[Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 09 Déc 2012 22:43

Sud Ouest, 8 décembre
Saint-André-de-Cubzac LGV et bruit : Liséa n'a pas convaincu les riverains

Mercredi, la réunion publique sur les nuisances sonores de la future ligne à grand vitesse a réuni élus, habitants et experts du concessionnaire. Ambiance.

Réclamée lors de la réunion publique du 12 septembre par un certain nombre de riverains de la ligne LGV, une nouvelle réunion s'est tenue mercredi dernier avec les représentants de Liséa (concessionnaire de la future ligne) venus présenter les mesures prises pour atténuer les futures nuisances sonores engendrées par le passage des trains, 90 par jour à la mise en service en 2017 puis 125 par jour par la suite.

Le directeur du secteur sud, Bruno Perverie, et ses collègues spécialistes ont fait le point sur l'état du chantier, maintenant que les premiers travaux ont débuté : décapage des surfaces, installation d'une base de vie sur l'ancien stade du Peyrat et traçage des nouvelles routes qui vont être créées.

Il a assuré que les coupures de circulation seraient «très limitées» sur Saint-André, afin de gêner le moins possible la circulation. L'échangeur 40 a sera fermé au total 7 nuits et une matinée en février 2013 et 4 nuits en décembre 2013 , le 40 b sera fermé 2 nuits en juin 2015, la RD 1510, 3 jours en avril 2014 et la RD 670 en juillet ou en août 2013, en période de moindre trafic. Le 10 décembre sera mise en service la bretelle provisoire d'accès au chantier su l'A 10, ce qui soulagera le trafic des camions à Saint-André et à Cubzac-les-Ponts.

« Un enfumage»
La réunion s'est ensuite poursuivie avec le spécialiste Maxime Jabier, sur le thème principal de cette soirée: les nuisances sonores, avec des démonstrations de bruits et la présentation des mesures envisagées, très (trop) souvent interrompue par un riverain relativement virulent.

M. Gerbier a tenté de convaincre l'assistance du bien fondé des études de bruits réalisées et des mesures antibruit décidées tout au long de la ligne: merlons de différentes hauteurs suivant les endroits et mur de 4,50 m de haut au hameau de Seignan.

Mais, loin de convaincre les personnes présentes, ses explications ont au contraire déclenché la colère de certains riverains et amené Arnaud Bobet, élu de l'opposition au Conseil municipal de Saint-André a prendre la parole : « C'est un véritable enfumage auquel nous assistons. Je suis très déçu par cette réunion qui n'apporte rien, nous allons nous mobiliser et nous battre pour obtenir des mesures concrètes. Je vous demande de vous engager à organiser une réunion de travail avec des représentants des riverains pour de réelles avancées. »

Confusion et frustration
Mme le maire, Célia Monseigne, a pour sa part rappelé « que depuis 2002 les élus ont négocié avec RFF puis Liséa pour obtenir des mesures limitant les nuisances. Le groupe Vinci construit de plus en plus et il se doit d'être exemplaire, il en va de sa crédibilité ».

Malheureusement, il s'en est suivi quelques échanges virulents entre les élus de la majorité et certains concitoyens qui ont empêché les représentants de Liséa de terminer leurs démonstrations et de répondre à d'autres questions concrètes. La réunion s'est terminée dans une confusion relative, et avec la frustration de certains riverains qui, semble t-il, sont repartis toujours aussi inquiets sur le devenir de leur cadre de vie.

Source http://www.sudouest.fr/2012/12/08/lgv-e ... 84-731.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 15 Déc 2012 15:36

La Nouvelle République, 14 décembre
Des chantiers entre Chambray et la Vienne

Depuis l'été dernier, les travaux de construction de la LGV montent en puissance en Indre-et-Loire. Aujourd'hui, les acquisitions foncières sont quasiment achevées. A quelques exceptions près. Une vingtaine d'ouvrages d'art sont en chantier entre Chambray et la Vienne. Une première base de travaux a été aménagée à Sorigny. Une autre doit ouvrir ses portes prochainement à Draché. Plus de 450 ouvriers sont déjà mobilisés sur le terrain.
> A CHAMBRAY, Cosea a entrepris la construction de trois ponts-routes dans un périmètre restreint particulièrement névralgique. Ces ouvrages d'art permettront le passage du périphérique d'une route communale (VC 7) et de l'actuelle ligne TGV au-dessus de la future ligne LGV qui sera enterrée à cet endroit. Ils seront achevés dans un an et demi.
> A VEIGNÉ, la réalisation d'une tranchée de 1,7 km se poursuit le long de l'autoroute A 85. Il s'agit du plus gros ouvrage d'art sur le tracé entre Tours et Bordeaux. 75 ouvriers travaillent sur ce chantier qui s'achèvera fin 2014. Un quart des parois ont déjà été moulées. La circulation sur la RD 910 sera rétablie fin mai 2013, tout comme le tracé initial de l'A 85.
> CONTOURNEMENTS. Pour faciliter la construction des ouvrages d'art, six voies de contournements provisoires ont déjà été aménagées sur les grands axes routiers : deux sur l'autoroute A 10 (Sorigny et Ports-sur-Vienne), une sur l'A 85 (Veigné), deux sur la RD 910 (Sainte-Catherine-de-Fierbois et Draché).
> VIADUCS. Trois viaducs vont être construits sur le tracé de la LGV en Touraine pour enjamber l'Indre, la Manse et la Vienne. Le premier ouvrage en chantier est celui de Ports-sur-Vienne à l'extrême sud du département. Il fera 345 m de longueur. La première pile a été coulée mardi. La charpente métallique sera posée en janvier. Les travaux seront achevés en juin 2014. La construction des viaducs sur l'Indre et la Manse débutera l'an prochain. Le premier sera achevé au printemps 2015 ; le second fin 2014.
> TRAVAUX FERROVIAIRES. Une base de travaux ferroviaires doit être aménagée à Nouâtre, près du hameau de « Maisons-Rouges ». Pour y acheminer des matériaux lourds (rails, ballast, trains travaux), l'ancienne ligne SNCF Ports-de-Pile - Port-Boulet a été réhabilitée sur une dizaine de kilomètres. Le site sera ensuite transformé en bas de maintenance pour la LGV.

LGV : les riverains de la D 84 restent sur leurs gardes
Deux solutions vont être étudiées pour éviter la fermeture de la route départementale.
Cosea s’engage à réduire au maximum la coupure de la route entre Monts et Sorigny. Mais les riverains restent vigilants. Ils manifesteront samedi à Tours.

Depuis quelques semaines, le ton monte entre les usagers de la Départementale 84 (qui relie Sorigny à Monts) et Coséa, le groupement des entreprises chargé de la construction de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux.
A la fin de l'été, les riverains ont découvert, à la surprise générale, que l'aménageur prévoyait de couper cette route durant quatre mois afin de construire un pont sur l'autoroute A 10. Vif émoi dans le Landerneau, notamment autour du parc de loisirs de « La Récréation » qui pourrait voir ses activités fortement impactées.
Un collectif de riverains n'a pas tardé à se constituer, relayé par les usagers de la RD 84 qui sont nombreux à se rendre à Monts pour prendre le train. En l'espace d'un mois, une pétition a recueilli 2.600 signatures.

C'est dans ce contexte tendu qu'une réunion s'est tenue mercredi entre les représentants de Cosea, du conseil général, les riverains et les élus locaux. De l'avis général, les échanges ont été « constructifs ».
Devant la demande ferme des élus de limiter au maximum la fermeture de la RD 84, les techniciens de Cosea se sont engagés à étudier deux solutions alternatives : soit la réalisation d'un « pont poussé », soit l'élargissement du pont existant avec le maintien de la bretelle d'accès à l'A 10 au sud de la route départementale.
Cette dernière solution semble avoir la faveur des élus et de Cosea. Toutefois, elle doit être approuvée par les services de l'État qui devraient donner leur réponse courant janvier. « Je suis optimiste », commente Bernard Mariotte, vice-président du conseil général qui s'est engagé à peser de tout son poids auprès du ministère des Transports. « Dans tous les cas de figure, la coupure de la RD 84 n'excédera pas deux semaines en juillet 2013 », assure Cosea.
Pour leur part, les riverains se déclarent satisfaits mais aussi vigilants. « Tout ceci serait une très bonne nouvelle si Cosea n'avait pas joué la montre jusqu'ici et donné le sentiment de vouloir passer en force en ignorant les contraintes de la population. Plus que jamais, nous restons mobilisés », écrivent les usagers de la RD 84 qui appellent toujours à manifester ce samedi, à 14h30, sur la place Jean-Jaurès, à Tours. Histoire de maintenir la pression.

Sources http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... -la-Vienne et http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... urs-gardes
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 23 Déc 2012 17:24

poitou-charentes.france3.fr, 21 décembre
Le chantier de la LGV stoppé par la pluie à Poitiers

A cause des fortes pluies persistantes,depuis quatre jours, le chantier de la LGV à Poitiers tourne au ralenti, les travaux de terrassement, eux, sont interrompus.

Les terrains sont complètement détrempés et instables. Les conditions de sécurité ne sont pas au rendez-vous pour pouvoir continuer à travailler.
Mais ces quelques d'arrêt forcé ne devraient pas avoir d'impact sur le calendrier de livraison de la future LGV.

Vidéo http://poitou-charentes.france3.fr/2012 ... 68859.html
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 02 Jan 2013 17:21

La Nouvelle République, 24 décembre
Chasseneuil-du-Poitou LGV : matériaux en dépôts temporaires ou définitifs ?

[...]

