Hommage aux bus et cars Chausson

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 07 Avr 2018 14:00

Il est bien possible qu’à Nevers le Chausson ne soit pas un APH mais un APV. Sur la carte postale, très petite, on a du mal à voir : a-t’il un pavillon bas ou un pavillon rehaussé ? Les proportions entre la hauteur des fenêtres et la hauteur de la tôle sous les fenêtres pourraient bien être compatibles avec un APV à pavillon rehaussé.

Dans Le Journal du Centre on lit au sujet des Cars Petit : « 1946. Il troque son matériel devenu désuet contre un Berliet PCK 7 D de 33 places, payé 1.050.822 francs (env. 1.602 €), puis en 1947 un Chausson APH, puis un second, de 45 places. »

Un APH urbain en 1947, c’est quand même étonnant ? Et 45 places ça n'est pas de l'urbain. Pour ne pas nous arranger les dénominations de Chausson étaient tellement équivoques que l’on ne sait jamais trop de quel véhicule il s’agit, autocar ou autobus, nez-de-cochon ou avant plat. Mais en 1947 il s’agissait vraisemblablement d’un autocar nez-de-cochon.

On lit aussi : « 1952. Le Berliet PCK 7 D est remplacé par un Berliet PCK 8 R, dont la vitesse maximum est de 73 km\h avec 50 places + 10 strapontins. 1953 et 54 remplacement des Chausson par des APH 521 plus confortables. En 1956 c'est un Chausson ANH, puis un APV. »

Le problème est que les APH 521 pouvaient être aussi bien des cars que des bus. On n’est pas plus avancés.
En 1956 il est donc question d’un APV, c'était, en principe, un autobus urbain. Mais c’est curieux : le réseau urbain n’existait pas encore, il fut créé quatre ans plus tard, en 1960. Avant 1960 les Cars Petit assuraient un ramassage du personnel pour l’usine ACMA de Fourchambault, l’APV aurait-il servi à ce service ? Possible mais pas sûr.

Combien d'autobus étaient-ils nécessaires pour assurer le service urbain à Nevers en 1960 ? Un seul ça aurait été tout de même un peu court.

https://www.lejdc.fr/fourchambault/tran ... 91711.html
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar b3su » 07 Avr 2018 20:01

Bonsoir

Il y a la société Michelines Cars , il me semble que c'était le transporteur qui assurait la desserte des Champs de courses de la région parisienne avec des bus assez antiques. je me souviens d'un départ place Pigalle ou il y avait foule de vieux turfistes journal en poche et se frayaient un passage vers le bus en criant " Vincennes Vincennes ou Auteuil "
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 08 Avr 2018 14:57

Que faisais-tu place Pigalle avec Micheline ???
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar b3su » 09 Avr 2018 16:14

Bonjour

Entre 12 h et 13 h ce n'est pas encore l'heure chaude :D :D :D :D
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar BBreteau » 11 Avr 2018 8:42

Bonjour
PHEBUS-171 et b3su ont écrit:
Que faisais-tu place Pigalle avec Micheline ???........Entre 12 h et 13 h ce n'est pas encore l'heure chaude

Un peu d'humour dans ce genre me plait beaucoup :D
Triste fin pour ces Chausson .Je ne pense pas que ce soit en France et un autocar SC3 (joli village).
Concernant les SC4 des transports Démas avec une calandre grillagée , il y en a eu au moins deux et celui que j'avais vu place Bichon avec une bande rouge-grenat était un SC4.Je n'avais vu que l'avant , il prenait la direction d'Avrillé.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 11 Avr 2018 11:54

les APV feraillés (couchés) sont à priori de Barcelone, qui en a eu beaucoup, avec moteurs Pegaso. Ils subiront bien des modif de carrosserie (portes , calandres,...) les rendant quasi méconnaissables...
Il y a eu aussi des apu, en particulier sur un réseau de la banlieue de Barcelone, dont la 59, restaurée entièrement par l' Arca (et qui nous vaut son modèle au 1/43° par Hachette; au lieu d' un bon apv bien gaulois style Grenoble, ex valence -26, pas Valencia...-...Bref, passons...)

Palma et Santander (donc au fuel...) en ont eu aussi. Cadix a eu un aph52 202, transformé en trolleybus (comme Madrid avec ses Renault r4210/4231!).
Bon et tout çà ne vaut pas un beau Va3b2 de Madrid ou Barcelone (ou Valence -cia à la fin...)
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 11 Avr 2018 11:56

Je crois que le car sc3 de la cp est pris à Revel (81), sf erreur (voir sur Delcampe, on doit l' y trouver)
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar BBreteau » 19 Avr 2018 9:56

Bonjour
Cette très belle photo de Mr Quantin représentant un SC4 qui appartient , je crois,à l'association STANDARD 216.On dirait vraiment un autobus de chez Démas.Version 042 des porte de ce beau SC4 .Félicitations aux personnes qui l'ont sauvegardé.
Et une carte postale d'un "nez de cochon"
Bonne journée à tous avec ce beau soleil.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 19 Avr 2018 23:21

Ce SC4 des Voies Ferrées du Dauphiné est vraiment très beau, quel travail de restauration !

Pour des angevins il évoque fortement les trois Chausson de Démas, les ex-78 de Seine-et-Oise. La différence joue sur les portes : ces trois bus de Démas n’avaient pas de cul-de-sac arrière, tous avaient une porte à l’arrière.

Les couleurs des VFD et celles de Démas étaient très proches. Sur cette photo le crème des VFD est sans doute un peu trop jaune par rapport à d’autres vues de ce même autobus, et, par voie de conséquence, le vert est trop vif.

Ici, sur le site Lyon-en-lignes on trouve une très bonne photo d’un Chausson des VFD (le même ou un autre ?) :
http://sniavlys.free.fr/images_web/IMG_3723.jpg
http://www.lyon-en-lignes.org/forum/vie ... hp?t=12184
Sur cette photo les couleurs sont extrêmement proches de celles de Démas.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar BBreteau » 20 Avr 2018 17:59

Bonsoir
des porte
Une faute de français impardonnable !!! quelle honte :twisted: 0/20 BBreteau :stop: :fou:
Toujours Nantes avec ses Chausson,je ne sais pas où a été prise cette photo ou l'endroit de Nantes qu'elle représente .
Bon week-end à tous.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 20 Avr 2018 19:25

ne serait-ce pas un angle (rond...) de l' ancien dépôt CTN/CNTC de la Morrhonière (vérifier ortho svp...) ?
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 21 Avr 2018 4:00

Exact : c’est bien l’ancien dépôt des tramways de Nantes à la Morrhonnière.

