[Infrastructure] LGV du Sud Ouest

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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 01 Mai 2013 9:31

AFP, 30 avril
Ligne à grande vitesse : un ex-conseiller de Bercy mis en examen

Un ex-conseiller du ministère de l'Économie et des Finances du gouvernement Fillon, a été mis en examen pour prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir pesé pour détourner le tracé d'une ligne LGV traversant une propriété familiale dans les Landes, a-t-on appris mardi auprès de l'avocat de l'association plaignante,confirmant une information de Sud Ouest.

Chargé de l'instruction, le pôle financier du TGI de Paris ne pouvait être joint dans la matinée pour confirmer la mise en examen, tandis que l'avocat de François-Gilles Egretier, ex-collaborateur de l'ancienne ministre, Christine Lagarde, a indiqué à l'AFP qu'il ne souhaitait pas communiquer sur cette affaire.

"Cette mise en examen est un grand pas vers ce qui semble être la manifestation de la vérité. Nous vivons actuellement dans un climat de moralisation de l'action politique et je sais pouvoir compter sur la justice pour qu'elle fasse son travail, même s'il faut respecter la présomption d'innocence", a indiqué à l'AFP Me Adrien Ville, avocat de l'association "Les voix du fuseau nord".

Cette association avait déposé une plainte en 2010 au parquet de Mont-de-Marsan, classée sans suite en 2012. Me Ville avait alors saisi le doyen des juges d'instruction d'une plainte avec constitution de partie civile, cette fois au nom des 15 riverains touchés par le déplacement de 3.000 mètres du fuseau du tracé de la LGV.

Le tracé final de la LGV devant relier Bordeaux à l'Espagne, retenu en 2010, doit désormais passer au nord de la commune landaise d'Uchacq-et-Parentis (600 habitants), évitant une propriété familiale de M. Egretier, au contraire de celui retenu fin 2009.

L'avocat estime que la mise en examen repose en grande partie sur "des e-mails très explicites où personne ne se cache de contacts avec Dominique Bussereau, ex-secrétaire d'État aux transports, et Jean-Marc Delion, alors directeur général délégué de RFF, pour faire en sorte que le tracé ne passe plus dans son jardin".

La révélation de ces courriers fait suite à une erreur de la partie adverse", a raconté l'avocat. "Une personne a été intégrée par erreur dans le listing informatique et a reçu les messages dont elle n'était pas destinataire".

Celui-ci, Robert Tauziat, porte-parole des plaignants, a évoqué son "immense satisfaction". "C'est un ballon d'oxygène après un combat de trois années (...) où nous avons été humiliés, roulés dans la farine", dans "un combat du pot de terre contre le fer", a-t-il dit.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Cramos » 01 Mai 2013 11:31

lgv2030 - eomer Wrote:Pour des agglomérations moins importantes, une bonne correspondance dans une gare bis peut être aussi efficace qu'un TGV transforme en tortillard sur une ligne secondaire.
Ho que non. Une corrspondance, aussi bonne soit-elle, ne sera jamais aussi efficace qu'une relation commerciale TGV directe, moins rapide. Le TGV Vendée en était l'illustration parfaite.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar secteurPublic » 01 Mai 2013 11:43

Cramos Wrote:Ho que non. Une corrspondance, aussi bonne soit-elle, ne sera jamais aussi efficace qu'une relation commerciale TGV directe, moins rapide. Le TGV Vendée en était l'illustration parfaite.

C'est affaire de point de vue, mais aussi de tarification. Actuellement la tarification des correspondances est très pénalisantes !
Pourtant la logique voudrait qu'un trajet sans correspondance soit plus cher qu'un trajet avec.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Cramos » 01 Mai 2013 20:41

secteurPublic Wrote:Actuellement la tarification des correspondances est très pénalisantes !
Peux-tu développer, svp? Jusqu'à présent, j'ai plutôt constaté que l'écart de prix entre un trajet direct et un autre avec correpsondance était marginal.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar secteurPublic » 01 Mai 2013 22:42

Au départ de Nice, un trajet vers Lyon est toujours bien moins cher sur les TGV sans changement, surtout quand il y a des places prems, que quand il faut aller d'abord en TER intercité à Marseille.
Pour des distances équivalentes, un trajet Nice Lille sans changement est toujours moins cher qu'un Nice Lyon+Lyon Le Mans

La structure tarifaire actuelle fait perdre la dégressivité kilométrique quand il y a des réductions (type 12-25) sur trains de catégorie différente (TER et TGV) ou des promotions (prems).
Je peux même prendre un exemple différent, un trajet Lyon St Raphael(TGV)+St Raphael Agay (TER) (Agay, petite station balnéaire entre St Raphael et Cannes) est plus cher que Lyon-Nice, car les tarifs prems et Loisir vers St Raphael, Cannes, Antibes et Nice sont identique dès qu'on part de plus loin qu'Avignon.

Donc pour moi, l'intérêt d'une offre directe, c'est des tarifs intéressant. Mais dans le fond, je prendrais tout autant des offres avec correspondance (et surtout quand elle présente des temps de parcours plus avantageux), s'il y avait les même tarifs à la clé. Le système de résa actuelle n'est pas conçu en ce sens.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Cramos » 02 Mai 2013 18:17

Il est vrai que quand le TGV Vendée roulait, il y avait encore la dégressivité kmétrique, même en correspondance. En dehors du prix, donc, les trajets directs sont de toute façon privilégiée par la clientèle. Si le prix amplifie la chose...
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 07 Mai 2013 21:33

ville-rail-transports.com, 7 mai
Martin Malvy ne veut pas de TGV au rabais

« Les régions le préconisaient depuis longtemps. » Commentaire du président (PS) de la région Midi-Pyrénées à propos de la recommandation du rapport de Jean-Louis Bianco de réunifier la SNCF et RFF. « Le système actuel est, me semble-t-il, à l’origine de lenteurs, de complexités supplémentaires dans un secteur déjà difficile, et de surcoûts avérés. Ce pôle public doit permettre de clarifier les rôles, simplifier la gestion du réseau, et surtout - je l’espère - gagner en efficacité notamment pour les usagers TER », poursuit Martin Malvy. Qui répète une fois de plus que « Toulouse, quatrième ville de France, ne peut pas rester à l’écart du réseau européen à grande vitesse ». Il s’insurge contre l’éventualité d’une offre alternative entre le TGV et le TER entre Bordeaux et Toulouse. L’élu rappelle que le conseil général retirerait immédiatement son financement de Tours - Bordeaux. « Midi-Pyrénées ne peut pas se satisfaire d’un TGV au rabais que je récuse sans appel non seulement pour cette raison majeure mais parce qu’il bloquerait à jamais le développement du rail dans le Grand Sud », conclut Martin Malvy.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... t=FaceBook
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 22 Mai 2013 17:39

La Dépêche du Midi, 10 mai
Layrac. Projet immobilier contre ligne à grande vitesse

En langage militaire, on pourrait appeler ça un dégât collatéral du projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse. Au lieu-dit Lagravade à Layrac, à gauche entrant dans la commune par la RN 21, Ciliopée Habitat poursuit son idée de construire un lotissement en 4 lots et 16 logements individuels. Un projet et un écueil de taille : le tracé LGV prévu passerait à moins de 200 mètres du lotissement. Difficilement imaginable.

«Pas contre le projet»
Comme ses services l'avaient fait pour la liaison TER entre Agen et Roquefort (*), RFF a émis des réserves. Un sursis à statuer a été déposé sur la version 2 du permis de construire déposé par Ciliopée. A priori, cette mesure permettait de geler la construction en attendant la décision finale sur le tronçon Bordeaux-Toulouse de la LGV, qui doit intervenir avant l'été. Mais l'association Ouvrons l'Oeil la biennommée vient d'intervenir auprès de Ciliopée, de l'agglo agenaise et de Réseau Ferré de France, comme auprès du tout nouveau comité consultatif qui regroupe élus et associations de Layrac.

«Bien évidemment, nous ne sommes pas contre le projet de logements dans la commune» réaffirme Thierry Pilliaudin, son président. «On entend parler d'un lancement des travaux en juin. Dans ce cas de figure, il est vraiment urgent d'attendre pour prendre une décision.» Attendre pour savoir si la commission nationale Mobilité 21 a retenu la LGV Bordeaux-Toulouse dans la liste des priorités, ou pas. Et, dans l'affirmatif, attendre aussi d'avoir la confirmation que l'option de tracé alternatif proposé par le conseil municipal de Layrac a les faveurs de Réseau Ferré de France, ce qui ne semble pas franchement le cas (lire nos précédentes éditions). «Cette solution sort plus haut sur le coteau, et plus au nord par rapport à Lagravade» remarque encore Thierry Pilliaudin qui veut saisir le préfet. «S'il s'agissait d'une zone artisanale, nous agirions de même. Ce n'est pas ces logements qui nous préoccupent, mais leur proximité avec le tracé. Ce n'est pas concevable.»

Pas dans le faisceau
Pendue aussi à la décision de la commission en question, la directrice générale de Ciliopée Muriel Boulmier mise sur la concertation. L'un de ses collaborateurs a rencontré Ouvrons l'Oeil courant avril. «Toutefois, le permis de construire existe, il a été renouvelé à titre conservatoire et le projet n'est pas dans le faisceau de la LGV
[…] Il est toutefois évident que la ligne à grande vitesse maintenue, il ne serait pas question de poursuivre.»

(*) Le tracé de la ligne ferroviaire entre le centre-ville d'Agen et Roquefort passait au beau milieu des terrains de l'entreprise Fonroche. RFF avait aussi gelé les permis de construire mais le PDG de la société Yann Maus, appuyé par les élus, a obtenu gain de cause.

Accéléromètre
La décision de maintenir ou pas la LGV entre Bordeaux et Toulouse n'empêche pas Réseau Ferré de France de poursuivre le calendrier d'études. Ses techniciens ont mission en ce début de printemps d'effectuer «des mesures vibratoires» à Roquefort «permettant d'évaluer toute nuisance sur un certain nombre de sites. Matériel utilisé, un accéléromètre, qui nécessite l'autorisation des riverains pour ces mesures. RFF a mandaté une société privée, D2S, pour mener ces analyses.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/05 ... tesse.html

ville-rail-transports.com, 22 mai
Dominique Bussereau n’a pas dévié le trajet de la LGV

Joint par téléphone par France 3, le jour où la mise en examen de l’ex-conseiller technique de Christine Lagarde, François-Gilles Egretier pour prise illégale d’intérêt, était révélée par Sud Ouest, l’ancien ministre (UMP) des Transports réagissait vivement. « Je n’ai jamais suivi ce dossier personnellement », affirme Dominique Bussereau. Au cours de l’instruction par le bureau du juge Renaud Van Ruymbeke, des e-mails montreraient que le conseiller sollicitait régulièrement le cabinet ministériel afin de faire avancer le dossier du projet de LGV dans le Sud-Ouest dans le sens qu’il souhaitait. « Ce sont des contacts de cabinet à cabinet comme il s’en produit tout le temps. Le ministre des Transports est sollicité en permanence par d’autres ministères ou des élus. Dans ce cas précis, le dossier a été transmis à RFF et ce sont leurs ingénieurs qui ont modifié les contours de l’ouvrage », justifie le ministre des Transports d’alors.

Source http://www.ville-rail-transports.com/co ... t=FaceBook
Dernière édition par Didier 74 le 28 Mai 2013 21:07, édité 1 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 22 Juin 2013 15:42

sudouest.fr, 5 juin
494 propriétaires en indivision : drôle de copropriété contre la LGV en Pays basque

Ce mercredi matin, à Bayonne, le Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade) a annoncé que 494 personnes étaient propriétaires en indivision de terrains situés sur le tracé de la LGV

Victor Pachon, porte-parole du Collectif des association de défense de l'environnement (Cade) a annoncé ce mercredi, à Bayonne, l'achat d'un terrain par 494 personnes sur le tracé de la LGV, au Pays basque. Lors d'une conférence de presse, les opposants au projet de ligne à grande vitesse porté par réseau ferré de France (RFF) ont insisté sur l'achat "en indivision" de ces 860 mètres carrés acquis sur les communes de Mouguerre et Saint-Pierre-d'Irube. "Il faut que tout le monde vende pour que notre terrain soit racheté."

Mais Victor Pachon et les autres copropriétaires iront "jusqu'au procès en expropriation". Avant l'éventuel passage devant la justice, il faudra qu'une enquête publique déclare le chantier d'utilité publique sur sa partie sud. Celle-ci n'a pas encore commencé.

Les 494 propriétaires comptent dans leurs rangs le député européen écologiste José Bové, mais aussi Micheline Chaban-Delmas, la veuve de l'ancien premier ministre et maire de Bordeaux, le Gaulliste Jacques Chaban-Delmas.

Ils préparent leur "coup" depuis trois ans, dans le plus grand secret. L'acte de vente a été signé dès 2011."La démarche a été longue, il a fallu rassembler tous les livrets de famille, les procurations...". Victor Pachon a évoqué le passage devant le notaire et "l'acte de vente de plus de 120 pages" ainsi que les photocopies pour les 494 propriétaires qui n'ont coûté pas moins de 1800 euros.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/05/pays- ... 2-4018.php

Sud Ouest, 6 juin
Action contre la LGV : les copropriétaires préparaient leur coup depuis 3 ans

494 militants contre le projet de nouvelles voies ferroviaires ont acheté des terres sur son tracé. La transaction est signée depuis 2011. Avant l’arrêté préfectoral interdisant tout projet de vente ou construction sur l’emprise du faisceau retenu.

Le député européen écologiste José Bové et Micheline Chaban-Delmas, veuve de l’ancien premier ministre gaulliste, copropriétaires d’un lopin au Pays basque. Le dessein de Ligne à grande vitesse (LGV) génère d’improbables alliances. Les deux noms figurent dans la liste des 494 opposants au projet ferroviaire, unis pour acheter des terres agricoles stratégiques. La parcelle longe le tracé LGV sur les communes de Mouguerre et Saint-Pierre-d’Irube.

Le Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade) réunit la flopée d’acquéreurs. Ils fomentent leur coup depuis trois ans et demi. À l’époque, des fuites permettent aux opposants de connaître le tracé prévu par Réseau ferré de France (RFF). «Nos renseignements se sont avérés bons, malgré les trois ans de concertation sur le tracé qui ont suivi. On a eu de la chance», ironise Victor Pachon, porte-parole du Cade.

Six heures chez le notaire
Interrogée par «Sud Ouest», la chargée de communication de GPSO (1), Geneviève Latxague, «laisse au Cade la responsabilité» du sarcasme. «La définition d’un tracé se fait en entonnoir, à partir d’un faisceau large. Il y a des zones avec beaucoup de contraintes où le faisceau est considérablement réduit. Ça ne veut pas dire que tout était verrouillé.»

Le Cade, lui, a verrouillé son opération. La transaction est signée depuis 2011. Avant l’arrêté préfectoral interdisant tout projet de vente ou construction sur l’emprise du faisceau retenu. Les pourfendeurs des lignes nouvelles ont su garder leur action secrète, malgré la somme des personnes impliquées. «Nous avons des gens très divers. Certains à l’étranger, au Canada. Certains sont malheureusement décédés depuis. Il nous faudra retrouver les ayant droit.» Chacun des copropriétaires possède désormais sa bande de terre. «Environ 80 centimètres de largeur sur une longueur variable.»

À raison de 20 euros par tête, pour un budget global de 10000, ils ont réuni 860 mètres carrés. Une superficie inférieure au seuil à partir duquel la Safer (2) peut préempter des terres arables. «Nous avons fait venir des géomètres, c’était un peu compliqué.» Sans parler de l’épaisseur des actes administratifs et les 1800 euros de photocopies. «Nous avons passé six heures dans le bureau du notaire pour la signature.» Il faut parfois savoir se compliquer la vie pour compliquer celle de vos adversaires. Car telle est la finalité des copropriétaires.

Joint au téléphone, José Bové décrit une «guérilla juridique» : «C’est comme cela qu’on avait appelé cette méthode, à l’époque du Larzac. Et on était déjà allé chercher des propriétaires dans d’autres pays. Au Japon, en Australie… Ça complique sérieusement l’affaire pour l’État qui veut exproprier.» De même, le choix d’une copropriété en indivision proscrit les cessions individuelles : «Il faut que tout le monde vende.»

Sac de nœuds
Mais la question ne devrait pas vraiment se poser. «Nous irons jusqu’au procès en expropriation», avertit le porte-parole. C’est un horizon encore bien lointain. «Pour l’heure, nous ne sommes pas en phase d’acquisition. Nous n’y entrerons que si le projet est déclaré d’utilité publique (DPU)», précise Geneviève Latxague. Chose possible qu’après enquête publique. Celle-ci ne commencera pas avant le mois d’octobre. «Elle nous semble illégitime», lance Victor Pachon.

Pas de DPU avant fin 2014. La procédure pour exproprier les 494 propriétaires terriens viendra comme un joli sac de nœuds.

«Il faudra déjà retrouver tous les propriétaires», savoure leur représentant.

Celle de GPSO relativise : «On traitera ce dossier le moment venu, comme d’autres du même type. Ce genre d’actions existe pour la LGV Rhin-Rhône, dans la vallée d’Aspe, pour le tunnel du Somport…» Victor Pachon et les siens promettent d’autres complications. «Nous allons nous opposer de toutes nos forces, à tous les niveaux.» La guérilla continue.

