Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

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Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 13 Oct 2017 21:11

J'ouvre ce sujet pour traiter des quais, des trottoirs, de la voirie et du mobilier urbain. Autrement dit il s'agit des parties fixes du réseau, par opposition à ses parties mobiles : les tramways et les autobus.

Il s'agit des lieux :
    – affectés aux points d'arrêt où attendent les voyageurs (les quais, qui sont presque toujours un trottoir et parfois une simple berme) ;
    – ceux par lesquels ils accèdent au point d'arrêt (les trottoirs courants qui servent au parcours d'approche) ;
    – ceux qui sont partagés avec d'autres usagers (auto, deux-roues) avec lesquels ils doivent parfois cohabiter (les trottoirs avec stationnement, ou avec piste cyclable, ou les deux) ;
    – ceux qui sont affectés exclusivement aux autres usagers qu'ils doivent croiser : la chaussée.
Dans le mobilier urbain je pense :
    – aux abris ;
    – aux bancs ;
    – aux poteaux d'arrêt et d'information dynamique ;
    – aux éventuels distributeurs de tickets ;
    – mais pas à l'information affichée ou distribuée car c'est un autre sujet à traiter à part (n'envisageons ici que les supports de l'information, mais pas leur contenu).
J'ai eu l'idée de ce sujet car je viens de trouver une documentation technique sur l'aménagement des points d'arrêts, et — divine surprise ! — elle émane d'Angers Métropole ! Elle date de 2015.

Voici le lien pour télécharger le PDF :
http://www.angersloiremetropole.fr/fileadmin/plugin/tx_dcddownloads/guide_amt_arrets_2015.pdf
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 13 Oct 2017 21:26

Et une autre documentation, plus générale car elle s'applique aussi au matériel roulant :

Les bus et leurs points d'arrêt accessibles à tous
Guide méthodologique


Elle émane du CERTU, elle date de 2001.

Édition :
Avec le lien c'est plus pratique :
http://dtrf.setra.fr/pdf/pj/Dtrf/0002/Dtrf-0002711/DT2711.pdf
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar luckyrando57 » 14 Oct 2017 18:56

Bonsoir !

Pour illustrer le sujet des abris (abri-bus ou plutôt, en l'occurrence, abri-cars), voici des exemples de réalisations originales qui nous changent ô combien des banalités vitrées et de leurs envahissantes publicités consuméristes :

https://www.dropbox.com/sh/48rvu4gmctk0 ... CaCNa?dl=0

Le premier, réalisé au cours de l'été 2016 avec la complicité des écoliers et collégiens, se trouve à Lesse, en Moselle. Le second se situe dans le Vignoble Toulois, à Charmes-la-Côte, en Meurthe-et-Moselle. De quoi donner envie d'aller à l'école ...
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 14 Oct 2017 22:31

Il y a aussi ce melon à Agen :


Et là, quelques fantaisies (il y aquelques doublons) :


Le problème de ces équipements pittoresques est surtout la maintenance et le vandalisme, d'autant plus qu'il ne doit pas y avoir de réseau comme Decaux pour les gérer.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar BBreteau » 15 Oct 2017 10:43

Bonjour
Appréciant les arrêts Decaux qu'il y avait à l'époque et même maintenant , j'ai regardé ces "arrêts-fantaisies ", il en faut pour tous les goûts...Effectivement , il y a sûrement beaucoup d'entretien pour ce genre d'arrêt.
Decaux avait lancé fin des années 60 et courant 70 des abribus qui faisaient cabine téléphonique.Cette expérience n'a pas perduré dans le temps.
Des arrêts que l'on voit quartier de La Madeleine , je pense.
Bon dimanche.
Bernard
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 16 Oct 2017 0:55

BBreteau Wrote:Image


Bonjour tout le monde,

La photo de Bernard montre les deux arrêts de La Madeleine et l’enfilade de la rue Saumuroise.
La ligne T, c’était ma ligne, à partir de 1962, et mon arrêt c’était Les Justices, la place qui est au bout de la rue Saumuroise, à un kilomètre de là.
Les deux poteaux sont apparemment provisoires.