Cet ensemble compact de bâtiments avait un plan de forme triangulaire, délimité par le boulevard Michelet (celui qu’on voit à gauche de l’angle) et le chemin de la Houssinière (à droite de ce même angle). Le boulevard Michelet est le grand côté du triangle.

L’angle arrondi avec les trois baies cintrées est très probablement l’entrée du bâtiment de la direction. Sur le fronton est gravé dans la pierre le sigle « Compagnie des Tramways de Nantes. »

Les trams rentraient et sortaient par un large porche situé à un autre angle du triangle, à gauche sur la photo, au bout de la rangée d’arbres, au carrefour du boulevard Michelet avec le boulevard Gabriel Lauriol et le boulevard du Petit-Port.

C'était un bel ensemble de bâtiments. Il avait été construit en 1913 pour abriter les motrices électriques qui remplaçaient les motrices Mekarski à air comprimé, abritées dans le dépôt du boulevard Dalby, à l'est (en deux sites, chacun de part et d'autre de ce boulevard).
Les motrices électriques (caisses : Sté Franco-Belge, châssis : Ateliers de Nivelles, équipement électrique Jeumont), au nombre d'une centaine, étaient de ce type-là :
https://www.geneanet.org/cartes-postales/view/4523570#0

Mais en 1984 ce dépôt fut déserté par les autobus et même par la CNTC, son nouvel usage fut très prosaïque : il abrita les bennes à ordures.
Voir l'historique des dépôts (notamment avec des photos de Chausson) : http://cftc-semitan.over-blog.com/2017/ ... -1980.html

Ce carrefour Michelet-Lauriol-Petit Port (près du porche du garage) était le terminus des lignes de tramways 51 et 52 (qui venaient du terminus MONSELET situé après l’extrémité du boulevard Delorme (actuel boulevard Guist’hau). Je suppose que, de ces deux lignes 51 et 52 l’une arrivait à la Morrhonnière par le rond-point de Rennes le boulevard Gaston Lauriol, tandis que l’autre passait par le quai de Versailles et le boulevard Michelet. Je suppose que cela formait probablement une boucle desservie dans les deux sens. Mais sur le plan du livre de Jean Robert (Histoire des transports dans les villes de France, page 427) les lignes ne sont pas assez jalonnées pour qu’on en suive les tracés à coup sûr. Et puis les lignes ont pu changer à certaines périodes.

À l’époque des Chausson le terminus de La Morrhonnière était desservi par la ligne circulaire 51 (sens horloge) et 51 barré (contre-sens horloge). Le fonctionnement était bien circulaire mais cette ligne était tellement aplatie en forme de () qu’il s’agissait plutôt de deux itinéraires différents pour aller aux points extrêmes (Morrhonnière et Commerce) et bien moins d’une ligne vraiment circulaire. En outre elle avait des prolongements intermittents à la Jonelière et à la Boissière, indice 51 vers le sud, 51 barré vers le nord. Ces deux prolongements contredisaient le caractère circulaire de cette ligne.

Sur la photo on voit un Chausson (probablement APV car il a un pavillon rehaussé mais des barres de calandres, il est en livrée crème/bleu foncé) dont le boîtier d’indice affiche un 51 barré de rouge, la plaque métallique indiquant le terminus Morrhonnière. En fait son terminus est erroné : la plaque devrait indiquer « Commerce » car le 51 barré (contre-sens horloge) vient de quitter le terminus Morrhonnière et va au Commerce via le boulevard Michelet et le quai de Versailles (le long de l’Erdre). En principe le service est à deux agents, sauf, peut-être, si l’on est un dimanche.

Plan du réseau CNTC en 1962. La Morrhonnière est située sur la ligne violette (c'est le gros point violet à l'angle du haut sur cet « anneau » très aplati et anguleux), au nord et au milieu du plan :

Image

Comme dans la plupart des villes françaises l'ossature du réseau était très simplifiée, on ne se perdait pas en détours, crochets, rebroussements…
Il fallait faire de la marche à pied mais en contrepartie les fréquences étaient attractives, du moins sur les lignes principales. Sur ce plan les lignes en pointillé avaient sans doute des fréquences bien plus réduites, voire un service intermittent.
Le grand axe nord-sud (ligne 30 en bleu) se ramifiait en trois branches à chaque extrémité, ce qui divisait la fréquence du tronc commun, et elles n'étaient pas forcément égales en fréquentation ni en circulations.

L'autre dépôt était situé à l'est, boulevard Dalby, près du terminus Dalby de la ligne 11 barré (ligne verte). Les deux sites quasi en vis-à-vis étaient séparés par le boulevard.

____________________

Photos Google du dépôt de La Morrhonnière :

• entrée des bureaux :

Image

____________________

• porche du garage :

Image
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• façade sur la rue de La Houssinière :

Image

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• le fronton avec le sigle gravé :

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• façade sur le boulevard Michelet :

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• vue en plan :

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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 23 Mai 2018 0:49

Image

Sur cette carte postale de Rouen on voit un Chausson qu'on peut supposer être un APH (avant droit, arrière bombé, pavillon bas), sans doute un APH2-522. Les Chausson, on ne sait jamais comment les désigner.

La Seine est dans notre dos, les immeubles récents sont des reconstructions car les très beaux quais de Rouen (des bâtiments d'un style assez haussmannien) avaient été ravagés par les bombardements de la 2e guerre. La rue en face est la rue de la République, les tours sont celles de la cathédrale, devant laquelle, place de Gaulle, était située la station centrale du réseau avec un beau kiosque (auvent en ferronnerie, parois revêtus d"une mosaïque décorative à motifs géométriques). Guère entretenu ce kiosque fut détruit, une nouvelle construction de style fin XXe siècle, avec influence Decaux et réminiscences Art Déco, lui a succédé, mais on est loin de la qualité du modèle initial, malgré quelques panneaux de céramique récupérés (ou d'un genre approchant) ; elle est peut-être détruite aujourd'hui.

Sur la photo on voit cet APH en service sur la ligne 12 qui, sauf erreur, partait de la gare Rive Droite (jadis nommée gare de la rue Verte, un joli nom) et, poursuivant vers Saint-Sever puis empruntant un trajet très rectiligne, passait devant le Jardin des Plantes et se terminait au sud, au Champ de Courses.

Cette ligne 12 était la plus grosse de Rouen : avant la mise en service des bus articulés elle était desservie par 150 rotations par jour (selon un membre du forum Réseaux normands, voir Still76 le Lun 16 Mai 2011 - 22:07 dans : http://reseaux-normands.forumactif.com/ ... -annees-70).

