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Rémi Wrote:Aujourd'hui, faute de moyens, la seule façon de hiérarchiser les projets est leur bilan socio-économique. Pour l'électrification de Troyes, c'est donc mal engagé...
Rémi Wrote:L'électrification jusqu'à Provins est d'un intérêt discutable puisqu'il n'y a pas de temps à gagner
eomer Wrote:Les BGC sont un pi-aller dont le seul intérêt est de débarrasser les abords de la gare de l'Est des locomotives Diesel-Electriques CC72100.
Thor Navigator Wrote:Il sera difficile d'ôter ce réflexe contestable de bien des élus français : modernisation de l'infra = électrification.
Aig Wrote:Contestable, peut-être, mais il aurait fallu éviter de les échauder avec le prolongement de vie des 72000, alias 72100, dégoulinantes d'huile, protégeant notre environnement (sic) en envoyant des magnifiques volutes de fumées noires dans l'atmosphère (le démarrage du moteur en gare de Paris-Est, quel spectacle !) et à la fiabilité ô combien aléatoire (avec tout de même, je crois, une amélioration ces derniers temps).
A+
sanglier08 Wrote:Vous pouvez tourner autour du pot, mais la raison de l'électrification:
lgv2030 - eomer Wrote:sanglier08 Wrote:Vous pouvez tourner autour du pot, mais la raison de l'électrification:
Pas la peine non plus de tortiller du c...: coincée entre les LGV Est et Rhin-Rhône, la pauvre ligne classique Paris-Chalindrey-Belfort, malgré sa bravoure n'avait que peut de chance de s'en sortir. Il aurait fallu lancer les travaux d'électrification avant la fin du 20° siècle mais maintenant, c'est trop tard.
Alors, qu'on arrête un peu de communiquer sur le fait que "la banlieue parisienne est électrifiée à 100 %": ce n'est pas le cas de la desserte de Provins.
Aig Wrote:Contestable, peut-être, mais il aurait fallu éviter de les échauder avec le prolongement de vie des 72000, alias 72100, dégoulinantes d'huile, protégeant notre environnement (sic) en envoyant des magnifiques volutes de fumées noires dans l'atmosphère (le démarrage du moteur en gare de Paris-Est, quel spectacle !)
Si on compare leur comportement avec celui de machines comme les 15000, sorties 7 ou 8 ans plus tard mais n'ayant pas subi de grosse transformation, il n'y a pas photo.
Alors ces élus, ils n'ont peut-être pas tort parce que, sur la durée, il n'est pas dit qu'on retrouve les mêmes effets avec le matériel d'aujourd'hui, et ce n'est pas le confort des AGC ni les performances des Regiolis en Diesel qui vont leur faire oublier les avantages de la traction électrique.
eomer Wrote:Pour des machines vieilles de 40 ans, elles sont encore en forme mais c'est vrai qu'elles étaient plus efficaces sur des lignes peu sinueuses: une fois lancées, rien en les arrêtaient. La CC72000, c'est quand même une machine mythique. Bon, c'est bien connu que les CC massacrent beaucoup plus les voies que les BB et les A1A-A1A...
Rémi Wrote:Ceci étant, l'AGC ne prend pas 4 personnes au m² en charge normale, il est limité à 2 personnes au m² en charge exceptionnelle : ça ne faisait pas partie des besoins en 2000/2002 au moment de la naissance du projet.
Thor Navigator Wrote:Pour ce qui est de la situation après modernisation, pour fréquenter de temps à autre la gare de l'est et ses abord, je trouve ta description quelque peu caricaturale. Bien sûr, tout n'est pas parfait et la pollution n'a pas disparu mais ce n'est pas l'enfer que certains (pas toi j'en conviens) décrivent... d'autant pllus que le nombre de circulations assurées en rame tractée diesel a nettement diminué et est devenu très minoritaire sur la banlieue est (trains de grand parcours compris).
Comparer un engin électrique, parmi les mieux réussis de cette période avec l'usine à gaz que représente un gros diesel de ligne à transmission électrique, est-ce que cela a du sens ?
La tendance lourde visible sur tous les réseaux de chemin de fer européens, c'est un poids croissant des matériels automoteurs en trafic voyageurs. Et l'évolution du RFN avec la construction des LGV Est et RR fait que la ligne 4 n'est aujourd'hui plus un axe majeur hors IdF, si tant est qu'il l'ait été un jour. D'autre part, des progrès bien réels ont été réalisés en matière de rejets sur les engins diesel récents. Pour toutes ces raisons, je ne comprends pas ta première phrase.
