[Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 12 Juil 2013 16:11

izgood Wrote:Un Corail IC déraille à Brétigny, nombreuses victimes voir Le Parisien

Il s'agit de l'IC 3657 (Paris 16h53 - Limoges 19h54) qui devait desservir Châteauroux à 18h44 et La Souterraine à 19h22.

Le train, qui transportait de l'ordre de 385 passagers, a déraillé dans la gare de Brétigny à 17h14, qu'il traversait à 137km/h (VL maxi autorisée 150km/h). Les voitures 3 et 4 ont déraillé, tout comme les 4 autres dernières voitures, selon Guillaume Pépy, qui s'est rendu immédiatement sur place. François Hollande s'est rendu sur place vers 20h30.

Tout le trafic ferroviaire au départ et à l'arrivée d'Austerlitz a été interrompu à l'exception des trains de nuits Paris - BSM et Paris - Saint-Gervais (maintenus dans les 2 sens).
Dernière édition par Didier 74 le 13 Juil 2013 14:19, édité 5 fois.
Didier 74
 

Re: Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 12 Juil 2013 16:46

AFP et rts.ch, 12 juillet
Le déraillement d'un train près de Paris fait au moins 6 morts

Un train avec 370 passagers à son bord a déraillé vendredi soir dans l'Essonne, en banlieue parisienne. L'accident a fait au moins six victimes et des dizaines de blessés, selon les autorités.

Un train a déraillé vendredi en fin d'après-midi dans une gare près de Paris pour une raison encore inconnue, avec un bilan provisoire de six morts, neuf blessés très graves et 17 légers, selon des autorités.

Au total, 192 personnes ont été "impliquées" dans la catastrophe, c'est-à-dire prises en charge par les secours, selon le ministère de l'Intérieur.

Le train, qui transportait environ 370 personnes entre Paris et Limoges (centre), s'est scindé en deux pour une raison encore inconnue en arrivant à grande vitesse en gare de Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, en pleine heure de pointe en fin d'après-midi, selon une source policière.

A pleine vitesse
Le train est arrivé à pleine vitesse en gare de Brétigny-sur-Orge. Le train est arrivé en gare à grande vitesse. Il a été séparé en deux pour une raison encore inconnue. Une partie du train a continué à rouler tandis qu'une autre s'est couchée sur le flanc sur le quai", a indiqué une source policière.

Le train assurait la liaison entre Paris et Limoges (centre).

Catastrophe ferroviaire la plus grave depuis 1988
Quelque 300 pompiers, 20 équipes médicales et huit hélicoptères ont été mobilisés. Tous les hôpitaux de la région parisienne sont en alerte pour prendre en charge les victimes

Des dizaines de voitures de pompiers et de police étaient stationnées devant la gare, au milieu de badauds massés derrière des barrières de sécurité, a constaté une journaliste de l'AFP. Tout le quartier de la gare était bouclé pour permettre le travail des secours.

La circulation sur les grandes lignes ferroviaires a été coupée au départ et à l'arrivée de la gare d'Austerlitz à Paris, alors que ce vendredi est un jour de grand départ en vacances en France.

Il s'agit de la catastrophe ferroviaire la plus grave depuis celle de la gare de Lyon qui avait fait 56 morts en 1988 à Paris.

Causes de l'accident inconnues pour l'heure
Six wagons ont déraillé, a précisé le patron de la SNCF, qui s'est rendu sur place, ainsi que le président François Hollande.

Selon le maire de Brétigny-sur-Orge, trois voitures "sont enchevêtrées les unes dans les autres devant la gare et une quatrième couchée un peu plus loin".

Les causes de l'accident ne sont pour l'heure pas connues. "Ce n'est pas une collision et ce n'est pas un problème de vitesse", a estimé une source interne à la SNCF. Les trains qui passent en gare comme ce Paris-Limoges sans s'arrêter roulent en moyenne à une vitesse d'environ 150 km/h.
Source http://www.rts.ch/info/monde/5063561-le ... morts.html

leparisien.fr, 12 juillet
17h14 : un train déraille à Brétigny-sur-Orge

Le train Intercités Teoz Paris-Limoges (Haute-Vienne) n°3657 de 16h53 a déraillé ce vendredi à 17h14 en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Les quatre voitures à l'arrière du train ont déraillé : «Deux sont couchées sur la voie, une est à cheval sur la voie et sur le quai et une est restée debout», selon le communiqué officiel de la SNCF. Selon le dernier bilan annoncé vers minuit par le Premier ministre, six personnes sont mortes, 30 sont blessées dont huit dans un état grave.

Il s'agit d'ores et déjà de la plus grave catastrophe ferroviaire en France depuis celle qui avait fait 56 morts gare de Lyon à Paris en 1988.

L'accident est pour l'heure inexpliqué. Trois enquêtes ont été diligentées : la première judiciaire par le parquet de Paris, la deuxième interne par la SNCF et la dernière technique par le Bureau d'enquêtes sur les accidents (BEA).

De nombreuses personnes ont été coincées dans les rames immobilisées puis désincarcérées par les pompiers. Des passagers ont été électrocutés et écrasés. Un plan rouge «destiné à organiser» les secours en cas «d'événement provoquant un nombre élevé de victimes» a été déclenché et une cellule de crise a été mise en place à la SNCF. Quelque 300 pompiers, 20 équipes médicales Smur et huit hélicoptères ont été mobilisés, tandis que le parvis de la gare de Brétigny a été très vite transformé en hôpital de campagne.

Arrivé sur les lieux vers 20 heures, François Hollande a dit «sa solidarité aux familles», salué «la mobilisation des services de secours». Après lui, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls se sont rendus sur place.

Quand l'accident s'est produit, le train Intercités Teoz Paris-Limoges roulait sur la ligne C du RER. Il traversait la gare de Brétigny où il ne devait pas s'arrêter. Le trafic a été totalement interrompu dans cette gare, pour au moins trois jours, a précisé François Hollande. Il sera également très perturbé sur la ligne Paris/Limoges-Toulouse dans les prochains jours.

>> Retrouvez minute par minute le récit du drame

2 heures. Le quartier de la gare, où s'étaient massés de nombreux curieux peu après le drame, a retrouvé son calme. Des dizaines de camions de police restent positionnés dans la rue menant à la gare. Un périmètre de sécurité est toujours établi et des policiers empêchent les passants de s'approcher des lieux.

1h40. Les voitures qui ont déraillé seront relevées samedi matin, a annoncé Guillaume Pepy. «Le relevage commencera (samedi) matin. La police reste sur place pour mener ses investigations cette nuit», a déclaré président de la SNCF. «Il va falloir enlever et relever les wagons pour les mettre dans une position qui va permettre d'examiner la scène», a ajouté le porte-parole de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.

Un dispositif spécial pour ramener les voyageurs chez eux
La préfecture de police de Paris s'est organisée pour ramener chez eux les voyageurs retardés par le déraillement du train Paris-Limoges, en déclenchant le plan Pegase, qui permet de renforcer les transports à la sortie des gares et de distribuer des bons pour les taxis. Plusieurs trains retardés étaient en effet attendus en gare d'Austerlitz entre 1 heure et 3 heures du matin, après la fin de service des transports publics (bus, métropolitain, RER).
Dans la soirée, des cars longue distance sont partis de Brétigny-sur-Orge pour rejoindre Limoges, pour les voyageurs indemnes qui souhaitaient poursuivre leur voyage, a précisé la SNCF. Et une dizaine de bus de la RATP ont rapatrié sur Paris les passagers qui préféraient retourner sur la capitale. 300 chambres d'hôtel ont été réservées à Paris pour les passagers d'autres trains qui se trouvaient coincés en gare de Brétigny et 150 pour les passagers indemnes du train accidenté.

0h25. Manuel Valls : «Il reste beaucoup de travail». Le ministre de l'Intérieur exprime «sa compassion à l'égard des victimes». Par ailleurs, il «estime que le travail sur les lieux va durer toute la nuit» et au-delà. Manuel Valls a espéré que «le bilan ne s'alourdisse pas».

0h05. Le nouveau bilan annoncé par Ayrault. Six personnes sont mortes, 30 sont blessées dont huit dans un état grave, déclare Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre indique que de lourds moyens de levage ont été envoyés sur place pour rechercher d'éventuelles victimes qui se trouveraient toujours sous les wagons ou coincés entre le train et le quai.

Minuit. Manuel Valls arrive à Brétigny.

23h55. La collision évitée grâce au conducteur du train. «Le conducteur du train accidenté a déclenché les signaux d'alerte pour arrêter les circulations dans la zone», indique la SNCF. «Les trains qui circulaient sur les autres voies ont donc pu éviter une collision». «Le conducteur est encore très choqué», poursuit la compagnie ferroviaire.

23h50. Paris-Limoges via Nevers. Alain Krakovitch, le directeur général de la sécurité de la SNCF indique qu'un train était passé sans encombre sur la voie une de Brétigny à 16h45. La ligne ferroviaire entre Paris/Limoges/Toulouse sera interrompue le temps de l'enquête puis des travaux après le déraillement. Toutefois la SNCF va mettre en place quelques trains en circulation pour rallier les trois villes, par un circuit passant par Nevers.

23h45. L'aiguillage vérifié le 4 juillet. Si l'aiguillage à la hauteur duquel le train semble avoir déraillé avait été vérifié le 4 juillet, il n'a pas encore pu indiquer à quelle date le train lui-même avait subi un contrôle, «car ces vérifications se font de manière séparée entre la locomotive et les voitures».

23 heures. Le Premier ministre est sur place. Jean-Marc Ayrault est arrivé à Brétigny en compagnie de la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Une réunion de travail a lieu.

22h57. Des bus affrétés pour les voyageurs du RER C. La SNCF indique que 25 bus sont mis en place pour prendre en charge les voyageurs de la ligne C du RER et desservir les tronçons dont le trafic est interrompu : Savigny-sur-Orge–Saint-Martin-d’Etampes et Savigny-sur-Orge–Dourdan-la-Forêt. Cette ligne sera fermée au moins samedi et jusqu'à nouvel ordre.

22h45. Une vitesse «normale». Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier déclare que le train circulait à «une vitesse normale». «Il roulait à 137 km/h, pour une vitesse limite de 150 km/h», précise-t-il.

22h40. Guillaume Pepy, une collision «avec un autre train» a été évitée. «Il est beaucoup trop tôt pour tirer quelque conclusion que ce soit», tient à souligner la patron de la SNCF. «Nous savons que le déraillement est intervenu à la hauteur de l'aiguillage qui se situe 200m en amont de la gare. Quand il y a déraillement, c'est soit la roue, soit le rail. La responsabilité des personnes présentes a permis au train d'éviter d'en percuter un autre qui venait en sens inverse».

22h22. Les travaux récemment effectués sur un aiguillage à Brétigny-sur-Orge ne concernait pas la voie où a déraillé le train Paris-Limoges, précise la SNCF. Une vidéo de la SNCF détaille en effet des travaux menés sur un aiguillage fin juin à Brétigny après la découverte d'un «défaut majeur», mais «les travaux ont été faits sur une autre voie que celle où a déraillé le train, cela n'a rien à voir», indique la compagnie publique.

22h20. Tous les blessés ont été évacués vers les hôpitaux, annonce le ministère de l'Intérieur.

22h15. L'angoisse des familles dans le Limousin. Des familles, dont les proches étaient à bord du train Intercités Teoz Paris-Limoges (Haute-Vienne), sont dans l'attente de nouvelles en gare de La Souterraine (Creuse) où plus de 80 passagers étaient attendus.

22h09. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault va se rendre à Brétigny-sur-Orge à 23 heures.

21h53. Manuel Valls se rendra sur place dans la soirée ce vendredi.

21h54. Le syndicat SUD incrimine «la dégradation de la sécurité». La fédération Sud-Rail, tout en refusant de «polémiquer» après l'accident ferroviaire survenu sur la ligne Paris-Limoges, a mis en avant ce vendredi «la dégradation de la sécurité du système ferroviaire» et prévenu que «l'heure des comptes» viendrait plus tard. Les autres syndicats de cheminots (CGT, CFDT, Unsa) se montrent plus prudents, estimant comme la CGT qu'il est «trop tôt pour tirer des enseignements hâtifs sur les circonstances de cette catastrophe ferroviaire».

21h43. Barroso exprime sa «solidarité». Le président de la Commission européenne adresse un message de solidarité et de condoléances à François Hollande. «Le déraillement de ce train vient endeuiller une période de grands départs en vacances et touche votre pays à la veille de la Fête nationale», souligne-t-il.

21h34. Des inspections quotidiennes dans ce secteur. «Dans ce secteur là, il y a quasiment quotidiennement des inspections pour vérifier la qualité du réseau, la qualité des voies, déclare Alain Quinet, directeur général de RFF, au micro de France Info. Il y a régulièrement des travaux de maintenance qui sont faits à titre préventif ou pour rénover les rails. On n'avait pas a priori d'alerte particulière laissant présager une telle catastrophe.»

21h15. La circulation stoppée pour trois jours à Brétigny. «Pendant trois jours, il n'y aura plus de circulation dans cette gare», annonce le chef de l’État.

21h14. Hollande évoque «un choc sur ce train» mais veut éviter «toute polémique». «Il y aurait eu un choc. Reste à connaître la nature de ce choc», relève le président de la République qui souligne qu'il ne s'agit pas d'un «choc entre deux trains» mais «d'un choc sur ce train». Il assure qu' «il n'y a pas eu de travaux ces derniers jours». «Là encore évitons toute polémique inutile», lance-t-il.