Cet autobus est très probablement en service à deux agents, mais à Rouen les bus, du moins la partie du parc qui était à deux agents, présentaient la rare particularité d'avoir un accès à l'avant (au lieu du traditionnel accès par la porte arrière), le receveur étant placé après le passage de roue avant, adossé au flanc droit, ce qui permettait une entrée toujours par l'avant, que le véhicule fût à un seul ou deux agents.
Son diagramme doit sans doute être celui-ci (mais la disposition des portes pouvait être différente car les bus rouennais étaient configurés de diverses façons) :

Image


En 1985 la ligne 12 était encore desservie par des successeurs, les Chausson SC4b (que l'on nomme aussi APU 2552), à deux agents, c'étaient les derniers Chausson encore en service à Rouen, tout le reste n'était que SC10 ; c'était aussi la dernière ligne exploitée avec deux agents, tout le reste du réseau était à un seul agent. Il y avait aussi des SC4b semblables à Strasbourg-CTS, mais à un seul agent. Tous ces bus avaient trois portes doubles en 444, ce qui avait nécessité, pour placer le moteur et dégager la plateforme avant, un capot en saillie. Ce capot avait fait l'objet d'une étude particulièrement judicieuse et réussie pour que l'esthétique ne soit pas altérée. D'harmonieuses courbes et contre-courbes rendaient très élégante cette saillie de carrosserie. Mais non, ne croyez pas tout ce qu'on vous dit : ces bus étaient moches comme des poux, ils étaient pénibles à voir, leur esthétique était à hurler. Et pourtant il y avait eu encore pire : des Chausson de Lille-CGIT et Lille-ELRT (mais tous à un seul agent, à 2 portes en 044 en 043, à la CGIT comme à l'ELRT), ils avaient été achetés d'occasion (du moins à la CGIT, tandis qu'à l'ELRT il s'agissait peut-être d'une transformation d'une partie du parc existant, mais je ne garantis rien, c'est à vérifier) et bizarrement bricolés pour ménager une porte avant double, mais à panneaux pliants de largeur inégale.
Correction : sur les Chausson lillois rallongés, genre SC4b (tant de la CGIT que de l'ELRT), la porte avant était élargie, mais sans être à quatre vanteaux : il y avait seulement trois panneaux inégaux : un petit à gauche, un grand au milieu et un petit à droite ; comme sur les Renault R4000 la porte s’ouvrait en deux parties : un panneau d’un côté, deux panneaux de l’autre. Sur ces bus la disposition des portes n’était donc en 044 mais en 043..

Mais les Chausson lillois de la CGIT n’étaient pas des SC4b , ils restaient des APH car ils montraient des différences importantes : pavillon bas et arrière bombé, au moins pour certains, peut-être pour tous ?). La calandre du moteur (plutôt un groin) était différente. Il s’agissait de véhicules d’occasion qui avaient été transformés tant bien que mal, tandis que les vrais SC4b (Rouen-CTR et Strasbourg-CTS étaient conçus ainsi d’origine, comme les quelques APH-A sans capot saillant, de Lille-ELRT et Grenoble-SGTE, les plus réussis de tous. Dans ces APH-A on avait agrandi tout le porte-à-faux avant, comme Berliet l’avait fait pour créer les PH100 à partir du PH85 (c’était plus simple pour les Berliet : leur moteur était entre les essieux, et non pas à l’avant).

En revanche, les Chausson lillois de l’ELRT étaient des APV ou SC4 bricolés en SC4b : leur pavillon était rehaussé, leur arrière était plat. L’angle avant-droit avait perdu la petite vitre panoramique du pare-brise typique des Chausson et l’effet était assez moche (idem pour les APH transformés de la CGIT). Certains étaient en portes 043, d’autres en 443, y en aurait-il eu encore d’autres ? À l’ELRT il y avait des variantes de matériel qu’un bon connaisseur des transports de Lille-Roubaix-Tourcoing pourrait nous détailler.
.

Chausson genre SC4b (transformation Durisotti) de Lille-ELRT (photo de Jean-Henri Manara) :
https://www.flickr.com/photos/jhm0284/5765589560

À Grenoble-SGTE et à Lille-ELRT il y eut aussi des Chausson rallongés (Grenoble : à trois portes doubles en 444, Lille : 2 portes doubles en 044), mais sur ces autobus-là c'est toute la cabine qui avait été avancée, il n'y avait donc pas de capot en saillie et leur esthétique était impeccable, elle était semblable à celle des SC4 standards, à part le porte-à-faux avant plus important. Il s'agissait du modèle APH-A, malheureusement construit en quelques exemplaires seulement : 3 unités à Grenoble-SGTE (n° 211, 212, 213, achetés en 1963) ; pour Lille-ELRT j'ignore le nombre. À Grenoble-SGTE comme à Lille-ELRT ces bus longs étaient à un seul agent. Leurs portes étaient en 444 à Grenoble-SGTE et en 044 à Lille-ELRT.
Chausson APH-A de Grenoble-SGTE (sur le site Standard 216, photo Jean-Marie Guétat), remarquer la petite vitre derrière celle du conducteur : http://www.standard216.com/wp-content/u ... ph_a-2.jpg
Chausson APH-A de Lille-ELRT (photo d'Amsterdam Rail) : http://imagizer.imageshack.us/v2/800x60 ... 81ckf5.jpg

Sur le forum Transport de Lille on voit (2e photo) sur le réseau de l'ELRT un genre de SC4b bricolé (à gauche) et un APH-A (à droite), plus un tramway du Mongy :
http://transportdelille.xooit.com/t798- ... agnies.htm

Sur le blog de Gege 75-53 on voit la restauration d'un APH-A de Lille-ELRT (1re et peut-être 2e photos) et d'un SC4b Durisotti du même réseau (3e photo), photos Amitram et Ph. Willaert :
http://gege75-53.skyrock.com/3222016139 ... ITRAM.html

À Rouen il n'y eut, à part les SC4b plus récents (pavillon rehaussé, arrière plat), que des Chausson des séries les moins modernes car ces bus avaient été achetés en nombre assez conséquent juste après la guerre — certaines lignes de trams roulaient encore. Il semble que ce parc étant suffisant il n'y eut pas la nécessité d'acheter de nouveaux Chausson, hormis les SC4b. Les autres Chausson de Rouen étaient des nez-de-cochon et des APH (avant plat, arrière bombé, pavillon bas). Il n'y eut ni APU ni APV, ni SC4, sauf leurs dérivés SC4b. Les portes étaient de dispositions assez variées. Édition : Leur livrée d'origine était haut vert foncé/large bande crème/bas vert foncé, certains (dont des nez-de-cochon et les SC4b) reçurent la nouvelle livrée grise/rouge/grise.

