[Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 29 Mar 2013 22:53

Le Dauphiné Libéré, 25 mars
SAINT-DIDIER-DE-LA-TOUR / ISÈRE Texinov en piste pour faire passer le TGV dans des marais

Le géotextile à haute résistance nord-isérois doit contribuer à stabiliser le sol marécageux sur lequel passeront les TGV.

Défi technique : le dernier né des géosynthétiques du producteur nord-isérois de textiles techniques en maille jetée, MDB Texinov, est actuellement testé <br/>par le groupement d’entreprises chargé de construire la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, entre Tours et Bordeaux.

Zéro. C’est la valeur de “tassement admissible” retenue pour un remblai de ligne à grande vitesse. Une norme tout à fait compréhensible lorsqu’on imagine un TGV lancé à 300 km/h sur la voie, mais qui devient un sacré défi technique lorsque le tracé doit passer par un marais. À ce problème, posé aux ingénieurs de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique sur le site des marais de la Virvée (Gironde), le spécialiste du textile technique indémaillable MDB Texinov, basé à Saint-Didier-de-la-Tour, va peut-être apporter une solution.

Son Notex C800/30, dernier né d’une marque qui fait référence dans le domaine du génie civil depuis 1985, est actuellement testé sur un plot d’essai. La géogrille y est associée à des pieux en béton, battus dans le sol à une profondeur de 14 mètres, pour supporter le remblai. “Il n’est pas question pour eux qu’un rail soit plus bas que l’autre”, sourit Marie Tankéré, chef de projet pour Texinov : “le géosynthétique va jouer le rôle d’armature en répartissant les charges pour conserver la planéité de la surface.” Le but est d’éviter ce que les spécialistes appellent “l’effet boîte à œufs”, sorte de cabossement du remblai dû aux mouvements de terrain autour des pieux. Pour l’heure, c’est une surface de 30 mètres sur 30 qui est à l’essai. Si, au terme de plusieurs semaines de mesures poussées, la solution est validée, ce sont plusieurs milliers de mètres carrés qui seront produits pour ce marché emblématique à plusieurs titres.

Différenciations
D’abord, parce que les grands chantiers de génie civil se font rares en France et que MDB Texinov y trouve une occasion de démontrer un savoir-faire qui, jusqu’ici profite surtout à l’étranger, puisque 67% de son chiffre d’affaires est réalisé à l’export. Surtout, le défi technique est devenu pour l’entreprise une norme stratégique. “Les géotextiles deviennent un marché de volume, avec la concurrence venue d’Asie et d’Europe de l’Est. La différenciation se joue désormais pour nous sur des valeurs de résistance, de propriétés mécaniques, de conception et de méthode de plus en plus poussées”, souligne Marie Tankéré. Une philosophie doublée, dans le cas du producteur nord-isérois, d’une volonté affirmée de diversification des débouchés. Sur les quelque 20 millions de mètres carrés produits chaque année, les grandes infrastructures représentent certes près de 50% du chiffre d’affaires total, mais 20% sont réalisés sur les marchés de l’agriculture et de l’horticulture et 30% sont liés à des productions « sur-mesure ». “Avec un développement dans le domaine médical qui émerge actuellement”, précise la responsable. Stabiliser un ensemble reposant sur différents pieds : c’est exactement ce qui est demandé sur le marché de la LGV.

TEXINOV EN BREF
Activité : conception et production de textiles techniques en maille jetée
Création : 1972
Chiffre d’affaires : 13 millions d’euros en 2012 (10% de hausse annuelle en moyenne ces 10 dernières années)
Effectifs : 50 salariés
Résultat net : NC
Répartition du capital : NC

Source http://www.ledauphine.com/isere-nord/20 ... arais-bdhx
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar dyonisos » 30 Mar 2013 9:36

Ah, je vois, tu as trouvé la soluce; tu faits de la pub pour les entreprises savoisiennes, maintenant... :boulet:
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Thor Navigator » 30 Mar 2013 14:37

Dans le cas présent, l'entreprise est située en Isère (mais le constat reste valable...). Et le terme "savoisien" est utilisé par les mouvements/groupuscules autonomo-régionalistes, la "Ligue savoisienne" en particulier. Le terme correct est "savoyardes", tout simplement.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 28 Avr 2013 9:21

Sud Ouest, 11 avril
Maxime Bono refuse de payer pour la LGV

Faute d’études sur le contournement ferroviaire, le maire confirme la suspension du financement de la ligne.
Le projet de contournement est une opération onéreuse, dont le coût varie entre 300 et 400 millions d’euros.

Un peu incidemment, alors qu’il évoquait l’ordre du jour de la réunion du Conseil communautaire, Maxime Bono avait expliqué que la Communauté d’agglomération (CdA) avait décidé de suspendre sa contribution financière à la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux. En 2012, c’est la bagatelle de 2 millions d’euros qui n’a pas été versée.

Tout récemment, Maxime Bono maire et président de la CdA, vient de confirmer cette décision également valable pour l’année en cours, tant que les études pour le contournement ferroviaire de l’agglomération rochelaise avec desserte du grand port maritime, ne seront pas lancées.

Il a écrit au préfet de région à Bordeaux ainsi qu’au directeur régional de Réseau ferré de France (RFF) pour leur rappeler que la convention initiale prévoyait en contrepartie du financement de la CdA, la réalisation de ces études. Maxime Bono considère que faute d’engagement de RFF, en tant que maître d’ouvrage, à poursuivre ces études, il ne peut que bloquer la contribution financière de l’agglomération à la LGV.

Il souligne en outre l’importance stratégique du grand port maritime de La Rochelle et la nécessité de cette desserte pour assurer son développement. Bruno de Monvallier, directeur régional de RFF, déplore cette décision qui à terme, estime-t-il, pourrait provoquer de graves problèmes. Il se dit toutefois disposé à lancer ces études lorsque l’État aura débloqué les sommes nécessaires. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.

Un projet ambitieux
Il précise cependant, que lorsque ces études seront réalisées, la CdA « ne pourra pas réserver des emprises foncières. Elles ne porteront pas sur un tracé précis mais sur des fuseaux de passage. »

Elles permettront seulement à la commission nationale du débat public de programmer un débat justement, ensuite un scénario de passage sera proposé et des études devront encore être programmées.

Bruno de Monvallier rappelle que ce projet de contournement est « né de la volonté d’assurer de bonnes conditions pour l’acheminement vers le port. Mais on se rend compte que c’était ambitieux et que l’évolution du trafic a été surestimée. Cela dit, à terme c’est probablement nécessaire. Il faut s’y préparer mais rien ne justifie un investissement rapide. Par ailleurs, le nombre de projets ferroviaires à financer inquiète les pouvoirs publics. Une commission nationale qui rendra son rapport en juin, doit établir des priorités. Dans le contexte, les investissements choisis répondront probablement à des besoins urgents. Nous ne sommes pas dans cette situation. »

Ce contournement est une opération très onéreuse, de l’ordre de 300 à 400 millions d’euros.

En tout cas, Bruno de Monvallier répète qu’il est d’accord pour mettre en œuvre les études réclamées. Dès que le tour de table sera bouclé. Cela permettrait de ne pas enterrer le dossier comme le craint toujours Maxime Bono.

Source http://www.sudouest.fr/2013/04/11/maxim ... 36-650.php

Charente Libre, 18 avril
LGV : le Département rouvre la voie à la gare bis

Les élus demandent au syndicat mixte de l'Angoumois de prévoir des réserves foncières à Asnières-sur-Nouère. Ce qui relance le débat.
Dans les faits, des réserves foncières ont déjà été effectuées à Asnières par Cosea, le constructeur de la ligne grande vitesse, dès 2011.

Le conseil général de la Charente remet sur les rails le dossier épineux de la gare bis d'Asnières-sur-Nouère, ce projet de station ferroviaire excentrée sur la ligne à grande vitesse (LGV) qui suscite les passions. Les élus départementaux viennent de voter en commission permanente une délibération adressée au syndicat mixte de l'Angoumois (SMA).

Tout en "prenant acte du développement prioritaire de la gare d'Angoulême", ils lui demandent d'intégrer dans son prochain schéma de cohérence territoriale (Scot) - dès la fin de l'année, donc - des réserves foncières pour permettre l'aménagement éventuel d'une "nouvelle gare LGV à l'ouest de l'agglomération, dans la commune d'Asnières-sur-Nouère". Directement sur le tracé de l'axe rapide, elle permettrait un gain de dix minutes.

L'opposition demande "plus de fermeté"
Une nouvelle preuve que le sujet n'est pas aussi enterré qu'on a bien voulu le prétendre. "Attention, rien ne dit que cette gare se fera, tempère Guy Branchut, conseiller général et vice-président du SMA. Mais si l'on doit la réaliser un jour, il serait dommage qu'on se retrouve bloqués parce qu'à un moment on n'a pas pris les précautions qui s'imposent en réservant les terrains." Mais ce souhait, "qui ne mange pas de pain et ne coûte rien", dixit Guy Branchut, n'a pas été intégré dans le projet de Scot qui sera soumis au vote des 37 communes adhérentes au syndicat en décembre, pour une entrée en vigueur début 2014.

"Nous étions persuadés du contraire, soupire François Lucas, conseiller général d'opposition, clairement favorable à la gare bis entre Angoulême et Cognac. Il faut absolument se réserver cette possibilité. Le Département a bien raison d'insister là-dessus. Mais sans doute faudrait-il qu'il le dise plus fermement, quitte à ce qu'on remette en cause certains financements aux communes qui ne voudraient pas entendre raison."

Le chef de file de l'opposition, François Bonneau, trouve aussi que le ton de la délibération est mollasson. "Le président Michel Boutant ne veut pas se fâcher avec Philippe Lavaud qui est hostile au projet de gare bis", soupçonne-t-il. "Ça paraît un peu court d'imaginer cette gare alors que la LGV n'est même pas en fonction, se défend le maire d'Angoulême. Il faut procéder par étape et pour le moment, la priorité, c'est de concentrer nos efforts sur la gare centre et de profiter du dynamisme de la LGV."

Remettre à "plus tard" la prise en compte de réserves foncières, c'est aussi la tentation de Jean-Claude Beauchaud, le président du SMA. "Maintenant, le dossier est presque ficelé, argumente-t-il. On pourrait plutôt attendre le Scot 2023-2033. Surtout qu'on aurait plus de recul sur la LGV, dont l'entrée en service est prévue en 2017."