    – Celui de la ligne T est assez loin de l’abribus, il porte sous la grande plaque une plaquette indiquant le nom de l’arrêt mais, pas de bol, elle est tournée contre le mur ; en dessous on voit le cadre porte-horaire en métal brillant, avec une sorte de visière qui porte en relief saillant, sur une bande striée, le sigle de l’exploitant (c’était très souvent T.E.A., mais il y eut probablement aussi des C.T.A.), la tache grise sur la visière est sans doute le sigle.
    La plaque est du modèle installé à partir, si je ne me trompe pas, de 1964, fond crème très clair inscriptions en relief saillant de couleur bleu vif avec une typo genre Futura ; bien qu'on le voie mal le sigle est très probablement « C.T.A. », les autres textes : « ARRET », « FAIRE SIGNE », « LIGNE T », c’est curieux il n’est pas mentionné les lignes P et L qui avaient déjà été regroupées en 1964, sauf erreur. Tout en haut il y a un disque d’interdiction de stationner rouge et bleu foncé avec la mention de la distance à respecter, en lettres sans doute blanches (genre : « SUR 20 M », ou quelque chose d’approchant).
    Il semble que le poteau de la ligne T ait reçu des anneaux rouges alternant avec des anneaux d’un gris très clair, peut-être un blanc cassé (auparavant les poteaux étaient unis en gris assez clair) ; derrière le poteau marqué « 2 » et à sa droite on croit voir un autre poteau avec anneaux alternés rouge et blanc cassé ou gris très clair, mais à quoi sert-il ?
    On peut s'étonner que l'abri soit aussi loin du poteau d'arrêt. Il est très probable que le trottoir eût été réduit dans la zone du poteau, afin d'élargir la chaussée. Mais tout de même, c'est loin. D'ailleurs cet abri n'a pas de panneau publicitaire à son extrémité aval, était-il disposé ainsi :
      – dos entièrement vitré ;
      – ou bien avec les trois panneaux du dos de cette façon : 1er panneau = affiche, panneau central vitré (plus étroit), 3e panneau = affiche ? Je crois avoir vu de tels abris mais plaqués contre une façade.
    Il me semble que ces deux types de disposition ont pu exister, mais je n'en suis pas du tout certain.

    – Celui qui est en pointe, avec le chiffre « 2 » et un chevron de couleur en haut, sert à un ramassage de centre aéré par la CTA. Passé les vacances il sera enlevé et rangé au dépôt jusqu'à l'année prochaine. Le fond de la plaque est blanc, le chiffre sans doute noir et le potelet gris clair est bombé de couleurs vives (on voit à gauche une trace de bombe).

On voit un abribus-téléphone Decaux
, c'est celui de droite, situé devant le bâtiment aux fenêtres cintrées et aux grandes baies à persiennes (s’agirait-il de la buanderie du collège et de la communauté de La Retraite avec des combles aménagés pour le séchage du linge ?).
La tranche du petit côté du toit de l’abribus portait un texte blanc sur fond rouge (grosso-modo ce pourrait être quelque chose comme « abri téléphone »). Les deux panneaux publicitaires formaient un « V » dans lequel on se plaçait, le téléphone était fixé dans le fond du « V » (sans doute un simple taxiphone limité aux appels locaux dans l’agglomération d’Angers, on mettait un jeton dans la fente et quand le correspondant commençait à parler on appuyait sur un bouton). Voir la 5e photo, à droite, on y voit un détail d’abri-téléphone JCDecaux, avec une Mobylette bleue devant (http://www.autobus-de-metz.fr/crbst_15.html), il contient bien un taxiphone. Ce n’est pas dans ce genre de cabine qu’un ravisseur pouvait réclamer la rançon à la famille : on entendait tout ! Ces abris-téléphone n’eurent sans doute pas un grand succès, d’ailleurs certains restaient durablement en attente d’un appareil téléphonique qui n'était jamais installé. Ils furent sans doute convertis au modèle standard, avec suppression de la cabine en « V ». C'était l'époque où le téléphone commençait à se généraliser dans les foyers.
Sur la photo en couleurs du blog (qui montre la couleur initiale des abris Decaux dont beaucoup furent plus tard repeints à Angers dans une couleur plus sombre) on voit une barrière basse pour protéger les vitres (à l’ époque la présence des autos sur les trottoirs était plus anarchique qu’aujourd’hui. C’est pour cela qu’à gauche de cet abri de La Madeleine on voit un potelet isolé pour protéger l'angle en porte-à faux du toit. À droite on voit une poubelle, sans doute vert jardin, d’un modèle très répandu à Angers, fixée sur un potelet séparé, ça ne venait pas de chez Decaux. Sur les vitres de l’abribus on ne voit pas de cadre porte-informations. Les vitres à l'époque étaient en verre imprimé d'un relief qui brouillait la vue.
On ne voit pas non plus de poteau d’arrêt, mais où était-il donc ?
Compte-tenu de l’ombre de l’abribus la photo pourrait avoir été prise assez tôt le matin.