> LGV SEA : l'assemblée a longuement débattu sur la convention d'occupation temporaire et autorisation de mise en dépôt définitif de matériaux issus du chantier ligne à grande vitesse. En effet le groupe Vinci est à la recherche de terrains lui permettant de stocker des matériaux via l'opérateur foncier mandaté à cet effet. Afin de formaliser cette démarche Vinci a sollicité auprès de la commune l'établissement de conventions d'occupation temporaire et de mise en place de dépôts définitifs. L'opposition par la voix de Sylvie Abonneau a relevé certaines incohérences puisque dans le dossier il est noté l'entreposage de dépôts provisoires alors que dans la convention d'occupation temporaire ils sont tous cochés « dépôts définitifs ». L'article 9 de la dite convention évoque également la restitution des terrains dans un état comparable à celui avant travaux. « Comme il s'agit de dépôts définitifs, comment peuvent-ils être restitués à l'issue de la convention d'une durée de 3 ans avec possibilité de prorogation d'une année sans limite ? » a commenté la conseillère municipale. Face au nombre de questions et à leur complexité le maire a décidé de surseoir à cette délibération le temps d'y apporter les réponses correspondantes et de reporter le débat au prochain conseil. Une proposition votée à l'unanimité.

[...]

> Pont SNCF : les travaux de remplacement du pont supérieur SNCF débuteront le 14 janvier et pour une durée de 8 mois. Concernant la circulation automobile une déviation sera mise en place.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... definitifs
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 05 Jan 2013 11:59

La Nouvelle République, 4 janvier
Le chantier de la LGV au secours des carrières

La construction de la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux permet aux carrières Roy, à Mauzé-Thouarsais, et de Luché, à Luché-Thouarsais, d’équilibrer les budgets. Le trafic routier s’en ressent.

Sans le chantier de construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) entre Paris et Bordeaux, les carrières de pierre du Thouarsais auraient fini l'année 2012 dans le rouge.

Tant pour la société Roy, qui exploite les carrières de la Noubleau et de la Gouraudière, que pour la société Eurovia (ex-Nivet) qui fait de l'extraction de granulats à Luché-Thouarsais, le chantier du futur train ultrarapide constitue une bouée d'oxygène.
« C'est assez simple à résumer », commente Dominique Laureau, directeur chez Roy : « La production de ballast pour la ligne ferroviaire en construction nous permet de rattraper le volume que nous avons perdu dans la fourniture de granulats pour fabriquer les enrobés des routes. Il y a de moins en moins de chantiers routiers ».
Idem pour Bruno Fardoit, directeur chez Eurovia à Luché-Touarsais : « On serait à moins 10 % de production si on n'avait pas le chantier de la LGV. Grâce à elle, nous faisons un chiffre de + 6% ». Le fer est donc une manne nécessaire.

Inconvénient : les camions
Le bénéfice vaut aussi pour les transporteurs ferroviaires, SNCF et Logistra, qui font tourner la gare de Thouars. Tous les jours, c'est une dizaine de longues rames de trains qui assurent la pérennité des emplois cheminots thouarsais (6 trains pour Roy et 4 pour Euvovia).
Mais, toute médaille a son revers : les poids lourds. Exemple chez Roy qui charge tous les jours 300 camions (l'équivalent de 5 trains) dont une grande partie approvisionne le chantier LGV dans la Vienne. Entre Thouars et Marnes, la noria est éloquente. C'est le prix à payer pour prendre le train… demain, en 2020.

en savoir plus

LGV, emplois et Center Parcs
Le chantier LGV. Version optimiste : au 30 novembre, les différents chantiers avaient rapporté plus de cent millions d'euros à 75 entreprises locales, 1.500 personnes employées par Cosea ont dû être logées sur place. Les promoteurs du chantier souhaitent voir la ligne en circulation en 2020.
Le futur Center Parcs. A noter que les élus du Département de la Vienne sont opposés à l'ouverture des carrières de granulats à Saint-Léger-de-Montbrillais, près de Loudun. Parce qu'elles feraient de l'ombre au projet de Center Parcs.

Le double de camions de livraison
> La Gouraudière (Roy) : le double. Aux carrières Roy, le site de la Noubleau, qui travaille essentiellement à la production de granulats pour les enrobés routiers, est en baisse. Et c'est le chantier de la LGV (secteur tourangeau) qui fournit des commandes de ballast assurées par le site de la Gouraudière. Les commandes sont si importantes que la Gouraudière a même doublé sa production. Ce qui signifie deux fois plus de trains et deux fois plus de camions pour les routes.
> Les camions : par proximité. Les granulats sont transportés pour moitié par le rail et les camions. Mais puisque le volume a augmenté pour la LGV, l'augmentation du trafic routier apparaît davantage chez les automobilistes et les riverains de la partie est du Thouarsais.
Le transport ferroviaire pour acheminer les granulats vers le chantier LGV au sud de Poitiers n'est pas logique : « Le transport par train oblige à monter jusqu'à Tours-Saint-Pierre-des-Corps pour redescendre dans la Vienne. C'est un non-sens économique », explique Bruno Fardoit, directeur d'Eurovia à Luché-Thouarsais.
> Carrières : 220 emplois. L'activité d'extraction de granulats (graviers, cailloux) représente, en Thouarsais, 220 salariés : 130 emplois chez Roy auxquels il faut ajouter les 50 emplois, la filiale de la société de transports Valençon ; et 41 salariés chez Eurovia-ex-Nivet. On rajoutera en annexe les 36 emplois cheminots à la gare SNCF de Thouars.
> Calcia-Airvault : petite participation. La cimenterie Calcia participe assez peu à la fourniture de ciment pour les ouvrages d'art de la LGV. Environ 3% de son chiffre d'affaires. Mais là aussi cette production vient atténuer l'effet de baisse d'une conjoncture morose : - 7 % du chiffre pour l'année 2012.

Sources http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux ... -carrieres et http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux ... -livraison

5 janvier
Poitiers - La Rochelle : trafic ferroviaire perturbé

Depuis le 2 janvier, Réseau Ferré de France effectue des travaux entre Niort et La Rochelle dans le but de relever la vitesse des trains à 200 km/h sur cet axe. Ces travaux nécessitent notamment la suppression de plusieurs passages à niveau, la construction de ponts et le remplacement des composants de la voie. A hauteur de Fontaine-le-Comte, des travaux de raccordement de la LGV en construction, avec le réseau existant, débuteront lundi. Ce chantier de grande ampleur s'étend sur 5 km et comprend notamment des terrassements importants et la pose de 10 nouveaux aiguillages. Les travaux ont lieu la nuit afin de limiter l'impact sur les circulations ferroviaires, néanmoins ces travaux imposent, par mesure de sécurité, des ralentissements temporaires de vitesse sur plusieurs zones en journée. La SNCF adapte son plan de transport en minimisant les gênes occasionnées auprès des voyageurs et en optimisant le niveau de continuité du service. Du 2 janvier au 7 juillet, la durée des parcours entre Poitiers et La Rochelle est allongée de 3 à 7 minutes selon les périodes.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... e-perturbe
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 10 Jan 2013 15:45

sudouest.fr, 7 janvier
Ambarès (33): le premier ouvrage collatéral de la LGV en activité

Le pont qui sera mis en service dans les prochaines heures est le premier des 400 ouvrages d'aménagement construit au fil du tracé de la LGV Tours-Bordeaux

Il s'appelle René Coty, comme son prédécesseur. Le pont que mettra en service ce soir ou cette nuit Coséa, constructeur de la Ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, est le premier des 400 ouvrages d'aménagement au fil du tracé.

Si d'autres sont terminés, le pont ambaré sien du quartier de la Gorp est le premier à être ouvert à la circulation. Routier, il enjambe les rails de la voie ferrée Bordeaux-Paris, bientôt doublés de ceux de la LGV juste avant son raccordement au réseau RFF filant vers l'agglomération bordelaise.

Dans la foulée de son ouverture, l'ancien pont René-Coty sera détruit dans les semaines qui viennent pour laisser la place dans l'année à un parvis desservant la halte TER de la Gorp.

Source http://www.sudouest.fr/2013/01/07/ambar ... 6-3224.php

Sud Ouest, 8 janvier
Attention : Un pont Coty peut en cacher un autre

La nuit dernière, le nouveau pont René-Coty devait être mis en service, prélude à la démolition du précédent dans les prochaines semaines ainsi qu'à la pose du parvis TER.

La sangle est bien arrimée à la structure que l'engin soulève sans peine. Dans les airs, un arrêt de bus. Quelques dizaines de mètres de voyage : celui qui se trouvait au pied du pont Coty va désormais se trouver au pied du pont… Coty. Échange standard d'ouvrage : Coséa, le constructeur de la ligne à grande vitesse, devait ouvrir hier soir ou dans la nuit dernière un nouveau pont enjambant à la Gorp les voies ferrées existantes et futures. Il s'agit là de la première en service d'un ouvrage connexe à la prochaine LGV qui en compte plusieurs centaines de Tours à Bordeaux.

Le pont attend le parvis
« Même si le pont est ouvert cette semaine, nous sommes toujours dans une période provisoire », explique Vincent Allard, responsable de la cellule interface ferroviaire sur le chantier LGV d'Ambarès. « Ce nouvel ouvrage est en effet indissociable du parvis qui y sera accolé dans les mois qui viennent. »

C'est ainsi que les glissières côté sud ne sont pas peintes car provisoires, que l'éclairage du pont semble précaire (mais réel) et que la piste cyclable ne sera pas mise en service de suite : René-Coty va désormais attendre le parvis. On change néanmoins d'époque quand on le compare à l'ancien, plus étroit et franchement vieillissant. « La chaussée du nouveau pont est de six mètres, 1,50 m de plus que sur l'ancien », souligne M. Allard, alors que l'impression est inverse chez certains Ambarésiens.

