[Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

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Re: [LGV Sud Europe Atlantique] Actualités

Messagepar lgv2030 - eomer » 23 Avr 2012 10:08

102.010 Wrote:Le hiatus 1.5kV risque aussi d'être gênant.

Tiens, c'est vrai: je n'avais jamais remarqué ce hiatus de quelques kilomètres.
Ça m’amène à me poser une question d'ordre pratique: comme cela descend dans le sens Paris-Province, les conducteurs n'auront ils pas intérêt à simplement baisser le panto pour franchir le hiatus sur l’ère sans même switcher sur 1,5 V ?
Salutations,
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Re: [LGV Sud Europe Atlantique] Actualités

Messagepar dyonisos » 23 Avr 2012 10:47

lgv2030 - eomer Wrote:
102.010 Wrote:Le hiatus 1.5kV risque aussi d'être gênant.

Tiens, c'est vrai: je n'avais jamais remarqué ce hiatus de quelques kilomètres.
Ça m’amène à me poser une question d'ordre pratique: comme cela descend dans le sens Paris-Province, les conducteurs n'auront ils pas intérêt à simplement baisser le panto pour franchir le hiatus sur l’ère sans même switcher sur 1,5 V ?


En effet ça doit être théoriquement possible, surtout pour des parcours n'empruntant pas la LGV Vinci (on risque quelque peu d'être à la ramasse à +/- 220 dans le cas contraire à la bif sud)..., toutefois, il faut voir si la signalisation CAB apprécie aussi longtemps une marche sans connexion électrique au réseau de traction.
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Re: [LGV Sud Europe Atlantique] Actualités

Messagepar Thor Navigator » 23 Avr 2012 11:40

Franchir plusieurs km sur l'erre en fonctionnement normal n'est pas raisonnablement envisageable, pas pour des raisons de sécurité (le CAB fonctionne évidemment sans alimentation à la caténaire) mais parce que cela fragiliserait l'exploitation.

Pour la VL270, il n'est pas prévu que la remonter à 300 dans le secteur du tunnel de Vouvray. Sur la LGV RR, la VL300 a été "vendue" pour faire passer la pilulle de la réduction de la section libre de l'ouvrage (non prévue dans la DUP) mais c'est une promesse quelque peu gratuite pour le maître d'ouvrage de l'infrastructure. Pour garantir un franchissement en sécurité (pour les voyageurs) à 300 km/h, il faudrait que le dispositif d'"étanchéité" aux ondes de pression des matériels roulants soit conçu en sécurité (ce n'est pas le cas aujourd'hui) ou qu'il en aille de même pour celui installé sur la TVM abaissant la vitesse en cas de croisement pressenti (qu'on relèverait à 270 au lieu du ridicule 230 actuel), une fois les matériels "non étanches" retirés de la circulation (ce n'est pas pour demain). La solution constructive retenue sur la LGV EE pour la traversée du tunnel de Saverne montre bien que les deux projets n'ont pas été traités avec la même ambition.

La ré-électrification en 25 kV du tronçon central du contournement de Tours faisait partie des options de SEA (au passage, cela permettrait de remonter la vitesse effective dans le sens pair).
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Re: [LGV Sud Europe Atlantique] Actualités

Messagepar Wunala Dreaming » 24 Avr 2012 22:15

Salut,

Doit-on en conclure que le projet de ré-électrification en 25 kV est abandonné ?

Quelle sera la longueur du tronçon en 1.5 kV ? Est-ce que ce tronçon empièterait sur la section actuellement empruntée par les trains de fret contournant Tours ? Wikipédia n'est pas très disert sur le sujet, et leur tracé n'indique pas où se trouve la section de séparation actuelle.

Plus généralement, je me demandais si le passage à V220/230 de la bifurcation de Courtalain pour les trains empruntant la branche ouest de la LGV A pouvait fragiliser l'exploitation générale du système, impliquant SEA et BPL.

La discussion est passionnante ! Merci tout le monde. :)
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 21 Mai 2012 20:04

Sud Ouest, 16 mai
Angoulême : une nouvelle gare en 2017

Avec l'arrivée de la LGV à l'horizon 2017, la gare et son quartier vont changer. Plus de 27 millions sont ici investis

L'exercice demande un peu d'imagination. Nous sommes en 2017. Avec l'ouverture de la LGV (ligne à grande vitesse) Tours-Bordeaux, Angoulême est à 1h45 de train de Paris et à 35 minutes de Bordeaux. La gare et son quartier ont profondément changé.

Une passerelle de 130 mètres de long enjambe les voies ferrées et les trois quais, desservis par trois ascenseurs. Les piétons apprécient ce bel ouvrage, dont la construction a cependant nécessité le déplacement du monument à la mémoire des victimes de la Shoah. Élégante, cette passerelle relie deux quartiers, la Grand-Font et l'Houmeau. Utile, elle dessert les deux parvis d'une gare désormais pourvue de deux entrées.

Un pôle multimodal
Sur le parvis est, côté avenue de Lattre-de-Tassigny, voici un pôle d'échanges multimodal où se croisent les navettes à haut niveau de service (le fameux Busway), les bus à destination de toutes les villes du département, les taxis et les vélos. Face au restaurant Le Terminus, on peut même emprunter des véhicules électriques en autopartage.

Sur l'autre parvis, côté ouest, on se gare sur l'un des deux parkings aménagés par la SNCF, on retire ses billets de train sur des bornes automatiques et on peut même boire une limonade au dernier étage de la médiathèque, où un café avec vue panoramique a été aménagé.

Doux rêve ? Science-fiction ? Pas du tout. Tous ces projets sont dans les cartons. Des esquisses ont été présentées lundi soir à la réunion du Conseil municipal d'Angoulême. L'aménagement des deux parvis et la construction de la passerelle coûteront 19,5 millions d'euros HT (1).

Parallèlement, la SNCF et RFF vont dépenser 7,7 millions pour moderniser la gare, rénover sa marquise et créer des parkings. La concertation avec les riverains et les commerçants débutera en juin. Le chantier commencera mi-2013 et devrait durer dix-huit mois.

(1) L'investissement sera supporté à 60 % par le Grand-Angoulême et à 40 % par le Département, la Région, l'État et l'Europe.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar dyonisos » 11 Aoû 2012 23:07

Pour rappel a didier74, le sujet sur la LGV SEA existe bel et bien... 8-)

http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux ... u-du-lot-8
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Re: [Infrastructure] LGV Sud-Europe Atlantique

Messagepar FNAUT Bressuire » 18 Aoû 2012 21:22

Bonjour,

Savez vous si les carrières du thouarsais fourniront le ballast de la LGV ?

Une réouverture pour le fret de la ligne Parthenay Poitiers (seule la section Parthenay _ Chalendray est à ré-ouvrir) est telle envisagée pour le transport du ballast ou de matériaux de carrières ?

La carrière de la Peyratte est à proximité de cette ligne. Elle a été récemment racheté par Colas. Savez vous où en est le projet de raccorder cette carrière au RFF.

Merci d'avance si vous avez des infos sur ce sujet.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar mauzemontole » 18 Aoû 2012 21:47

Il me semble avoir lu, quand je vivais encore sur Thouars, que les carrières du Thouarsais allaient fournir le ballast. Je sais pas ce qu'il en est maintenant
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar dyonisos » 19 Aoû 2012 12:28

Ca m'étonnerait qu'ils rouvrent la ligne pour cela; on se contentera de remonter les trains à Saint-Pierre, puis de les redescendre à Villognon...