Véhicules vus sur la photo :
    – Simca P60 (construction de 1959 à 1963) ;
    – Simca 1000 (construction de 1961 à 1978) ;
    – 2 CV ;
    – dans le fond, après la camionnette, on croit voir un car Citroën avec son capot de ligne et sa pancarte en tôle, fixée sur l’avant de la galerie de toiture, l’itinéraire y était peint. Mais il y a quelque chose dans les proportions qui me font douter de cette hypothèse. Mais l’heure supposée de prise de vue, d’après l’ombre, rendrait plausible l’arrivée à Angers d’un car Citroën.
Bernard connaîtrait-il la date de cette photo qui porte apparemment le filigrane des archives municipales d’Angers ?

Les quatre premiers abribus Decaux installés à Angers, à titre de démonstration, le furent au printemps 1965 (de mémoire : Ralliement près de l'angle de la rue Lenepveu, St-Aubin à l'angle Foch-St-Aubin, place Lorraine, Gare vers la rue Létanduère, en face de la Brasserie de la Gare ; j'ai pensé aussi au quai René Bazin près du pont de Verdun mais il a sans doute été installé plus tard).
J'ai la vague impression que cette photo a été prise aux alentours de 1970 ou un peu après, mais ce n'est qu'une supposition.

Les abribus Decaux, sortis en 1964, avaient apporté une petite révolution dans leur domaine. Ils étaient d'une esthétique impeccable, belle et moderne. Il existait déjà des abris assez proches à la RATP, qui ont bien dû influencer Decaux, mais bien moins modernes d'aspect. Avec l'abribus Decaux on se sentait davantage dans les Trente glorieuses. De leur côté les bus standards Saviem SC10 et Berliet PCM allaient sortir l'année suivante, en 1965.

Faut-il croire Wikipedia ? Angers aurait été dans les quatre premières villes ayant reçu les premiers abribus : Lyon d'abord (en 1964 ?), puis Grenoble, Angers et Poitiers. Bonté divine ! Nous aurions été parmi les éclaireurs ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Decaux
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 16 Oct 2017 5:49

À Angers, avant Decaux il n'y avait que quelques rares abris :
    – la salle d'attente du kiosque du Ralliement ;
    – un abri en maçonnerie (une maisonnette), avec urinoirs, place Bichon, utilisé en fait par des clochards ;
    – un abri en plastique ondulé au terminus d'Érigné ;
    – un petit abri en maçonnerie, rue Floquet à Belle-Beille, construit par les Scouts, mais sut le trottoir d'en face ;
    – un petit abri métallique place Ney (toit en tôle et quatre poteaux tubulaires) ;
    – aux Justices, une vieille marquise en verre sur poteaux métalliques, héritée des tramways, près de la bascule de l'ancien octroi, mais en 1962 elle n'était déjà plus là depuis un moment ;
    – peut-être un abri en tôle à La Pyramide, sans certitude.

Sur la ligne Démas (ex-Siroux) :
    – un abri en plastique ondulé le long du terrain d'aviation d'Avrillé ;
    – peut-être un autre, semblable, au terminus de Montreuil, au pied des HLM (incertain) ;
    – place de la République : un abri circulaire en maçonnerie, avec urinoirs.

Ailleurs, rien ou presque rien, au cas où j'en aurais oublié.

Mais les abribus Decaux furent implantés très, très progressivement.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar BBreteau » 18 Oct 2017 9:40

Bonjour
Terminus a écrit :
il porte sous la grande plaque une plaquette indiquant le nom de l’arrêt mais, pas de bol, elle est tournée contre le mur
Je trouve déplorable à quel point on se fichait des transports en commun à Angers.Du grand n'importe quoi pour aider l'usager.C'est fait en dépit du bon sens.
Bernard connaîtrait-il la date de cette photo qui porte apparemment le filigrane des archives municipales d’Angers ?

