[Infrastructure] LGV du Sud Ouest

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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Jibrail » 23 Juin 2011 19:26

izgood Wrote:Comme promis, Ttut les tracés des LN par département et commune, voir Sud Ouest :

C'est vraiment un poème, le tracé de LGV entre Bordeaux et Dax, un joli tracé tout en courbe et en rondeurs, tellement plus sexy que la ligne actuelle aussi droite et rectiligne qu'un pin des Landes.
Mais c'est un projet de LGV ou un projet de réouverture des anciennes lignes entre Langon, Bazas et Mont-de-Marsan ?? Parce que pour faire passer un peu plus de fret.... :)
(je me baisse pour éviter les tomates)
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar JiBOM » 29 Juin 2011 8:06

L'emplacement réservé pour la gare TGV d'Angoulême est situé à Asnières-sur-Nouère, à l'écart des lignes ferroviaires existantes. La logique routière est tellement ancrée dans les moeurs qu'on en arrive à mettre en oeuvre des projets imbéciles, sans se soucier une seule seconde de la question de l'intermodalité. On est loin de la vision d'avenir que l'on pourrait espérer d'une CCI (et d'autres par la même occasion) !
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar JiBOM » 29 Juin 2011 8:08

Même type d'erreur pour la future (?) gare TGV de Poitiers, soit dit en passant...
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar chris2002 » 08 Aoû 2011 9:17

Le but de cette LGV c'est aussi, il me semble, de dégager de la place sur la ligne classique donc partager le pont (situé à 30 km de Bordeaux) n'a pas vraiment de sens...
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar chris2002 » 08 Aoû 2011 12:31

J'ai rien dit, je me suis trompé de pont sur la Dordogne. :oops:
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Jibrail » 08 Aoû 2011 22:46

izgood Wrote:Vu le faible trafic sur Bdx-La Rochelle, même avec quelques TER supplémentaires qui de toutes façons retrouverons les TGV de la SEA 2 km plus loin à hauteure de la Grave d'Ambarès niveau inférieure, le super viaduc de 91 mètres de haut... 8-) 8-) 8-) peut attendre, à l'exemple de celui de la branche Montpellier à Avignon avec son unique circulation quotidienne au bout de 10 ans de service.. :twisted: d'ouverture......

Je vais me faire l'avocat du diable : est-ce ce viaduc (type pont cage si je me trompe pas) est au gabarit électrification ?
En même temps si on commence à dire à Vinci qu'ils doivent construire moins de viaducs, les pauvres 8-)

Si je faisais du mauvais esprit, mais à peine, avec ce que les collectivités vont devoir sacrifier pour financer la LGV, elles risquent de fermer tôt ou tard certains pans du réseau TER et avec elle la ligne classique Bordeaux-La Rochelle, et le beau viaduc qui va avec. Comme ça la question du doublon sera close !
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Thor Navigator » 03 Sep 2011 21:11

Salut,
izgood Wrote:Vu le faible trafic sur Bdx-La Rochelle, même avec quelques TER supplémentaires qui de toutes façons retrouverons les TGV de la SEA 2 km plus loin à hauteure de la Grave d'Ambarès niveau inférieure, le super viaduc de 91 mètres de haut... peut attendre, à l'exemple de celui de la branche Montpellier à Avignon avec son unique circulation quotidienne au bout de 10 ans de service.. d'ouverture......

les deux situations ne sont pas vraiment comparables (le viaduc évoqué ici sera sur l'artère principale de SEA, pas sur un raccordement) et je doute qu'il y eut été possible de brancher la LGV immédiatement en aval de l'actuel ouvrage de la transversale Nantes-Bordeaux, vu la configuration des lieux (ou alors en souterrain et à un coût déraisonnable). Pour mémoire, lors des études préliminaires du TGV Aquitaine (c'était son nom à l'époque), une variante se branchant à Marsas avait été étudiée, dans le cadre du phasage Bordeaux-Angoulême de la LGV. Le gain de temps était évidemment moins important qu'avec le projet complet se raccordant à La Grave d'Ambarès.

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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar ROMI65 » 04 Sep 2011 11:08

Thor Navigator Wrote:Salut,
izgood Wrote:Vu le faible trafic sur Bdx-La Rochelle, même avec quelques TER supplémentaires qui de toutes façons retrouverons les TGV de la SEA 2 km plus loin à hauteure de la Grave d'Ambarès niveau inférieure, le super viaduc de 91 mètres de haut... peut attendre, à l'exemple de celui de la branche Montpellier à Avignon avec son unique circulation quotidienne au bout de 10 ans de service.. d'ouverture......

les deux situations ne sont pas vraiment comparables (le viaduc évoqué ici sera sur l'artère principale de SEA, pas sur un raccordement) et je doute qu'il y eut été possible de brancher la LGV immédiatement en aval de l'actuel ouvrage de la transversale Nantes-Bordeaux, vu la configuration des lieux (ou alors en souterrain et à un coût déraisonnable). Pour mémoire, lors des études préliminaires du TGV Aquitaine (c'était son nom à l'époque), une variante se branchant à Marsas avait été étudiée, dans le cadre du phasage Bordeaux-Angoulême de la LGV. Le gain de temps était évidemment moins important qu'avec le projet complet se raccordant à La Grave d'Ambarès.