Et de rappeler la nécessité de construire cet ouvrage de plusieurs millions d'euros (1) : Une plus grande largeur entre les piles pour pouvoir accueillir les nouvelles voies LGV aménagées dans deux ans. L'endroit est stratégique : c'est là que ces voies viennent rejoindre le réseau existant avant de rentrer dans l'agglomération bordelaise. Ce chantier en a induit un autre : l'aménagement renforcé de la halte TER de la Gorp et de son quartier proche, relevant cette fois-ci du Conseil régional, de la CUB et de la ville. De nouveaux quais, un secteur commercial et ce large parvis au-dessus des voies, nanti d'ascenseurs et escaliers menant sur les voies.

Six mille véhicules par jour
Les travaux du parvis qui s'étendra jusqu'à la limite actuelle de l'ancien ouvrage, devraient commencer au mois de février et s'achever à la fin de l'année. Avant ce chantier de construction, il faudra déconstruire l'ancien pont Coty. Préambules à la démolition, des travaux ont commencé ce lundi rue de la Gorp.

Et depuis la nuit dernière, les quelque 6000 véhicules quotidiens de la Gorp enjambent les voies ferrées sur du neuf.

(1) Outre le coût de la construction, il faut aussi prendre en compte les expropriations liées à celle-ci par exemple : Coséa n'a pas de chiffres précis.
Dernière édition par Didier 74 le 11 Jan 2013 9:41, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 16 Jan 2013 9:36

Sud Ouest, 16 janvier
LGV : turbulences financières sur Tours-Bordeaux

Le coût du chantier dépasserait le budget. L'impact serait nul pour les collectivités, qui veulent renégocier à la baisse leur contribution.
Estimé à 7 milliards d'euros en juin 2011, le coût de la LGV Tours-Bordeaux pourrait atteindre 10 milliards.

Vendredi 14 décembre, dans les salons d'honneur de la Chambre de commerce et d'industrie de Bordeaux, Guillaume Pepy fait son travail. Le PDG de la SNCF plaide devant une poignée d'élus girondins pour la modernisation du réseau, fait un point sur le rapprochement entre la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) et évoque le risque pour les prix des billets Paris-Bordeaux à grande vitesse qu'entraînerait une augmentation des péages.

2013 : année critique
Une rencontre classique pour ce PDG aguerri, toujours aussi à l'aise au contact des élus qu'efficace dans les cabinets ministériels. Mais, en aparté, Guillaume Pepy est plus alarmiste. Il indique à quelques-uns de ses voisins de table que le coût d'objectif de la construction du tronçon de la LGV Tours-Bordeaux, estimé à 7 milliards, le 16 juin 2011, lors de la signature du contrat de concession entre RFF et Vinci, serait à la hausse, au point d'atteindre 10 milliards d'euros en 2017.

Info ou intox ? Il faut savoir que ce grand chantier est soumis à une actualisation indiciaire de l'ordre de 3,2 % par an. Celle-ci est contractuelle. Et s'applique à tous les financiers publics du projet. Avec ce surdoué du lobbying, l'information est toutefois à prendre avec précaution. Car, si elle se confirmait, le trouble serait général sur cette première concession ferroviaire de grande ampleur. Et la bataille fait rage à Paris entre les projets de lignes nouvelles, aujourd'hui soumis à l'arbitrage de la commission Mobilité 21, qui doit proposer en avril des priorités au gouvernement.

La SNCF a aussi intérêt à ce que les crédits publics limités qui seront investis dans le ferroviaire, ces prochaines années, n'oublient pas la modernisation des lignes existantes. Guillaume Pepy martèle ce message depuis des mois. Il sait qu'il fera mouche en Gironde, car c'est en cette année 2013 que l'appel de fonds auprès des collectivités locales qui cofinancent la ligne Tours-Bordeaux est le plus fort. Et il sait aussi que, devant l'énormité des budgets (12 milliards d'euros), les élus aquitains doutent de leur capacité à payer pour des prolongements ultérieurs vers Toulouse ou Hendaye. Le front des soutiens se lézarde.

La clé du péage
Impossible d'obtenir confirmation auprès des filiales de Vinci à Poitiers, plus promptes à communiquer au sujet de l'impact du chantier sur l'économie locale. « Le surcoût du chantier n'est pas un sujet », indique tout de même le patron de Cosea, après huit jours de silence. Même son de cloche à RFF. Tout juste admet-on à la direction de la communication de Lisea, la société concessionnaire, « que les exigences environnementales plus fortes qu'estimé initialement auront un impact financier non établi à ce jour ».

Pourtant, selon plusieurs autres sources, Lisea mènerait à Paris un lobbying appuyé pour obtenir une plus grande fréquence de trains sur la future ligne nouvelle Paris-Bordeaux. Car la clé du contrat de concession est le péage, qui est bloqué tel un verrou. La grille tarifaire est compliquée comme un manuel de sécurité ferroviaire, mais on peut estimer que le tarif qui sera payé par la SNCF à RFF jusqu'à Tours, puis entre Tours et Bordeaux à Vinci pendant cinquante ans, est de l'ordre de 20 euros du kilomètre par train. Ce qui rend la concession très rentable, de l'ordre de 15% au final pour le concessionnaire. Pourquoi Vinci demanderait-il déjà, à peine quelques mois après le début des travaux, une augmentation des cadences ? Il est important de dire que, quelle que soit la dérive financière du projet, « elle n'aurait pas d'impact sur les contributions des élus », indique-t-on chez RFF, à Paris. Les élus et les finances locales sont protégés. Jusqu'à quand ?

Renégociation
Car RFF a un autre souci. Celui de la contribution des collectivités locales au projet Tours-Bordeaux. La Région Poitou-Charentes, les Conseils généraux des Landes, des Deux-Sèvres, de la Dordogne et du Gers n'ont pas versé leur écot au projet. Les agglomérations de Bayonne et de La Rochelle doutent. Et que dire des grandes collectivités locales midi-pyrénéennes qui ont conditionné un tiers de leur participation à Tours-Bordeaux si le chantier vers Toulouse ne s'engageait pas avant 2017 ? Un rêve, aujourd'hui.

RFF fait la banque pour le moment. Elle utilise une cagnotte de provision pour risques qui figure au contrat de concession. Mais elle n'était pas prévue à cet effet. Le manque à gagner est supérieur à 300 millions aujourd'hui. La provision explose. Les collectivités qui ont payé cherchent aujourd'hui à renégocier le montant de cette participation à la baisse. Elles veulent aussi tirer profit de la baisse des taux d'intérêt des emprunts contractés par le concessionnaire. Elles ne sont pas au bout de leurs peines. Paris n'est pas encore à deux heures de Bordeaux, mais l'équation financière du projet est aujourd'hui ébranlée.

Source http://www.sudouest.fr/2013/01/16/turbu ... 98-757.php

17 janvier
[quote]
Laruscade Un passage pour la petite faune sous la ligne LGV

Les travaux de la LGV avancent bon train depuis l'été dernier. Ainsi la commune de Laruscade, qui va être traversée par la nouvelle voie sur une longueur de 5,650 km, voit-elle un défilé incessant de camions et d'engins de chantier. Les riverains ont leur paysage complètement changé et, même s'ils s'y attendaient depuis longtemps (en effet, le projet date de 1999), ils n'en sont pas moins surpris par l'importance du programme.

Ainsi, Mme et M. Fernandez, de Laruscade, n'ont plus d'arbres au fond de leur pré mais des gros engins bruyants dès 7 heures le matin. De plus, certains riverains ont eu des surprises plutôt mauvaises. Un responsable de la société Segat, l'opérateur foncier, a ainsi annoncé à un propriétaire qu'il fallait qu'il vende encore près de 4000 mètres carrés de terrain, sur lesquels sont implantés près de 15 chênes. « La LGV mettra, certes, la capitale à 2h30 de Paris mais les riverains en paient le prix fort », déclare une voisine, un peu excédée.

Au bout de son pré et de ses bois, elle a vu se construire un passage pour les animaux et la petite faune. Il s'agit d'une sorte de tunnel carré de 2 m x 2 m, qui permet aux animaux d'aller de l'autre côté de la ligne sans risquer de se faire écraser.

11 autres ouvrages d'art courant tels que pont-route, pont-rail, vont être construits sur toute la commune ruscadienne. « Je sais que le passage pour la petite faune est utile mais, par moments, j'ai l'impression que les animaux sont plus importants que les humains », s'interroge cette Ruscadienne, venue pour le calme de la campagne et qui se retrouve, comme beaucoup d'autres riverains, avec le TGV comme horizon.[/quote
]
Source http://www.sudouest.fr/2013/01/17/un-pa ... 42-731.php
Dernière édition par Didier 74 le 18 Jan 2013 14:19, édité 1 fois.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Eurostar Italia » 18 Jan 2013 19:11

izgood Wrote:Bonjour

G.Pepy : la LGV Tours-Bordeaux est « sous contrôle »
RFF confirme les calendriers prévus pour les projets LGV de la région, voir Sud Ouest :

http://www.sudouest.fr/2013/01/17/la-lg ... 33-757.php


Bonjour,

merci pour ce lien. Un dérapage des coûts ne serait pas démesurément étonnant, et il m'étonnerait beaucoup que les concessionnaires privés les prennent à leur charge, contrairement au discours lénifiant du représentant de RFF cité dans l'article...