Ah, si le projet "Autoroute ferroviaire" n'était pas un alibi, on pourrait espérer autre chose...
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 21 Aoû 2012 21:17

Sud Ouest, 18 juin
LGV Tours-Bordeaux : les travaux s'adaptent aux fortes chaleurs

Confrontés à des conditions de travail extrêmes, les ouvriers de la future LGV savent faire face et ne perdent pas de temps. Exemple à Villognon, en Charente

On n'arrête pas le chantier du siècle. Canicule ou non, l'entreprise Coséa et ses associés doivent préparer les 302 kilomètres du tracé de la nouvelle ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Déblaiements, terrassements et constructions de ponts continuent. On entend bien livrer la LGV comme prévu, en 2017. Coup de chance : l'épisode de forte chaleur tombe en plein week-end, quand la charge de travail diminue un peu.

11h20, hier matin, à Villognon, en Charente. « Il fait déjà trop chaud pour travailler », glisse un ouvrier en génie civil qui termine sa journée. Ses collègues, qui érigent un pont au-dessus de l'actuelle ligne ferroviaire, reviendront cette nuit, lorsque le trafic des TGV sera arrêté.

Engins climatisés
Quelques kilomètres plus loin, les engins de terrassements, eux, s'activent encore. Camions, machines et tracteurs préparent le terrain avant l'érection du viaduc du Nord-Charente. Toutes les cabines des engins sont climatisées. « L'activité de terrassement compte 100 chauffeurs pour 20 personnes à pied », indique Philippe Pellegrin, conducteur de travaux. Un quota qui aide forcément à la bonne tenue du chantier.

En génie civil, le rapport est inversé. En période de fortes chaleurs, les conditions de travail des ouvriers ont plus que jamais besoin d'être facilitées. Ce qui passe par des changements d'horaire. Commencer plus tôt ou plus tard, l'idée est évidemment d'éviter de travailler sous un soleil de plomb. S'il fait vraiment trop chaud, « certaines activités très pénibles se font la nuit », indique Philippe Pellegrin. Cet été, cela n'a pas encore été le cas. « Il fait encore frais le matin et en soirée. »

En lien avec Météo France
De l'eau est également mise à disposition des ouvriers. Sur la LGV, chaque poste de travail propose une fontaine dans le cabanon de pause. Encore utilisées il y a quelques années, les bouteilles d'eau ne sont plus de mise. « Au soleil, l'eau chauffait vite, se souvient Philippe Pellegrin. Sans compter le côté environnemental. »

Pour Denis Saquet, responsable de prévention sur la LGV, « le but est d'anticiper plutôt que subir ». Anticiper par exemple les ruptures de stock. Ainsi, plusieurs dizaines de bonbonnes d'eau sont entreposées dans les bureaux du chantier. Anticiper aussi les conditions climatiques, grâce à un partenariat avec Météo France. « Chaque jour, nous avons accès à une météo en direct, précise et personnalisée. Et nous sommes informés par mail ou SMS des dépassements de seuil d'alerte », précise Denis Saquet.

La prévention de la chaleur s'étend même aux riverains. Les routes empruntées par les engins de chantier sont constamment arrosées pour empêcher les nuages de poussière. « Nous avons une autorisation préfectorale de prélever de l'eau dans la Charente », précise Amandine Aucerne, responsable de l'environnement sur le chantier. En cas de très forte chaleur, le volume d'eau prélevé et reversé peut s'élever à 500 000 litres par jour.

En cette période caniculaire, le chantier de la LGV ne prendra donc pas trop de retard. Les conducteurs de travaux le savent d'expérience : « Les fortes chaleurs nous ralentissent moins que la pluie ou le gel. »

Source http://www.sudouest.fr/2012/08/18/les-t ... 32-731.php
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar dyonisos » 28 Aoû 2012 21:51

Manifestement, eu égard à l'ampleur des travaux et de ses conséquences, certains ont l'humeur mauvaise, et le briquet allumé...

http://poitou-charentes.france3.fr/info ... 0121116_F3
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar mauzemontole » 29 Aoû 2012 5:11

C'est une mode d'incendier les engins de TP visiblement dans le 86...

C'était arrivé sur le Chantier de la déviation de Fleuré sur la RN 147
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 13 Sep 2012 16:20

La Nouvelle République, 9 septembre
LGV : des riverains excédés par les travaux

Le président de Réaction TGV Jaunay-Clan dénonce les “ agressions ” que subissent les riverains du chantier de la ligne ferroviaire à grande vitesse.

LGV, les travaux et les riverains, pourrait être le titre d'une fable de La Fontaine. Mais, selon Patrick Lantrès, président de Réaction TGV Jaunay-Clan, cette « chronique d'une journée ordinaire d'un riverain du chantier » tient plutôt de la tragédie. Voici son témoignage : « Exemple du lundi 20 août : réveil à 8h au son assourdissant d'une pelleteuse. Le calme revient de midi à 14h, puis le bruit reprend jusqu'à 18h. N'oublions pas les camions bennes à raison d'un toutes les 2 minutes maximum. Dit comme cela tout peut paraître une banalité quotidienne. Mais il n'en est rien.

Le bruit qui oscille entre 92 et 102 dB est subi pendant 8 heures à un niveau bien au-delà du supportable raisonnable. […] Nous supportons ce niveau de bruit sans interruption. Et que fait Cosea pour nous ? Rien. Avant de creuser si près des habitations, des merlons acoustiques auraient pu être dressés. Eh bien non ! Les responsables ont répondu qu'ils n'avaient pas les matériaux pour ! Mais selon le dicton, quand on veut on peut… Donc Cosea ne veut pas. Une pelleteuse qui attaque le sol émet périodiquement des vibrations. Nous devons nous y habituer puisque, selon les études, les vibrations sont mineures. Quant à la poussière, lorsque le vent est dans le bon sens… Ce n'est pas le tombereau qui arrose la piste toutes les demi-heures qui fait beaucoup d'effet, au vu des nuages de fumée qui s'élèvent dans le ciel. »
« A partir de mardi 21 août, le réveil en fanfare devait se faire à 6 h du matin et le vacarme durer sans interruption jusqu'à 22 heures. C'est du moins ce que Cosea avait promis. Sauf que les engins jouent les prolongations de près d'une demi-heure.
L'association Réaction TGV Jaunay-Clan avait prévenu : Cosea aura le même respect pour les riverains que RFF. La démonstration est faite. »

" Des aménagements bien en amont "
Interrogé par la rédaction sur les nuisances de voisinage provoquées par le chantier de la LGV Tours-Bordeaux, le consortium Lisea-Cosea apporte plusieurs précisions : « Tout d'abord, concernant les nuisances sonores, sur ce genre de projet, il faut savoir qu'un dossier " bruit de chantier " est obligatoirement déposé auprès des communes impactées avant qu'elles prennent les arrêtés relatifs aux travaux. Concernant les aménagements antibruit spécifiques, cela a pu être réalisé par endroits, à la demande des communes. Comme à Fontaine-le-Comte, où un merlon a été édifié avant le chantier. Mais tout cela a été décidé bien en amont lors des nombreuses discussions préparatoires. Maintenant que le chantier est passé dans une phase opérationnelle, c'est plus difficile à mettre en place. Même si on peut discuter d'aménagements à la marge… Enfin, sur l'amplitude horaire, on peut effectivement être sur du 6h-22h quand on travaille avec deux équipes, mais c'est surtout l'été. Les jours raccourcissant, on va plutôt revenir sur un poste en 8h-16h. »

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... es-travaux
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 19 Sep 2012 22:00

La Nouvelle République, 19 septembre
LGV : quelles retombées ?