Photos de Jean-Henri Manara :


Et pour finir, un petit détail sur la carte postale : à droite on voit un car Isobloc, à l'arrière très particulier. Peut-être une influence des tramways PCC américains ? Les Isobloc étaient construits en France (Joseph Besset) sous licence américaine.
Dernière édition par Terminus le 23 Mai 2018 18:38, édité 5 fois.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar BBreteau » 23 Mai 2018 17:50

Bonsoir
Merci pour tes liens , Terminus.
Concernant les SC4B ,ces bus sont horribles à regarder.Du bricolage"maison" qui détruit le mythe de ces véhicules Chausson.
Rouen a conservé longtemps ces SC4B , ceux de Nantes (SC4 transformés par Heuliez ) ont terminé leurs carrières en 1981.
Les véhicules Chausson en musique:
https://youtu.be/hsOqEhMumaw Black M
https://youtu.be/3VVsenyKzpg Les Poppys PCAIF
Bonne soirée.
Bernard
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 23 Mai 2018 18:41

Bonsoir Bernard,

Sais-tu si les Chausson modifiés par Heuliez en portes 0422 pour le libre-service étaient désignés par une référence spécifique ?
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 23 Mai 2018 19:10

Rouen CTR semble avoir eu entre 1949 et 1960 rien moins que 84 Chausson, jaune et vert (et pas vert et jaune...) avt d' être repeints en rouge et gris (Nantes,...)
A ma connaissance, tous en 222, du nez de cochon à l' aph2-52U
On en trouve le détail page 106 du n° spécial de la FACS de 1966 sur les tws de Rouen.
Son cousin du Hâvre (fin trolley 1970)donne même, lui, le nbre de vtx des portes...!

Allez, comme vous êtes sympa sur ce site (ce n' est pas une généralité sur ce genre de sites...), sachez que 12 Berliet PLH/PH leur ont succédé en partie, avt les 16 premiers sc10 de 1966 inaugurant le rge et gr.. Ca vous rappelle qq-chose?

Il y avait ds ces Chausson qqs moutons à 5 pattes, dont 4 ex Bordeaux APH48 en 1963 !
La 63 était équipée de baies en pavillon, ss doute la seule du parc. En fait, il y a de très fortes chances qu' il s' agisse du bus de démonstration vu sur un ephoto Chausson, encore en w et sans aucun marquages de réseau. Mais les couleurs inversés ne laissent que peu de doutes... Un photo la montre entre 2 autres "normaux", prêts à remplacer le tramway qui leur passe devant, pavoisés, sur la ligne 19 !
En regardant les photos qu' on trouve sur @, en particulier de JH Manara (Flickr) , on constatera que les bas de caisse, nervurés, l' étaient de moins en moins sur la fin...

Rouen était un des réseau les plus bardés de publicités dans les années 70 : flancs et cul, devant, pavillon, arrondis arr. et sûrement intérieur... les temps étaient durs pour les réseaux de TC, à cette époque...Le versement-transport encore lointain... Grenoble aussi, avec en plus sur PH et trolley un magnifique placard peint sur toute la face avant... Superbe !
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar BBreteau » 23 Mai 2018 19:45

Bonsoir
Terminus a écrit:
Sais-tu si les Chausson modifiés par Heuliez en portes 0422 pour le libre-service étaient désignés par une référence spécifique ?

Je n'ai jamais entendu parler d'une réference spéciale pour ces SC4 Nantais , si quelqu'un est au courant ? Cette belle photo d'Amsterdam Rail qui représente un de ces SC4 recarossé par Heuliez et conservé par des passionnés Nantais.
Image
PHEBUS-171 a écrit
Allez, comme vous êtes sympa sur ce site

Merci et pareillement ,c'est toujours agréable de lire tes commentaires et ceux de tous les passionnés de ce forum.
Bonne soirée tout le monde.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 23 Mai 2018 20:21

De rien; il y a tel site sur lequel je me refuse de poster désormais. Faut "penser" et "poster" comme pense le "chef"... ;j' ai passé l' âge !

Donc, à Rouen, les PH ont succédé aux Chausson, comme à Angers aux R4000 (ou les ont complété, avt sc10) !

Brest devait être aussi OE: échanges fréquents de bus avec Caen? Voir Tours.

Carte Whashington : invention de Cassan, ramenée suite à un voyage d' étude je ne sais plus où... Carte en service au Mans en 1949 au Mans et à Rennes et Tours.
Merci la revue de l' UTP, et sa photocopieuse...(une ramette au moins...).
Que du bonheur, de 1949 à 1970, sur ce que faisaient alors les réseaux et avec de petits moyens. Du pont de Recouvrance en trolley au parc angevin en 65, en passant par le Mans,...
Ceci pour l' ouest (électrique ou non!)...
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 25 Mai 2018 2:53

BBreteau Wrote:PHEBUS-171 a écrit
Allez, comme vous êtes sympa sur ce site

Merci et pareillement ,c'est toujours agréable de lire tes commentaires et ceux de tous les passionnés de ce forum.
Bonne soirée tout le monde.
Bernard


Bonsoir Phebus,

Je me permets de t’appeler par ton prénom, c’est moins cérémonieux que de s’adresser à toi par ton nom, 171.

Je suis bien de l’avis de BBreteau, tes interventions sont toujours intéressantes, ce sont des mines de renseignements, et avec toi on ne s’ennuie pas.

Si tu as accès à la collection de la revue de l’UTP de 1949 à 1970 tu ne dois pas t’ennuyer, on doit y trouver des trésors. C’était une époque très passionnante pour les transports urbains, avec beaucoup d’évolutions dans la structure des réseaux. L’exploitation était généralement à deux agents, au moins pour les lignes principales (sauf pour des réseaux radins comme Angers, Rennes, plus tard Bordeaux, puis les deux réseaux lillois, sauf leurs trams). C’était l'époque du passage au tarif unique, lié au service à un seul agent, et qui a considérablement augmenté le tarif des trajets courts.

Les matériels étaient bien moins fiables et durables que ceux d’aujourd’hui, mais ils étaient plus pittoresques, moins standardisés, du moins jusqu’au SC10 (excellent autobus au demeurant, un de mes préférés). J'avais vu mon premier SC10 au Mans en 1967, sur la ligne P (Hôpital — Pontlieue) où ils remplaçaient provisoirement les trolleybus, pour je ne sais quelle raison (pas de bol, c'est eux que je venais voir) ; sur cette ligne P ils étaient à deux agents. J'avais été époustouflé, je le revois encore sortir du boulevard Levasseur, passer devant moi qui venais de la gare, puis entrer rue Nationale. Là il marqua un arrêt puis repartit en se relevant sur son essieu arrière. Sur la ligne B (Gare — Bollée) il y avait aussi des SC10, les mêmes, mais la cabine du receveur était vide : ils roulaient avec un seul agent.