Christian


Tout à fait d'accord. En plus, le raccordement de la LGV à Ambarès permet de réduire la saturation de l'entrée nord de Bordeaux en déviant une partie du trafic Libourne-Bordeaux par la ligne de Saintes.

À +
Le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous (SNCF... 1992).
La complexité du système ferroviaire n'est pas une nouveauté... mais elle a de l'avenir (anonyme des années 1930... plus que jamais d'actualité en plein XXIème siècle).
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Jibrail » 15 Sep 2011 19:20

Thor Navigator Wrote:Pour mémoire, lors des études préliminaires du TGV Aquitaine (c'était son nom à l'époque), une variante se branchant à Marsas avait été étudiée, dans le cadre du phasage Bordeaux-Angoulême de la LGV. Le gain de temps était évidemment moins important qu'avec le projet complet se raccordant à La Grave d'Ambarès.

Bien sûr, mais vu le coût faramineux qu'a atteint cette LGV, et l'impossible équation financière qui va en résulter une fois achevée, est-ce que ce viaduc colossal est vraiment le meilleur investissement qu'on peut faire à l'heure actuelle, à moins que par exemple 10 minutes de plus (était-ce davantage ?) pour Bordeaux (2h15 contre 2h05 par exemple) ne change l'attractivité de la future ligne de façon aussi déterminante ?

Tu soulignes souvent le fait, bien à raison, que les projets deviennent exorbitants non à cause de la simple inflation des coûts de TP et des travaux ferroviaires, mais également parce que l'éclatement du système ferroviaire a conduit au fait que de nombreux acteurs de l'élaboration des LGV étaient devenus plus ou moins irresponsables (financièrement), et ne s'attachaient plus à sortir les projets répondant au meilleur rapport coût/fonctionnalité (à tout niveau, commercial/exploitation/maintenance). Est-ce qu'on est pas un peu dans ce cas de figure ? Bien sûr il y a une étape politique difficile à franchir; et si on ne fait pas le viaduc tout de suite on aura du mal à le faire plus tard. Je manque d'éléments techniques pour me faire un avis définitif (et impossible de trouver un coût de ce viaduc, ni même du contrat de concession, je dois mal chercher), mais bon est-ce que ça ne pose quand même pas question ?
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Thor Navigator » 15 Sep 2011 22:57

Pour répondre à izgood, j'ai réagi à la proposition consistant à raccorder la LGV au plus près du viaduc de la ligne Nantes-Bordeaux. Ce que tu suggères est finalement assez proche de la variante Marsas un temps étudiée et évoquée dans mon précédent message (on pourrait se raccorder au plus "tard" vers le km 106 de la LGV je pense, au-delà c'est trop habité - on réduirait donc d'une petite quinzaine de km la longueur de la LGV, dans un secteur où la LC est peu performante, cf remarque suivante).

L'inconvénient de cette variante est qu'elle rallonge sensiblement le temps de parcours (où réduit nettement le gain de temps si l'on préfère) pour un gain d'investissement certes significatif mais pas énorme à l'échelle du projet global. L'explication réside dans le tracé de la ligne classique entre St André de Cubzac et La Grave, handicapé par l'enchaînement des courbes autour du viaduc et la vitesse qui resterait réduite sur ce dernier [sauf à le reconstruire en intégralité, accès compris, ce qui enlèverait beaucoup d'intérêt à cette option], et l'obligation d'arriver à Bordeaux par Ste Eulalie, itinéraire plus lent que via Bassens (les TGV sortiront de la LGV à vitesse élevée au niveau de La Grave).

A Jibrail : le constat sur la dérive des coûts de l'infra ferroviaire ne change pas le rapport entre projets complets et phasages, à quelques exceptions près. Quand on phase, les avantages procurés par l'opération sont moins importants... à mettre en regard du coût moindre. Dans le cas qui nous intéresse ici, le coût global demeurerait élevé en valeur absolue, pour ne pas dire déraisonnable (par rapport à ce qu'on arrivait à faire jusqu'à la LGV Méd et dans une moindre mesure la LGV Est phase 1). Mais on se situe dans une plage de temps de parcours sur l'OD principale (IdF-Bordeaux) où le basculement entre train et avion est très fort (entre 2h et 3h de temps de trajet ferroviaire). Donc 8 à 9 minutes d'écart n'est pas du tout anodin, contrairement à ce que l'on pourrait croire à première vue. Et si l'on voulait vraiment gagner beaucoup en investissements, alors il fallait se contenter d'Angoulême (nord) - La Grave... qui ne désaturerait que partiellement l'axe Tours-Bordeaux donc serait bien moins intéressant pour le développement du trafic Fret (si celui-ci se concrétise dans les faits, ce que nous espérons tous ici mais qui n'est pas une certitude, loin de là).
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Thor Navigator » 16 Sep 2011 20:33