Inconcevable pour les défenseurs de la station excentrée, tous convaincus que la gare d'Angoulême sera un jour rayée de la carte des dessertes LGV "au profit d'une liaison Bordeaux-Paris en moins de deux heures sans perdre de temps dans une gare qui n'est pas dans le sillon". "Il paraît contradictoire de dire que les trains ne s'arrêteront plus à Angoulême alors que la SNCF et RFF [Réseau ferré de France, NDLR] vont investir 9 millions d'euros pour réaménager la gare, oppose Philippe Lavaud. Dans la convention de desserte signée en 2009 avec l'État, ce dernier a pris l'engagement d'assurer 23 arrêts LGV en gare d'Angoulême, à 35 minutes de Bordeaux et 1h45 de Paris."

Le SMA, en tout cas, devrait se pencher sur la question lors de son prochain bureau, le 14 mai.

Source http://www.charentelibre.fr/2013/04/18/ ... 831446.php

27 avril
Début du plus gros ouvrage de la LGV

La "première pierre" symbolique du viaduc sur la Dordogne, le plus grand ouvrage de la LGV, a été posée hier. Rencontre avec le président de Lisea, le concessionnaire, qui évoque le développement des collectivités.
Hervé Tricot : "L'important, c'est ce que font les collectivités pour développer l'activité. Le TGV ne fait pas tout."

1319 mètres. Trois tronçons à près de 25 mètres de hauteur. Les travaux du plus grand viaduc de la ligne Tours-Bordeaux ont été symboliquement lancés hier après-midi à Saint-Loubès où la ligne à grande vitesse (LGV) franchira la Dordogne. C'est le plus imposant des ouvrages. L'occasion d'une rencontre avec Hervé Tricot, le président de Lisea, le concessionnaire de la ligne, qui l'exploitera pendant cinquante ans. Et qui avait convié hier les élus et les opérateurs de la ligne au lancement des travaux. Une étape importante avant la mise en circulation des TGV sur la nouvelle ligne. Prévue à l'heure.

Vous allez gérer la ligne à grande vitesse. Vous devez être très sollicité par les collectivités qui souhaitent du trafic dans leurs gares...
Hervé Tricot. Nous ne ferons pas rouler les trains. Le métier de Lisea sera de vendre des sillons sur la LGV, de l'espace-temps aux opérateurs. Mais nous avons un intérêt commun avec les collectivités : assurer le maximum de trafic, de dessertes pour générer ce trafic passagers. Et l'un des objectifs est aussi de libérer de la place sur les anciennes lignes pour les TER, très demandés par les collectivités. La LGV peut favoriser le développement du transport régional ferroviaire.

Le conseil général de Charente vient de ressortir l'idée d'une gare bis. Le syndicat mixte temporise. Et vous ?
Poitiers et Angoulême souhaitaient le développement de leur gare historique. On passera par ces gares, si le trafic est là. Mais elles ne sont pas faciles d'accès. S'il le fallait, à l'avenir, il existe des solutions, Biard pour Poitiers, Asnières pour Angoulême. Il y aura un développement dans des zones où les entreprises pourront s'installer. C'est une vraie question de développement et de prospective C'est le rôle des élus d'y réfléchir. Mais réserver les terrains, c'est une vision d'avenir. Si on ne le fait pas, cela posera problème si on a besoin des emprises. Nous avons installé le siège de Lisea à Biard il y a deux ans. Il n'y avait rien. On a vu les installations se multiplier. Il resterait le problème des liaisons entre les gares historiques et les gares nouvelles. Mais pour les gares nouvelles, nous n'avons pas la main. Ce n'est pas notre décision.

Les collectivités fondent beaucoup d'espoirs sur la LGV. Vous êtes leur sauveur ?
Il faut raison garder. Le TGV en lui-même n'est pas suffisant. C'est ce que font les collectivités derrière, pour développer la mobilité, les connexions, l’inter-modularité. Bordeaux l'a bien compris en lançant Euratlantique autour de la gare Saint-Jean. C'est le bon moment.

Avez-vous des assurances sur la date de mise en service ?
Cosea, le constructeur, est en retard de deux mois sur son planning [Xavier Neuschwander, son président, l'a confirmé hier après-midi et a indiqué que les retards seraient résorbés, NDLR] mais je n'ai aucun doute. Ils nous remettront les clés le 31 juillet 2017. On n'a jamais construit aussi vite 350 kilomètres de ligne. On est en train de montrer qu'un partenariat public-privé [PPP] et une concession peuvent être plus efficaces qu'un appel d'offres classique.

Qui empruntera vos voies ?
Notre principal client sera bien sûr la SNCF. Nous avons des contacts à l'étranger, mais rien n'est fait. L'ouverture à la concurrence n'est pas actée mais cela nous paraît inéluctable. Notre objectif fort, c'est que les trains de l'Union européenne puissent circuler sur nos voies. Quelle que soit leur origine.

Le 1er août 2017, vous faites quoi ?
On vend des sillons, on fait entretenir la voie par Mesea. Et on essaie d'assurer une cohérence entre RFF [Réseau ferré de France] qui fait la même chose entre Paris et Tours, et nous au sud. Il vaut mieux que l'on réussisse à s'entendre.

Source http://www.charentelibre.fr/2013/04/27/ ... 832960.php

20 minutes Bordeaux, 29 avril
Le viaduc de la Dordogne est sur les rails

Le viaduc de la Dordogne est en construction depuis juillet 2012.

INFRASTRUCTURES - Un pont ferroviaire colossal se construit en Gironde, avant le passage de la ligne à grande vitesse en 2017...
En 2017, Il faudra seulement seize secondes aux futurs TGV qui emprunteront le viaduc pour le franchir, à une vitesse de 180 km/h. D’ici là, le chantier, qui a été inauguré officiellement vendredi, doit encore avancer. La ligne à grande vitesse (LGV) va permettre de mettre Bordeaux à 2h05 de Paris et rien qu’en Gironde 56 ouvrages d’art sont nécessaires à la réalisation du tracé. Le viaduc de la Dordogne, entre Cubzac-les-Ponts et Saint-André de Cubzac, est le plus imposant du tracé. Sa construction a commencé en juillet  2012.

Des voies livrées à l'heure
« Le chantier avait pris deux mois de retard, dus à la prise en compte de contraintes environnementales. Mais, nous sommes à 40 % de l’avancement global du projet et nous livrerons les 33 kilomètres de voies à l’heure », a assuré Xavier Neuschwander, Président de Cosea, concepteur-constructeur de la ligne.

Des fondations ancrées à 41 mètres de profondeur
Le pont ferroviaire se compose de trois viaducs, le tout sur 1319 mètres de long. « L’une des particularités de l’ouvrage c’est que ses fondations sont très profondes, jusqu’à 41 mètres de profondeur, avec des pieux de deux mètres de diamètre pour certains », explique Stéphane Carrer, directeur des travaux en charge de la construction pour Cosea. Au total 153 pieux vont être forés sur le site et, quelque 22 000 m3 de béton vont être utilisés pour couler les fondations. De grandes barges servent à amener sur le chantier les éléments de grandes largeurs, qu’il est impossible de transporter par voie terrestre.

Les travaux ferroviaires commenceront en 2015
Sur l’ensemble du tracé en Gironde, on dénombre 237 embauches locales et 100 à 150 travaillent sur le chantier du viaduc. Lisea, concessionnaire de la ligne Tours Bordeaux estime que 198 millions d’euros sont engagés avec des entreprises aquitaines. La fin des travaux de génie civil est prévue pour début 2015, l’installations des rails et des ballasts suivront.

L’ association des usagers suit le projet
« Le raccordement entre la ligne actuelle et la voie nouvelle à Ambarès permettra aux TGV d’arriver à bon port même si c’est avec du retard », commente Christian Broucaret, président de la fédération nationale des associations d’usagers des transports. La seule réserve de l’association porte sur le prix des billets qui pourrait augmenter en fonction du prix des sillons. « La concurrence pourrait faire baisser les prix, on attend de voir », dit-il.

Source http://www.20minutes.fr/bordeaux/114694 ... ogne-rails
Dernière édition par Didier 74 le 05 Mai 2013 15:01, édité 2 fois.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar lgv2030 - eomer » 30 Avr 2013 7:59

izgood Wrote:Bonjour

Le chantier de la LGV SEA est à 40% de réalisation, voir Sud Ouest :

Euh...je pense qu'il s'agit de 40% du gros oeuvre c'est a dire de la plate-forme. La pose des rails, des caténaires et de la signalisation ne doit pas être inclue dans ces chiffres.

Un article intéressant qui en dit long sur le plus grand chantier de France:
http://www.capital.fr/enquetes/economie ... ope-839593
Je crois vraiment que SEA aura tout eu...
Salutations,
Eomer pour lgv2030

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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar greg59 » 30 Avr 2013 9:15

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Lien du site internet sur la chronologie des TCSP en France sauf Paris :
https://chronologie-tcsp-france.fr/
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 01 Mai 2013 21:02

Sud Ouest, 30 avril
La gare LGV d’Angoulême sera prête à temps

Michel Germaneau, vice-président du Grand-Angoulême, assure que la gare sera prête avant 2017. Début des travaux en septembre 2014

La semaine dernière, Daniel Braud et Claude Maumont se montraient impatients et préoccupés. Lors d’une conférence de presse consacrée aux enjeux de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, les présidents des Chambres de commerce et d’industrie (CCI) d’Angoulême et de Cognac en appelaient à un aménagement plus rapide de la gare d’Angoulême et de son quartier.

Ont-ils raison de s’inquiéter ? Comment les élus du Grand-Angoulême ont-ils entendu ce message ? La Charente va-t-elle rater le train de la modernité ? Le point…

1 Le monde économique craint un réel retard
« Serons-nous prêts en 2017 ? Force est de constater que rien n’a vraiment bougé. Oui, j’ai peur que nous soyons un peu justes » a dit l’Angoumoisin Daniel Braud lundi dernier.

« L’aménagement de la gare d’Angoulême, c’est une chose. La qualité de son accès en est une autre. À quoi bon investir des milliards d’euros pour gagner 20 minutes entre Angoulême et Paris, si ce temps précieux est perdu à chercher un stationnement près de la gare ou à affronter le vent et la pluie sur une passerelle menant aux quais ? […] Nous allumons les warnings, mais il n’est pas trop tard pour réagir », a ajouté le Cognaçais Claude Maumont.