L’observatoire socio-économique du chantier de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux a été officiellement installé hier en Charente.

Du beau monde pour une installation en grande pompe. L'observatoire socio-énonomique du chantier de la LGV Tours-Bordeaux a été installé, hier, à Angoulême. Un observatoire dont la mission est d'évaluer, objectivement, les retombées sociales, économiques et environnementales de la LGV tout au long de son tracé. Dès aujourd'hui et jusqu'à 2027, soit dix ans après la mise en service de la ligne.

302 km de voie de Tours à Bordeaux. Un chantier à 7,8 milliards. La LGV fait saliver. Mais elle fait aussi peur : va-t-elle favoriser l'emploi des régionaux ? Remplir les carnets de commande des entreprises locales ? Favoriser l'attractivité des départements et non le vider ? Michel Boutant, le président du conseil général et sénateur de la Charente, a exprimé ces craintes. Il a aussi assuré qu'il serait vigilant sur « tous les indices de ce chantier ». Emploi des chomeurs, montants des contrats réservés aux entreprises locales. Surtout, il a exprimé la crainte que les villes moyennes soient les grandes perdantes de la LGV. Une crainte partagée par ses collègues des autres départements.
« L'observatoire est là pour répondre aux questions que vous vous posez », a répondu Hervé Tricot, le président de la société concessionnaire, Lisea. « Il est là pour mesurer les effets de la ligne sur l'emploi, l'économie et l'environnement des territoires. »
L'ensemble des données collectées seront publiées par Lisea, afin de former un tableau de bord du chantier et de la LGV. Michel Massoni, administrateur de RFF et ingénieur général des Ponts et Chaussées, présidera le comité de suivi de l'observatoire. Alain Bonnafous, professeur de sciences économiques à l'IEP de Lyon, sera de son côté à la tête du comité scientifique.

Sur le terrain, les élus sont " dans le flou "
Peu d'élus d'Indre-et-Loire avaient fait le déplacement hier en Charentes pour assister au lancement de l'Observatoire socio-économique de la LGV. Roland Mariau, le président de l'association des 21 communes riveraines du tracé, avait d'autres priorités à son agenda. « Personnellement, je n'attends rien de ce genre de grand-messe qui entre uniquement dans un plan de communication », confesse le maire de Villeperdue en dénonçant les méthodes du concessionnaire Liséa. « Depuis le début des travaux, les collectivités ne sont pas consultées sur le déroulement du chantier. Nous n'avons pas le droit au chapitre », déplore le porte-parole des communes d'Indre-et-Loire qui a récemment écrit au conseil général pour obtenir l'organisation d'une réunion d'information à l'échelle départementale.

Les élus tourangeaux s'inquiètent notamment de l'accroissement du trafic routier autour du chantier et des déviations de voiries qu'ils découvrent au dernier moment. « On est dans le flou permanent », confirme le maire de Nouâtre qui voudraient en savoir plus sur les dédommagements qui seront accordés aux collectivités. « On nous parle de retombées mais, pour l'instant, on ne voit que les nuisances », poursuit Philippe Tabuteau.
A Maillé, son collègue et voisin Bernard Eliaume rappelle que 5 % de la population communale – soit une trentaine d'habitants – ont déjà été déplacés en raison de la LGV. « Pour faire passer la pilule, on nous fait des promesses d'emplois. Mais les chiffres annoncés sont-ils respectés. Nous voulons un état des lieux précis. »
A plus long terme, l'association des communes riveraines de la LGV continue de demander à l'État l'instauration d'une redevance pérenne telle qu'il en existe pour les autoroutes. Elle vient de solliciter en ce sens le Premier ministre.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... -retombees
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Aig » 20 Sep 2012 7:28

Didier 74 Wrote:La Nouvelle République, 19 septembre
LGV : quelles retombées ?

L’observatoire socio-économique du chantier de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux a été officiellement installé hier en Charente.

Du beau monde pour une installation en grande pompe. L'observatoire socio-énonomique du chantier de la LGV Tours-Bordeaux a été installé, hier, à Angoulême. Un observatoire dont la mission est d'évaluer, objectivement, les retombées sociales, économiques et environnementales de la LGV tout au long de son tracé. Dès aujourd'hui et jusqu'à 2027, soit dix ans après la mise en service de la ligne.

302 km de voie de Tours à Bordeaux. Un chantier à 7,8 milliards. La LGV fait saliver. Mais elle fait aussi peur : va-t-elle favoriser l'emploi des régionaux ? Remplir les carnets de commande des entreprises locales ? Favoriser l'attractivité des départements et non le vider ? Michel Boutant, le président du conseil général et sénateur de la Charente, a exprimé ces craintes. Il a aussi assuré qu'il serait vigilant sur « tous les indices de ce chantier ». Emploi des chomeurs, montants des contrats réservés aux entreprises locales. Surtout, il a exprimé la crainte que les villes moyennes soient les grandes perdantes de la LGV. Une crainte partagée par ses collègues des autres départements.
« L'observatoire est là pour répondre aux questions que vous vous posez », a répondu Hervé Tricot, le président de la société concessionnaire, Lisea. « Il est là pour mesurer les effets de la ligne sur l'emploi, l'économie et l'environnement des territoires. »
L'ensemble des données collectées seront publiées par Lisea, afin de former un tableau de bord du chantier et de la LGV. Michel Massoni, administrateur de RFF et ingénieur général des Ponts et Chaussées, présidera le comité de suivi de l'observatoire. Alain Bonnafous, professeur de sciences économiques à l'IEP de Lyon, sera de son côté à la tête du comité scientifique.

Sur le terrain, les élus sont " dans le flou "
Peu d'élus d'Indre-et-Loire avaient fait le déplacement hier en Charentes pour assister au lancement de l'Observatoire socio-économique de la LGV. Roland Mariau, le président de l'association des 21 communes riveraines du tracé, avait d'autres priorités à son agenda. « Personnellement, je n'attends rien de ce genre de grand-messe qui entre uniquement dans un plan de communication », confesse le maire de Villeperdue en dénonçant les méthodes du concessionnaire Liséa. « Depuis le début des travaux, les collectivités ne sont pas consultées sur le déroulement du chantier. Nous n'avons pas le droit au chapitre », déplore le porte-parole des communes d'Indre-et-Loire qui a récemment écrit au conseil général pour obtenir l'organisation d'une réunion d'information à l'échelle départementale.

