Situation des VFD
Historique
La Sem VFD résulte de la transformation en 2006 de l’ancienne régie des VFD en une société d’économie mixte de transport de voyageurs. Son capital, d’un montant de 9,63 M€ est réparti entre le Département (80,56%), Keolis (15%) et le Crédit Agricole (4,44%).
Pour éviter une capitalisation trop importante qui n'aurait pas permis d'introduire dans la Sem un spécialiste de transport, tous les biens de l'ancienne régie ne lui ont pas été transférés. Les biens immobiliers et véhicules correspondants sont loués par le Département à la Sem.
Situation de la société
La situation des VFD est inquiétante : ses comptes se dégradent (déficit prévisionnel de 3,8M€ en 2012, de 3M€ en 2013), et son volume d'activité baisse (chiffre d'affaires 2012 de 39,6M€ en repli de 5M€ par rapport à 2010).
Ces difficultés résultent pour partie de la baisse d’activité liée à la situation économique, et surtout d'une compétitivité qui reste insuffisante malgré les efforts déjà entrepris.
A très court terme, la SEM se heurte à des difficultés pour financer l’achat de nouveaux véhicules nécessaires à son activité ; des mesures d'urgence sont nécessaires.
A moyen terme, le niveau des charges de structure et de personnels induit un déficit structurel, qui se traduit par une chute rapide et préoccupante de la trésorerie qui pourrait conduire à une cessation de paiements fin 2013.
Solutions
Les solutions sont internes à la SEM et passent par la maîtrise de ses charges :
- un plan d'action centré sur une réduction des coûts de revient doit être rapidement mis en œuvre.
- il devra faire l'objet d'un dialogue social préalable ;
- il écartera toute option visant à affranchir l’entreprise de son environnement concurrentiel (SPL, régie), et/ou à faire peser un risque juridique sur ses contrats avec le Département ;
- il devra être arbitré au plus tard au mois d’avril 2013.
Le Conseil général décide d'accompagner ce plan par une augmentation de capital :
- sous condition de l'adoption du plan d'action rétablissant durablement les équilibres financiers ;
- sous condition d'une augmentation des autres actionnaires en proportion ; le Conseil général conservant son niveau de participation à 80,56% du capital.
L'augmentation de capital interviendra en 2 temps :
- dès décembre 2012, une première augmentation permettrait à la Sem d'acheter les véhicules nécessaires à ses activités ; la hausse de la part du Département pourrait être fixée à 764000€ ;
- mi 2013, une seconde augmentation pourrait être effectuée, sous réserve de l'adoption par l'entreprise, des mesures structurelles nécessaires pour rétablir durablement l'équilibre de ses comptes ; l'apport du Département pourrait être effectué en nature (cession de cars, qui réduirait d'autant les loyers à la charge de l'entreprise), celui des autres actionnaires restant en numéraire.
Didier 74 Wrote:Communiqué du CG38 daté du 17 décembre 2012
manucdv Wrote:Didier, tu as un lien sur internet pour ce communiqué, rien retrouvé sur le site internet du CG38
En Isère, les transports 'VFD' doivent se serrer la ceinture
Touchés par de grosses pertes, les 'VFD' - qui assurent une grande partie des lignes de bus en Isère - vont devoir faire des économies de taille. Pour l'heure, aucune suppression de poste n'est envisagée.
Ce jeudi 20 décembre, c'est jour de Comité d'Entreprise aux 'VFD' (Voies Ferrées du Dauphiné). Une journée où la direction va planter le décor. D'après plusieurs sources, la société accuserait des pertes de près de 3,8 millions d'euros en 2012. Lors du conseil d'administration, le mot "cessation de paiement" a même été lâché pour évoquer l'année 2013.
Une société pas comme les autres puisqu'en février 2005, la majorité PS du Conseil général de l'Isère et les Verts ont voté la transformation de la Régie départementale des transports 'VFD' (à 100% publique) en une Société d'économie mixte détenue à 80% par le Conseil général. Le transporteur Kéolis est désormais le deuxième actionnaire et le Crédit Agricole détient aussi quelques parts.
Un passage du public au quasi privé qui s'avère plus difficile qu'imaginé. En effet, les 'VFD' ont perdu plusieurs lignes au fil des années car aujourd'hui, comme une société privée, ils doivent répondre à des appels d'offres pour décrocher des marchés. Et puis il y a eu l'augmentation vertigineuse du prix des carburants.
Des solutions ?
Aujourd'hui les 'VFD' comptent 640 salariés dont 400 chauffeurs. Pour l'instant, ils ne sont pas menacés. Pour trouver de l'argent plusieurs solutions sont envisagées. D'abord solliciter le Conseil Général. Ce dernier a promis une augmentation de capital de 764.000 euros, de quoi donner un peu d'air à la société. Le département pourrait de nouveau investir en 2013 sous réserve d'un plan d'action. Logiquement, les autres actionnaires comme Kéolis devront mettre la main au portefeuille.
L'autre levier pour sortir de l'ornière serait de renégocier le contrat de location. En effet, la majorité des cars appartiennent au Conseil général de l'Isère. Pour fonctionner, les 'VFD' lui versent plus de 2 millions d'euros chaque année. Pour l'instant, le Département estime que la convention de location se situe dans les prix du marché et n'envisage pas de baisser son prix, au risque d'être accusé d'accorder un avantage anticoncurrentiel.
La société doit donc travailler sur un plan d'action et se donnerait jusqu'au mois avril pour voir s'il fonctionne. Serait notamment envisagé un travail sur l'accidentologie. Les cars des 'VSD' sont plus souvent victimes de petits accidents que leurs concurrents, des froissements de tôles qui coûtent chers. Le taux d'absentéisme est également très important dans l'entreprise, une étude doit être menée pour tenter de comprendre.
Et puis, la direction prévoit des économies tous azimuts sur le téléphone, les frais de déplacement...
Une bonne nouvelle, qui aurait pu être assimilée à une mauvaise, est malgré tout tombée récemment. Les 'VFD' ont perdu le marché de la ligne 41 dans l'agglomération de Grenoble. Une bonne nouvelle car la liaison s'avérait déficitaire. On se satisfait de peu dans ce contexte difficile. Il va seulement falloir trouver une solution pour la vingtaine de chauffeurs qui, comme le veut la loi, devaient être repris par le nouvel exploitant de la ligne mais la plupart de ne sont pas d'accord.
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