(1) GPSO pour Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, l’organe de RFF chargé de développer la LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne. (2) Société d’aménagement foncier et d’établissement rural.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/06/leur- ... 6079-3.php

AFP, 12 juin
LGV Toulouse-Bordeaux : Hollande aurait confirmé "la nécessité du projet"

Le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, affirme que, selon le Président, la LGV Bordeaux-Toulouse peut se prévaloir d'une garantie de financement
Avant la remise à plat des grands chantiers par l'actuel gouvernement, les travaux de Bordeaux-Toulouse étaient censés commencer en 2017 pour une mise en service à l'horizon 2020. Toulouse se retrouverait à un peu plus de trois heures de train de Paris, au lieu de cinq heures vingt au minimum aujourd'hui.

Le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, est sorti ce mercredi d'un entretien avec le président François Hollande relativement confiant quant à la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, le chef de l’État convenant avec lui de la nécessité du projet, a rapporté son entourage.
"François Hollande partage le constat que la quatrième ville de France ne peut pas rester à l'écart de la grande vitesse", a-t-on dit dans l'entourage de M. Cohen.
Il a aussi estimé que le dossier était parmi les plus aboutis des dizaines de grands chantiers actuellement à l'examen.
Le maire de Toulouse a été reçu par le président à l'approche de la remise d'un rapport très attendu sur le bien-fondé et l'urgence d'un ensemble de liaisons ferroviaires, routières et fluviales que le précédent gouvernement voulait voir réaliser mais que l'actuel exécutif dit impossible à toutes financer.
Les collectivités midi-pyrénéennes attendent avec inquiétude les conclusions de la commission chargée par le ministère des Transports de se prononcer sur la pertinence de ces projets. La commission pourrait remettre son rapport en juin.
François Hollande a noté que la LGV Bordeaux-Toulouse pouvait se prévaloir d'une garantie de financement, d'une rentabilité économique prouvée, d'un tracé approuvé et d'une convergence des élus locaux sur sa nécessité, dit-on dans l'entourage de M. Cohen.

Sud Ouest, 13 juin
Lot-et-Garonne : La colère grandit chez les anti-LGV

La colère des anti-LGV grandit, car le rapport de la commission Mobilité 21 doit être remis au gouvernement vendredi.

« Si ce que dit l’entourage de Pierre Cohen, maire de Toulouse, est vrai, nous n’allons pas en rester là ! »

Remontés, hier soir, les anti-LGV de Lot-et-Garonne après les déclarations des proches du premier magistrat toulousain à la suite de son entretien, dans la journée de mercredi, avec François Hollande.

Le président de la République aurait été assez rassurant quant à la réalisation du segment Bordeaux-Toulouse, constatant que « la quatrième ville de France ne saurait rester à l’écart de la grande vitesse », déclaration reprise par l’AFP. Ce qui confirmerait en fait tout ce qui se dit ici ou là depuis plusieurs semaines.

La colère des anti-LGV grandit, car le rapport de la commission Mobilité 21 doit être remis au gouvernement vendredi.

« Tout est joué d’avance, alors. Certes, le rapport va peut-être un peu moduler l’espoir du maire de Toulouse, car, en matière d’argent public, la France n’est pas au mieux », comptent les anti-LGV.

Lesquels assurent « avoir la rage, être déçus par les élus, qui sont avant tout des politiques » : « Il y a des enjeux beaucoup plus importants que la construction de la LGV Bordeaux-Toulouse, surtout en période de crise. Les Espagnols l’ont bien compris. Ils ont abandonné leur projet. »

Ils reprennent alors les propos de Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, à savoir que « tous les tracés LGV rentables ont été construits »

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/13/-1083913-4583.php

14 juin
Le sort de la LGV se décidera en haut lieu

Jean-Pierre Baillé, maire de Grignols, ne croit plus à la réalisation de la LGV. Mais RFF affirme avoir bouclé son dossier en vue d’une enquête publique.
Étienne Picher et Rodolphe Foucaud ne désespèrent pas de voir sortir le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest.

«Si vous voulez mon avis, il ne se passera rien. Vous n’avez donc pas fini de croiser les libellules et les papillons. Moi, j’ai un sérieux doute. Et d’ailleurs, ce soir, vous pouvez prononcer l’oraison funèbre de la future LGV. » Mercredi soir, Jean-Pierre Baillé a voulu forcer le trait, pour dire qu’il ne donnait guère de chance de voir un jour sortir de terre le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest.

De cette manière, le maire de Grignols et président de la communauté de communes de Captieux-Grignols cherchait ostensiblement à recueillir de précieux aveux de la part des représentants de Réseau Ferré de France présents à Lerm-et-Musset, pour un débat ouvert avec les maires du secteur.

Blocage
La démonstration de nature à créer la surprise, aura probablement laissé perplexe plus d’un observateur. En tout cas, Jean-Pierre Baillé croit bon de rappeler qu’il ne s’est jamais opposé à l’arrivée de la LGV.

Aujourd’hui, plus d’une raison le conduisent à penser que le projet est bien enterré. Il fait référence à cette lettre des grands élus d’Aquitaine adressée au Premier ministre. Ensuite, il y a ce rapport du Sénat dans lequel la Cour des comptes préconise de donner la priorité aux investissements de maintenance plutôt qu’aux projets de développement. Enfin et surtout et tout le monde en convient, l’autorité environnementale n’a toujours pas validé le projet. Est-ce à dire que le gouvernement se résoudra à laisser tomber ?

Prudence
RFF ne peut se risquer à un quelconque pronostic : « Nous sommes prêts à lancer la procédure d’enquête publique, d’ici la fin de l’année », affirme Rodolphe Foucaud, chargé des études et de la concertation sur la Gironde, qui s’apprête à déposer un dossier de 12000 pages. Pour le reste, le technicien voit dans GPSO le moyen d’attirer 9 millions de clients supplémentaires et une vraie réponse alternative au tout voiture, en même temps qu’une opportunité de développement économique sur le territoire.

Des projets de ligne sont en cours actuellement entre Paris, Clermont-Ferrand et Lyon, ainsi qu’entre Poitiers et Limoges. Étienne Picher, directeur des études sur l’ensemble du programme GPSO, se refuse à laisser penser que tout va devoir s’arrêter un jour sur les tracés Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne : « Ce serait couper un travail qui a pris des années d’études. »

À bon entendeur, salut !

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/14/le-so ... 3-2808.php

17 juin
Bayonne : la gare se prépare à l'arrivée de la LGV

Vendredi, l’Agglomération Côte basque Adour a validé les études et les acquisitions foncières préalables à l’extension de la gare et la modification de son quartier
La collectivité fait le pari d’un million de voyageurs supplémentaire

Les élus de l’Agglomération Côte basque Adour ne doutent pas une seconde que le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) se fera en Pays basque. En tout cas, ils votent tout comme. Ainsi, lors du conseil communautaire de vendredi, ils ont entériné comme un seul homme plusieurs dispositions vouées à redimensionner la gare de Bayonne et son quartier Saint-Esprit à des fins de la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux en 2017.

Pour absorber le million de voyageurs supplémentaire que la LGV est supposée drainer, le projet consiste à la fois à modifier le « plateau ferroviaire », avec l’élargissement des deux quais principaux, et à redimensionner le bâtiment d’accueil des voyageurs. La première partie serait financée par Réseau Ferré de France (RFF), propriétaire des infrastructures. La deuxième opération implique, elle, des études préliminaires, dont le financement a été voté vendredi. Études destinées à déterminer les aménagements… et leur montant. Sur un total de 125 000 euros hors taxes, l’Agglo versera 16% (1).

Nouvel hôtel-restaurant
Par ailleurs, le quartier environnant la gare sera « requalifié ». Pour les besoins d’extension de la gare et la restructuration des réseaux (LGV, Trains express régionaux), des immeubles situés entre le pont Grenet et la place Sainte-Ursule seront démolis. Les habitants seront relogés dans l’îlot de la rue Neuve, au sein de logements restant à construire grâce à des acquisitions foncières menées par l’Établissement public foncier local (EPFL) pour le compte de l’Agglo. Vendredi, l’acquisition par l’EPFL de deux parcelles situées quai de Lesseps a été validée à cette fin, pour un montant de 2416171,23 euros.

Le président Jean Grenet a rappelé que l’aménagement de la rive droite de Bayonne était le futur horizon de la ville, du quartier Saint-Esprit à Saint-Bernard. Pour l’heure, le projet global reste à déterminer, y compris pour la mise en valeur des berges, même si le quai de Lesseps a déjà été réaménagé. Le schéma directeur des espaces publics que la Ville a lancé y contribuera. Que la LGV arrive à Bayonne ou non, son centre de gravité est voué à se déplacer vers la rive droite, qui comprend encore des espaces en devenir.

Parmi les équipements qui y prendront place, un hôtel-restaurant sera implanté sur un foncier qui a été cédé par l’Agglomération à une Société civile immobilière (Sud-Ouest Bail). L’établissement prendra place sur un terrain situé à Bayonne chemin de Saint-Bernard, où se trouve actuellement une guinguette.

(1) État 16%, Région 16%, Département 16%, Ville de Bayonne 6%, SNCF 16%, RFF 16%.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/17/desti ... 4-2780.php

sudouest.fr, 19 juin
La construction de ligne LGV Bordeaux-Hendaye repoussée après 2030 ?

Priorité a été donnée à la ligne LGV Bordeaux-Toulouse, annonce le site du magazine l'Usine nouvelle
Le projet de ligne LGV Hendaye - Bordeaux va-t-il être enterré ?

Sud Ouest le laissait entendre dès avril : à l'heure des arbitrages budgétaires, la ligne la LGV Bordeaux-Hendaye n'est pas aussi prioritaire que la ligne LGV Bordeaux-Toulouse...

L'Usine Nouvelle l'affirme carrément ce mardi : "les lignes Bordeaux-Hendaye, Montpellier-Perpignan et Lyon-Turin sont repoussées aux calendes grecques". C'est à dire après 2030. Le magazine cite un proche du dossier : "Ces lignes transfrontalières ne verront le jour que si l’Europe se décide à sortir du dogme allemand et à lancer un véritable plan de relance."

Comment l'Usine nouvelle peut-elle être si affirmative ? Le magazine annonce dévoiler "en exclusivité" les options retenues par la commission Mobilité 21. "La commission Mobilité 21, présidée par le député Philippe Duron, rend ses arbitrages mercredi 26 juin".

Cette commission est chargée de faire un tri drastique parmi les 70 projets inscrits au Schéma national des infrastructures de transport (Snit). Elle va proposer de considérer deux périodes : 2020-30 et après 2030.

La priorité du gouvernement resterait donc la LGV Bordeaux-Toulouse (environ 7 milliards d’euros).

La semaine dernière, le maire socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, affirmait que, selon le Président de la République François Hollande, la LGV Bordeaux-Toulouse était une "priorité" et pouvait se prévaloir d'une garantie de financement.

A l'inverse, le Pays Basque est très divisé sur le projet. Ainsi, toujours en ce mois de juin, le Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade) annonçait quand à lui que 494 personnes étaient propriétaires en indivision de terrains situés sur le tracé de la LGV...

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/18/la-co ... 12-731.php

La Dépêche du Midi, 22 juin
Guérilla juridique autour de la LGV

Pour retarder le projet de LGV entre Bordeaux et l’Espagne, 494 particuliers ont acheté deux parcelles de terrain placées sur le tracé. Ces copropriétaires, parmi lesquels José Bové et la veuve de Jacques Chaban-Delmas, sont fermement décidés à ne pas vendre.

Pendant trois ans, ils ont préparé leur coup dans le plus grand secret avant de le dévoiler officiellement, hier matin. Les opposants à la ligne à grande vitesse (LGV) qui doit relier Bordeaux à l’Espagne en traversant le Pays Basque, ont engagé une forme de guérilla juridique contre ce projet qu’ils jugent inutile. Elle a pris la forme de deux parcelles de terrain d’une superficie totale de 860 mètres carrés, situé sur les communes de Mouguerre et Saint-Pierre-D’Irrube, au Pays Basque. Un bout de terrain qui a la particularité d’être sur le tracé de la future LGV, mais aussi et surtout d’appartenir à 494 copropriétaires.

Mme Chaban-Delmas et José Bové parmi les copropriétaires
«C’est amusant parce que cela faisait trois ans que l’on connaissait, suite à une indiscrétion, le tracé de RFF. Et c’est celui qui a été retenu» explique Victor Pachon, le porte-parole du Collectif des associations de défense de l’environnement (CADE) à l’origine de l’opération.

Pendant de longs mois, sans attirer l’attention de Réseau ferré de France, le collectif a œuvré discrètement pour récupérer les procurations, les livrets de famille, l’argent des 494 copropriétaires, avant de signer l’acte de vente en 2011.

Les deux parcelles ayant été achetées en indivision, tous les copropriétaires doivent s’accorder pour vendre. Ce qu’ils n’ont nullement l’intention de faire. «Évidemment, nous ne vendrons pas à l’amiable. RFF devra aller jusqu’au tribunal s’il veut acheter et donc convoquer les 494 copropriétaires. Ce sera un bon moment médiatique» s’amuse Victor Pachon, pour qui la priorité est de rénover les voies existantes sur lesquelles les trains pourraient rouler à 200 km, plutôt que d’investir des «sommes folles pour gagner si peu de temps».

Sur la liste des 494 propriétaires, figurent notamment Micheline Chaban-Delas, la veuve de l’ancien Premier ministre et maire de Bordeaux, qui possède une propriété à Arcain, ainsi que José Bové, le député européen d’Europe-Ecologie les Verts. «J’ai en effet participé à cette action de guérilla juridique qui a été gérée localement. Elle est basée sur la même logique que celle qui avait permis, à l’époque, de retarder le processus d’extension du camp militaire du Larzac» précise-t-il.

Selon lui, ce projet de LGV Bordeaux-Hendaye par le Pays Basque n’a pas de sens au moment où l’État doit faire des économies. «C’est inutile, et en termes d’aménagement, c’est une folie totale. Le tracé va désarticuler un territoire constitué de zones agricoles, de piémont. C’est d’autant plus inutile que, d’après mes informations, ce projet ne serait pas retenu par l’État» ajoute-t-il.

Une manœuvre de retardement
Quel impact peut avoir réellement l’opération lancée par les opposants sur le projet de LGV entre Bordeaux-Hendaye à supposer qu’il se fasse ?

«Un léger retard, tout au plus quelques semaines» estime un connaisseur du dossier.

Habituellement, pour la création d’une ligne ferroviaire nouvelle, la plupart des achats de terrains se font à l’amiable. «À plus de 95 %» confirme-t-il. En effet, Réseau ferré de France préfère souvent payer davantage afin d’acquérir plus rapidement la réserve foncière. Reste 5 % de cas plus litigieux qui se règlent, devant les tribunaux, par des expropriations. Des procédures dont RFF à l’habitude.

Pour l’heure, si le tracé a été défini, le projet de LGV Bordeaux-Hendaye doit encore être confirmé avant que ne démarre l’enquête d’utilité publique.

En effet, la commission Duron, qui doit faire le tri parmi les très nombreux projets du Schéma national des infrastructures de transports (SNIT) qui prévoyait sous le précédent gouvernement un investissement de 245 milliards d’euros sur 25 ans, doit rendre son rapport à la fin du mois de juin. Un rapport qui sera ensuite étudié attentivement par le ministre des Transports, Frédéric Cuvilliers.

Le projet LGV Bordeaux-Hendaye sera-t-il retenu dans le futur SNIT ? Les opposants espèrent que non.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/06 ... a-lgv.html

Sud Ouest, 22 juin
LGV : le projet ferroviaire du Sud-Ouest rayé des priorités

Le grand projet ferroviaire à grande vitesse ne figure pas dans les neuf priorités nationales de la commission Mobilité 21. Stupeur au Pays basque et en Espagne. Toulouse peut encore y croire

Sale temps pour les TGV ! On a beau lire et relire le rapport final de la commission Mobilité 21, chargée par le gouvernement, il y a quelques mois, de faire un tri sérieux entre les 80 grands projets d’infrastructures figurant au Schéma national des transports, on ne voit aucun grand projet ferroviaire nouveau sur le haut de la pile.

Pis, la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Bordeaux, Hendaye et Toulouse - que les élus et l’État présentent comme un seul et même projet, « insécable », comme le disaient même il y a peu, à l’unisson, le préfet de région, Michel Delpuech, et Alain Rousset, le président du Conseil régional d’Aquitaine - ne figure pas dans les neuf priorités nationales à engager avant 2030.

Sous la direction du député PS Philippe Duron, les 10 sages - élus et experts - ont mené un travail de fond, subissant parfois le lobbying oppressant des élus de tous les territoires. La commission a donc validé le contournement de Fos, le traitement des nœuds ferroviaires de Lyon et de Marseille, la liaison ferroviaire Roissy-Picardie et la modernisation de la Route Centre Europe Atlantique entre l’Allier et la Saône-et-Loire, département cher au ministre du Redressement productif.

Dans la droite ligne des assises ferroviaires de 2011, qui avaient pointé l’asphyxie financière du secteur en France, les sages sont aussi en phase avec le rapport Mariton (UMP), qui prouvait que les estimations de recettes du TGV étaient toujours surestimées, mais aussi avec le rapport Bianco (PS), qui recommandait de mettre les investissements en priorité sur la modernisation des lignes existantes.