La vitesse limite est encore de 180 dans le secteur de La Grave (sur la radiale). Le raccordement à la ligne Nantes-Bordeaux s'effectuerait en amont du km 109 (zone urbanisée, pas top pour implanter les installations correspondantes). Pour ce qui concerne l'itinéraire via Ste Eulalie, l'écart en kilomètre est faible alors que la VL est nettement plus basse sur ce dernier.
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Thor Navigator » 24 Sep 2011 15:28

Ce n'est que le début... 2013 s'annonce bien pire sur Tours-Bordeaux. Mais bon, ça tombera après les élections présidentielles...
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 24 Sep 2011 20:03

Thor Navigator Wrote:Ce n'est que le début... 2013 s'annonce bien pire sur Tours-Bordeaux. Mais bon, ça tombera après les élections présidentielles...

Même au point où on en est dans le projet, un pet de travers, et tout pourrait-être planté en rase campagne?! Avec la plate-forme décapée?! :shock:
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar chris2002 » 24 Sep 2011 21:12

Je pense qu'il parle des suppressions de dessertes et autres temps de parcours rallongés. ;)

(Cf l'article qui donne les raisons de la suppression du financement)
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 22 Oct 2011 10:53

izgood Wrote:Bonjour

Comme j'en ai déjà parlé dans mon fil espagnol, il est impératif de terminer la LGV Tours-Biriatou avant 2030 pour profiter des aides de l'UE, voir EITB :

http://www.eitb.com/fr/infos/europe/det ... lise-2030/

Et c'est bien pour cela que Alain Rousset et les autres décideurs aquitains se sont embarqués dans la galère du GPSO, histoire de financer ce qui les intéressait vraiment, C.A.D la LGV SEA et son Paris - Bordeaux en 2h05, histoire de rentabiliser ce petit projet immobilier Euratlantique, de seulement 70000M² de surface constructible... :twisted:
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 23 Oct 2011 19:10

Sud Ouest, 21 octobre
Villenave d'Ornon (33) : avoir des TER ou pas ?

L'avenir de la halte ferroviaire de Villenave au centre d'un débat jeudi 27 octobre en soirée, au Cube.

La halte ferroviaire : plus de pigeons que de voyageurs.

Les Villenavais réussiront-ils à profiter du projet de Ligne à grande vitesse pour sortir leur halte ferroviaire de sa torpeur ? C'est-à-dire à obtenir que des trains s'y arrêtent davantage qu'aujourd'hui : c'est-à-dire neuf fois par jour en semaine en direction de Bordeaux, dont trois seulement entre 6h37 et 7h56 le matin, et deux fois en soirée à 18 heures et 21h39. En dépit des arceaux à vélo et de l'abri récemment installés. L'ex-gare en quasi-ruine est davantage le domaine des pigeons que des voyageurs.

Transférer une part des embouteillages villenavais sur le rail ne serait pas un luxe. C'est le principal enjeu local de la concertation ouverte jusqu'au 5 novembre par GPSO (Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest) sur l'ensemble des gares du projet, et notamment sur la halte ferroviaire villenavaise. Ce sera le thème de la réunion publique du 27 octobre prochain, à 19 heures, au Cube.

Les nuances de l'opposition
Patrick Pujol pourra compter sur son opposition municipale pour faire valoir les attentes de Villenave sur le dossier de la gare. Certes, du côté du Front de gauche, Michel Pouyllau (PCF) et Alain Bousquet (PG) maintiennent leur opposition de fond au projet LGV et au partenariat public privé pour sa réalisation. Mais Michel Pouyllau considère qu'il faut « se battre » pour une « vraie gare », « plus que symbolique même si elle est petite », et un « vrai service de TER ». Il observe en outre : « Il faut aussi une liaison en transport en commun en site propre vers le terminus du tram à Casino. »

Alain Bousquet insiste sur « la nécessité d'une ligne tram-train intracommunautaire » et d'une « gare sans guillemets, avec des trains qui s'arrêtent si possible ! »

Chez les socialistes, les plus nombreux à gauche, Florence Rialland (salariée du groupe PS au Conseil régional) souligne que « la Région a un plan de modernisation des gares jusqu'en 2014 » et que « pour obtenir une desserte bien cadencée, il va y avoir un lobbying énorme. Et nous défendrons Villenave dans nos institutions. C'est un dossier d'intérêt général. Il faut mobiliser les acteurs villenavais. »

Mais, note Philippe Barbe, « il faut le lier au développement du bourg, avec le PAE et la Plantation, qui se déroule dans le même créneau de temps à peu de chose près. Le maire doit faire un plan de déplacement pour la commune, sinon on va vers l'engorgement du secteur. D'autant plus si on envisage l'arrivée du tram au Pont-de-la-Maye, alors que faire le trajet du Bourg à Casino à 16 heures, c'est déjà très difficile. » On reconnaît là la critique récurrente des socialistes à l'égard de leur maire, accusé de « manquer de vision d'ensemble ».