21h13. Au centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essonnes, le premier camion pompier est arrivé à 20 heures. Le plan blanc a été déclenché à 20h40. L'hôpital attend une soixantaine de blessés. Il n'en avait pris en charge qu'une petite poignée à 20h45. [...]

21h12. Trois enquêtes, selon le président. «L'enquête devra déterminer la cause de l'incident qui s'est produit», fait valoir le président. «Nous devons tout savoir», intime-t-il. Selon lui, il y a une «une enquête diligentée par la justice, par la SNCF, par les services du ministère des Transports». Le président de la République précise par ailleurs que «l'intérieur de la gare est aujourd'hui réservé aux victimes, aux blessés qui sont traités et ensuite évacués». «Le mieux est de laisser les services d'urgence travailler», engage-t-il.

21h10 François Hollande détaille le bilan. Il y a, annonce le président de la République sur place, «six personnes décédées, 22 blessés graves dont une dont le pronostic vital est engagé et puis il y a des blessés plus légers qui sont déjà pris en charge». Le chef de l’État tient à exprimer «aux familles notre solidarité», évoquant «un moment qui va être très long pour l'identification des victimes». «Je peux comprendre l'appréhension et la douleur et je veux d'ores et déjà m'y associer», glisse-t-il.

21h09. François Hollande dit «sa solidarité aux familles» et salue «la mobilisation des secours».

20h58. «Six morts», selon Hollande. Le chef de l’État donne à la presse un premier bilan de la catastrophe.

20h54. François Hollande, le président de la République, doit s'exprimer sous peu. Il est notamment accompagné du député PS de l'Essonne Jérôme Guedj, du président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, du ministre des Transports Frédéric Cuvillier et du PDG de la SNCF Guillaume Pepy.

20h51. Pas de RER C jusqu'à demain. Le trafic sera fortement perturbé jusqu'à demain samedi. Sur la ligne C du RER «le trafic est interrompu dans les deux sens entre Savigny-sur-Orge et Saint-Martin-d'Etampes, et entre Savigny-sur-Orge et Dourdan-la-Forêt jusqu'à la fin du service» selon le site du Transilien (http://www.transilien.com). Tous les trains de la ligne Paris-Limoges-Toulouse sont annulés jusqu'à demain.

20h43. Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région Ile-de-France : «c'est vraiment une catastrophe ferroviaire et c'est beaucoup d'émotion. J'exprime ma solidarité envers les blessés et les cheminots. L'enquête a déjà démarré.»

20h41. Pécresse dénonce les tensions. Réagissant aux information du «Parisien» faisant état de tensions sur place, l'ancienne ministre et députée UMP des Yvelines écrit, sur Twitter : «Purement inacceptable: #Brétigny : Le Parisien décrit une grosse tension sur place, secours caillassés.»

20h39. Le syndicat UNSA-Cheminots «exprime toute sa solidarité et son soutien aux victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge ainsi qu'à leurs familles. Nos encouragements vont également vers les personnels de la SNCF et l’ensemble des corps de secours intervenant sur le site.»

20h33. Les hypermarchés sollicités pour le ravitaillement. Les maires de l'agglomération du Val d'Orge dont fait partie Brétigny ont demandé y a une heure environ aux entreprises du secteur, notamment aux hypermarchés, de leur donner de la nourriture pour ravitailler les gens sur place, notamment les secours.

20h32. François Hollande a rencontré des blessés et s'est rendu au PC sécurité.

20h20. Plusieurs facteurs techniques peuvent expliquer l'accident : une rupture d'attelage, un essieu qui se brise, la casse d'un rail. Des témoins ont indiqué qu'ils avaient vu des caténaires vibrer peu avant l'accident. Un problème d'aiguillage est souvent évoqué comme une cause possible par des cheminots.

20h18. François Hollande est arrivé sur place.

20h13. Le numéro vert à destination des proches est activé : 0800.130.130.

20h10. Le Samu craint «un lourd bilan». Tous les hôpitaux de la région parisienne sont «en alerte» pour prendre en charge les victimes du déraillement du train dans l'Essonne, a annoncé Marc Giroud, président du SAMU qui redoute un «lourd» bilan. «Tous les hôpitaux sont en alerte, en particulier ceux du grand sud, sud-est et Paris», a-t-il dit. Les blessés les plus graves vont être acheminés en priorité vers les grandes structures comme l'hôpital Sud francilien à Corbeil (Essonne), le CHU de Créteil, le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) et tous les hôpitaux du sud parisien. Les établissements de moindre taille pourront accueillir les blessés dont le risque vital n'est pas engagé, y compris ceux de l'ouest comme Versailles ou du nord dans le Val-d'Oise.

20h01. La voiture la plus touchée n'est toujours pas accessible. «Les bilans officiels donnés jusqu'à présent ne tiennent pas compte du wagon le plus touché, explique Florian Loisy, journaliste du Parisien présent sur place. On ne sait pas si il y a des personnes dans la voiture ou en dessous. Il faut le désincarcérer.»

19h58. Harlem Désir dit son «émotion ». «C'est avec une grande émotion que j'ai appris le terrible accident ferroviaire qui est survenu en gare de Bretigny-sur-Orge (Essonne), faisant plusieurs victimes et de nombreux blessés », écrit le premier secrétaire du PS dans un communiqué. Harlem Désir évoque un «épouvantable drame (qui) endeuille l'ensemble de notre pays» et «exprime (sa) solidarité aux victimes et à leurs familles ». Il dit également sa «gratitude à l'ensemble des personnels des services d'urgence qui leur portent secours».

19h57. Michel Pouzol, député (PS) décrit au micro de RTL ce qu'il a vu. «Le toit des quais a été arraché, les quatre wagons sont totalement déchiquetés. C'est une vision assez apocalyptique», déplore le député PS de l'Essonne qui est arrivé sur les lieux après un coup de fil de son fils présent sur les quais au moment de la catastrophe.

19h56. Trois enquêtes sont ouvertes : une menée par la justice, une autre ouverte par le Ministère des Transports, et une dernière par la SNCF.

19h47. Un dispositif de secours impressionnant. Le président du Service départementale d'incendie et de secours (SDOS) de l'Essonne, donne des détails sur le dispositif. «150 sapeurs-pompiers sont actuellement déployés à Brétigny, ce qui représente 50 véhicules, explique Jérôme Cauët. Les hélicoptères sont mobilisés pour transporter les blessés graves vers les hôpitaux. Les premiers secours sont donnés sur place. Les appareils de levage sont arrivés. Le plan rouge a été déclenché, c'est extrêmement rare. Depuis que je suis président du SDIS (NDLR : 2011), cela n'était jamais arrivé et de mémoire de pompiers sur place, l'Essonne n'aurait pas connu de plan rouge depuis des dizaines d'années. C'est une catastrophe ferroviaire que nous sommes entrain de vivre.»

19h40. François Hollande, le président de la République, se rend sur les lieux.

19h38. Deux personnes ont été placées en garde à vue pour avoir dérobé des téléphones portables appartenant à des membres du SAMU. Des véhicules de secours ont également été caillassés. Les policiers doivent faire face à une grosse tension pour maintenir le cordon de sécurité : énormément de curieux font pression pour entrer.

19h30. Jean-Paul Huchon, le président (PS) du Conseil régional, est présent sur place à la gare de Brétigny-sur-Orge.

19h14. Un pompier présent sur place témoigne. «C'est la confusion ici. Nous avons beaucoup de renforts qui viennent même du Val-de-Marne même au niveau du Samu. Il doit y avoir près de 300 secouristes, police et pompiers confondus. Toutes les urgences graves sont traitées à l'intérieur de la gare. Les blessés légers sont soignés à l'extérieur. Il y a en a au moins une cinquantaine. Ils étaient tous dans le train».

19 heures. Un dernier bilan donne 6 morts. Le préfet de l'Essonne parle de six voyageurs décédés, douze blessés dont neuf très graves.

18h57. Un numéro d'urgence est à la disposition des proches des victimes : 0800.130.130.

18h56. Un passager de l'Intercités Paris-Limoges raconte l'accident. Laurent était dans la première voiture. «On a reçu des énormes coups, pendant dix ou quinze secondes», a-t-il expliqué sur BFMTV. Après l'accident, il y avait «de la fumée un peu partout». «Nous n'avons eu aucun problème. Quelques valises sont tombées». «Par la suite, on nous a demandé d'évacuer», poursuit-il. Il a vu «de nombreux blessés, des gens en pleurs».

18h55. «Une catastrophe ferroviaire», selon Guillaume Pepy. Le PDG de la SNCF explique que l'accident concerne «un train Intercités parti de la gare d'Austerlitz qui passait à Brétigny». «Nous ne connaissons pas la raison de ce déraillement, indique Guillaume Pépy. Il a déraillé dans la gare. Les voitures 3 et 4 ont déraillé et il y a eu alors un déraillement des quatre autres voitures. Il y avait de l'ordre de 370 personnes à bord. C'est une catastrophe ferroviaire. C'est une très grande émotion. Une catastrophe ferroviaire bouleverse tous ceux qui sont attachés au train dans ce pays. Les experts (NDLR : chargés d'enquêter) sont déjà sur place.»

18h54. Le député de la circonscription raconte le chaos. «Des gens seraient encore coincés sous le train, raconte Michel Pouzol (PS). Plusieurs wagons sont déchiquetés, le toit de la gare a été en partie arraché. C'est un énorme déraillement, tout le monde est très choqué ici».

18h50. L'hôpital Sud Francilien, à Corbeil-Essonnes, se prépare à accueillir des dizaines de blessés. «L'hôpital Sud Francilien de Corbeil fait partie du plan, indique un responsable de l'établissement. Nous n'avons pas encore reçu de victimes mais nous sommes prêts à minima à en recevoir une centaine. C'est ce qui nous a été annoncé. Nous appliquons un protocole. Tous les services concernés sont mobilisés selon un plan bien établi. Cela va de la logistique aux médecins en passant par la pharmacie. Tous les personnels qui travaillent aujourd'hui sont aussi mobilisés. On réquisitionnera ailleurs si besoin. Les blocs opératoires sont libérés. Les autres urgences vitales seront délestées sur d'autres hôpitaux.»

18h40. Manuel Valls s'exprime sur ce drame. Il s'est produit en Essonne dans «un département qui m'est cher», a indiqué le ministre qui était maire d'Evry. «Le bilan risque de s'alourdir sans doute, regrette Manuel Valls. Nous déplorons sept personnes décédées et plusieurs dizaines de blessés. Le plan rouge a été lancé. Les services de secours vont tout faire pour que le bilan soit le moins lourd possible.»

18h30. Un témoin raconte les scènes d'horreur. El Mehdi Bazgua, 19 ans, habite dans le Val de Marne. Il rentrait de chez ses parents à Arpajon (Essonne), où il a pris le RER C. Il était arrêté en gare de Brétigny et regardait par la fenêtre de son train au moment des faits.

«J'ai entendu un gros bruit. Un nuage de sable a tout recouvert. J'ai vu des cailloux, des fils à terre. Puis la poussière s'est dissipée. J'ai cru à un train de marchandise. On a vu les premiers blessés. Après un moment de panique, tout le monde est descendu du RER. J'ai vu un homme à peine conscient, le crâne ouvert. Beaucoup souffrent de coupures. Beaucoup de passagers du train étaient bloqués sous celui-ci. Un agent de la SNCF m'a dit qu'un homme était coupé en deux. Beaucoup de passagers du RER pleuraient. Je suis choqué à vie. Certains filmaient la scène. Un blessé s'est énervé contre eux. Nous avons été évacués par la police.»

18h29. Denis Safran, du service de réanimation de l'hôpital Pompidou, à Paris (XVe), explique que «les hôpitaux parisiens qui disposent de services de soins aux polytraumatisés ont été mis en alerte.» «Un plan blanc pourrait être déclenché dans les hôpitaux parisiens s'il y a un afflux massif de victimes afin de les répartir dans les différents établissements en fonction de leur pathologie, a expliqué Denis Safran. Cette procédure peut entraîner l'arrêt d'opérations chirurgicales programmées. Du personnel pourrait être rappelé.»

18h10. La mairie va ouvrir des salles. Le maire PS de Brétigny, Bernard Decaux, confie au Parisien les premières constatations. «Trois rames sont enchevêtrées les unes derrière les autres devant la gare et une quatrième couchée un peu plus loin vers le Sud. Je n'ai aucune idée du bilan. On me dit juste qu'il risque d'être très lourd. Il y a des des gens blessés par le ballaste. Tout le monde court dans tous les sens. C'est la panique. C'est un spectacle apocalyptique. Nous essayons d'organiser les choses mais nous dépendons des pompiers. Nous sommes tous en train de nous parler difficilement. Nous allons ouvrir des salles à la mairie».

17h57. Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports annonce sur Twitter qu'il se rend sur place.

17h46. Les secours font le maximum pour affluer en nombre sur les lieux de l'accident.

17h38. Un wagon s'est couché sur les voies d'après ce tweet :

17h16. La SNCF lance l'alerte sur son réseau.
Source http://www.leparisien.fr/essonne-91/un- ... 977769.php

leparisien.fr, 12 juillet
Catastrophe de Brétigny : «Le problème vient soit des roues, soit du rail»

Après le déraillement d'un train Intercités Paris-Limoges, les premiers éléments ont pointé un problème d'aiguillage.