Ouverture pour Toulouse
La commission Duron fait une ouverture. La liste qu’elle a établie est en adéquation avec les moyens financiers existants de l’État, soit environ 9 milliards d’euros par an. Mais elle préconise plusieurs pistes pour augmenter ces ressources : par exemple une fiscalité nouvelle sur le foncier mis en valeur par une infrastructure ou la valorisation en anticipation des recettes de péages des autoroutes. Un triplement des moyens financiers permettrait de rattraper un certain nombre de projets. Mais, pour ce qui est du grand projet du Sud-Ouest, seule la réalisation de la ligne Bordeaux-Toulouse, estimée à 7,1 milliards d’euros, tirerait alors son épingle du jeu. « Au regard de la saturation des réseaux, des conditions d’avancement du programme espagnol et de l’enjeu de la desserte des grandes agglomérations, la commission considère que Bordeaux-Toulouse constitue la première priorité », précise le rapport.

Si les conclusions de la commission sont entérinées par le gouvernement, la potion sera amère pour les élus aquitains.

Bien sûr, il ne s’agit que d’un rapport comme la France sait en produire sur tous les sujets où elle a du mal à faire ses choix (retraite, formation professionnelle, infrastructures, etc.). Évidemment, il y a de la place, comme toujours dans notre pays, pour l’arbitrage politique. Il faut donc, à ce stade, rester prudent.

Tours-Bordeaux fragilisé
En déplacement il y a peu à Bordeaux, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, qui recevra officiellement le rapport jeudi prochain, a promis une concertation avec les élus, mais il a également indiqué à « Sud Ouest » que le gouvernement n’entendait pas traîner. Il existe en effet un grand risque politique, pour ce dernier, à ne pas suivre un rapport qui appelle à une meilleure utilisation de l’argent public.

Par ailleurs, tous les projets recalés espèrent être remis en selle, ce qui est difficile à imaginer dans un contexte budgétaire contraint comme jamais depuis l’après-guerre.

Toutefois, rien ne dit qu’un compromis ne sera pas trouvé sur le lancement de l’enquête publique sur les deux tronçons vers Toulouse et vers l’Espagne, soit 462 kilomètres. Une déclaration d’utilité publique commune à l’horizon 2015 maintiendrait les choix ouverts. Il est probable que les élus s’y arriment. Même les écologistes, prudents, imaginent l’enquête publique sur les deux tracés aller à son terme. Les élus auront peut-être aussi des propositions à faire pour le financement de tous ces projets. Car il ne faut pas oublier que les collectivités locales du Sud sont attendues pour le financement des travaux en cours de la ligne Tours-Bordeaux. Martin Malvy pourrait lui aussi se montrer menaçant, s’il estime que le projet vers Toulouse-Matabiau ne va pas assez vite. Les élus ont encore des arguments à faire valoir. Mais les vents sont contraires.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/22/fin-d ... 8-2834.php

LGV : "Paris-Bordeaux-Madrid, priorité en 1994"

Le projet de LGV a été arrêté lors du sommet d’Essen. Les élus réagissent à l’idée d’un possible report.
Alain Rousset ne veut pas croire que le gouvernement acceptera de « séquencer » le projet GPSO.

Peu d’élus de la région avaient hier en main les conclusions du rapport de la commission Mobilité 21. Alain Rousset ne veut pas croire que le gouvernement acceptera de « séquencer » le projet GPSO, « qui forme un ensemble cohérent, voulu par les populations et qui est sans doute le plus opérationnel et le plus avancé des grands projets d’infrastructures, en termes d’acquisitions foncières notamment ».

Le président du Conseil régional d’Aquitaine regrette que les moyens financiers annoncés (environ 1 milliard d’euros) par l’Europe pour la section Dax-Vitoria ne soient pas suffisamment pris en compte. Il fera voter une motion lundi, en séance plénière, en faveur du projet Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. Alain Rousset craint aussi des conséquences financières lourdes pour le financement de la ligne Tours-Bordeaux, actuellement en construction, ainsi que pour celui du tronçon Bordeaux -Toulouse si le gouvernement suivait les conclusions.

« Je veux croire que le gouvernement saura prendre ses responsabilités », indique de son côté Alain Lamassoure, député européen, qui rappelle que le projet de LGV arrêté dans le cadre du sommet d’Essen, en 1994, sous la présidence de François Mitterrand, était d’abord une ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux-Madrid.

Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes, ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet pour le moment. « Tant que le rapport n’est pas mis sur la table du Premier ministre », explique-t-il. L’élu landais aurait de vraies raisons d’être amer si le report du Bordeaux-Hendaye se confirmait. C’est lui qui disait, visionnaire, en mai 2003 dans les colonnes de « Sud Ouest » : « Je considère qu’évoquer deux branches de LGV au sud de Bordeaux, vers Hendaye et vers Toulouse, est une faute tactique, car si le TGV allait au final vers Toulouse et non vers Irún, ce serait une aberration pour l’Aquitaine. » Des propos tenus il y a dix ans.

Stupeur des patrons
« Les conclusions de ce rapport sont pour moi une stupeur et un très mauvais signal adressé à l’Aquitaine », déclare Laurent Courbu, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Aquitaine. Il estime que cette décision, si elle était entérinée par le gouvernement, condamnerait la région au « tout camions » dans son trafic nord-sud. « Une nouvelle fois, les élus de Midi-Pyrénées nous ont montré comment organiser un lobbying régional efficace », estime Laurent Courbu, qui n’a pas de mots assez durs sur les opposants au projet, élus et associations, du sud de la région.

Restent les écologistes, qui font plutôt profil bas. « Cela va dans notre sens, clairement, mais il nous faut rester mobilisés pour consacrer les moyens nécessaires au renouvellement des voies existantes », estime Monique de Marco, chef de file des élus EELV au Conseil régional d’Aquitaine. Elle veut croire que l’enquête publique sur les deux axes vers Toulouse et Hendaye sera menée à son terme.

Victor Pachon lui-même, leader de la contestation au Pays basque, reste prudent : « Nous avons gagné une bataille, explique-t-il, mais la copie nous sera présentée de nouveau dans cinq ans et nous devons nous battre contre la section vers Toulouse. »

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/22/paris ... 6-4778.php
Dernière édition par Didier 74 le 03 Juil 2013 21:33, édité 8 fois.
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar secteurPublic » 01 Juil 2013 15:58

les écologistes expriment leurs réserves sur la seule ligne LGV retenue dans les premières priorités du scénario 2 (scénario mis en œuvre si des recettes complémentaires sont ajoutées au budget de l’AFITF) : GPSO Bordeaux-Toulouse. Eva Sas « rappelle qu’une modernisation de la ligne existante apporterait quasiment le même gain en temps de parcours, pour une empreinte écologique bien moindre, et un coût inférieur de 6 milliards d’euros ».

Comment peut-on être député, représentant de la nation, membre de la commission qui a hierarchisé les projets.... et tenir des propos mensongers à ce point ?
Ah oui, l'idéologie...

On peut être contre la vitesse, mais c'est honteux de laisser croire qu'on pourra faire Bordeaux Toulouse en ~1h sur l'infra existante. Honteux et malhonnête !

Plus largement, quand les écolos se félicite de l'austérité pour justifier l'abandon de projet et mettre en avant la défense du colibri, cela me confirme que ça n'est décidément pas eux qui défendent l'environnement. Oserais-je même dire qu'ils en sont les premiers fossoyeurs.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 03 Juil 2013 18:03

Sud Ouest, 24 juin
Villeneuve-sur-Lot : les anti-LGV cherchent les télés

Les militants de la Coordination 47 ont profité de la législative partielle

Toutes les caméras et tous les photographes étaient devant la mairie de Villeneuve-sur-Lot, dimanche après-midi, dans l’attente des résultats du second tour de la législative partielle : une aubaine pour les anti- LGV qui en ont profité pour manifester. Ils étaient une vingtaine avec leurs pancartes jaunes et ont fait leur apparition un peu après 17 heures.
« On essaye de trouver une petite place dans les médias vu que nous ne sommes pas, comme d’autres, reçus en grande pompe par le président de la République », expliquait leur porte-parole, Charles D’Huyvetter.

« Retrouver la cohérence »
« Nous voulons souligner encore une fois les incohérences du projet de LGV entre Bordeaux et Toulouse. Les lignes ne sont pas saturées, les voyageurs de la SNCF sont seulement 6% à utiliser les lignes TGV. » La Coordination 47 rassemble 12 associations du département mais aussi du Sud-Gironde et de Tarn-et-Garonne.
« Nous voulons que les milliards soient plutôt investis dans la rénovation des voies, dans la suppression des passages à niveau à dangereux qui provoquent de nombreux accidents. »
« Les rapports demandés par le gouvernement disent que si on trouve de l’argent supplémentaire, on fera la ligne Bordeaux-Toulouse, mais uniquement pour faire plaisir à Martin Malvy, président socialiste du Conseil régional de Midi-Pyrénées parce qu’il menace le gouvernement de retirer son financement de 102 millions d’euros de la section Tours-Bordeaux. Le gouvernement doit donner la priorité à l’intérêt général », ajoute le porte-parole.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/24/ville ... 6-3603.php

sudouest.fr, 24 juin
Bordeaux et la région Aquitaine défendent le projet de LGV jusqu'à Hendaye

Ce lundi, ville de Bordeaux et Conseil Régional d'Aquitaine ont adopté une motion visant à défendre le projet de Ligne à Grande Vitesse entre la capitale girondine et le Pays basque

La ville de Bordeaux et le conseil régional d'Aquitaine ont adopté lundi une motion similaire rappelant le caractère indivisible du projet de ligne à grande vitesse (LGV) du Sud-Ouest après des informations faisant état d'un report après 2030 de la liaison Bordeaux-Espagne.

Une motion identique sera également proposée au vote de la Communauté urbaine de Bordeaux, vendredi, et lors d'une séance plénière du Conseil général de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques, jeudi.

"Un rapport a été déposé auprès du gouvernement qui envisage de reporter sine die la ligne entre Bordeaux et Hendaye. Nous protestons contre cette décision qui remet en cause les trois lignes du Grand projet ferroviaire sud-ouest (GPSO); Tours-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-frontière espagnole", a indiqué lundi le maire de Bordeaux, Alain Juppé.

La commission Mobilité 21, chargée par le gouvernement de rééchelonner dans le temps les projets inscrits dans le schéma national des infrastructures de transport, doit rendre jeudi son rapport au ministre des Transports et proposerait le maintien d'un seul projet prioritaire de LGV: l'axe Bordeaux-Toulouse, avec un début des travaux programmé entre 2020 et 2030.

Dans sa motion, le conseil municipal demande "à l'État de respecter ses engagements et de lancer l'enquête d'utilité publique afin de pouvoir lancer les travaux en 2016".
"Le président de la République quand il était venu à Latresne (Gironde) il y a deux mois avait indiqué que le projet se ferait et nous souhaitons aujourd'hui qu'il ne soit pas renvoyé aux calendes grecques" car "cela risquerait de remettre en cause le financement de la ligne Bordeaux-Tours puisque la région Midi-Pyrénées notamment avait conditionné sa participation à l'enclenchement dans la foulée de la ligne Bordeaux-Toulouse", et non pas au-delà de 2020, a ajouté Alain Juppé.

Lundi, une motion similaire a été adoptée par les élus du Conseil régional d'Aquitaine qui réaffirment "avec force et fermeté que le GPSO est un projet unique et indivisible, et qu'il n'est pas acceptable de considérer comme seule priorité la liaison vers Toulouse."
Ils "en appellent au Premier ministre et au président de la République afin qu'ils considèrent le préjudice que ferait subir aux Aquitains et à l'intérêt général de la Nation, une application stricte par les pouvoirs publics des conclusions du rapport de la commission Mobilité 21 pour le GPSO".

Fin mai, les élus des grandes villes et collectivités d'Aquitaine s'étaient déjà émus, dans une lettre ouverte au Premier ministre, du retard que "pourrait subir" le lancement des travaux.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/24/borde ... 23-731.php

Sud Ouest, 25 juin
LGV, emploi, agriculture, éducation : le Conseil général des Landes sur tous les fronts

La session de vendredi dernier a été l’occasion d’un vaste tour d’horizon des dossiers.

Les conseillers généraux étaient réunis vendredi matin en séance plénière, à l’occasion du vote de la décision modificative numéro 1 au budget primitif 2013.

LGV : « Au ministre à apprécier »
Comme en Conseil communautaire un peu plus tôt la semaine dernière, la question du TGV Bordeaux-Hendaye s’est invitée lors de la session du Conseil général. « On est dans une situation un peu paradoxale où les journaux ont un rapport que moi je n’ai pas », a lancé d’emblée Henri Emmanuelli avant de rappeler le contexte. « Le gouvernement précédent avait promis 245 milliards d’investissement sans avoir un sou en caisse. » D’où des choix draconiens. « La ligne Bordeaux-Toulouse sera faite avant 2030 mais celle entre Bordeaux et Hendaye serait repoussée après 2030. » C’est du moins ce que préconise la commission Mobilité 21.

Selon le président du Conseil général, cette commission est une fausse bonne idée. « C’est au ministre à apprécier, pas à une commission à la légitimité relative. » Le ministre, il va le voir aujourd’hui mardi. « Il faut qu’on se batte tous pour obtenir que la portion entre Captieux et Dax soit replacée dans la première tranche. C’est une ligne transeuropéenne. Les Espagnols seront à Irun en 2019 au plus tard. Pierre Dufourcq (Grenade) demande une motion. Il en a déjà été rédigée une il y a plusieurs années.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/25/le-co ... 3-2808.php

27 juin
Train : Ayrault enterre l’idée des LGV

Dans un texte que nous publions, le Premier ministre fait de la priorité aux trains de proximité sa doctrine. Les lignes à grande vitesse au sud sont compromises.

La commission Mobilité 21, présidée par le député PS Philippe Duron, rend ses conclusions aujourd’hui sur les grandes infrastructures de transport. Un rapport pour aider le Premier ministre à choisir parmi une multitude de projets qui représentent 245 milliards d’investissement. De l’argent que l’État n’est pas en mesure de mettre sur la table. Et comme l’annonce Jean-Marc Ayrault dans le texte qu’il nous a fait parvenir, c’est le 9 juillet qu’il rendra ses arbitrages. Ils promettent d’être douloureux.

Des transports du quotidien
Car le Premier ministre entérine une nouvelle doctrine en adéquation avec les moyens restreints de l’État. La priorité ne sera plus donnée aux grands projets de transport très coûteux, emblématiques, vitrines du développement des territoires. Pour Matignon, place aux transports « sobres », « efficaces », ceux qui rendent des services à la vie quotidienne.

Dans le viseur de Jean-Marc Ayrault : les projets de lignes à grande vitesse, sur lesquels il estime que l’on s’est trop « focalisé ».

Avant même de rendre ses décisions, le Premier ministre enterre ainsi la plupart des futures lignes à grande vitesse… et les dizaines de milliards qu’elles nécessitent. Ce changement de cap, dicté en grande partie par la crise, satisfait pleinement les opposants à ces LGV. La conseillère régionale écologiste Monique de Marco, vice-présidente de l’institution régionale, se félicite d’une position qui « entérine les arguments développés par les Verts depuis longtemps ».

Le texte de Jean-Marc Ayrault tend effectivement à enfoncer un nouveau clou dans le cercueil de la ligne Bordeaux-Hendaye, que la commission Duron va, selon les rumeurs, proposer de supprimer. Ce qui sera peut-être même le cas pour Bordeaux-Toulouse.

"Des cornes de caribou"
L’opposant emblématique à la LGV, Victor Pachon, parle d’une « victoire » pour des idées qu’il « défend depuis vingt ans ». « Ceux qui ont payé pour la LGV Paris-Bordeaux en espérant voir aboutir la leur ont des cornes de caribou », ironise-t-il.

Dans les Landes, Henri Emmanuelli affirme qu’il ne versera pas un centime de ce que le Conseil général qu’il dirige devait donner pour la ligne Paris-Bordeaux s’il ne voit pas passer en échange la grande vitesse dans son département. « Je comprends les difficultés de l’État. Mais il existe des solutions d’ingénierie financière alternatives. Je veux rappeler au Premier ministre que la France ne s’arrête pas en dessous de Nantes. » L’élu landais insiste aussi sur l’importance de ces projets pour la croissance et le développement économique.

Incertitudes et inquiétude
De l’autre côté des lignes du sud, à Agen, le président de la CCI, Jean-Alain Mariotti, affirme qu’une telle ligne « modifierait le visage de l’agglomération agenaise ». « C’est quelque chose de nécessaire pour l’aménagement du territoire, dont nous avons vraiment besoin », assure-t-il, en s’étonnant que le Premier ministre défende un aéroport dans sa région en tenant un discours « inverse » pour les autres.

Si les décideurs et élus de Midi-Pyrénées n’obtenaient pas satisfaction, ils pourraient d’ailleurs bien réclamer un nouvel aéroport toulousain, faute de LGV.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, le président du Conseil général, Georges Labazée (PS), préfère attendre la décision du Premier ministre. Sa collectivité a déjà versé 25 millions pour Paris-Bordeaux sur une ardoise théorique de 78 millions. Paiera-t-elle le reste sans avoir de ligne jusqu’à ses frontières ? « La décision sera collective », répond l’élu.