Quant à Nathalie Richard, l'ex-élue écologiste qui siège au conseil des sages, elle met en garde : « Il ne faut pas lier la question de la halte ferroviaire à la LGV. Ce projet ne se fera pas, ou peut-être dans vingt ans. Et Villenave a besoin d'une desserte vers la gare Saint-Jean le plus tôt possible. »

Aux heures de pointe
« Il faut que les Villenavais viennent, se saisissent du projet et se fassent entendre », insiste Patrick Pujol, le maire, depuis que la date est fixée. Raisonnement de l'élu : « Si on doit donner plus de place à la voie ferrée, avec les impacts très lourds que ça entraîne, ce serait inconcevable que les trains ne fassent que passer. »

Le « bon sens » ne suffit sans doute pas à régler la question. Pratiquement, la gare de Bègles, destinée à devenir multimodale (tram, train, bus, voiture, vélo), est à moins de deux kilomètres. Pas sûr que la Région Aquitaine, qui gère les TER, soit disposée à multiplier les arrêts. « Je veux bien concevoir », dit le maire, « que pour les Langonnais, si le TER s'arrête dans toutes les gares, c'est une perte de temps. Mais je ne comprendrais pas qu'ils ne s'arrêtent pas dans les deux gares de l'agglomération, là où il y a le plus d'habitants. Si l'offre est bien cadencée aux heures de pointe, il y aura du trafic. »

Pour l'heure, il s'agit de réaménager la gare, avec un quai de chaque côté, des accès facilités y compris aux handicapés, une nouvelle passerelle, des chemins piétonniers et des accès de bus, de réinstaller un point de vente de billets et un espace d'information. GPSO envisage un arrêt-minute automobile de cinq places, un parking longue durée de 25 places, et un parc deux-roues de 10 à 15 places.

Liaison vers le tram
« C'est beaucoup trop peu » pour le maire, qui veut de quoi abriter les voyageurs, deux parkings longue durée, des aménagements permettant l'accès des bus des deux côtés, davantage de places pour les vélos, et « pourquoi pas une station VCub ? ».

Quant aux liaisons avec le tram, Patrick Pujol n'y voit pas « une hypothèse à court terme », en tout cas vers le futur terminus de la ligne C au Géant Casino. La gare de Bègles ferait l'affaire en attendant des jours meilleurs.

Le maire plaide la relance de la ligne SNCF de ceinture qui « permettrait d'offrir une desserte extérieure de la CUB, de Villenave jusqu'à Blanquefort, un secteur où il y a énormément de déplacements domicile-travail dans les deux sens ».

Là encore, ce n'est pas seulement GPSO qu'il faut convaincre, mais la CUB et la Région Aquitaine, organisatrices des transports. Le maire compte bien sur la présence de représentants d'Alain Rousset et Vincent Feltesse, le 27 octobre, pour faire pression. « La Région dit qu'elle peut donner des précisions sur le cadencement. On les attend depuis longtemps », insiste Patrick Pujol.
Didier 74
 

Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 26 Oct 2011 8:36

La Dépêche du Midi, 26 octobre
Castelsarrasin. Le tracé de la LGV ne fait pas l'unanimité

Pour la réalisation de la LGV, il faudra bien que RFF installe sa base de travaux quelque part...

Comme nous l'évoquions dans notre édition de vendredi, le conseil municipal de Castelsarrasin était convié, lors de sa dernière séance, à donner son avis sur le dernier tracé de la ligne de train à grande vitesse (LGV) qui tient la corde du côté de Réseau Ferré de France (RFF) dit « tracé n° 243 ». Les élus castelsarrasinois ont été invités par le maire Bernard Dagen à clairement faire part de leur mécontentement quant au choix de ce tracé par RFF au détriment du « tracé n° 245 » qui avait « recueilli l'accord de tous, en particulier sa variante plein sud, proche de l'abbaye de Belleperche, avec l'accord du conseil général ».

Il faisait notamment appel à la réalisation d'un viaduc, en lieu de quoi le projet qui semble en passe d'être retenu inviterait RFF à réaliser « des remblais de 17 mètres de hauteur ». Le conseil municipal s'est prononcé contre ces remblais à l'unanimité. Il a également donné un avis défavorable à la localisation d'une base de travaux en plaine inondable.

