[Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

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[Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar willemijns » 30 Sep 2011 13:58

localtis.info, 29 septembre 2011
(http://www.localtis.info/cs/ContentServ ... 0262479252)
Transports ferroviaires : vers plus de régionalisation ?

Au cours des états généraux du transport ferroviaire régional qui se sont tenus à Nantes le 28 septembre 2011, les régions ont présenté un manifeste qui plaide pour un accroissement de leur rôle tout en appelant l'Etat à clarifier ses responsabilités. Elles interpellent aussi la SNCF pour l'"opacité de ses comptes" et l'appellent à se réorganiser.

Non, ce n'est pas la réponse du berger à la bergère. En organisant leurs états généraux du transport ferroviaire régional à Nantes le 28 septembre 2011, les régions se sont défendues de vouloir donner la réplique à la ministre de l'Ecologie qui a lancé il y a moins de deux semaines les Assises du ferroviaire, même si elles se sont dit étonnées de ne pas avoir été associées à l'initiative gouvernementale. "Ces états généraux étaient inscrits à notre agenda en avril 2011, a rappelé Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays-de-la-Loire et de la commission Infrastructures et transports de l'Association des régions de France (ARF). Ils ont été précédés de 18 mois de travaux en commun au sein de notre commission qui associe toutes les tendances politiques et nos propositions sont aujourd'hui synthétisées dans un manifeste." Car "le sujet est grave, les enjeux importants", a-t-il souligné. "Nous avons gagné une première bataille en assurant le véritable succès de la régionalisation des TER mais aujourd'hui, l'image du train au quotidien est malmenée et plus profondément, l'architecture, l'économie générale du système ferroviaire est fragilisée".
"En dix ans, les régions ont ressuscité le TER mais nous avons aujourd'hui atteint les limites du système, a appuyé Alain Rousset, président du conseil régional Aquitaine et de l'ARF. Nous dépensons aujourd'hui trois à quatre fois plus chaque année que ce que l'Etat nous verse pour la rénovation du matériel alors que depuis deux ans nos recettes sont figées", a-t-il illustré. Il a aussi fustigé l'"opacité des comptes" de la SNCF. "On ne connaît pas la valeur des différents postes et on envisage de demander à la Cour des Comptes de se pencher sur cette anomalie." Pour lui, "si la SNCF ne se réorganise pas, si elle ne secoue pas le modèle ancien qui coûte trop cher, on va dans le mur" et lorsque l'Europe achèvera la libéralisation du ferroviaire, "on roulera dans des trains allemands". A Nantes, le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a reconnu le travail "extraordinaire" mené par les régions ces dix dernières années, ajoutant que face aux contraintes pesant sur les finances publiques, à l'état du réseau et aux risques de saturation de certaines lignes, il fallait maintenant "inventer une nouvelle étape". Pour tenter de calmer les critiques des élus, il a promis "des comptes de lignes et la mise en place d'un tableau de bord commun" tout en s'interrogeant sur l'opportunité de créer des entités juridiques régionales pour la SNCF, pour faciliter le dialogue avec les autorités organisatrices.

Pour des autorités organisatrices à part entière

Une évolution qui serait en phase avec la "régionalisation accrue" mise en avant par le manifeste présenté à Nantes. Il s'agit de permettre aux régions de devenir de vraies autorités organisatrices, à l'instar des communautés d'agglomération pour les transports urbains. Comme c'est déjà le cas en Ile-de-France, à travers le schéma directeur régional (Sdrif), les régions pourraient se voir confier un rôle de "chefs de file" en ayant "la responsabilité d'assembler et de coordonner au sein d'un document partagé avec l'ensemble des collectivités du territoire, les politiques de mobilités des différentes autorités organisatrices des transports". Celles qui le souhaitent pourraient aussi expérimenter la gestion directe des haltes et gares à trafic principalement TER. Mais ces compétences accrues, qui pourraient aussi conduire à une présence des régions au conseil d'administration de la SNCF et de RFF, devraient s'accompagner de nouvelles ressources fiscales "pérennes et dynamiques". L'ARF milite ainsi pour un versement transport élargi qui pourrait rapporter entre 400 et 500 millions d'euros, selon Alain Rousset.
Au chapitre financier, il faudra de toute façon passer par un "assainissement" du système pour "faire payer à chaque acteur ce qui correspond réellement aux compétences qu'il exerce, soulignent les régions. Ainsi, "RFF devrait porter les investissements de régénération sans faire intervenir systématiquement les collectivités locales et l'Etat devrait assumer les investissements de modernisation et de développement du réseau". Selon les régions, il appartient aussi à l'Etat, conformément aux engagements pris par le gouvernement en place en 1997, de prendre en charge la dette historique de RFF qui atteint aujourd'hui 28 milliards d'euros.