"Tout peut se financer"
La députée-maire de Pau, Martine Lignières-Cassou, représente une collectivité qui a aussi versé 21 millions d’euros pour le nord de Bordeaux en espérant être irriguée au sud par la grande vitesse parce que l’économie locale « est aujourd’hui mondialisée. Je crois encore au financement des projets vers le sud. Le match n’est pas terminé. » Alain Rousset, président PS de la Région Aquitaine et principal promoteur de la LGV, ne veut pas croire non plus à l’abandon des deux lignes, ou même d’une seule, au sud de Bordeaux. « Vers Hendaye, c’est un projet européen avec l’Espagne. Il n’est pas possible de tout arrêter. Même si ce n’est pas réalisé d’ici à 2022, il faut que les procédures continuent. Ce sont les lignes les plus rentables de France. On ne doit pas opposer la nécessaire réhabilitation du réseau existant à de nouvelles lignes à grande vitesse. Tout peut se financer. »

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/27/ayrau ... 2-2780.php

28 juin
Lot-et-Garonne : LGV Bordeaux-Toulouse, en 2030

Préfet, président du Conseil général et président de l’Agglomération d’Agen s’expriment sur le rapport Duron portant sur la mobilité.
"Il est suggéré un début des travaux vers 2030. Maintenant que les choses sont clairement définies et écrites, il convient d’attendre l’annonce que fera Jean-Marc Ayrault le 9 juillet", rappelle Pierre Camani

« Bordeaux-Toulouse fait partie de ce qui peut se faire avant 2030, a indiqué, jeudi, le préfet Denis Conus, lors de la séance plénière du Conseil général dont il était l’invité. C’est la première liaison prioritaire. Attendons maintenant le discours du Premier ministre. » Jean-Marc Ayrault parlera le 9 juillet.

Parallèlement, Pierre Camani a annoncé qu’en attendant un retour à meilleure fortune des comptes du Conseil général, il avait formulé auprès de RFF « l’exigence d’un moratoire de trois ans sur le concours financier du Département à la réalisation de la LGV entre Tours et Bordeaux », dont un tiers a déjà été honoré.

Camani : « De la cohérence »
Le débat du jour, hors hémicycle, portait donc sur le rapport de la commission 21 remis par Philippe Duron au ministre Frédéric Cuvillier. Pour faire simple, la commission propose de reporter le projet du segment Bordeaux-Toulouse à 2030.

Pierre Camani a été auditionné par Philippe Duron. Il salue « la méthode de travail d’un rapport qui, en fait, concerne la mobilité en général. Il s’agit d’une remise à plat du Schéma national des infrastructures de transport. L’existant qui provenait du gouvernement Sarkozy était un fouillis et de l’enfumage. Le coût du financement s’élevait à 245 milliards sur vingt ans. Quand on sait que la recette inscrite au budget de l’État est de 2 milliards par an, ce ne sont pas vingt ans qu’il aurait fallu pour payer mais 120 ans. Un grand n’importe quoi. »

« Le rapport a permis de remettre l’ensemble des projets et leurs financements en cohérence. C’est important car les investissements publics sont des vecteurs de croissance et de développement », poursuit le président du Conseil général.

« Il y a donc de la cohérence et du discernement dans ce rapport. Il préconise plusieurs hypothèses et donne des pistes de réflexion très précises. Concernant le segment Bordeaux-Toulouse, il est suggéré un début des travaux vers 2030. Maintenant que les choses sont clairement définies et écrites, il convient d’attendre l’annonce que fera Jean-Marc Ayrault le 9 juillet », rappelle Pierre Camani. Il termine par cette formule : « Pour tout projet, il faut prioriser pour être sûr qu’il soit réalisé. Auparavant, rien n’était prévu. »

Dionis : « Pas de surprise »
Pour Jean Dionis du Séjour, concerné au titre de président de l’Agglomération d’Agen, il dit « encourager la méthode d’un gouvernement que je n’apprécie guère. Elle tient compte de la capacité financière de l’État. Je ne suis pas surpris du report du projet. Le principal est qu’il se fasse. Je ne suis pas non plus surpris que seule la LGV Bordeaux-Toulouse soit retenue dans le rapport. Cela tient à des raisons économiques. Il est impossible qu’une capitale comme Toulouse ne soit pas reliée directement à Paris par la LGV. »

« Après, note-t-il, il y a l’aspect politique avec les présidents de région Alain Rousset (Aquitaine) et Martin Malvy (Midi-Pyrénées). Il faudra inventer un autre plan de financement avec appel au partenariat public privé où les usagers du TGV seront plus sollicités que les contribuables. »

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/28/lgv-b ... 3-2780.php

LGV : choisir entre l’effet domino et le boomerang

D’un montant de 21 millions d’euros, l’engagement financier de l’agglo en faveur de la LGV peut-il être maintenu ? Les élus demandent un appui juridique.
Martine Lignières-Cassou : «Le match n’est pas fini».

Martine Lignières-Cassou, la présidente de l’agglo, se serait bien passée de la tribune libre du premier ministre Jean-Marc Ayrault publiée le jour du conseil des élus.

Même si sa décision sera rendue le 9 juillet, le chef du gouvernement donne le sentiment d’avoir déjà fait une croix sur plusieurs projets coûteux dont la LGV (ligne à grande vitesse) entre Bordeaux et Hendaye et sa liaison avec le Béarn et la Bigorre (lire aussi en page 14). Le sujet ne faisait l’objet d’aucune délibération, hier soir. Mais il a forcément alimenté le débat.

L’enjeu porte non seulement sur les 21 millions d’euros de participation des contribuables de l’agglo paloise au chantier de la Tours-Bordeaux. Mais aussi sur des problématiques de désenclavement.

Trouver une sortie
Dans ce dossier, Martine Lignières-Cassou et ses soutiens font l’objet d’attaques répétées. Leurs adversaires considèrent qu’il ne fallait pas s’engager à payer une telle facture sans avoir obtenu l’assurance de la réalisation des chantiers. La majorité, de son côté, a toujours défendu l’idée d’un investissement de long terme dans l’objectif de mettre Pau à trois heures de Paris.

La question n’est plus de savoir qui a davantage raison que l’autre. Il s’agit maintenant de trouver une sortie. « Le match n’est pas fini », prévient Martine Lignières-Cassou qui rappelle qu’un « lissage » du financement est déjà en cours de négociation.

« Nous sommes dans le temps additionnel et le score affiché n’est en notre faveur », lui répond Olivier Dartigolles. « C’est le moment de vérité. Il reste 13 millions d’euros à payer alors que notre desserte a disparu des écrans radar depuis longtemps. Nous n’en sommes plus au lissage. Il faut demander un moratoire, un arrêt de notre participation. »

L’ennui, c’est que le contrat passé avec Réseau ferré de France (RFF) contraint fortement la collectivité à honorer ses engagements. Monique Sémavoine, maire de Mazères-Lezons, remue le couteau dans la plaie : « À ce jour, la seule garantie que nous avons c’est que nous n’avons rien. S’il est vrai que nous ne pouvons pas nous désengager, c’est très grave. »

Même la sénatrice Frédéric Espagnac commence à douter : « C’est une mauvaise nouvelle si la décision est confirmée. Même sans grande illusion, on doit continuer à se battre. Peut-être qu’une petite porte reste ouverte. Le président de la Région, Alain Rousset, doit rencontrer le ministre des Transports. »

Pas de consensus basque
« Personne n’a fédéré localement et personne n’a pesé nationalement », estime, de son côté, le conseiller de Pau, Pascal Boniface. « Il faut jouer grouper avec les autres collectivités touchées pour ne pas payer. Mais qui paiera au final ? L’État et l’Europe ? », demande Jean-Yves Lalanne, le maire de Billère.

La proposition de l’élu palois Alain Lavignotte calme le jeu : « On peut étudier la situation sur des bases juridiques. Si la Bordeaux-Hendaye ne se fait plus, il y a certainement un changement de nature du contrat. »

« Il y avait 245 milliards de projets sur la table. Il fallait prioriser. Le gouvernement fait preuve de courage », considère Martine Lignières-Cassou avant de rappeler le contexte basque et d’appeler à la prudence. « Il n’y a pas eu consensus dans la traversée basque. Cela a affaibli le dossier. Avec la Bordeaux-Tours, on gagne quand même une heure. L’objectif, c’est le temps de parcours. Si des collectivités se retirent, que se passera-t-il si s’arrête la Bordeaux-Tours ? On sera aussi planté ! Alors d’accord à un examen juridique mais je dis attention. On fait courir un risque à notre territoire et aux autres. »

Entre l’effet domino et le boomerang, il ne reste plus qu’à choisir.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/28/lgv-c ... 2-4043.php

Le Petit Bleu-de-Lot-et-Garonne, 28 juin
LGV : un financement à très petite vitesse ?

« Rien n'est remis en cause », affirme Jean Dionis. N'empêche, le dossier a du plomb dans l'aile.

Outre l’étalement du paiement de la participation du conseil général pour le tronçon Tours-Bordeaux, Pierre Camani a demandé un «gel» pour 3 ans de l’échéancier financier.

Un train peu en cacher un autre et le hasard voulait qu’hier, jour d’annonce des choix de la commission Mobilité 21 pour les transports dans les 20 ans à venir, les conseillers généraux se retrouvassent à l’hôtel du département une dernière fois en séance publique avant les vacances. Sur un fil financier très mince, son président Pierre Camani indiquait qu’en plus de l’étalement du paiement de la participation du conseil général pour le tronçon Tours-Bordeaux (36,4 millions d’€) revu l’an dernier, il demandait un moratoire dans les trois prochaines années, souhaitant ainsi geler l’échéancier «en attendant retour à meilleure fortune pour nos comptes.» Cinq millions d’€ en moins côté recettes d’un exercice budgétaire à l’autre. Le conseil général avait rejeté l’idée, dès 2011, de participer au tronçon Bordeaux-Toulouse considérant que les finances publiques du département ne le permettaient déjà pas. Les conseillers généraux attendaient l’annonce du choix de la commission Mobilité 21, qui confirme le maintien du projet Bordeaux-Toulouse à l’horizon 2030, avec du retard donc.

«Pronostic confirmé» pour Jean Dionis
Sur son compte Tweeter à l’aube hier, Jean Dionis ne s’étonnait pas de l’annonce et des choix. «Mon pronostic est confirmé. Bordeaux-Toulouse se fera avec du retard et avec un autre plan de financement, un partenariat public-privé.» L’agglo agenaise s’est engagée à hauteur de 30 millions d’€ (valeur actualisée) pour Tours-Bordeaux et Bordeaux-Toulouse, présidents de l’AA et du conseil général étant d’accord sur l’utilité, pour l’attractivité de Lot-et-Garonne, de cette portion de 250 km entre les deux capitales régionales. Hier soir, le président de l’agglo agenaise expliquait avoir obtenu du président du conseil régional Alain Rousset la certitude que la Bordeaux-Toulouse serait réalisée. Bémol toutefois, le calendrier parallèle entre les projets agenais (zone de Sainte-Colombe en Brulhois par exemple) et la LGV devient élastique. «Mais rien n’est remis en cause» réaffirme Dionis qui reste certain que les lignes «vont bouger entre ce rapport qui préconise et j’en suis d’accord un arrêt du tout-TGV et les décisions politiques» attendues le 9 juillet.

Pour Jean-Alain Mariotti le président de la CCI «un point crucial est que la Bordeaux-Toulouse n’est pas enterrée mais je m’interroge sur le financement. Est-ce à dire que les collectivités locales vont devoir augmenter leur participation ? Je trouve cela un peu limite. Pour d’évidentes raisons, il faut que l’on ait une échéance. Sinon, cela va devenir compliqué.»

Thermomètre
Pas le même son de cloche du côté des opposants. «Il est curieux et même scandaleux que le critère de rentabilité socio-économique ait été écarté» commente Claude Semin, porte-parole du mouvement d’opposition dans le Sud-Ouest.» Pour cet opposant basé à Caudecoste, il suffirait donc de casser «le thermomètre pour montrer que le patient n’a pas la fièvre(...) La commission Mobilité 21 a-t-elle prudemment évité de statuer sur ces critères socio-économiques pour ne pas déclencher le feu des critiques ?» Et Claude Semin de rappeler des chiffres. «Un coût exhorbitant de 8 milliards d’€, un nombre de voyageurs deux fois inférieur mais nos élus et RFF continuent de chanter que la LGV Bordeaux-Toulouse est la plus rentable.»

Porte-parole de la Coordination des associations, Patrick Vaccari estime «important que le rapport dans sa globalité reconnaît qu’il est essentiel de moderniser les lignes comme l’ont fait les Allemands avec des trains circulant à 200 km/h.» Pourtant, le 2 avril dernier, un autre représentant de la Coordination 47 des associations qui militent pour l’aménagement des lignes existantes, Charles D’Huyvetter, a reçu un courrier du ministère des Transports signé de Cuvelier lui-même lui indiquant que ce même aménagement des lignes existantes n’était, au titre des performances requises, pas possible même si l’impact financier est moindre (2,5 milliards d’€ contre 8). Pour lui, «renvoyer les projets à 2030-2050 en trouvant 87 milliards d’€» est une chimère. «C’est un scénario politique de financement. L’État dit vouloir faire mais en n’étant capable que de financer à hauteur de 27% l’ensemble. C’est impossible et surtout, comment justifier de tels coûts alors que ces projets LGV ne concernent que 6 % des utilisateurs de la SNCF.»

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/06 ... tesse.html

La Dépêche du Midi, 28 juin
La LGV Bordeaux-Toulouse seule rescapée, mais sous conditions

La LGV Bordeaux-Toulouse sera réalisée d'ici 2030, mais avec de nouvelles sources de financement.

La LGV Bordeaux-Toulouse est la seule rescapée des propositions de la commission Duron. Mais le projet repoussé à l’horizon 2030 n’est possible que si l’Agence de financement des infrastructures bénéficie de moyens supplémentaires.

La ligne Grande vitesse Bordeaux-Toulouse est une rescapée. Le député Philippe Duron a rendu hier son rapport sur les infrastructures de transport au ministre délégué Frédéric Cuvillier. Sans surprise, le TGV n’est plus en état de grâce. Le parlementaire lui préfère la modernisation du réseau existant et le traitement des points noirs, notamment des nœuds ferroviaires. Par ailleurs, il appelle à explorer une voie intermédiaire entre le TGV et le TER.

Ainsi tous les projets de LGV sont renvoyés à plus tard dans les deux scénarios imaginés par la commission Mobilité 21. Le raccordement Bordeaux-Toulouse pourrait être réalisé à l’horizon 2030 si l’État fait des efforts.

Il faudrait pour cela que l’État abonde dans les prochaines années de 28 à 30 milliards d’euros le budget de l’Aftit (Agence de financement des infrastructures de France). Philippe Duron explique cette exception accordée à Toulouse par deux arguments. «C’est en cohérence avec la priorité donnée dans le réseau central de RTE-T (Réseau transeuropéen de transport) au maillage de toutes les villes de taille européenne», a-t-il justifié. Par ailleurs, «l’aéroport de Toulouse est en voie de saturation et c’est là que l’intermodalité aérien-ferroviaire peut être la plus performante». La commission n’était toutefois pas unanime sur ce projet. Certains membres auraient préféré mettre l’accent sur la modernisation du réseau existant.

Dans une autre hypothèse, le budget consacré aux infrastructures poursuit sa progression naturelle (+8 à 10 milliards d’euros). Dans ce cas, la liaison vers la capitale régionale appartiendrait aux deuxièmes priorités, c’est-à-dire celles à réaliser entre 2030 et 2050. Tout comme le tronçon Bordeaux-Hendaye.

Après l’avis des experts, il faut attendre les décisions politiques. Frédéric Cuvillier n’a rien annoncé hier.

Après avoir une nouvelle fois fustigé le précédent gouvernement qui a laissé derrière lui des promesses chiffrées à 245 milliards d’euros, le ministre a précisé que le rapport Mobilité 21 «ne fige rien». «Il ne lie pas le gouvernement, il l’inspire», a-t-il insisté. Les promoteurs de la LGV Bordeaux-Toulouse n’auront pas à attendre longtemps. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault doit dévoiler les arbitrages le 9 juillet dans le cadre du plan d’investissements du gouvernement.
Une nouvelle donne financière…

La décision de la commission «Mobilité 31» de ne retenir que la liaison Bordeaux-Toulouse et de retarder la réalisation de la desserte Bordeaux-Hendaye après 2030 risque de modifier l’équation financière de ce dossier. En effet, les deux collectivités régionales, Midi-Pyrénées et Aquitaine, comme d’ailleurs plusieurs autres départements, (57 collectivités participent au financement) s’étaient engagés sur des financements concernant le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Un projet composé, depuis 2008, d’un tronc commun de Bordeaux à Captieux, d’une ligne de Captieux vers l’Espagne et une autre ligne vers Toulouse. Les participations financières des collectivités avaient été prévues sur cette base. Le renvoi, après 2030, de la desserte vers l’Espagne, s’il est confirmé, change donc la donne. Exit le GPSO, place au seul projet Bordeaux-Toulouse.