Alors que les secours s'activaient sur place pour soigner les blessés et extraire les accidentés, la SNCF - tout comme la justice et le ministère des Transports- a immédiatement lancé une enquête afin de déterminer les causes du déraillement à Brétigny-sur-Orge (Essonne) d'un train Intercités reliant Paris à Limoges. Qu'est-ce qui a bien pu causer une telle catastrophe?

«Le déraillement a eu lieu à hauteur d'un aiguillage, à 200 mètres en amont de la gare», a indiqué tard dans la soirée le président de la SNCF, Guillaume Pepy.

Et de préciser que «quand il y a un déraillement, le problème vient soit des roues, soit du rail».

Le train roulait à une vitesse normale
Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, également sur place, a déclaré que le train circulait à «une vitesse normale». «Il roulait à 137 km/h, pour une vitesse limite de 150 km/h», a-t-il précisé.

Selon Alain Krakovitch, directeur général de la sécurité ferroviaire de la SNCF, le conducteur «a ressenti des à-coups en entrant dans la gare et a appliqué en l'espace de quelques secondes les mesures réglementaires, soit un signal d'alerte radio et un signal d'alerte lumineux, qui permettent d'arrêter toutes les circulations dans la zone». Des réflexes qui ont permis «d'éviter une ou plusieurs collisions». «Le train n'est en effet pas resté sur la voie sur laquelle il circulait», a-t-il souligné.

«Un train était passé à 16h45 sur la même voie, dans la même direction, sans qu'il y ait de signalement particulier», a fait savoir M. Krakovitch, indiquant que le conducteur «était assez loin du déraillement puisque la locomotive et les trois premiers wagons sont restés debout», alors que les voitures 4, 5 et 6 se sont couchées «après une rupture d'attelage».

Si l'aiguillage à la hauteur duquel le train semble avoir déraillé avait été vérifié le 4 juillet, il n'a pas encore pu indiquer à quelle date le train lui-même avait subi un contrôle, «car ces vérifications se font de manière séparée entre la locomotive et les voitures».

«Ce soir, nous partageons les faits, mais nous ne connaissons pas les causes du déraillement», a répété M. Krakovitch.

Des travaux ont été faits à Brétigny mais sur une autre voie

Dans un premier temps, la compagnie publique avait évoqué la piste d'un «problème d'aiguillage» à l'entrée de la gare, avant d'assurer le contraire. L'aiguillage est un appareil de voie, dans le jargon ferroviaire, qui permet à un train de changer de voie ferrée.

La SNCF signalait déjà début mai dans cette même gare un «dérangement d'aiguillage» qui allait entraîner des travaux et un trafic réduit à l'approche de la gare de Brétigny-sur-Orge. «Une aiguille indispensable à la circulation des trains est fortement endommagée au nord de la gare de Brétigny-sur-Orge, un secteur essentiel compte tenu du nombre important de circulations, (environ 1 train toutes les 3 minutes en heures de pointe vers Paris). Par conséquent, nous ne pouvons plus utiliser cette aiguille qui permet de faire passer les trains de la voie 2 bis à la voie 2 en direction de Paris», écrivait la SNCF en mai. Rien n'assure cependant qu'il y ait un lien de cause à effet entre ces travaux et l'accident.

A la fin de ces travaux, la SNCF Infra, en charge des réparations, avait même publié une vidéo fin juin pour expliquer l'avancée des travaux et les techniques employées.

«Il y a quatre voies principales au niveau de la gare de Brétigny, et les travaux ont été faits sur une autre voie que celle où a déraillé le train, cela n'a rien à voir», a fait savoir la SNCF dans la soirée.

Sur place quelques instants plus tôt, François Hollande avait déclaré qu'il «n'y avait pas eu de travaux ces derniers jours, donc ce n'est pas un ouvrage qui aurait été abîmé au cours de ces travaux». «De ce point de vue», avait dit le président, «évitons toute polémique inutile mais il y aura forcément une connaissance de ce qui s'est produit et des conclusions qui devront être tirées».

Un ligne qui «malheureusement connaît beaucoup de travaux»
Un agent de la SNCF, travaillant sur la ligne C et connaissant bien la gare de Brétigny, a pour sa part expliqué que l'accident s'est produit sur une ligne qui «malheureusement, connaît beaucoup de travaux, principalement sur côté pair (sens province-Paris)», soit a priori le sens inverse de celui de la voie où s'est produit l'accident.

Selon lui, l'accident est probablement dû «soit à un trop grand écartement des voies, soumises au passage à répétition des trains qui n'ont pas toujours exactement les mêmes gabarit», éventuellement lié «à un affaissement du pont, en raison une négligence de la part des services qui ont rendu les travaux trop tôt».

SUD incrimine la sécurité
La fédération Sud-Rail, tout en refusant de «polémiquer» après la catastrophe, a mis en avant «la dégradation de la sécurité du système ferroviaire» et prévenu que «l'heure des comptes» viendrait plus tard. Le syndicat de cheminots a également demandé «qu'une réunion tripartite État/SNCF et RFF/organisations syndicales se tienne très rapidement».
Les autres syndicats de cheminots (CGT, CFDT, Unsa) se sont montrés plus prudents, estimant comme la CGT qu'il était «trop tôt pour tirer des enseignements hâtifs sur les circonstances» de ce dramatique incident.
Source http://www.leparisien.fr/faits-divers/d ... 977813.php

leparisien.fr, 12 juillet
Brétigny : l'accident ferroviaire le plus grave depuis 25 ans

Le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge (Essonne), dont le bilan exact est encore inconnu, est la catastrophe ferroviaire le plus grave depuis 25 ans. Le 27 juin 1988, la collision de deux trains de banlieue sur les voies souterraines de la gare de Lyon à Paris avait fait 56 morts.

Depuis, plusieurs drames meurtriers ont émaillé l'histoire des transports ferroviaires français. Voici une chronologie des dix derniers accidents.

19 novembre 1993. 17 blessés dans le déraillement d'un train Corail Toulouse-Marseille à Baillargues (Hérault) en raison d'une vitesse excessive au franchissement d'un aiguillage.

1er décembre 1993. Quatre morts dans le déraillement à Saint-Leu-d'Esserent (Oise) de l'autorail Persan (Val-d'Oise)-Creil (Oise), suivi d'une collision avec un autre train venant en sens inverse. Un adolescent avait posé sur la voie une grosse pièce métallique «pour voir ce que ça ferait». La SNCF décidera de clôturer les abords des voies ferrées en Ile-de-France.

24 janvier 1997. Cinq blessés dans le déraillement d'un TER à Saint-Hilaire-sur-Helpe près de Maubeuge (Nord) qui percute des rochers tombés sur la voie après un éboulement.

4 juin 2000. Deux morts et 12 blessés dans le déraillement du train Corail Vintimille-Calais à la sortie de la gare de Chasse-sur-Rhône (Isère), provoqué par des morceaux de rails disposés sur la voie. Un ouvrier algérien de 33 ans qui a reconnu les faits sera déclaré irresponsable et interné dans un établissement psychiatrique.

5 juin 2000. 13 blessés légers dans le déraillement d'un Eurostar Paris-Londres près d'Arras (Pas-de-Calais). Une bielle de réaction - pièce de transmission - est suspectée.

31 octobre 2001. Cinq blessés légers dans le déraillement d'un TGV Paris-Hendaye près de Dax (Landes), imputé à un rail cassé.

19 mai 2006. Deux blessés légers dans le déraillement d'un train Conflans-Sainte-Honorine - Paris sur la commune d'Herblay (Val-d'Oise) après un choc avec la remorque d'un camion.

3 juillet 2009. 13 blessés, dont 6 graves, dans le déraillement d'un train Paris-Cahors près de Limoges, heurté par une remorque à foin dévalant d'un champ en bordure de la voie.

21 décembre 2009. 36 blessés dans le déraillement d'un RER C à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) après la chute d'un bloc de béton sur les voies suite à un accident de la circulation causé par un automobiliste sous l'emprise d'alcool et de stupéfiants et circulant sans assurance.

21 mai 2012. Deux blessés légers dans le déraillement d'un TER Contrexéville-Nancy près de Nancy. Le ballast avait été déstabilisé par de violents orages.
Source http://www.leparisien.fr/faits-divers/b ... 977999.php

Modération : ce message regroupe tous les extraits de presse datés du 12 juillet. Certains ont été publiés sur le web après une partie des messages ci-dessous, d'où une possibble incohérence de l'enchaînement des messages.
Dernière édition par Didier 74 le 13 Juil 2013 14:26, édité 1 fois.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar toinette » 12 Juil 2013 17:29

Mince, et comment ça ce fait que le train InterCités a déraillé ?
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar dyonisos » 12 Juil 2013 18:17

toinette Wrote:mince et comment ca ce fait que le train inter citer a dérailler

On ne peut pas s'avancer sur l'instant, bien que l'on spécule chacun en son fort intérieur sur les circonstances...
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar lgv2030 - eomer » 12 Juil 2013 19:28

dyonisos Wrote:
toinette Wrote:Mince, et comment ça se fait que le train InterCités a déraillé ?

On ne peut pas s'avancer sur l'instant, bien que l'on spécule chacun en son fort intérieur sur les circonstances...

Ayons tout d'abord une pensée pour les victimes de cette catastrophe et pour leurs familles. Ensuite, viendra le temps de l’enquête et des explications.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar dyonisos » 12 Juil 2013 19:44

En effet...
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Cramos » 12 Juil 2013 20:01

L'accident est assez extra-ordinaire. J'ai regardé toute la soirée, non sans avoir la gorge un peu nouée, les images sur BFM TV et I TV et je peux faire le bilan suivant :

La locomotive et les 4 premières voitures sont arrêtées en aval de la gare, voie 1. La 4e voiture est couchée sur son flanc droit, donc côté voie 2 où l'on voit un autre Intercité arrêté à quelques mètres. A l'autre bout de la gare, en amont, on voit la 5e voiture du convoi, de couleur verte sur la voie 1, la 6e voiture, orange, complètement en travers sur le quai des voies 1 et 1 bis (ou voie 3, je ne connais pas bien les désignations de voie de cette gare) et la 7e et dernière voiture, une VU en livrée Carmillon, encore debout... mais sur la voie 1 bis (le dernier bogie est bien en place sur la voie 1bis).

Cela me donne l'impression que la 6e voiture a fait un bi voie. En tout cas, cette voiture est brisée en deux, et a détruit tout sur une longueur d'environ 40 mètres (quai, poteaux caténaire et marquise). C'est dans cette voiture que l'on doit avoir le plus de victimes graves.

On peut malheureusement dire que c'est déjà une catastrophe ferroviaire majeure en France. :-|

(édit pour ortho)
Dernière édition par Cramos le 12 Juil 2013 20:32, édité 2 fois.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar lgv2030 - eomer » 12 Juil 2013 20:09

Cramos Wrote:Cela me donne l'impression que la 6e voiture a fait un bi voie. En tout cas, cette voiture est brisée en deux, et a détruit tout sur une longueur d'environ 40 mètres (quai, poteaux caténaire et marquise). C'est dans cette voiture que l'on doit avoir le plus de victimes graves.

Euh...si je comprend bien ce que tu veux dire, l'orientation de l'aiguille aurait changé après le passage de l'essieu avant de la voiture 6: l'essieu arrière serait parti vers la voie 1B ?
Si c'est le cas, c'est le même accident que l'ICE de Celle.
Dernière édition par lgv2030 - eomer le 13 Juil 2013 7:32, édité 2 fois.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Roght » 12 Juil 2013 20:17

Je penche aussi pour un aiguillage qui a changé de position alors que le convoi était entrain de passer dessus.

Cette vidéo est assez saisissante : http://www.dailymotion.com/video/x11u9g ... ennes_news

On dirait que le quai a été littéralement rasé par l'une des voitures.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Cramos » 12 Juil 2013 20:23

lgv2030 - eomer Wrote:Euh...si je comprend bien ce que tu veux dire, l'orientation de l'aiguille aurait change apres le passage de l'essieu avant de la voiture 6 et l'essieu arriere serait parti vers la voie 1B ?
C'est ce que je suppose. L'aiguille n'a d'ailleurs pas besoin de changer complètement de position, il suffit que l'une des lames mobiles se décolle. En tout cas, la vue par hélico est claire : la tête de train voie 1, la queue voie 1 bis.

C'est aussi à Brétigny qu'une TJD a été changée en urgence la nuit du dimanche 23 au lundi 24 juin (avec rendu des travaux en retard de plus de 2h). Mais il s'agissait d'une TJD voie 2, donc a priori, pas de lien.