S'agissant des AGC, pas conçus à l'origine pour assurer du trafic à moyenne/longue distance, bien sûr qu'il y a à redire sur le plan du confort à bord (largement perfectible), mais n'en fait-on pas un peu trop, avec cette impression permanente de "jamais contents" ? J'ai fait plusieurs parcours Paris-Troyes ou Chaumont dans ce matériel, ce n'est quand même pas l'enfer.
SNCF / « Pas de nuage noir sur l’électrification mais… »
Le problème des rumeurs et des fantasmes, c’est qu’à force de tourner en boucle, ils deviennent vérité. Au point que de nombreux élus aubois étaient prêts à considérer que le projet d’électrification de la ligne SNCF entre Paris et Troyes était déjà mort et enterré. La réalité, c’est qu’il y a bien du retard, et personne n’en sait exactement la cause. Un comité de pilotage devait se réunir voilà quelques semaines. La réunion a été annulée. Version officielle : Réseau Ferré de France n’était pas prêt. Pour que le dossier avance, il faut évidemment passer par une enquête publique. Celle-ci était annoncée pour octobre ou novembre. Il faut pour cela qu’une commission d’enquête soit désignée. Elle ne l’est pas encore. Le préfet a saisi, en vue de la désignation de cette commission d’enquête, le président du tribunal administratif. Celui-ci n’a pas encore répondu. Autre élément majeur dans ce dossier : la désignation d’un préfet coordonnateur. Devrait être désigné le préfet du département sur lequel se trouve la plus grande longueur de travaux. Autrement dit le préfet de l’Aube. ; « Mais pour le moment, aucune désignation n’est intervenue », confiait hier Christophe Bay, préfet de l’Aube. Faut-il y voir un mauvais présage ? « Pour l’instant, je n’ai aucune information négative. Pas de nuage noir, mais pas d’information », résume le représentant de l’État. Avec l’espoir que la révision générale des investissements en matière de transport ne viendra pas noircir l’horizon du Paris-Troyes. En tout état de cause, l’enquête publique ne sera pas lancée avant le premier trimestre 2013.
Anna Zajac (PCF-Troyes) a souhaité pour sa part le vote d'un vœu afin que soit lancée rapidement l'enquête publique relative à l'électrification de la ligne SNCF entre Paris et Troyes. François Baroin ne lui a pas donné satisfaction. Tout en rappelant « l'unité politique à l'échelle régionale sur ce dossier et l'importance de ce projet », il avoue n'avoir aucune information négative sur l'avenir de ce dossier. Et en ne présentant pas de vœu, il a semble-t-il souhaité éviter de créer un problème, là où peut-être il n'y en a pas.
Électrification : en ville, de grands ouvrages devront faire peau neuve
Romilly-sur-Seine - La future électrification de la ligne de chemin de fer va occasionner d'importants travaux sur les ouvrages situés en ville
L'électrification de la ligne Paris-Bâle - qui s'annonce doucement mais sûrement après bien des atermoiements et des incertitudes - devrait fortement impacter la deuxième ville du département. Rappelons que ce projet, dont le coût avoisine les 270M€ et qui n'est encore qu'au stade d'étude, a été adopté par l'ensemble des partenaires financiers.
Ce ne sont pas moins de 128 km de voies, entre Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) et Troyes, ainsi que 7 km du tronçon qui relie Longueville à Provins qui seront équipées à partir de 2014 de caténaires.
Un bouleversement technologique qui devrait frapper de plein fouet la commune. Ces travaux d'électrification consisteront en effet à modifier la structure des trois ponts-routes qui enjambent la voie ferrée, afin de laisser passer les caténaires et l'ensemble des installations qui amènent l'électricité au train.
Le pont du Calvaire profondément restructuré
Pour Réseau Ferré de France (RFF), le maître d'ouvrage des travaux, le dilemme est simple. Le fil caténaire doit être posé à environ 5 m au-dessus de la voie ferrée. Si les ponts existants ne dégagent pas une hauteur suffisante pour permettre le passage de la caténaire et le gabarit de l'électrification, plusieurs solutions sont alors envisageables : soit le tablier du pont est relevé, soit il est remplacé.