Les élus tourangeaux s'inquiètent notamment de l'accroissement du trafic routier autour du chantier et des déviations de voiries qu'ils découvrent au dernier moment. « On est dans le flou permanent », confirme le maire de Nouâtre qui voudraient en savoir plus sur les dédommagements qui seront accordés aux collectivités. « On nous parle de retombées mais, pour l'instant, on ne voit que les nuisances », poursuit Philippe Tabuteau.
A Maillé, son collègue et voisin Bernard Eliaume rappelle que 5 % de la population communale – soit une trentaine d'habitants – ont déjà été déplacés en raison de la LGV. « Pour faire passer la pilule, on nous fait des promesses d'emplois. Mais les chiffres annoncés sont-ils respectés. Nous voulons un état des lieux précis. »
A plus long terme, l'association des communes riveraines de la LGV continue de demander à l'État l'instauration d'une redevance pérenne telle qu'il en existe pour les autoroutes. Elle vient de solliciter en ce sens le Premier ministre.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... -retombees


C'est vraiment indispensable, ce machin ? Si ça ne coute rien, pourquoi pas, mais sinon ...

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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Jibrail » 20 Sep 2012 18:23

Aig Wrote:C'est vraiment indispensable, ce machin ? Si ça ne coute rien, pourquoi pas, mais sinon ...

Oui il s'agit d'une obligation légale, car c'est bien les effets socio-économiques induits qui justifient les participations publiques (et sur cette LGV elles ne sont pas négligeables...).
Cependant, démêler les effets liés au TGV des autres effets socio-économiques liés à tous les autres facteurs n'est pas une mince affaire, surtout maintenant que le TGV se généralise sur la plus grande partie du territoire.
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar lgv2030 - eomer » 27 Sep 2012 6:59

Bon, il semblerait que les choses s'arrangent pour Mme Viaud:
http://www.charentelibre.fr/2012/09/27/ ... 116337.php

Même si je défend les LGV et que je ne supporte pas le Nimbysme, il faut tout de même respecter les riverains et les contrats: le TGV doit être irréprochable.
Salutations,
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 11 Oct 2012 9:47

Sud Ouest, 2 octobre
Ligne à grande vitesse : déjà les premiers ponts

26 ponts sur les 126 à construire dans le département pour la LGV sont en travaux

Des chantiers à la pelle. Lancés courant mars, les travaux de la future ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, soit 97,84 kilomètres dans le département, s'imposent à tous au détour d'une route de campagne. Au-delà de l'immense entreprise de déblayage et de remblayage (18 millions de mètres cubes de matériaux à brasser), la construction des ouvrages d'art est aussi engagée.

Déjà achevé, le (petit) pont de Plassac-Rouffiac inaugure une longue liste : pas moins de 126 ponts, dont deux viaducs, sont nécessaires au passage de la LGV en Charente. Vingt-six sont d'ores et déjà en construction, parfois de jour comme de nuit. Celui qui enjambera la RN 10 à hauteur de la zone économique de Roullet-Saint-Estèphe passera d'autant moins inaperçu qu'il nécessitera la coupure du trafic routier durant le week-end des 13 et 14 octobre (1). Les piliers sont prêts : y seront posées les poutres métalliques qui arriveront par convoi exceptionnel du Luxembourg (où elles sont produites dans les hauts-fourneaux d'Arcelor-Mittal).

À livrer avant 2015
À Vervant, un pont en chasse un autre (photo de gauche). Et pour cause : le raccordement de la LGV sur l'actuelle voie ferrée venait buter pile sur le pont de la D 116 : il a fallu en construire un nouveau une dizaine de mètres plus loin. Le pont en service sera démoli « début 2013 ». Pas d'inquiétude pour les automobilistes : le nouveau pont sera déjà en service, rassure-t-on chez Cosea, le groupement d'entreprises chargé de la construction de la ligne.

À Villognon, c'est un saut-de-mouton que construisent les ouvriers. Comprendre : un croisement de voies ferrées, la future sur l'actuelle, où passeront notamment les trains express régionaux (TER). Les poutres sont posées, le tablier sera coulé dans le mois. Le tout sera achevé en mars.

À La Couronne, la construction du pont de la D 41 démarre aussi ce mois-ci. En parallèle, les fondations de l'estacade, ce pont bas qui court sur 720 mètres de longueur et s'appuie sur une trentaine de piles, ont débuté. L'ouvrage permettra le raccordement sud de la LGV à la gare d'Angoulême. Citons également Nersac, Brossac ou les fondations du viaduc de la Boëme. Une course contre la montre : si l'entrée en service de la Ligne à grande vitesse est annoncée pour 2017, le tracé doit être terminé d'ici deux ans : 2015 sera l'année de la pose des équipements ferroviaires, ballast et caténaires, et 2016 celle des tests.

(1) Le trafic sera coupé dans les deux sens du samedi 13 octobre, à 22 heures, au dimanche 14, à 12 heures, et dévié sur l'ancienne route nationale entre les échangeurs des Fontaines et des Berguilles.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/02/deja- ... 10-731.php

AFP, 10 octobre
La ligne Tours-Bordeaux, le plus gros chantier d'Europe, avance à grande vitesse

Près de 700 bulldozers, scrapers et autres lourds engins de chantier s'activent à la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Tours-Bordeaux, le plus gros chantier d'Europe, pour permettre sa livraison dans les délais prévus, à l'été 2017.

"Actuellement, 2.800 personnes, plus 520 chez les sous-traitants, soit les deux tiers du pic qui sera atteint en 2013, travaillent sur le chantier", explique Xavier Neuschwander, directeur de projets chez le constructeur Cosea, à l'occasion d'une visite des travaux près de Poitiers.

Sur ce total, 1.025 personnes (650 hors encadrement) ont été embauchées localement, dont environ 300 relevaient des critères d'insertion. 100 écologues ont été recrutés pour préserver les espèces menacées par le chantier.

L'investissement total de 7,8 milliards d'euros, dont 6,8 milliards pour les seuls travaux, va mettre Bordeaux à 2 heures et 5 minutes de Paris, soit un gain d'une heure sur le trajet actuel. Il permettra de continuer vers l'Espagne la ligne SEA (Sud-Europe-Atlantique).

Le chantier est original par son financement: c'est un partenariat public-privé (PPP), où des intérêts privés assurent la construction et la gestion future de la voie pour le compte de la collectivité. C'est même le plus gros contrat de ce type jamais signé en France.

"La difficulté est d'avoir pris d'un seul tenant et en une seule fois les 302 kilomètres de voie nouvelle et les 38 kilomètres de raccordements au réseau obligatoires car aucune nouvelle gare ne sera construite sur la ligne", souligne Erik Leleu, directeur des ressources humaines de Cosea.

Depuis le démarrage des travaux, au début de l'année, près de 3 millions de mètres cubes de remblais ont déjà été installés sur les 30 millions de m3 du total --soit 11 fois la pyramide de Kheops-- et 79 ouvrages d'art sont en cours de construction sur plus de 700 au total dont 19 viaducs.

La tranchée de 1.700 mètres de Veigné en Indre-et-Loire, qui permettra le passage de la LGV sous l'autoroute A10, et le viaduc de la Dordogne (1.377 mètres), au nord de Bordeaux, seront les ouvrages les plus longs.

Alors que la ligne traverse 113 communes, 6 départements et 3 régions, "il reste seulement 2 ou 3 communes où il faut finaliser les négociations sur le tracé", explique M. Neuschwander, soulignant qu'"il a fallu procéder seulement à 7% d'expropriations sur la surface totale de l'emprise".

Interrogations pour l'avenir
Trois autres LGV sont en cours de construction en France, a rappelé Hervé Tricot, le président de Lisea, la société qui a obtenu la concession de l'exploitation de la ligne Tours-Bordeaux pour 50 ans.