Roght Wrote:On dirait que le quai a été littéralement rasé par l'une des voitures.
En effet. L'armoire technique de bout de quai, le garde corps de l'accès au souterrain et toute la marquise sur environ 30 m sont rasés! :shock:
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar nodgim » 13 Juil 2013 5:54

Bonjour Cramos,
Je vois que tu connais bien le milieu ferroviaire, le vocabulaire que tu utilises le prouve. Je partage totalement ton analyse: il y a bien la première moitié du train qui est passée normalement, et l'arrière qui se retrouve sur l'autre voie, que tu appelles 1bis (tu connais cette gare ? ). Ce retournement d'aiguille explique totalement pourquoi la dernière voiture de la moitié avant du train, celle qui est resté accrochée à la locomotive, s'est couchée: la voiture sous laquelle l'aiguille s'est retournée s'est mise en travers, son boggie avant l'entrainant à droite, et le boggie arrière à gauche. C'est cette voiture qui a le plus trinqué, elle est venue taper contre le quai, s'est soulevée, et a donc déséquilibré la voiture qui le précéde avant que l'attache ne rompe.
En revanche, je ne suis pas d'accord avec toi pour dire que l'aiguille n'a pas totalement manoeuvré. Pour moi, cette aiguille a correctement guidé l'arrière du train à gauche, la preuve en est que la dernière voiture du train est restée sur ses rails, du moins le dernier essieu. Si l'aiguille s'était simplement entrebaillée, toute la partie arrière aurait déraillé, mais les voitures ne se seraient pas mises en travers tel qu'on le voit du ciel.
Une aiguille commandée par un moteur bascule en 3 secondes (temps des lames entrebaillée) l'aiguille est forcément équipée d'un VCC, car elle est prise en pointe à grande vitesse. Quand l'aiguille a manoeuvré sous la voiture, elle n'a pas pu faire sa manoeuvre complète, le train roulait a environ 30 mètres par seconde (108km/h) or la distance entre boggies est de 25 mètres environ. Il y a donc eu bivoie (ni à D, ni à G, mais entre les 2) pour 2 à 3 voitures, et c'est seulement la dernière qui est passée intégralement à gauche. Et finalement c'est cette dernière voiture qui a aggravé l'accident en poussant à faux les voitures qui la précédait (effet accordéon, je dirais).
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar viadi » 13 Juil 2013 8:41

itélé évoque des travaux réalisés les 23/24 juin suite à des soucis d'affaissement du tablier, au niveau d'un pont situé au nord de la gare, ou sont situés les aiguillages.
Le pont en question a été élargi et le tablier est plus fin. De plus des travaux étaient programmés sur le site à parti de ce jour.
La source citée est une source anonyme de la SNCF.

Un accident bien moche...
Il est surement trop tot pour en voir les conséquences, mais le transport ferroviaire français mettra du temps à s'en remettre.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 13 Juil 2013 9:49

francetvinfo.fr, 13 juillet
Accident de Brétigny : la défaillance d'une pièce de l'aiguillage a provoqué le déraillement du train, selon la SNCF

Selon la SNCF, c'est la défaillance d'une pièce appelée éclisse, "sorte d'agrafe métallique" reliant les rails, qui a provoqué l'accident.

La défaillance d'une pièce de l'aiguillage explique l'accident de train meurtrier de Brétigny-sur-Orge. La pièce métallique, appelée éclisse, est "une sorte d'agrafe métallique" de "10 kilos environ" qui permet de relier deux rails, ont expliqué les dirigeants de la compagnie lors d'une conférence de presse samedi 13 juillet.

La veille, le déraillement d'un train à destination de Limoges a coûté la vie à au moins six personnes et fait 30 blessés, dont huit sont dans un état grave, dans cette petite ville de l'Essonne.

Selon Guillaume Pépy, PDG de la SNCF, "l'éclisse s'est désolidarisée [des rails] et s'est logée au milieu de l'aiguillage", provoquant le déraillement. Le dirigeant a admis qu'il restait à comprendre pourquoi la pièce s'était détachée.

Une campagne de vérification sur tout le réseau
"La SNCF se considère comme responsable : elle est responsable de la vie de ses clients", a déclaré Guillaume Pépy en conférence de presse. La compagnie a annoncé une campagne de vérification de tous les équipements similaires, près de 5000 en tout, en place sur le reste de son réseau.

Trois enquêtes ont été lancées pour tenter de déterminer les circonstances exactes du drame : par le ministère des Transports, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF).

Les réflexes salvateurs du conducteur de Brétigny
Samedi matin, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, avait exclu une erreur humaine, louant les réflexes du conducteur du train. "Heureusement le conducteur de la locomotive a eu des réflexes absolument extraordinaires en déclenchant l'alerte immédiatement, ce qui a évité la collision avec un train qui venait dans le sens inverse et qui aurait à quelques secondes (près) percuté les voitures qui déraillaient", a-t-il précisé sur RTL.
Source http://www.francetvinfo.fr/faits-divers ... or=EPR-51-[alerteinfo]-20130713-[bouton]-[popin-31-3-2013]

sudouest.fr, 13 juillet
Train Paris-Limoges : une pièce défaillante de l'aiguillage à l'origine du déraillement ?

Nombre de victimes, cause de l'accident, secours caillassés, état du trafic : ce que l'on sait de la catastrophe ferroviaire survenue à Brétigny vendredi

17h14, le train déraille
Il est 17h14 vendredi. L'intercités Paris-Limoges n°3657 a quitté la gare d'Austerlitz depuis vingt minutes quand l'accident survient. Le train qui transportait 385 passagers déraille, se couche, arrache les rails, défonce le béton de la gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne)

Sous la violence du choc, des personnes sont éjectées. Plusieurs voitures sont littéralement déchiquetées.

Au moins 6 morts : travail d'identification en cours
Le dernier bilan fait état de 6 morts. Avec huit blessés graves et 22 plus légers, ce bilan donné dans la nuit reste provisoire.

Selon une source proche de l'enquête, cinq des six corps recensés ont été extraits dans la nuit de la carcasse du train. Le travail d'identification de ces défunts est en cours.

Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a indiqué sur i Télé samedi matin que les secours n'avaient pas identifié de nouvelles victimes. a toutefois incité à la prudence quant à une évolution du bilan. Les trois voitures qui se sont couchées doivent être relevées dans la journée et "nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises nouvelles".

Ce samedi matin, douze heures après l'accident, secours, agents de la SNCF et policiers sont toujours à pied d’œuvre.

Un problème d'aiguillage ?
Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge serait à l'origine du déraillement, selon un responsable de la SNCF.

"Cette éclisse", sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", indique Pierre Izard, directeur général des infrastructures après les premiers constats de la nuit de la compagnie.

Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5.000 pièces semblables de son réseau. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaire et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume.

Une collision avec un autre train évitée
Le bilan aurait pu être encore plus lourd, une collision avec un train ayant été évitée grâce au sang-froid des cheminots, selon Guillaume Pepy. Le conducteur du train a eu le réflexe de déclencher toutes les alarmes qui ont entraîné l'arrêt de tous les trains dans la zone.

Des secours caillassés, des victimes dép
Selon Le Parisien, la tension était vive sur place deux heures après l'accident. Des véhicules de secours ont été caillassés. Deux personnes auraient été placées en garde à vue pour avoir dérobé des portables à des membres du Samu.

Alors qu'une déléguée du syndicat de police Alliance indiquait sur Europe 1 que des victimes avaient été dépouillées par des délinquants, le ministre des Transports dit ne pas en avoir eu connaissance.

Frédéric Cuvillier fait état d'"actes isolés", d'"une personne interpellée", d'"une tentative de vol de portable" au préjudice d'un secouriste, de "pompiers qui, par petits groupes, ont été accueillis de façon un peu rude". Mais de "véritables actes commis en bande, non", a poursuivi le ministre.

État du trafic
L'accident va avoir des conséquences sur le trafic des trains. Certains tronçons du RER C, emprunté en moyenne par 540.000 Franciliens par jour, vont être perturbés plusieurs jours.

Aucun train ne circule ni au départ ni à l'arrivée de la gare de Paris-Austerlitz, a annoncé samedi matin la SNCF, qui n'était pas en mesure dans l'immédiat de préciser quand le trafic reprendrait.

Les liaisons avec Orléans, Limoges et Toulouse sont interrompues.
Source http://www.sudouest.fr/2013/07/13/au-mo ... 4197-3.php

La quasi totalité des trains de nuit a été supprimée dans la nuit du 12 au 13 juillet

Sud Ouest, 13 juillet
La Palombe bleue n’a pas circulé

Suite au drame dans l’Essonne, le trafic a été perturbé. Des voyageurs ont passé la nuit à la gare.

On déplore plusieurs morts et des dizaines de blessés, suite au déraillement d’un train Intercités Paris-Limoges, survenu hier, à Brétigny-sur-Orge (Essonne). En conséquence, tous les trains en partance ou à l’arrivée de la gare d’Austerlitz (Paris) ont dû être annulés, ce qui a perturbé le trafic jusque dans le Pays basque. Exemple à Hendaye.

Ici, la fameuse « Palombe bleue » est un train qui assure la liaison nocturne entre Paris et Hendaye. Elle ne pourra pas arriver dans la cité frontalière, ce matin, à 8h51… Pas plus qu’elle n’est partie d’Hendaye, hier soir, à 19h08. Autant dire que de nombreux voyageurs ont dû passer la nuit ici, en couchette.

Il a d’abord été demandé aux locaux qui devaient partir d’Hendaye de rentrer chez eux. Puis, d’autres clients de la SNCF, de passage à Hendaye, ont dû être installés en 1re classe de la Palombe Bleue. La SNCF fera partir ces derniers par le TGV de samedi, à 6h45, leurs billets ayant été échangés ou remboursés, selon les circonstances.

Dîner en ville improvisé
Parmi eux se trouvait un couple d’Anglais, originaire de Leeds. Ému par l’accident du train de Limoges, il expliquait, hier, que cette nuit de vendredi à samedi se passerait en couchette, avec des sandwichs. Le tout avant de rejoindre Paris-Montparnasse par le premier TGV du matin, ce samedi. Or, ces Anglais n’étaient, hélas, pas sûrs de pouvoir embarquer à temps dans l’avion qu’ils avaient réservé à Roissy.

Émilie, elle, est une jeune Belge. Elle venait de passer quelques jours de vacances à Hendaye. Aujourd’hui, elle n’a pas d’autre alternative que d’accepter la proposition de la SNCF : dormir en couchette. En attendant son départ décalé, elle a décidé d’aller dîner en ville. Hier, des familles espagnoles étaient également dans ce cas.
Source http://www.sudouest.fr/2013/07/13/la-pa ... 0-4171.php

leparisien.fr, 13 juillet
Brétigny : six morts et 62 blessés selon un dernier bilan

Au moins six morts et soixante-deux blessés dont onze graves. C'est le bilan, toujours provisoire ce samedi, du déraillement du Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), vendredi à 17h14. Les victimes sont quatre hommes et deux femmes de 19 à 82 ans, selon une source proche de l'enquête.

Sur place, secours, agents de la SNCF et policiers sont à pied d’œuvre. Les trois voitures qui se sont couchées, sur les quatre qui ont déraillé, devraient être relevées dans la journée, après une nuit de travail des secouristes à la recherche d'éventuelles victimes coincées dans la carcasse de wagons pulvérisés. Trois enquêtes sont ouvertes pour comprendre les raisons du drame, mais la SNCF pointe d'ores et déjà du doigt une pièce défaillante de l'aiguillage qui se trouvait en amont de la gare.

>> Suivez en direct les suites de la catastrophe :

16h4. Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, doit à nouveau s'exprimer dans quelques instants.

15h54. Un dernier bilan de la catastrophe : six morts, deux blessés dont le pronostic vital est engagé, neuf blessés en urgence absolue (deux d'entre eux sont en soins intensifs et ont leur pronostic vital réservé selon le Samu) et 51 blessés légers.

15h48. «Il est temps que la SNCF cesse de donner la priorité au TGV», assure Jean-Claude Delarue, président de l'association SOS Usagers, sur le plateau de BFM TV.

15h44. Selon «La Montagne», 6500 voyageurs qui avaient prévu de monter à bord d'une rame Limoges-Paris ou Paris-Limoges ont dû trouver une alternative. Dans la mesure du possible, la SNCF conseille aux voyageurs de reporter leur voyage.

15h20. La grue va dégager les wagons par dessus la gare, selon Florian Loisy, l'un de nos reporters sur place.

Trois enquêtes diligentées : qui fait quoi ?
La justice, le ministère des Transports et la SNCF vont mener en parallèle trois enquêtes sur le déraillement du train en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), avec chacune un champ d'investigations précis.
- Le ministère des Transports pour l'enquête technique et la sécurité : Le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), rattaché au ministère des Transports, va réaliser, «en toute indépendance», l'enquête technique. Il va notamment recouper les éléments fournis par la SNCF et s'assurer que toutes les procédures de sécurité et de maintenance requises ont bien été effectuées. Ces investigations doivent permettre d'identifier les circonstances, les causes certaines ou possibles et émettre si nécessaire des recommandations de sécurité pour éviter qu'un tel accident ne se reproduise. Le BEA-TT est l'équivalent, en matière d'accidents terrestres, du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile. Le BEA-TT s'occupe des transports routiers, ferroviaires, métros, tramways, de la navigation intérieure et même des remontées mécaniques.
- La justice pour déterminer d'éventuelles responsabilités pénales ou civiles : Ouverte par le parquet d'Évry, l'enquête judiciaire sera chargée de désigner, s'il y en a, les responsables de cet accident et de les punir.
- La SNCF en tant qu'acteur numéro un : Dans ce genre d'accident, les opérateurs ferroviaires (SNCF et Réseau ferré de France, RFF) se doivent d'ouvrir une enquête interne. Tous les éléments de leurs investigations sont transmis au BEA-TT et à la justice. RFF intervient en tant que gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire, la SNCF en tant que transporteur, exploitant du réseau et gestionnaire opérationnel des infrastructures via sa branche SNCF Infra.