Si tu as des tableaux de statistiques des villes de France pour cette époque-là ce serait formidable de nous les montrer (dans le livre de Jean Robert il n’y a qu’une vingtaine de réseaux).

Pour terminer, voici une carte Washington du réseau d’Angers-STUDA. Ces cartes, initialement, étaient valables à Angers pour 6 jours de semaine (dimanche et fêtes exclus). Par la suite elles furent étendues à 7 jours, dimanches compris.

Je crois qu’elle tient son nom du fait que M. Cassan, de la Compagnie de l’Ouest Électrique, avait vu ce principe dans la ville de Washington (ou bien c’est la ville où elles furent introduites pour la première fois). Je ne garantis rien mais cela paraît plausible.

À Angers la carte Washington remplaçait les anciennes cartes hebdomadaires de 5 et 6 jours (sauf dimanches et fêtes) qui étaient poinçonnées par le conducteur avec une pince perforante. Ces anciennes cartes à perforer étaient vendues dans les bus le lundi matin, occasionnant de très gros retards à des autobus bondés.

Je n'en reviens pas de voir que ces cartes ont existé au Mans à Rennes et à Tours depuis 1949. Je ne sais pas quand à Angers elles ont été introduites, je suppose entre 1965 et 1970 (mais plutôt vers 1970 que vers 1965). Comme le réseau d'Angers était structuré en un réseau urbain et un réseau suburbain (Trélazé, Les Ponts-de-Cé, Érigné) il y avait de grosses différences de tarifs (en urbain : 1 section par ligne, en suburbain : jusqu'à 4 sections). Il y avait donc deux cartes Washington : une pour la zone urbaine, une autre pour tout le réseau. Elles mesuraient à peu près 10,5 x 8 cm.

Ci-dessous cette carte date de 1977, le tarif unique était alors devenu intégral pour l'ensemble du réseau, il n'y avait plus de petits trajets (zone centrale) et de grands trajets (tout le réseau) et par conséquent il n'y avait plus qu'une seule carte Washington. Le verso n'était pas imprimé. C'était un titre de transport extrêmement pratique, d'autant plus qu'elle n'était pas nominative et pouvait être partagée : c'était un titre au porteur. Un truc pas pratique : elle était valable du jeudi au mercredi suivant car elle était vendue du lundi (ou peut-être plus tôt) au mardi, sauf erreur. Mais une validité du lundi au dimanche avec vente du jeudi au samedi aurait tout de même été plus commode.

En 1979 et peut-être même au 1er semestre 1980 (dernière année de la STUDA avant son remplacement par la COTRA (Transexel, puis Keolis) la carte Washington était toujours utilisée à Angers. La COTRA la remplaça par un carnet hebdomadaire de 6 tickets aller-retour, avec un talon solidaire du carnet et qui était à oblitérer pour démarrer la validité de ce carnet. Ils étaient utilisables n'importe quel jour de la semaine, même le dimanche, dans la limite d'une semaine. On pouvait même utiliser tous les tickets le même jour, cela restait souple d'utilisation.

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Dernière édition par Terminus le 25 Mai 2018 4:58, édité 3 fois.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 25 Mai 2018 3:11

Post-scriptum : avec les logiciels et les imprimantes laser en couleurs on pourrait reproduire facilement de telles cartes.

La protection venait :

— du papier : un gros filigrane vertical, le grammage et la couleur jaune dans la masse, et non pas imprimée ;

— des gros chiffres rouges : il aurait fallu être dans la confidence pour les connaître à l'avance car ils étaient aléatoires et ne se suivaient pas. Mais il suffisait d'attendre le premier jour de validité pour les connaître.

Aujourd'hui une aussi faible protection ne suffirait sans doute pas.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 25 Mai 2018 18:47

Devinez d' où venait le nom de carte "Washington" , par Cassan en 49 au Mans ? De son voyage d' étude dans cette ville ? Pas tout à fait, mais après celui du Pdt de l' UTP, on a choisis on réseau pour tester l' éxpérience en France. Chose faite en 2/1949

Revues UTP : je n' ai photocopié que "quelques" pages de ces revues, alors intéressantes, pour les articles techniques et par-là même historiques désormais !
Pour Angers, je peux donc par exemple, extrait de mon recueil "Ouest", vous confirmer le parc local fin 1965, que vous connaissez bien entendu :
4 R4201 de 78pl = 312 pl
8 R4211 de 85 pl = 680 pl
2 R4211 de 89 pl = 178 pl
11 PH 80 de 80 pl = 880 pl
16 PH 85 de 85 pl = 1360 pl
4 PH 100 de 100 pl = 400 pl soit un total de 45 bus offrant 3810 pl et consommant 40 000 l/mois.Les hlp du dépôt induisent 8% du km total. !

1933/34 arrivée des 1° bus (tjrs à 1 agt) et abandon des tickets en planchettes pour des appareils oblitérateurs-enregistreurs
Ralliement = 30% de la recette moyenne par jour en 65

Pour le Mans...

(Phébus tient à son -171...)
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 26 Mai 2018 8:57

Vil flatteur...
Tu sais, personne n' est indispensable, surtout s' il ne pense pas comme il devrait pour plaire au Maître...
D'ailleurs, depuis 2015, je ne lui manque pas plus que ça, si j' en crois ses relances !

Il y a qqs autres sites auxquels j' ai "renoncé" (Imcdb, caradisiac,...) pour des raison similaires ou parce qu' il faudrait des journées de 35h pour commenter ou rectifier les ...

Je me permets d' intervenir, selon mes qqs connaissances, et parce que le site (ou au moins cette partie) est convivial.
Et comme je ne tape que péniblement d' un doigt, je gagne du temps !

Ce n 'est pas qu' Angers me passionne, mais comme on y parle de bus comme Saviem et Chausson, pourquoi pas ! Et pui sles tenants du site semblent assez zen et conviviaux, ce qui change de l' agressivité ou du franssait de sertins çure dotre scythes...

De plus, entre les corbillards du Stif et la livrée de m... d' IdFM, et la variété de Citaros locaux, je t' avoue avoir délaissé depuis assez lgts le terrain... J' économise des pixels !
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 28 Mai 2018 23:01

PHEBUS-171 Wrote:Devinez d' où venait le nom de carte "Washington" , par Cassan en 49 au Mans ? De son voyage d' étude dans cette ville ? Pas tout à fait, mais après celui du Pdt de l' UTP, on a choisis on réseau pour tester l' éxpérience en France. Chose faite en 2/1949

Revues UTP : je n' ai photocopié que "quelques" pages de ces revues, alors intéressantes, pour les articles techniques et par-là même historiques désormais !
Pour Angers, je peux donc par exemple, extrait de mon recueil "Ouest", vous confirmer le parc local fin 1965, que vous connaissez bien entendu :
4 R4201 de 78pl = 312 pl
8 R4211 de 85 pl = 680 pl
2 R4211 de 89 pl = 178 pl
11 PH 80 de 80 pl = 880 pl
16 PH 85 de 85 pl = 1360 pl
4 PH 100 de 100 pl = 400 pl soit un total de 45 bus offrant 3810 pl et consommant 40 000 l/mois.Les hlp du dépôt induisent 8% du km total. !