Lisea est formé par le groupe de BTP et de concessions Vinci (qui en détient 33,4%), la Caisse des Dépôts (CDC), Meridian Infrastructures et des fonds gérés par Axa Private Equity.

Les trois autres sont Le Mans-Rennes, Nîmes-Montpellier et la fin de la LGV-Est qui mettra Strasbourg à 1H50 de Paris en 2016, contre 2H20 actuellement.

La récente décision de l'agglomération de Bayonne-Biarritz, faisant suite aux menaces d'autres collectivités locales, de suspendre sa participation, soit 26,1 millions d'euros, au financement de la LGV Tours-Bordeaux dans l'attente de "garanties" gouvernementales sur la poursuite de la liaison vers l'Espagne n'inquiète pas M. Tricot.

"Cela ne changera rien pour nous Lisea" car si des collectivités locales se désengageaient "ce serait Réseau Ferré de France (RFF) qui assumerait la différence" pour le financement.

En ces périodes de restriction budgétaires, M. Tricot souligne que "des marges de manœuvre existent" car "les frais financiers ont été moindres que prévus" en raison de la baisse des taux d'intérêt.

Mais pour la suite du programme des LGV, il faudra attendre les conclusions du rapport de la commission chargée de "revisiter" les objectifs du Schéma national des infrastructures de transports (SNIT) et d'en "hiérarchiser les projets".

La Nouvelle République, 11 octobre
Chantier LGV : le ton monte autour de la départementale 84

La RD 84 qui dessert « La Récréation » est aussi empruntée par les usagers réguliers de la SNCF qui prennent le train à Monts.

Tandis qu’une pétition circule autour du parc de “ La Récréation ”, les élus locaux dénoncent la fermeture annoncée de la route entre Monts et Sorigny.

Depuis quelques mois, la future ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux trace sa voie à vive allure en Touraine. Et le ballet croissant des engins de chantier commence à susciter de multiples inquiétudes dans le landerneau.

Ici ou là, élus et agriculteurs dénoncent l'absence de concertation et d'information qui entoure l'avancement des travaux. Depuis quinze jours, une pétition (*) circule sur Internet à l'initiative des gérants du parc de loisirs « La Récréation » pour s'opposer à la fermeture annoncée de la départementale 84 qui relie Monts à Sorigny. Cet axe fréquenté par les usagers réguliers de la SNCF qui prennent le train à Monts devrait être coupé durant quatre mois (au minimum) à compter du 3 mars pour faciliter la réalisation d'un ouvrage d'art au-dessus de l'autoroute A 10. « Pour nous, cette fermeture serait une catastrophe. Le manque à gagner risque d'être important », s'insurge Frédéric Génot, l'un des cogérants du parc qui accueille chaque année plus de 35.000 visiteurs sur 4 hectares en pleine nature.
Alerté de la situation, le conseil général a provoqué mardi une réunion entre les élus locaux et les représentants de Coséa, le maître d'œuvre de la LGV. Ceux-ci ont confirmé la nécessité de fermer la RD 84 et l'échangeur autoroutier de Sorigny pour les besoins du chantier. « La proximité de l'autoroute et le positionnement de l'ouvrage à construire ne nous permettent pas de dévier la RD 84. Il n'y a pas d'autre solution que la fermeture », assure Bruno Lelay, de la direction opérationnelle.

" Absence totale de communication "
De leurs côtés, les maires des communes riveraines de la LGV ont exprimé leur exaspération vis-à-vis du « flou voire l'absence totale de communication » qui entoure le déroulement du chantier. Les élus sont d'autant plus remontés que les fermetures de la départementale 84 et de l'échangeur de Sorigny n'ont jamais été mentionnées dans le dossier d'enquête publique ni dans aucun document de travail. « On ne nous dit pas plus par où passera la déviation qui sera mise en place », s'inquiète le maire de Montbazon, Bernard Revêche qui craint de voir le trafic de la RD 84 renvoyée dans la traversée de sa commune déjà saturée aux heures de pointes.
Dès hier, les trois maires de Monts, Sorigny et Montbazon ont rédigé une déclaration commune pour demander « instamment » à Cosea de revoir les conditions de réalisation du chantier sur la départementale 84. « Nous ne pouvons pas accepter la fermeture de cet axe important. Les doléances des maires sont justifiées », estime pour sa part Bernard Mariotte, le vice-président du conseil général chargé des routes. Selon lui, « des solutions alternatives existent. La balle est dans le camp de Coséa ».

(*) la pétition a déjà recueilli 1.380 signatures.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... mentale-84
Dernière édition par Didier 74 le 20 Oct 2012 21:46, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 20 Oct 2012 18:51

Sud Ouest, 12 octobre
La RN 10 fait le pont

La RN 10 fermera en deux points dès demain soir. Après les travaux, deux nouveaux ponts la franchiront.

Semaine perturbée pour la RN 10. Depuis lundi, entre la zone des Montagnes de Champniers et le plan d'eau de Saint-Yrieix, le trafic Bordeaux-Poitiers a été basculé sur l'axe Nord-Sud, occasionnant d'importants bouchons à hauteur d'Angoulême. Un basculement justifié par des travaux de réfection des joints de chaussée à hauteur des ponts SNCF de Gond-Pontouvre et Saint-Yrieix.

Pour mieux anticiper ce bouleversement routier, les services de l'État avaient tout bonnement interdit aux poids lourds en transit d'emprunter la RN 10 cette semaine, entre Poitiers et Saint-André-de-Cubzac (33).

Suffisant pour empêcher les véhicules de 7,5 tonnes de s'engouffrer dans la brèche routière (gratuite) que constitue la nationale ? Il semble que le flot des poids lourds a perdu sa densité habituelle depuis lundi… Les contrôles se sont multipliés (hier, 57 poids lourds ont été verbalisés) et, après les premiers comptages, la Dira (Direction interdépartementale des routes Atlantique) a estimé à 20 % la baisse du trafic des poids lourds entre Poitiers et Saint-André-de-Cubzac.

Cela dit, la RN 10 va connaître une nouvelle phase de perturbations dès demain. Plus courte mais pas moins importante que celle observée entre lundi et vendredi.

Ce week-end, la RN 10 sera complètement fermée à la circulation sur deux portions. L'une, de quatre kilomètres environ, au niveau de Roullet-Saint-Estèphe. L'autre, à peu près sur la même distance, à hauteur d'Angoulême-Sud et du quartier de Basseau. Deux fermetures pour deux chantiers spectaculaires.

Car, en moins de vingt-quatre heures, on posera deux ponts sur la RN 10. Le premier pour la future Ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux. L'autre, réservé aux piétons et cyclistes, pour relier les quartiers angoumoisins de Basseau et de la Grande-Garenne. Explications.

1 Une passerelle pour deux quartiers neufs
De samedi, à 22 heures, à dimanche, même heure, pas un véhicule ne circulera sur la RN 10 entre les échangeurs des Planes et de Girac. Vingt-quatre heures sont effectivement nécessaires pour poser la passerelle piétonne et cycliste, conçue par la société jarnacaise Vilquin, qui va relier les quartiers angoumoisins de Basseau et la Grande-Garenne, en passant sur la RN 10. Pour installer un ouvrage pesant au bas mot 70 tonnes, à six mètres au-dessus de la chaussée, deux grues de 200 tonnes seront disposées de part et d'autre de la route nationale.