Poteau d'arrêt situé rue Saumuroise , ces photos des Archives Municipales d'Angers dateraient de 1975 (sous réserve).
Image
Alain avait raison , c'est bien un arrêt sans publicité toujours rue Saumuroise.Il y a bien un trottoir aménagé pour l'arrêt.
Bonne journée.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar BBreteau » 04 Avr 2018 9:05

Bonjour
Ici , un arrêt vraiment simple:pas de bordure de trottoir,ni abri-bus.L'indice de ligne est la ligne P et on devine une plaque blanche (de direction ?) ,à droite, le long du pare-brise.On distingue aussi la lettre L de couleur noire sur fond jaune.Cette photo doit dater de l'époque de la STUDA ,sans doute.Où a été prise cette photo ? Les Ponts de Cé peut-être?
Bonne journée.
Bernard
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 05 Avr 2018 2:52

La photo est ratée, désolé, c’est de ma faute, mais cet arrêt d’autobus — tout rudimentaire qu'il soit — mérite qu’on s’y attarde car il se trouvait en pleine zone des ardoisières, sur la commune de Trélazé, entre la cité des Plaines et la place Alain Gentric. Et ces lieux étaient étonnants, très photogéniques, dans un genre assez pathétique.

Le paysage des carrières était étrange, désolé, mais avec beaucoup de pittoresque, surtout quand les genêts fleurissaient en massifs jaunes qui s’étendaient à perte de vue sur toute cette zone où étaient érigés, ça et là, des chevalements en Meccano. De petits hameaux de maisons pauvres et délabrées bouchaient les interstices entre les chantiers en activité et ceux, désaffectés, où des bâtiments ruinés mettaient un temps sans fin pour se détruire. Ces minuscules hameaux devaient remonter à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe car on n’y voyait aucune habitation récente ; les zones d’exploitation changeaient au gré de l’épuisement des bancs d’ardoise mais depuis longtemps on n'édifiait plus d'habitations côtoyant les chantiers. Les habitants qui continuaient de demeurer là étaient très probablement parmi les plus pauvres de la commune.

Les anciennes exploitations à ciel ouvert avaient laissé des cratères tapissés de genêts, remplis d’une eau bleue, sombre et très profonde, des dizaines de mètres sans doute. Ces endroits, d’une étrange beauté, étaient très dangereux : sur le pourtour des cratères et sur leurs pentes le sol était tapissé de fines écailles d’ardoise, très glissantes ; une chute n’aurait pas permis de se rattraper, la culbute jusque dans l’eau était quasi fatale. Je me souviens d’un chat qui s’y était pris au piège et miaulait de panique : il ne pouvait remonter la pente ; je me promenais là avec des amis et nous avions trouvé ça tragique.

Vers 1958 la cité des Plaines était sortie de terre entre Les Justices et Trélazé, la ligne P avait été créée à cette époque pour la desservir, depuis le Ralliement, en passant par la rue Tarin, la place du Lycée, la rue Saint-Léonard, le chemin de Ballée, la rue Parmentier. La rue Saint-Léonard, étroite et sinueuse était incommode, rue Tarin les autobus devaient souvent rouler une roue sur le trottoir. En 1964 le réseau fut réorganisé et la rue Saint-Léonard fut abandonnée au profit d’un tronc commun par les rues Paul Bert, Volney et Saumuroise.

Après la cité des Plaines, par la rue Élisée Reclus, il y avait un semis d’habitations qui n’étaient que la façade des rues traversées, derrière les maisons il n’y avait rien d’autre que des jardins et les terrains des ardoisières. Là aussi il y avait comme des hameaux : l’Enfer, Saint-Lézin, la place Gentric (ex-Place de l’Asile, si je ne me trompe pas). Je suppose que la mairie de Trélazé avait demandé à la Cie des Tramways de pousser la ligne P au-delà des Plaines, jusqu’à la place Gentric, un itinéraire à déficit garanti car toutes ces zones éloignées des transports urbains étaient de faible densité. Vers 1964 il y avait en semaine 18 bus entre la place du Ralliement et la cité des Plaines, et sans doute 9 jusqu’à la place Gentric, ce tronçon ne devait guère connaître la foule. Je crois que le dimanche tous les bus allaient place Gentric, il n’y en avait peut-être que 6 ou 9, mais on ne trouverait pas ça aujourd’hui dans bien des villes, même à Angers où le service du dimanche a été supprimé sur les lignes de Montreuil et de Sainte-Gemmes ; je sais, il y a des taxis conventionnés, mais réserver la veille c’est se moquer de la clientèle : c’est une façon sournoise de supprimer un service public.