1933/34 arrivée des 1° bus (tjrs à 1 agt) et abandon des tickets en planchettes pour des appareils oblitérateurs-enregistreurs
Ralliement = 30% de la recette moyenne par jour en 65

Pour le Mans...

(Phébus tient à son -171...)


Bonsoir Phebus-171,

Merci pour ces renseignements toujours utiles à connaître.

Ça me rappelle un matin où je traînais dans la salle d'attente du kiosque des autobus, place du Ralliement, dans les années 60. À travers la cloison vitrée qui séparait la salle d'attente du bureau des contrôleurs j'avais aperçu le cahier où étaient notés les numéros de parc des autobus en service ce jour-là. J'ai oublié le chiffre précis, mais c'était entre 35 et 45, et je penserais plutôt aux environs de 40, à la louche. Ça n'était pas le Pérou, et pourtant les tarifs n'étaient pas les plus bas de France. Sur 11 lignes (B, E, G, L, M, N, P, R, T, V, Z), seules les lignes B, E, G, N, P (et encore !), et la ligne T avaient un service à peu près continu (attention, je n'ai pas dit avec de grosses fréquences : selon les tronçons les bus passaient aux 15', aux 20', à la demi-heure, voire à l'heure. Les cinq autres (L, M, R, V, Z) étaient intermittentes avec, grosso-modo, 13 ou 14 passages quotidiens, ou moins. En revanche il y avait des bus le dimanche sur toutes les lignes, mais pas toujours le matin. Édition : le nombre de voyageurs transportés était faible, dans le bas de tableau des réseaux français. Le réseau d'autobus n'avait pas gardé les receveuses et receveurs des tramways, tous les bus fonctionnaient avec un seul agent, avec la vitesse commerciale qui va avec, c'est-à-dire très médiocre. Mais les tarifs n'étaient pas moins chers qu'ailleurs. Dans le même créneau les réseaux du Mans, de Tours, de Brest, de Limoges, etc… étaient bien mieux desservis que celui d'Angers. Mais celui de Rennes (de la Cie de l'Ouest Électrique) n'était pas brillant non plus, desservi lui aussi avec un seul agent et des fréquences bien médiocres. J'avais l'impression que l'Ouest Électrique s'occupait surtout de son réseau du Mans, et moins de celui de Rennes et des autres réseaux qui lui avaient été délégués, comme celui d'Angers.

Soit dit en passant, des fréquences aussi pauvres que celles du réseau d'Angers dans les années 60 on en trouve toujours aujourd'hui ; quant au dimanche, c'est la misère, tandis que dans les ZUP et les lotissements c'est l'ennui mortel et que le centre-ville n'est guère fréquenté, bien que lors de festivités la foule déboule massivement en ville. Paradoxalement, c'est la galère le dimanche pour se garer en voiture : toutes les places sont prises, et pour de très longs moments, si ce n'est pas pour toute la journée. Il ne reste que les parkings souterrains ou à étage, qui restent payants mais où on trouve facilement de la place.
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar Terminus » 30 Mai 2018 0:01

 
Les autobus Chausson du réseau de ROUEN-CTR.
Sauf erreur les matériels Chausson livrés étaient de ces trois types :
    — Nez-ce-cochon ;
    — APH2-522 ;
    — SC4b (SC4 rallongé avec capot saillant).
Le tableau en bas de page a été établi à partir des photos de Jean-Henri Manara et de Jean Capolini. Le décompte est donc très partiel car on ne voit qu'un petite partie du parc, et tout n'est pas parfaitement identifiable.
Ces clichés montrent que, pour un même type d'autobus, il y avait diverses dispositions de portes, tant pour les nez-de-cochon que les APH2-522 ; les SC4b, quant à eux, semblent avoir tous été en 444 mais c'est à vérifier.

[Édition.] La comparaison de ces photos amène une question qui dépasse le simple cadre des autobus Chausson. En effet, on croit voir dans ces documents une évolution de l'exploitation rouennaise allant du service à deux agents vers le service à un seul agent. Avec, probablement, une phase de transition ayant eu pour effet de standardiser la montée par la porte avant, avec ou sans receveur. Le service à un seul agent pouvait ainsi exister soit certains jours (dimanches et fêtes ?) sur les lignes en principe à deux agents, soit en permanence sur les autres lignes.
Il semble (voir plus bas le cas des Berliet PCK) que la montée se faisait à l'origine par l'arrière sur celles des lignes qui étaient à deux agents, et que plus tard cette entrée fut reportée à l'avant, ce qui permettait — c'était peut-être le but recherché ? — une entrée par la même porte, que le bus fût à un seul ou à deux agents. Le parc rouennais était semble-t'il, selon des témoignages, majoritairement à un seul agent. Mais ce changement de porte d'entrée n'est qu'une hypothèse de ma part, assez peu étayée.

Tout d'abord, en se limitant aux autobus Chausson, on relève des cas particuliers :

    — sur le Nez-de-cochon n° 1 (y en aurait-il eu d'autres dans cette série ?), en portes 202, la photo montre une entrée se faisant par la porte arrière (plaque d'itinéraire près de cette porte, fixée sur des tétons). [Correction.] Il y avait apparemment deux agents, mais c'est à vérifier. On voit avec une quasi-certitude la silhouette du receveur avec sa casquette, il est placé de façon traditionnelle à l'arrière, adossé au flanc droit. Ce numéro 1 aurait-il été un prototype ? Voir : https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 121624446/

    — l'APH2-522 n° 63 était en portes en 422 (mais était-il le seul de sa série avec le n° 85 ?), avec un seul cadre porte-itinéraire à l'avant (le cadre avait remplacé la fixation par tétons). Cependant l'hypothèse d'une éventuelle montée d'origine à l'arrière n'est pas impossible (voir plus bas au sujet des PCK), même si la plaque d'itinéraire est placée près de la porte avant : cela n'interdit pas (mais ce n'est qu'une hypothèse) une entrée à l'origine par l'arrière qui aurait été plus tard reportée à l'avant (voir : https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 121624446/) ;