2 Le Grand-Angoulême se veut rassurant
Chez les élus du Grand-Angoulême, les remarques des présidents des deux CCI de Charente n’ont guère suscité d’émotion. Michel Germaneau, le maire de Linars, vice-président chargé des questions de mobilité et d’aménagement du territoire, se déclare même étonné et surpris. « Je ne comprends pas ces déclarations. Il est facile de critiquer lorsqu’on ne participe pas aux réunions techniques et que l’on suit le dossier de loin, en pointillé […] Cela n’est pas très grave. Nous sommes prêts à organiser de nouvelles réunions pour les élus consulaires, à leur montrer des plans et à les commenter. Qu’ils se rassurent : la gare d’Angoulême sera aménagée à temps, avant 2017. »

3 Un projet chiffré à 19,5 millions HT
Et M. Germaneau de détailler le projet, dont le coût a été évalué à 19,5 millions d’euros HT, et dont le financement sera supporté à 60 % par le Grand-Angoulême et à 40 % par le Département, la Région et l’Europe, sans oublier une participation de la SNCF et de RFF (Réseau ferré de France). Pour décrire la gare de demain, le maire de Linars est assisté de Bernard Chillet, directeur général adjoint, et de Rachid Lamrini, chargé d’opération.

Les grandes lignes de l’opération (qui fut présentée au printemps dernier) n’ont guère changé : lors de l’ouverture de la LGV, la gare d’Angoulême sera accessible des deux côtés, par deux parvis, et une passerelle de 130 mètres de long enjambera les trois quais.

Le parvis Est (côté avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny) sera réservé aux passagers qui arrivent à pied, en bus, en taxi ou à bicyclette.

Le parvis Ouest (côté L’Houmeau et future médiathèque) sera dédié à ceux qui arrivent en voiture et se gareront dans deux nouveaux parkings aménagés par Eiffage (60 places courte durée et 240 places longue durée).

4 Une première phase de concertation
MM. Germaneau, Chillet et Lamrini expliquent ensuite que ces « esquisses » ont été soumises à des passagers, aux taxis, aux loueurs de voitures, aux commerçants du quartier, aux riverains et même aux… anciens combattants ! En effet, l’un des piliers de la passerelle sera construit à l’endroit du monument à la mémoire des victimes de la Shoah.

Ce dernier sera déplacé sur l’avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, dans un espace sécurisé et végétalisé, près des parkings ou de la future gare routière. « Cette première phase de concertation s’est terminée en juin 2012 et nous a permis d’améliorer certains points : le lieu de la “dépose minute”, la sécurité des piétons et la configuration de la zone taxi », indique M. Lamrini.

5 Oui, l’étude d’impact de la SNCF a tardé
On se souvient qu’au printemps dernier, Philippe Lavaud, maire d’Angoulême et président de l’Agglomération, avait parlé d’un début de chantier à la mi-2013. Grisé par l’ampleur des travaux, s’était-il emballé ?

« Des travaux préparatoires vont bien débuter cet été », réplique M. Chillet. Il pense notamment à la destruction de « l’araignée », ce curieux pavillon inutilisé planté devant la gare depuis des lustres. Il pense encore à ces maisons qui seront rasées près du boulevard du 8 mai 1945 (tout près du garage Renault et des bureaux de la société Notre Maison), pour aménager un accès au futur boulevard urbain qui desservira le parvis Ouest de la gare. Soit. Mais le dur, le lourd, le costaud ? À quand le premier coup de pioche ? « Pas avant la mi-2014 », réplique-t-on au Grand-Angoulême, reconnaissant que l’étude d’impact et le cahier des charges précis de la SNCF (qui a son mot à dire sur la passerelle) ont tardé.

6 Passerelle et parvis : le calendrier précis
Pour avancer sereinement, le Grand-Angoulême a scindé le projet : la passerelle d’un côté, les deux parvis de l’autre. « Pour la passerelle, nous allons nous adresser à un concepteur-réalisateur, indique M. Chillet. L’opération est complexe. Elle requiert une grande technicité et nous n’avons pas de temps à perdre, d’autant que la pose implique ce que l’on appelle des périodes de “blancs travaux”. Il s’agit de créneaux réservés longtemps à l’avance, où la circulation est interrompue, souvent la nuit.

Pour l’heure, 14 sociétés ont répondu à un appel à candidatures et ont été retenues. Fin mai, un jury n’en gardera que cinq. Ces cinq sociétés devront rendre leur copie avant la fin 2013. Début 2014, le lauréat sera choisi. » Pour ce qui concerne l’aménagement des deux parvis, trois cabinets d’architectes et d’urbanistes ont déjà été sélectionnés. Courant juin, un seul sera retenu. Il transformera les esquisses en avant-projet puis une nouvelle concertation sera organisée. Début des travaux en septembre 2014. Durée maximale du chantier : deux ans.

Source http://www.sudouest.fr/2013/04/30/la-ga ... 55-657.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 08 Mai 2013 14:24

Sud Ouest, 7 mai
Voies de passage : la LGV chamboule tout

Les franchissements seront moins nombreux sur ce secteur où la LGV et la ligne TER sont parallèles. Les trois passerelles au nord seront supprimées.

«La particularité du tracé de la LGV à partir d’Aubie-et-Espessas, c’est qu’il longe la voie ferrée Bordeaux-Saintes sur une dizaine de kilomètres », fait remarquer Didier Carrègues, responsable du secteur en maîtrise d’œuvre, employé par le consortium Cosea qui mène le chantier.

Dix kilomètres de tangente entre l’ancienne ligne toujours en activité pour les TER, et la future, où d’ici 2017 circulera le TGV, mettant Paris à deux heures de Bordeaux.

En attendant de poser les rails et de voir passer les trains, l’heure est à la réorganisation de la voirie qui sera largement transformée de part et d’autres des deux lignes sur les 3 kilomètres qui traversent Aubie-et-Espessas, du sud au nord. Plusieurs ponts et passages à niveau vont être supprimés, remplacés par de nouveaux ouvrages d’art. Mais l’on ne franchira plus aussi facilement cet axe ferroviaire.

La D 248 déviée
Au sud du secteur, la D 248, route de Salignac, partira du rond-point de l’échangeur 40 a, elle suivra ensuite l’A 10 et la LGV pour être raccordée à son tracé actuel, en direction de Salignac. Ainsi, en venant d’Aubie-et-Espessas ou de Salignac, il ne sera plus nécessaire de passer par Saint-André pour se rendre à Libourne.

Le chemin de Barouillet, qui longe à ce niveau l’actuelle voie ferrée du TER, à l’emplacement même de la LGV, sera dévié, un peu plus à l’est, pour être raccordé à la rue de la Gruppe. Là sera créé un carrefour giratoire avec la rue du Vieux-Plantier et la D 10. Cette départementale sera par ailleurs prolongée vers le sud, jusqu’à la D 248.

Autre nouveauté, la rue de la Gruppe se terminera en impasse : on ne pourra plus se rendre par cet axe à Saint-Antoine (lire ci-contre), ou seulement à pied par une nouvelle passerelle qui mènera à la halte ferroviaire du TER. Sur le secteur, tous les réseaux seront enterrés, avec réalisation de trottoirs et de nouveaux accès aux maisons.

Un nouveau pont
Remontons toujours vers le nord, jusqu’à la D 133 qui traverse le bourg d’Aubie et qui se poursuit actuellement par un pont enjambant l’actuelle voie ferrée. Là, un nouveau pont sera construit pour permettre le franchissement des deux lignes de chemin de fer. Il s’agira d’un ouvrage de cinq travées, d’environ 80 mètres de long. Sa mise en service est prévue d’ici un an, suivie de la destruction du pont existant. On peut déjà voir trois piles du pont qui en comptera quatre. Cette modification de la D 133 entraînera également la déviation de la rue du Bois-Marin, dès la semaine prochaine.

Plus haut, trois petits ponts ferroviaires qui permettent d’accéder à des fermes seront supprimés. Une route le long de la LGV côté Aubie sera alors construite. Pour franchir les deux voies de train, les riverains devront descendre pour emprunter la D 133 ou monter sur Gauriaguet où un nouveau pont sera également construit.

Source http://www.sudouest.fr/2013/05/07/voies ... 54-731.php

Impasse à Saint-Antoine

Le petit bourg de Saint-Antoine ne sera pas traversé par la LGV, mais la circulation dans le village sera tout de même modifiée : le passage à niveau qui franchit la voie du TER sera supprimé, pas question de franchir ensuite en voiture ou à pied la LGV dont le tracé parallèle passera à quelques mètres. Impossible non plus de construire un pont qui aurait fini au milieu du bourg.

La solution a été de couper la route qui mène à la Gruppe. En remplacement, et pour permettre l’accès à la halte ferroviaire du TER, une passerelle piétonne de 90 mètres de long sera construite. Depuis La Gruppe, elle arrivera directement sur le quai de Saint-Antoine, à la verticale, avec deux ascenseurs, accessibles pour les personnes en fauteuil. Des parkings seront construits de chaque côté.

Pour se rendre à Aubie-et-Espessas ou à Salignac, les habitants de Saint-Antoine devront donc faire un détour par la D133 et emprunter le futur pont.

Source http://www.sudouest.fr/2013/05/07/impas ... 92-731.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 13 Mai 2013 20:10

Quel usage du fonds de solidarité créé lors du lancement de la LGV ? Exemple à Poitiers

La Nouvelle République, 13 mai
Poitiers - Équipements Beaulieu et Bellejouanne vont profiter de la LGV

La Ville sollicite le Fonds de solidarité créé lors du lancement de la LGV pour rénover le Centre d’animation de Beaulieu et le gymnase de Bellejouanne.

Le Fonds de Solidarité Territoriale (FST) a été institué par une circulaire du 27 septembre 2010 pour financer des actions d'insertion économique, sociale ou culturelle au fil du chantier de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique.
La volonté affichée des initiateurs (État, RFF, collectivités locales) est d'insérer l'infrastructure dans son environnement. Il a été décidé de mobiliser un fonds égal à 0,4% du coût prévisionnel de l'infrastructure, soit 30M€

L'argent est réparti entre toutes les communes traversées au prorata du nombre de kilomètres. Peu importe que le projet ait ou non un lien avec la ligne à grande vitesse. C'est à la commune de soumettre ses projets. Le comité des « grands décideurs » (État, RFF, principales collectivités) tranchera.
A ce comité, la ville de Poitiers soumet deux propositions : la rénovation de deux équipements sociaux.