Sur cette photo avec l'autobus, un Saviem S105M, on se trouve au carrefour de la rue Élisée Reclus avec, à gauche, la rue du Champ-Robert. L’arrêt se nomme « ENFER », mais la place de l’Enfer était à gauche, toute proche au bout de la rue du Champ-Robert, c’était un hameau avec la tour tronquée d’un ancien moulin. À droite on voit le chevalement d’un puits ardoisier. À gauche un autre chevalement est masqué par les arbres, dans les années 60-70 et peut-être même encore plus tard, son débit devait être important car il était desservi par un faisceau de voies ferrées, sans doute en voie de 60. La place de l’Enfer a disparu dans les bouleversements qui ont transformé le quartier. De toute façon, les ardoisières sont aujourd’hui du passé : elles ont fermé en 2014, le 29 mars, pas vraiment par épuisement des bancs d’ardoise mais parce qu’il aurait fallu s’enfoncer très profondément, jusque vers 800 mètres alors que les puits anciens ne dépassaient sans doute pas 450 mètres. Le creusement, en 1992, d’une très vaste carrière à ciel ouvert n’avait pas répondu aux espoirs.

Je connaissais bien toute cette zone ardoisière car je la parcourais souvent en vélo ou à pied. Aujourd’hui je m’y repère mal tant elle a été retournée.


____________________

Les ardoisières de Trélazé :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ardoisi%C ... 9laz%C3%A9


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Vue du carrefour de la rue Élisée Reclus avec la rue du Champ-Robert :

Image

____________________

Photo aérienne :

Image

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Plan du réseau en 1975, voir la zone en bas à droite :

Image

____________________

Cette vue est à contresens de la photo de l'autobus, on vient de la place Gentric et on va vers la cité des Plaines, les Justices et le centre d'Angers. L’arrêt « Enfer » était situé au bout, à droite.
Le chevalement que l’on voit est celui qui était desservi par un faisceau de voies ferrées du chemin de fer des ardoisières. L’autre chevalement est caché par la maison de gauche. On entraperçoit son toit qui est caché derrière la pointe du pignon de la maison.

Image

____________________

Un vestige du chemin de fer des ardoisières : un panneau signalant le passage à niveau de l’ancienne place de l’Enfer (au bout de la rue du Champ-Robert). La place de l’Enfer était un « nœud ferroviaire » car il y avait là un triangle de raccordement avec des passages à niveau, tous non gardés évidemment. Toutefois la Commission des Ardoisières d’Angers avait installé, pour protéger les passages à niveau, des barrières qui étaient commandées par des boutons poussoirs actionnés par les conducteurs des trains. Il y avait aussi des feux rouges, je suppose qu'ils s’adressaient aux usagers de la voirie, mais le souvenir est flou. Et près de la place Gentric, en allant vers le bourg de Trélazé, circulaient les trains électriques des ardoisières, à voie d’un mètre, aux tracteurs en boîte à sel, qui allaient des ateliers proches jusqu’à la zone de Monthibert en enjambant la rue Ferdinand Vest. Dans les années 60 ces voies électrifiées allaient aussi jusqu'au quartier des anciens tue-vent où s'abritaient les fendeurs, avant que cette activité ne soit concentrée dans un atelier. Ces sommaires cabanes étaient établies par dizaines, en rang parallèles sur un vaste tertre parcouru par des voies ferrées parallèles qui passaient entre ces rangs. On aurait dit un triage et une cabane de rouille et de briques, aux nombreux isolateurs en céramique, aurait pu être une sous-station pour les trains électriques, elle était située sur le tronçon disparu de la rue Pierre et Marie Curie, peut-être juste là où le nouveau boulevard de la D 117 a pris sa place.

