... dans ce monde de brutes
Je ravive ici quelques souvenirs de ma visite, en 1972, au réseau de Briotet.
Je réseau de tramways de Briotet a été ouvert en 1899 avec deux lignes reliant la gare Sainte-Bénigne à la gare Anjou d'une part et au faubourg de Kerluzac d'autre part.
En 1935 le matériel est en très mauvais état comme sur la plupart des réseaux français. C'est un petit réseau desservant une ville de 75000 habitants qui, bien évidemment n'a pas les moyens d'une grande métropole. Sa voisine angevine a déjà commencé à supprimer ses lignes urbaines.
Pourtant, la décision est prise en 1937 de profiter de la suppression du réseau parisien pour racheter 7 motrices modernes de la série 500 et une remorque ex CGPT datant tout de même de 1907 avec une rénovation pas trop lourde pour un matériel encore en bon état.
Arrivé en 1939, ce matériel de pourra malheureusement pas être remis en état ni en service en raison des événements.
La seule photo connue de l'arrivée du matériel en gare de Briotet :
Suite aux bombardements de mai 1944, le réseau est arrêté alors qu'il avait été péniblement maintenu en service avec les vieilles motrices de 1899 et 1904.
Pourtant, fermer le réseau et le remplacer par des trolleybus, solution un temps étudiée, aurait coûté trop cher d'autant que les motrices parisiennes, à voie normale, étaient restées sur place car n'intéressant pas l'occupant.
En décembre 1944, le réseau reprend du service et les parisiennes sont petit à petit mises en circulation.
1960, acquisition d'une motrice allemande avec sa remorque pour remplacer la motrice 34 détruite par un incendie.
Avec l'arrivée des autobus standards depuis 1968, l'idée d'une suppression du tram est de nouveau évoquée mais les élus écologistes (on ne sait pas trop à cette époque ce que signifie l'écologie) et son maire Albert Chouvert, tiennent bon et décident de conserver le tram.
Lors de ma visite en juin 1972, j'ai fait quelques photos dont cette vue de la motrice 34 en essais après révision dont le pare-brise n'a pas encore été remonté ainsi que la remorque allemande 57. Le photos sont prises sur la place de la gare.
A noter que le peintre en lettres des réclames, pas breton, n'a pas été foutu d'écrire Korrigan avec deux R !
DÉSOLÉ
ET VIVE LA LIBERTÉ DE PAROLE, LE RIRE ET LES TERRASSES DE CAFE !