaire, il en va de sa crédibilité ».
Malheureusement, il s'en est suivi quelques échanges virulents entre les élus de la majorité et certains concitoyens qui ont empêché les représentants de Liséa de terminer leurs démonstrations et de répondre à d'autres questions concrètes. La réunion s'est terminée dans une confusion relative, et avec la frustration de certains riverains qui, semble t-il, sont repartis toujours aussi inquiets sur le devenir de leur cadre de vie.
Source http://www.sudouest.fr/2012/12/08/lgv-e ... 84-731.php