Cette nouvelle passerelle sera accolée à l'actuel pont routier qui, dans le prolongement de la rue Saint-Vincent-de-Paul, est essentiellement emprunté par des véhicules. Longue de 56 mètres, large de trois mètres, la passerelle est dotée d'un dispositif anti-chute composé de filets en inox. D'apparence métallique, elle est aussi composée de platelage bois, dans l'esprit de la passerelle Corto-Maltese qui enjambe la Charente à hauteur du musée de la Bande dessinée.

« L'utilisation de lames composites rainurées permettra de garantir la durabilité de l'ouvrage », fait savoir la municipalité angoumoisine. Financée dans le cadre de l'ORU (Opération de renouvellement urbain), cette liaison douce aura coûté 805 000 € hors taxes. L'État prend à sa charge la moitié de ce coût (402 500 €), via l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru). La Ville d'Angoulême doit, elle, débourser 281 000 € et le Conseil général 121 500 €.

2 Un pont-rail de 120 mètres de long
Pour ce chantier, la RN 10 sera fermée à hauteur de Roullet-Saint-Estèphe, de samedi, 22 heures, à dimanche midi. Pendant ce laps de temps, les salariés de Cosea (constructeur de la LGV) monteront, au-dessus de la RN 10, une partie du pont-rail qui, à l'horizon 2017, supportera les premières rames de la LGV Sud Europe Atlantique.

« Ce pont-rail est composé de six travées, dont deux qui enjambent la RN 10. Ce sont ces deux travées-là, l'équivalent de 40 mètres de long sous forme de tablier à poutrelles enrobées, que nous allons poser grâce à une grue mobile de 350 tonnes. Pour le reste du pont, les travaux seront achevés en mars et ne nécessiteront pas de nouvelles coupures de la route nationale », précise Damien Vedrenne, directeur de travaux chez Cosea.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/12/la-rn ... 14-731.php

16 octobre
Laruscade Réunion publique sur le chantier LGV

C'est à la fin du dernier millénaire (soit en 1998) que les Ruscadiens ont découvert l'arrivée sur leur commune d'un train à grande vitesse (TGV). Plusieurs tracés étaient envisagés et finalement c'est le tracé ouest qui a été retenu. Dès le début, une association s'est créée avec des riverains, ADCNTGV (Association de défense contre les nuisances du TGV), les membres ont tenté de se faire connaître et de manifester pour prouver que les trains allaient apporter des nuisances. Mais on connaît tous le vieux proverbe : le pot de fer contre le pot de terre.

Maintenant, en 2012, bien sûr le train va circuler, les riverains ont été déplacés en laissant leurs souvenirs et tout leur passé, des bois ont été littéralement coupés en deux et, aujourd'hui, les bulldozers ont commencé leur travail bruyant pour les habitants qui demeurent près du tracé. Certains, dès le début, ont réalisé les dommages collatéraux, d'autres viennent juste de comprendre que ce tracé allait bouleverser leur mode de vie au moins pendant les travaux : routes barrées, camions dans le centre des communes, détériorations des routes.

Sur la route de Laruscade au lac des Vergnes, les gros engins traversent la route, des panneaux « ralentir » ont dû être posés et les automobilistes ont intérêt à faire très attention.

Ayant pris conscience de ces problèmes, le maire Jean-Paul Labeyrie propose donc une réunion publique qui se tiendra le lundi 22 octobre à partir de 20 heures à la salle des fêtes. Seront présents les représentants du concessionnaire Cosea et Lisea, pour présenter l'historique, l'organisation et le déroulement chantier. Toutes les questions afférentes à la construction de la LGV seront les bienvenues avec un débat avec le public. Sont invités le Conseil général, la sous-préfecture, les mairies environnantes, la gendarmerie, La Poste, les pompiers, le Smicval. Une réunion à ne pas manquer, car les nuisances, elles, ne manqueront pas.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/16/reuni ... 75-731.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 24 Oct 2012 19:40

lanouvellerepublique.fr, 24 octobre
Construction de la Ligne à Grande Vitesse : l'A 10 déviée provisoirement

Dans le cadre de la construction de la Ligne à Grande Vitesse SEA Tours/Bordeaux, des travaux sont réalisés à proximité de l'autoroute A10. Au sud de Poitiers, pour permettre le passage de la LGV, une tranchée couverte est construite sous l'autoroute et nécessite la mise en place d'une déviation provisoire. Le tracé de l'A10 est ainsi dévié sur 1,3 km avec une circulation maintenue sur 2x2 voies sans bande d'arrêt d'urgence. La vitesse sera limitée à 90 km/h. Prévue pour dévier le trafic de l'autoroute jusqu'à la fin des travaux de construction de la LGV, cette nouvelle infrastructure est mise en service en deux phases : dès demain, seuls les conducteurs circulant dans le sens Paris/Bordeaux emprunteront le tracé de la déviation provisoire. Mardi 30 octobre, la déviation provisoire accueillera les deux sens de circulation.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... isoirement
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar RD 16 » 25 Oct 2012 18:17

lgv2030 - eomer Wrote:J'ai pris cette photo ce we, représentant la construction du TGV à Bordeaux.

Image

Désolé pour les gens du sud-ouest si je leur ait fait une émotion trop forte....

Plus de photos sur http://lgv2030.free.fr

N4oublie pas ceux de Provence ou se dégage une émotion forte pour la LGV PACA et ceux de Poitiers Limoges...
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 29 Oct 2012 16:46

Sud Ouest, 29 octobre
Plassac-Rouffiac Les nuisances du chantier de la LGV

Le chantier de la Ligne à grande vitesse - Sud Europe Atlantique (LGV-SEA) a bien avancé sur la commune de Plassac-Rouffiac. Il est facile d'imaginer la future voie. De gros engins de terrassement circulent sur l'emprise aux abords du bourg et de plusieurs villages, Chez Merceron et Chez Viaud. Les habitants endurent, depuis plusieurs semaines, les nuisances du chantier : tirs de mine, vibrations causée par les compacteurs, poussière, etc. Ces nuisances, subies du lundi au vendredi, de 6 à 22 heures (1), ont alimenté les échanges lors de la réunion publique consacrée aux travaux, mercredi 24 octobre.

Trois ouvrages d'art
Jean-Pierre Barbot, le maire de Plassac-Rouffiac, a ouvert la réunion avant de laisser la parole à André Becquer, en charge des études et de la concertation pour Cosea, le constructeur de la ligne. À ses côtés, Christophe Bonnefon, adjoint à la direction opérationnelle des travaux, Thierry Lambert, responsable terrassement, Nadjim Bacar-Fadhuli, directeur adjoint des travaux, et Audrey Oranger, relations extérieures. « Les travaux d'infrastructure et de génie civil seront terminés dans deux ans, annonce André Becquer, avant que ne commencent les travaux sur la voie elle-même jusqu'à la fin de l'année 2015, pour une mise en service de la ligne en 2017. »

D'ici l'été 2013, trois ouvrages d'art seront construits sur la commune traversée par 1,8 kilomètre de ligne : un pont-rail (2) sur la RD 22 au niveau du village des Coffres, un pont-route (3) sur la RD 107 et un autre pont-rail en forme de voûte sur la VC 204, à proximité du village de Chez Viaud.

