PHEBUS-171 Wrote:En effet, Marseille avait des indices "séparés" (à l' anglaise, comme sur les Lodekka Bristol par ex.). En Italie, c' étaient 3 chiffres sur palettes tournantes, les italiens étant les pionniers de ce genre d' affichage (vous savez, les gares et les aéroports: tchac-tchac-tchac-tchac-tchac...)
Bref, du temps jadis où l' on pouvait encore lire un indice de ligne sans tenter l' expérience avec des girouettes électroniques de m..., illisibles au soleil, défilantes, en minuscules,...montées sur des bus dont on a supprimé les bdx latéraux pour stimuler leur utilisation...
En janvier 1979 j’étais allé à Rome, Naples et Florence, pendant une huitaine. À Rome les deux exploitants des transports publics (mais peut-être y avait-il d’autres transporteurs ?) étaient :
– l’ATAC (Azienda per i Trasporti Autoferrotranviari del Comune), c’était le plus gros réseau (livrée traditionnelle italienne des trams et bus en vert clair/vert foncé, les bus commençaient à passer à la livrée orange, nouvelle livrée italienne) ; les trolleybus, qui avaient supprimé bien des tramways avaient eux-mêmes entièrement disparu à l’époque ; il y avait des motrices genre Peter Witt et des rames articulées Stanga ; voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/ATAC_(entreprise) ;
– la STEFER (Società delle Tramvie E Ferrovie Elettriche di Roma). Elle devint l’ACOTRAL en 1976 (Azienda Consortile Trasporti Laziali, grosso modo : agence consortium des transports du Latium). Les trams et les trains étaient gris clair/bleu. Je ne me souviens plus des autobus, mais le car entre l’aéroport et la gare de Rome-Termini était sans doute de l’ACOTRAL. Voir : https://it.wikipedia.org/wiki/STEFER
À Rome, et c’était sans doute très généralisé en Italie à l’époque, la pratique de l’affichage de l’information était très différente de celle de la France : le principe était de donner l’essentiel de l’information au point d’arrêt dont les très grandes plaques, peintes à la main, indiquaient l’indice, le terminus et les principaux points d’arrêt. En revanche je ne me souviens pas d’y avoir vu des cadres porte-horaires. Le voyageur étant bien renseigné pendant son attente, il lui suffisait de repérer l’indice de ligne sur le véhicule pour qu’il n’y ait pas d’équivoque. Sur les troncs communs les plaques des poteaux d’arrêt étaient très grandes et très chargées.
De ce principe de l’affichage au point d’arrêt il s’ensuivait qu’à l’inverse l’information était minimale sur les véhicules :
- – la face avant des autobus n’affichait que l’indice de ligne, il n’y avait pas de girouette de terminus. Comme le dit Phébus-171 c’était un système de volets mobiles : des demi-plaquettes tournant sur un axe horizontal, mais le système sur les bus était manuel. C’était le même principe d’affichage que le télépancartage des gares et quais de la SNCF (sauf la motorisation). Il y avait aussi à l’époque dans le commerce des pendules design qui affichaient l’heure selon ce principe (comme celle-ci : https://i.pinimg.com/originals/5e/0f/8e/5e0f8e5ddf0b0df488c6b29a7793733c.jpg) ;
– mais s’il n’y avait pas de girouette de terminus à l’avant, il y en avait une sur le flanc droit, à côté de la porte arrière, derrière le poste désaffecté du receveur où, je suppose, n’importe qui pouvait s’assoir. La très grande majorité des lignes d’autobus romaines avait été convertie au service à un seul agent. Des photos montrent que derrière le receveur l’indice de ligne était affiché ainsi que la girouette de terminus, en deux blocs distints, mais en 1979 je n’ai vu que des girouettes de terminus, mais pas d’indice ;
– sur la face arrière il y avait très vraisemblablement une répétition de l’indice (c’est attesté par des photos, mais je ne sais pas si tous les types de bus étaient concernés) ;
– il n’y avait aucun bandeau d’itinéraire, sur le flanc droit comme sur le flanc gauche (des photos montrent qu’ils ont existé mais en 1979 ils avaient disparu).