    — l'APH2-522 n° 85 est en portes 442, [correction : ] avec une seule plaque d'itinéraire placée à la droite de la porte arrière (sans doute fixée sur des tétons et non pas glissée dans un cadre), là aussi il y a un certaine éventualité de montée à l'arrière, avec un receveur en cabine traditionnelle au droit de cette porte. Ce Chausson n° 85 est muni de deux cadres porte-plaque d’itinéraire : l’un est à l’arrière, placé à droite de la porte arrière double (il est vide) ; l’autre (où se trouve effectivement la plaque) est à gauche de la porte avant simple. La présence d’un cadre à l’arrière rend plausible la possibilité d’utiliser cet autobus soit avec deux agents (montée par la double porte arrière et receveur à l’arrière dans une cabine), soit avec un seul agent (entrée à l’avant). Il semble que sur la photo le service soit à un seul agent. C'est une hypothèse personnelle, mais ce second porte-plaque à l'arrière n'existait tout de même pas pour rien, il devait bien avoir une utilité, aussi je suppose que ce bus atteste peut-être d'une période de transition au cours de laquelle, dans un premier temps, on aurait conservé la possibilité d'une montée par l'arrière tout en ayant la possibilité d'un service avec un seul agent et montée par l'avant. Au cours de cette période il n'y aurait pas encore eu de poste de receveur après la porte avant. C'est seulement dans un second temps que la CTR aurait définitivement abandonné la montée à l'arrière (*), tout en conservant, du moins sur certaines lignes, le principe du second agent, le poste du receveur étant reporté vers l'avant, après la roue et adossé au flanc droit. (voir : https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 121624446/).

Par ailleurs, deux trolleybus Vetra VBRh ex-Strasbourg furent mis en service à Rouen en 1962, ces modèles étaient dans leur carrosserie d'origine, ce n'étaient pas des trolleys recarrossés comme la plupart à la CTR. Ils étaient restés aménagés dans leur état initial, avec une cabine traditionnelle de receveur, placée au droit de la porte arrière qui servait pour la montée. [Édition.] Toutefois sur cette photo de J. Capolini de 1964 on voit le n° 158 banalisé pour un ou deux agents : il y a un cadre porte-plaque à chaque porte, mais celui de la porte avant n'indiquerait-il pas : « MONTÉE PAR L'AVANT » ? Mais c'est très flou. Le receveur semble absent de sa cabine à l'arrière. Voir : https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 687762763/. Ce même VBRh n° 158 a été photographié par J.-H. Manara en 1968, il était encore équipé de sa cabine de receveur, que l'on entr'aperçoit sur cette photo : https://www.flickr.com/photos/jhm0284/5 ... 917525594/

[Édition.] Un autre trolley, le n° 187 est vu sur une photo de J. Capolini, avec, sans aucune équivoque, un receveur à l'arrière. La plaque d'itinéraire, placée près de la porte arrière, semble placée là pour signaler aussi l'entrée. Voir : https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 687762763/. [Édition.] Ce trolleybus était une reconstruction sur un châssis TM6A (s'agirait-il plutôt d'un autobus TN6A ?)

La question de la porte d'entrée se pose pour le trolleybus Vetra CS60 ex-Bordeaux (mis en service à Rouen peut-être en 1954) et pour « les cinq CS60 reçus de construction vers 1942, mais prudemment abrités au dépôt jusqu'à la libération », selon René Courant et Pascal Bejui. La montée s'effectuait-elle par la porte arrière, et d'abord y en avait-il une car bien des trolleys rouennais étaient dépourvus de porte arrière ? Ces trolleys avaient-ils été recarrossés ? [Édition.] On voit sur cette photo de J. Capolini un Vetra CS60 (le n°164, stationné hors service) qui a conservé sa cabine de receveur à l'arrière, mais quelle était sa provenance, achat neuf ou achat d'occasion ? Voir : https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 687762763/
[color=#BF0000][Édition.] Sur cette autre photo de J. Capolini on voit en 1955 un trolleybus reconstruit sur un châssis d'autobus TN4H, il est dépourvu de porte arrière. Voir :
https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 687762763/

Je fais l'hypothèse (quasiment sans aucun élément à part ces quelques photos) que la CTR ait abandonné la montée initiale par l'arrière au profit d'une montée par l'avant, compatible avec le service à deux agents comme avec celui à agent seul. Le receveur était adossé à la paroi du flanc droit, après la roue avant droite. [Édition.] Malheureusement on ne voit pas cet aménagement sur les photos pour ces raisons : ce poste semblait ne pas être cloisonné (il ne s'agissait donc pas d'une véritable cabine que l'on aurait mieux vue), le siège du receveur n'était pas surélevé (on le confond avec les autres sièges) et bien des photos ont été prises avec de l'affluence (l'éventuel receveur se confond avec les voyageurs). Certaines photos de trolleybus, de J.-H. Manara, ont sans doute été prises un dimanche, avec peu de monde, mais ce jour-là les trolleybus roulaient peut-être avec un seul agent car on ne voit que le conducteur, et le poste du receveur est trop discret pour être distingué.

Ce qui m'a fait penser à une montée d'origine par l'arrière (le principe traditionnel que l'on voyait presque partout en France), ce sont les autobus PCK (leur double porte avant était décalée après l'essieu) dont l'unique plaque d'itinéraire est placée à la droite de la porte arrière (voir la photo du Berliet PCK7D n° 12, de Jean Capolini : https://www.flickr.com/photos/151983085 ... 121624446/). Par la suite il aurait été facile que la plaque d'itinéraire (auparavant fixée sur des tétons près de la porte arrière) soit reportée à côté de la porte avant et, nouveauté, glissée dans un cadre métallique.
Les photos des trolleys et autobus montrant des silhouettes de receveurs, ou même leur poste inoccupé, m'ont conforté. Mais évidemment tout ceci est à vérifier.

Comme le précisait PHEBUS-171, l'APH2-522 n° 63 était pourvu de voussoirs vitrés, il était aussi en portes 422, disposition standard sur beaucoup de réseaux français à deux agents avec montée à l'arrière.

Sur certains bus le bas de la porte centrale était vitré.

Code: Select All Code
LES AUTOBUS CHAUSSON DE ROUEN-CTR

■ CHAUSSON NEZ-DE-COCHON, au moins 3 dispositions de portes différentes : 202, 022, 220 (cas particulier : sans porte avant, bus transformé en véhicule-école).       
Nota : sur quelques photos la disposition des portes n'est guère visible.
                  