« Ce sont incontestablement les travaux devant être effectués sur le pont du Calvaire qui devraient modifier les flux de circulation au centre-ville, indique Jean-Claude Lelouard, adjoint chargé des grands travaux. Tout sera mis en œuvre pour que ces interruptions de service soient les plus courtes possible, et pour que les usagers soient informés le plus en amont possible. »
Le pont du Calvaire, qui dessert ainsi le cœur de la cité, va être profondément transformé puisqu'un second pont à usage exclusivement routier sera réalisé à l'ouest de l'ouvrage actuel avec une largeur de chaussée de 6 m. « Une passerelle d'une largeur de 3, 50 m, libre de tout obstacle, sera également construite à l'emplacement de l'ouvrage existant, confie encore Jean-Claude Lelouard. Elle permettra la circulation des piétons et des cyclistes. » Les travaux seront réalisés principalement en soirée, la nuit et certains week-ends ou encore pendant l'été, période pendant laquelle les voyageurs sont moins nombreux.
Leur montant devrait avoisiner les 310 000€ et ils devraient être terminés pour la fin du mois d'août 2014.
Le pont de la Garenne sera élargi
L'Est de l'agglomération ne sera pas épargné non plus puisque le pont de la Garenne sera élargi à 6 m pour mieux répondre aux attentes des élus qui souhaitent que cet équipement recalibré puisse accompagner le développement économique du Parc de l'aérodrome et de la rue Gornet-Boivin prolongée.
La passerelle Mignonnette va être transformée en une véritable piste cyclable qui permettra une jonction entre le site de la Sorotex et la rue Aristide-Briand. Ces travaux seront réalisés d'avril à septembre 2015.
Enfin, le pont de la Comtesse, à proximité des anciens abattoirs, devrait être légèrement rehaussé pour répondre aux impératifs techniques de la future électrification de la voie ferrée.
Rémi Wrote:Salut
Lancer une enquête publique ou même avoir la DUP ne signifie pas forcément qu'un projet se fera : cela s'est déjà vu. Au hasard, le RER E avec la branche du Plant Champigny et le prolongement à l'ouest sur le groupe II.
Malheureusement, malgré l'alternance, ce projet reste très - trop ? - politique par rapport aux réels bénéfices opérationnels, qui ne valent pas forcément 270 millions d'euros. Le projet peut à la rigueur se justifier jusqu'à Longueville et Provins... mais sur le plan financier, supposerait alors que seul l'Ile de France y contribue. En allant à Troyes, on met la Région Champagne Ardenne autour de la table, alors que les bénéfices sur la performance ferroviaire se trouvent en cherchant bien avec une bonne loupe. On tire une ficelle pour 2 trains par heure de pointe entre Longueville et Troyes.
A+
Rémi
capelanbrest Wrote:J'aimerai bien que quelqu'un nous fasse la démonstration économique, tant pour l'exploitant que pour la région, de l'électrification....
Et j'aimerai bien également que quelqu'un nous explique en quoi l’électrification serait un véritable plus, sauf à nous dire que cela ne ferait qu'arranger la SNCF pour des histoires de rotations de matériels ....
Mathieu Wrote:capelanbrest Wrote:J'aimerai bien que quelqu'un nous fasse la démonstration économique, tant pour l'exploitant que pour la région, de l'électrification....
Et j'aimerai bien également que quelqu'un nous explique en quoi l’électrification serait un véritable plus, sauf à nous dire que cela ne ferait qu'arranger la SNCF pour des histoires de rotations de matériels ....
Écologiquement ça se tient, de même qu'en sécurisation des appros d'énergie (parce que le prix du pétrole hein...).
Rémi Wrote:Salut
Plus simplement, on dépenserait 270 millions d'euros pour quoi ?
- gain de temps ? très faible compte tenu des performances des 82500 et des Régiolis qui seront les probables successeurs des Corail + 72100 sur cet axe
- augmentation de la capacité de l'infrastructure ? on ne modifie pas la signalisation et le gain de temps marginal impacte peu le délai de retour à voie libre
- efficacité énergétique ? oui jusqu'à Troyes par la conjugaison des Provins et des Troyes / Belfort, mais par rapport au nombre de trains, la section Longueville - Troyes peut poser question
- fret ? vu qu'on ne boucle pas jusqu'à Chalindrey, on ne peut pas arguer de l'argument "itinéraire bis Paris - Dijon" d'autant que de la place sur la PLM, il y en a.
En réalité, ces 270 millions sont liés à un renvoi d'ascenseur de la convention de financement du TGV Est vis à vis de la Région Champagne Ardenne...
A+
Rémi
Électrification : « Un accouchement difficile »
Romilly-sur-Seine - Questions à Pierre Mathieu, vice-président de la Région chargé des transports, à l'occasion de sa venue ce soir
Pierre Mathieu, vous êtes vice-président de la Région en charge des transports et des infrastructures. Pourquoi venir à Romilly pour animer une réunion publique sur les transports ferroviaires ?