Les réactions n’ont pas tardé. Des élus ont manifesté leur colère, indiquant qu’ils refusaient de payer. Hier, le président du conseil régional d’Aquitaine, Alain Rousset, a mis en avant les risques contentieux avec des collectivités au sud et à l’est de Bordeaux, vers Hendaye et Toulouse, qui, dans le montage financier ont participé au financement de Tours-Bordeaux et réclameraient d’être remboursées si la LGV ne passait pas sur leurs territoires. Alain Rousset, qui doit prochainement rencontrer le ministre des Transports, pourrait envisager de demander une révision de sa participation à la baisse s’il n’était pas entendu. Même s’il a déjà dit qu’il approuvait les conclusions du rapport Duron, Jean-Marc Ayrault doit donner un avis définitif le 9 juillet. D’ici là, les téléphones vont chauffer.

Réactions
Martin Malvy. Le président de la région Midi-Pyrénées a rappelé, hier, la volonté de la région Midi-Pyrénées de voir «retenu et poursuivi l’intégralité de GPSO». C’est à dire à la fois la liaison Bordeaux-Toulouse mais aussi la desserte vers l’Espagne, renvoyée dans le projet Duron après 2030. «Ultérieurement viendra la liaison Toulouse-Narbonne, mais j’ai compris que ce serait effectivement plus tard» a-t-il précisé.

Pierre Cohen. Le maire de Toulouse a exprimé, hier, sa satisfaction après l’annonce des conclusions de la commission 21. Toutefois, a-t-il précisé, nous «restons vigilants aux côtés de la Région et du département de la Haute-Garonne sur le calendrier pour que la construction du tronçon Bordeaux-Toulouse puisse se faire dans la continuité du tronçon Tours-Bordeaux».

Pierre Camani. Le président du conseil général du Lot-et-Garonne a demandé, hier, un moratoire de trois ans sur la participation de sa collectivité au financement de la liaison Tours Bordeaux. Les raisons ? Prévenir d’éventuelles baisses dans les dotations d’Etat qui pourraient rendre difficile la gestion des finances du département.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/06 ... tions.html

sudouest.fr, 28 juin
Feugarolles (47) : une voiture de Réseau ferré de France paralysée

Les opposants au projet de la LGV ont soudé des rails autour de la voiture d’un chargé de mission de RFF

Chargé de mission par Réseau ferré de France (RFF), Sébastien Joly s’entretenait ce vendredi à la mairie de Feugarolles avec les propriétaires susceptibles d’être expropriés, dans le cadre du projet de création d'une LGV Bordeaux-Toulouse.

Eu égard au récent rapport Duron, considérant que ce projet n’est pas prioritaire, et à la mauvaise conjoncture économique interdisant une dépense de cet ordre, les membres de la coordination 47, pour les TGV sur les voies existantes, considèrent que RFF met ainsi « la charrue avant les bœufs en voulant passer en force en joutant l’intoxication ».

Ils ont saisi cette opportunité pour redire leur opposition au projet en soudant quatre rails autour du véhicule du chargé de mission l’empêchant ainsi de repartir.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/28/feuga ... 0118-3.php

La Dépêche du Midi, 29 juin
Passage de la LGV : une nouvelle étape est franchie

Hier, Jean-Michel Baylet président du conseil général de Tarn-et-Garonne a évoqué, au cours de la séance consacrée au vote de la décision modificative n° 1, le rapport Mobilité 21. Et pour cause. Ce diagnostic sur les transports, remis jeudi au gouvernement, propose de différer la construction de plusieurs lignes de train à grande vitesse et n’en retient, pour l’heure, qu’une seule avant 2030 : Bordeaux-Toulouse, soit le prolongement prévu de Tours-Bordeaux, dont le chantier a commencé. Le Premier ministre doit annoncer une décision le 9 juillet.

En attendant, il s’agissait de faire le point sur le projet de passage de la LGV dans le département (70 km). «Comme vous pouvez le constater dans mon rapport d’étape, nombre de nos demandes sont en passe d’être satisfaites au moment où la ligne Bordeaux-Toulouse est considérée comme le projet majeur à réaliser», a souligné le président du conseil général.

7 millions pour Tours-Bordeaux
Lundi, Jean-Michel Baylet recevra au conseil général les responsables de GPSO (Grand projet ferroviaire sud-ouest), Christian Dubost, directeur régional RFF et André Bayle, chef de mission GPSO.

Dans le même temps, le conseil général est invité à financer à hauteur de 7 millions la ligne Tours-Bordeaux. «J’ai eu, le 21 mai dernier, une longue conversation avec M. le Ministre des Transports afin de lui rappeler notre volonté de voir le projet Bordeaux-Toulouse reconnu comme prioritaire en lui indiquant que cela était une condition à notre participation financière aux travaux du tronçon central Tours-Bordeaux», a indiqué Jean-Michel Baylet.

Sur le calendrier qui risque d’être décalé, la prudence reste de mise. Néanmoins, de grandes étapes se dessinent aujourd’hui comme suit : jusqu’à l’automne 2013, poursuite de la concertation ; d’ici l’automne, poursuite des opérations d’aménagement foncier, décision ministérielle sur le tracé retenu par le projet GPSO ; automne 2013 (sous couvert d’un arbitrage ministériel favorable à la réalisation rapide du GPSO), ouverture de l’enquête d’utilité publique ; d’ici fin 2014, obtention du décret de déclaration d’utilité publique ; 2017, démarrage des travaux ; 2020, mise en service.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/06 ... nchie.html

Pierre Izard veut accélérer l'arrivée du TGV

La commission «mobilité 21» présidée par le député socialiste du Calvados Philippe Duron a remis son rapport au premier ministre avant-hier. Ce document retient la LGV (ligne grande vitesse) Bordeaux- Toulouse comme prioritaire mais à réaliser à l’horizon 2030 pour un coût évalué à 7 milliards d’euros. Le Premier ministre Jean Marc Ayrault devra faire connaître sa décision le 9 juillet prochain. Au moment où certaines rumeurs faisaient état de l’abandon de ce projet, cette conclusion du rapport Duron a réjoui Pierre Izard président du conseil général. Il en a fait part à ses collègues hier après-midi avant le vote du budget supplémentaire. «Cela fait 25 ans que le conseil général, hors de ses compétences obligatoires, se mobilise pour la LGV Paris -Toulouse en trois heures. Depuis 2009 l’assemblée vote des sommes importantes, affirmant notre ferme volonté d’aboutir et relier Toulouse aux villes de tailles européennes» dit-il. Néanmoins il s’inquiète de la date programmée de mise en service de la LGV à l’horizon 2030 ; voire au-delà. Ce qui aggrave d’autant les coûts d’investissement. Et la crise actuelle des finances des collectivités locales appelle à de nouvelles réflexions sur le financement du projet sans pour autant le remettre en question» commente Pierre Izard. C’est pourquoi il propose à l’État d’organiser une nouvelle table ronde avec tous les partenaires, acteurs et collectivités impliqués dans cette liaison à grande vitesse.

Cette demande de réunion sera adressée au ministre des transports.

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/06 ... u-tgv.html

Sud Ouest, 29 juin
LGV Bordeaux-Hendaye : retour à la réalité

Hier, les élus ont débattu de la ligne à grande vitesse (LGV) et de ses conséquences néfastes sur la Communauté urbaine et le futur quartier Euratlantique.
Alain Juppé et Vincent Feltesse sont sur la même ligne concernant la LGV.

L’hémicycle n’avait qu’un nom à la bouche : Philippe Duron. Le député, rapporteur de la commission Mobilité 21 qui jeudi a donné le coup de grâce à la LGV Bordeaux-Hendaye. Subitement, il est passé de l’ombre à la lumière. C’était la grande affaire du Conseil communautaire d’hier. On le comprend puisqu’une partie du développement de l’agglomération est pour partie lié à l’arrivée des lignes ferroviaires à grande vitesse.

Il faudra s’en priver d’une : Bordeaux-Hendaye. L’idée révulse avec plus ou moins d’intensité bon nombre d’élus. La question a bouleversé l’ordre du jour. La motion « en faveur de la réalisation complète du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) » a été la plus discutée.

Réalité « brutale »
La phrase du jour revient à Alain Anziani (PS, Mérignac) : « La réalité s’est rappelée à nous. Et c’est brutal. On a empilé les promesses pour arriver à une enveloppe de 245 milliards d’euros de lignes à grande vitesse. » Or, seul le cinquième de cette somme est en réalité disponible. Vincent Feltesse, le président, a quant à lui rappelé combien l’arrivée de la LGV est « fondamentale pour la métropole ».

De fait elle constitue la colonne vertébrale de la connexion avec Paris, Toulouse et aussi « l’ouverture sur la péninsule ibérique, signe de l’engagement transfrontalier ». Il sera à Paris en début de semaine prochaine : « Il reste une faible marge de négociation, il faut la saisir ».

Alain Juppé est sur la même ligne : « Je ne sous-estime pas les difficultés budgétaires. Je ne suis pas certain que tailler dans les investissements publics soit la bonne méthode. Les grands équipements c’est de l’activité, de l’emploi. Il y a une cohérence dans le GPSO. Trop longtemps, l’agglomération a été un cul-de-sac ». Le maire de Bordeaux, comme de nombreux élus de l’agglomération, y voit un péril majeur pour le futur quartier Euratlantique autour de la gare Saint-Jean. « C’est un potentiel de 25000 à 30000 emplois ainsi remis en cause. Le projet ne doit pas être renvoyé aux calendes grecques », a dit Alain Juppé. Son lieutenant Nicolas Florian a lui pointé « un enterrement de première classe », appelant à une réponse vigoureuse.

Les écologistes tancés
À quelques nuances près, PS et la droite Communauté d’avenir sont d’accords. Les voix dissonantes sont venues des bancs d’Europe Écologie-Les Verts (EELV). Clément Rossignol (Bègles) n’a pas vu dans le rapport Duron un si mauvais augure. Il a essuyé les lazzis en expliquant : « Nous sommes contre la LGV, mais pour le TGV ». Pour les écologistes, « l’urgence est l’entretien de l’existant, nous avons besoin d’un réseau qui irrigue le territoire pas d’une ligne qui le traverse.

Et puis il y a une confusion entre la grande vitesse et la très grande vitesse, plus de 250 km/h (les trains de la LGV sont censés rouler à plus de 300 km/h, NDLR) ce qui a un coût en terme d’installation. Je me félicite de voir le Premier ministre adopter des positions proches des Écologistes. Quant à Euratlantique, cela se fera avec ou sans LGV. »

Vincent Feltesse sort de ses gonds : « Je suis choqué par de tels propos. Je vous rappelle que nous sommes sur des dossiers sérieux… ». Gérard Chausset (EELV, Mérignac) tente de faire entendre une différence : « Motion ou pas motion, nous n’obtiendrons pas plus du gouvernement, il faut prendre en compte l’aménagement des lignes existantes, c’est ce qu’il faut proposer ».

Alain Juppé se fend d’une leçon de chose : « Dans une négociation, si on veut un résultat, il ne faut pas partir en baissant son pantalon ». Tancés, les écologistes ont voté contre la motion en faveur de la réalisation de la LGV. Le PC s’est abstenu : « Un débat de maquignon un jour de foire du village », a expliqué Max Guichard (Cenon). Le document a été approuvé à une large majorité.

Source http://www.sudouest.fr/2013/06/29/lgv-b ... 6-2760.php

1er juillet
Savary veut ralentir la LGV

Député PS et spécialiste des transports, Gilles Savary met en garde contre l’entêtement à défendre la liaison à (trop) grande vitesse.
Gilles Savary : « Pas besoin de circuits de Formule 1 pour transporter les voyageurs. »

« Sud Ouest ». Jeudi dernier, en session plénière du Conseil général, vous avez estimé que l’Aquitaine allait dans le mur si elle ne tenait pas un discours plus réaliste sur la Ligne à grande vitesse.
Gilles Savary. Le rapport de la commission Duron remis au Premier ministre nous rappelle tous à l’impitoyable réalité financière. Il est absolument impossible de financer tous les projets ferroviaires et routiers qui sont prévus dans le pays. Tous les élus, y compris socialistes, sont tombés comme des lucioles dans le panneau Borloo qui, lorsqu’il était ministre de l’Écologie et des Transports, a distribué de la LGV comme un père Noël mais sans aucun financement ni aucune programmation.

En décembre 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui lui avait succédé, avait tenté d’affirmer que l’État n’aurait pas les moyens de financer tous ces projets mais elle avait été réduite au silence.

Les promesses Borloo se montent à plus de 250 milliards d’euros avec l’endettement de RFF (Réseau Ferré de France) qui se monte déjà à 32 milliards d’euros. Soit le remboursement annuel des intérêts de la dette à hauteur d’un milliard. C’est absolument intenable même en cas très improbable d’un retournement de situation économique.

Préconisez-vous l’abandon de la LGV vers l’Espagne et entre Bordeaux et Toulouse ?
Tout dépend de quelle grande vitesse on parle. La liaison vers Toulouse est indispensable pour le maintien d’Airbus car l’Allemagne fait le forcing pour rapatrier à Hambourg le montage des avions. Quant à l’Espagne, il faut aussi que la liaison avec Bordeaux se fasse. Mais je m’élève contre l’intégrisme LGV, qu’il soit du côté des pro ou des anti.

Aujourd’hui, la pensée unique ferroviaire et le lobby Alstrom veulent nous vendre des TGV qui roulent à 340 km/heure. Des Concorde ferroviaires en quelque sorte. Or, l’Europe finance la grande vitesse à partir de 250 km/heure.

En Allemagne, qui est un des pays les plus en pointe pour le ferroviaire, on ralentit les trains car la trop grande vitesse a un coût exponentiel en équipement comme en maintenance. Il n’y a pas besoin de circuits de Formule 1 pour transporter les voyageurs.

Un train qui roulerait à 250 à l’heure entre Bordeaux et l’Espagne mettrait seulement 13 minutes de plus qu’un train qui roule à 340 mais coûterait 4 milliards d’euros de moins.

Dans ces conditions, la liaison grande vitesse pourrait-elle se faire avant 2030, date avancée dans le rapport Duron ?
Évidemment. Il y aurait plus de trains, donc plus de capacité pour les voyageurs. Et, de surcroît, nous aurions la même subvention européenne pour un coût d’investissement moindre.

Quelles sont les collectivités locales qui peuvent aujourd’hui dire qu’elles vont renoncer à certaines compétences pour financer le GPSO ? On en est à 13,5 milliards d’euros sur ce projet.

Une nouvelle ligne TGV ne permettrait-elle pas de libérer de l’espace pour le fret ferroviaire ?
C’est une fausse idée. Les TGV fonctionnent sur des clientèles qui seront transférées de l’avion et qui n’existent donc pas aujourd’hui. Il y aura autant de TER Bordeaux/Arcachon ou Langon/Bordeaux, voire plus, sur cette ligne qui est saturée. Plus de fret ne passe pas par la LGV.

Vous-même avez longtemps été partisan de la LGV.
Je suis insoupçonnable. J’ai fait ma campagne électorale contre un candidat anti-LGV. A Landiras, j’ai été sifflé parce que je défendais les liaisons Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. Mais un élu doit être responsable et tenir compte de la réalité financière. Encore une fois, je ne préconise pas l’abandon de ces liaisons, je dis qu’il faut faire de nouvelles propositions en phase avec les capacités de financement.

Je rappelle par ailleurs que je suis aussi en phase avec la proposition 28 du candidat Hollande, qui préconisait d’améliorer les trains du quotidien.

En Aquitaine, notre réseau classique est un des plus mal équipés de France. Dès qu’il y a des travaux, ce sont des perturbations terribles parce que nous ne disposons pas d’installations permanentes de contresens. Les Corail et les Teoz se tiers-mondisent. Tous les grands pays ferroviaires (Allemagne, Autriche ou Suisse) préfèrent améliorer leur réseau que le reconstituer.

Sur ce dossier TGV, vous êtes en désaccord avec Alain Rousset ?
Alain a fait énormément de boulot pour la Région Aquitaine mais c’est très compliqué de parler avec lui de ce dossier. Si on ne partage pas sa conception de la LGV, on se fait traiter de déserteur.

Jean-Marc Ayrault va faire des annonces le 9 juillet.
Je redoute que, sous la pression des élus, le gouvernement annonce que les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye se feront mais dans dix ans. En clair, qu’on reporte les décisions alors qu’il faut dès maintenant faire des propositions réalistes car, à trop courir les châteaux en Espagne, nous risquons de tout perdre et ce sont les usagers qui en souffriront.

Le rapport Duron ne propose pas de solutions alternatives. Renvoyer après 2030, ça peut être 2050, voire jamais.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/01/savar ... 3-2780.php

La Dépêche du Midi, 2 juillet
Une même ligne contre la LGV

Conseillers généraux de droite et de gauche réunis sous le même drapeau, celui d’un non à la LGV à la suite des propositions de la commission nationale Mobilité 21 jeudi.

Rare, voire rarissime, qu’un Jean-Claude Guénin (UMP, Casteljaloux) et qu’un Raymond Girardi (Front de gauche, Bouglon) soient d’accord. Mais un sujet au moins les réunit : la ligne à grande vitesse, ou plutôt l’opposition à la LGV. Hier, sur un quai symbolique d’Agen, quatre conseillers généraux de droite et de gauche se tenaient la main pour voir ce TGV annoncé en gare en 2020 partir loin à l’horizon vers les décennies suivantes, selon eux.

C’est leur conviction. Là où d’autres voient le compartiment à moitié réservé, eux voient des sièges à moitié vides. Pour Raymond Girardi, sur la foi des conclusions de la commission Mobilité 21 rendues publiques jeudi dernier, le tronçon Bordeaux-Toulouse de la LGV n’est plus.