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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 21 Jan 2013 11:38

La Nouvelle République, 20 janvier
Le pont centenaire fait de la résistance

Un problème mécanique de grue a entraîné ce samedi l'annulation pure et simple de l'opération de destruction du pont centenaire de Chasseneuil-du-Poitou enjambant les voies SNCF et qui doit laisser sa place à son successeur d'ici septembre prochain.
Le vieux pont passant sur les voies SNCF dans le bourg de Chasseneuil-du-Poitou devait être démoli ce week-end. On n’avait pas prévu une panne de grue.

Il a plus que fait son temps. Construit en 1883, le pont-route enjambant les voies SNCF dans le bourg de Chasseneuil-du-Poitou ne passera pas l'année 2013. Sa démolition était programmée ce week-end, les voies SNCF étant coupées à la circulation des trains pendant 24 heures entre ce samedi 13h30 et aujourd'hui même heure. Suivra sa reconstruction dès le mois de février et jusqu'à septembre prochain. « Il est vraiment en fin de vie : ce genre d'ouvrage ne dure qu'une centaine d'années », expliquait hier Christel Berthon, responsable des ouvrages d'art à la direction des routes du conseil général, maître d'ouvrage. La structure métallique corrodée, les voûtains (petites voûtes en brique) commençant à s'en désolidariser, il était donc temps de remplacer le vénérable pont.

Opération annulée
Seulement voilà, la démolition de ce week-end a connu ce samedi un contretemps même pas lié à la neige ou à la pluie. Mais bien à un problème mécanique de la grue que devait utiliser l'entreprise deux-sévrienne Bonnet, chargée des travaux. Sans grue, impossible de mener à bien le programme prévu pour ces 24 heures : enlever les voûtains et la structure métallique, installer des échafaudages. L'espoir fut de courte durée : hier en fin d'après-midi, Christel Berthon confirmait que la grue ne serait pas réparée ce week-end : « L'opération est annulée. Le pont reste évidemment fermé à la circulation, et il va falloir désormais voir avec la SNCF et RFF pour disposer d'un nouveau créneau de 24 heures. » Le prochain créneau de coupure du trafic SNCF pour les travaux de reconstruction du pont se limitant à six heures (de 23h le samedi 23 février à 5h le dimanche 24), il va effectivement falloir dégager une nouvelle parenthèse de 24 heures au plus vite…

repères

Le profil du futur pont
> Si le calendrier est respecté, la reconstruction du pont s'étalera de février à septembre. Durant plusieurs nuits de samedi à dimanche, la SNCF coupera tout trafic sur ses voies pendant quelques heures.
> Le montant des travaux s'élève à 1, 4 millions d'euros, le conseil général assurant la maîtrise d'œuvre.
> Le futur pont fera 22,50 m de long, avec une chaussée large de 5,50 m (deux voies de 2,75 m), et aucun trottoir, le passage piéton étant assuré par une passerelle. Il permettra de rétablir la circulation de tous les véhicules, notamment celle de bus.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... resistance

21 janvier
La démolition du pont retardée

Construit en 1883, le pont du bourg de Chasseneuil est toujours là.

Une panne de grue a empêché samedi la démolition du vieux pont SNCF du bourg de Chasseneuil. Un nouveau créneau de 24h de coupure du trafic SNCF doit désormais être dégagé pour rendre possible l'opération. Au terme des travaux, prévus pour durer jusqu'en septembre, un nouveau pont succédera à son vénérable ancêtre construit en 1883.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... t-retardee

Sud Ouest, 21 janvier
L'ancien pont a laissé la place

Après l'inauguration du nouveau pont, l'ancien ouvrage a été détruit. Le chantier a duré tout le week-end.

Une grue avec une capacité de levage de 400 tonnes a soulevé une moitié du tablier

C'était prévu depuis deux ans. Le week-end du 19 et 20 janvier 2013, aucun train n'a pu circuler à Ambarès. En attendant, ils ont été déviés par Sainte-Eulalie pour rejoindre la gare de Bordeaux.

Ce week-end, un chantier inhabituel a eu lieu à une centaine de mètres de la gare TER de la commune.

Une démolition de pont.
Le pont René-Coty, trop étroit de dix mètres pour traverser les nouvelles voies qui raccorderont la LGV à Bordeaux, a été remplacé par un nouveau pont (appelé lui aussi René-Coty) mis en service le 7 janvier.

Détruire un pont, c'est un chantier de quarante-huit heures avec une quinzaine d'ouvriers qui se relaient jour et nuit (de samedi 6 heures à ce matin 6 heures), de la boue et une grue. Haute, voire très très haute.

Installée entre l'ancien et le nouveau pont, elle devait retirer la partie du tablier qui se situe au-dessus des voies en la soulevant d'un seul bloc. Sa capacité de levage ? 400 tonnes. À côté, plusieurs camions-bennes et une tractopelle pour « grignoter » par petits morceaux l'autre moitié du pont. Celle qui ne risque pas de tomber sur les voies et les endommager.

« Dans les starting-blocks »
« Ce week-end était le seul moment où l'on disposait d'une plage horaire assez longue, alors on est obligés d'être dans les starting-blocks », explique Philippe Bouquet, directeur du projet de raccordement à Ambarès pour la société Vinci. Pluie, froid, les conditions météorologiques sont pourtant loin d'être idéales. « Même si cela avait été pire et qu'il avait neigé, le chantier n'aurait pas pu être repoussé ».

Car il a d'abord fallu que la SNCF empêche de passer des trains qui roulent habituellement à 180 km/h sur cette section, démonte les caténaires et protège les câbles électriques dans des gaines rouges. L'entreprise de démolition a ensuite protégé les voies (par un système de pneus, planches de bois et plaques métalliques) et commencé la destruction en fin d'après-midi samedi.

À 6 heures pile ce matin, tout devait être terminé et remis en état pour que les trains puissent à nouveau circuler à leur vitesse habituelle. « C'est un site très urbanisé, en interface directe avec le réseau ferré », avance le directeur du projet pour justifier la complexité de cette logistique.

De curieux riverains
Une organisation qui ne laisse pas les badauds indifférents. Même s'il est interdit de passer les grilles du chantier sans casque ni gilet orange sous peine de se faire gentiment rabrouer, ils sont quelques-uns à observer la manœuvre sous leur parapluie, depuis la rue ou le quai de la halte TER avoisinante lors de leur balade du week-end.

Michel Ducou, retraité des chemins de fer, fait partie des curieux. Et attend avec impatience de voir la grue soulever le tablier du pont. « Cela fait quarante-quatre ans que j'habite à côté du pont, je suis venu voir comment ils font », s'amuse-t-il.

Cet été, il pourra observer à nouveau un chantier de cette envergure, lors de la construction d'une passerelle multimodale pour piétons et cyclistes à côté du pont.

L'ensemble des travaux de raccordement sur le secteur d'Ambarès devrait être terminé d'ici 2014.

Source http://www.sudouest.fr/2013/01/21/l-anc ... 49-731.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 02 Fév 2013 14:46

Sud Ouest, 30 janvier
LGV : le ministre délégué aux Transports attendu lundi en Charente

Frédéric Cuvillier posera la première pierre du futur viaduc de la Boëme, près de Nersac, lundi. Visite de l'usine qui construit les morceaux de viaducs de la future Ligne à grande vitesse

«Voussoir. n. m. : archit. pierre taillée qui entre dans la construction d'une voûte ou d'un arc », précise « Le Petit Robert ». Mais dans le BTP (Bâtiment et travaux publics), on préfère être plus concret quand il s'agit d'évoquer une pièce maîtresse dans la construction d'un viaduc. « Imaginez un saucisson, découpez-le en tranche, chacune d'entre elles est l'équivalent d'un voussoir. Ensuite, on les assemble et on obtient le tablier », éclaire Peyo Cordova, directeur des viaducs à voussoirs préfabriqués.

C'est au sud de Poitiers, dans la Vienne, que sont construites ces tranches de béton géantes. Assemblées, elles formeront le tablier de sept viaducs (1) sur les 19 que comptera le tracé de la Ligne à grande vitesse (LGV) entre Tours et Bordeaux. Quatre viaducs à voussoirs préfabriqués seront installés en Charente : viaduc de la Charente Nord (près de Luxé), celui de la Charente-Médiane (près de Montignac), celui de la Boëme (près de Nersac) et celui de Claix. Chacun comprendra entre 185 et 215 voussoirs.

À Coulombiers, une cinquantaine de personnes s'affairent depuis octobre à fabriquer les voussoirs. Une centaine de blocs de béton attendent déjà leur destination finale dans l'immense aire de stockage. 280 peuvent ainsi patienter sur deux niveaux. La grue pour les déplacer a spécialement été conçue pour le site viennois, lui aussi, bâti ex nihilo.

D'ici l'automne 2014, 1340 pièces seront fabriquées à la chaîne. Si on les mettait bout à bout, elles mesureraient 3,27 kilomètres. En moyenne, un viaduc mesure 450 mètres. Celui de la Charente-Médiane, le plus grand des sept, mesurera 522 mètres et sera composé de 215 pièces. Chaque voussoir sera transporté individuellement. Au total, ce seront donc 1340 convois exceptionnels qui affréteront les pièces.

Un voussoir mesure 12,9 mètres de long, 4,30 mètres de haut et 2,80 d'épaisseur. Il pèse 65 tonnes, soit trois camions toupies de béton et une importante ossature en acier, entièrement soudée à la main.