« Après la réunion d'information dont j'avais pris l'initiative à Troyes en décembre dernier pour alerter sur les dangers que comportait la première mouture de l'avant-projet de loi de décentralisation pour le maintien du statut national de la ligne 4, je réponds cette fois à l'invitation du conseiller général Joé Triché.
Celui-ci souhaite que les citoyens, les cheminots et les acteurs socio-économiques puissent être informés de l'évolution d'un dossier vital pour les usagers qui ont besoin du train.
Un dossier, tout aussi vital, pour l'avenir économique de la deuxième ville du département. Dois-je rappeler que le technicentre SNCF est, par ailleurs, le premier employeur de la ville et qu'il importe de se soucier des meilleures conditions pour assurer son avenir. »
L'avant-projet de loi sur la décentralisation présenté en 2013 par le gouvernement devrait signifier l'abandon par l'État de nombreuses lignes ferroviaires au profit des Régions. La ligne qui dessert Romilly peut-elle en subir les conséquences ?
« Oui. Et je précise que, désormais, il s'agit d'un projet de loi. La rédaction proposée donne une nouvelle définition des services ferroviaires nationaux qui ferait effectivement sortir dix allers-retours Paris - Troyes du périmètre de responsabilité de l'État. Cela remettrait en cause tous les engagements pris jusqu'à lors de conserver le statut national à la ligne 4 et le nombre de trains desservant les différentes villes du parcours dont celle de Romilly-sur-Seine. Les vieux projets de la SNCF et de l'État de se débarrasser de cette ligne d'aménagement du territoire réapparaissent donc. C'est gravissime et d'autant plus inacceptable que les collectivités, conseil régional, conseil général, Grand Troyes, Romilly-sur-Seine et sa communauté de communes ainsi que Nogent-sur-Seine mobilisent des sommes considérables - 90 millions d'euros - aux côtés de l'État pour permettre l'électrification. »
Face à ces nouveaux enjeux et ces nouvelles prérogatives, quel regard porte la Région sur l'avenir du transport ferroviaire en Champagne-Ardenne ?
« Dans notre domaine de compétence, le transport régional de voyageurs, la Région assume pleinement ses responsabilités mais dispose de moins en moins de moyens financiers de la part de l'État. La réduction des dotations, à hauteur de 4,5 milliards d'euros qui vient d'être annoncée pour les trois prochaines années, si elle se confirmait, ne pourrait conduire qu'à des régressions et ce seraient les usagers, les cheminots et les territoires qui en feraient les frais. La Région a donc décidé d'agir et de faire des propositions au gouvernement, notamment pour obtenir les moyens financiers d'assumer ses missions et de faire reconnaître les besoins spécifiques de notre territoire.
Nous souhaitons rassembler tous les acteurs concernés pour empêcher le désengagement de l'État et concrétiser les projets. C'est avec cet objectif que nous avons rencontré récemment le ministre des Transports avec une délégation représentative de la diversité politique du département. Je rendrai compte de celle-ci ce soir et présenterai des propositions concrètes et réalistes pour que l'État puisse continuer à financer les trains dont il doit garder la charge. Il s'agit aussi de renouveler rapidement un matériel à bout de souffle. La mise à contribution financière des sociétés autoroutières, privatisées hier par la droite, permettrait, par exemple, de réunir les financements nécessaires sans que cela ne coûte rien au budget de l'État. »
Le projet d'électrification de la ligne 4, entre Paris et Troyes, a bien du mal à entrer dans sa réalisation. Où en est-on aujourd'hui et restez-vous confiant pour l'avenir ?
« La seule source de confiance réside dans la mobilisation et la détermination dont font preuve depuis tant d'années tous les acteurs concernés. Sans le rassemblement total qui s'est opéré, sur un projet de territoire, sans la ténacité dont nous faisons preuve, il y a longtemps que ce projet serait abandonné. Son accouchement est certes très difficile, mais nous approchons de la délivrance. Ce qui explique peut-être les dernières résistances de ceux qui se sont toujours opposés à un dossier dont le plan de financement est aujourd'hui bouclé. Nous sommes ressortis de notre rencontre avec le ministre des Transports avec l'engagement de celui-ci de lancer rapidement l'enquête d'utilité publique, dernière étape avant le lancement des travaux. L'expérience nous a appris que notre vigilance doit être constante. Pour ma part, je ne ménage aucun effort pour faire en sorte que l'électrification ne prenne plus aucun retard. Les travaux seront source d'activités économiques et d'emplois pour la période à venir. Notre territoire en a bien besoin. »
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