http://www.rff.fr/fr/gestion-page-d-acc ... u-dialogue
Alors que les travaux battent leur plein sur les sites de construction des deux LGV, Sud-Europe Atlantique (SEA) et Bretagne - Pays de la Loire (BPL), un autre chantier est mené afin de préparer la nouvelle offre de services ferroviaires pour 2017.Horaires de départ et d’arrivée, correspondances, arrêts dans les gares, structuration du graphique de circulation des trains, articulations interrégionales, connexions entre les TGV, les TER et les TET (trains d’équilibre du territoire)… : tels sont les principaux axes des discussions à mener et que Réseau Ferré de France organise avec SNCF et les Conseils régionaux, qui seront à poursuivre avec les élus locaux, les associations de voyageurs, les chargeurs... Du côté du gestionnaire d’infrastructure du réseau historique RFF, et en lien avec LISEA, le gestionnaire de l’infrastructure de la LGV SEA concédée entre Tours et Bordeaux, ce dialogue revêt un caractère exceptionnel car l’intégralité des horaires est revu sur l’Atlantique (Aquitaine, Poitou-Charentes, Bretagne, Pays de la Loire, Centre, Limousin et Midi-Pyrénées et Ile-de-France, gare Montparnasse). L’enjeu repose sur la préservation des intérêts de chaque partie, tout en veillant à trouver les solutions les plus pertinentes et satisfaisantes pour l’ensemble. Le meilleur compromis doit être trouvé.
Un premier niveau d’échange
La construction du nouvel horaire de service se déroule en plusieurs phases. En amont des discussions, Réseau Ferré de France pilote une première étape autour de la structure de la trame horaire. Comme le précise Laurence Retailleau, responsable unité Capacité Exploitation chez RFF à Orléans : « Cette discussion s’établit avec nos interlocuteurs privilégiés, à savoir les Conseils régionaux, SNCF (TER et Intercités), les entreprises ferroviaires fret et les chargeurs. De leur côté, ces différents acteurs relayent les souhaits et besoins des clients finaux, c’est à dire les voyageurs et les entreprises utilisatrices de fret, qu’ils connaissent bien. ». La nouvelle offre de services a pour objectif de répondre au plus près des besoins exprimés. « Avec nos partenaires, nous cherchons la stabilité lorsque cela est possible. Par exemple, les Conseils régionaux seront attentifs à conserver les minutes d’arrivée sur certaines lignes pour répondre aux horaires des établissements scolaires », poursuit Laurence Retailleau.
Le saviez-vous ?
L’horaire de service est le calendrier des horaires de train pour l’année à venir.
Pour en savoir plus sur la construction des horaires, regardez la vidéo : comment circule un train sur le réseau.
Des rendez-vous réguliers
Dans les régions concernées par l’arrivée des deux futures LGV, Réseau Ferré de France a mis en place des comités techniques. Autour de la table, se retrouvent les services techniques des Conseils régionaux, des collaborateurs de la direction régionale et du siège de RFF (la direction de la programmation des capacités ainsi que la direction de projet Atlantique 2017), des représentants régionaux de TER, d’Intercités, de SNCF Voyages (TGV), du ministère en charge des Transports (DGITM), des services de l’Etat en Région (DREAL), ainsi que de LISEA pour les régions qui la concernent, gestionnaire de la ligne Tours-Bordeaux. Pour RFF, il s’agit de recueillir l’expression des besoins pour chaque ligne, en termes de matériel, d’horaire, de politique d’arrêt (omnibus, semi-direct, direct), etc.
Par ailleurs, un comité de pilotage rassemble les mêmes parties prenantes au niveau des vice-présidents Transport des Conseils Régionaux, des directeurs délégués de TER, directeurs régionaux SNCF, d’Intercités et de la DREAL.
Le saviez-vous ?
LISEA (groupe VINCI) est un nouvel acteur qui rentre dans les discussions en tant que gestionnaire de la nouvelle LGV SEA Tours-Bordeaux.
Pour en savoir plus, lisez l’épisode 2 : les modes de financement d’une LGV.