Le premier viaduc a être ainsi construit est celui de la Boëme (450 mètres, 185 voussoirs). Il faudra un an entre la construction et l'achèvement de l'ouvrage. Les premiers voussoirs ont été posés mi-janvier. La pose officielle de la première pierre aura lieu lundi après-midi par le ministre délégué en charge des Transports, Frédéric Cuvillier, et de nombreux représentants de Réseau ferré de France (RFF), de Liséa (le gestionnaire de la LGV), de Coséa (le constructeur).

Concrètement, les voussoirs sont accolés, emboîtés les uns aux autres, collés et serrés avec des câbles en acier. La construction du viaduc se fait « à l'avancement », c'est-à-dire en utilisant un système de haubanage temporaire pour stabiliser l'ouvrage entre deux piles. « C'est une technique pratique pour les ouvrages peu accessibles par en bas ou très haut sur pile. En Charente, ce système a été privilégié car, à plusieurs endroits, les rivières ont des lits majeurs, soit difficiles d'accès, soit souvent inondés », explique Stéphane Brondino, directeur des opérations dans la Vienne.

(1) Les 12 autres seront bâtis d'une autre manière.

Source http://www.sudouest.fr/2013/01/30/des-v ... 85-731.php
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar secteurPublic » 03 Fév 2013 17:22

Au hasard de la lecture d'un doc qui n'a rien à voir avec ce sujet (la réouverture de Gardanne-Carnoules), on trouve ce réticulaire de desserte en heure de pointe à l'ouverture de la LGV SEA
Image
sur les 2 lignes au sud de Bordeaux, hormis entre Bordeaux et Langon et sachant que 4 voies sont de toute façon prévues entre Bordeaux et St Médard d'Eyrans, les problèmes de capacité ne sont pas des plus gigantesques au point de justifier une Ligne Nouvelle...
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Thor Navigator » 03 Fév 2013 17:59

Ce schéma constitue -à ce stade- la vision des dessertes qu'a RFF sur le secteur (l'offre qui sera réellement mise en place sera peut-être différente, a minima sur certaines dessertes).

Les 4 voies de Bordeaux à St Médard ne sont pas financées à ce stade, si ma mémoire est exacte.

La LGV Bordeaux-Toulouse se justifie d'abord pour des raisons d'amélioration de l'offre GL sur Paris-Toulouse et Bordeaux-Toulouse-Marseille, grâce au gain de temps procuré. Le gain de capacité sur Bordeaux-Langon (Marmande/Agen) intervient aussi (dans la perspective d'un renforcement significatif des dessertes du grand bassin bordelais) mais ce n'est pas la raison première.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 06 Fév 2013 12:56

Sud Ouest, 4 février
Des euros de l’État pour la ville

Le préfet a apporté 3 millions d'euros pour accompagner les aménagements induits par la ligne à grande vitesse.

Le maire est tout sourire dans le froid et la bourrasque. Par bien des aspects, le plus dur, dans le passage de la ligne LGV à Ambarès-et-Lagrave, est derrière lui. Aujourd'hui, les désagréments ne sont « plus que » ceux du chantier. Le temps des interrogations, puis celui des cessions (réalisées toutes à l'amiable) d'une cinquantaine de maisons vouées à la démolition appartiennent au passé.

Et puis, ce samedi matin, le préfet d'Aquitaine, trench-coat rouge et feutre chocolat, est venu avec une bonne nouvelle : une enveloppe de près de 3 millions d'euros (1,45 million de l’État ; 1,25 de la Région) pour aider la ville dans des aménagements périphériques à la LGV.

Au-delà des euros, le préfet Michel Delpuech s'est montré particulièrement, et sincèrement, intéressé par le chantier en passant près de deux heures sur le site avec les élus (le maire Michel Héritié, le président du Conseil général Philippe Madrelle, le conseiller général Nicolas Madrelle) et les ingénieurs et cadres de Cosea (groupement d'entreprises dont Vinci et Eurovia), Lisea (maître d'ouvrage et financements) et de RFF.

5000 riverains concernés
Tout est dit dans une seule phrase du maire : « 5000 des 13500 habitants d'Ambarès sont directement concernés par le passage de la LGV. » Sur les 302 kilomètres du tracé entre Tours et Bordeaux, Ambarès est la commune la plus touchée dans son tissu urbain, avec un passage de part en part de son territoire, sur 4 kilomètres. Le chantier y est donc partout. Il en sera ainsi jusqu'à l'été 2016 quand la ligne sera livrée aux essais, pour une mise en service un an plus tard.

La visite en car a permis aux non- techniciens de mesurer l'ampleur des travaux et leur bon déroulement. Ainsi, le plus gros ouvrage sur la commune est un raccordement en « saut-de-mouton », la LGV et la voie existante passant l'une sous l'autre, via une estacade de 14 appuis.

Un autre gros chantier, achevé lui, est le pont routier René-Coty, mis en service le 7 janvier. Un autre ouvrage routier démarre avenue Léon-Blum : il s'agit d'un passage supérieur avec un long remblai. Livraison dans dix mois.

Viendra aussi une opération à laquelle sont très attachés les Ambarésiens : la construction d'un parvis au-dessus de la LGV, qui réunira la commune désormais tranchée en deux, au niveau du pont René-Coty. Il aura la fonction d'un pôle multimodal. On descendra aux quais des TER (le TGV ne s'y arrêtera pas) par deux ascenseurs. Enfin, des protections antibruit borderont la totalité de la ligne sur ses deux côtés, soit 8 kilomètres. Le concessionnaire ira plus loin en équipant de protections phoniques des portions de la voie classique qui en sont aujourd'hui dépourvues.

Ainsi, et compte tenu de « l'impact particulier de la LGV sur la commune », l'État consacre à Ambarès le quart du Fonds de solidarité territoriale (pour un total 12 millions) affecté au tronçon Angoulême-Bordeaux.

Source http://www.sudouest.fr/2013/02/04/des-e ... 77-658.php

5 février
Le ministre des Transports en visite sur le chantier de la LGV

Frédéric Cuvillier a visité pour la première fois hier le chantier de la future ligne à grande vitesse

Ils étaient « rassemblés pour une œuvre commune », la Ligne à grande vitesse (LGV). Plus précisément pour la pose du premier voussoir du viaduc de La Boëme, à La Couronne. Le premier gros bloc de béton, pesant près de 65 tonnes, a déjà été posé il y a quelques semaines. Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, a donc simplement inauguré une plaque.

Mais la venue ministérielle d'hier était surtout l'occasion de faire passer « un message de reconnaissance » de l'État. Les présidents de Réseau ferré de France (Jacques Rapoport), de Lisea (Hervé Tricot), de Cosea (Xavier Neuschwander) et les élus en ont profité pour se remercier et marteler que le chantier allait bien, qu'il n'avait pas de retard, qu'il embauchait du personnel local et qu'il serait livré à temps (30 juillet 2017). Un satisfecit général en quelque sorte. Ce qui, pour un investissement total de 7,8 milliards d'euros est plutôt attendu.

Bordeaux en banlieue
« Faire prendre en charge par le privé la moitié du montant total de l'investissement, c'est aussi une façon d'alléger les contraintes fortes qui pèsent sur les finances publiques. En même temps, ce projet permet à la puissance publique de structurer le pays et met à la disposition du public une infrastructure qui favorisera grandement le dynamisme régional et interrégional. Nous sommes un partenaire privé d'utilité publique », a souligné Hervé Tricot, de Lisea, la société concessionnaire de la future ligne pendant cinquante ans.

« Les élus ont réussi à faire que Bordeaux devienne leur banlieue, a plaisanté Frédéric Cuvillier. L'enjeu est de faire en sorte que l'accessibilité ne soit pas réservée à quelques régions sans oublier l'existant. » Ce qu'avait, quelques minutes plus tôt, souligné le président de Réseau ferré de France, Jacques Rapoport : « La LGV permettra de dégager d'importantes capacités sur les lignes existantes et ainsi d'augmenter les transports de marchandises et les transports en TER. Il ne faut pas opposer la création de nouvelles lignes et la modernisation des réseaux existants qu'il est indispensable d'accélérer. »

95 millions d'euros dépensés
Michel Boutant, président du Conseil général, a fait part de ses envies de voyage : « Visiter le Prado à Madrid, aller voir des amis à Cologne, se promener aux Tuileries à Paris, tout cela sera possible depuis la Charente. Demain, les grandes villes seront interconnectées et nos territoires en profiteront. »

Avant de voyager, il a posé devant le futur viaduc de la Boëme, à cheval sur deux communes, La Couronne et Nersac. Long de 450 mètres et haut de 23 mètres, le pont permettra de franchir l'affluent de la Charente. La construction, entamée cet été, en est au stade de la pose du tablier. Tablier qui sera composé de 185 voussoirs, sorte de tranches de béton accolées et emboîtées. « Cette technique est privilégiée dans les cas de vallées escarpées, pour maintenir des berges et pour limiter l'empreinte au sol », explique Peyo Cordova, directeur des viaducs à voussoirs préfabriqués. La fin des travaux est prévue pour décembre 2013. Quatre viaducs, sur les 158 ouvrages d'art, seront construits en Charente selon cette méthode.

Du côté de l'emploi, sur les 5800 présents sur le projet, 413 sont en Charente. Au total, 95 millions d'euros ont été ou vont être sous-traités à des entreprises du département. « Des chiffres à ne pas banaliser », a suggéré le ministre délégué aux Transports.

RN 141

Le dernier tronçon de la déviation
Après leur manifestation de vendredi, les élus et membres de l'association Grain de sable ont rencontré lundi un conseiller du ministre des Transports, à qui ils ont remis deux lettres, et salué Frédéric Cuvillier. Michel Boutant, lors de son discours, lui a « demandé un soutien significatif pour les prochains plans de modernisation » en évoquant les RN 141 et RN 10.

