Le Panoramique des Dômes sur-mesure
La délégation d'élus et de techniciens puydômois qui avait fait le voyage cette semaine à Bussnang (Suisse) l'a constaté : la construction du Panoramique des Dômes va bon train : deux rames sont en voie d'achèvement.
Flirt, Kiss, Tango... Chez Stadler, groupe suisse spécialisé dans la construction de véhicules ferroviaires, quand on baptise les trains, on a coeur de leur donner une âme. Et, dans cette entreprise installée non loin de Zurich, côté technique, on ne lésine pas sur les moyens pour satisfaire le client.
Riche d'une expérience de près de 70 ans, on fait du « taylor made », du cousu-main, du sur-mesure. D'ailleurs, le président du Conseil général, Jean-Yves Gouttebel qui conduisait cette semaine une délégation de Puydômois (*), n'a pas boudé son plaisir face à la première rame du Panoramique des Dômes. « On connaissait l'horlogerie suisse, on découvre aujourd'hui un autre talent » a assuré le président face à un équipement en voie de finition dont il a spontanément loué « la sobriété et le confort » pressentis.
Si Stadler a pris pour référence le train à crémaillère réalisé, en 2003, pour la ville de Montserrat (Espagne), l'entreprise a suivi au pied de la lettre les desiderata du maître d'ouvrage. Et produit, comme l'a annoncé Stadler, un équipement « moderne », « aussi économique que le téléphérique » et « capable de circuler par tous les temps ». Ce qui tombe plutôt bien quand on sait que le climat puydômois, passé les 1.000 m d'altitude, peut être capricieux.
Les rames commandées en novembre 2009 sont sur le point d'être achevées. Il aura fallu 9 mois pour la construction pure, de l'assemblage des premières plaques d'aluminium aux ultimes câblages et l'installation des sièges, dernier acte de la réalisation. Suivront dans les ateliers suisses où s'activent quelque 1.200 salariés, les phases d'essais dynamiques. Puis l'Office fédérale de transport suisse, notamment, devra procéder à l'homologation du matériel. À l'issue de quoi « le bébé » passera dans les mains françaises du maître d'oeuvre, la SNC Lavalin. Il faudra attendre l'automne pour que le train se confronte aux 6 % de la pente du puy de Dôme. Et le printemps pour que les « techniciens conducteurs » de TC Dômes, délégataire du Département, fassent marcher le train à blanc sur les 5 kilomètres du tracé. Enfin, les premiers passagers devraient embarquer au mois de juin. Vers le 19 juin, a indiqué le président Gouttebel en rappelant la date anniversaire de Blaise Pascal. L'illustre Puydômois qui conféra la première once de célébrité au puy de Dôme.
(*) Étaient notamment présents : les vice-présidents Pierrette Daffix-Ray, Serge Lesbre, Lionel Gay ; le conseiller général, Bernard Favodon ; les maires d'Orcines et de Ceyssat, Jean-Marc Morvan et Gilles Allauze.