« Ma fenêtre s'est fendue »
Le village de Chez Viaud est le hameau où se cristallisent les plus fortes tensions entre Cosea et une habitante. Cette dernière accuse le concessionnaire de pénétrer dans sa propriété sans autorisation et d'avoir fait disparaître une source. « Nous avons creusé un forage pour la remplacer », lui réfute Christophe Bonnefon. « Nous détaillerons les plans avec vous à la fin de la réunion », propose André Becquer en signe d'apaisement. Le mal semble profond et définitif. « Il y a de quoi devenir folle, peste cette habitante dont la maison se situe à 30 m du chantier. Aujourd'hui, c'est une fenêtre de ma cuisine qui s'est fendue à cause des vibrations ! »

Le représentant de Cosea lui répond « écrans antibruit et merlons » pour limiter les nuisances sonores de la future LGV et précise que « la réglementation sur les bruits de chantier n'est pas la même ». Nadjim Bacar-Fadhuli ajoute : « Un rappel des consignes sera fait auprès des 400 personnes qui travaillent actuellement sur le chantier. »

(1) Des horaires de chantier programmés jusqu'en novembre puis toute l'année 2013. (2) Le train passe sur le pont. (3) Le trafic routier passe sur le pont.

Source http://www.sudouest.fr/2012/10/29/les-n ... 41-731.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 10 Nov 2012 19:37

Charente Libre, 30 octobre
A Nersac, la LGV passera au bord de leur piscine

L'ancienne léproserie de Nersac va se retrouver à trois mètres de la future LGV. Ses propriétaires ont saisi la justice pour que leur maison soit expropriée, comme 14.000 des 21.000 m2 de leur bien.

"Et la maison, elle sera rasée ?" En sortant du chantier pour aller déjeuner, un conducteur d'engin s'arrête discuter avec André Albert, dont la propriété, à Nersac, a été en grande partie expropriée dans le cadre de la construction de la LGV. Mais pour l'instant, pas question de toucher à la maison. Même si les piquets d'emprise sont situés à 3,10 mètres de la terrasse.

Cosea, le concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux, n'a exproprié «que» 13.731 m2 des 20.849 m2 de la propriété. La maison avec piscine de La Maladrerie reste debout à quelques mètres de l'immense saignée qui continue d'avancer.

Un fossé et un merlon de terre de 6 mètres de haut et de 12 mètres de base s'installeront bientôt au pied de ce qui fut la léproserie de Nersac, en raison de la présence à cet endroit d'une source qui soignait les malades. Depuis quelques jours, les engins sont entrés en action pour poursuivre l'impressionnant chantier entamé au nord de la parcelle.

«On n'accepte pas cela: que voulez-vous que nous fassions de la maison ? Elle n'est ni louable ni vendable, peste André Albert. Nous sommes mis devant le fait accompli car il n'était pas du tout question de cela au moment des négociations.» La situation de la propriété dont a hérité sa femme Dominique l'a rendue malade. Celui qui fut président de l'Asac, le club de foot d'Angoulême à la fin des années 80, a donc saisi le tribunal. La juge du tribunal de grande instance d'Angoulême Catherine Gabart s'est rendue sur place pour constater les faits.

«Nous faisons confiance en la justice, jure André Albert. Nous nous plierons à sa décision.» Une décision qui pourrait également porter sur le prix d'achat du terrain exproprié: 0,60 € du mètre carré, soit moins de 9.000 € au total, là où quelques kilomètres alentours, certains ont été achetés entre 39 € et 68 €. «Ce n'est même pas ce que nous demandons, on se contenterait de 25 € du mètre carré», indique André Albert.

Maison inhabitable selon l'enquête publique
«Mais ce prix au mètre carré n'est qu'une provision dans l'attente de la décision du juge aux expropriations d'Angoulême, saisi par les Albert, qui demandent une expropriation totale de leur propriété», précise Brice Rivière, chargé du rachat des terrains pour le compte de Cosea.

N'empêche, au tout début des négociations, alors qu'elles étaient encore menées par Réseau ferré de France (RFF) avant la concession accordée au groupe Vinci, les propositions de rachat n'avaient rien à voir: «On nous proposait 336.000 € pour la maison et 50.000 € pour le terrain, avec règlement en 2010. Aujourd'hui, on est très loin du compte», constate amèrement André Albert.

«Nous avons l'impression de nous retrouver face à de véritables amateurs depuis que nous traitons avec Cosea», reprend le mari de la propriétaire. Documents à l'appui, il sort de son dossier la conclusion de l'enquête publique parcellaire préalable: la maison est jugée inhabitable. Le commissaire enquêteur Jean-Pierre Stévenin recommandait à l'époque que l'ensemble de la propriété soit racheté.

Face à cette situation pour l'instant bloquée, André Bonichon, le maire de Nersac, a pris sa plume pour sensibiliser la préfète Danièle Polvé-Montmasson. Quant à André Albert, ses multiples contacts avec Cosea demeurent vains.

A quelques centaines de mètres en contrebas de la propriété, les travaux de la LGV continuent d'avancer à grands coups de bulldozers. En évitant soigneusement le terrain du récupérateur Joseph Sabatier. Depuis le début, il s'est montré inflexible avec Cosea et n'a jamais voulu négocier.

Source http://www.charentelibre.fr/2012/10/30/ ... 122033.php

10 novembre
LGV : un chantier de nomades

La LGV draine des centaines d'ouvriers tout au long du chantier. Beaucoup d'habitants espéraient pouvoir les loger. Mais beaucoup d'ouvriers ont opté pour le camping plus ou moins sauvage.

Michel Gillet, 66 ans et demi, a découvert la Charente il y a deux mois. Il vient de Meurthe-et-Moselle pour terrasser l'emprise de la ligne à grande vitesse (LGV) avec un compacteur de 70 tonnes du côté de Brossac. Michel Gillet est un terrassier pur jus, tendance très gros chantier. «ça fait quarante ans que je fais ce boulot. Je vais peut-être finir par arrêter, sourit-il. Mais après j'ai peur de m'ennuyer.» Il ne rentre chez lui que tous les quinze jours et s'est installé à Sainte-Souline dans son camping-car.

Patrice Huguet, 48 ans, «bulliste» (conducteur d'un bulldozer), a commencé à 16 ans et ne rentrera chez lui qu'en mars. «Je ne me vois pas bosser en usine, même si la vie de famille en prend un coup», dit-il. Lui vit en Corse. En Charente, il loue une petite caravane à Oriolles, dans le camping à la ferme d'André Porcheron. Gilles Pirolley, conducteur d'engin depuis trente-six ans est arrivé sur le chantier de la LGV dans son camping-car mais avec sa femme. Le couple s'est installé à Brossac. Tous ces hommes travaillent quatre jours et demi par semaine en Charente. Aucun n'a loué de maison ou de chambre. Ils préfèrent la caravane ou le mobile home à la maison en dur.

On pourrait multiplier les exemples. La LGV, c'est un chantier mais aussi une gigantesque caravane. Pas tout à fait celle qui a permis de relier les deux côtes américaines. Eux se contenteront d'un tronçon de Charente. Les siècles passent, la caravane reste.

Entre Roullet et Saint-Vallier, quelque 500 personnes sont actuellement à l'oeuvre. Elles seront 700 dès janvier «et cela ne va pas s'arrêter». «Dans mon équipe d'ouvragistes, on est 12, bientôt on sera 80», prévient Dominique De Souza, un habitué de ces chantiers, installé en caravane à Oriolles.