Le maire laisse une porte ouverte
Reste qu'il faudra bien que RFF déploie ses moyens techniques et humains quelque part pour réaliser ses travaux. Le maire, Bernard Dagen, a laissé une porte ouverte à l'accueil de cette base de travaux « dans la zone des Terrasses en accord avec les propriétaires concernés ». Et le premier magistrat d'argumenter sa position : « l'impact économique indirect de cette base de travaux serait, sur le principe, opportun pour la commune ».

La présence de 300 personnes en moyenne sur trois ans n'est selon lui pas négligeable à envisager si l'on pense qu'il s'agira aussi de 300 consommateurs potentiels pour les commerces locaux, sans parler des familles qui suivront les ouvriers. Le maire rappela aussi que « de toute façon, il s'agira d'une discussion entre les propriétaires concernés et RFF ». Sa vision de l'avenir, sur cette question de la localisation de la possible base de travaux à Castelsarrasin, ne fut pas partagée par le président de l'association « Sauvegarde de Bénis ».

Un surprenant projet de troisième voie ferrée
Invité par Bernard Dagen à s'exprimer, après que le conseil municipal eut donné son avis unanime, Alain Blanchet déclara qu'à sa connaissance « aucun propriétaire du secteur n'était prêt à accueillir cette base de travaux ».

Beaucoup plus surprenant, il fit part d'un projet, qui semble à première vue peu réaliste, faisant état que cette base de travaux serait assortie de « la création d'une voie ferrée indépendante de la LGV, qui longerait le canal, afin de permettre l'acheminement des matériels ». Alain Blanchet se fit fort de détenir cette information de la voix de l'ingénieur RFF préposé au projet LGV sur le Tarn-et-Garonne.

Ce à quoi le maire lui répondit : « si tel est le cas, vous avez bien de la chance de pouvoir converser avec une personne qui reste difficilement joignable pour les élus locaux ». Il va s'en dire qu'on attendra donc beaucoup de réponses de la part de la réunion programmée le 4 novembre à laquelle doivent prendre part, le maire, la députée, le préfet et le sous-préfet, ainsi que des représentants de RFF et de l'association de Bénis, pour faire le point sur la LGV dans le secteur.
Didier 74
 

Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 28 Oct 2011 9:49

Sud Ouest, 28 ocobre
Le point sur l'avenir des haltes et gares TER au sud de Bordeaux

La concertation publique ouverte concerne aussi l'avenir des gares et des haltes TER au sud de Bordeaux. Un sujet aussi important que celui des passages à niveau, beaucoup se demandant encore si les trains régionaux continueront à s'arrêter chez eux ou ne feront que passer.

Cela concerne 11 gares et haltes au total sur les lignes LGV Sud et cinq gares dans le seul département de la Gironde : quatre gares ou haltes dédiées au TER Aquitaine (Bègles, Villenave-d'Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-en-Jalles) et une halte pour le service régional à grande vitesse, le TER aussi rapide que le TGV à Captieux-Escaudes.

Après concertation avec les communes touchées et le Conseil régional, Réseau Ferré de France propose les aménagements suivants en sachant ici que seuls les TER s'arrêteront.

Une halte à Villenave. Les quais latéraux actuels seraient remplacés par un quai en îlot central déplacé vers l'ouest de la plate-forme actuelle, ce côté offrant plus d'espace et permettant un meilleur aménagement pour la halte.

On accéderait au quai en empruntant une passerelle piétonne enjambant les voies.

Une gare à Bègles. La gare restera où elle est. Le nombre de voies actuelles est suffisant pour accueillir le trafic attendu. Les quais latéraux seraient remplacés par un quai en îlot central. Pour franchir les voies, une passerelle est prévue au niveau de la rue de Durcy.

Une halte à Cadaujac. La halte existante serait déplacée au nord du pont-route de l'avenue du Général-de-Gaulle (en face du stade) et à l'est de la plate-forme ferroviaire existante. Le nouvel équipement serait ainsi adossé au centre bourg. Comme ailleurs, les quais latéraux seraient remplacés par un quai en îlot central, accessible par une passerelle.

Une halte à Saint-Médard. La halte existante serait déplacée au nord de la commune, sur le site de L'Usine. Avec un quai en îlot central à l'est de la plate-forme ferroviaire actuelle. Deux voies seraient rajoutées à l'est du nouveau quai, accessible comme ailleurs par une passerelle.

Une halte SRGV à Captieux. C'est là une vraie création. Souhaité par la Région Aquitaine, le Service régional à grande vitesse (SRGV) permettra à des TGV régionaux d'emprunter la LGV et d'y rouler à 300 à l'heure. Deux haltes sont prévues entre Hendaye et Bordeaux : Saint-Geours-de-Marennes et Captieux.