L'Etat appelé à prendre toutes ses responsabilités

Plus généralement, les régions appellent l'Etat à "reprendre toute sa place" dans le transport ferroviaire. Il doit d'abord "se donner réellement les moyens de contrôler l'action des différents établissements (RFF, SNCF mais aussi l'Agence de financement des infrastructures de transport de France, NDLR) en clarifiant leurs objectifs stratégiques à long terme, tant d'un point de vue économique que social". Les régions souhaitent aussi que l'Etat développe "une vision de long terme des infrastructures nécessaires au pays (tous trains confondus ; grande vitesse, interrégionaux, régionaux et fret) et du niveau de service qu'elles doivent offrir". Pour elles, "cela doit être l'occasion d'aller vers une harmonisation réelle des conditions de concurrence entre le ferroviaire et la route et de faire reconnaître le fret ferroviaire comme un service d'intérêt général". Le manifeste met aussi l'accent sur la nécessité de "préserver l'industrie ferroviaire comme domaine d'excellence". L'Etat doit pour cela "soutenir massivement l'innovation, pas seulement dans les trains du futur à grande vitesse" et impulser "une véritable politique industrielle en permettant aux différents acteurs de se structurer". De leur côté, les régions estiment pouvoir contribuer à "garantir le haut niveau de formation des salariés de ce secteur et leurs perspectives d'emplois en fonction des évolutions de la filière". Enfin, elles prônent la relance d'une politique européenne du rail "solide, performante et efficace" qui "ne doit pas et ne peut pas se résumer à la libéralisation du marché ferroviaire". "Il faut dès aujourd'hui proposer, notamment via une coopération franco-allemande renforcée, une impulsion nouvelle pour la mise en œuvre d'un réseau transeuropéen de transports", estiment-elles. Cela constituerait "une première étape" dans la construction d'une Europe du rail. Une deuxième serait que la Commission européenne dispose d'un vrai budget dédié aux transports pour financer les "projets clés pour le développement d'un réseau transeuropéen". En matière de droit social, le manifeste juge qu'il faudrait "tendre vers une sorte d'accord de branche pour le ferroviaire". En écho aux réflexions sur la création d'un "Airbus européen du ferroviaire", l'une des réponses politiques aux yeux des régions pourrait être "un rapprochement des opérateurs historiques, notamment franco-allemands", sur le modèle de ce qui s'est produit dans l'aéronautique.
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Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 07 Juil 2012 19:56

mobilicites.com, 04 juillet 2012

Les régions françaises proposent une nouvelle étape de la décentralisation

Au chapitre des transports ferroviaires, l'Association des Régions de France (ARF) souhaite l'abrogation de la loi de 1940 sur le statut particulier des cheminots afin de pouvoir négocier une convention collective unique. Elle prône la création de ressources dynamiques pour financer les TER, comme un versement transport "additionnel" et "intersticiel", mais aussi une taxe sur les autoroutes et une TIPP sur le kérosène.

"Aujourd’hui il faut franchir une nouvelle étape. Nous avons besoin de clarifier l’ensemble des compétences des régions, de les rendre plus visibles", a déclaré Alain Rousset président de l’Association des régions de France (ARF), entouré d’une brochette de présidents de conseils régionaux, lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre des Rencontres des acteurs publics, le 4 juillet 2012.

"La France a besoin d’un acte fort de décentralisation pour se redresser", a poursuivi un brin lyrique le dirigeant de la région Aquitaine qui considère que la bonne santé de l’économie allemande est avant tout due à ses länders : "Ce modèle qui marche dans d’autres pays, pourquoi ne fonctionnerait-il pas en France ?", a lancé l'élu.
Dans un dossier de presse d’une cinquantaine de pages, l'ARF liste une série de propositions dans les domaines dont elle a déjà la compétence mais ou son rôle "doit être reconnu et mieux pris en compte".

Autorité coordinatrice des transports
Le transport ferroviaire, par exemple. Au-delà des principes généraux aux termes desquels l’Etat et les régions "redéfinissent et assument leurs rôles respectifs", l’ARF avance des propositions concrètes. Elle souhaite que les régions deviennent des "autorités coordinatrices de l’intermodalité, grâce à l’instauration de schémas régionaux des infrastructures et des transports (SRIT)".

Concernant la mise en concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, qui doit être laissée à l’appréciation des Autorités organisatrices des transports, elle ne pourra se faire qu’après "une harmonisation du cadre social pour les salariés du rail. L’ARF demande donc l'abrogation de la loi de 1940 qui régit l'organisation du travail des agents de la SNCF) et "l’ouverture d’une négociation collective sur un accord de branche couvrant toutes les entreprises ferroviaires, y compris la SNCF".

Un VT intersticiel, additionnel… et autoroutier
Par ailleurs, les régions qui ont beaucoup déploré ces derniers mois de ne plus avoir de fiscalité dynamique, réclament des ressources nouvelles. Pour les transports, l’ARF liste un certain nombre de pistes : la création d’un Versement transport (VT) intersticiel - c’est-à-dire perçu sur les territoires situés hors des périmètres de transport urbain (PTU) - auquel s’ajouterait un versement transport additionnel dans les agglomérations (en supplément du VT urbain).

Autre piste évoquée, un "versement transport réinventé" qui toucherait les sociétés concessionnaires d’autoroutes et qui pourrait être basé à la fois sur le nombre de kilomètres exploités et sur le nombre de km parcourus par les automobiles sur ces voies à péages.

Enfin, dernière piste envisagée par les élus régionaux, la suppression de l’exonération de TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) sur le kérosène pour les vols aériens domestiques. L’ARF a d'aileurs réalisé une estimation de ce que pourrait rapporter ces différentes taxes (voir le tableau ci-dessous)

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Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 03 Sep 2012 15:31

mobilicites.com, 2 septembre
Les régions de France se choisissent un chef de gare

Le recrutement de Gilles Mergy, un ancien de Gares & Connexions, comme délégué général de l'Association des Régions de France (ARF) va-t-elle mettre de l'huile dans l'engrenage des difficiles relations entre les régions et la SNCF au sujet des TER ?

Encore un cadre dirigeant de la SNCF nommé à un poste extérieur clé. A partir du 1er octobre 2012, un ancien adjoint de Sophie Boissard à la direction de Gare & Connexions doit prendre le poste de délégué général de l’Association des régions de France (ARF).

Le lobby des conseils régionaux présidé par Alain Rousset (président PS de la région Aquitaine) et dont le TER est l’une des compétences majeures a en effet choisi de recruter Gilles Mergy pour occuper ce poste. Il était à pourvoir depuis le départ de Michel Yahiel, nommé conseiller de François Hollande à l'Élysée.

Âgé de 44 ans, Gilles Mergy est diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Paris et ancien élève de l’ENA. Il a jusqu’alors partagé sa carrière entre le cœur de Bercy et la SNCF. Il est aussi maire-adjoint PS de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).
Il a débuté sa carrière au sein de l’entreprise publique en 1992 dans la branche Fret comme directeur d’agence commerciale à Limoges, avant de devenir chef de cabinet du directeur du fret.