Image

____________________

Et voici ce même panneau dans son site, au fond on voit le carrefour de la rue du Champ-Robert (depuis laquelle est prise la photo) avec la rue Élisée Reclus où passait la ligne d’autobus. Tout au fond est le chevalement de puits ardoisier qui était dissimulé par le pignon de la maison. C’est celui qu’on voit à droite de la première photo.
À gauche, derrière les arbres il y avait le faisceau des voies ferrées sans doute à voie de 60, et, plus loin vers la gauche, le chevalement d’un puits qui à l’époque devait avoir un débit important car on voyait couramment sur le faisceau des voies des rames de wagonnets transportants de très gros blocs. Ces trains, tirés par un locotracteur diesel, les emmenaient probablement vers l’atelier de fendage, situé non loin, vers la cité des Plaines, vers l’impasse de Tire-Poche. C’est étonnant, mais il semble que ce lieudit, Tire-Poche, est aussi l’endroit où fut creusée en 1406 la première carrière à ciel ouvert de Trélazé.

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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Fredorail » 07 Avr 2018 15:37

merci pour ces précisions historiques !
Frédorail

Cartographie des anciens réseaux secondaires sur OpenStreeMap (Echelle cadastrale) :
Pays de la Loire : http://umap.openstreetmap.fr/fr/map/chemins-de-fer-secondaires-en-pays-de-la-loire_501338#8/47.545/0.288
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar BBreteau » 08 Avr 2018 8:57

Bonjour
Frédorail a écrit:
merci pour ces précisions historiques !

Vrai et le temps passé pour ces documents très intéressants à regarder.Merci Terminus.
Le plan de la Studa me plait beaucoup , la ligne T était beaucoup plus directe à l'époque que l'actuelle ligne 2 qui fait des détours pour aller à la Quantinière.
Il est vrai que la population et les quartiers ont terriblement augmentés depuis 1972.Etant gamin , j'étais fou des ces arrêts d'autobus de l'époque,j'en fabriquais avec des boîtes à chaussures .... :beammeup: :yeuxfous: :fou:
Un Berliet PH place du Ralliement avec ce poteau d'arrêt.Et deux autres toujours au Ralliement de présentation différente:plaque crème et fond rouge.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar BBreteau » 15 Avr 2018 9:38

Bonjour
Un autre poteau d'arrêt de la STUDA.Comme l'a souvent signalé ,Terminus, c'était un peu le désordre sur ces poteaux (plaques de directions mises n'importe comment , sur cette photo ,on peut remarquer que le plan de ligne et horaires sont de travers par rapport au panneau d'arrêt).
Et le kiosque, place du Ralliement , dont j'ai peu de souvenirs, qui servait de salle d'attente et vente de billets.C'était la gare centrale du réseau jusqu'au début des années 70.
Bon dimanche.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar BBreteau » 07 Mai 2018 18:19

Bonsoir
Un arrêt à l'époque de la STUDA.Ce SC10 doit faire partie des premiers bus arrivés à Angers en 1969.On voit le panneau de l'arrêt fixé en haut de l'abri-bus et le petit panneau concernant les horaires au dessus de la poubelle ronde.On dirait que cette photo a été prise entre les arrêts Mail-Pélican du réseau de l'époque.A vérifier.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 08 Mai 2018 3:46

Bonsoir Bernard,

Sur la photo du kiosque du Ralliement on devine que ce bâtiment se divisait en trois parties :
– à gauche : le bureau des contrôleurs qui faisait aussi guichet de vente ;
– au milieu : la salle d’attente des voyageurs où un guichet était réservé aux conducteurs qui venaient y faire leur caisse ;
– à droite, dans l'arrondi : la vente de journaux, tenue par une dame assez âgée.

On voit sur la photo le grand auvent en maçonnerie, avec pavés de verre, qui abritait le quai vers la place Ney (ligne G, Génie—Place Ney).
Derrière le kiosque on aperçoit le toit d'un très probable Renault 215D ex-Metz, garé à contre-sens.

Image

P.-S. : les oblitérateurs CAMP électriques étaient conçus pour des tickets à lamelles, mais ils n'avaient pas la manivelle des « moulinettes » : un bouton actionnait l'oblitération qui était motorisée. À Rennes, notamment, j'avais vu ce type d'oblitérateur monté sur les autobus.
Il s'agissait alors du tarif à la section : plus le trajet était long, plus il y avait de tickets à oblitérer. Sur les lignes suburbaines il y avait jusqu'à quatre sections (maxi 5 tickets, mais dans d'autres villes on pouvait oblitérer davantage de lamelles). Les lignes urbaines, et la 1ère section urbaine sur le réseau suburbain, n'avaient qu'un seule section, donc deux tickets, soit un ticket de prise en charge plus un ticket pour une section. Les correspondances n'étaient possibles qu'entre lignes urbaines (et aussi la 1re section suburbaine), on payait alors 3 tickets.
C'était compliqué mais les voyages courts étaient alors bon marché tandis qu'aujourd'hui ils sont très chers, le tarif unique ayant aligné le prix moyen sur des trajets assez longs, au détriment des voyageurs aux petits trajets.