Le règne de la débrouille
Beaucoup de monde à loger. Les communes, communautés de communes, les responsables du chantier ont lancé des appels pour trouver des logements. Mais finalement, beaucoup d'habitants se sont retrouvés le bec dans l'eau. «Quand ils ne cherchent pas de terrains, les ouvriers cherchent plutôt des petits logements. C'est ce qui nous manque», explique Aurore Baconnet, dont la société Cocitra Mobilité est chargée par Vinci d'aider les ouvriers à se loger.

«Dans nos métiers, la plupart des gars préfèrent vivre en caravane plutôt que louer quelque chose», explique Michel Gillet. Avec 62 euros d'indemnités par jour (repas et logement compris), il a vite fait le compte. Il rentre chez lui deux fois par mois. «J'habite à 930 kilomètres, c'est dix heures de route, 150 euros de frais d'autoroute aller et retour. Je ne peux pas faire cela tous les week-ends.»

La caravane c'est d'abord un calcul économique. «On en trouve à pas très cher.» Donc, la première chose à faire sur un chantier, c'est «trouver un terrain chez un paysan». «Ici ça va, j'ai trouvé un gars sympa», rétorque Michel Gillet.

Christian Gohin, le gars sympa qui est aussi maire de Sainte-Souline, accueille sur son terrain quatre personnes: deux en mobile home, une en caravane plus le camping-car de Michel Gillet. Il a même installé un bloc sanitaire tout neuf dans le bâtiment contigu. Son gros regret, c'est l'absence d'organisation sur place. «ça fonctionne beaucoup par le bouche à oreille. J'ai tenté de mettre des annonces sur la base vie, c'est trop compliqué. J'ai pris contact avec Cocitra Mobilité. Je n'ai jamais eu de retour.» Dans la même commune, une habitante qui a aménagé une petite maison dans l'espoir d'accueillir des gens de la LGV n'a reçu aucune proposition.

Le chantier de la LGV n'est pas seulement un choc pour le paysage. Il bouscule les habitudes et même les certitudes. Comme celle de voir une manne débarquer le temps du chantier.

Source http://www.charentelibre.fr/2012/11/10/ ... 123905.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Thor Navigator » 21 Nov 2012 1:59

Démontré ???
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Re: [Infrastructure] LGV Sud Europe Atlantique

Messagepar Didier 74 » 07 Déc 2012 14:43

La Nouvelle République, 6 décembre
Chantier LGV : la grogne gagne du terrain

Riverains et usagers s'opposent énergiquement à la fermeture de la RD 84 au printemps prochain.
Plus les travaux de la ligne à grande vitesse avancent et plus l’exaspération grandit parmi les riverains. Un appel à manifester est même lancé.

Sale temps pour les riverains de la future ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux. Routes encombrées, chaussées boueuses ou déformées, circulation modifiée… Tandis que le ballet des engins de terrassement s'amplifie sur le terrain, les Tourangeaux commencent à mesurer concrètement les désagréments engendrés par « le plus grand chantier en Europe ».

La semaine passée, des habitants de Veigné ont exprimé leur mécontentement lors d'une réunion publique particulièrement animée. La population se montre de plus en plus excédée par le trafic des engins de chantier qui rendent la circulation délicate, notamment sous la pluie. « On annonçait 60 véhicules par jour. En réalité, on comptabilise plus de 200 passages », s'est insurgé un riverain de la départementale 87 en évoquant les risques d'accidents. « Il faut relativiser. Il est certain que ce chantier bouleverse nos habitudes mais nous avons un dialogue constructif avec Coséa. On doit être capable de s'entendre », tempère le maire Patrick Michaud qui s'efforce de répondre à toutes les doléances sur le forum du site internet de la commune.
La tension est également grandissante dans le secteur de Maillé-Nouâtre où plusieurs ouvrages d'art et une base de travaux sont en chantier. Dans le hameau de « Maisons rouges », les habitants réclament des merlons antibruit. A Maillé, la route départementale 91 qui relie le bourg à la RD 910 a été ravagée en quelques semaines par des norias de poids lourds. Au point que le conseil général a pris carrément un arrêté pour interdire la circulation des véhicules de plus de 7,5 tonnes. Depuis, le groupement d'entreprises Coséa a fait amende honorable et réalise des travaux pour remettre la voirie en état. Mais les élus locaux ne cachent pas leurs craintes. « Nos routes ne sont pas faites pour supporter le passage de 60 poids lourds par jour. Les chaussées sont explosées. La sécurité de nos concitoyens est en jeu », prévient Bernard Eliaume, le maire de Maillé.

Manifestation à Tours pour la RD 84
Tout comme lui, l'association des communes riveraines de la LGV réclame d'urgence une réunion de coordination avec les représentants de Coséa. « Nous sommes toujours dans l'approximation. Nous voulons plus d'informations et de lisibilité », insiste son président Roland Mariau, le maire de Villeperdue. Ce dernier soutient ouvertement le collectif qui s'est constitué pour s'opposer à la fermeture de la RD 84 entre Monts et Sorigny. Pour les besoins du chantier, cette Départementale pourrait être coupée plusieurs mois au printemps prochain. « Inacceptable. Il y a d'autres solutions », estiment les usagers et les riverains qui appellent à manifester le 15 décembre devant les grilles de la préfecture à Tours.

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... du-terrain

L'avenir sera radieusement industriel

Pour Yvan Saumet, la LGV Paris-Bordeaux risque de pénaliser l'agglomération tourangelle.

Le Loir-et-Cher ambitionne de figurer dans les vingt premiers départements industriels à l'horizon 2020. C'est l'un des objectifs que lui assigne le président de la chambre de commerce Yvan Saumet, qui, avec son vice-président Jean-Baptiste Anginot, faisait œuvre de prospective la semaine dernière dans le cadre des « Jeudis du futur » du conseil général.

« Nous sommes déjà au 22e rang » a-t-il rappelé. « Nous pouvons mieux faire en améliorant notre attractivité et en exploitant les bonnes opportunités ». La première étant liée aux infrastructures, l'orateur a énuméré quelques priorités : un axe routier nord-sud fluide, une seconde sortie d'autoroute à Blois, un réseau de fibres optiques, des zones d'activité localisées dans des communautés de communes ayant la taille suffisante pour offrir une large gamme de services, de l'énergie à un prix compétitif. Mais aussi, et ce point était moins attendu, une gare ferroviaire sur le tracé de la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux à hauteur de La Ville-aux-Dames. « Dès que celle-ci aura été prolongée jusqu'à Bordeaux, la majorité des TGV ne feront plus le crochet par Saint-Pierre-des-Corps » a-t-il expliqué. « Il faudra obtenir un arrêt à ce niveau pour conserver un accès aux trains rapides desservant le Nord, l'Est et le Sud-Est. »
Au chapitre des opportunités à exploiter, les responsables de la CCI citent l'agroalimentaire, dont un pôle susceptible de croissance potentielle existe déjà à Contres, mais aussi les activités liées à la santé, au bien-être, et, bien entendu, au tourisme. « Ce secteur pourrait représenter 10 à 15% du produit intérieur brut du Loir-et-Cher en 2020 ».

Source http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir ... industriel
Didier 74
 

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