Le centre d'animation de Beaulieu
La rénovation du centre d'animation de Beaulieu est évaluée à 4,2M€ (TTC). Il s'agit de refaire la salle de spectacles, réaménager tout le hall d'entrée, revoir entièrement le centre de loisirs… L'argent de la LGV va lui apporter une bouffée d'oxygène. Une première phase de travaux doit intervenir cette année. Elle est budgétée à hauteur de 715.762€ (hors taxes). La subvention ne pouvant excéder 80% de cette somme, la Ville demande 572.609€, qui, au final représente plus de 10% du total de l'investissement (échelonné sur plusieurs années).

Le gymnase de Bellejouanne
Par endroits, le béton du gymnase de Bellejouanne s'écaille et laisse apparaître l'armature en fer. La réhabilitation est devenue urgente. L'investissement total s'établit à 1.160.000€ TTC. Les travaux doivent débuter en juillet. Ils se chiffrent à 760.000€ (hors taxes). La subvention - qui ne peut excéder 80% de cette somme - s'établit à 608.000€. Plus de la moitié de l'investissement total.
Ces deux subventions, si elles sont accordées, constitueront une forme de début de compensation aux 9M€ versées par Grand Poitiers pour financer la LGV.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... GV-1462813
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 29 Mai 2013 16:19

Sud Ouest, 29 mai
LGV : les premiers rails

Hier en Charente, les équipes de Cosea et de la SNCF ont posé et réglé les premiers rails d’une voie vers la base logistique de Villognon.
Hier après-midi à Villognon, au nord d’Angoulême. Pose et réglage des rails, sur le ballast et les traverses. La marge d’erreur est d’un millimètre seulement.

Deux cents mètres d’acier, de gravier et de béton. Deux cents petits mètres d’une nouvelle voie ferrée éminemment symbolique. Hier, à Villognon, au nord d’Angoulême, les équipes de Cosea ont dirigé la pose mais surtout le réglage des premiers rails de la future ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux.

L’opération - sous la maîtrise d’ouvrage du consortium du groupe Vinci, mais confiée à la SNCF et à la société spécialisée Meccoli - s’est déroulée sans le moindre accroc. Elle se terminera vendredi.

Au cœur du chantier
Les pieds dans la boue, le casque ruisselant sous la pluie, l’ingénieur Ahmadou Thiam - responsable des raccordements du secteur 3 - s’est dit fier du travail accompli. « Ces premiers appareils de voie ont valeur de symbole », a-t-il dit.

Dissipons un malentendu : sur ce petit bout de ligne perdu dans la campagne charentaise, le TGV ne filera jamais à 320 km/h. Au lieu dit Les Loges, on construit une voie de raccordement à la base logistique de Villognon. La portion de 1,5 km ne sera jamais électrifiée et ne sera empruntée que par de vieilles locomotives diesel roulant à 60 km/h, guère plus. Mais sans cette petite voie, dont l’aménagement sera terminé en septembre, les travaux de la LGV s’arrêteraient tout net.

Ici transiteront - par fer - des milliers de tonnes d’acier et de béton. Les matériaux seront stockés sur la base de Villognon, le cœur du chantier, où 400 à 500 ouvriers, techniciens et ingénieurs seront installés dès 2014. Alors oui, ces 200 premiers mètres de rails, de traverses et de ballast ont leur importance…

Leur installation marque un tournant dans ce chantier titanesque, dont les chiffres donnent le tournis. Tours-Bordeaux à très grande vitesse, c’est 7,8 milliards d’investissement (dont 6,2 de travaux), 302 km de lignes nouvelles (340 en comptant les raccordements), 117 communes traversées, 415 ouvrages d’art à construire, 50 millions de mètres cubes de pierre et de terre à déblayer…

La mise en service est attendue le 31 juillet 2017. Selon Xavier Neuschwander, le président de Cosea, les délais seront tenus. « J’en suis absolument convaincu. Nous avions deux mois de retard au début du programme. Nous ne les avons pas comblés au sortir d’un hiver difficile, mais nous n’avons pas non plus augmenté ce retard. On avance de façon satisfaisante », avait-il déclaré, il y a un petit mois, lors de l’inauguration des travaux du viaduc de la Dordogne.

Source http://www.sudouest.fr/2013/05/29/lgv-l ... 81-731.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar BAB » 19 Juin 2013 18:05

Bonsoir à tous.
D'après l'Usine Nouvelle, la LGV Bordeaux - Hendaye reportée à 2030... ou plus :bravo:
http://www.usinenouvelle.com/article/in ... 21.N199468
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 22 Juin 2013 10:01

La Nouvelle République, 1er juin
Fontaine-le-Comte - LGV : les tirs de mines vont reprendre

La réunion consacrée à LGV, a attiré une soixantaine de personnes salle des Châtaigniers. Cette rencontre a permis de faire le point sur le déroulement du chantier traverse la commune sur 4 kilomètres avec une tranchée couverte sous l'autoroute de 450 mètres « durement acquise par la population fontenoise », a rappelé le maire Philippe Brottier.

> Reprise des tirs de mine. Six à huit tirs de mine sont programmés dans les prochaines semaines (il y en a déjà eu une trentaine). Peut-être aussi en septembre avant un arrêt définitif prévu en 2014. En cas de sinistre, les propriétaires ont été invités à contacter leur assurance dans les cinq jours « par écrit et avec accusé de réception ».
> Calendrier des travaux. Actuellement ont lieu les gros travaux d'infrastructures (terrassement, ouvrages d'art). Ils vont durer jusqu'en 2015. 2014 : début des travaux de voies (caténaires, signalétique…). 2016 : essais sur une année. Été 2017 : mise en circulation du TGV.
> « Traumatisant ». Après les questions posées par les habitants, s'adressant aux responsables du chantier, le maire a conclu avec ces mots : « quand on voit l'ampleur de la tranchée c'est quelque chose de traumatisant. Vous faites ce que vous pouvez mais nous resterons très vigilants ».

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... re-1487927

Sud Ouest, 4 juin
Le viaduc de l’Agrière est sorti de terre

À Boresse-et-Martron, le viaduc de l’Agrière, qui courra sur 103 mètres, est le plus avancé des ouvrages d’art en Charente-Maritime. Hautes de 16 mètres, ses piles attendent la charpente métallique.

C’est au lancement officiel des travaux du viaduc de l’Agrière qu’ont été conviés hier, à Boresse-et-Martron, une centaine d’élus, d’autorités locales et de responsables de Cosea, Lisea et RFF (1), dans le cadre du chantier de la Ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique conduit sur 302 kilomètres entre Tours et Bordeaux.

Ce chantier, rappelons-le, concerne, sur 20 kilomètres, cinq communes du sud du département. Des communes qui voient le paysage se transformer au fur et à mesure du ballet des engins et des camions, au fil de l’avancée des travaux de terrassement et de génie civil qui dureront jusqu’à la fin 2014.

Chiffres clés
En Charente-Maritime, sur 20 kilomètres de ligne, cinq communes verront passer la LGV : Boresse-et-Martron, Clérac, Neuvicq, Montguyon et Saint-Martin-d’Ary.

Pour le moment, 310 personnes travaillent sur le chantier en Charente-Maritime, sous-traitants compris, dont 110 ont été embauchées localement.

Plus de 8 millions d’euros de commandes (chiffre au 30 avril 2013) ont été passés auprès de 119 entreprises du département (non affiliées au groupement d’entreprises Cosea).

Entre Tours et Bordeaux, le passage de la ligne concerne 117 communes, 6 départements et 3 régions. La LGV sera mise en service mi-2017, après une année d’essais.

En attendant, le viaduc de l’Agrière sera long de 103 mètres, posé sur deux piles de 16 mètres de haut. Destiné à permettre au train de franchir le minuscule cours d’eau qui lui a donné son nom, il assurera le maintien de la transparence écologique de cette vallée, pour la faune comme pour la flore. C’est en principe la semaine prochaine que devrait commencer l’installation de la charpente métallique préalable à la réalisation du tablier (de juin à septembre).

Le lancement officiel des travaux du viaduc a été marqué par le dévoilement d’une plaque sur l’une de ses piles puisque, bien sûr, ces dernières ont commencé à sortir de terre en début d’année alors que les terrassements avaient démarré à l’automne 2012. C’est qu’il a fallu jongler avec les aléas de la météo qui, sans jouer des tours insurmontables au gigantesque chantier, lui a tout de même fait perdre près de huit semaines.

« L’été des terrassiers »
Bruno Perverie, directeur du secteur sud pour Cosea (Direction des infrastructures), le souligne : « Nous avons passé un hiver et un printemps difficiles sous la pluie. Pour autant, sur 36 ouvrages d’art à réaliser, 18 sont engagés (dont 8 terminés). Donc, malgré tout, on avance. Il nous manquait le soleil pour lancer les grosses phases de terrassement et pouvoir rétablir les voies de circulation dont les coupures, par endroits, gênent les riverains. »

Car tant que les grands terrassements n’avancent pas, les constructeurs ne disposent pas de voies dédiées sur le chantier, ce que l’on appelle la trace. Les circulations doivent donc se faire sur les réseaux routiers locaux, « ce qui entraîne des nuisances, en particulier pour l’état des routes qu’il faut aussi nettoyer », ajoute-t-il.

Bernard Godinot,directeur de projet adjoint pour Cosea, le confirme : « Cet été 2013 sera l’été des terrassiers afin de pouvoir mettre en service le maximum de rétablissements routiers et hydrauliques, s’agissant de la dérivation des cours d’eau. C’est ensuite que nous pourrons nous projeter en 2015, quand les travaux ferroviaires commenceront ».

Et dans l’intervalle, en 2014, une fois tous les terrassements terminés, arrivera tout ce que l’on considère comme des matériaux nobles et qui constituera les sous-couches et couches de forme installées juste sous le ballast de la future ligne à grande vitesse.