Édition : certaines annotations portées sur la photo indiquent des éléments qui sont invisibles sur le cliché car ils sont situés sur la facette centrale des arrondis d'extrémité. Il s'agit de l'horloge électrique (placée derrière la vitre de la baie et sous le linteau), et de la porte du local des journaux dont la partie vitrée était sans doute mobile (du moins je le suppose) car la marchande se tenait derrière, hiver comme été, ce local étant tellement exigu que seule la marchande de journaux pouvait l'occuper.

On voit, sur la vitre à droite de la porte d'accès au bureau des contrôleurs, des feuilles de papier scotchées sur la vitre. Il s'agit probablement (mais sans certitude) de la feuille des horaires et de la feuille des tarifs ou du règlement intérieur.
Des livrets d'horaires gratuits (des indicateurs Alpha) avec un plan sommaire en pages centrales) étaient disponibles au guichet et au bureau du dépôt, situé 99, rue des Ponts-de-Cé (devenu aujourd'hui un petit lotissement clos de murs, à l'angle de la rue des Ponts-de-Cé et de la rue de Villesicard). Plus tard il n'y eu que la feuille des horaires, vendue au profit du comité d'entreprise de la Cie des Tramways. Vendre l'information quand le nombre de voyageurs transportés était bien modeste, ce n'était pas très avisé sur le plan du marketing…

Pour l'emplacement des zones d'arrêt des autobus, éparpillées sur et autour de la place, il n'y avait rien, même pas de feuille scotchée sur le kiosque, et comme il n'y avait ni poteau d'arrêt ni fiche d'horaire de ligne, il fallait savoir…
C'est, je suppose, seulement à la fin des années 60 que des poteaux d'arrêt furent plantés (le modèle surmonté d'un petit disque de stationnement interdit), avec indication de la destination et cadre porte-horaire.
Dernière édition par Terminus le 09 Mai 2018 4:35, édité 2 fois.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 08 Mai 2018 4:10

Ce SC10 n° 5 (plus tard renuméroté 15) fait partie de la 1re série de 9 Saviem SC10, livrés en mai 1969, tous étaient en portes 244 (*). Il est repeint en gris/jaune/gris, sa livrée d’origine était gris/rouge/gris.

L’oblitération était automatique avec un oblitérateur CAMP perforant placé à côté du conducteur. Il n’y avait pas de self-service : on montait seulement par l’avant. Il n'est pas impossible que les premiers temps il y eût encore une moulinette CAMP sur le portillon du conducteur.

Ce SC10 n° 5 est donc déjà prévu pour desservir la ligne Étoile (1. Belle-Beille, 2. Monplaisir, 3. Roseraie). Cette ligne a été lancée en 1972, il est assez vraisemblable de penser que ce fut à la rentrée de septembre, mais j’ignore la date précise.

Mais sur la photo le bus est encore sur la ligne B Belle-Beille–Briollay. Le terminus Briollay est la place de l’Europe actuelle à Monplaisir. Le ligne Étoile n’est donc pas encore en service, malgré la couleur jaune.

Voir aux Archives municipales d’Angers le numéro d’octobre 1972 de la revue municipale Angers notre ville. C’est un numéro spécial sur les transports urbains d’Angers et leur développement.
http://recherche-archives.angers.fr/fun ... 000485.pdf

Édition : ce document (la revue Angers, notre ville) est particulièrement intéressant car il présente le réseau STUDA en 1972, un réseau remanié par le lancement de la ligne Étoile. On y trouve un bref historique du réseau, des statistiques, quelques photos, un plan du réseau, les tarifs et les horaires ligne par ligne en 1972.
Il y a un essai de navette Bédier—Ste-Gemmes (par microbus Mercedes d'une dizaine de places ou guère plus), mais elle ne roulait ni le samedi après-midi, ni le dimanche, soit une qualité de service assez conforme (hormis la petitesse du véhicule) à une définition assez répandue du service public en France.

