par OCCITAN » 19 Déc 2018 23:59
C'est bien vu Némo, et correctement décrit..
Les sociétés évoluent, les transports également, et nous les vivons, dans notre temps, avec leurs progrès et leurs déboires.
Pour ma part, je suis toujours un "petit peu" géné par l'effacement de l'humain derrière le système, et je m'interroge....
Loin d'une philosophie vaseuse, je prends un exemple concret, source de nombreux avatars, qui me semblent illustrer assez bien les évènements mal-vécus par le voyageur "lambda", décrits tout le long de ce fil :
Au niveau ultime de la décision de terrain, (décider d'un remplacement de matériel, "déboutiquer" une organisation à la suite d'un problème inopiné, etc..), faire en sorte de sauver la circulation des trains, représentait au siècle dernier, pour les opérateurs, quelque soient leurs rôles, un véritable challenge à relever. Donc une motivation qui pouvait dégager une certaine forme de satisfaction, tant au niveau d'une équipe, qu'au niveau individuel.
Aujourd'hui, quand le personnel constate que la haute hiérarchie, au moindre souci, prévoit de tout annuler, pour au mieux, se reporter sur la route, comment voulez vous que le cheminot se sente "valorisé", motivé ?
Je ne doute pas que le bilan financier de cette organisation "moderne", soit d'autant plus positif, que la formule exploitation "métro" qui se met en place, lui est favorable.
Permettez moi néanmoins de me poser la question de savoir si ces conséquences, d'ordre humain, qui plombent l'efficacité de l'entreprise a été prise en compte, à défaut d'être chiffrée ? (Chiffrage certainement délicat à déterminer de façon scientifique).
Bien sûr, on pourra toujours penser que c'est "partout" pareil, et qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil.... Dommage !
A Clément, quelques souvenirs en complément : le buffet de Limoges était ouvert toute la nuit, (24 h/24), souvent plein, enfumé au maximum par quantité de militaires, de noctambules, et de quelques voyageurs en correspondances croisées entre les Paris-Toulouse, et les Bordeaux-Genève et retours.
Les durées de stationnement y étant assez généreuses, je descendais du train pour une consommation, avant de retrouver ma place.