Après l’ENA, il avait intégré la direction du Trésor au ministère de l’Economie et des Finances. D’abord à l’Agence des participations de l’Etat (que dirige aujourd’hui David Azéma - lire l'article à ce sujet), puis fin 2004, comme directeur de cabinet du directeur général du Trésor.

Retour ensuite à la SNCF. Gilles Mergy a rallié en 2007 la direction de Transilien dont il assurait les relations institutionnelles. Une fonction qui l'a placé en prise direct avec les services du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) et du conseil régional ainsi qu’avec les élus locaux et les acteurs économiques franciliens.En 2009, son parcours a bifurqué vers Gares & Connexions, comme chef de département puis comme adjoint au directeur stratégie et finances où il a pris part à l’installation de cette nouvelle branche de la SNCF.

Il a notamment mis en place le processus de pilotage des investissements et s’est impliqué dans la mise en œuvre du décret gares du 20 janvier 2012. Gilles Mergy effectuait régulièrement des présentations du modèle économique de Gares & Connexions aux services et aux élus des régions, précise l’ARF.

L'homme de la SNCF ?
Ironie du sort, ce sujet constitue l’une des causes de tensions entre la SNCF et les régions. Celles-ci, notamment par la voix de Jacques Auxiette, chargé des transports à l’ARF, ont eu l’occasion de s’émouvoir de la complexité des financements des gares qui sollicitent les régions via le TER.
Plus largement, la transparence du fonctionnement du transport express régional reste un point de tension récurrent entre la SNCF et ses clients régionaux. Un problème sur lequel le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier porte une attention particulière, comme il l’a rappelé fin août.

On peut donc parier que l’arrivée de Gilles Mergy comme délégué général de l’ARF contribuera à mettre de l’huile dans les complexes rouages entre les financeurs de la SNCF et la compagnie ferroviaire publique.

Mais ce recrutement suscite aussi déjà une certaine méfiance du côté des entreprises ferroviaires privées. Alors que l’harmonisation du cadre social et l’ouverture à la concurrence du rail vont être bientôt débattus, ils redoutent que "la SNCF fasse ainsi entendre plus facilement ses arguments auprès des régions", indique un de leur représentant.

Source http://www.mobilicites.com/fr_infos-pro ... _2016.html
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs et d'argent

Messagepar Didier 74 » 11 Sep 2012 19:36

lyon-info.fr, 7 septembre
Versement transport Le Front de gauche veut plus d’argent pour les TER

Le groupe Front de gauche au Conseil régional demande l’extension du versement transport aux TER. Il compte ainsi récupérer 80 millions d’euros pour moderniser les lignes rhônalpines.

Le versement transport, une taxe acquittée par les entreprises et calculée en fonction de leur masse salariale, profite pour l’instant au seul transport urbain. En 2012, le Sytral reçoit ainsi 263,2 millions d’euros pour faire fonctionner les métros et bus du Grand Lyon.

« Les TER sont également utilisés par les salariés », s’écrie Élisa Martin, co-présidente du groupe. A son initiative, le Conseil régional avait voté en décembre dernier un vœu, demandant au gouvernement de l’époque « la mise en place d’un versement transport généralisé à l’ensemble des régions dès 2012. »

« Des résolutions similaires ont été votées dans la plupart des autres régions », assure Gilles Ravache, l’autre co-président. Maintenant que l’Assemblée nationale et 21 des 22 régions métropolitaines sont à gauche, les élus s’impatientent. « Ce qu’il est possible de faire, il faut le faire », réclament-ils.

Avec un taux entre 0,2 et 0,3%, cette taxe rapporterait 80 millions d’euros à la Région Rhône-Alpes, selon les calculs du Front de gauche. De l’argent qui pourrait permettre de rénover certaines lignes. « On a un vrai problème d’infrastructure », pointe Gilles Ravache, qui cite notamment la ligne Lyon-Trevoux, dont la réouverture a été maintes fois annoncée, puis reportée.

Source http://www.lyon-info.fr/?Le-Front-de-ga ... um=twitter
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 05 Oct 2012 18:16

Les Échos, 5 octobre
Gilles Mergy Res publica et régions

Il est passé de l'architecture avant-gardiste d'une ancienne usine réhabilitée du 13 e arrondissement au confort bourgeois d'un immeuble haussmannien du boulevard Saint-Germain. Gilles Mergy, quarante-six ans, a tourné une page : il a quitté la SNCF.

Il y avait commencé sa carrière, à la branche fret, il y a vingt ans. Depuis, il était passé au sein de la nouvelle entité gares et connexions, confiée à Sophie Boissard (aujourd'hui directrice générale déléguée du groupe), et y était dernièrement adjoint au directeur stratégie et finances. « Un environnement d'institutionnels et de politiques », relève-t-il.

Le voilà depuis quelques jours délégué général de l'Association des régions de France (ARF). Ravi : l'action publique locale est la marotte de cet ancien de l'ESCP passé par l'ENA. « La région, c'est le bon périmètre d'intervention publique », se réjouit-il par avance. « Les présidents de région ont fait un bon choix. Il est à la fois dans l'intelligence et l'action, a évidemment une parfaite connaissance des dossiers ferroviaires, et des finances publiques », souligne Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF.

Engagement politique précoce
Il fut un temps où devenir un grand avocat pénaliste tentait Gilles Mergy. Un effet secondaire du plaidoyer de Robert Badinter contre la peine de mort et sûrement aussi déjà cette « humanité » observée par ceux qui le connaissent. Mais ce fils de pieds-noirs modestes, né à New York au hasard des pérégrinations parentales, estimera finalement ne pas être de la trempe de ceux qui font vibrer un prétoire. Et puis, en ce milieu des années 1980, « la réhabilitation de l'entreprise » lui fait faire d'autres choix. École de commerce donc, avec, toutefois, une option management public peu prisée de ses congénères. Lui est encarté à gauche depuis ses dix-huit ans et figure dès ses vingt et un printemps sur une liste municipale socialiste.