N° PARC.   CONFIG   détail des portes.............   AGENTS   LIVRÉE.......................   PHOTO...   REMARQUES...............................................................
1.......   202...   ..............................   ..2...   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   receveur à l’arrière....................................................
32......   202...   ..............................   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Manara..   ........................................................................
43......   220...   porte AV supprimée............   ??????   livrée n° 2 : gris/rouge/gris   Manara..   transformé en bus-école, pas de porte avant droite......................
46......   222...   porte ML bas vitré............   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Manara..   ........................................................................
47......   ?22...   porte ML certaine à 2 panneaux   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Manara..   ........................................................................
50......   202...   porte ML bas vitré............   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   monte jumelée...........................................................
53......   022...   porte ML bas vitré............   ??????   livrée n° 2 : gris/rouge/gris   Manara..   transformé en dépanneuse................................................
57......   ??2...   porte ML probable à 2 panneaux   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Manara..   ........................................................................
62......   222...   ..............................   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Manara..   ........................................................................

■ CHAUSSON APH2-522, au moins 5 dispositions de portes différentes : 222, 242, 422, 442, 042.             
Nota : sur quelques photos la disposition des portes n'est guère visible.
                  
N° PARC.   CONFIG   détail des portes.............   AGENTS   LIVRÉE.......................   PHOTO...   REMARQUES...............................................................
2.......   042...   porte ML bas tôlé.............   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   ........................................................................
7.......   ??2...   ..............................   ??????   livrée n° 2 : gris/rouge/gris   Capolini   ........................................................................
63......   422...   porte ML bas vitré............   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   voussoirs vitrés........................................................
79......   222...   porte ML bas vitré............   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   ........................................................................
83......   422...   ..............................   ??????   livrée n° 2 : gris/rouge/gris   AMTUIR..   ........................................................................
85......   442...   porte ML bas tôlé.............   1ou2 ?   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   cadre destination près porte AR et AV (apte à un receveur à l’arrière ?)
89......   042...   porte ML bas tôlé.............   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   ........................................................................
91......   242...   porte ML bas vitré............   ??????   livrée n° 1 : vert/jaune/vert   Capolini   ........................................................................

■ CHAUSSON SC4b, probablement une seule disposition de portes en 444.               
                  
N° PARC.   CONFIG   détail des portes.............   AGENTS   LIVRÉE.......................   PHOTO...   REMARQUES...............................................................
tous ?..   444...   portes ML et AR : bas tôlé....   ..2...   livrée n° 2 : gris/rouge/gris   Manara..   receveur adossé au flanc droit, après la roue avant.....................
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Re: Hommage aux bus et cars Chausson

Messagepar PHEBUS-171 » 31 Mai 2018 14:36

Pour les trolleybus, en France les services du contrôle étaient assez réticents au service à un agent sur ce type d' exploitation.
Il fallait en fait s' assurer que le receveur puisse repercher, sans laisser seul le trolley, pour pallier aux dérives éventuelles par ex..
C' est sans doute pour cela que le dimanche, outre l' économie du personnel de permanence électrique, qu' à Limoges les trolleybus faisaient dodo !

Je crois que c' est sur les cs60 rallongés du Mans qu' on a dû avoir les premiers trolleys à un agent.
A Rouen, les trolley transformés par Le Bastard étaient en 2 portes, mai spt-être avaient-ils le receveur à l' avant, comme sur les er100 de Grenoble de mémoire ?
Les ex CTS, (tous recasés !) à 3p. ne justifiaient pas économiquement une transfo de grande envergure, d' autant qu' ils étaient plus longs que les cs35 et autres "bastardisés", qu' ils étaient très bien entretenus par la CTS, et que le trolleybus à Rouen était déjà foncièrement condamné.

Les grands Renault transformés étaient bien des bus TM6 ou des ex Paris TN4H. Il peut paraître étonnant de voir ainsi des TN4h non retournés en 45 à Paris, qui les recherchait alors dans toute l' Europe pour reconstituer son parc décimé par la guerre. Mais il faut bien comprendre qu' en fait, ces bus comme ceux de beaucoup de transporteurs, étaient acquis "réquisitionnables", avec leur moteur essence (le diesel a échappé globalement à ces réquis. car encore peu répandu et maîtrisé -l' Armée avaient des cars à l' essence, sur Chausson, r4190 et sc1, donc jusque vers 1965, à l' avènement du s45), en cas de conflit, pour les Armées. Déjà vu en 14 avec les de Dion de la CGO. L' Etat subventionnait en fait une bonne partie (50% je crois) de l' achat, à charge pour le transporteur de mettre à dispo ses véhicules en cas d' affiche tricolore... Les Domaines devenaient donc propriétaires à 100%, une fois en principe l' autre part payé au proprio. C' est ainsi que certains bus de Marseille n' auront pas trop connu les senteurs du port avt d' aller voir, tous neufs, à Dunkerque ou ailleurs si c' était mieux...
L' Etat y trouvait son cpte: fiabilité encore douteuse des matériels, même après 1918 et le succès des camions, pas de flotte coûteuse à maintenir,...
Les voisins feront pareillement: les BVG de Berlin verront tous leurs bus à un seul étage réquisitionnés par la Wehrmacht en 39/40. La reichspost verra de ses cars répendus dans tous l' Est, et jusqu' en Russie, au fil des campagnes d' oncle Adolf...
A l' Armistice (de 40!), une bonne partie du parc de TN était au sud (ceux en particulier ayant servi aux évacuations d' archives ou de personnels étatiques ou STCRP), sera rapatrié ensuite, mais ceux restés (non détruits, car c' étaient qd-même que du bois tôlé, et on connaît des clichés où on voit qu' il ne reste plus des fringants U ayant perdu leurs abonnés que le châssis et la cabine, métalliques!)sur les théatres d opérations militaires se retrouveront aux mains des Allemands. C' est ainsi qu' on trouve sur @ beaucoup de photos de Renault ZP ou TN am Ostfront ou presque.
Pour info, dès 38, mais bien sûr en 9/39 et /5/40, les dépôts de la STCRP étaient érigés en Rgts du Train, avec encadrement STCRP, armement sur place, et matériels prêts à partir...
En 45, certains se sont retrouvés ax 4 coins de l' Europe, ventilés façon puzzle; aux mains de nvx propriétaires. Les Domaines en ont cédé" (ou "cédé"...). On en connaît aux Pays-bas, restés là-bas, dans les Hauts de France (quasi épaves),...
Donc la CMP a dû en fait racheté (ou s' est vu offert?) ses propres bus aux Domaines.
Même type d' opération pour les chemins de Fer, en 18 et 45, avec les prises de guerre, les rapatriements et les matériels TP (1919)...affectés aux réseaux par l' Etat (à l' Etat, pour Angers par ex.!)

Tout ça pour dire qu' il y avait des TM6 et des TN4h à Rouen, perchés... Ben dis donc...!
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