Cette nouvelle halte ferroviaire sera construite entre la D 1O et la D 132, à l'est et à proximité de l'A 65 près de la D 10. Il y aura cinq allers-retours SRGV par jour. Captieux sera à 15-20 minutes de Bordeaux. La halte sera moderne mais toute simple de façon à ce qu'elle s'intègre parfaitement dans le paysage.
Didier 74
 

Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 31 Oct 2011 14:17

Sud Ouest, 31 octobre
Bègles Le grand retour des TER

La concertation publique se poursuit dans le cadre du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest. La commune doit devenir un site majeur pour l'accueil des trains régionaux.

Noël Mamère donne sa vision du projet, devant une assistance réduite et, au premier rang, le conseiller général Jean-Jacques Paris.

«On avait craint un moment à la nécessité de créer une voie supplémentaire, mais les travaux sont dans le cadre du fuseau qui existe déjà. » Noël Mamère tient à rassurer d'entrée l'assistance - une soixantaine de personnes - lors de la réunion de concertation relative aux aménagements envisagés par Réseau ferré de France (RFF) sur la gare de Bègles et les haltes ferroviaires entre Bordeaux et Langon, dans le cadre de la Ligne à grande vitesse.

Venus pour parler des services ferroviaires de proximité « bien en amont des décisions », les représentants de RFF n'ont pas omis de préciser que cette réflexion « était aussi liée au projet métropolitain » et à la gare européenne Euratlantique.

La régularité
Rodolphe Foucaud, chargé d'études et de concertation à RFF ajoute : « Nous avons un problème de régularité des TER (trains express régionaux) sur l'axe Bordeaux-Langon ; l'État, la Région et RFF ont lancé des études pour des travaux sur cet axe, qui compte 11 gares. L'idée est celle d'un TER toutes les demi-heures, aux heures de pointe. L'aménagement nécessite une troisième voie, sauf au sud de Saint-Médard-d'Eyrans. »

Une partie doit être réalisée d'ici 2017, et d'ici 2020 jusqu'à Saint-Médard-d'Eyrans. Dans tous les cas des travaux seront nécessaires dans les emprises actuelles du réseau ferré, entre Bordeaux et Villenave-d'Ornon. La veille de ce débat tenu vendredi soir salle Lurçat, une centaine de personnes avaient d'ailleurs participé à un échange similaire sur la commune de Villenave-d'Ornon où là, des expropriations sont envisagées.

Après avoir insisté sur le fait que le Conseil municipal n'est pas favorable à la LGV, « coûteuse et pas accessible à tous », le député-maire rassure : « Que la LGV se fasse ou pas, les aménagements (de la gare de Bègles, NDLR) se feront dans le cadre du TER. » Actuellement, celle-ci accueille sept à huit allers-retours de TER par jour.

« Pouvoir doubler »
« Sur les 4 kilomètres entre Bordeaux et Bègles, nous sommes au sein des emprises qui existent déjà », confirment les représentants de RFF. « Il y a trois voies dans la traversée de Bègles, dont une qui n'accueille que les trains de fret. Les deux autres ont les TGV, les TER et les trains de fret qui ne vont pas à Hourcade ! » D'où un problème de régulation en Agen et Bordeaux, avec sur ces deux seules voies des trains ne circulant pas à la même vitesse, « ce qui limite le fonctionnement des TER entre ces chefs-lieux et explique la faible fréquentation actuelle ».

M. Foucaud justifie donc la mise en service d'une troisième voie, au moins entre Bordeaux et Villenave-Hourcade, « sachant que notre ambition est de la prolonger jusqu'à Langon. Les trains, TGV et TER sont à trois minutes les uns des autres et ne peuvent pas se doubler ! Pour doubler, il faut quatre voies dans chacune des gares (Bègles, Villenave-d'Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d'Eyrans), avec un TER- omnibus en voie du milieu et donc un quai central à construire ».

Une véritable gare
Bègles devenant une véritable gare et non une halte ferroviaire comme ses voisines, les élus locaux n'y voient guère que des avantages, sans oublier l'indispensable aménagement des alentours. Celui-ci est étudié autour d'une passerelle piétonnière qui joindra les rues Durcy (Le Dorat) et Jean-Macé, prenant aussi en compte le projet Euratlantique.