Avec sa grande silhouette gaullienne, il brouille les pistes. Son adhésion précoce au PS, son admiration pour « les valeurs rocardiennes » et son statut d'élu (8 e adjoint) à la mairie socialiste de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) ne l'empêchent pas de faire l'éloge de l'ancien secrétaire général de l’Élysée Xavier Musca, aux côtés de qui il a travaillé à la Direction du Trésor. « Xavier Musca est objectivement un grand serviteur de l’État », fait valoir cet officier de réserve. A l'Agence des participations de l’État, lui qui est particulièrement intéressé par la notion d'« État actionnaire » peut tâter d'un dossier phare de l'année 1995 : il fallait « sauver le soldat Bull », se souvient-il.

Finaliser le dossier BPI
Des années plus tôt, à la SNCF, quand, jeune diplômé, il était devenu directeur de l'agence de fret basée à Limoges, il avait déjà côtoyé les huiles locales, impliquées dans le transport du bois et de la pâte à papier. Pas sectaire - sauf quand il soutient le PSG -, il garde le souvenir d'un Jacques Chirac « ouvert et plein d'empathie ». Il n'avait alors pas encore décidé de faire l'ENA mais il s'apprêtait à goûter davantage à la « res publica ». D'abord en travaillant au lobbying de la maison contre le canal Rhin-Rhône, ensuite pour œuvrer au développement du transport combiné rail-route.

A l'ARF, sous la présidence d'Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, ce père de deux petites filles sera notamment chargé d' « assurer la fluidité des rapports avec tous les élus ». Dans l'immédiat, il s'occupe de la finalisation du dossier Banque publique d'investissement (BPI). Le projet de loi doit passer en Conseil des ministres le 17 octobre.

Source http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 369387.php

mobilicites.com, 5 octobre
François Hollande propose de renforcer le rôle des Régions

Le président François Hollande a proposé le 5 octobre 2012 de nouveaux pas vers plus de décentralisation en France, préconisant notamment d'accroître le rôle des régions dans le cadre du projet de loi sur la décentralisation qui sera présenté début 2013.

Dans un discours, prononcé aux états généraux de la démocratie territoriale, le chef de l’État a aussi annoncé une loi sur la limitation du cumul des mandats au printemps, sans détailler ses modalités, et proposé le report d'un an, à 2015, des élections régionales et départementales. 2014 serait réservée aux élections municipales, européennes et sénatoriales. Il a aussi fait comprendre que vu la situation financière du pays, "des efforts seront demandés à tous, aux collectivités aussi".

La France est caractérisée par un "millefeuille administratif": le pays compte ainsi 37.000 communes (quatre fois plus qu'en Allemagne et en Italie), 35.000 groupements de communes, 101 départements et 26 régions.

Le principe du "chef de file"
Problème, chaque échelon exerce "une compétence générale" et peut agir dans tout domaine "d'intérêt local". Régions, départements, bourgades financent souvent ensemble routes, autoroutes et lignes ferroviaires à grande vitesse.

Toutes les collectivités territoriales versent des subventions aux associations sportives et aux entreprises.

Selon François Hollande, "c'est ce principe du chef de file qu'il faut étendre à tous domaines de l'action locale : transports, logement, formation, et même pour la jeunesse", de façon à fixer et à savoir qui fait quoi.

"A chaque grande politique correspondrait une seule collectivité", a-t-il dit. La région, dont le poids reste faible en France par rapport à la plupart des pays européens, serait ainsi seule compétente dans le domaine de l'emploi et de la formation.

Des Régions satisfaites
Dans un communiqué l'Association des régions de France se félicite de cette prise de position. L'ARF considère que "le chef de l’État a entendu les Régions". Elles sont "convaincues que la désignation d’un pilote pour chaque politique publique est garante d’efficacité au service de nos concitoyens."

Les Régions saluent également "l’engagement du président de la République de leur redonner une autonomie fiscale pour financer les nouvelles compétences qui leur seront transférées."

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2099.html
Dernière édition par Didier 74 le 08 Oct 2012 17:04, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar lgv2030 - eomer » 05 Oct 2012 19:16

Bonne nouvelle.
Au final, il ne devrait plus exister que 3 échelons:
- commune (avec regroupements au niveau des Aires UIrbaines)
- région
- état
Salutations,
Eomer pour lgv2030

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Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar dyonisos » 06 Oct 2012 16:04

Article très interessant avec interview du très avisé Président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy:

http://www.ladepeche.fr/article/2012/09 ... -plus.html

Un scénario a donc été évoqué dans lequel la charge serait répartie entre trois acteurs : la SNCF, les passagers et l'État. En raison d'une situation financière assainie, la SNCF pourrait reprendre une partie de la dette à son compte, entre 5 et 10 milliards d'euros. «Les passagers de TER ne paient que 28 à 30 % du coût total de leur billet. Ils pourraient contribuer un peu plus au coût de leur transport» expliquait, récemment, la directrice de la stratégie de l'entreprise publique. Pour les usagers, la contribution est estimée entre 10 et 15 milliards. Enfin, l'État, et donc les contribuables, prendrait 10 milliards à son compte.
«J'ai du mal à croire que le président de la SNCF ait pu imaginer faire supporter par les Régions une partie de la dette de RFF» a réagi, hier, Martin Malvy. Le président du conseil régional de Midi-Pyrénées, s'il est favorable à un rapprochement de la SNCF et de RFF, ne tient pas à ce que le prix du billet des TER soit augmenté. Ce sont les régions qui, déjà, paient la différence entre le plein tarif et le prix payé par l'usager, du fait notamment des tarifications sociales mise en œuvre pour aider les gens et favoriser les transports collectifs. «Chaque année, le déficit de fonctionnement des TER coûte millions d'euros. Le prix des péages que nous versons à RFF pour utiliser son réseau en Midi-Pyrénées, s'élève à 20 millions d'euros. Nous aussi avons nos problèmes d'endettement, d'autant que nous n'avons aucunes recettes dédiées pour financer les transports. Le président de la SNCF, qui connaît bien les difficultés des régions, est trop habile pour parler pour ne rien dire. A-t-il voulu lancer un ballon d'essai ? Nous proposer, en contrepartie d'un rachat partiel de sa dette, la gratuité des péages ? Ce n'est pas impossible» a ajouté Martin Malvy.
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Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 17 Oct 2012 12:52

mobilicites.com, 17 octobre
Les élus du transport veulent des ressources spécifiques pour les régions

Le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) a transmis le 16 octobre 2012 à la ministre chargée de la décentralisation, Marylise Lebranchu, des propositions pour que les régions aient des ressources spécifiques (versement transport additionnel ou interstitiel) pour exercer "pleinement" leur rôle d'autorités organisatrices des transports publics.