Les objectifs d’un dialogue avec les acteurs locaux
Cette étape permet d’affiner les attentes des différents usagers : voyageurs, entreprises, établissements scolaires, etc.
Pour Gilles Bontemps, vice-président Transport de la Région Pays de la Loire, le dialogue avec les acteurs locaux a pour première finalité « un enjeu de connaissance et de pédagogie. Il s’agit d’éclairer les usagers actuels ou potentiels sur les évolutions liées à la mise en place des deux LGV. Les voyageurs ne savent pas toujours ce qui est à l’œuvre derrière les notions d’horaires et de correspondances. Certains se demandent pourquoi un train s’arrête dans telle gare et pas dans telle autre. D’autres voudraient un départ quelques minutes plus tôt ou plus tard… Nous avons à cœur de leur expliquer que, outre la mise en service de deux LGV, nous instaurons le cadencement sur notre territoire. Il garantira une offre plus lisible, plus régulière, plus confortable ».
Un autre élément entre en jeu dans les séances de dialogue avec les acteurs locaux : expliquer les contraintes du réseau. « Par exemple, tout le monde ne sait pas que les trains en provenance de Bretagne ou des Pays de la Loire utilisent sur 150 km la même portion de ligne que les trains en provenance de Bordeaux et de tout le sud-ouest. Nous expliquons à nos interlocuteurs que cela limite la capacité : il n’est pas possible de faire circuler plus de 13 trains par heure aux périodes de pointe, et ce pour l’ensemble de la zone Atlantique. De même les correspondances TER s’adaptent selon l’architecture du réseau régional », ajoute Gilles Bontemps.
Harmoniser les dessertes
Le conseil régional Pays de la Loire a décidé de se concentrer sur trois types de missions : des trains directs (par exemple Le Mans - Angers - Nantes), des trains semi-directs et des omnibus. Des services périurbains seront en outre développés autour des étoiles ferroviaires. Un exemple sur l’axe Nantes - La Roche-sur-Yon : courant 2015, un tram-train effectuera la desserte de 8 gares entre Nantes et Clisson, en lieu et place des matériels TER classiques. Ce tram-train aura la particularité de s’arrêter systématiquement dans toutes les gares entre Nantes et Clisson alors que les TER pour La Roche- sur-Yon seront eux directs entre Nantes et Clisson.
Autre exemple : la création de la liaison Nantes - Angers - Laval - Rennes. Elle raccordera au niveau de Sablé-sur-Sarthe la nouvelle LGV BPL avec la ligne actuelle Paris-Nantes. Aujourd’hui, il faut en moyenne 2h15 pour relier Laval et Nantes en train (avec un changement à Rennes ou au Mans) ou en car. Avec cette nouvelle liaison, la région Pays de la Loire sera la première en France à faire circuler des trains régionaux sur une LGV, entre Nantes, Angers, Laval et Rennes. Cela permettra de rejoindre Laval et Nantes, ou Angers et Rennes, en 1h30 environ.
Une préparation très en amont
Même si la date de 2017 semble lointaine, le sujet des horaires est déjà mis sur la table depuis 2012 avec certaines régions et les derniers échanges décisifs seront conclus au plus tard fin 2015. Lors des réunions de comités de ligne, organisées à l’initiative des Conseils régionaux, les élus, la population locale mais aussi des associations d’usagers, sont invités à discuter avec RFF et SNCF. Ces réunions abordent à la fois le quotidien (les problématiques actuelles) et la prospective (les services à l’horizon des futures LGV), avec des propositions de grilles horaires qui servent de base au recueil des observations et des réactions. « C’est un grand changement qui s’annonce pour 2017, mais il est associé à des garanties de régularité et de fiabilité dès lors que les connexions sont efficaces, conclut Gilles Bontemps. « Nous avons prévu de lancer une campagne de communication pour accompagner l’arrivée de la nouvelle offre auprès des usagers ».
Il y a aussi deux autres sujets, plus axés LGV:
http://www.rff.fr/fr/gestion-page-d-acc ... -d-une-lgv
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