Jean-Jacques Paris, le conseiller général communiste, relaie au demeurant la principale préoccupation des riverains, à savoir les problèmes de bruit et de vibrations : « Nous limiterons les dégâts en restant dans l'emprise actuelle et l'on améliore la desserte ; on ne peut pas être contre ça. Mais il faudra être capables de dépasser les normes réglementaires antibruit. » Une étude sur les nuisances a déjà été approuvée à l'unanimité par le Conseil municipal.
Dernière édition par Didier 74 le 31 Oct 2011 15:54, édité 1 fois.
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar BAB » 31 Oct 2011 15:52

Bonjour.
Il y a un problème entre le titre de l'article et l'article lui-même: il faut Bègles ( et non Talence) le grand retour des TER.
Talence se trouve sur l'axe Bordeaux - Facture-Biganos et attend toujours le retour des TER...
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 31 Oct 2011 15:55

BAB Wrote:Il y a un problème entre le titre de l'article et l'article lui-même: il faut Bègles ( et non Talence) le grand retour des TER.
Talence se trouve sur l'axe Bordeaux - Facture-Biganos et attend toujours le retour des TER...

Merci, je viens de rectifier l'erreur de Sud Ouest.
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar Didier 74 » 01 Nov 2011 11:05

Sud Ouest, 1er novembre
« L'envie de plus de train »

BRUNO DE MONVALLIER
Le directeur régional de Réseau ferré de France (RFF) explique les grands chantiers présents et à venir

Des travaux titanesques sont engagés un peu partout sur les voies ferrées de France, et par conséquent dans les Pyrénées-Atlantiques depuis l'année dernière. Bruno de Monvallier, directeur régional de Réseau ferré de France (RFF), aligne les millions d'euros pour ces chantiers présents et à venir, qui marquent le grand retour du rail dans la politique des transports.

« Sud Ouest ». Lors de votre dernière venue à Pau, vous avez fait allusion à un audit qui décrit l'état des voies ferrées françaises comme inquiétant. Comment en est-on arrivé là ?

Bruno de Monvallier. L'audit dont je parle a été réalisé en 2005 par l'école polytechnique de Lausanne, et avait été commandé par la SNCF et RFF. Il faisait le constat que si la moitié des 30 000 kilomètres de voies ferrés françaises devaient à terme être fermées si elles n'étaient pas rénovées. Il ne s'agissait pas là des lignes TGV ou encore des grandes lignes comme Toulouse-Pau-Bayonne, mais plutôt des lignes régionales.

Il faut se souvenir qu'il y a vingt ans à peine on fermait des lignes régionales à tour de bras. Depuis, les mentalités ont évolué, et en Aquitaine, on ne se pose même plus la question de fermer la moindre petite ligne, comme Bayonne-Saint-Jean-Pied-de-Port, mais bien de leur permettre de durer. On est aujourd'hui dans une perspective différente, une envie de plus de train qui s'exprime jusque chez nos concitoyens.

Est-ce que cette politique ferroviaire porte ses fruits ?

Oui. En dix ans, les trains express régionaux d'Aquitaine ont connu une hausse de 50 % de leur fréquentation, notamment grâce à la Région, qui a financé de nouveaux trains, mais aussi désormais grâce à RFF qui commence à rénover les voies. Ce n'est pas pour rien que nous avons mis 35 millions d'euros sur la ligne Pau-Oloron l'année dernière.

La SNCF a annoncé de nouveaux horaires, la suppression temporaire de nombreux trains ces quatre prochaines années sur des lignes comme Bordeaux-Hendaye ou Tarbes-Pau-Dax à cause de travaux qui viennent de débuter. Des associations d'usagers ont même été créées. Vous n'avez pas peur, avec ces travaux, de les dégoûter du train ?

C'est ce qu'on nous disait avant les travaux entre Pau et Oloron. À l'époque aussi il y avait eu une levée de boucliers, de la part d'usagers, mais aussi d'organisations syndicales qui nous disaient qu'on allait perdre du trafic et que la SNCF perdrait ses clients qui préféreraient à la voiture. La voie a été refaite, le matériel roulant a changé, et la Pau-Oloron est devenue la ligne la plus fiable d'Aquitaine avec 98 % de régularité. Le petit recul dont nous disposons nous montre que la ligne marche désormais très bien.

Malgré tout, les travaux engagés aujourd'hui seront plus longs et donc plus pénalisants. La députée-maire de Pau a suggéré, avec la perte de plusieurs trains vers Paris, que l'on réfléchisse à une compensation de tarifs en faveur des lignes aériennes. Qu'en pensez-vous ?

Pour être clair et honnête, je n'imagine pas la SNCF subventionner des billets d'avion vers Paris… Encore une fois, l'expérience montre que l'amélioration du service favorisera le retour des usagers. Entre Dax et Pau, on va refaire entièrement la voie pour 130 millions d'euros. On change tout, les rails, les traverses, le ballast… C'est un des plus gros chantiers d'Aquitaine. À l'arrivée, on aura des trains plus rapides et plus réguliers à partir de 2013.

Un autre sujet préoccupe beaucoup en Béarn, voire au-delà, c'est la réouverture de la Pau-Canfranc. Bien des Béarnais, qui entendent le même refrain depuis des années, n'y croient plus. Que leur répondez-vous ?