A quelques semaines de la présentation du projet de loi sur l'acte III de la décentralisation par Marylise Lebranchu, les élus du transport veulent faire entendre leur voix : "Les régions doivent devenir, plus qu'elles ne le sont aujourd'hui, des autorités organisatrices des transports de plein exercice", a déclaré Roland Ries, maire PS de Strasbourg et président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart).

L'association regroupe environ 260 collectivités locales (communautés urbaines, agglomérations, conseils généraux et conseils régionaux).

Soulignant, lors d'un point presse le 16 octobre 2012 , le "bilan indiscutablement positif" de la décentralisation des transports express régionaux (TER), Roland Ries a plaidé pour que les régions exercent, outre leur rôle dans le domaine ferroviaire, "une fonction de coordination des politiques publiques de transport".
Pour cela, "elles doivent avoir une plus grande autonomie sur le plan financier en disposant d'une ressource dédiée, pérenne et dynamique", a ajouté Roland Ries en présentant une série de propositions au gouvernement.

Un versement transport au-delà du périmètre de transport urbain
Principale piste de financement, l'accès des régions au versement transport (VT), cette taxe sur les entreprises de plus de neuf salariés perçue par les autorités organisatrices de transport urbain (AOTU) pour financer les transports publics à l'intérieur d'un périmètre de transport urbain (PTU).
Comme l'Union des transports publics, le Gart recommande la création d'un versement transport "interstitiel" qui serait perçu sur les entreprises implantées hors du PTU mais desservies par les transports publics (bus, tramway, autocar, TER).
Ou bien, un versement transport additionnel auquel aurait accès la région : le VT serait déplafonné au delà de 2% maximum de la masse salariale, et ce surplus irait aux régions pour financer les TER.

"Évidemment les régions souhaitent avoir une part du versement transport urbain mais les AOTU ne le souhaitent pas", a reconnu Roland Ries qui plaide au passage pour que ces AOTU voient leurs compétences élargies à celles du stationnement et de l'aménagement de la voirie et couvrent ainsi toute la chaîne des déplacements.

Autre piste de financement avancé par le Gart, le rééquilibrage des soutiens financiers de l’État entre la route et les transports publics "au profit des transports publics" avec entre autres, l'affectation du produit de l'écotaxe poids lourds (400 millions d'euros bruts par an) au financement des infrastructures de transports.

Maintien des départements
Quant au rôle des départements comme autorités organisatrices de transport, le Gart préconise le maintien de leurs compétences pour les ramassages scolaires et les liaisons interurbaines par autocar "avec une ressource dédiée et pérenne". Ici aussi, il s'agirait d'un versement transport interstitiel ou additionnel.

Concernant le projet de liaisons longue distance par autocar qui a fait l'objet d'un projet de loi de l'ancienne équipe gouvernementale, le Gart "n'est pas contre, à condition que ces nouvelles liaisons routières ne viennent pas concurrencer les lignes TER et que l'autorisation préalable à leur création soit délivrée par l’État en concertation avec les régions.

Enfin, le Gart propose de regrouper toutes les fonctions réparties actuellement entre Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF en matière de gestion de l'infrastructure ferroviaire "et de réintégrer la dette de RFF (30 milliards d'euros) dans le périmètre de la dette publique". Fin octobre, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier doit présenter les grandes lignes du projet de réforme ferroviaire qui comportera forcément le volet de la gouvernance du rail français.

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2120.html
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 19 Nov 2012 17:06

mobilicites.com, 19 novembre
Décentralisation, acte III : les régions veulent avoir leur mot à dire

Les Régions martèlent leur souhait de voir inscrire dans la future loi de décentralisation leur rôle de coordinatrices des politiques locales de transport. Tout comme elles souhaitent être associées aux décisions de l’État pour la grande vitesse et les trains d'équilibre du territoire. Une revendication qui n'a pu être entendue par le gouvernement qui, bien qu'invité à un débat organisé par Transport Public et MobiliCités mi-novembre à Marseille, ont joué la politique de la chaise vide.

"Quelles ambitions pour le transport en région ?" : lors du débat organisé à l'hôtel de Région PACA le 15 novembre 2012, les élus se sont accordés pour affirmer que l’acte III de la décentralisation (en cours de préparation au cabinet de Marylise Lebranchu) sera une formidable opportunité pour moderniser et rendre plus efficace l’organisation des transports publics.

Aux commandes des TER depuis 15 ans, les Régions ont aujourd’hui acquis une légitimité dans la gestion de ce transport public. Elles ont contribué à développer l’offre, l’intermodalité et investi sept milliards d’euros dans le renouvellement du matériel.
"En 2012, la fréquentation moyenne a progressé de 7%, c’est significatif quand les autres formes de croissance sont faibles", a rappelé Jacques Auxiette, vice-président de l'Association des Régions de France (ARF), qui en préside aussi la commission transports.

Alors que se profile la future réforme du système ferroviaire, des avancées sont nécessaires pour mieux organiser la chaîne des transports publics. "Depuis la LOTI, beaucoup d’eau a coulé et le système ferroviaire tel qu’il est mérite d’être revu et corrigé. Les circonstances sont aujourd’hui différentes et nous demandons au gouvernement de donner un nouvel élan de modernité", a rappelé Roland Ries, président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart).