Pas d’avis de faire-part sur le décès prématuré de ce projet. Mais pour le même Girardi assisté de Guénin, Francis Da Ros et Alain Paraillous, ce que disent Mobilité 21, le Premier ministre Ayrault et François Hollande samedi condamnent le Grand Projet du Sud-ouest (GPSO). «Le Président l’a dit lui-même, il est inutile pour gagner quelques minutes de continuer à penser LGV (...) La refondation des lignes existantes est la priorité pour eux».

Et ça tombe bien, c’est prioritaire aussi pour ALTernatives LGV, une association d’élus, pour les riverains réunis dans la Coordination 47 et pour 18 des 40 conseillers généraux qui avaient voté contre la participation financière du département en juin 2012. «C’est ce que l’on dit depuis des années», martèle Girardi. À ses côtés, Jean-Claude Guénin joue toutefois les modérateurs : «La Bordeaux-Toulouse n’est pas totalement enterrée, elle est repoussée, et c’est pour cela que nous devons rester vigilants. Ce rapport a confirmé la semaine dernière l’inutilité du projet et l’incapacité de l’État à le financer». Plus de 8 milliards d’€. Le conseil général a dit oui à sa participation pour Tours-Bordeaux (36,40M€) mais se voit contraint de geler sa participation pour trois ans. Il en a déjà versé un tiers. «Je pense que c’est une première étape vers le désengagement (...) J’avais demandé le retrait pur et simple de cette participation», explique Guénin. Francis Da Ros pense aussi finances. «Au conseil général, on nous demande déjà de serrer les budgets au plus près». Alain Paraillous se souvient aussi. «À une époque, pour Villeneuve, on nous avait dit qu’il ne fallait pas rater le coche et qu’il faut travailler aujourd’hui pour l’avenir. Si la LGV est réellement indispensable dans quarante ans, on verra à ce moment-là.»

Décision du gouvernement attendue le 9 juillet.

Manifestation à Agen
Pour «dénoncer avec la plus grande fermeté les lobbys et les mensonges de Malvy et Rousset toujours accrochés à leur jouet», les opposants à la LGV donnent rendez-vous aujourd’hui en milieu d’après-midi devant la préfecture. Pour s’insurger «contre le gaspillage des deniers publics dans un contexte économique exigeant de la population des efforts.»

Source http://www.ladepeche.fr/article/2013/07 ... a-lgv.html

sudouest.fr, 2 juillet
La LGV est toujours d'actualité entre Bordeaux et Hendaye

Alain Rousset, Alain Juppé, ainsi que plusieurs élus de la région Aquitaine ont été reçus par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier
Le TGV passera-t-il à très grande vitesse en Aquitaine avant 2030 ?

Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a assuré mardi aux élus aquitains que "les procédures continuent" concernant la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Hendaye, menacée de report après 2030, a rapporté le président de la région Aquitaine Alain Rousset (PS).

C'était la première fois que les grands élus aquitains, dont le maire de Bordeaux Alain Juppé (UMP) ou les présidents des conseils généraux de Gironde et des Pyrénées-Atlantiques, Philippe Madrelle (PS) et Georges Labazée (PS), rencontraient le ministre pour défendre la ligne Bordeaux-Hendaye, qui fait partie des projets que le rapport Duron sur les transports n'a pas retenus comme prioritaires.

"Les procédures continuent, cela veut dire que les acquisitions foncières au sud de Bordeaux pour constituer un sillon réservé à la LGV continuent", a poursuivi Alain Rousset, qualifiant le ministre de "très prudent".

Pour Alain Juppé, qui s'est fendu d'un communiqué, "le report après 2030 de la réalisation des Grands projets du Sud-Ouest remettrait en question la stratégie de développement urbain et économique de Bordeaux. L’opération d’intérêt national Bordeaux Euratlantique, qui prévoit l’aménagement de près de 800 hectares et une nouvelle centralité d’agglomération, est étroitement liée à la vocation de métropole européenne de Bordeaux (...)".

"Frédéric Cuvillier nous a dit que le rapport Duron définit des priorités, hiérarchise, et qu'il appartient au gouvernement de faire des choix", a déclaré Martine Lignières-Cassou (PS), députée-maire de Pau. "La poursuite des procédures est très importante parce que les deux dossiers qui nous concernent, avec Bordeaux-Toulouse, sont très anciens".

"Le Sud-Ouest est un trou noir en matière de lignes à grande vitesse", a défendu Alain Rousset, également président de l'Association des Régions de France. "Le financement ne paraît pas insurmontable", a-t-il ajouté, rappelant son idée d'une "participation des usagers" et de revenus issus d'une taxe carbone.

Il a aussi mis en avant les risques de contentieux avec des collectivités au sud et à l'est de Bordeaux, vers Hendaye et Toulouse, qui, dans le montage financier, ont participé au financement de Tours-Bordeaux et réclameraient d'être remboursées si la LGV ne desservait pas leurs territoires.

Enfin Alain Rousset a indiqué que le président du gouvernement basque espagnol, Inigo Urkullu Renteria, a rappelé par lettre à Frédéric Cuvillier que côté espagnol, les trains à grande vitesse arriveront à la frontière en 2018. "Il est impossible d'attendre 2030, y compris pour la ligne Bordeaux-Toulouse puisque l'aéroport de cette ville est saturé", a-t-il plaidé.

Jean-Marc Ayrault dévoilera le 9 juillet le grand plan d'investissements du gouvernement, qui comportera un volet transports.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/02/la-lg ... 9-2780.php

aqui.fr, 2 juillet
Politique | Les élus d’Aquitaine mobilisés à Paris pour sauver la LGV

Aucun chantier ne serait arrêté en Aquitaine, en dépit du rapport mobilité 21, qui préconise l’arrêt du financement des grands projets ferroviaires en France.

Alain Rousset, Alain Juppé, Didier Borotra, Philippe Madrelle, Martine Lignières-Cassou, Vincent Feltesse, George Labazée, la délégation des grands élus d’Aquitaine avait de l’allure à Paris ce matin pour convaincre le ministre du Transport, Frédéric Cuvillier. L’enjeu : préserver le maintien de la construction d’une ligne LGV Bordeaux-Hendaye. Une démonstration de force, avant la décision du gouvernement le 9 juillet, pour ces hommes et femme politique, à gauche comme à droite.

« Le ministre nous a assuré que les procédures continuaient», c’est ainsi que le Président de la région Aquitaine, Alain Rousset a résumé la rencontre des grands élus de la région et du ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, mardi matin. En d’autres termes, aucun chantier n’est arrêté en Aquitaine, en dépit du rapport mobilité 21, qui préconise l’arrêt du financement des grands projets ferroviaires en France. Celui qui confie être à la fois confiant et inquiet n’a qu’une ambition, défendre un projet qui a débuté en 1994. « Nous sommes rentables et « prêts », explique Alain Rousset. Rappelons que 57 collectivités territoriales y participent et que la région pré-finance les études. Notre territoire est aussi dynamique tant sur le plan économique que démographique, avec une population qui n’a cessé d’augmenter ». Si la gare de Bordeaux accueille un million de voyageurs par an, d’ici dix ans, ce nombre devrait encore augmenter de 800.000 personnes. Un paradoxe, le sud-ouest demeure, avec Perpignan, l’un des territoires, les plus inaccessibles par voie ferroviaire. « Il faut entre 5h30 et 6h pour joindre Pau de Paris. Et l’avion reste onéreux, avec 660 euros un aller/retour à tarif plein », précise la maire de Pau, Martine Lignières-Cassou.

Trouver des financements innovants
Pas question pour autant pour les deux députés socialistes d’attaquer le gouvernement, qui selon eux, a « le courage de prioriser et d’échelonner les dépenses ». L’heure est plutôt aux solutions. Comment répondre aux financements ? La question est sur toutes les lèvres. Pour les élus Aquitains, les propositions peuvent être originales. « Nous attendons des résultats de l’Union Européenne », indique d’abord Martine Lignières-Cassou. Mais pas seulement. « Nous proposons aussi que les voyageurs puissent participer au financement de cette ligne grande vitesse à raison d’un ou deux euros supplémentaires par billet, » ajoute Alain Rousset, avant d’interroger l’assistance : « Qu’est-ce que un ou deux euros sur 1h ou 3h de trajet gagnées sur une semaine et près de 400 euros d’économie ? ». Les élus le rappellent, il ne faut pas attendre mais agir pour obtenir des résultats, surtout sur ce genre de dossier. « Tout repousser à 2020 n’a aucun sens », s’exclame Alain Rousset. L’ensemble des élus comptent sur ce désenclavement pour attirer des entreprises et créer de nouveaux emplois sur le territoire. Ils ne sont pas les seuls à protester. Le président du Pays basque Inigo Urkullu Renteria a envoyé une lettre au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, dans laquelle il explique que « ces travaux demeurent une priorité ». La décision, qui sera annoncée le 9 juillet, est entre les mains du gouvernement.

Source http://www.aqui.fr/politiques/article.p ... 05-07-2013

Sud Ouest, 3 juillet
Les anti-LGV n’entendent pas lâcher la pression Montauban et Agen sont prêtes

Hier après-midi, une centaine d’anti-LGV a manifesté devant la préfecture, dénonçant « les mensonges » sur la LGV Bordeaux-Toulouse.

Dès le lendemain de la levée du voile sur le rapport de la commission ministérielle Mobilité 21, jeudi dernier, établissant les priorités en terme de grands projets d’infrastructures, les anti-LGV lot-et-garonnais étaient sur le pont. Depuis, ils enchaînent les actions pour dénoncer ce qu’ils appellent « les mensonges ». Ainsi, hier après-midi, c’est autour de l’embrassement d’une meule de foin, installée devant la préfecture de Lot-et-Garonne qu’une centaine de manifestants s’est retrouvée.

« Halte au racket ! »
Les porte-parole de la Coordination 47 ont alors pris le micro, dénonçant le « lobbying des deux présidents des régions d’Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy », mais également ceux des locaux de l’étape « Jean Dionis du Séjour et Lucette Lousteau » pour que cette LGV Bordeaux-Toulouse devienne réalité. « Sans compter qu’Alain Juppé et Alain Rousset étaient ce matin dans le bureau du ministre des Transports pour un véritable plaidoyer pour l’ensemble du Grand Projet Sud-Ouest (GPSO) à savoir la LGV Bordeaux-Hendaye et la LGV Bordeaux-Toulouse.

« Nous, le confort d’un bureau ministériel ne nous est pas offert, alors nous avons choisi la rue ! » Et de poursuivre leur réquisitoire : « On nous dit que la LGV Bordeaux-Toulouse demeure une priorité après 2030 ? Qui va payer ? La commission Mobilité 21 a cédé au chantage de Martin Malvy en ouvrant la porte après 2030 et ce, dans des conditions encore plus scandaleuses que celles qui entouraient jusqu’alors le projet ! Halte au racket des collectivités territoriales qui vont s’endetter car l’État n’a pas les moyens ! » Une délégation de la Coordination 47 a ensuite rencontré le préfet de Lot-et-Garonne, Denis Conus, afin de lui présenter les revendications des anti-LGV : « Nous ne sommes pas contre la grande vitesse mais contre la très grande vitesse. Nous demandons à ce que le 9 juillet, lors de sa prise de parole sur le grand plan d’investissements du gouvernement, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annonce le coup d’arrêt définitif du tout-TGV, le coup d’arrêt définitif de la LGV Bordeaux-Toulouse et la modernisation des réseaux existants avant 2030, financée par l’État et par lui seul. »

Brigitte Barèges, maire de Montauban et Jean Dionis du séjour, maire d’Agen ont écrit une lettre ensemble au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, afin de défendre la cause de la LGV Bordeaux-Toulouse en demandant à ce que le « scénario 2 de la commission Mobilité 21 soit retenu », à savoir celui prévoyant la LGV Bordeaux-Toulouse avant 2030. « Alors que le 1er scénario exclut de fait la ligne Bordeaux-Toulouse et donc la desserte des agglomérations agenaises et montalbanaises, le second, beaucoup plus audacieux permettrait sa réalisation. » Les deux élus demandent des certitudes « quant à la finalisation de cette LGV Bordeaux-Toulouse », et souhaitent « connaître avec précision les dates de l’enquête publique, de l’acquisition du foncier, et de la mise en service de cette ligne. Sachant que nos régions comptent parmi les plus dynamiques de France, nos administrés ne comprendraient pas d’être “ mis de côté ”. En ce qui concerne les agglomérations d’Agen et de Montauban, des années de travail nous ont permis de finaliser l’implantation cohérente de 2 gares LGV qui sont aujourd’hui prêtes. »

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/03/les-a ... 7-3603.php
Dernière édition par Didier 74 le 06 Juil 2013 16:14, édité 6 fois.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar secteurPublic » 04 Juil 2013 8:48

Savary Wrote:Un train qui roulerait à 250 à l’heure entre Bordeaux et l’Espagne mettrait seulement 13 minutes de plus qu’un train qui roule à 340 mais coûterait 4 milliards d’euros de moins.

Ca sort d'où cette intoxication ? Ils roulent où ces TGVs pour pouvoir être à 250 km/h

Savary Wrote:Une nouvelle ligne TGV ne permettrait-elle pas de libérer de l’espace pour le fret ferroviaire ?
C’est une fausse idée. Les TGV fonctionnent sur des clientèles qui seront transférées de l’avion et qui n’existent donc pas aujourd’hui. Il y aura autant de TER Bordeaux/Arcachon ou Langon/Bordeaux, voire plus, sur cette ligne qui est saturée. Plus de fret ne passe pas par la LGV.

J'ai beau relire plusieurs fois l'interview et cette réponse en particulier, je ne parviens toujours pas à comprendre si Savary est pour ou contre une Ligne Nouvelle, indépendamment de sa vitesse.

Que les TGV se remplissent par une clientèle reportée de l'avion, soit, mais quand même, ils circulent des TGV ACTUELLEMENT entre Bordeaux et Hendaye ? Donc en les retirant de la LC, on augmente nécessairement la capacité pour les autres trains de la ligne existante tout en homogénéisant les vitesses (après c'est une autre question de savoir s'il y a besoin d'une augmentation si radicale, mais là Savary semble dire que non, on n'augmentera rien... tout en admettant que la ligne reste saturée.

Enfin question vitesse, il me semble que si Bordeaux-Toulouse est à (très) grande vitesse (tracé apte au V350), ce n'est pas le cas de Bordeaux Hendaye, hormis le tronc commun : le raccordement de Captieux sera techniquement à V220, il me semble que jusqu`à Dax, ça sera de la grande vitesse (jusqu'à 350 ?), mais au delà, c'est de la LN mixte à 220, non ?

Donc ils sont où les gains potentiels de réduction de vitesse ? Les 4 milliards d'euros que nous promet Savary en n'étant pas "intégriste" ?

Le vrai réalisme dans ce dossier, ça n'est pas de faire une nouvelle infrastructure au rabais qui coutera tout aussi chère, mais pour faire plaisir à une idéologie "anti vitesse", c'est de séquencer/phaser.
De commencer par Bordeaux-Captieux-Agen (et du coup, pas besoin de Gare Nouvelle dans un 1er temps), ce qui répond au seul enjeu potentiel de capacité (Bordeaux-Langon)
Puis Captieux-Dax
Puis Agen-Toulouse avec les 2 Gares Nouvelles
puis à long terme la liaison vers l'Espagne
C'est réaliste, compatible avec les financements des collectivités, et sur le long terme ça aboutit à quelque chose de performant, tout en améliorant progressivement les choses (capacité et temps de parcours) sans attendre 2030
C'est préférable d'avoir Paris Toulouse en 3h30 grâce à une 1/2 infra, qui préserve la possibilité ultérieur de parvenir aux 3h, que d'avoir ce résultat de 3h30 pour beaucoup plus cher sans évolution ultérieur possible

Sur ces questions de vitesses, c'est peut-être une lacune de la CM21, de ne pas avoir clarifier l'enjeu des "train intermédiaires".... et que notamment cela valent la peine quand c'est sur infra existante (ou de courts shunt). Mais dès lors que pour d'autres motifs (capacité, mais aussi gain de temps de parcours qui semblent justifiés) une LN est nécessaire, il faut partir pragmatiquement sur des hautes vitesses, compatibles avec l'environnement traversé (des tracés à V350 en plaine, même si commercialement ça ne sera pas l'exploitation retenue, c'est au moins ça de gagner pour le confort et une moindre usure. Evidemment moins quand c'est plus chahuté/contraint)
Sur deux projets différents, RFF a fait des synthèses. GPSO en réponse à ceux qui préconisait l'aménagement de l'existant (http://www.gpso.fr/communique_presse_26 ... r_2012.pdf et http://www.gpso.fr/rff_repond_a_alternative_lgv.pdf et http://www.gpso.fr/Fiche_thematique_Lig ... vril11.pdf ). Sur le projet PACA ( http://www.lignenouvelle-provencecoteda ... rcours.pdf )
Je demande à pouvoir lire des synthèses aussi convaincantes défendant le point de vue opposé. Par exemple qu'on m'explique qu'il y aurait un gain d'entretien sur l'ensemble du réseau LGV actuel à l'exploiter à V250 ou V220, à mettre en face des pertes de productivité du matériel et du personnel (qui tournerait moins vite), des pertes de passagers et de recettes... et des pertes socio économique connexes (perte de temps, entretien supplémentaires des routes et aéroports, congestion, CO2 etc...)
Et idem pour les nouvelles infra : quel gain à la construction d'un tracé plus lent (par exemple sur les 100m d'emprises pendant travaux, je suis pas convaincu, sauf cas exceptionnel que la réduction de 1m de l'entraxe des voies produise un miracle financier), etc...
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 05 Juil 2013 21:30

Sud Ouest, 5 juillet
LGV : la Lande girondine retient son souffle

Un report du projet ne satisferait personne. C’est tout de suite ou jamais.