Source http://www.sudouest.fr/2013/02/05/la-lg ... 79-731.php

ville-rail-transports.com, 6 février
Infrastructure : LGV SEA, l'objectif 2017 est maintenu

A quelques kilomètres d’Angoulême, la pose des premiers voussoirs de la LGV Sud Europe Atlantique (SEA, reliant Tours à Bordeaux) a débuté en février au viaduc de la Boëme. Fabriqués à Coulombiers (Vienne), ces éléments de béton de forme trapézoïdale et pesant 65 t constituent le tablier des plus importants viaducs. Ils sont particulièrement emblématiques de ce chantier de 350 km de LGV qui compte dix-neuf traversées d'obstacles naturels. En visite sur le chantier, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a souligné l'importance des LGV pour l'économie locale : « Ces grands équipements sont indispensables pour la confiance et la croissance. J'ai trop entendu qu'il fallait tout arrêter. Bien au contraire, il faut faire en sorte que la fracture territoriale n'existe plus », a-t-il martelé. Le chantier de la LGV SEA devrait atteindre son apogée au printemps avec 5800 personnes employées par le constructeur de la ligne, Cosea, dont 1200 embauchées localement. Lisea (Vinci, CDC Infrastructures et des fonds d'investissement), le concessionnaire de la ligne, confirme que la mise en service de cette LGV permettant de gagner une heure entre Tours et Bordeaux aura lieu au plus tard le 30 juillet 2017. « Nous sommes dans les temps du programme contractuel, mais nous avons un peu de retard sur nos propres objectifs en raison de demandes très poussées dans le domaine de la protection de l'environnement, concernant le fauchage, le déboisement ou la protection des 220 espèces que l'on trouve sur le parcours », explique le président de Lisea, Hervé Tricot. Sur cette LGV qui fait l'objet d'une concession de cinquante ans, le risque trafic sera assumé par le concessionnaire, qui entend optimiser les circulations. Selon Lisea, une fois le plan de dessertes prévu mis en œuvre, il restera des sillons à attribuer entre Tours et Bordeaux. « Le cabotage ferroviaire sera autorisé à partir de 2019, c'est-à-dire juste après l'ouverture de la ligne. Et nous allons chercher des clients en Europe », indique Hervé Tricot.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... m=facebook
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 14 Fév 2013 12:50

La Nouvelle République, 12 février
La Celle-Saint-Avant, Loches - Environnement Il place les eaux de la LGV sous surveillance

A La Celle-Saint-Avant, un habitant redoute que les modifications liées à la LGV entraînent une pollution durable. Et contaminent les eaux de deux étangs.

Les prélèvements d'eau ont été faits fin janvier, en présence du maire. Pour faciliter la comparaison avant/après. Jean-Claude Mercier a en effet mandaté le Laboratoire de Touraine (*) afin qu'il analyse la présence ou non de vingt-cinq éléments dans l'eau des deux étangs de la ferme que possèdent ses parents, à La Hardraye, près de l'ex-Nationale 10 qui traverse La Celle-Saint-Avant. Presque 900€ à ses frais pour « avoir une trace zéro pollution ». Le chantier de la LGV peut-il présenter un risque de pollution pour ses deux étangs ?

Cosea, chargé de s'assurer de la maîtrise du foncier en vue de la construction de la ligne à grande vitesse, souhaite exproprier la famille Mercier de deux petites parcelles (7.695 m2 au total) et propose 4.679€ d'indemnités en compensation. Ce n'est pas le montant du dédommagement que conteste, selon ses dires, Jean-Claude Mercier, mais plutôt les travaux qui vont être conduits sur les deux bandes de terrain acquises par Cosea. Il s'agit de faire passer des buses afin de relier un futur bassin de rétention à l'un des deux étangs, de deux hectares chacun, et qui, par ailleurs, communiquent l'un avec l'autre.

Créosote et arsenic ?
Le bassin de rétention servirait à collecter les eaux provenant de la ligne SNCF déjà existante (Paris-Bordeaux) ainsi que des voies de raccordement avec la future ligne TGV. L'inquiétude de Jean-Claude Mercier porte notamment sur la créosote, le chrome, le cuivre et l'arsenic : autant de produits toxiques utilisés pour traiter les traverses SNCF, qui pourraient, selon lui, se déverser dans les étangs. Or, l'eau de ces étangs est utilisée pour l'irrigation de vingt-huit des quarante hectares de la ferme de La Hardraye.
Un fossé issu du second étang permet à l'eau de s'écouler jusqu'à la Creuse, à deux kilomètres de là. Jean-Claude Mercier souhaite que les eaux de ruissellement soient conduites directement jusqu'à la Creuse, sans passer par les étangs : « S'il n'y a, comme le dit Cosea, aucun risque de pollution, pourquoi pas ? ». Et si, comme il l'estime au contraire, une pollution survient, ce n'est plus un simple particulier qui devra la gérer. Mais l'État.

(*) Implanté à Parçay-Meslay, ce laboratoire assure une mission de service public et procède à des analyses pour les administrations, les entreprises et les particuliers.

à savoir
> Problème supplémentaire. Le long de la voie Paris-Bordeaux existante, une décharge SNCF (*) à quelques mètres des étangs. Un tas de vieilles traverses SNCF est notamment toujours visible. « Il faudrait donc ne pas accentuer les risques d'extension de pollution », insiste Jean-Claude Mercier. Cosea assure qu'elle « ne touchera pas du tout » à cette décharge.

(*) Sur un terrain vendu autrefois à la SNCF par les parents de Jean-Claude Mercier.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... ce-1331093

12 février
Gare LGV ? " C'est totalement abandonné "

Pas de « gare des patates » en Touraine. La ligne de trains à grande vitesse entre Tours et Bordeaux qui est actuellement en chantier ne s'accompagnera pas de la construction d'une nouvelle gare dans les environs de Tours, c'est ce qu'a annoncé Jean Germain, hier : « Le projet de 3e gare est totalement abandonné. A quoi servirait-elle ? »

Le collègue socialiste de Jean Germain, Jean-Jacques Filleul, sénateur et maire de Montlouis-sur-Loire, militait pourtant pour la création d'une gare en périphérie de l'agglomération, mais les élus n'étaient pas tous d'accord : Marie-France Beaufils, sénatrice et maire (PC) de Saint-Pierre-des-Corps, avait plusieurs fois désapprouvé cette option, tout comme Jean Germain.
Toujours au chapitre ferroviaire, le maire de Tours dit comprendre « que les gens soient mécontents ». Les usagers du TGV Tours-Vendôme-Paris se plaignent de retards récurrents et fin janvier, les « pigeons du rail » manifestaient en demandant le retour d'une liaison en une heure entre Tours et Paris. C'est une ligne que connaît bien Jean Germain : il dit privilégier le train pour se rendre au Sénat, en grimpant dans le 7h59 au départ de Tours. « C'est sûr qu'il va falloir que la SNCF règle ces problèmes. Elle fait beaucoup de travaux sur les lignes, d'accord, mais c'est parfois exaspérant. » Puis il minimise : « Enfin, neuf fois sur dix, ça se passe quand même bien. »

Une halte ferroviaire carrefour de Verdun
Dernier point : pour délester les gares de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps, Jean Germain a confirmé que la Ville avait « réservé de quoi construire une halte ferroviaire au carrefour de Verdun », où se croiseront la ligne de tram et la ligne SNCF. Là, les passagers pourraient descendre du train pour prendre le tram vers la gare de Tours, ou bien arriver de la gare de Tours en tram et prendre le train à la halte de Verdun afin de rejoindre Saint-Pierre-des-Corps et l'est de l'agglomération jusqu'à Bléré, en utilisant une branche de l'étoile ferroviaire.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... ne-1330616

busetcar.com, 13 février
Pas de troisième gare à Tours

Attendue par quelques parlementaires et une partie des usagers du TGV Paris Tours, la troisième gare de Tours ne verra pas le jour.

C’est Jean Germain, maire de Tours et président de l’Agglomération tourangelle, qui vient de l’annoncer dans les colonnes de La Nouvelle République du centre ouest dans son édition de mardi 12 février. "Le projet de troisième gare est totalement abandonné. A quoi servirait-elle ?". Comme lui, Marie-France Beaufils, sénatrice et maire (PC) de Saint-Pierre-des-Corps, s’était opposée à cette nouvelle gare, jugée "trop coûteuse" et inopportune. Ce projet entrait dans le cadre de la construction de la ligne de trains à grande vitesse entre Tours et Bordeaux, actuellement en chantier. D’autres élus comme le député de Tours Jean-Patrick Gille ou Jean-Jacques Filleul, sénateur et maire de Montlouis-sur-Loire (PS) avaient, pour leur part, appelé à une réflexion en faveur de cette création. Serge Babary, le président de la CCI d’Indre-et-Loire était lui aussi un fervent partisan de cette nouvelle gare en périphérie de l'agglomération, devenue "inévitable", à cause du "risque de réduction du cadencement des dessertes Tours-Paris et Tours-Bordeaux (qui) pourrait être préjudiciable pour le développement et l’attractivité de notre territoire".

Pour délester les gares de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps, Jean Germain a néanmoins confirmé que la ville avait "réservé de quoi construire une halte ferroviaire au carrefour de Verdun (au Sud)", où se croiseront la ligne de tram et la ligne SNCF. De sorte que les passagers du TGV en provenance de Paris puissent descendre du train pour prendre le tram vers la gare de Tours, ou prendre le train à la halte de Verdun afin de rejoindre Saint-Pierre-des-Corps et l'est de l'agglomération jusqu'à Bléré, en utilisant une branche de l'étoile ferroviaire.