"Nous ne sommes pas que des payeurs !"
Ayant le sentiment d’avoir été un peu oublié des débats sur la future loi de décentralisation, les Régions ont la ferme intention de faire entendre leur voix. "Notre compétence ne se résume pas à être seulement des payeurs !", rappelle Jacques Auxiette. Référence au fait que les conseils régionaux financent le TER, mais aussi une partie des infrastructures nationales et leur entretien. Sans droit de regard sur les décisions nationales impactant les transports en région.

"Dans le débat, il a été oublié de préciser quel était le rôle de l’Etat stratège et celui des régions", regrette Jacques Auxiette. "Nous ne sommes pas des partenaires du ferroviaire mais des autorités organisatrices de transport. Nous voulons être reconnus comme des donneurs d’ordre. Or, la nouvelle forme d’organisation proposée par le gouvernement fait fi des autorités organisatrices de transport".
Et suscite des interrogations sur le pilotage : quelle est l’implication du Parlement dans la stratégie ferroviaire ? Quelle efficacité du système par rapport à la régionalisation ? Quelle coordination entre les offres de transport des départements et des agglomérations ?
Pour Roland Ries, "Le seul objectif de cette réforme est de favoriser la coordination des politiques de mobilité et l’usage des transports publics". Ce qui nécessite la création d’une chaîne de déplacements intégrant l’ensemble des modes et donc des collectivités locales qui en ont la charge.

Inventer de nouvelles règles avec l’Etat
Mais pas seulement, puisque ces collectivités souhaitent participer plus activement à la gouvernance du système ferroviaire. La "conviction personnelle d'Hubert de Mesnil, président par intérim de Réseau ferré de France (RFF) venu participer à ce débat en tant qu'expert, "est que les Régions pourraient occuper une position d’articulation entre l’Etat et les agglomérations pour mettre en cohérence l’ensemble de ces politiques publiques".
Ce qui reviendrait à étendre leur champ de compétences. "De nouvelles règles de cogérance sont à définir entre l’Etat et les région", d'autant que les besoins de déplacement sont variés. "Les déplacements et les transports ne peuvent pas se cantonner à notre territoire mais doivent être conçus à l’échelle interrégionale, nationale et européennee, affirme Charles Marziani, vice-président de la région de Midi-Pyrénées. "Cela implique une coopération avec l’Etat", et une co-construction de l’offre globale de transport. L’ARF souhaite purement et simplement pouvoir intervenir sur les choix de l’Etat et de la SNCF et participer au copilotage de l’ensemble.

Développer une gamme de transport
L’enjeu consiste à mieux organiser l’ensemble des services ferroviaires : les TGV, les TER et les Trains d’équilibre du territoire (TET). "Il est assez urgent que l’Etat définisse ce que sont les TET, leur mission, leur périmètre et leur fonction", insiste Charles Marziani. Car c’est de la complémentarité des modes que naît l’efficacité du transport public, qu’ils soient ferroviaires, urbains et interurbains.

"Si la part du transport public est faible aujourd’hui, c’est qu’il manque de coordination entre les modes et les services", relève Jean-Yves Petit, vice-président chargé des transports en Provence-Alpes-Côte d’Azur. "Chaque mode a sa place et il n’est pas question d’opposer les uns aux autres", poursuit Éric Ritter, secrétaire général de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), qui représente les entreprises autocaristes.

Pas question non plus de "déshabiller" le train au profit de l'autocar. Au contraire, il s’agit de rechercher des complémentarités en fonction des secteurs et des heures. "Dans le nouveau dispositif législatif, il faut une mutualisation des services et des compétences. Nous attendons de la loi de décentralisation qu’elle permette d’organiser la mobilité à un niveau régional. La Région pourra ainsi jouer sur une gamme de modes", poursuit Éric Ritter.

Un versement transport dédié
Le principe sera expérimenté entre Marseille, Aix-en-Provence et Aubagne en 2013. La Région et le conseil général des Bouches-du-Rhône vont en effet donner le choix aux abonnés et aux titulaires d’une carte de 10 voyages de se déplacer en train ou en car. "L’offre sera bien plus conséquente. Selon les heures de la journée, il est plus judicieux de se déplacer en car ou en train. Soit parce qu’il n’y a pas assez de TER, soit parce que les axes routiers sont encombrés", constate Jean-Yves Petit.

Cette démarche sera aussi l’occasion d’optimiser les différentes offres de transport et de supprimer les doublons. Pour son homologue Charles Marziani, "la Région occupe la place centrale pour organiser la complémentarité. Il faut que cette responsabilité institutionnelle soit inscrite dans la future loi". Et pour aider les Régions à financer cette nouvelle compétence, une nouvelle ressource financière pourrait lui être dédiée avec un versement transport "additionnel" ou "interstitiel". Selon une étude du Gart, le produit de cette nouvelle taxe pourrait osciller entre 625 et 701 millions d’euros par an.

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2186.html
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 10 Jan 2013 12:20

mobilicites.com, 10 janvier
Liaisons ferroviaires transfrontalières : les régions pourront s'associer aux États voisins

Dix huit ans après l'entrée en vigueur de l'espace Schengen en 1995 qui permet la libre circulation au sein des États signataires, un pas de plus va être franchi pour l'organisation des déplacements ferroviaires transfrontaliers.

Pour faire rouler des TER transfrontaliers, les régions françaises vont pouvoir maintenant s’allier à des États limitrophes. Jusqu’à présent, le code des transports n’autorisait un conseil régional à conclure une convention qu’avec l'autorité organisatrice de transport d’une région d’un pays limitrophe. Uniquement de façon bilatérale.

Aujourd'hui, l’article 2 du projet de loi portant disposition en matière d’infrastructures et de service de transports – une sorte de pot-pourri législatif destiné notamment à modifier le mode de répercussion de la future écotaxe poids lourds - présenté fin décembre 2012 par le gouvernement prévoit en effet cet élargissement. Le texte permettra ce type d’association par le truchement d’un Groupement européen de coopération territoriale (GETC).