15h5. Le plan de transport du RER C pour la journée de dimanche est disponible. «Nous devons adapter notre plan de transport afin que l’enquête puisse suivre son cours et que les équipes interviennent pour relever les rames et remettre les installations en état», est-il écrit sur le blog de la ligne. «A l’heure actuelle, nous tâchons de mettre en place des services de substitution pour les voyageurs des branches Étampes et Dourdan au sud de Savigny-sur-Orge», est-il précisé. Cette mise en place n'est cependant pas encore confirmée.

15h3. La SNCF indique sur Twitter avoir mis en place un nouveau numéro vert de prise en charge des victimes et des familles : 0800 120 821.

15 heures. Les sapeurs pompiers expliquent comment la grue va être exploitée pour soulever les wagons.

14h58. Croix-Rouge et Samu n'ont pas pas été gênées dans leur travail par les badauds et n'ont pas vu de pillage. «Il n'y a pas eu d'agressions, nous avons travaillé de façon tout à fait normale», a déclaré Jean-François Riffaud, le directeur de la communication de la Croix-Rouge. Quelques 90 «équipiers» de l'association, accompagné de 28 camions, sont intervenus sur la catastrophe ferroviaire vendredi soir. Le chef de service du Samu de Paris, le professeur Pierre Carli, a également indiqué qu'il n'avait pas eu connaissance d'éventuels caillassage ou pillage, dont ses équipes auraient été victimes. Le syndicat policier Alliance avait fait état vendredi d'un groupe de jeunes qui auraient «dépouillé les victimes».

14h50. Des agents du Bureau enquête accident de transports terrestres (BEA-TT) doivent se rendre dès aujourd'hui sur les lieux du drame pour récupérer les «boîtes noires» du train, examiner les wagons accidentés et les voies. «Je suis tenu au courant par la SNCF de l'ensemble des investigations qu'ils ont commencé, a expliqué Claude Azam, le directeur du BEA-TT, à l'AFP. Moi, j'ai des enquêteurs qui, dès cet après midi , se rendront sur le lieux pour essayer de voir la cohérence de ce que la SNCF a pu annoncer. Pour commencer notre enquête, nous allons récupérer les bandes ATESS, bande graphique du train, qui nous diront exactement comment le train roulait: vitesse, actions du conducteur (accélération, ralentissement, freinage d'urgence, déclenchement du signal sonore), quand le train a commencé à avoir des avaries, etc.»

14h15. Arrivée de la grue de 700 tonnes. La grue destinée à soulever les wagons couchées sur les voies est arrivée à Brétigny-sur-Orge.
Cet imposant engin jaune, qui appartient à une entreprise belge en provenance du Nord-Pas-de-Calais par la route, a été installé sur le parvis de la gare. Durant la matinée, une autre grue, de couleur bleue a été positionnée devant la gare pour déplacer du mobilier urbain et couper des arbres afin de permettre son installation. «La grue va opérer pour soulever les wagons en passant par-dessus la toiture de la gare», a précisé Michel Fuzeau, le préfet de l'Essonne. Les opérations devraient durer jusque dans la soirée.

13h58. «Personne ne peut exclure un acte de malveillance», a estimé Jean-Paul Huchon, le président du Conseil régional d'Ile-de-France, sur France Info. «Cette pièce était tenue par quatre boulons. Il parait bizarre que les boulons aient tous sauté en même temps. Il y a des hypothèses de toute nature», a expliqué l'élu socialiste.

13h56.
A la mi-journée, même si elles restaient prudentes avant que les trois voitures du Paris-Limoges qui se sont couchées ne soient enlevées des voies de la gare de Brétigny-sur-Orge, les autorités laissaient entendre que le bilan pourrait ne plus beaucoup évoluer.

13h49. La twittosphère s'emballe autour du tweet d'un jeune homme daté du 7 juillet. «Toujours cette impression que le train va détailler (ndlr : dérailler) en arrivant à Brétigny», a écrit Adrien.

Contacté par Metronews, il a expliqué la raison de ce message. «Je prends le RER C pour me rendre à Paris et j'avais toujours l'impression en passant à l'aiguillage de Brétigny que le train pouvait dérailler. On sentait vraiment que le train bougeait de gauche à droite de façon importante», explique-t-il. «Depuis vendredi, je reçois plein de messages à propos de mon tweet. Certains m'accusent, mais d'autres disent avoir pensé la même chose que moi», a-t-il ajouté.

13h40. Des voix se font entendre pour critiquer la politique de la SNCF. «Pendant des années les budgets destinés à l'entretien du réseau ferré ont été réorientés vers le tout TGV malgré les alertes», écrit Denis Baupin, député EE-LV et vice-président de l'Assemblée nationale, sur Twitter.

13h36. «La SNCF se considère comme responsable : elle est responsable de la vie de ses clients», a expliqué Guillaume Pepy, le patron de la compagnie.

13h32. Parmi les six victimes figure un couple d'octogénaires qui serait originaire de Brétigny-sur-Orge, ainsi que trois hommes de 19, 23 et 60 ans et une jeune femme dont l'âge n'a pas été précisé, a précisé une source proche de l'enquête à l'AFP. Certaines de ses personnes seraient originaires d'Etampes dans l'Essonne et d'autres du Limousin, destination du train. Ces victimes sont toutefois «en cours d'identification formelle» par la police judiciaire de Versailles, selon une autre source proche de l'enquête citée par l'AFP.

13h30. Pierre Serne, vice-président du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), jure sur France Info qu'«on ne peut pas dire que rien n'a été fait». Il assure qu'il «y a des travaux très lourds sur les lignes C et D du RER». Mais «il y a eu des décennies de sous-investissements, même la SNCF le reconnaît», admet-il.

13h24. Les six morts de Brétigny sont quatre hommes et deux femmes de 19 à 82 ans, selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP. Les corps sont en cours d'identification.

13h15. Le préfet de l'Essonne confirme «une interpellation» mais trouve l'utilisation du mot caillassage «très exagérée». Sur France Info, Michel Fuzeau a raconté «qu'un groupe souhaitait faire des photographies de la catastrophe et n'a pas apprécié d'être dérangé par les services de la sécurité de la SNCF et par les pompiers». «Il y a eu des pierres lancées à l'arrivée de la police», a-t-il confirmé. «Cela s'est arrêté instantanément», a-t-il assuré. Comme le ministre des Transports Frédéric Cuvillier, le préfet de l'Essonne a tenté d'éteindre la polémique sur ces incidents en marge de la catastrophe.

13 heures. La SNCF a annoncé contrôler les 5000 éclisses de son réseau. Cette pièce défaillante serait à l'origine du drame selon la compagnie. Cette sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, «s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement», a expliqué samedi Pierre Izard, directeur général des infrastructures.

12h30. Sur son site Internet, la SNCF tient désormais les usagers au courant minute par minute de la situation. Comme elle l'a indiqué à midi, le trafic reste interrompu sur le RER C entre Savigny-sur-Orge et Dourdan La Forêt et entre Savigny-sur-Orge et Saint-Martin d'Etampes.

12 heures. Une minute de silence dans toutes les gares. En hommage aux victimes de cette catastrophe, une minute de silence est observée dans toutes les gares de France.

11h50. Des moyens importants pour relever les wagons. Selon la préfecture de l'Essonne, les travaux pour dégager les wagons vont débuter dans l'après-midi. Pour réaliser ces opérations d'importants moyens vont être déployés. Une grue de forte puissance en provenance du Nord-Pas-de-Calais va être installée. Pour son montage une autre grue a déjà été déployée dans la matinée et des arbres vont devoir être coupés. Selon les experts dans la gare de Brétigny, les wagons vont être soulevés pour passer au dessus du toît de la gare.

11h40. Plusieurs jours de réparation. «Le système de caténaires est détruit dans toute la zone avant-gare», indique le patron de la SNCF. «C'est ce qui est le plus complexe à mettre en état. Nous allons essayer d'ouvrir une voie dans chaque sens le plus vite possible. Demain (dimanche), nous en saurons un peu plus sur le délai de réparation. Il nous faudra de toute façon plusieurs jours.»

11h30. Une pièce défaillante de l'aiguillage serait à l'origine du déraillement. Lors d'une conférence de presse, Guillaume Pepy précise qu'une pièce métallique défaillante de l'aiguillage, une éclisse, se serait désolidarisée en sortant de son logement normal. Elle serait à l'origine du déraillement. «L'analyse pour savoir comment cette pièce a pu être arrachée de son logement est au cœur de l'enquête.» Guillaume Pepy annonce que l'ensemble des 5000 pièces de ce type qui équipent les aiguillages en France vont être examinées. «La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même des enquêtes judiciaire et techniques en cours», a ajouté le patron de la SNCF.

10h55. Une minute de silence à midi dans toutes les gares et tous les trains. Le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, se rendra pour sa part à la Gare de Lyon à midi pour cet hommage aux victimes.

10h50. Pronostic réservé pour deux blessés graves. Selon le professeur Pierre Carli, responsable du SAMU de Paris, le pronostic est «réservé pour deux blessés». «Les autres blessés y compris les blessés graves vont beaucoup mieux aujourd'hui», a-t-il ajouté.

10h30. Les victimes autopsiées. Selon la justice, les six personnes décédées vont être autopsiées dans la journée.

10h15. Le bilan de la catastrophe est «provisoire», souligne la préfecture de l'Essonne. «Il n'y a pas d'espoir de retrouver des blessés sous le train», prévient-elle, alors qu'une grue doit permettre cet après-midi de soulever les wagons toujours sur la voie. Six personnes sont décédées. Neuf se trouvent en état «d'urgence absolue», selon la préfecture. Il y a «70 urgences relatives». Au total, les secours ont pris en charge 227 personnes. Un dispositif de secours est maintenu sur place.

10 heures. La grue attendue en fin de matinée. Selon la préfecture de l'Essonne, la grue qui est partie du Nord-Pas-de-Calais pour permettre de relever les wagons couchés doit arriver à la gare de Brétigny en fin de matinée. Les travaux pourrait débuter à partir 14 heures.

9h47. «A priori, il n'y a plus de victimes sur les voies», selon la mairie de Brétigny. Le bilan «ne devrait pas s'alourdir», ajoute-t-elle. «A priori, il n'y a plus de victimes sur les voies», explique Jean-Jacques Lejeune, le directeur de cabinet du maire.

9 heures. Un choc a été ressenti au niveau d'un poste d'aiguillage. Selon de nombreux temoignages, un choc a été ressenti au niveau du poste d'aiguillage, situé environ 200 m en amont de la gare de Brétigny. Pour autant, Frédéric Cuvillier reste prudent et dit attendre les conclusions de l'enquête.

8h50. «Ce n'est pas un problème humain.» Frédéric Cuvillier écarte la responsabilité du conducteur du train. Interrogé par BFM-TV, le ministre des Transports rappelle que ce dernier a immédiatement déclenché l'alerte, permettant d'éviter une collision avec un train arrivant en sens inverse. Il a précisé, qu'en revanche, les enquêteurs devaient vérifier «soit le matériel roulant, soit les infrastructures et précisément la zone de l'aiguillage».

8h40. «Le temps des trains poubelles.» L'association des voyageurs-usagers du chemin de fer (Avuc) dénonce «la vétusté» du matériel ferroviaire français. «On a connu les bateaux poubelles, c'est le temps des trains poubelles», accuse son porte-parole en décrivant des «convois de bric et de broc». Et de s'interroger : «La SNCF est-elle encore en capacité de faire circuler autant de trains dans ces périodes de vacances, de très forte fréquentation?»

8h30. Pas de train au départ et à l'arrivée de la gare d'Austerlitz. «Aucun train ne circule sur les relations Paris Austerlitz - Orléans, Paris Austerlitz - Limoges et Paris Austerlitz - Toulouse», précise un communiqué de la SNCF en ajoutant : «Notez également que tous les Elipsos sont supprimés».

8 heures. Cuvillier n'a pas connaissance de pillage de victimes. Selon Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, la personne qui a été interpellée par la police vendredi soir a essayé de dérober un téléphone portable à un secouriste. Il réaffirme ne pas être au courant de pillage de victimes.

7h30. La SNCF recommande aux passagers qui souhaitent se rendre à Limoges de retarder leur départ, aujourd'hui. Pour ceux qui sont dans l'obligation d'effectuer un déplacement, l'entreprise ferroviaire conseille d'appeler le 0 800 90 36 35.

7h05. Le ministre des Transports ne privilégie aucune hypothèse. Concernant l'enquête, Frédéric Cuvillier n'écarte aucune hypothèse. Il est revenu sur le nécessaire besoin de modernisation des infrastructures et en particulier en Ile-de-France. Le ministre confirme qu'une personne a été interpellée et que des pompiers ont été caillassés par des jeunes hier après l'accident, sans donner plus de détail. Toutefois, le ministre des transports a affirmé ne pas avoir eu connaissance de «victimes dépouillées» par des délinquants.

7 heures. Cuvillier reste prudent sur le bilan. Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports confirme sur iTélé le bilan provisoire : «A cette heure, nous n'avons pas identifié de nouvelles victimes». Toutefois, le ministre reste prudent. «Nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises nouvelles». Il confirme que les opérations de levage des wagons devraient prendre du temps.