Hervé Tricot, président de Lisea SAS, n’hésite pas à confier qu’il est « un président heureux. Car même si le chantier a clairement souffert de la météo, il se terminera à l’heure, dans les délais contractuels. Je n’ai aucune inquiétude à ce sujet. » Il confie, en outre, que, sur ce chantier très visuel désormais, des visites devraient être organisées prochainement pour le grand public et les scolaires, dans la foulée de ce qui a déjà vu le jour à Ambarès-et-Lagrave (Gironde).

Et la base travaux ?
Clérac abrite la base de génie civil, plaque tournante de ce chantier gigantesque qui met les terres en mouvement, modifie les paysages, rassemble tous ceux qui travaillent sur les différents sites. Cette base sera ensuite démontée et le terrain rétrocédé à la commune.

Mais, dans l’intervalle, la commune abritera aussi, non loin, ce que l’on appelle la base travaux qui permettra la mise en place des équipements ferroviaires proprement dits. Un appel d’offres est en cours pour la construction des bâtiments nécessaires. Une fois la ligne en service, elle se transformera en base de maintenance pour la ligne (avec 40 salariés). Cet appel d’offres vaut aussi pour les bases travaux prévues à Nouâtre (Indre-et-Loire), Poitiers (Vienne) et Villognon (Charente).

Clérac abritera aussi une sous-station électrique destinée à alimenter la ligne. RTE va créer une double ligne aérienne de 400000 volts en dérivation de la ligne très haute tension Cubnezais-Plaud.

(1) Jean-Philippe Aurignac, sous-préfet ; les élus de Haute Saintonge et le président de la Communauté de communes, Claude Belot ; Jean-Michel Rapiteau, président de la Maison de l’emploi ; Dominique Bussereau, président du Conseil général, ancien ministre des Transports; Hervé Tricot, président de Lisea SAS, société concessionnaire de la ligne ; Christophe Huau, directeur de projet pour Réseau ferré de France ; Bernard Godinot, directeur de projet adjoint pour Cosea.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/04/le-vi ... 29-632.php

La Nouvelle République, 6 juin
> LGV. Le maire veut tordre le cou à une rumeur selon laquelle Châtellerault perdrait à terme, à l'ouverture de la LGV, ses dessertes TGV. Si c'était le cas, la ville paraîtrait tout à coup moins sexy aux éventuels investisseurs et entrepreneurs. Ce n'est pas le cas puisque Réseau Ferré de France a prévu la construction d'un « barreau » au niveau de Maillé pour la jonction avec Châtellerault. « Une convention a été signée. On aura autant d'arrêts dans dix ans que maintenant », disait récemment Abelin. « Pour les activités économiques en matière d'horaires TGV, on a ce qu'il faut », souligne le maire qui pointe juste la question du milieu de journée où les trains se font rares.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... di-1494063

9 juin
LGV SEA : point gagnant pour le conseil régional

Les travaux de la LGV ont été quand même financés pour une faible part par la Région.

L’État n’a pas fait payer à Ségolène Royal son refus de financer la LGV. Contrairement à ce qu’avait annoncé le gouvernement de droite de l’époque.

Elle avait donné son « accord » pour le financement en 2009, aime à rappeler Olivier Chartier, porte-parole de l'intergroupe de l'opposition au conseil régional. Dans les faits, la Région avait, dès 2006, opté pour le principe d'un soutien concernant le financement de la construction de la ligne LGV Sud Europe Atlantique (SEA). Sous conditions.

En 2011, Ségolène Royal revient sur sa décision en refusant de verser au pot commun une enveloppe de 103 M€ (*) Pas question, dit-elle alors en substance, de payer ces travaux de « 7 milliards d'euros » décidés par l'État et concédés au groupe Vinci. « L'ouvrage relève de la stricte compétence de l'État », (voir notre édition du 19 février 2011) argumente l'élue socialiste qui « n'accepte pas que les bénéfices soient privatisés et que les pertes ou les investissements relèvent des collectivités. »

La Région dans " son rôle de résistance "
La présidente propose aux élus un prêt, sous forme d'avance remboursable octroyé à l'État, d'un montant de 95M€. Toujours sous conditions. L'État refuse.
Ségolène Royal, qui place la Région « dans son rôle de résistance », tient tête au gouvernement de l'époque conduit par François Fillon. Mais cette posture déplaît au Premier ministre, qui a annoncé, en mai, que l'État en tirerait « toutes les conséquences en procédant à un examen scrupuleux des actions et projets d'action bénéficiant de son soutien financier en Poitou-Charentes. » En novembre 201, un élu de l'opposition met le feu aux poudres en rendant publique une lettre datée du 27 septembre de la même année signée du préfet de Région, Yves Dassonville. Ce document indique que le non-respect des engagements de la Région pour le financement de la ligne LGV SEA « rend difficile le maintien de la délégation de gestion de crédits de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et le financement du pôle d'échange multimodal (gare) de Niort. »
Qu'en est-il aujourd'hui, deux ans plus tard et après l'alternance politique en mai 2012 qui met, à la tête de l'État, un socialiste, François Hollande ? Le projet niortais est en attente, l'État a suspendu sa contribution et retiré la gestion des fonds de l'ADEME au conseil régional, qui était en fait une préconisation de la Cour des Comptes. La suggestion concernait cinq Régions.
A la préfecture de Région, on se félicite des relations « respectueuses » et « normales » avec Ségolène Royal avant de préciser que la collectivité régionale « n'avait pas d'obligation de financer » la ligne Tours-Bordeaux. Élisabeth Borne, la préfète de Région, ajoute cependant que l'État a dû « supprimer », avant le changement de majorité, « un million d'euros ». Une mesure de rétorsion marginale. « L'État a pris des mesures qui n'ont pas d'impact, explique-t-on à la Région, le territoire s'en est bien sorti puisque nous avons économisé 100M€ qui ne sont pas à trouver. »
Le conseil régional de Poitou-Charentes a financé cependant les études inhérentes à ce chantier pour 8M€ et la formation à hauteur de 9M€

(*) Sur les 103M€ étaient compris les 8 M€ pour financer les études du chantier.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... al-1499296

14 juin
Chantier à très grande vitesse

Un peu plus d’un an après le début des travaux, la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux prend forme. Le paysage et l’économie de la Vienne en sont déjà profondément modifiés.

Vu du ciel, le chantier de construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux s'étend à présent à perte de vue. Une longue trace blanche de cent mètres de large que rien ne semble pouvoir arrêter traverse le département sur une centaine de kilomètres du Châtelleraudais au Civraisien, avec une incursion de 18 kilomètres dans les Deux-Sèvres.

" Tout le monde connaît quelqu'un qui a un rapport avec la LGV "
Un peu plus d'un an après les premiers mouvements de scrapers, ces énormes engins qui décapent le sol avec une facilité déconcertante, la LGV dont les Poitevins entendaient parler depuis vingt ans est devenue une réalité très visible. Et incontournable dans la vie de nombre d'entre eux.
« Amusez-vous à demander à votre voisin s'il connaît quelqu'un qui travaille pour ce projet et vous vous rendrez compte de son importance sur le territoire », conseille Stéphane Brondino, le responsable du chantier dans la Vienne. « Tout le monde connaît quelqu'un qui a un rapport avec la LGV. On en est là, ça donne une idée de l'échelle du projet. » Sans compter les employés des sous-traitants, des commerces et des entreprises de services qui interviennent de près ou de loin, le consortium en charge de la conception et de la construction de la ligne (Cosea) et son futur exploitant (Lisea) emploient directement 1.700 personnes actuellement, dont 500 dans le seul siège des Montgorges à Poitiers. Et le pic des 2.000 salariés devrait être atteint au cours de l'été prochain !
Le chantier qui comprend le délicat raccordement des actuelles gares ferroviaires de Châtellerault et Poitiers traverse vingt-trois communes totalisant 133.000 habitants dans la Vienne très directement concernés. Le ballet des bulldozers et des tombereaux de 100 tonnes les intrigue. La construction d'une estacade au nord de Poitiers et de quatre viaducs les fascine. Et il n'y a qu'à constater le succès des visites organisées par l'agence touristique pour s'en convaincre.

Livraison le 31 juillet 2017
Après des années de procédures administratives, la phase active du chantier avance à une vitesse impressionnante. Dès la fin de l'année prochaine, la construction des voies ferrées commencera avec la pose du ballast, des rails et des caténaires - du nord au sud et du sud au nord pour une liaison prévue à Celle-l'Evescault l'année suivante. Avant des essais en 2016 et une mise en service le 31 juillet 2017. Pour le moment, les délais sont tenus ; le TGV devrait donc arriver à l'heure sur la voie nouvelle.

à savoir

Les dates-clés
1992 : approbation du schéma directeur des liaisons à grande vitesse comportant le prolongement de la nouvelle ligne Atlantique entre Saint-Avertin et Bordeaux.
1995 : débat préalable et validation du cahier des charges de la LGV SEA Tours-Bordeaux.
1997 : premières études.
2005 : enquête publique pour la section Angoulême-Bordeaux.
2006 : déclaration d'utilité publique pour la section Angoulême-Bordeaux.
2007 : enquête publique pour la section Tours-Angoulême.
2009 : déclaration d'utilité publique pour la section Tours-Angoulême.
2010 : désignation du consortium piloté par Vinci pour la construction et la concession de la ligne.
2012 : début des travaux de terrassement.
2013 : enquête publique pour le barreau Poitiers-Limoges.
2015 : construction des voies ferrées.
2016 : essais.
2017 : mise en service prévue le 31 juillet.

Trois branches en suspens
La LGV Sud Europe Atlantique, c'est la ligne Tours-Bordeaux, mais pas seulement. Trois branches sont à l'étude : Bordeaux-Bayonne, Bordeaux-Toulouse et Poitiers-Limoges. Pour ce dernier projet, le plus avancé des trois, une enquête publique est actuellement en cours. La plupart des collectivités locales de Midi-Pyrénées, d'Aquitaine et du Limousin participent au financement des travaux de la ligne Tours-Bordeaux dans la perspective de sa prolongation dans ces trois directions. En l'état actuel des finances publiques, ces lignes nouvelles pourraient toutefois rester encore de nombreuses années au stade de projets.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... se-1507998

L'estacade de tous les défis

Pour remplir son contrat, Cosea a dû résoudre des problèmes autant routiers que ferroviaires.