Ils étaient au fond de la forêt, les voilà « au fond du trou ». Découragés, épuisés. « Le moral à zéro », souffle Yvette Daudet. En l’an 2000, elle et son mari Bernard avaient acquis une belle propriété à Escaudes, près de Captieux. Une maison à auvent monumental presque deux fois centenaire, au milieu d’un airial, dans ces Landes girondines pour lesquelles l’expression « au fond des bois » semble avoir été inventée. Mais aujourd’hui, « la maison ne vaut plus rien, zéro ! », lâche Bernard Daudet. Depuis trois ans, elle a l’autoroute A 65 au bout du jardin. Demain, peut-être, la saignée de la LGV passera à 450 mètres devant. « Dans tout le secteur, les maisons sont devenues invendables », ajoute Bernard Daudet.

« On n’y comprend rien »
Loin de rassurer les populations inquiètes, l’annonce d’un possible report au-delà de 2030 de cette ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Bordeaux à l’Espagne a plongé le Sud-Gironde dans un désarroi encore plus grand. « Un coup ils la font, un coup ils ne la font pas, on n’y comprend rien ! », dit une habitante de Captieux. Une vieille dame dont le jardin est en plein sur le fuseau de passage de la LGV s’est vu rassurer par un élu de la commune : « Vous inquiétez pas, à l’âge que vous avez, vous ne la verrez sans doute jamais la LGV. » Très délicat.

En attendant la décision de l’État, les communes traversées ne savent plus comment programmer leurs aménagements. Depuis le début des années 2000, Captieux projette ainsi de construire un écopôle, zone d’activité axée sur l’économie verte. En 2006, le projet d’autoroute A 65 avait obligé à reprendre une première fois les études de localisation. Aujourd’hui, ce sont les incertitudes autour de la LGV qui bloquent l’écopôle une nouvelle fois.

« Nous envisageons de préempter 17 hectares entre la bretelle de l’A 65 et la future halte TGV, explique le maire Georges Bernard. Mais si la LGV ne se fait pas, notre zone va se retrouver au milieu de la forêt landaise ! Si le projet est abandonné, on s’organise. S’il est repoussé après 2030, cela veut dire que son emprise est figée pour les 20 prochaines années et on ne peut plus déplacer notre écopôle. Personne ne peut avoir une vision de l’aménagement si lointaine. Si l’État nous dit “il n’y aura pas de LGV du tout”, finalement, c’est mieux. Philosophiquement, nous ne sommes pas trop favorables à ce projet. Quand on voit le “triangle de l’enfer” qui sera construit entre Bernos-Beaulac, Cudos et Escaudes (1), personne ne peut souhaiter avoir ça chez lui ! Le seul intérêt que cela présente, c’est la halte TGV. Si la ligne se fait sans ça, nous n’aurons que les nuisances de la LGV. En tout cas, maintenant, il faut nous dire ce qui est décidé. »

« Il ne se passe rien ! »
Patron du tabac-presse de Captieux, Denis Bernard (c’est un homonyme), veut savoir lui aussi. « On a quitté la Bretagne en 2009 pour reprendre ce commerce parce qu’on savait qu’il y avait des projets : l’autoroute, l’écopôle, la LGV… On s’est dit “c’est bon, le coin va se développer”. Mais cela fait quatre ans et il ne se passe toujours rien. Il n’y a pas de boulot ici. La LGV, c’est l’avenir, moi je suis pour ! »

En revanche, ses clients sont « tous contre ». Le débat public sur la LGV a suscité ici des réunions houleuses. On dénonce la « balafre ferroviaire » qui va trancher le paysage de Captieux sur 8,4 km et 110 hectares d’emprise.

Ce qui compte maintenant, comme l’explique le conseiller général PS Jean-Luc Gleyze, c’est de sortir de l’incertitude : « Je ne demande pas une halte TGV pour compenser les nuisances de la LGV. En se trouvant à 25 minutes de train de Bordeaux, Captieux pourrait devenir une cité-dortoir. Ce n’est pas comme ça qu’on développe le territoire. Je souscris aux arguments de la commission Mobilité 21, qui conseille de donner la priorité au réaménagement des voies existantes. »

Et de conclure : « Si le projet est repoussé après 2030, il ne faut pas se raconter des histoires, c’est une pré-condamnation. 2030, c’est la quasi-certitude qu’il ne se fera pas. S’il est abandonné, on aura enfin une vision claire de l’avenir du territoire. Il n’y aura plus l’épée de Damoclès, on partira sur un autre projet de développement. Si la branche Bordeaux-Toulouse se fait, on aura les nuisances sans les retombées. On pleurera devant nos pins et nos paysages défigurés. »

(1) Au nord de Captieux, l’éclatement des trois branches de la LGV (vers Bordeaux, Toulouse et l’Espagne) forme un immense carrefour en Y dont le centre évidé s’étendra sur 300 hectares et trois communes.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/05/lgv-l ... 3-2862.php
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Tokugawa Ieyasu » 10 Juil 2013 0:29

Pour la section vers Hendaye-Bayonne (et accessoirement Pau-Tarbes), deux solutions. Attendre et miser sur le retour de la droite en 2017, mais si les finances publiques ne se portent pas mieux, pas sur que celle-ci remette en selle tous les projets à grande vitesse du temps de Sarkozy.

Ou bien demander l'aménagement d'une ligne rapide à 220 - 250 km/h, certainement bien moins onéreuse qu'une ligne à 300 - 320 km/h. Ce qui semble raisonnable dans la mesure ou il est plus que probable que le GPSO à GV originel ne se fera pas en entier, à moins d'une sortie de crise prochaine (mais on en prend pas le chemin pour le moment, loin de là !).

Pire des cas, le moins enthousiasmant: la rénovation des lignes actuelles, mais le gain de vitesse et de temps jusqu'à Bordeaux sera minime.
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar secteurPublic » 10 Juil 2013 8:36

Tokugawa Ieyasu Wrote:l'aménagement d'une ligne rapide à 220 - 250 km/h

Soyons précis : de quoi parlez vous ? de l'aménagement de la ligne existante ?

Je ne dis pas que ce n'est pas possible, je n'en sais rien. Mais ne réduit-t-on pas alors la capacité de la ligne ?... alors que l'objectif original était de pallier une saturation à venir (notamment pour le fret)

Et si on parle d'une Ligne Nouvelle dont les caractéristiques serait 220-250 km/h, est-on si sur d'un réel gain dans le cout des travaux ?
Par exemple entre Captieux et Dax sur le tracé actuellement proposé ?
Ou bien s'agit-il d'envisager un nouveau tracé qui deviendrait possible grace à cette restriction de vitesse ? Mais il s'agirait alors de zigzaguer entre les "obstacles", donc d'augmenter le linéaire... Y aura-t-il un réel gain au final ? Et ce gain ne sera-t-il pas perdu par la perte de "compétitivité" de la ligne, et par exemple le financement que RFF peut lui attribuer via son article 4 ?
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar secteurPublic » 12 Juil 2013 13:39

Compte tenu que le GPSO est acté (il ne fait pas partie des projets relégués à l'après 2050, donc ses études continuent, et probablement cette année une enquête publique), et qu'un phasage prioritaire est décidé pour la réalisation AVANT 2030 de la section Bordeaux Toulouse pour 7.1 Md€,
mais aussi que GPSO se base sur le principe d'un tronc commun entre Bordeaux Toulouse, et Bordeaux Hendaye, avec racco sud-sud pour des liaisons Toulouse Hendaye ;
Ne serait-il pas plus "logique" et équitable de servir "en même temps" les 2 branches, donc de les phaser toutes les 2.... au lieu d'en réaliser une complètement (et qui devra du coup, porter seule le cout du tronc commun) et pas du tout l'autre (ce qui va faire revivre de nuisible projet de maximisation de la ligne existante, rendue inutile à long terme par la réalisation inéluctable d'une Ligne Nouvelle) ?

Pour la branche Hendaye, le phasage qui saute aux yeux, c'est à hauteur de Dax (de toute façon, le réseau existant n'est pas recoupé avant). Apparemment quelques élus politiques (Emmanueli) commencent à vouloir au moins sauver ce bout à défaut de toute la branche. Mais si cette requête pèse trop financièrement, elle risque d'être inaudible....
Il faudrait pouvoir enlever un autre bout ailleurs.
Or la branche Toulouse devrait pouvoir être phasable à Agen, grâce au raccordement intergare
Il y a tout lieu de croire qu'un phasage Bordeaux-triangle Captieux-Agen/Dax rentre dans l'enveloppe financière de 7.1 Md€ (=Bordeaux-Captieux-Agen-Toulouse).
Alors certes Toulouse n'y gagnerait pas 1h vers Bordeaux mais seulement une vingtaine de minutes (et sans oublier que c'est un phasage, pas une impasse, des gains ultérieurs resteront possibles). Les temps de parcours vers Paris seraient déjà ramenés à 3h40, ce qui entamera déjà la concurrence de l'avion
En contrepartie, le sud-Aquitaine gagnerait une vingtaine de minutes également. Certes Toulouse pourrait égoistement s'en ficher et vouloir pour elle l'intégralité des gains ! Mais en y regardant de plus près, l'intérêt de Toulouse est-il de seulement se connecter à Bordeaux et Paris.... ou de s'affirmer dans un espace grand sud ?
En effet, en réalisant partiellement les 2 branches, on active le raccordement sud-sud qui permet des liaisons vers Dax en 1h45 au lieu de 3h30. Et vers Bayonne en 2h15 et au delà l'Espagne. Des liaisons Toulouse-Madrid deviennent possible. Il est également probable que des liaisons PACA-Hendaye et RhoneAlpes-Hendaye via Toulouse voit aussi le jour, donc même sans amélioration des temps de parcours du coté de Narbonne, les fréquences seraient renforcées.
L'intérêt d'un tel phasage pour Toulouse, mais aussi pour l'ensemble du système ferroviaire parait meilleur.

Politiquement aussi, cela devrait aider à sa réalisation... et donc financièrement. Déjà que le sud Aquitaine menace de se retirer du financement de Tours-Bordeaux, il y a tout lieu de croire qu'ils n'iront pas financer Bordeaux-Toulouse, ni même le tronc commun s'ils n'en bénéficient pas. De même que Bordeaux et l'Aquitaine pourraient rechigner à "aider" leur voisine. Financièrement, Toulouse et Midi Pyrénées pourront-ils porter quasi seule la part locale de financement de ce projet ?
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar lemocodeclaret » 12 Juil 2013 14:20

Un argument supplementaire allant dans ce sens :
Les temps de parcours Paris-Bordeaux à l'ouverture de SEA sont donnés pour les TGVA avec TVM300 pour compatibilité.
Une double signalisation est implantée dès l'origine du projet en ERTMS.
Dans un premier temps la ligne est donc limitée à 300km/h jusqu'à la radiation des TGVA (dans 15-20 ans ??!! soit 2030) puis passera(i) à 320 ensuite.
Soit un gain de 4mn environ sans un Euro d'infra nouvelle.

C'est du moins ce que j'en ai compris

(Source RGCF - 40 ans d'infrastructure à Grande Vitesse)
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 12 Juil 2013 19:18

C'est quand même c.. de claquer près de 8 MM d'€ pour gagner seulement 80km/h...
LE TRAIN Voyage en TALGO en France, C'est possible...
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar lgv2030 - eomer » 13 Juil 2013 7:52

izgood Wrote:Bonjour

LGV SEA : le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques ne veut plus payer

SEA est l'un des meilleurs projet de ces dernières année mais le montage financier constitue l'exemple caricatural de ce qu'il ne faut pas faire.
Le tour de table des grands projets de ce type, dont l’unité de compte est le G.Euro, devrait comprendre l'Etat, l'Europe et les Régions concernées mais certainement pas des Départements, Communes, Communautés d’agglomération et d'autres regroupements exotiques. Ajoutons a cela la présence de collectivités non concernées directement et celle d'un PPP: on se rend compte qu'il s'agit d'une vraie usine a gaz pouvant exploser a tous moment. Je pense qu'il manquera fatalement quelques centaines de millions d'Euro en fin de chantier, que Vinci ne voudra pas les prendre a sa charge et ira au clash...en espérant que les représentants de l'Etat baissent leur froc.
Salutations,
Eomer pour lgv2030

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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 13 Juil 2013 13:11

Sud Ouest, 10 juillet
La LGV Bordeaux-Toulouse confirmée

Le Premier ministre a confirmé hier le scénario 2 de la commission Mobilité 21.
Les études sur le projet LGV Bordeaux-Toulouse se poursuivent.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a parlé hier. Et s’agissant du plan d’investissements sur les grands projets d’infrastructures, il n’a pas dit grand-chose.

Néanmoins, deux informations importantes pour les pro LGV sont ressorties : tout d’abord, c’est bel et bien le scénario 2 du rapport de la commission « Mobilité 21 » qui est retenu priorisant la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse d’ici 2030 et d’autre part, « les études des projets se poursuivront ».

Sur le choix du scénario 2, les pro-LGV ne sont pas étonnées. « De toutes les façons, la ligne Bordeaux-Tours ne peut être rentabilisée en terme de fréquentation et de circulation que si elle se prolonge sur Toulouse », lâchait hier le sénateur UDI lot-et-garonnais, Henri Tandonnet.

S’agissant du calendrier, pas d’annonce précise.

Réseau Ferré de France attendait un contre-ordre éventuel pour le lancement de l’enquête publique prévu à l’automne 2013. Il n’y aura pas contre-ordre. Hier, en précisant « les études pour les grands projets se poursuivront » entre fin 2013 et 2017, le Premier ministre a rassuré les troupes plaidant pour Bordeaux-Toulouse en version très grande vitesse.

« C’est une bonne chose car on ne peut pas continuer à bloquer des faisceaux en laissant dans l’incertitude les entreprises », soulignait hier soir, Jean-Alain Mariotti, président de la Chambre de commerce et de l’industrie territoriale de Lot-et-Garonne.

« Je note également que l’État entend faire un effort sur les trains intercités. Reste que toutes ces promesses ne doivent pas signifier des efforts supplémentaires pour les collectivités territoriales et les contribuables. Nous sommes déjà dans une région pauvre, nous ne voulons pas finir sous-développés ».

La crainte est justifiée car Jean-Marc Ayrault a souligné la nécessité de « dialoguer avec les élus afin de tirer les conséquences immédiates de chaque projet », avec « une actualisation tous les cinq ans afin de prendre en compte les possibilités de financement par l’État, par l’Europe et les collectivités locales. »

Du côté des anti-LGV, et plus particulièrement du collectif lot-et-garonnais Coordination 47, le discours de l’hôte de Matignon a provoqué la colère.

« Son discours partait bien avec des investissements prioritaires pour faciliter la mobilité du quotidien, la modernisation des lignes existantes, des TER et des intercités et puis au milieu de tout ça un projet LGV, le Bordeaux-Toulouse quand tous les autres projets LGV ont été repoussés », expliquait Patrick Vaccari, porte-parole de la Coordination 47.

« Pourquoi ce projet LGV ? C’est pour faire plaisir aux présidents des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées afin de s’assurer qu’ils continueront de financer la LGV Bordeaux-Tours ? Qu’on nous le dise clairement ! Une annonce doublement hors sujet au regard de la situation des finances de l’État. »

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/10/la-lg ... 5-2780.php

Le train à grande vitesse aura du retard

Jean-Marc Ayrault opte au final pour un scénario plus volontariste, qui inclut la ligne Bordeaux-Toulouse. Mais compte bien sur un effort accru des élus.

Comme souvent en politique, certains verront dans le discours fondateur prononcé hier par Jean-Marc Ayrault sur les investissements d’avenir le verre à moitié plein, tandis que d’autres insisteront sur le verre à moitié vide.

Concernant les projets de ligne à grande vitesse, le Premier ministre a en quelque sorte coupé la poire en deux. Comme le lui suggéraient le très récent rapport Duron et, avant celui-ci, le rapport Bianco, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité absolue de concentrer les deniers publics sur l’amélioration des services et des réseaux existants. Il faudra faire du neuf avec du vieux, se soucier davantage du transport quotidien du plus grand nombre.

Les trains Intercités seront ainsi tous renouvelés. Les transports en commun urbains sont aussi concernés. Un nouvel appel destiné à promouvoir les projets portés par les collectivités locales est d’ailleurs doté d’une enveloppe de 450 millions d’euros. Pour la rénovation des voies ferrées existantes, ce nouvel horizon ferroviaire français qui succède au tout TGV des belles années, les contrats que signeront l’État et les Régions pour la période 2014-2020 en seront le socle financier. Réseau ferré de France fourmille d’études et de plans d’amélioration du quotidien ferroviaire dans nos régions.