6h30. Cinq des six corps extraits de la carcasse d'un train durant la nuit. Le travail d'identification est en cours, selon une source proche de l'enquête. Dans la gare, un wagon gris est toujours couché, selon un journaliste de l'AFP. Un deuxième, déformé par la violence du choc, restait à cheval entre les rails et le quai, un bras d'alimentation électrique dressé vers le ciel. Quatre wagons ont déraillé en tout. Autour du quai, partiellement détruit par l'accident, de nombreux gravats et pièces de métal jonchaient le sol. Des poteaux électriques étaient couchés au-dessus des voies.

6h25. Le périmètre de sécurité élargi autour de la gare. Des policiers stationnés derrière des barrières ont sécurisé les lieux pour empêcher les éventuels curieux de s'approcher de la zone de l'accident.

6h20. Un numéro vert pour les familles. La SNCF a mis en place un numéro vert (0800.130.130) et des cellules d'accueil pour les familles dans l'angoisse, à Paris-Austerlitz et dans les gares (La Souterraine, Châteauroux et Limoges) que devait desservir l'Intercités 3657.
Source http://www.leparisien.fr/faits-divers/e ... 979715.php

Brétigny : une pièce défaillante de l'aiguillage à l'origine du drame

La piste de la défaillance technique est pointée du doigt par la SNCF au lendemain de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté vendredi serait à l'origine du déraillement du Paris-Limoges. «Cette éclisse», sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, «s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement», a expliqué samedi Pierre Izard, directeur général des infrastructures après les premiers constats de la nuit de la compagnie.

L'éclisse qui s'est détachée «est venue se loger au centre de l'aiguillage et à cet endroit elle a empêché le passage normal des roues du train et elle aurait provoqué le déraillement du train», a-t-il précisé. Au total, dans cet accident qui a coûté la vie à au moins six personnes, quatre voitures ont déraillé : deux se sont couchées sur la voie, une s'est trouvée à cheval sur la voie et sur le quai et la dernière est restée debout. Le train comptait sept voitures.

Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5000 pièces semblables de son réseau. «La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même» des enquêtes judiciaire et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy. «Nous avons décidé de vérifier les équipements de cette nature sur l'ensemble du réseau et cela commence maintenant», a-t-il assuré.

La vitesse du train hors de cause
Cet élément d'explication est le premier fourni officiellement depuis le début des investigations. Vendredi, tout de suite après la catastrophe, la SNCF - tout comme la justice et le ministère des Transports - a immédiatement lancé une enquête afin de déterminer les causes du déraillement à Brétigny-sur-Orge (Essonne) d'un train Intercités reliant Paris à Limoges. La vitesse de la rame (137 km/h) a vite été mise hors de cause.

L'aiguillage vérifié le 4 juillet
En revanche, la vétusté des aiguillages a rapidement été pointée du doigt. «Ils ont été installés il y a vingt-neuf ans, pour une durée de vie estimée à vingt-cinq ans», a ainsi expliqué au «Parisien»-«Aujourd'hui en France» Cédric Chatelain, un des membres de l'association des usages du RER C, Circule. Selon cette dernière, une inspection du 24 mai avait mis en évidence «une dégradation significative» d'un de ces aiguillages, avec «un risque de déraillement».

Par conséquent, la SNCF avait engagé d'importants travaux. Une partie de la voie avait été changée depuis et la circulation avait pu reprendre normalement il y a deux semaines. C'est sur un aiguillage voisin, sur lequel aucun problème n'avait été décelé, qu'est passé vendredi le Paris-Limoges. Il avait d'ailleurs été vérifié le 4 juillet.

Il est en tout cas prévu de remplacer ces aiguillages lors d'un vaste chantier programmé en gare de Brétigny. Les travaux sont prévus «à l'horizon 2017», selon le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif). «Leur durée de vie sera alors amplement dépassée et on ne peut que s'interroger sur le calendrier retenu qui augmente le risque de nouvelles défaillances», stipulait hier l'association Circule.
Source http://www.leparisien.fr/faits-divers/d ... 980207.php

Brétigny : la gare d'Austerlitz paralysée

Aucun train ne circulait ni au départ ni à l'arrivée de la gare de Paris-Austerlitz tôt ce samedi matin, au lendemain de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne). Le trafic SNCF a été interrompu depuis vendredi soir sur les lignes Paris Austerlitz - Orléans, Paris Austerlitz - Limoges et Paris Austerlitz - Toulouse.

Peu avant 10 heures, France Info signalait néanmoins qu'un premier train avait pu partir, direction Toulouse.

Alors que ce samedi est un jour de grand départ en vacances, les recommandations de Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, de reporter les déplacements au départ et à l'arrivée de la gare d'Austerlitz ont été suivies. Peu de voyageurs se trouvaient sur place ce matin.

Le trafic sur le RER C est également interrompu dans les deux sens entre Savigny-sur-Orge et Saint-Martin d'Etampes, et entre Savigny-sur-Orge et Dourdan-la-Forêt. Sur son site, la RATP précise que «les missions LARA (Dourdan-Invalides), DEBA (Invalides-Dourdan), DEBO (Invalides-Dourdan la Forêt), SARA (St-Martin d'Etampes- St-Quentin en Yvelines) et ELBA (St-Quentin en Yvelines-St-Martin d'Etampes) sont supprimées».

«Pendant trois jours, il n'y aura plus de circulation dans cette gare donc ça va entraîner des conséquences sur un certain nombre de trains, et notamment RER. Et je veux que tous ceux qui empruntent ces voies de communication comprennent de quoi il s'agit et que ça aura des conséquences sur leurs propres moyens de transports pendant trois jours», a déclaré vendredi François Hollande, qui s'est déplacé sur les lieux du drame. Selon lui, «ça ira très vite». «J'ai demandé là encore que les travaux puissent être engagés dans un délai le plus prompt possible.»
Source http://www.leparisien.fr/transports/bre ... 980093.php

AFP et rts.ch, 13 juillet
Une pièce défectueuse en cause dans le déraillement de Brétigny

Une pièce défaillante de l'aiguillage aurait provoqué le déraillement du train qui a fait six morts vendredi soir à Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, a indiqué samedi la SNCF.

Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train accidenté vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge serait à l'origine du déraillement du Paris-Limoges vendredi, a expliqué samedi un responsable de la SNCF.

"Cette éclisse", sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a détaillé Pierre Izard, directeur général des infrastructures après les premiers constats de la nuit.

Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5000 pièces semblables de son réseau. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaires et techniques en cours, a déclaré le patron de la SNCF Guillaume Pepy.

Le bilan ne devrait pas s'alourdir
Par ailleurs, la mairie de Brétigny-sur-Orge a affirmé samedi matin que le bilan de la catastrophe ne devrait "a priori" pas s'alourdir. "Il n'y a plus de victimes recherchées", a ajouté la préfecture de l'Essonne.

Cet accident ferroviaire inédit en France par son ampleur depuis un quart de siècle a fait, d'après le bilan de la préfecture, six morts, 9 blessés en état "d'urgence absolue" et "70 urgences relatives".

Une grue est attendue
Selon une source proche de l'enquête, cinq des six corps recensés ont été extraits dans la nuit de la carcasse du train. Le travail d'identification des voyageurs tués est en cours.

Les autorités attendent désormais l'arrivée d'une grue, partie du Nord-Pas-de-Calais pour relever les wagons qui sont couchés. Elle devrait "être sur site en fin de matinée" selon la préfecture, et "opérationnelle" vers 14 heures selon la mairie.

Conséquence de l'accident, aucun train ne circule ni au départ ni à l'arrivée de la gare de Paris-Austerlitz, a annoncé samedi matin la SNCF, qui n'était pas en mesure de préciser quand le trafic reprendrait.

Depuis vendredi soir, les liaisons avec Orléans, Limoges et Toulouse sont interrompues. La SNCF recommande aux voyageurs de reporter leurs déplacements, alors que ce samedi est un jour de grand départ en vacances.

Hommage dans les gares
A midi, une minute de silence a été organisée dans toutes les gares et dans tous les trains en France en hommage aux victimes de la catastrophe.
Source http://www.rts.ch/info/monde/5064463-un ... tigny.html

Les sujets diffusés dans le 12h45 sur RTS Un http://www.rts.ch/video/info/journal-12 ... esses.html et http://www.rts.ch/video/info/journal-12 ... paris.html

AFP et rts.ch, 13 juillet
L'état du réseau ferré pointé du doigt après l'accident de Brétigny

La catastrophe ferroviaire vendredi soir près de Paris, qui a fait 6 morts et 30 blessés, a mis en lumière la vétusté du réseau ferré français. D'importants investissements avaient pourtant été effectués.

Le déraillement meurtrier d'un train près de Paris, probablement dû à une pièce défectueuse sur un aiguillage, est intervenu en pleine modernisation d'un réseau qui s'est très fortement dégradé depuis 30 ans en raison de la priorité donnée aux trains à grande vitesse (TGV).

L'état inquiétant du réseau ferré ne date pas d'hier. En 2005 déjà, l’École Polytechnique de Lausanne tirait la sonnette d'alarme face à la dégradation des voies. Faute d'entretien, 60% des lignes devaient être inutilisables en 2025.

Prise de conscience
Ce rapport marquait une véritable "prise de conscience" quant à l'état du réseau français, souligne Christophe Piednoël, directeur de la communication de Réseau ferré de France (RFF).

Entre 2008 et 2015, RFF a consacré 13 milliards d'euros à l'entretien et à la modernisation du réseau, soit deux milliards par an, contre un milliard en 2007. "On n'a jamais autant investi pour le réseau depuis la guerre", insiste Christophe Piednoël.

Dans un nouveau rapport de septembre 2012, les polytechniciens de Lausanne constatent que le lifting, à coups de milliards, a permis de ralentir le vieillissement du réseau, sans parvenir à le stopper.

Trois jours après la fin du tout TGV
Tragique coïncidence, le drame de Brétigny-sur-Orge est survenu trois jours à peine après l'annonce par le gouvernement de ses projets d'investissements dans le domaine ferroviaire avec une volonté de redonner la priorité au réseau existant et d'abandonner la politique du tout TGV.

Quels que soient les résultats de l'enquête dans la catastrophe de Brétigny, la modernisation du réseau existant restera une priorité nationale. Au total, le gouvernement a décidé d'investir plus de cinq milliards d'euros par an dans les transports d'ici à 2030. Deux milliards seront expressément consacrés à la modernisation du rail chaque année.

Pas de lien entre vétusté et sécurité
Si tous les acteurs du système ferroviaire s'accordent sur la dégradation du réseau, ils assurent de manière unanime qu'il n'y a pas de lien direct entre la vétusté des voies et d'éventuels problèmes de sécurité. "Le fait d'avoir un réseau vétuste nous force à prendre des mesures de sécurité supplémentaires", explique-t-on à RFF.

"Ce qui est paradoxal et difficile à comprendre après ce que l'on vient de vivre, c'est que la France est un bon élève en matière de sécurité ferroviaire", martèle Christophe Piednoël. Même son de cloche du côté du Syndicat des transports d'Île-de-France (STIF).

Principales catastrophes ferroviaires en France
- 2 juin 2008 : un train assurant la liaison entre Evian et Genève percute un car scolaire à Allinges, dans les Alpes, tuant sept collégiens et faisant 25 blessés.
- 11 octobre 2006: une collision de trains à Zoufftgen (est) fait six morts et 23 blessés. Quatre hommes avaient autorisé le passage d'un train de voyageurs venant du Luxembourg alors qu'un convoi de fret venant de France roulait déjà sur la voie unique.
- 6 novembre 2002 : 12 voyageurs d'un train de nuit reliant Paris à Vienne meurent brûlés ou asphyxiés dans l'incendie de leur wagon-lit près de la gare de Nancy (est).
- 8 septembre 1997 : 13 morts et 43 blessés à Port-Sainte-Foy (sud-ouest), dans la collision d'un camion de fioul, forçant un passage à niveau, et d'un autorail.
- 17 octobre 1991 : 16 morts et 55 blessés dans une collision entre le train auto-couchettes Nice-Paris et un train de marchandises en gare de Melun près de Paris.
- 27 juin 1988 : la collision de deux trains de banlieue Gare de Lyon à Paris fait 56 morts et autant de blessés.
- 31 août 1985 : le déraillement d'un train, heurté ensuite par un train arrivant en sens inverse, à Argenton-sur-Creuse (centre) provoque la mort de 43 personnes.
- 3 août 1985 : collision frontale - due en partie à une erreur humaine - entre deux trains sur un tronçon à voie unique près de Figeac (sud). On recense 32 morts et plus de 160 blessés.
Source http://www.rts.ch/info/monde/5065139-l- ... tigny.html

francetvinfo.fr, 13 juillet
Accident de train de Brétigny : le bilan de six morts est définitif

Aucune autre victime n'a été retrouvée lors de l'opération de levage des voitures couchées après le déraillement du train Paris-Limoges.

Au lendemain de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge, le bilan de six morts est définitif, a annoncé samedi 13 juillet le préfet de l'Essonne. Aucune autre victime n'a été retrouvée lors de l'opération de levage de la première des quatre voitures couchées après le déraillement du train Paris-Limoges.