Les ingénieurs ont dû faire des prouesses pour concevoir la connexion des voies au nord de Poitiers et permettre la desserte de la gare au centre-ville.

Quand il a postulé pour obtenir la délégation de service public sur la construction de la future ligne à grande vitesse, le groupe Vinci savait que l'un des gros problèmes qu'il aurait à résoudre, sinon le plus gros, serait le raccordement de la LGV à la ligne SNCF actuelle, pour desservir la ville de Poitiers. Singulièrement au nord de la ville.

Vinci et sa filiale Cosea n'ont pas été déçus ! L'entrée dans Poitiers s'avère un incroyable enchevêtrement de routes nationales et départementales, un nœud de ronds-points et d'entreprises enchevêtrés. Sans oublier une ligne électrique à haute tension, pour compliquer le tout.
La solution trouvée a pris la forme d'une longue estacade. Autrement dit un viaduc bas destiné au passage des TGV à destination de Poitiers. Un viaduc se divisant en deux branches pour permettre le raccordement à la ligne actuelle. Ce chantier gigantesque, placé sous la direction de Romain Thomassier, représente à lui seul un budget d'un million d'euros.

Les bretelles zigzagueront entre les piliers
C'est que Cosea, outre la construction de la ligne de raccordement elle-même, doit aussi assurer le rétablissement normal de la circulation, en partie sur des voies nouvelles. Ce sera chose faite début 2014, alors même qu'on n'attendra plus alors que la pose des rails sur le tablier du pont. Les premiers coups de pioche du chantier ayant été donnés à la mi-2012, la réalisation de l'ouvrage et de tous les travaux annexes n'aura finalement pris que deux ans, ce qui est tout à fait remarquable.
Selon Romain Thomassier, les nouvelles bretelles, qui zigzagueront entre les piliers de la voie ferrée, et le nouveau giratoire qu'enjambera élégamment l'estacade devraient permettre une bien meilleure connexion entre la RN 147 (Limoges-Angers), aujourd'hui la voie routière la plus fréquentée du département, et la RD 910 (Paris-Bordeaux).
Compte tenu de l'importance de ces deux voies, le chantier, prévu sur deux ans dans cette zone périurbaine très fréquentée, s'est efforcé de n'occasionner pratiquement aucune coupure. Il a fallu pour cela travailler en étroite collaboration avec les deux interlocuteurs privilégiés que sont l'État (Direction des routes du Centre-Ouest) et le département.

travaux

Le chantier à l'heure d'été
Le jour décline peu à peu sur le chantier, les phares des engins commencent à s'allumer. Calé dans son bulldozer David monte un remblai : « Il arrive parfois que le soleil couchant se reflète dans les carreaux occasionnant une gêne. » Et ce photographe amateur d'ajouter : « Il m'arrive de regarder le paysage et les couchers de soleil, si je pouvais avoir un appareil photo… »
Les horaires conviennent à ce Tourangeau qui vit la semaine dans une caravane à proximité du chantier. « J'ai pris ma pause à 18h30, j'ai grignoté et ce soir après 22h je vais de nouveau grignoter, j'ai l'impression de grignoter toute la journée », ajoute-t-il.
Tout comme le TGV, les travaux de la nouvelle ligne Tours-Bordeaux passent en horaire d'été. Autour de Poitiers, le personnel travaille en deux services de 6h à 14h et de 14h à 22h, une semaine sur deux avec une demi-heure de pause le matin et l'après-midi.
Vincent Gaborit, chef de chantier assure qu'« avec quatre heures de plus par jour, [nous] gagnons en productivité ; le travail du soir est une continuité de celui la journée ». Il est finalement assez rare que le chantier s'active 24 heures sur 24.
Caroline Garret est aux manettes de sa pelleteuse, attentive elle terrasse un déblai. Chaque godet arrache 3,5 m2 de terre qu'elle charge dans des tombereaux. « La nuit, on n'a pas tout à fait la même vision, mais on a tout ce qu'il faut en éclairage ; en fin de compte, ça ne change pas grand-chose, il faut s'adapter. »

le chiffre

1.300
C'est la longueur totale, en mètres, de l'estacade de la Folie. Ce « mille-pattes » ferroviaire comptera 70 piliers et passera 8 mètres au-dessus de la RN 147. Une hauteur calculée au centimètre près pour permettre le passage, en dessous, des convois exceptionnels vers Civaux, et au-dessus de l'actuelle ligne à haute tension.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... is-1507979

A une heure de Bordeaux en TGV

Dans quatre ans, il sera plus rapide d'aller à Bordeaux qu'à Paris en TGV depuis Poitiers.

La mise en service de la LGV SEA le 31 juillet 2017 va surtout changer la vie des voyageurs entre Paris et Bordeaux puisque le temps de trajet entre ces deux villes passera de 3 heures à 2 heures et cinq minutes, pour les trains directs que ne passeront pas par la gare de Poitiers Centre.

Elle devrait aussi très sensiblement améliorer les temps de parcours au départ de Poitiers : Angoulême ne sera plus qu'à 40 minutes de la capitale régionale et Bordeaux à un peu plus d'une heure contre une heure et 40 minutes actuellement.
Au départ de Châtellerault, via la ligne actuelle jusqu'à Fontaine-le-Comte et en comptant un arrêt à Poitiers, il faudra 55 minutes pour se rendre à Angoulême et 1 heure 17 pour aller à Bordeaux.

Dix minutes de moins entre Poitiers et Paris
La ligne nouvelle ne devrait en revanche que très peu changer la donne vers Paris : 1 heure et 15 minutes au lieu de 1 h 25 pour le moment au départ de Poitiers.
Tous ces temps sont des estimations sur la base des trajets les plus rapides qui ne tiennent pas compte d'éventuels arrêts et des contraintes d'utilisation des voies par la SNCF.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... GV-1508702

" La LGV SEA peut tourner Poitiers vers le sud "

Spécialiste de l’impact des TGV, Marie Delaplace pense que la ligne nouvelle peut “ modifier les flux ”. Selon elle, une LGV n’est “ pas une solution miracle ”.

A quoi sert une LGV ?
A se déplacer à plus grande vitesse entre des villes qui sont connectées. C'est un service de transport.

Ce n'est donc pas un outil miracle pour accélérer le développement économique d'un territoire…
Ce n'est pas une solution miracle qui va apporter richesses et développement dans les villes desservies, ça c'est certain. Au-delà de l'infrastructure, c'est le nombre d'arrêts qui est important pour une ville et sa population. Est-ce ce que l'on peut partir le matin et rentrer le soir ? Est-ce que les dessertes le week-end favorisent les échanges touristiques ? Est-ce que l'on peut rejoindre directement un aéroport et d'autres villes de province ? Ce que l'on constate, de manière générale, c'est qu'il n'y a jamais d'effet systématique entre TGV et développement économique.

Sur quels critères vous basez-vous ?
On mesure les impacts sur les emplois, sur l'attraction d'entreprises dans les quartiers d'affaires, sur le tourisme… On vient de rendre avec mes collègues de Reims un contrat de recherches sur les enjeux et les opportunités des recherches ferroviaires en terme de développement et on a travaillé sur l'ensemble des unités urbaines de plus de 9.000 habitants ; or, les emplois ne croissent pas de façon plus importante dans celles qui sont desservies.

" Pas de lien direct entre desserte de TGV et dynamisme des villes "
Il n'y a pas de lien direct de cause à effet entre desserte de TGV et dynamisme des villes. Sur l'immobilier résidentiel, dans le cas de Reims que nous avons étudié, il y a bien eu une augmentation importante dans le quartier de la gare mais cela correspond également à un effet de rattrapage dans un secteur qui n'avait pas été réhabilité.

Il y a tout de même un effet d'image. Une desserte TGV peut rendre une ville plus attractive.
Il semble y avoir un effet d'image mais il est difficile à mesurer. Au moment de l'arrivée du TGV, il y a aussi une communication autour de la modernité dans les villes desservies ; cela peut jouer.

Dans les cas de Poitiers et de Châtellerault, le TGV est arrivé il y a plus de vingt ans. La LGV SEA ne fait qu'améliorer les temps des trajets.
On constate un développement du tourisme d'affaires dans la plupart des villes desservies par le TGV ; il n'y aura peut-être pas d'effet nouveau à Poitiers qui dispose déjà d'une bonne desserte… Alors que le réseau français est très centré vers Paris, la LGV SEA peut toutefois participer d'une modification, d'un effet de repositionnement. Pour le moment, il est plus simple et plus rapide d'aller à Paris depuis Poitiers qu'à Bordeaux. Ce ne sera plus vrai quand cette ligne sera en service. Un étudiant poitevin de second cycle par exemple pourrait préférer Bordeaux à Paris. Cela peut modifier les flux en tournant Poitiers vers le sud.

la phrase

" C'est une priorité dans la période de récession que vit l'Europe "
Interrogé sur France Bleu Poitou, hier matin, le député-maire de Poitiers, Alain Claeys, a réaffirmé l'utilité des grands chantiers de construction de lignes à grande vitesse : « Les financements ont une utilité », a-t-il ajouté en plaidant pour la réalisation du barreau Poitiers-Limoges. « Une LGV est un élément de développement ; ce n'est pas en récession qu'il faut relâcher les investissements. »

en bref

Raccordé à la centrale nucléaire de Chinon
Une sous-station électrique directement reliée à la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) sera construite à Mondion, près de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers, pour assurer l'alimentation de la ligne entre Tours et Poitiers. Le courant qui arrivera en 225.000 volts sera transformé en 25.000 volts.

Des équipes resteront pour la maintenance
Des milliers d'emplois durant cinq ans, et après ? Entre 150 et 200 personnes resteront employées par Mesea sur quatre bases le long du tracé, dont une à Jaunay-Clan, pour assurer la maintenance de la ligne à grande vitesse après sa mise en service en 2017.

Deux mois de retard à cause de la météo
« Le chantier avance de façon un peu perturbée par les très nombreuses intempéries que nous connaissons », a reconnu le président de Cosea, Xavier Neuschwander, qui était l'invité d'une émission spéciale de France Bleu Poitou, hier matin. « Nous sommes un petit peu en retard par rapport aux objectifs que nous nous étions fixés en début de chantier mais l'objectif avait été déterminé avec une marge de manœuvre. » Sur cette marge de quatre mois, deux mois ont déjà été consommés.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... ud-1508977

18 juin
La Celle-Saint-Avant - LGV : la lutte contre la pollution des étangs continue

Le propriétaire de deux étangs qui risquent de recevoir des eaux de ruissellement de la LGV maintient son combat, avec l’aide du maire et de ses voisins.