– sur les trams, tant de l’ATAC que de la STEFER, il n’y avait pas de capot de ligne, et sans doute pas de plaques d’itinéraires sur les flancs. À l’avant il y avait une girouette unique affichant à la fois l’indice et le terminus, sur l’ATAC, et seulement le terminus pour la STEFER qui n’exploita jamais plus de deux lignes urbaines de trams, en plus de chemins de fer secondaires.
Pour ma part, ne parlant pas plus l’italien en 1979 qu’aujourd’hui, je n’ai pas eu de grandes difficultés pour me déplacer sur le réseau romain pendant une semaine (mais heureusement un schéma du réseau romain figurait dans le Michelin, car il n’y avait aucun plan sur le réseau). J’avais aussi pris un tram à Naples sans trop de mal (en me servant du plan du Michelin sur lequel étaient seulement figurés les tracés muets des trams et trolleys, mais seulement eux, pas les autobus, là aussi aucun plan du réseau aux arrêts).
Sur la plateforme arrière des autobus ATAC il y avait un automate de distribution de tickets, pour pièces de monnaie. Il était censé remplacer le receveur car le conducteur n'assurait, je crois, aucune perception. Toutefois, en une semaine je n’ai jamais vu personne payer à l’automate. On montait à l’arrière, comme au temps des receveurs, mais apparemment personne ne payait. Chacun avait-il une carte ? J’en doute…
À Rome en 1979 il ne restait en service à deux agents que les tramways (ceux de l’ATAC comme ceux de la STEFER) et apparemment une seule ligne de bus de l’ATAC, la 64 (Stazione Termini – San Pietro), une des plus fameuses lignes romaines qui allait de la plus grande gare de Rome (Termini) vers le Vatican. Elle était desservie par d’horribles bus à impériale, les Aerfer Metropol sur base Fiat 412, dont la face arrière avec toit en pente en tôle ondulée faisait mal à voir. Aerfer était une société italienne de construction aéronautique qui construisait aussi du matériel de chemin de fer (Officine di Pomigliano per Costruzioni Aeronautiche e Ferroviarie). Elle a aussi construit des trolleybus sur base Alfa-Romeo et sur base Fiat (https://it.wikipedia.org/wiki/Aerfer). Sur l'Aerfer Metropol le poste du receveur était adossé au flanc gauche, après l'escalier avant qui lui-même était placé après le conducteur (https://im3.freeforumzone.it/up/34/50/922372250.jpg). Sur ces bus il n'y avait pas de girouette latérale pour le terminus, seul l'indice était affiché à l'avant et à l'arrière.
_______________
PHOTOS :
• Photos d’indices de ligne sur les autobus romains et d’autres réseaux :
- https://digilander.libero.it/stefercastelli/images/archivio/atac_fiat410au1511_3616_colltavolare.jpeg
http://www.tramroma.com/images/archivio/164/16475a.jpg
http://www.tramroma.com/images/archivio/100/10081a.jpg
http://www.mulierchile.com/fiat-418/fiat-418-002.jpg
https://www.imcdb.org/i440487.jpg
• Photos de poteaux et plaques d’arrêt peintes à la main (fermata = arrêt, fermata a richiesta = arrêt facultatif, capolinea = tête de ligne) :
- http://s23.postimg.cc/xt8izuubv/Palina_V_Casilina_Ottobre_1988.jpg
http://www.tramroma.com/images/archivio/057/05759a.jpg
http://www.quartiere-morena.it/cdq-morena/Viabilit%C3%A0_Mobilit%C3%A0/Linea_ATAC_515/FOTO_515_OLD/foto_515_old.jpg
• Les (horribles) autobus Aerfer Metropol de l’ATAC, sur base Fiat 412 :