Quatre hommes et deux femmes, âgés de 19 à 82 ans, ont trouvé la mort dans l'accident, vraisemblablement lié à la défaillance d'une pièce d'aiguillage. Selon Le Figaro, un couple d'octogénaires vivant à Brétigny et deux jeunes hommes d’Étampes auraient été percutées sur le quai. Les deux autres victimes, une jeune femme et un sexagénaire originaires de Limoges, étaient vraisemblablement dans le train. Neuf personnes ont également été gravement blessées dans l'accident. Le pronostic vital de deux d'entre elles est engagé.

Du côté de la circulation des trains, le trafic est interrompu "jusqu'à nouvel avis" au départ et à l'arrivée de la gare de Paris Austerlitz. En revanche, le trafic du RER C va reprendre partiellement après la zone accidentée dimanche.
Source http://www.francetvinfo.fr/faits-divers ... or=EPR-51-[alerteinfo]-20130713-[bouton]-[popin-31-3-2013]

AFP, 13 juillet
APRÈS LE DRAME DE BRETIGNY (ESSONNE) Aucun train au départ et à l’arrivée de Paris-Austerliz jusqu’à nouvel ordre

Après le déraillement d’un train vendredi sur la ligne Paris-Limoges, qui a causé la mort d’au moins 6 personnes, le trafic est suspendu en gare de Paris-Austerlitz

Après le déraillement d’un train vendredi sur la ligne Paris-Limoges, le trafic est interrompu « jusqu’à nouvel avis » au départ et à l’arrivée de la gare de Paris Austerlitz, en ce week-end de grand départ en vacances.

Aucun train ne circule sur les lignes Paris Austerlitz-Orléans, Paris Austerlitz-Limoges et Paris Austerlitz-Cahors-Toulouse, a prévenu la SNCF.

Le trafic devrait « progressivement » reprendre dans deux à trois jours, a précisé un porte-parole de l’opérateur ferroviaire, qui invite cependant les voyageurs à reporter leur voyage.

Exceptionnellement, les voyageurs qui devaient partir de Paris Austerlitz vendredi ou samedi pourront reporter leur voyage samedi ou dimanche sur des trains effectuant les mêmes liaisons au départ ou à l’arrivée de la gare de Lyon et de la gare Montparnasse.

Les Trainhôtel Elipsos, en provenance et à destination de l’Espagne, sont également supprimés ainsi que certains trains Intercités de nuit.

Rappelons que le déraillement vendredi d’un train devant relier Paris Austerlitz à Limoges, en gare de Brétigny-sur-Orge, a tué au moins six personnes.

Pour plus d’informations : http://www.infolignes.com et le numéro vert 0 805 90 36 35 pour le train, ou http://www.transilien.com pour le RER.
Modération : ce message regroupe tous les extraits de presse datés du 13 juillet. Certains ont été publiés sur le web après une partie des messages ci-dessous, d'où une possible incohérence de l'enchaînement des messages.

fnaut.fr, 13 juillet
Accident ferroviaire de Brétigny : tout commentaire est prématuré

La FNAUT exprime toute sa solidarité aux victimes de l'accident ferroviaire du train Paris-Limoges survenu hier en gare de Brétigny-sur-Orge, ainsi qu’à leurs familles.

Elle estime que tout commentaire sur les causes de l'accident est prématuré : désigner dès maintenant des responsabilités est injustifié et inconvenant.

La FNAUT souhaite que les enquêtes diligentées par le Parquet d’Evry, le ministère des Transports et la SNCF fassent rapidement la lumière sur les causes de l’accident. Elle attendra les premiers résultats de ces enquêtes pour faire connaître son point de vue.

Source http://www.fnaut.fr/actualite/communiqu ... -premature
Dernière édition par Didier 74 le 21 Juil 2013 13:01, édité 6 fois.
Didier 74
 

Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar greg59 » 13 Juil 2013 12:07

Une pensée aux victimes de l'accident :(

Ceci dit, l'enquête confirmera ce qui s'est passé, Mr Michel Chevalet soupçonne un acte de malveillance sur cette pièce, je ne l'espère pas que ce soit le cas (dans quel but ? ET pour quel raison ?)
Je pense plus à un problème de matériel (eclisse) que d'un acte de malveillance, de toute façon, l'enquête le dira prochainement

;)
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Rails & Drailles » 13 Juil 2013 12:35

On n'en est pas encore là, mais on y vient : des "asociaux" font dérailler un train et dépouillent les victimes et, tant qu'à faire, ceux qui les secourent.

A Brétigny, cependant, le passage répété des convois, comme la présence de témoins éventuels (usagers, aiguilleurs), ne rendaient pas l'opération discrète.

Seulement voilà, dans le far-west, ces individus étaient rapidement pendus, sinon lynchés.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Michael02 » 13 Juil 2013 14:02

Les boulons des éclisses ne sont pas des boulons de 15 qu'on défait avec une clé à pipe. Il est difficile aussi de comprendre comment 4 ou 6 boulons ont pu se dévisser depuis la dernière inspection. Un train était passé normalement 1/2 heure avant le train accidenté... On a peut être identifié une anomalie, mais on n'a pas pour autant tout expliqué. Les enquêtes ne font que commencer.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar sanglier08 » 13 Juil 2013 14:34

Bonjour,
triste nouvelle, mais bilan pas si lourd, dans ce malheur, il y a eu quelques facteurs chance (pas de RER C, pas de train croisant, accident dans une gare large, évitant un accordéon disloquant totalement la rame)
Mais par pure curiosité, j'ai été consulté des sites d'informations étrangers, et contrairement à la presse française, qui polémique aussi bien sur cet accident français, que sur celui survenu au Quebec, en sachant déjà tout, il n'y a que du factuelle,
pas de dérive polémique (pourtant la presse britannique aurait pu, juste rendre la monnaie de sa pièce à la France)
Quand à la soit disant pièce, je me demande comment 6 boulons/écrous, pas vraiment d'un petits diamètres, peuvent se dévisser si les dires sur les contrôles sont justes en moins de 10 jours.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Rails & Drailles » 13 Juil 2013 18:53

Dans la médiatisation de cet accident, et plus encore dans la mise en lumière de son origine probable, la fameuse éclisse, RFF n'est jamais cité. Pépy passe par ici et repasse par là. Cuvillier monte au créneau. Mais Rapoport n'est jamais au rapport. Curieux, non?
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 13 Juil 2013 20:00

Rails & Drailles Wrote:Dans la médiatisation de cet accident, et plus encore dans la mise en lumière de son origine probable, la fameuse éclisse, RFF n'est jamais cité. Pépy passe par ici et repasse par là. Cuvillier monte au créneau. Mais Rapoport n'est jamais au rapport. Curieux, non ?

Le président de RFF était bien présent ce matin à la conférence de presse dirigée par Guillaume Pépy. Pépy est en première ligne pour la communication après sa catastrophe. Pour l’anecdote, le président de RFF est tellement peu connu des journalistes, comme Guillaume a dû épeler son nom (il l'a fait aussi pour le directeur de SNCF Infra).

Parmi les 6 victimes, il y a donc 2 passagers du train et 4 personnes présentes sur le quai de Brétigny.
Dernière édition par Didier 74 le 14 Juil 2013 16:15, édité 1 fois.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar rem38 » 14 Juil 2013 9:20

Didier 74 Wrote:
Rails & Drailles Wrote:Dans la médiatisation de cet accident, et plus encore dans la mise en lumière de son origine probable, la fameuse éclisse, RFF n'est jamais cité. Pépy passe par ici et repasse par là. Cuvillier monte au créneau. Mais Rapoport n'est jamais au rapport. Curieux, non ?

Le président de RFF était bien présent ce matin à la conférence de presse dirigée par Guillaume Pépy. Pépy est en première ligne pour la communication après sa catastrophe. Pour l’anecdote, le président de RFF est tellement peu connu des journalistes, comme Guillaume a dû épeler son nom (il l'a fait aussi pour le directeur de SNCF Infra).


Je confirme j'ai vu cela aussi sur BFM.
On va encore avoir le droit aux erreurs habituelles entre SNCF et RFF pour changer.
C'est dans ce genre de cas que l'on s’aperçoit que la création de RFF est inutile...
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar François » 14 Juil 2013 9:43

rem38 Wrote:C'est dans ce genre de cas que l'on s’aperçoit que la création de RFF est inutile...


De toute façon, à part être propriétaire des voies, c'est la SNCF qui gère tout. Pepy l'a d'ailleurs compris rapidement puisqu'il a indiqué que la SNCF était dans tous les cas responsable.

Ce type d'échange n'intéresse pas grand monde. Cette catastrophe ferroviaire est une bien triste épreuve pour les passagers, leurs familles mais également les cheminots. Ces derniers ont exercé leur travail dans des conditions difficiles et ont fait preuve, comme toujours, d'un grand professionnalisme. Il convient notamment de retenir le sang froid du conducteur de la motrice qui a mis en œuvre rapidement les procédures de sécurité; ce qui a permis de stopper tout le trafic et une aggravation de cet accident.

greg59 Wrote:Ceci dit, l'enquête confirmera ce qui s'est passé, Mr Michel Chevalet soupçonne un acte de malveillance sur cette pièce,


Franchement ce monsieur devrait retourner à ses chères études, comment peut donc croire à un acte de vandalisme ou des individus se faufilent entre la circulation et desserrent l'éclisse ? Avec quoi d'ailleurs ?

Comme toujours dans ce type d'accident on essaye de trouver des causes avant la fin des enquêtes et nous sommes toujours baladés par les journalistes trop soucieux de tenir l'antenne. Les conclusions des 3 enquêtes seront connues en temps utile et cet emballement médiatique, qui jette l'opprobre sur la qualité et la sécurité du ferroviaire, n'est pas saine et n'apporte que la suspicion. Certaines associations (voir un vice président transport !!) devraient tenir leur langue avant de parler à la Télé : quand je vois qu'ils confondent les "lignes malades" avec la problématique de manque d'entretien du réseau, c'est faire preuve d'un manque de sérieux et de discernement évident.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar dyonisos » 14 Juil 2013 11:55

Nos collègues forumeurs des Cheminots avaient évoqué la possibilité qu'une fois desserrée, l'éclisse briserait ses boulons sous l'action répétée du passage des convois; le boudin toucherait l'éclisse et l'effort cisaillerait les boulons.
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar PBejui » 14 Juil 2013 13:59

On doit être assez nombreux ici à avoir ingéré quelques dizaines d'heures d'inculture technique et/ou de poncifs politico-syndicaux, entre journaleux grotesques dès que c'est pointu et "experts" en approximations-z-et suppositions, pour admettre que François vient d'assez bien nous résumer ce dont il faudra se souvenir des derniers jours de chaînes d'infos continues.
Ceci dit, il me paraît "intellectuellement" normal et même sain que le premier réflexe soit de chercher à comprendre le pourquoi de l'événement. Et un peu dommage, sans doute, que le BEA-TT mette invariablement un an ou plus pour publier ses rapports.
Ce dernier "détail" me gêne particulièrement :
- quand l'incident n'a pas de conséquences graves et/ou quand ses causes sont faciles à identifier,
- et/ou quand le procès, qui n'est jamais bâti sur du vent, intervient plusieurs mois AVANT la publication du rapport BEA-TT, alors que celui-ci devrait être la base du travail de la justice.
Voir entre autres, sur le site dédié, rubrique "transports guidés", les dates respectives des événements et des conclusions d'enquêtes pour les trois dernières frasques en date du réseau corse.
Doit-on penser que les enchaînements de réunions nécessaires aux corrections et validations de la formulation des rapports nécessitent plus de temps que le "vrai" travail d'investigation ? Ce serait bien dans l'air du temps...
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar Didier 74 » 14 Juil 2013 16:02

AFP, 14 juillet
Accident de Brétigny : « aucune anomalie mécanique » n’a été constaté

Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a assuré qu’»aucune anomalie mécanique» n’avait été constatée lors de l’examen du train accidenté.

Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a assuré dimanche, lors d’une conférence de presse, qu’»aucune anomalie mécanique» n’avait été constatée lors de l’examen du train accidenté vendredi à Brétigny-sur-Orge (Essonne).

L’examen de la rame par des techniciens de la SNCF a montré des traces de choc qui confirment l’hypothèse de l’éclisse dans l’aiguillage, à l’origine du déraillement du train qui a tué 6 personnes vendredi en fin d’après-midi, a ajouté M. Pepy.

Des photos de la SNCF, prises à Brétigny après l’accident et montrant l’éclisse, une barre d’acier d’environ 10 kg, fichée dans l’aiguillage, ont été projetées lors de la conférence.

«Nous connaissons les motifs de l’accident, nous n’en connaissons pas les causes», a déclaré Jacques Rapoport, patron de Réseau ferré de France (RFF), également présent à la conférence de presse.

Catastrophe de Brétigny : 14 personnes toujours hospitalisées

Le déraillement d’un train vendredi après-midi au niveau de la gare RER de Brétigny-sur-Orge a fait six morts.
Parmi les personnes blessées dans l’accident d’un train vendredi à Brétigny-sur-Orge, 14 étaient toujours hospitalisées dimanche matin.

Le pronostic vital de deux de ces blessés était toujours engagé.

«14 blessés sont toujours hospitalisés. Une hospitalisation de longue durée est prévue pour six d’entre eux», a précisé le préfet de l’Essonne Michel Fuzeau.