Hier matin, vers 10 h, Jean-Claude Mercier, propriétaire agricole, accompagné du maire, Michel Jouzeau, et de voisins, a bloqué symboliquement, avec son tracteur, la départementale CD 109 qui mène à Nouâtre. Sur cet axe routier se construit le futur bassin de rétention qui collectera les eaux de ruissellement de la LGV. « C'est un ouvrage de 30.000 m3. Il est prévu pour se déverser en contrebas dans un des deux étangs. Ces deux étangs communiquent entre eux. Nous, on refuse cela car cette eau viendra du ballast traité avec des désherbants, avec de la créosote et d'autres produits cancérigènes », proteste Jean-Claude Mercier. Ses voisins agriculteurs pointent du doigt que l'eau des étangs sert à l'irrigation. Le maire craint pour la qualité des nappes : « Dans la commune, il existe beaucoup de forages privés. Cette nappe sert aussi à la commune ». Les protestataires brandissent l'article 640 du code civil d'après lequel « c'est illégal de déverser des eaux par la main de l'homme ». Le bassin de rétention serait connecté aux étangs via des buses qui longeraient la voie SNCF. « La solution serait de déverser directement dans la rivière », proposent l'agriculteur et le maire, favorables à un contournement des étangs et à un raccordement à un fossé communal qui part vers la Creuse. « Ce n'est pas une question de prix, mais une question d'environnement. Je veux qu'on respecte ces étangs », dit le maire, qui siège à la commission Environnement de la communauté de communes Touraine du Sud. Le maire craint que ce déversement fasse à son tour déborder les étangs et viennent inonder des habitations proches.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... ue-1513359
Dernière édition par Didier 74 le 03 Juil 2013 20:36, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 03 Juil 2013 20:09

Sud Ouest, 27 juin
Cet été, le public pourra visiter le chantier LGV à Villognon (16)

Immersion au cœur de travaux démesurés, qui seront accessibles aux curieux dès la semaine prochaine

Le long des travaux de la future Ligne à grande vitesse (LGV) entre Tours et Bordeaux, les panneaux « Chantier interdit au public » ont fleuri. Pourtant les curieux sont là. Pour les satisfaire et ouvrir les grilles du chantier au plus grand nombre, Lisea propose aux Charentais et aux touristes de visiter la construction du plus grand chantier ferroviaire européen dès la semaine prochaine.

Le concessionnaire s’est rapproché de Charente tourisme pour organiser sept visites guidées du site de Villognon (1). Le succès des visites déjà organisées dans la Vienne et en Gironde laisse présager du bon accueil réservé à cette initiative. « Nous organisons déjà deux à trois visites par semaine pour des groupes scolaires, de retraités ou d’étrangers. Il y a une réelle demande. On crée quelques nuisances. Si on peut apporter un peu de sympathie... Nous n’avons aucune raison de cacher ce qu’il se passe », avance-t-on du côté de Lisea.

La visite se fait sur les pistes du chantier. Par endroits, on emprunte même les futures voies. Mais pas question de s’y rendre avec son propre véhicule. Le rendez-vous est donné sur le parking de la mairie de Luxé, dans le canton de Mansle.

Paysage lunaire
Derrière le micro du bus, André Vantalon, ancien employé de RFF (Réseau ferré de France). Désormais à la retraite, il a suivi le dossier LGV pendant une vingtaine d’années. C’est lui qui animera la visite à bord du véhicule et sur le terrain. Une demi-dizaine d’arrêts sont prévus.

Saute-mouton, viaducs, passage pour la grande faune ou les espèces semi-aquatiques, pont-rail en voûte… Autant d’infrastructures qui constituent un échantillon représentatif de la variété des ouvrages construits sur les 300 kilomètres de la ligne. Première étape de la visite, la zone de stockage des voussoirs, ces éléments qui composent les viaducs. Il devrait même être possible de rentrer au cœur du viaduc de 480 mètres de long et haut de 25 mètres.

Place ensuite à la base de travaux. Bienvenue dans un paysage lunaire, fait de tas de cailloux et de terre végétale hauts comme des terrils, traversés par des tombereaux, pelles de 140 tonnes et autres engins de chantier aux formes gigantesques qui se déplacent dans un ballet bien organisé.

Le chantier de la LGV est celui de la démesure. Rien que le terrassement de la base de travaux nécessite de creuser 14 millions de mètres cubes de déblais, l’équivalent de 1066 piscines olympiques. La plate-forme sera d’ailleurs terminée cet été.

Mais les visites devraient se poursuivre au-delà de l’été, jusqu’à l’automne. L’occasion pour les retardataires de se rattraper. L’occasion également pour les passionnés de venir revisiter un chantier qui évolue tous les jours et d’assister au lancement des travaux ferroviaires qui débuteront mi-août.

(1) Visites les 4, 18 et 24 juillet et 1er, 7, 21 et 29 août, de 14 à 17 heures. Rendez-vous sur le parking de la mairie de Luxé, à 13h45. Chaussures fermées et adaptées obligatoires. Tarifs : 6 et 3 euros (pour les enfants). Réservation sur www.lacharente.com - Informations au 05 45 69 79 09. Chaque visite est accessible à 55 personnes.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/27/c-est ... 90-813.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 13 Juil 2013 9:58

Sud Ouest, 12 juillet
LGV : Martine Lignières-Cassou ne veut plus payer pour Tours-Bordeaux

Fatalement, le dossier de la LGV s’est invité au conseil municipal hier soir.
Martine Lignières-Cassou va demander demain au conseil communautaire de suspendre les versements pour le tronçon LGV Tours-Bordeaux.

C’est par sa chronique, avec laquelle elle aime entamer chaque conseil, que Martine Lignières-Cassou a ouvert le bal et surtout les débats sur la LGV hier soir devant les élus municipaux. Et au détour d’une phrase, même si la Ville de Pau n’a jamais payé un centime pour ce dossier puisqu’il est de la compétence de l’agglomération, la députée-maire a lancé sa petite bombe : « Demain [aujourd’hui, NDLR], je proposerai au conseil communautaire de suspendre le financement de la LGV Tours-Bordeaux ».

Celle qui, malgré les exhortations de son opposition à l’agglo, avait maintenu contre vents et marée l’aide de 21 millions au tronçon Tours-Bordeaux, a décidé de changer de discours face à l’État, et suite à la décision du Premier ministre de renvoyer la construction de la Bordeaux-Hendaye après 2030. Les calendes grecques pour beaucoup, laissant planer plus d’incertitudes encore sur la liaison Béarn-Bigorre toujours en suspens.

« Certes, le projet n’est pas abandonné, et la réalisation de cette branche vers l’Espagne est une nécessité pour obtenir la desserte du Béarn, et parvenir à placer Pau à trois heures de Paris », a dit la maire en forme de bémol. Mais elle estime que « nous n’avons plus de garantie sur la poursuite de la LGV au sud de Bordeaux ». Ajoutant qu’elle avait demandé à l’avocat de l’agglo d’examiner de très près la convention signée avec l’État et RFF.

Car c’est par cette convention que l’agglo de Pau s’était engagée à verser son écot à la réalisation de la LGV au nord de Bordeaux. Et c’est dans les circonvolutions juridiques que l’agglo pourra, peut-être, trouver un autre prétexte pour suspendre les paiements.

Cette annonce sur la LGV, qui sera examinée ce soir en conseil communautaire n’a cependant pas apaisé les critiques de l’opposition, mais aussi de membres de la majorité sur la gestion du dossier par la députée-maire. « On s’y est bien mal pris », a lancé François Bayrou, tout en reconnaissant que lui-même avait plutôt plaidé en son temps pour une rénovation des voies existantes. « Je suis triste et désolé d’avoir eu raison », a enchaîné Yves Urieta rappelant les joutes sur ce versement de 21 millions qu’il trouvait sans conditions. « La convention ne nous protègera pas. Il n’y a pas de clause conditionnelle. Il nous faudra payer », a prédit Olivier Dartigolles (PCF).

« Revenons deux ans en arrière. Qui aurait pu imaginer que la LGV irait à Toulouse mais pas à Hendaye ? À l’époque, avec Pau prise entre deux tracés, la meilleure des solutions était de contribuer à la Tours-Bordeaux, la seule stratégie possible pour la desserte du Béarn », s’est défendu l’adjoint PS Jérôme Marbot.

Demain, on refait le match, selon l’expression de Martine Lignières-Cassou. D’abord le matin devant le Conseil général qui a convoqué une session extraordinaire. Le soir en conseil d’agglo. On n’a pas fini d’entendre parler de la LGV…

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/12/lgv-m ... 6-4171.php

13 juillet
LGV : le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques ne veut plus payer

Non à la LGV, oui, à la proximité. Tel est le message du Département, qui arrête de financer le tronçon LGV entre Tours et Bordeaux, en attendant des jours meilleurs.

Si elle se fait un jour, la LGV Bordeaux-Espagne ne sera pas réalisée avant 2030. Mais Georges Labazée, le président socialiste du Conseil général, veut croire en cette liaison. Ce qui ne l’empêche pas de prendre acte des choix différents faits par le Premier ministre pour des raisons d’économie. Et de prendre, lui aussi, ses responsabilités.

Devant les conseillers généraux réunis hier à Pau, il a fait connaître sa décision : le département des Pyrénées-Atlantiques suspendra ses paiements pour la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Du moins tant que les travaux de la LGV Bordeaux-Espagne n’auront pas débuté. Les sommes en jeu sont conséquentes. Jusqu’à présent, le Conseil général a versé plus de 30 millions d’euros pour le tronçon Tours-Bordeaux. Et il lui reste encore 70 millions à payer.

En revanche, il participera financièrement aux études et aux acquisitions foncières qui continueront à être menées pour le tronçon Bordeaux-Espagne. Le message est clair : quand vous penserez à nous, nous penserons à vous.

« C’est votre échec »
Aucun vote n’a été organisé hier sur le sujet. On attendra le mois d’octobre pour cela. Les réactions n’ont cependant pas manqué.