Mais Jean-Marc Ayrault a tout de même su écouter - pouvait-il agir autrement ? - les nombreux élus qui ont fait le siège de son bureau depuis la publication du rapport Duron, qui enterrait ni plus ni moins dans son premier scénario tous les projets de nouvelles lignes à grande vitesse.

Les projets seront désormais soumis à des études d’opportunité plus fines en termes de trafic mais certains, sur le papier, tirent leur épingle du jeu. En choisissant le scénario 2 de la commission Mobilité 21, le Premier ministre qualifie - sans surprise tant cela devenait un secret de Polichinelle - le Bordeaux-Toulouse.

Difficile de ne pas relier la quatrième ville de France au réseau grande vitesse, d’autant que cette agglomération a retenu au milieu des années 2000 le choix du ferroviaire plutôt que celui d’un nouvel aéroport - au contraire de Nantes.

Difficile aussi de mettre en péril le financement des travaux en cours de la ligne nouvelle Tours-Bordeaux, auquel les collectivités locales toulousaines contribuent à hauteur de 300 millions d’euros. Une paille ! Le projet Bordeaux-Toulouse est estimé à 7 milliards d’euros dans le rapport Duron.

Jean-Marc Ayrault n’est pas entré dans le détail du financement, encore moins dans celui du calendrier du projet. On peut le dire sans risque - la fourchette est large -, la livraison de la LGV Bordeaux-Toulouse interviendra entre 2020 et 2030. Le Premier ministre indique tout de même que les moyens de l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit) seraient augmentés de manière significative.

Il renvoie à la discussion avec les élus les questions de financement des lignes nouvelles. Une façon habile de leur dire qu’ils devront mettre la main à la poche pour la poursuite du maillage des territoires par la grande vitesse. Les intéressés s’en doutaient.

C’est au niveau du projet Bordeaux-Hendaye que le verre semblera pour le moins à moitié vide aux populations landaises, basques et béarnaises qui espèrent le TGV. Et encore plus aux élus à qui l’État demande aujourd’hui de l’argent pour financer les travaux du tracé Tours-Bordeaux.

Le rapport Duron avait repoussé aux calendes grecques le projet, compte tenu des perspectives de trafic que la voie ferrée existante peut absorber sans doute encore pour longtemps. Il savait aussi le refus basque de voir une ligne nouvelle construite au sud de Bayonne.

La ligne Bordeaux-Hendaye ne figure pas dans le scénario 2 de la commission Duron. Mais le Premier ministre a indiqué que les études des projets en cours devaient être menées à leur terme. Ce qui semble favorable à la poursuite de l’enquête devant conduire à la déclaration d’utilité publique sur les deux branches, celles de Toulouse et celle d’Hendaye. Le dossier de Réseau ferré de France est prêt. Si ces deux branches étaient au final retenues par cette enquête qui fixerait les tracés, la voie resterait ouverte pour l’avenir.

Les élus aquitains de tout bord, d’Alain Juppé (UMP, Bordeaux) à Martine Lignières-Cassou (PS, Pau), en pointe sur ce dossier rappellent le caractère insécable du projet et s’arriment à cet espoir. « Nous espérons pouvoir aller jusqu’à Dax », indiquait hier Alain Rousset, le président du Conseil régional d’Aquitaine, entre une réunion à Matignon et une seconde à l’Élysée. Cette option a été défendue, bec et ongles, par Henri Emmanuelli, le président des Landes, très actif en coulisse depuis plusieurs semaines sur ce dossier.

Le ministre des Transports donnera ou non le top à RFF dans les prochaines semaines. Il reviendra alors ensuite au préfet de région la mission de relancer le dossier sans tarder. D’ores et déjà le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques annonce une session vendredi pour faire le point sur la contribution du Département, de l’ordre de 80 millions d’euros, au financement de Bordeaux-Tours. Le Conseil général des Landes, le plus prudent, n’a toujours pas bourse déliée.

Il y aura encore bien des allers et retours entre Paris, Bordeaux, Toulouse et Hendaye sur la question de la LGV. Mais une chose est d’ores et déjà certaine : le train aura du retard.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/10/le-tr ... 7-2780.php

11 juillet
LGV : l’Agglo accompagnera les communes impactées

Les élus vont voter ce soir la saisie d’un bureau d’études pour aider communes et particuliers à prodiguer des demandes techniques sur le tracé à RFF.
Le bureau d’étude va plancher sur le recensement des observations des communes concernées par la future ligne LGV Bordeaux-Toulouse.

C’est la traduction d’une résolution que le bureau communautaire de l’Agglomération d’Agen (AA) avait prise le 31 mai dernier, à savoir recenser les observations et les réserves d’ordre techniques des communes concernées par le tracé LGV Bordeaux-Toulouse. Résolution qui aurait peut-être volé en éclats ou du moins aurait attendu dans les cartons si le rapport de la commission Mobilité 21 avait repoussé aux calanques grecques, le projet Bordeaux-Toulouse.

Toujours est-il que confortée par le calendrier annoncé, l’AA n’entend pas perdre une minute et va donc voter, ce soir, le lancement d’une mission d’accompagnement des communes traversées par la LGV par un bureau d’études. Bureau d’études qui va plancher sur le recensement des observations ou demandes des communes concernées.

Cahier de doléances
Ainsi, à Sérignac-sur-Garonne, on aimerait bien que le tracé soit semi-enterré et sous l’autoroute tandis qu’à Sainte-Colombe-en-Bruilhois, on préférerait un tracé enterré ou ramené au niveau du terrain naturel. Chaque commune y va de ses doléances : Roquefort souhaite que son cimetière ne soit pas impacté et que le tracé LGV soit hydrauliquement transparent ; à Estillac, on fait le vœu que le tracé n’obère pas l’extension de la piste de l’aéroport la Garenne ; au Passage-d’Agen, la municipalité désire connaître rapidement la liste des entreprises qui pourraient être impactées et les procédures indemnitaires ; à Layrac, bien évidemment la première demande est relative au lancement d’une étude de tracé alternatif au H228 sur le territoire communal ; Colayrac-Saint-Cirq et Caudecoste s’inquiètent quant à elles des impacts hydrauliques, etc.

Les riverains accompagnés
Le cahier de demandes a été dressé. « L’idée maintenant est de lancer un appel d’offres pour trouver un bureau d’études susceptibles d’accompagner ces communes dans la présentation de leurs demandes afin que nous puissions présenter et opposer à Réseau Ferré de France (RFF) des observations techniquement motivées, j’ai presqu’envie de dire d’égal à égal… », explique Henri Tandonnet, vice-président de l’Agglomération d’Agen. « Ce bureau d’études sera également amené à tenir des permanences pour accompagner les particuliers. Un accompagnement qui ne sera pas juridique mais technique. Une aide destinée aux riverains du tracé, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas soumis à une expropriation, l’idée est de l’aider à protéger leur bien le mieux possible, avec des éléments de protection acoustique et de visibilité. »

En lançant ainsi cet accompagnement, l’AA table sur le fait que le calendrier prévu par Réseau Ferré de France en terme d’enquête publique à savoir à l’automne 2013 reste inchangé, ce que d’ailleurs le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a laissé entendre mardi soir dans son discours sur le plan d’investissement du gouvernement.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/11/lgv-l ... 3-3603.php

Ligne LGV Bordeaux-Hendaye : pros et antis ne désarment pas

L’enquête publique aura-t-elle lieu malgré les propos de Jean-Marc Ayrault qui a repoussé la ligne Bordeaux-Hendaye après 2030 ?
RFF attend de savoir si le gouvernement souhaite maintenir l’enquête d’utilité publique en 2013.

Souvenez-vous des films ou des livres de science-fiction de votre enfance et demandez-vous comment les réalisateurs représentaient les années 2030… Loin de nous l’idée de comparer Jean-Marc Ayrault avec un cinéaste ou un romancier, mais le premier ministre a repoussé mardi le projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Hendaye après 2030. Une époque où, à en croire Aldous Huxley ou Stanley Kubrick, les voitures voleront, les hommes se nourriront de pilules et les travailleurs traverseront les galaxies pour le prix d’un ticket de métro.

Depuis quelques semaines, les pro-LGV, portés par le président de Région Alain Rousset, savaient pertinemment que la nouvelle ligne entre Bordeaux à la frontière espagnole avait du plomb dans l’aile. Ils ont multiplié les entrevues et ont réussi à limiter la casse : le projet est bien renvoyé aux calendes grecques, mais il n’est pas définitivement enterré. De quoi entretenir la flamme des partisans : « La mobilisation du monde économique d’Aquitaine ne faiblira pas. L’espoir de voir le bon sens (vers le Sud) triompher animera plus que jamais cette volonté des acteurs économiques. Nous ferons pression pour que la compétitivité de nos 130000 entreprises ne soit pas fragilisée par une décision », a déclaré hier Laurent Courbu, président de la CCI Aquitaine.

Dans le camp des opposants, personne n’ose poser les banderoles pour saisir les bouteilles de champagne : « Le gouvernement a fini par confirmer qu’il fallait privilégier les voies existantes, ce que nous répétons depuis plus de vingt ans. Mais nous savons aussi que ce n’est pas décisif. Dans la mesure où le projet n’est pas définitivement enterré, certains vont essayer de revenir à la charge dans les années qui viennent », tempère Victor Pachon, porte-parole du Cade (Collectif d’associations de défense de l’environnement).

Du côté de la coalition politique EH Bai, qui tenait une conférence de presse hier pour juger l’action des parlementaires socialistes, aucun cri de victoire n’a retenti : « Si le projet a été repoussé, malgré le lobbying des socialistes locaux, c’est uniquement à cause de la crise économique. Mais, sur le fond, le problème demeure », tacle Peio Etcheverry-Ainchart, qui demande à la députée de la sixième circonscription, Sylviane Alaux, de tenir sa promesse de campagne émise lors des dernières législatives : tenir un référendum d’initiative locale sur le sujet de la LGV, afin de connaître, une fois pour toutes, l’avis de la population.

Tous les anti-LGV sont formellement opposés au maintien d’une enquête d’utilité publique sur le tronçon Bordeaux-Hendaye, à l’origine prévue pour fin 2013. « C’est stupide. Comment peut-on demander l’avis de la population pour un projet qui verra le jour, au mieux, dans 17 ans ? », demande Victor Pachon en expliquant que le contexte économique, environnemental, agricole et social sera forcément différent.

Du côté de Réseau ferré de France, qui porte le projet GPSO depuis le départ, on ne se pose pas ce genre de questions : « Pour le moment, on ne change pas notre feuille de route. Mais si le gouvernement nous demande d’annuler l’enquête publique, nous le ferons. Aujourd’hui, nous attendons un signe de sa part. Nous n’avons reçu aucune consigne depuis la déclaration du premier ministre », assure Frédéric Perrière à RFF.

Source http://www.sudouest.fr/2013/07/11/lgv-p ... 4-2780.php

La République des Pyrénées, 12 juillet
Ligne à grande vitesse en Béarn : Lignières-Cassou veut suspendre le financement

On se doutait, après les annonces du gouvernement de mardi, que la LGV allait s'inviter au dernier conseil municipal de l'année. Même si c'est l'Agglo, dont les élus se réunissent ce soir, qui finançait jusqu'ici le tronçon de ligne à grande vitesse entre Tours à Bordeaux. Et c'est bien ce qui s'est passé avec une annonce de Martine Lignières-Cassou qui a constitué "le" moment fort du conseil.

Le combat juridique est-il gagnable ?
À chaud mardi, Martine Lignières-Cassou, prenant acte du report aux calendes grecques de la desserte du Béarn-Bigorre, indiquait qu'elle poserait en septembre la question de la poursuite du financement (21 millions d'euros au total) de la LGV par l'Agglo. Hier soir, elle a décidé d'accélérer le processus : "Puisque l'État revient sur son engagement, je proposerai demain, en responsabilité, au conseil communautaire de suspendre le financement de la LGV Tours-Bordeaux". Le vote va donc avoir lieu ce soir. "J'ai aussi demandé à notre avocat d'examiner de très près notre convention avec l'Etat et RFF", a-t-elle précisé. Là-dessus, deux thèses s'affrontent. Celle de l'élu communiste Olivier Dartigolles qui, après avoir fait examiner la convention par un spécialiste, estime qu'"il n'y a aucune clause conditionnelle" dans l'accord signé par l'Agglo. "Nous ne nous sommes pas assez protégés", analyse-t-il.

Les adjoints PS Alain Lavignotte et Jérôme Marbot ne sont pas de cet avis. "Le contrat fait clairement référence à la réalisation du tronçon Bordeaux-Hendaye et à la desserte du Béarn immédiatement après la Tours-Bordeaux", assure le premier. "Qui pouvait imaginer il y a deux ans qu'on avait la moindre chance d'obtenir la desserte du Béarn et de la Bigorre si l'agglo ne montrait pas un signe fort ?", questionne le second. Ce qui est sûr en tout cas, c'est que pas grand monde hier soir croyait au remboursement des sommes déjà versées par l'Agglo (6,5 millions d'euros rien que cette année).

Et maintenant ?
Devant l'ampleur de la déception, beaucoup ont refait le match de la participation des collectivités locales à la LGV sans assurance d'obtenir la desserte. Et d'autres le rejoueront sans doute encore ce soir en conseil d'Agglo au moment de se prononcer sur la suspension du financement. Mais, ils ont été quelques-uns à expliquer, que le mal étant fait, il fallait aller de l'avant. "Arrêtons de raconter n'importe quoi aux gens, a lancé l'adjoint Pascal Boniface. (…) Puisqu'on n'aura rien avant 40 ans, il faut miser sur le scénario de rénover et moderniser l'existant".

"Nous les écologistes, nous n'avons pas pleuré la LGV", a confié l'adjoint à l'urbanisme, Bernard Laclau-Lacrouts avant de proposer : "Commençons par améliorer ce qui existe : Mettons-nous à une demi-heure de Bayonne, rapprochons-nous de Tarbes ! C'est là-dessus qu'il faut travailler !"

François Bayrou a rappelé également qu'il n'avait "jamais été convaincu par la faisabilité rapide de la LGV". "J'ai même défendu une autre solution, celle des travaux sur l'existant pour que Bordeaux soit à 1h30, ou 1h40 de Pau".

Et il y avait même ceux qui réussissaient à positiver. "Nous avons des atouts autres que les infrastructures qui font que les entreprises décident de s'installer ici", faisait ainsi remarquer le 1er adjoint André Duchâteau. La palme du positivisme revenant à l'adjointe en charge de l'économie Odile Denis : "Quand on écoute Albert Jacquard, il considère que c'est de la folie pure que d'être dans une surchauffe permanente. Soyons zen !"

Source http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 141645.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 12 Aoû 2013 15:37

Les anti-LGV écrivent aux élus http://www.sudouest.fr/2013/07/24/la-vo ... 2-3603.php

Les anti-LGV utilisent désormais un nouvel argument. Un talus sur le tracé de la futur LGV menacerait de s'effondrer. Voir http://www.sudouest.fr/2013/07/26/un-ob ... 3-3743.php

Certains ont même fêté les annonces du mois de juillet. Voir http://www.sudouest.fr/2013/08/02/une-f ... 8-3827.php
Didier 74
 

Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar tram21 » 15 Aoû 2013 7:41

izgood Wrote:Bonjour

1,2 milliards d'€ pour transformer Bordeaux-Facture-Hendaye en ligne "hautes-prestations" comme on dit outre-Pyrénées, voir Sud Ouest :

http://www.sudouest.fr/2013/08/14/tgv-1 ... 2-4018.php


c'est pourtant dans ce secteur que le double record du monde de 1955 a été établi, à plus de 300 Km/h.

entre la sortie de Bordeaux et Facture, et au moins Morcenx, voire Dax, il y aurait même la place de mettre une voie banalisée apte à V 300, électrifiée en 25 KV.

ou bien passer la ligne actuelle du 1500 V au 25 KV, et l'équiper en double signalisation (BAL + TVM 300/430) , comme le contournement de Tours.
vive le tramway !

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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar Rails & Drailles » 15 Aoû 2013 8:52

tram21 Wrote:
izgood Wrote:Bonjour

1,2 milliards d'€ pour transformer Bordeaux-Facture-Hendaye en ligne "hautes-prestations" comme on dit outre-Pyrénées, voir Sud Ouest :

http://www.sudouest.fr/2013/08/14/tgv-1 ... 2-4018.php


c'est pourtant dans ce secteur que le double record du monde de 1955 a été établi, à plus de 300 Km/h.

entre la sortie de Bordeaux et Facture, et au moins Morcenx, voire Dax, il y aurait même la place de mettre une voie banalisée apte à V 300, électrifiée en 25 KV.

ou bien passer la ligne actuelle du 1500 V au 25 KV, et l'équiper en double signalisation (BAL + TVM 300/430) , comme le contournement de Tours.


Et on fermera la ligne pendant cinq ans pour réaliser l'opération... :nrv: :nrv:
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 15 Aoû 2013 9:11

Si il faut en passer par là, en commençant par la voie banalisée, oui... POLT est en travaux depuis 2006 et le sera jusqu'en 2017... et encore, si on décide de passer à 220 jusque dans L'Indre, on pourrait bien en reprendre pour cinq ans de plus... ;)
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Re: [Infrastructure] LGV du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 19 Aoû 2013 21:09

Au fil de mes recherches sur le web, j'ai fini par trouver l'étude Claraco de projet alternatif au GPSO:

http://lea.asso.free.fr/docs/etude47/Et ... ulouse.pdf
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