Source http://www.busetcar.com/actualites/actu ... 3%A0+Tours
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 24 Fév 2013 22:00

La Nouvelle République, 23 février
Comment garder un boulot après le chantier de la LGV ?

Le chantier de la LGV Tours-Bordeaux atteindra un pic l’été prochain, avec plus de 5.000 salariés sur le tracé. On pense déjà à leur reclassement.

Un chantier géant. Actuellement, 4.200 personnes travaillent sur les 320 kilomètres du tracé de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, entre Tours et Bordeaux. « On aura besoin d'un millier de salariés en plus d'ici l'été prochain », a prévenu Xavier Neuschwander, le directeur du projet pour Cosea (groupe Vinci), hier à Poitiers. « On va dépasser les 5.000 salariés, et on tient notre objectif contractuel d'emploi local avec 1.300 recrutements dans les six départements traversés (*)», a précisé le directeur des ressources humaines du projet, Érik Leleu.

Les deux hommes se disent plutôt fiers de l'effort de formation accompli sur le chantier, en partenariat avec Pôle Emploi et les conseils régionaux. « On n'a eu que 10% d'échecs sur notre recrutement local, a expliqué Érik Leleu. C'est un taux très faible, qui explique qu'on emploie peu d'intérimaires, à peu près 10%. » Le fait d'avoir organisé les formations « au plus près du chantier », explique cette réussite, selon les cadres de Vinci.
Sans attendre le pic de l'été prochain, Cosea réfléchit déjà au reclassement des salariés recrutés localement. Cinq pistes de travail ont été dégagées :
> Ceux qui suivront Vinci sur d'autres chantiers, « 50 % des recrutés ont indiqué qu'ils seraient mobiles ».
> Ceux qui rebondiront dans les établissements permanents du groupe Vinci entre Tours et Bordeaux (autoroutes, parkings, travaux publics, maintenance de la LGV, etc.) qui emploient environ 7.000 salariés.
> Ceux qui trouveront un emploi dans les entreprises locales : « Nous allons mettre en place, avec Pôle Emploi et les chambres consulaires, par bassin d'emploi, un travail sur la gestion prévisionnelle des emplois et des carrières des entreprises locales, afin de définir lesquelles auront des besoins en recrutement », explique Érik Leleu.
> Ceux qui se formeront à un nouvel emploi sur le chantier : « On va proposer aux conducteurs d'engins qui le souhaitent travailler ensuite à la pose de voie ferrée ou de caténaires. »
> Ceux qui passeront par le système D : « Parce qu'il y a souvent des opportunités dans la foulée d'un tel chantier, notamment de création d'entreprise. »
Le TGV ne roule pas encore, mais l'après-chantier a déjà commencé.

(*) Environ 150 en Indre-et-Loire, 470 dans la Vienne, 80 en Deux-Sèvres, 410 en Charente, 70 en Charente-Maritime et 150 en Gironde.

en savoir plus

Un chantier très contrôlé
Xavier Neuschwander l'assure, les pratiques sociales sur le chantier de la LGV sont très surveillées. « Le cahier des charges que nous soumettons aux sous-traitants est très précis », indique-t-il. Pour l'instant, un seul contrôle s'est avéré positif : « Un sous-traitant, missionné par l'Office national des forêts, et qui employait des travailleurs non déclarés. Ça peut arriver à tout le monde. On doit tous être vigilants. »

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... GV-1346280
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar RD 16 » 13 Mar 2013 17:48

Juste par curiosité, quelqu'un a ou peu me dire ou sont les cartes de choix de tracés et de scénarios de cette LGV? Merci
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar RD 16 » 13 Mar 2013 19:19

izgood Wrote:Bonjour

Tu n'as pas du beaucou chercher
http://www.lgv-sea-tours-bordeaux.fr/


Non je parlais des scénarios sans tracé prcis, d'il y a 15 ans... un peu comme une carte du POCL avec ouest, médian, ouest sud, est,... juste pour savoir comment ils ont fait pour en arriver à un tel tracé... et de servir de référence pour de futures LGVs...
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar dyonisos » 13 Mar 2013 20:15

15 ans... cela ramène à 1998, je ne pense pas qu'il existe un seul document numérisé en libre consultation quelque part. Les enquêtes publiques CNDP n'ont été proposé en général qu'en 2001, SJMSB... (Un avis des pros à dessus?).

Tu es bon pour écrire à RFF, dont ce devait être le premier projet étudié qui a vu le jour.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar lgv2030 - eomer » 13 Mar 2013 20:16

RD 16 Wrote:Non je parlais des scénarios sans tracé prcis, d'il y a 15 ans... un peu comme une carte du POCL avec ouest, médian, ouest sud, est,... juste pour savoir comment ils ont fait pour en arriver à un tel tracé... et de servir de référence pour de futures LGVs...

Ah ca...je sais pas si on les trouve sur internet car ce choix est très ancien.
Salutations,
Eomer pour lgv2030

http://lgv2030.free.fr La grande vitesse partout et pour tous
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar secteurPublic » 13 Mar 2013 21:07

En même temps, au niveau des fonctionnalités, y avait-il beaucoup de variantes ?
La ligne actuelle est relativement rectiligne, le principe de desservir les gares existantes assez vite adoptée, donc les seuls choix devaient être de savoir comment positionner les raccordements avec la ligne classique, pour permettre la desserte en crochet des gares principales (SPDC, Poitiers, Angoulème), et en prolongement des plus petites (prolongement sur l'axe Paris Bordeaux classique ou vers La Rochelle etc...)
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 13 Mar 2013 21:51

Sud Ouest, 11 mars
Lapouyade (33) : ils réhabilitent leur forêt grâce à l'argent de la LGV

Les parcelles sinistrées par la tempête de 1999 vont enfin pouvoir être nettoyées
Les travaux sont réalisés par une association spécialisée dans les chantiers d'insertion.

La petite commune de Lapouyade (469 habitants), dans le Nord-Gironde, compte 2000 hectares de forêt sur une superficie totale de 2580 hectares. Aux portes de la Double saintongeaise, il s'agit d'une forêt mixte où les feuillus dominent. La tempête de décembre 1999 l'avait fortement endommagée, tant et si bien qu'il reste encore aujourd'hui entre 300 et 350 hectares à nettoyer avant de pouvoir reboiser. Comme en Médoc, cette situation tient au fait qu'ici la propriété forestière était trop petite et morcelée pour pouvoir prétendre aux aides du plan chablis.

Mais la situation est en train de changer. Récemment, les propriétaires concernés ont reçu de la part de la municipalité une proposition de convention selon laquelle elle s'engage à prendre à sa charge le nettoyage des parcelles sinistrées. Une « générosité » rendue possible grâce à la manne de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux, actuellement en chantier, et qui traverse Lapouyade.

369000 euros
À titre de dédommagement, la commune perçoit en effet une somme de 257859 euros issue du Fonds de solidarité territoriale (FST) payé par Réseau ferré de France (RFF). Ce dédommagement est indépendant de celui que peuvent percevoir par ailleurs les propriétaires fonciers ou immobiliers directement touchés par le tracé. À cette somme, le Fonds d'investissement et de développement du Conseil régional d'Aquitaine ajoute 31000 euros. Reste que, pour pouvoir disposer de l'argent, afin de mener son projet à bien, la collectivité locale doit aussi apporter 20 % d'autofinancement. Ce qu'elle fait. Ainsi Lapouyade dispose-t-elle d'une enveloppe de 369000 euros pour restaurer sa forêt.

À partir de là, « nous avons contacté tous les propriétaires via le listing de la Défense forestière contre l'incendie (DFCI) en leur offrant la possibilité de valoriser leur forêt sans participer financièrement », explique le maire, Hélène Estrade (UMP). À cette condition : « Pour être éligibles, il faut que ces propriétaires soient impérativement épaulés par un maître d'œuvre expert forestier, un homme de l'art. » Depuis un peu plus d'une semaine, les 10 premiers hectares de nettoyage sont engagés et 17 autres, en cours de conventionnement, suivront. L'objectif que se sont fixé Hélène Estrade et son Conseil municipal est de réhabiliter 110 hectares dans les deux ans à venir.

Chantier d'insertion
Reste que la mobilisation du FST doit répondre au respect d'un certain nombre de critères économiques, environnementaux et sociaux qui fondent le développement durable. Ainsi, souligne le maire, les travaux, sous convention, ont-ils été attribués à l'association Isle et Dronne, spécialisée dans les chantiers d'insertion en Libournais et Nord-Gironde. Elle s'est engagée sur un rythme d'un hectare par semaine au coût moyen de 3000 euros l'hectare.

L'utilisation de l'argent du FST pour réhabiliter la forêt, plutôt que de tout autre projet, relève d'un « choix politique », affirme Hélène Estrade. « D'abord, dit-elle, parce que la LGV touche essentiellement notre espace forestier. » Ensuite, parce que le nettoyage permet de limiter le risque d'incendie (il s'en est encore produit un la semaine dernière), de maintenir et protéger la biodiversité, d'apporter une valeur marchande au bois (le chêne notamment).

Cela étant, si l'opération forestière de Lapouyade peut apparaître exemplaire, cette commune dispose d'un atout que d'autres n'ont pas. Elle accueille sur son territoire un centre d'enfouissement des déchets non toxiques (par ailleurs sujet à polémique), géré par Veolia Environnement, qui contribue grandement au bon état de ses finances. Lapouyade aurait pu, comme le font certaines collectivités, profiter de la compensation LGV pour réhabiliter son centre-bourg. Mais c'est déjà fait !

