éthique ne veut pas dire rien, mais dépenser l'argent que l'on peut avoir, raisonablement et pas celui que tu n'as pas, si tu fait ça à titre privé, tu finis en tôle pour faillite frauduleuse.
Je ne voterais pas pour un élu comme toi, aussi peu respectueux de l'argent public et à tout le moins virtuel...
Ceux qui me connaissent un peu mieux ici et d'autres forums doivent bien rire dans leur barbe, et moi aussi.
Suis pas franchement du genre à approuver une politique budgétaire qui a fait quintupler le ratio Dette Publique/PIB en 30 ans
, et qui a vu les "cagnottes" créees par des phases de reprise économique être dilapidées parfois avant même d'avoir été réellement constituées. Ni du genre indulgent à propos de la retraite à 60 ans et les 35h, surtout pour moi qui suis aux
65 ans et aux 40h
Mais s'il y a bien un poste budgétaire que l'on ne peut incriminer dans cette dérive, c'est bien l'nvestissement public, qui est resté stable, voire même en légère régression.
Donc c'est pas vraiment dans ces dépenses-là qu'il faut tailler pour restaurer durablement les comptes publics. Bien au contraire, il est des dépenses qui préparent l'avenir, qui permettent d'augmenter productivité, compétitivité et potentiel de croissance. Les pays qui émergent vraiment du sous-développement l'ont bien compris. Il est dommage qu'en Occident, on ait parfois oublié ces fondamentaux.
Car le problème actuel est bien là; la virtualisation et la multiplication d'un argent qui n'existe pas en réalité: les banques n'ont en réalité en dépot que 8% de ce qu'elles brassent officiellement; autrement dit, elles crééent une masse monétaire virtuelle d'au moins 10 fois la réelle. Dans les années 70/80 ce qu'on appelait l'encadrement du crédit limitait cette masse à 4 fois. C'est quoi la différence? De l'endettement avec cet argent virtuel et c'est sur cette lignée que ces "grands travaux" nous envoient... Donc ETHIQUE soyons!
On peut dire ce que l'on veut, mais c'est cet effet de levier qui permet de créer de la richesse.
Que les banques ne viennent à se montrer plus restrictives pour relever les ratios (comme demandé entre autres par Bâle III), et on va aussitôt les accuser d'étrangler les candidats à l'emprunt comme le petit entrepreneur du coin, ou le jeune ménage qui débute dans la vie et doit s'acheter sa première voiture pour aller bosser et son 2-pièces pour se loger ailleurs que chez papa-maman etc...
Petite anecdote "le plan de relance""les grands travaux" autant de grands mots pour pas de remèdes; à chaque crise, le système fait ce genre de production bling bling et en 1930, un plan de relance avait fait construire de multiples lignes qui soit n'ont pas été finies (la translozérienne, Cahors Moissac, etc... Soit n'ont pas servi longtemps entre leur achèvement et la création de la SNCF...
On peut rire de certains des grands travaux de cette époque (qui en fait étaient souvent une série de petits travaux), mais il faut bien se rappeller que la France des années 30 était autrement plus rurale que celle d'aujourd'hui.
Parmi les grands travaux de l'époque, on peut aussi citer l'électrification de Paris-Le Mans, oeuvre très visionnaire, puisqu'elle a permis à la Banlieue Sud-Ouest de disposer d'un service performant avec des automotrices très avant-gardistes, et qui auront presté 45 ans de bons et loyaux services. En trafic moyenne distance, çelà aura aussis permi de mettre en place un service performant avec des automotrices elles aussi en avance sur leur temps, et faisant des correspondances systématiques dans les gares également desservies par Train Rapide et Express.
C'est sûr que c'était vraiment bling-bling tout ça.
Les LGV en projet, en partie sont prévues au titre du grand emprunt et du plan de relance de la crise 2009;
Les LGV sont en fait très peu concernées par le grand emprunt et un peu plus par le plan de relance, mais c'est surtout le Grenelle de l'Environement qui les a consacrées.
Tu peut chercher, mais dans les faits, c'est bien ce qui se passe, on réalise de l'aménagement de grands centres à grands centres, des sortes d'aspirateurs à pays et on oublie le milieu.
Je ne conteste pas cette tendance, mais ce n'est pas à imputer au Traité de Lisbonne.
Ni même au TGV, car le mouvement est en marche sur Grand Sud depuis 20 ans déjà, avec du Corail et de la BB-7200 ou 26000...
Je ne suis pas le dernier à déplorer ici et là la dégradation des dessertes des villes moyennes, et plus particulièrement, de ville moyenne à ville moyenne sur des distances de 200-500km, où il y a un vrai créneau à prendre face à la voiture, à condition qu'il y ait de bons TER-IC ou IC tout court, et pas seulement la combinaison TER+TGV+TER voire TER+TGV+TGV+TER.
Toujours est-il que ce genre de posture défensive ne mène pas à grand chose, et finit toujours par échouer. Sur Grand Sud, l'échec est déjà là dans bien des villes moyennes.
Il est également des cas où le lancement d'une LGV réserve d'agréables surprises. La desserte TER-IC Lyon-Marseille mise en place en 2001, même si elle n'est pas parfaite, aura été un bienfait pour des villes comme Pierrelatte ou Orange.
Et sur le Pied du Jura, la desserte TER/IC annoncée en parrallèle au TGV RR E1 va grandement améliorer le sort de certaines villes comme Poligny ou St-Amour, même si Lons va y perdre (légèrement) en fréquences.