Concrètement, cela permettra par exemple à la Principauté de Monaco de s’associer à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui exploite déjà certains trains de voyageurs transfrontaliers avec la province italienne de la Ligurie. La ligne Cannes Vintimille via Monaco transporte chaque jour 13000 personnes.

Autre débouché, la modification du code des transports offrira la possibilité à la Lorraine de mieux organiser les services ferroviaires avec son voisin luxembourgeois. En 20 ans, le nombre de travailleurs transfrontaliers entre la Moselle et le Luxembourg a triplé (près de 70000 recensés en 2008).

Le futur texte permettra également de mobiliser des fonds européens pour des projets transfrontaliers, mais aussi de faire bénéficier les futures autorités organisatrices que seront les GETC des fonds des riches frontaliers comme le Luxembourg ou la Suisse…

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2274.html

Voilà qui pourrait intéresser TER Nord-Pas-de-Calais, TER Champagne-Ardennes, TER Lorraine, TER Alsace, TER Franche-Comté, TER Rhône-Alpes, TER PACA, TER Languedoc-Roussillon, TER Midi-Pyrénées et TER Aquitaine.
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar dyonisos » 10 Jan 2013 13:08

C'est bien, tu peux développer un peu plus? 8-)
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar gavatx76 » 10 Jan 2013 13:21

(Bah, il nous a fait la liste de TOUTES les régions frontalières ;) )
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Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 18 Jan 2013 10:36

Queyranne à la manœuvre ... et il compte le rester jusqu'en 2021, y compris en s'opposant à Gérard Collomb, voire au gouvernement socialiste

lyoncapitale.fr, 17 janvier
Jean-Jack Queyranne déjà en campagne pour 2015

Jean-Jack Queyranne est bel et bien parti en campagne en ce début d'année 2013. Il briguera un nouveau mandat à la tête du conseil régional. Et prépare activement sa réélection. Il défend un renforcement des pouvoirs aux Régions auprès de la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu. Il affronte, de fait, Gérard Collomb sur le leadership économique en région.

"J'ai fait le choix de la région et cela m'incite à regarder 2015 avec sérénité et d'exercer à nouveau cette responsabilité". Jean-Jack Queyranne a tenu à réaffirmer ses ambitions pour un troisième mandat à la tête de l’exécutif régional lors de ses vœux à la presse ce mardi. "Ce n'était pas une grosse surprise," nous confie un membre de son cabinet. En se déclarant ainsi, il renonce aussi à se porter candidat aux sénatoriales, lui qui défend le non-cumul des mandats et souhaite se consacrer pleinement à la Région.

2014 ou 2015 ?
Premier point à éclaircir pour Jean-Jack Queyranne : le calendrier électoral en 2014 et 2015. Normalement, pas moins de quatre élections doivent se dérouler en 2014 : les régionales, les municipales, les cantonales et les sénatoriales. Comme il est impossible de tenir ce calendrier, le gouvernement envisage de reporter le scrutin régional en 2015. Ce jeudi, le Sénat poursuit l'examen du projet de loi relatif à l’élection des conseillers départementaux, municipaux et des délégués communautaires. Ce projet doit également établir le calendrier électoral. A l'issue des débats, le président sortant connaîtra enfin la date des élections qui selon toute vraisemblance se tiendront en 2015.

La pression sur Marylise Lebranchu
En attendant, le président Queyranne s'active. En compagnie des autres présidents de région, il s'est positionné clairement sur un rôle renforcé des régions dans le cadre de la réforme territoriale. Quelque peu déçus par les discours de la ministre déléguée à la décentralisation, les présidents ont élaboré un texte alternatif au projet de loi qui sera débattu en mars prochain. En clair, ils réclament l'attribution claire et nette d'un rôle de chef de file pour le développement économique, les transports et la formation professionnelle. Jean-Jack Queyranne a d'ailleurs rencontré Gérard Collomb pour lui préciser sa détermination à garder sa compétence économique sur le secteur de la future euro-métropole voulue par le maire de Lyon. «Dans un esprit de cohérence, la région ne peut pas avoir ses compétences démembrées », a-t-il confirmé cette semaine. Cette question sera tranchée dans le cadre de la réforme territoriale. Et Jean-Jack queyranne n'obtiendrait pas forcément gain de cause malgré son action volontariste auprès du ministère de la Décentralisation.

Source http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univ ... s.facebook
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 25 Avr 2013 18:42

mobilicites.com, 22 avril
Rapport Auxiette : les régions copilotes de la nouvelle politique ferroviaire

Le rapport du président de la commission transports de l'Association des régions de France remis le 22 avril 2013 à Jean-Marc Ayrault contient 42 propositions pour donner "un nouveau destin" au service public ferroviaire français. On y lit toute la frustration accumulée par les régions vis-à-vis de la SNCF depuis 2002, lorsqu'elles ont pris en main avec succès les lignes TER.

En préambule de son rapport remis au gouvernement, Jacques Auxiette estime que depuis 15 ans, les discussions relatives à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire "ont masqué les véritables enjeux nationaux et occulté la nécessité d'une profonde réforme ferroviaire".

Pour le président de la commission transports de l'Association des Régions de France (ARF), les politiques ont laissé aux différents acteurs du ferroviaire "le soin de se répartir les rôles et de décider de leurs priorités à la place de la Nation". Principale cible visée, la SNCF, qui a "cultivé les ambiguïtés" et qui a mis en place, au prétexte de l'ouverture à la concurrence, "des outils et des politiques commerciales favorisant l'opacité tant vis-à-vis des voyageurs et des chargeurs que des régions et de l’État."