Parmi les six personnes, deux sont domiciliées à Paris et les quatre autres dans la Vienne, la Creuse, la Gironde et le Rhône. Il s’agit de trois hommes et trois femmes. Quatre d’entre eux sont âgés de 47 à 66 ans. L’âge des deux autres n’a pas été précisé.

Par ailleurs, l’une des voitures du train accidenté a pu être remise sur les rails par la grue télescopique de 700 tonnes spécialement acheminée, et pourra être évacuée en roulant. Les travaux sont en cours pour les trois autres.

Le déraillement d’un train vendredi après-midi au niveau de la gare RER de Brétigny-sur-Orge a fait six morts. La piste d’une défaillance matérielle reste privilégiée.

Brétigny : poursuite des travaux pour dégager la voie et contrôle des aiguillages

La SNCF était toujours à pied d’œuvre dimanche pour dégager la voie à Brétigny-sur-Orge et a commencé à passer en revue les 5.000 éclisses du même type que celle incriminée dans le déraillement du Paris-Limoges vendredi qui a coûté la vie à six personnes.

Les missions de sauvetage se sont achevées samedi. Après avoir soulevé en début de soirée la plus abîmée des quatre voitures couchées, les secouristes n'ont pas découvert d'autres victimes, comme cela était redouté.

Le bilan fait état de six morts mais il pourrait s'alourdir. Dimanche matin, 14 personnes étaient toujours hospitalisées et le pronostic vital de deux d'entre elles restait engagé, a annoncé à l'AFP le préfet de l'Essonne Michel Fuzeau.

Concernant les travaux de déblayage, l'une des voitures accidentées a pu être remise sur les rails par la grue télescopique de 700 tonnes spécialement acheminée et pourra être évacuée en roulant. Les travaux sont en cours pour les trois autres, a ajouté le préfet.

Une fois les voitures abîmées enlevées, la SNCF va s'employer à remettre en état la voie et la caténaire, ce qui va "durer plusieurs jours", selon le président de la SNCF, Guillaume Pepy.

Par ailleurs, l'opérateur ferroviaire a commencé à passer en revue les 5.000 éclisses du même type que celle incriminée dans le déraillement de Brétigny, a-t-on appris auprès d'un porte-parole qui n'a pas précisé combien de temps les opérations de contrôles dureraient.

La défaillance matérielle privilégiée
Dès samedi, la SNCF privilégiait la thèse d'une défaillance matérielle d'une éclisse. Cette pièce d'acier de dix kg reliant deux rails s'est détachée et est venue "se loger au centre de l'aiguillage et, à cet endroit, elle a empêché le passage normal des roues du train et aurait provoqué le déraillement", a expliqué Pierre Izard, directeur général des infrastructures de la SNCF.

L'une des questions est de comprendre pourquoi cette pièce, tenue par quatre boulons, s'est détachée Cet aiguillage avait été contrôlé le 4 juillet, selon la SNCF.

Le président Hollande a affirmé ne pas privilégier l'hypothèse d'un acte de malveillance pour expliquer le déraillement. "On ne doit rien écarter mais ce n'est pas l'hypothèse que, aujourd'hui, je privilégie. Je pense que nous sommes devant une défaillance matérielle", a-t-il dit lors de la traditionnelle interview du 14 juillet.

La veille, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait également écarté un acte de malveillance, évoqué par le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, jugeant "bizarre, curieux en tous cas, que les boulons aient tous sauté en même temps alors qu'un train est passé une demi-heure avant et n'a signalé aucune difficulté".

François Hollande s'est montré prudent. "Pour ce que je sais d'ores et déjà, c'est une défaillance matérielle : est-ce qu'elle a été provoquée par un défaut d'entretien ou vétusté ? Cela nous obligera à tirer des conclusions", a-t-il ajouté.

Depuis le drame, la vétusté des infrastructures ferroviaires françaises est soulignée. "Le constat est sévère avec une dégradation ces dernières années, faute de moyens consacrés aux lignes classiques", a relevé le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.

Même si, sur la ligne Paris Austerlitz-Toulouse où s'est produit l'accident, près de 70 millions d'euros ont été investis en 2013, soit le double des investissements de 2012, a-t-il précisé au Journal du dimanche.

Les autres pistes semblent écartées, notamment celle d'une fragilisation de la structure liée à des travaux récents et celle de l'erreur humaine. Le train, transportant 385 voyageurs, roulait à 137 km/h, en-deçà des 150 km/h autorisés.

Outre l'enquête interne lancée par la SNCF, l'enquête judiciaire ouverte par le parquet d'Evry travaille à déterminer d'éventuelles responsabilités pénales ou civiles tandis que des enquêteurs du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), rattaché au ministère des Transports, étaient sur place samedi pour identifier "en toute indépendance" les circonstances et les causes de l'accident.
Le Dauphiné Libéré, 14 juillet
Accident Trois enquêtes ouvertes pour déterminer les causes de la catastrophe ferroviaire Drame de Brétigny : malveillance ou vétusté ? Malveillance ou vétusté ?

Pourquoi le train Paris-Limoges a-t-il déraillé vendredi soir en gare de Brétigny-sur-Orge ? La question restait hier soir sans réponse, alors que le bilan est de six morts et neuf blessés graves.

Le bilan de la catastrophe de Brétigny s’établissait vendredi soir à six morts et neuf blessés graves, dont deux avec pronostic vital engagé. Les travaux de levage par une grue des quatre voitures accidentées ont débuté, et devraient durer plusieurs jours.

Dans le même temps, trois enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les causes du drame: une enquête du ministère des Transports sur les aspects techniques, une interne à la SNCF, enfin une enquête judiciaire. Elles devront en particulier permettre de dire s’il s’agit d’un acte de malveillance, ou d’un accident dû au mauvais état des matériels.

La rupture de quatre boulons
Interrogé un possible acte de malveillance, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a répondu : « Nous n’avons pas ce sentiment», mais il a souligné que le travail ne fait que commencer.

Dans la matinée, le président du Conseil régional d’Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, avait pourtant conforté la thèse d’un acte délibéré. Évoquant la rupture de la pièce d’aiguillage à l’origine du drame, il a expliqué : « Cette pièce était tenue par quatre boulons et il paraît bizarre, curieux en tout cas, que les boulons aient tous sauté en même temps alors qu’un train est passé une demi-heure avant et n’a signalé aucune difficulté ».

« Trains poubelles » ?
C’est que la polémique a vite monté sur l’état des matériels. L’association des voyageurs-usagers du chemin de fer (Avuc) a ainsi dénoncé le délabrement des « trains poubelles » : « On a privilégié le TGV au lieu de penser au réseau secondaire, les lignes qui rendent service ».

Elle a été suivie sur ce registre par le député écologiste Noël Mamère. Il a estimé que « la priorité des priorités doit être l’amélioration des lignes existantes », et réclamé « un grand plan de rénovation des lignes ».

Et il est vrai que cette catastrophe intervient en pleine rénovation du réseau ferroviaire. Un programme avait été lancé après un état des lieux inquiétant du réseau, en 2005. « Il n’a pas été suffisamment entretenu depuis 30 ans », a reconnu Christophe Piednoël, directeur de la communication de Réseau ferré de France (RFF).

Sécurité : la France bien classée
Ce retard est en cours de rattrapage. Entre 2008 et 2015, RFF a consacré 13 milliards d’euros à l’entretien et à la modernisation du réseau, soit deux milliards par an, contre un milliard en 2007.

Cette politique permet le renouvellement de 1000 km de lignes par an, sur les 30000 que compte le réseau au total.

Tragique coïncidence, le drame est survenu trois jours après l’annonce par le gouvernement d’investissements dans le transport ferroviaire.

Le Premier ministre a choisi de suivre les conclusions du rapport «Mobilité 21», qui préconise justement de donner la priorité au réseau existant en abandonnant la politique du tout TGV.

A noter enfin que, selon l’Agence européenne du rail, la France se classe à la 3 e place en matière de sécurité ferroviaire sur le continent. Depuis 10 ans, le nombre d’accidents significatifs sur le rail a baissé de 40% et celui des tués de 30%, selon le dernier rapport de RFF.

Trafic très perturbé
Le trafic est interrompu « jusqu’à nouvel avis » en gare de Paris Austerlitz, tandis que le trafic RER C va reprendre partiellement aujourd’hui. Le trafic devrait progressivement reprendre dans deux à trois jours, selon la SNCF. Exceptionnellement, les voyageurs qui devaient partir de Paris Austerlitz pourront reporter leur voyage sur des trains effectuant les mêmes liaisons au départ ou à l’arrivée de Paris Gare de Lyon et de Paris Montparnasse.

Renseignements : http://www.infolignes.com, et le numéro vert 0 805 90 36 35 pour le train, ou http://www.transilien.com pour le RER.
Sources http://www.ledauphine.com/faits-divers/ ... ou-vetuste et http://www.ledauphine.com/faits-divers/ ... raires-bis

La chronique de Bruno FRAPPAT Défaillance

La plupart des vacanciers reviendront de vacances. Certains d’entre eux ne reviendront pas. Les voyageurs du train Paris-Limoges de vendredi soir auront, pour la plupart, des scènes terribles à raconter. D’autres n’en auront pas l’occasion puisqu’ils sont morts en route. A la suite du déraillement tragique survenu à quelques dizaines de kilomètres de la gare de départ, un aiguillage défectueux, semble-t-il, a mis fin au voyage.

D’autres, sur les routes et les autoroutes, au bord de la mer, en montagne, seront aussi partis joyeux. Sans savoir que leur destin croiserait la fatalité, l’erreur humaine (la bêtise criminelle parfois) ou la faille technique, la défaillance, comme pour le train, d’une pièce, d’un morceau de métal. Ce n’est rien, un morceau de métal. Ce n’est rien une erreur qui a consisté à mal le poser, ou à mal en vérifier la solidité. L’enquête dira s’il y a des fautifs.

Dans l’immense flux et reflux des vacances, nous sommes des millions à frôler sans le savoir la catastrophe, l’accident, le malheur. Et des millions à revenir sans nous être rendu compte de ce qui eût pu advenir. Il est bien vain de vouloir, dès qu’un maillon de la chaîne technologique emporte des vies, de chercher des responsables, voire des coupables. Cela ne change rien au résultat des tragédies multiformes. Cela ne change rien à la vie. Cela ne change rien à la mort.

Le hasard seul a fait que ce déraillement, le plus meurtrier depuis un quart de siècle en France, se soit produit un jour de grands départs en congés. A la veille du 14 juillet et alors que la fête du Tour de France fait défiler sous nos yeux admiratifs les beautés de notre pays et celles de l’effort. Ainsi va l’existence, commune ou personnelle, avec cette cohabitation de joies et de peines, de triomphes et de désastres, d’ordres et de désordres. D’afflictions et de liesses.

Cela ne doit pas nous tétaniser, nous empêcher de goûter à sa juste valeur le prix de l’existence, la force de notre liberté d’aller et de venir, les occasions que nous offrent les vacances. Les victimes du train Paris-Limoges aussi aimaient sans doute la vie. Autant que nous. Si elles pouvaient encore parler aujourd’hui, c’est peut-être ce qu’elles nous diraient : n’ayez pas peur, continuez.
Source http://www.ledauphine.com/societe/2013/ ... efaillance

rts.ch, 14 juillet
Le drame de Brétigny provoqué par le détachement d'une pièce d'acier

La SNCF a confirmé dimanche que l'accident de train meurtrier de Brétigny-sur-Orge a été provoqué par le détachement d'une pièce d'acier qui relie deux rails.

Le déraillement d'un train près de Paris a été causé par une pièce d'acier qui reliait deux rails et s'est détachée, a confirmé dimanche la Société nationale des chemins de fer (SNCF).

Les premières constatations effectuées sur le site du déraillement, survenu vendredi dans la gare de Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, confirment l'hypothèse d'un déraillement provoqué par cette pièce d'acier appelée éclisse, a déclaré a le président de la SNCF, Guillaume Pepy.
La SNCF a dévoilé la photo de la pièce qui a causé l'accident.

Cette pièce de raccordement métallique, une sorte d'agrafe d'une dizaine de kilogrammes, fixée par quatre boulons aux rails, s'est détachée pour se retrouver dans le système de l'aiguillage à quelque 200 mètres de la gare de Brétigny-sur-Orge.

Six personnes, quatre hommes et deux femmes âgés de 19 à 82 ans, ont été tuées dans l'accident. Quatorze personnes blessées, dont deux très grièvement, étaient toujours hospitalisées dimanche matin, alors que les opérations de sauvetage se sont achevées samedi soir.
Source http://www.rts.ch/info/monde/5067104-le ... acier.html

Modération : ce message regroupe tous les extraits de presse datés du 14 juillet. Certains ont été publiés sur le web après une partie des messages ci-dessous, d'où une possible incohérence de l'enchaînement des messages.
Dernière édition par Didier 74 le 21 Juil 2013 13:02, édité 6 fois.
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Re: [Exploitation] Accident ferroviaire en gare de Brétigny-sur-Orge

Messagepar François » 14 Juil 2013 16:10

AFP Wrote:Des photos de la SNCF, prises à Brétigny après l’accident et montrant l’éclisse, une barre d’acier d’environ 10 kg, fichée dans l’aiguillage, ont été projetées lors de la conférence.

Pour compléter cette information, les photos citées par l'AFP se trouvent ici : https://twitter.com/sncf_infopresse
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