« Le Sud-Aquitaine est sacrifié. Notre territoire est abandonné », a déploré l’UMP Max Brisson. Avant de saisir la mitrailleuse lourde, et affirmer que le coup d’arrêt mis chez nous à la LGV était un échec personnel pour Alain Rousset, président PS du Conseil régional, mais aussi pour Georges Labazée. Un élu qui, selon lui, suit trop le président aquitain dans la roue, en ne songeant pas assez aux intérêts de son propre département. Ambiance.

Comme d’habitude, le Modem Jean-Jacques Lasserre a formulé ses reproches sur un ton plus mesuré. Si le groupe Forces 64 a toujours été favorable à une desserte de Pau et de Bayonne par la LGV, il a aussi refusé qu’on la réalise n’importe comment, rappelle-t-il. C’est-à-dire en acceptant un « mauvais montage financier » qui faisait appel à 59 collectivités locales. Un contrat dans lequel « les conditions de réciprocité n’ont jamais été évoquées ».

« Nous avons perdu la partie quand on a accepté le tracé commun vers Toulouse, à la place du tracé littoral qui était prévu à l’origine », a ajouté l’élu du canton de Bidache. « On s’est placé en concurrence avec Toulouse qui, aujourd’hui, dame le pion à notre département. »

« La partie n’est pas jouée »
Échange de bons procédés, Georges Labazée a rappelé à l’opposition que le choix de solliciter 59 collectivités territoriales pour financer la Tours-Bordeaux avait reçu à l’époque la bénédiction du gouvernement Sarkozy.

Des élus de gauche sont par ailleurs montés au créneau pour dire leur confiance dans l’avenir, et défendre les choix faits sur la LGV. Bernard Molères (PS, Orthez) d’abord, qui regrette le retard pris par le projet, mais estime que celui-ci n’est pas enterré pour autant. « Nous assumons pleinement la décision qui a été prise. Mais la partie est loin d’être jouée. »

Margot Triep-Capdeville (PS, Billère), ensuite, soucieuse de voir le gouvernement renvoyer aujourd’hui la balle aux Pyrénées-Atlantiques : « Si ce n’est pas la LGV, notre département doit bénéficier de son aide pour d’autres infrastructures sur lesquelles on est en retard ou faible. »

Cet argument de la priorité à accorder aux liaisons locales venait d’être évoqué par Alain Iriart (AB, Saint-Pierre-d’Irube), mais pour de tout autres raisons.

Priorité au quotidien
« On s’est fourvoyé sur la prétendue modernité liée à la grande vitesse alors que l’on a des infrastructures et des services de qualité à développer dans ce département. Le simple fait d’entretenir le réseau existant demande des millions d’euros. Il faut arrêter de financer des projets qui nous mènent dans le mur, et qui sont un puits sans fond. Je suis d’accord avec Jean-Marc Ayrault : une priorité doit être donnée au quotidien. »

Le propos a été écouté avec attention par Jacques Pedehontaa (Forces 64, Navarrenx). Car ce dernier a toujours plaidé pour une amélioration de la voie existante entre Lourdes et Dax dans le cadre de l’association LGV Orthez Oui. Il a également été entendu par André Duchateau (PS, Pau), favorable à une remise en état des voies classiques. Tandis que Bernard Dupont (Forces 64, Arzacq) souhaite que l’argent économisé avec l’arrêt des versements pour la LGV soit utilisé sur d’autres dossiers : la Pau- Oloron, la voie ferrée Pau-Dax ou l’aéroport Pau-Pyrénées par exemple.

On en reparle à la rentrée.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/13/paiem ... 3-2780.php
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar François » 13 Juil 2013 10:41

Cette position est logique et en entraîne une autre : celle de agglomération Pau Pyrénées (http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 141645.php)

Au delà de la posture, la question est de savoir si ces positions sont bien légales. Tout dépend de la convention de financement dont je ne suis pas certain qu'elle ait bien prévue ce type de cas. D'autant qu'il est difficile de parler d'un "renoncement de l'état" dans la mesure où le projet n'est pas remis en cause mais bien "reporté".
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 12 Aoû 2013 15:29

Le chantier se poursuit. Exemple http://www.sudouest.fr/2013/07/17/le-pa ... 3-3224.php

La fronde des communes traversées par la LGV. Voir http://www.sudouest.fr/2013/07/20/lgv-l ... 9-4620.php

Sur le financement, lire la position de Dominique Bussereau http://www.sudouest.fr/2013/08/02/retra ... 3-2780.php

Une nouvelle association s'est montée pour s'opposer à la LGV. Voir http://www.sudouest.fr/2013/08/10/une-n ... 6-2582.php

Des visites du chantier sont organisées. Voir http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... -!-1569063
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar thalys75 » 19 Aoû 2013 10:00

Bonjour

Une amie habite à Poitiers à proximité des raccordements en provenance de la gare de centre ville et du raccordement vers la Rochelle. elle se demande à quoi va servir l'ouvrage d'art en photo ci dessous, il passera sous les voies. Il y a un petit ruisseau qui est détourné dans le secteur mais il mesure environ un metre de large avec une profondeur d'environ 30 cms, l'ouvrage d'art parait donc surdimensionné pour un si petit court d'eau, pourrait il s'agir d'une voie d'accès pour la maintenance de la ligne ? Je fais appel à vos connaissances...

Plan du secteur : l'ouvrage apparait en violet à gauche de l'indication Marçay :

http://tgvrhinrhone.files.wordpress.com/2013/08/plan.png



Photos :
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 13 Sep 2013 21:01

La gare d'Angoulême va être modernisée dans la perspective de la LGV. Lire http://www.sudouest.fr/2013/09/09/le-fu ... 41-813.php

Dans cette article, on annonce que 23 TGV desserviront chaque jour Angoulême à horizon LGV.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 27 Sep 2013 19:41

Le Grand Angoulême va utiliser le VT pour financer la modernisation de la gare d'Angoulême. Les travaux sont prévus entre 2015 et 2017. Lire http://www.sudouest.fr/2013/09/17/salle ... 79-813.php ou http://www.charentelibre.fr/2013/09/17/ ... 855653.php
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 11 Oct 2013 19:32

Saint-Vincent-de-Paul : l’autoroute ne sera pas coupée pour les travaux de la LGV. Cosea et les ASF ont mis au point un scénario pour réaliser un pont enjambant l’A10 sans perturber le trafic de jour. Lire http://www.sudouest.fr/2013/10/01/l-aut ... 0-2780.php

Ce n’est pas un refus définitif, mais une suspension de paiement : Dominique Bussereau, président du Conseil général de Charente-Maritime, tient à la nuance. Lors de la session automnale (le 21 octobre), il proposera aux élus du Conseil général de suspendre les versements pour la Ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, tant que le dossier de l’autoroute Rochefort-Fontenay-Le-Comte (A 831) restera au point mort. Lire http://www.sudouest.fr/2013/10/11/domin ... 4-1391.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar PBejui » 11 Oct 2013 20:23

Didier, si l'on relie vos messages des 13 et 27 septembre sur la modernisation de la gare d'Angoulême, n'assisterait-on pas à une forme nouvelle de dévoiement du versement-transport ?
Tant qu'à exercer une veille méthodique de tout ce qui a trait, même de très loin, à notre domaine d'intérêt, avez-vous trouvé dans tel ou tel titre de la presse locale une quelconque protestation des employeurs condamnés à faire les percepteurs bénévoles (avec le VT, et pas seulement bien sûr), ou des syndicalistes du cru puisque, finalement, les sous du VT sont retranchés de ce que les salariés devraient toucher ?
En tout cas, vu ce que l'on sait du paysage économique local, et ce que l'on peut supposer des pratiques locales en matière salariale, je pense que les smicards charentais vont être très contents de financer un peu de prestige architectural pour flatter les trois douzaines de notables disposés à fréquenter une gare TGV en antenne.
Et je dis ça sans être précisément bolchévique dans ma p'tite tête...
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 21 Oct 2013 21:27

La Région Aquitaine verse des avances à RFF pour la LGV
Cette séance plénière donnera également lieu à une décision modificative du budget primitif 2013 : 52 millions d’euros de dépenses nouvelles, dont 31,1 millions versés à Réseau ferré de France pour une échéance sur la LGV Tours-Bordeaux dont le règlement était initialement prévu en 2014.

Source http://www.sudouest.fr/2013/10/21/des-p ... 5-2780.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 27 Oct 2013 12:29

Le maire de Cenon ferme un accès de chantier à Réseau Ferré de France. Dans le cadre des travaux de mise à deux fois deux voies entre La Benauge et Cenon, RFF ne respecte pas son engagement de nettoyer la voirie. Lire http://www.sudouest.fr/2013/10/23/le-ma ... 9-2830.php

Point sur l'avancée du chantier. Lire http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 621572.php

Les agglomérations de Mont-de-Marsan et Côte basque-Adour viennent de recevoir une lettre les priant de reprendre le paiement des travaux de la LGV Bordeaux - Tours. Lire http://www.sudouest.fr/2013/10/25/les-e ... 0-2780.php
Dernière édition par Didier 74 le 15 Nov 2013 21:35, édité 1 fois.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 04 Nov 2013 19:06

Quel temps de parcours en 2017 avec la nouvelle LGV ? Voici ce que répond SNCF
Le meilleur temps de parcours actuels entre Paris et Bordeaux est de 3h14 et de 2h05 entre Paris et Nantes hors période de travaux.

Ces temps de parcours seront réduits à l'horizon 2017 avec l'ouverture de la nouvelle ligne à grande vitesse vers Bordeaux (qui sera alors aux alentours de 2h05 pour les TGV directs) et de de 2h00 pour Nantes.

Source http://questions.sncf.com/questions/592 ... s-bordeaux
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 30 Nov 2013 21:16

Vendredi 8 novembre, le troisième comité de suivi des engagements de l’État pour la Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique s’est réuni dans la salle du cinéma de Montgyon. Le but était de faire le point sur l’avancée du chantier et sur les retombées économiques des travaux dont la date cible, pour les concessionnaires, se situe à l’horizon de l’été 2017. Lire http://www.sudouest.fr/2013/11/09/lgv-u ... 1-1309.php

Ambarès-et-Lagrave sera très impactée par les travaux en 2014. Provisoirement les TER ne s'y arrêteront plus. Lire http://www.sudouest.fr/2013/11/16/le-pa ... 8-3224.php
Didier 74
 

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