Source http://www.sudouest.fr/2013/03/11/ils-r ... 06-710.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 20 Mar 2013 20:40

La Nouvelle République, 18 mars
Marnay - Environnement LGV : deux hectares boisés pour chaque hectare défriché

Le boisement compensateur de la LGV Tours-Bordeaux prévoit la plantation de 314 ha d’espèces d’arbres de qualité dans la Vienne. A la charge de Coséa.

Sur une colline de Marnay, Patrick de Lassée s'agenouille devant un jeune chêne sessile d'une soixantaine de centimètres pour montrer à son fils de 13 ans la forme caractéristique de ses feuilles. « Le boisement est une affaire de longue haleine, on travaille pour la postérité, explique cet important propriétaire foncier. Si Colbert n'avait pas planté la forêt de Tronçay, les chênes n'auraient pas été là pour la marine de Louis XV ! »

Dans 150 ans, cet arbre atteindra sa maturité s'il a survécu aux sélections successives qui seront opérées sur cette parcelle de 7 ha où près de 8.000 plants identiques et 1.300 cèdres de l'Atlas ont été plantés la semaine dernière. Alors, peut-être, les héritiers des de Lassée se souviendront-ils que l'opération de boisement est intervenue pendant la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux ? Une mesure compensatrice imposée par l'État.

" On s'engage pendant 20 ans "
« Nous avons l'obligation, dans les quatre ans, de planter deux hectares pour chaque hectare de forêt défriché le long du tracé de la ligne dans la Vienne », explique Luc Vancrayelynghe, l'ingénieur paysagiste de Coséa, le consortium chargé de construire la voie ferrée.
« L'idée est de produire du bois d'œuvre de qualité, pas des résineux pour l'industrie papetière ni du bois de chauffage », ajoute Frédéric Filet, de l'entreprise Alliance Forêts Bois sollicitée pour la plantation. Principalement des chênes, donc, mais aussi des fruitiers - merisiers, cormiers et autres alisiers : « Des espèces dont le bois est destiné à l'ébénisterie au bout de 60 ou 80 ans mais qui jouent un rôle en matière de biodiversité ; les oiseaux se nourrissent de leurs fruits. »
Au total, à la fin de l'année 2012, Coséa avait déjà fait planter 60 des 314 hectares prévus sur l'ensemble du territoire départemental mais les conditions météorologiques ont ralenti le programme cet hiver. Pour les propriétaires, dont les dossiers ont été retenus, c'est tout bénéfice. Ou presque. « Sans aide, je ne suis pas sûr que beaucoup feraient l'effort de boiser de telles surfaces, estime Patrick de Lassée. Et puis, on s'engage tout de même à maintenir le terrain boisé pendant 20 ans et à l'entretenir de la 4e à la 20e année. »

90% du coût de l'opération au final
Le technicien de la Société forestière de la Caisse des dépôts, qui assure la maîtrise d'œuvre, estime néanmoins que Coséa prend en charge 90% du coût de l'opération au final ; à elles seules, les clôtures de deux mètres de haut qui protègent les plants du gibier représentent la moitié de la facture ! « L'entreprise chargée de la plantation doit garantir 80% de reprise la première année et assurer l'entretien durant trois ans », précise-t-il. Le temps de permettre aux jeunes arbres de s'imposer pour avoir une chance de voir passer les premiers TGV.

Sur 314 hectares à boiser, 60 sont déjà plantés et 175 sont à l'étude. Les propriétaires intéressés peuvent s'adresser au Centre régional de la propriété forestière au 05.49.52.23.08. Courriel : poitou-charentes@crpf.fr

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... he-1375256
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 23 Mar 2013 13:47

Question orale à l'Assemblée jeudi 21 mars
Conséquences de la réalisation de la LVG Sud Europe-Atlantique sur les droits à paiement unique

M. le président. La parole est à M. Jean-Michel Clément, pour exposer sa question, n° 226, relative aux conséquences de la réalisation de la LVG Sud Europe-Atlantique sur les droits à paiement unique.

M. Jean-Michel Clément. Monsieur le ministre de l’agriculture, je souhaite vous interroger sur un point particulier qui concerne les conséquences du projet de ligne à grande vitesse Sud Europe-Atlantique sur les exploitations agricoles de ma circonscription au regard de l’application des règles de la PAC. En effet, les aménagements fonciers sont en cours et certains agriculteurs n’ont pu activer les DPU sur les terres prises par le tracé de la LGV, terres qu’ils ont dû quitter avant même de retrouver de nouvelles parcelles au terme de la procédure d’aménagement foncier avec inclusion d’emprise.

Comment se pose le problème ? Lors de la création des droits à paiement unique, un programme « grands travaux » a été mis en place afin de gérer les inactivations de DPU en cas d’occupations temporaires de terrains par le maître d’ouvrage. Ce programme permet la cession volontaire par l’exploitant de DPU à la réserve nationale et leur rétrocession à la fin de l’occupation temporaire. Cependant, en cas d’aménagement foncier avec inclusion d’emprise, l’exploitant retrouvera des parcelles différentes de celles occupées par le maître d’ouvrage, déduction faite d’un prélèvement maximum de 5 % en application de l’article R. 123-34 du code rural et ne pourra, de fait, se voir attribuer des DPU par la réserve nationale. La circulaire du 3 avril 2012, précise, dans son article 2-2, que la réattribution de DPU ne peut avoir lieu, que si les parcelles sur lesquelles il y a eu emprise temporaire sont effectivement rétrocédées à celui qui a fait une demande de participation au programme « grands travaux ». Toutefois, il s’avère qu’un délai de deux ans va s’écouler entre la cession des parcelles au maître d’ouvrage et la rétrocession par l’aménagement foncier de nouvelles parcelles aux exploitants. En conséquence, ils ne pourront ni réactiver les DPU correspondants aux surfaces sous l’emprise ni récupérer des DPU auprès de la réserve nationale, puisque le programme « grands travaux » ne s’applique pas aux aménagements fonciers.

C’est pourquoi, monsieur le ministre, je vous demande de bien vouloir corriger cette injustice par le biais de l’une ou l’autre de ces suggestions : soit appliquer le programme « grands travaux », dans le cas d’aménagements fonciers avec inclusion d’emprise pour les exploitants impactés par la LGV ; soit prolonger, à titre exceptionnel, le délai de conservation des DPU non activés avant renvoi vers la réserve nationale.

Je vous remercie de l’attention que vous porterez à cette question. Je me permets d’insister parce que nous sommes manifestement face à un vide juridique. De nombreux exploitants sont impactés par ce tracé. J’ai, en effet, parlé de ceux de mon département, mais j’imagine qu’il y en a d’autres dans les départements suivants.

M. le président. La parole est à M. le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt.

M. Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. Monsieur le député, il y en a non seulement dans les départements suivants, mais également dans celui de la Sarthe ! Je suis en effet confronté comme vous à la mise en service d’une ligne à grande vitesse qui reliera Rennes et Le Mans. Nous rencontrons ainsi dans la Sarthe et la Mayenne ces problèmes de réaffectation de DPU, liés aux emprises nécessaires pour effectuer les travaux. Vous l’avez précisé, il y a une incompatibilité entre les règles européennes, qui stipulent qu’au bout de deux ans les DPU sont perdus, et le temps nécessaire à leur réactivation en cas d’inclusion d’emprise. C’est une vraie difficulté.

Sur cette question extrêmement technique, vous en conviendrez, un groupe de travail a été, à ma demande, mis en place au niveau de la DGPAAT. Je veillerai à vous tenir informé sur le sort réservé aux deux hypothèses que vous avez proposées ou sur les hypothèses différentes qui pourraient être envisagées. Nous devons, en tout cas, essayer ensemble de trouver une solution puisque au-delà de deux ans ces DPU sont perdues tandis qu’en deçà on ne peut les réactiver. J’ai bien noté cette incompatibilité – j’y ai été moi-même confronté pour d’autres sujets. Vous le savez, des exploitations temporaires de terres expropriées ont pu faire l’objet de DPU et les agriculteurs souhaitent pouvoir, après les travaux, activer leurs DPU sur la base de l’ensemble de leurs droits.

Les problèmes spécifiques liés à ces aides à l’hectare de type DPU sont nombreux. C’est d’autant plus vrai qu’avec la réforme de la politique agricole commune, les DPU seront remplacés par les DPB. Nous allons donc devoir nous pencher assez sérieusement sur ce sujet. Donnons-nous entre quinze jours et trois semaines pour faire une proposition.

M. le président. La parole est à M. Jean-Michel Clément.

M. Jean-Michel Clément. Cette réponse éclairera de nombreux exploitants qui sont dans l’expectative. Or nous n’avons pas de réponse à leur donner puisque nous nous trouvons face à un vide juridique. Ils sont indirectement victimes d’une décision d’intérêt général, à savoir le tracé d’une LGV. Il convient en conséquence de rétablir une justice au moyen d’un dispositif qui prenne en compte non seulement l’impact des LGV, mais également les travaux qui y seront associés.

Source http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr ... sp#INTER_2
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Thor Navigator » 23 Mar 2013 14:48

Didier, le sujet de l'article est éminemment ferroviaire...
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar dyonisos » 23 Mar 2013 15:25

On devrait te faire payer un forfait à un €uro du kOctet posté, on pourrait organiser une bonne bouffe pour tout les Linéozäunautes dans une salle polyvalente à tes frais, Didier74... :dehors:
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