Nous faisons tout pour que cela se fasse. La Région nous a assuré du financement avec l'Union européenne. C'est à RFF qu'ont été confiées les études de réalisation des travaux. Si ces études ont pris du retard, c'est parce qu'il a fallu revoir les coûts, qui ont évolué suite à la législation plus restrictive sur les passages à niveau après de dramatiques accidents. Nous avons l'obligation de ne pas en ouvrir. Au départ, il y a cinq ans, on en était à 30 millions d'euros pour la réouverture d'Oloron-Bedous. Maintenant, ce sont 105 millions qui sont envisagés pour 25 kilomètres.

Plus de quatre millions d'euros le kilomètre de rails, cela paraît très cher !

C'est très cher ! Il faut savoir qu'un kilomètre de voie normale à réaménager coûte un million d'euros. Pour une ligne à grande vitesse, c'est entre 15 et 20 millions. Ici, les coûts élevés sont liés au caractère mouvementé du relief. Il y a beaucoup d'ouvrages d'art et certains devront être refaits, comme les tabliers de certains ponts. Mais 105 millions, c'est en principe le dernier prix, qui sera peut-être réévalué en fonction des appels d'offres qui doivent être lancés début 2013. Fin 2013, nous lancerons les travaux, qui devraient s'achever entre fin 2014 et début 2015.

Parlons maintenant de la LGV. Où en est-on de la desserte vers le Béarn et la Bigorre. Se fera-t-elle un jour ?

Il faut être précis sur les termes. L'engagement a été pris d'une amélioration de la desserte vers le Béarn et la Bigorre. Et cela, suivant plusieurs scénarios. Parmi ceux-là, les principaux sont la création d'une ligne à grande vitesse nouvelle entre Mont-de-Marsan et Pau d'une part, et d'autre part la construction d'un bout de ligne entre Dax et la voie existante entre Orthez et Pau, qui sera aménagée (le shunt de Dax). Le ministère de l'Écologie nous a demandé de préparer la saisine de la commission nationale de débat public. On est vraiment engagés dedans, et on devrait organiser un comité de pilotage très prochainement.

À quand ce débat public ?

Le débat public doit être lancé en mars 2012, et il se fera bien sûr en liaison avec le Grand Projet du Sud-Ouest sur le tronçon Bordeaux-Espagne de la LGV. Sachant que l'on regardera bien entendu les coûts. La solution la moins chère est celle du shunt de Dax, qui coûtera tout de même 800 millions d'euros, quand l'autre scénario se chiffre à 1,1 milliard d'euros au bas mot… Autant de zéros qui viendront s'ajouter aux milliards du GPSO. Sachant, ne l'oublions pas, que le seul tronçon Tours-Bordeaux fera gagner une heure aux Palois qui voudront rejoindre Paris via Bordeaux.
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar François » 01 Nov 2011 17:26

C'est beau de voir qu'RFF a la capacité de financer seule les infras. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, c'est beau une entreprise publique qui réussit :shock:
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 01 Nov 2011 21:08

François Wrote:C'est beau de voir qu'RFF a la capacité de financer seule les infras. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, c'est beau une entreprise publique qui réussit :shock:

C'est sûr que le Oloron - Bedous à 105 millions d'€, sans compter les énièmes études à 35(0?) K€ c'est une bonne affaire pour le gestionnaire du réseau, tout comme les 800 Millions d'€ (prix du Plan-Rail MP!) pour un shunt de Dax qui ne sera au fond qu'une ligne classique boostée, et qui réduira drastiquement (et inutilement de mon avis) la desserte de la cité landaise. :ordi:

Sérieusement, on ferait mieux de mettre ce pognon sur une rénovation quasi-pérenne de la ligne de Piémont Pyrénéen, avec RVB, signalisation et ré-électrification des sections en caténaires Midi; mais bon, on sait ou on a compris que le train classique, ça ne mets pas la Gaule aux décideurs des Conseils Régionaux et des CCIs.
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Re: GPSO: la saga des LN du Sud Ouest

Messagepar dyonisos » 15 Nov 2011 18:07

izgood Wrote:Bonjour

Le chantier du TGV en Pays Basque repoussé....de 10 ans :| , voir Sud Ouest :

http://www.sudouest.fr/2011/11/15/chiff ... 22-626.php

Peut-être pour cela que l'Aragon croît à la ré-ouverture de Pau-Canfranc, puisque il n'y aura pas de sur-capacités sur l'axe atlantique. ;)

http://www.fomento.gob.es/MFOM/LANG_CASTELLANO/GABINETE_COMUNICACION/OFICINA_DE_PRENSA/NOTICIAS1/2011/NOVIEMBRE/111114-03.htm

Discussions sur le Canfranc dans le sujet idoine. SVP. 8-)
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