Un état stratège
Pour clarifier un peu tout ça, Jacques Auxiette veut redonner son rôle au politique : "L’État doit s'emparer du rôle de stratège du système ferroviaire laissé jusqu'ici à la SNCF". Un pilotage qui doit s'étendre à l'ensemble de la filière industrielle. Les régions quant à elles, autorités organisatrices du ferroviaire régional depuis le début des années 2000, "doivent piloter avec l’État la mise en œuvre de la politique ferroviaire". Pour donner plus de clarté au système et à son évolution, Jacques Auxiette propose le vote au parlement d'une "loi d'orientation et de programmation ferroviaire".

Dans son long rapport, Jacques Auxiette va au-delà de ce que lui demandait la lettre de mission du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier. Il reprend en détail l'architecture de la réforme, mission confiée à Jean-Louis Bianco qui a remis son rapport le même jour.

Pour plus de clarté, nous aborderons d'ailleurs dans cet article les propositions concernant les attentes et le rôle des régions dans la future organisation du système ferroviaire français.

Des régions pilotes
Sur les 42 propositions de Jacques Auxiette, 12 concernent le rôle des régions. Ces dernières doivent être reconnues comme "Autorités coordinatrices de l'intermodalité". A ce titre, elles doivent mettre en place "un schéma de l'intermodalité opposable", comme le prévoit le projet de loi de décentralisation déposé le 10 avril en conseil des ministres.

Autre question importante pour les régions, celle du financement : il faut "accorder aux régions le droit de fixer leurs tarifs" et les doter d'un "versement transport régional et de nouvelles ressources fiscales notamment écologiques", lit-on dans le rapport Auxiette.

Par ailleurs, les régions souhaitent que soit précisée rapidement la nouvelle règle de modulation de la TICPE (ex TIPP) qui leur avait été accordée pour augmenter leurs ressources et les affecter aux infrastructures. Car elle arrive à échéance fin 2013.

Les autres propositions concernent les relations entre les régions et les deux opérateurs que sont la SNCF et le futur Gestionnaire d'infrastructures unifiée (GIU). Les régions veulent "imposer comme règle les pratiques de transparence financière" dans le cadre des contrats qu'elle passe avec la SNCF. Un objectif qui doit être atteint "avant la fin de la présente législature" et qui permettra "d'assainir les relations entre la SNCF et les Régions".

Un clou dans le rail de la SNCF
Jacques Auxiette enfonce encore un peu plus le clou en demandant que soit transférée aux régions la propriété des matériels roulants "qu'elles ont financés intégralement" et leur laisser "décider du statut des matériels, de leur gestion, de leur maintenance et de leurs conditions d'achat".

Les régions "qui n'ont aucune maîtrise de l’infrastructure ferroviaire qu’elles utilisent" souhaitent établir un contrat pluriannuel avec le gestionnaire d'infrastructures. Celui-ci portera sur la consistance et la qualité du réseau ferré, la connaissance des coûts par région et par axe et la maîtrise de l'évolution des redevances.

Enfin, le président des Pays de la Loire souhaite que la SNCF et le GIU désignent dans chaque région des interlocuteurs uniques "disposant des principaux leviers pour mettre en œuvre des contrats TER".

Le rapport Auxiette s'aventure au-delà du rôle des régions
Au-delà de ce rôle nouveau qu'il souhaite voir jouer aux régions, Jacques Auxiette revient en détail sur une réforme "qui doit permettre de rétablir l'équilibre économique à un système dont la dette sera de 33 milliards d'euros fin 2013 et de 60 milliards en 2020 si rien n'est fait."Il veut "mettre sous contrôle" la SNCF comme le gestionnaire d'infrastructures, en les liant à l’État par des "contrats de performance". De la même manière, l’État doit prendre des "engagements clairs, pluriannuels et stables pour financer la politique des transports décidée par le Parlement".

Sur un plan social, il souhaite dans un premier temps maintenir les embauches au statut cheminot pour la SNCF comme pour le GIU. Mais écrit-il "il faut amorcer des négociations sociales sur une convention collective de la branche ferroviaire (…) afin de diminuer les coûts de production du service."
Pour vérifier le fonctionnement du système, il préconise de renforcer le rôle de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf). Un super gendarme du rail qui devra notamment vérifier que les comptabilités de la SNCF et du futur GIU sont totalement étanches. Une étanchéité comptable qui est pour la commission européenne un préalable indispensable à toute organisation ferroviaire d'un pays membre.
La question maintenant est de savoir si la future architecture du système ferroviaire français entrera dans les clous tracés par le quatrième paquet ferroviaire adopté fin janvier 2013 par la commission européenne.

Source http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2520.html

Le rapport Auxiette http://www.mobilicites.com/admin/docume ... se_def.pdf
Didier 74
 

Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar lgv2030 - eomer » 27 Avr 2013 9:18

izgood Wrote:Bonjour

La fronde des régions contre la SNCF s'intensifie, voir Le Figaro :

Faut pas s’étonner puisque la SNCF facture plus cher pour un nombre de trains moins important que ce qui est prévu dans les contrats.
Remarquons que, comme il n'est pas politiquement correct de supprimer des arrêts et de fermer des gares, ce sont toujours les trains directs et semi-directs qui passent a la trappe: les performences deviennent donc dégueulasses pour la grande majorité des voyageurs. Et puis, ce n'est ni le contribuable, ni le voyageur qui doit financer le généreux et déficitaire régime spécial de retraite des cheminots: alignons le sur le régime général.
Salutations,
Eomer pour lgv2030

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Re: [Politique] Les régions demandent plus de pouvoirs

Messagepar Didier 74 » 21 Sep 2013 13:39

Toujours pas de VT régional à l'horizon pour financer les TER, mais des ressources fiscales dynamiques vont être introduites pour les Régions. Les détails sur http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2794.html

Huit régions - Pays de Loire, Rhône-Alpes, Aquitaine, Bourgogne, Auvergne, PACA, Picardie, Ile-de-France - et le Syndicat des transports franciliens (Stif) ont annoncé la création d’une "structure mutualisée" pour l'achat du matériel. Lire http://www.mobilicites.com/fr_actualite ... _2793.html
Didier 74
 


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