Bonjour,
je réagis à l'article "Adif réduit à deux les systèmes de signalisation des nouvelles lignes" posté par izgood.
Ces articles sur l'Espagne sont en général intéressant mais j'ai l'impression que tu utilises un traducteur automatique, qui comme chacun sait, ne sait pas interpréter le langage technique et notamment ferroviaire, ce qui rend certaines phrases confuses voire carrément incompréhensibles. Exemple : "L'OISEAU maintiendra sa vitesse pointe dans 300 km/h, mais 10 % amélioreront le registre(contrôle) moyen pour descendre les temps de voyage." C'est la marge de régularité qui sera réduite à 10% (ce qui reste une valeur très généreuse pour du parcours sur LGV) ? Ne serait-il pas préférable de laisser les textes en VO, à chacun le cas échéant d'utiliser un traducteur automatique s'il ne pratique pas la langue considérée ?
Dans ce même article, il y a une affirmation erronée (la LZB est un système à transmission continue). D'autre part, la supériorité de la transmission continue est essentiellement mise en évidence dans les zones denses ou en cas d'exploitation perturbée. Or on trace autant que possible les sillons sur signaux ouverts. Quand le niveau de trafic est faible ou même moyen, à partir du moment où l'ETCS 1 fonctionne à VL d'exploitation (ici 300 km/h), le gain de l'ERTMS 2 sur les performances doit être à la marge (une séquence de ralentissement en sortie de ligne ou vers une voie d'évitement n'a pas de raison d'être très différente en niveau 1 "complet" [par opposition à la "supervision limitée" non utilisée en Espagne, à ma connaissance] et niveau 2). J'ai donc du mal à comprendre comment ERTMS 2 "permettrait d'augmenter la vitesse moyenne", la VL demeurant inchangée. Qu'il contribue à fluidifier l'exploitation d'accord, mais ça ne joue qu'à la marge sur la construction de l'horaire, du moins dans des pays où le graphique n'est pas très dense ou fortement contraint (il en va différemment dans d'autres configurations, je pense à Mattstetten-Rothrist en Suisse avec des trains montés à 2/2,5' en espacement théorique !).
Dans le cas d'une infra équipée du seul ERTMS 2, sans ETCS 1 en secours, comment exploite t-on la ligne en cas de défaillance du système ? Il est jugé suffisamment fiable pour ne pas nécessiter de niveau dégradé en secours ?
ROMI65 Wrote:Par ailleurs, les études/essais doivent être en cours pour porter la vitesse à l'écartement standard et sous 25 kV de 250 à 280 km/h (pour les S 130 et les hybrides 730). Mais la puissance disponible me laisse dubitatif: 4800 kW n'est pas un peu faible pour maintenir les 280 sur des lignes fortement bosselées que sont les LGV?
Je pensais que la puissance en traction électrique était supérieure, surtout sous 25 kV. Effectivement, 4800 kW c'est relativement modeste mais il faut mettre ce niveau en rapport avec les caractéristiques du convoi (longueur, masse, résistance à l'avancement....), a priori plus favorables qu'avec une rame à bogies. Et la puissance disponible en régime de démarrage est peut-être supérieure. (?)
Les TGV PSE adaptés V300 ont une puissance à la jante d'environ ~6800 kW sur LGV... et cette puissance est définie pour une vitesse assez basse (230 km/h). Au delà de la vitesse de référence, l'effort chute très rapidement. C'est ce qui explique les montées en vitesse très poussives au-delà de 250 km/h et l'impossibilité à tenir la VL dès que le profil se durcit, même modérément. Les PBKA sont capables de monter à 250 sous 15 kV 16,7 Hz avec leurs 3800 kW (développés sur une plage continue de vitesse contrairement aux PSE), en palier... même si là aussi c'est poussif. Il en va de même au-delà de 180/200 sous 1,5 kV avec les TGV A, R ou D, en UM (5800 kW à la jante en régime continu pour l'UM... ). Les niveaux de puissance élevés jouent sur l'accélération (aux vitesses élevées) et sur la capacité à tenir des performances encore importantes quand le profil se raidit (une illustration type : au départ d'Avignon avec un PSE, on atteindra au mieux 135/140 à l'approche de la bosse des Angles - une DASYE en US dépassera allègement 170/180). La DB annonçait VL280 pour ses ICE 1 et 2 (les marches étaient tracées à VL250), utilisables en cas de retard. Je n'ai jamais eu l'occasion d'expérimenter au-dessus de 250 mais fut la puissance massique modeste (surtout pour une exploitation "à l'allemande"), on ne devait là aussi pas faire de miracles...