15063 Wrote:Les véhicules autonomes pourraient, une fois mis au point techniquement et réglementairement, causer un tort certain au chemin de fer. Ces petites navettes qui ne desservent (presque) rien pour l'instant, c'est l'autobus en 1905 : une curiosité. En 1906 roulait la 1ere ligne et en 1913 on mettait à la retraite les derniers chevaux ! Certes, nous n'avons plus l'audace technologique des gens du début du XXe siècle. L'évolution sera juste un peu plus lente.
Il ne faut pas se leurrer, l'autobus électrique Aptis d'Alstom est une super navette autonome même si on n'ose pas encore le présenter comme tel à l'opinion publique réticente à l'idée de se passer de conducteur. Il équivaut en capacité à un A-TER. Donc il conviendrait au trafic de nombreuses lignes secondaires. Effectivement, on peut supprimer toute l'infrastructure ferroviaire lourde et couteuse et goudronner. La régulation des véhicules autonomes peut se faire à distance, de très loin, voire de pays étrangers à bas coût. L'ex ligne de Niort à Fontenay le comte a été envisagée pour cette expérimentation.
Un véhicule sur pneus freine sur une distance assez courte en cas d'intrusion sur sa piste réservée. Ses capacités de négocier les courbes et les rampes permettent d'envisager des vitesses égales ou supérieures au train TER qu'il remplace, surtout si on conserve les PN (éventuellement avec des feux). Le gros souci... c'est le bitume. Moche, anti-écologique, il va faire hurler certains partis. Et il pose un gros souci d'adhérence avec les pneus en cas de neige ou de verglas. S'il faut concevoir des pistes chauffantes, le bilan économique des navettes autonomes sur les ex-voies ferrées risque d'être compromis.
Autre cas d'utilisation possible de navettes autonomes, les cars Macron. On envisage d'automatiser la conduite des PL sur des bandes réservées des autoroutes. Rien n'interdirait aux cars d'être équipés du même dispositif. Dans ce cas précis, les chauffeurs resteraient à bord mais on pourrait envisager un relèvement de la vitesse autorisée de 100 à 130 en mode autonome. Sachant que la vitesse moyenne du train IC est de 110 à 130, cela pourrait faire mal ! Les exploitants d'autoroutes ne manqueront pas de faire du lobby pour ces nouvelles sources de revenus.
Je suis assez d'accord avec toi, cependant concernant les voies ferrées transformées en pistes, pourquoi pas sur des lignes déjà déferrées comme Nogent le Roi (10 000h) Maintenon
Mais pas trop d'accord sur des lignes non déferrées : tu cites Niort à Fontenay le comte, mais cette ligne a connu pendant 30 ans un trafic fret non négligeable, qui a été tué par les subventions anormales allouées au transport routier, si ces subventions sont supprimées, ainsi que beaucoup le réclament, comment tu vas faire rouler tes trains de fret ,redevenus pertinents commercialement, sur Fontenay le comte si la plate forme est goudronnée ?