Les horaires des dimanches et fêtes étaient déjà faméliques, comme aujourd'hui. Les horaires des lignes P et T donnent l'illusion que ces deux lignes avaient chacune leur horaire du dimanche. Mais il n'en était rien : la desserte de Trélazé et des Plaines était contractée le dimanche : un même autobus desservait à la fois Les Justices, Les Plaines, La Pyramide et Trélazé (en délaissant la majeure partie de la route de La Pyramide). Les horaires des départs du Ralliement étaient strictement identiques sur les tableaux-horaires des lignes P et T, mais le dimanche il n'y avait pas de ligne P ! C'était la ligne T qui, toute seule, faisait le tortillard en zigzaguant dans la commune de Trélazé…

Les tarifs étaient dans la période de transition entre le tarif par sections (sans doute abandonné en 1969 (?) lors de l'introduction des oblitérateurs automatiques) et le tarif unique. On était passé du tarif à la section au tarif par zone : il y avait des petits trajets et des grands trajets :
    petit trajet : voyage dans les limites de la commune d'Angers ;
    grand trajet : accès à tout le réseau (Angers + les communes périphériques des Ponts-de-Cé, Érigné, Trélazé, Ste-Gemmes) ;
    – des carnets de tickets de correspondance permettaient de poursuivre son voyage sur une autre ligne.
Les cartes Washington au tarif normal (cartes non personnelles, donc cessibles, et à voyages illimités, mais valables seulement les jours de semaine) existaient elles aussi en deux tarifs différents pour ces deux zones :
    zone urbaine dans la commune d'Angers ;
    tout le réseau pour un voyage sur l'ensemble du réseau (Angers + banlieue).
On peut sans doute en déduire que, par tickets ou bien par cartes, un trajet limité à une commune périphérique (par exemple de La Pyramide à Trélazé-Bourg), sans aller à Angers, coûtait le prix d'un trajet sur tout le réseau, même si le kilométrage parcouru pouvait être identique ou même moindre.


Code: Select All Code
TARIF NORMAL (DÉTAIL, CARNET, CARTES WASHINGTON) EN 1972            
———————————————   |   ——————————————————————————   |   —————————————————   |   —————————————————————————————————   |   ———————————————————————————————————
TITRE..........   |   ZONE......................   |   ACHAT DANS LE BUS   |   ACHAT DANS LE BUS................   |   ACHAT EN DEHORS DU BUS.............
———————————————   |   ——————————————————————————   |   —————————————————   |   —————————————————————————————————   |   ———————————————————————————————————
• TICKETS......   |   ..........................   |   AU DÉTAIL (BUS)..   |   CARNET (ACHAT DANS LE BUS).......   |   CARNET (ACHAT KIOSQUE-DÉPOSITAIRES)
PETIT TRAJET...   |   COMMUNE D’ANGERS..........   |   1,60 F...........   |   1,00 F (par 10 tickets = 10,00 F)   |   0,77 F (par 13 tickets = 10,00 F)..
GRAND TRAJET...   |   COMMUNES HORS ANGERS......   |   2,00 F...........   |   1,43 F (par 7 tickets = 10,00 F).   |   1,25 F (par 8 tickets = 10,00 F)...
CORRESPONDANCES   |   ENTRE 2 LIGNES QUELCONQUES   |   néant............   |   néant............................   |   0,33 F (par 9 tickets = 3,00 F)....
———————————————   |   ——————————————————————————   |   —————————————————   |   —————————————————————————————————   |   ———————————————————————————————————
• CARTES WASHINGTON (non personnelles, cessibles, trajets illimités en semaine sur la zone spécifiée, non valables dimanches/fêtes)
Les cartes Washington n'étaient pas vendues dans les autobus mais au kiosque du Ralliement et (peut-être ?) chez les dépositaires
CARTE JAUNE....   |   ZONE URBAINE..............   |   néant............   |   néant............................   |   9,00 F.............................
CARTE ROSE.....   |   TOUT LE RÉSEAU............   |   néant............   |   néant............................   |   11,00 F............................
———————————————   |   ——————————————————————————   |   —————————————————   |   —————————————————————————————————   |   ———————————————————————————————————


Pour s'amuser on pourra aussi regarder les publicités de la STUDA, dont les dessins sont assez maladroits.
___________
(*) Ces autobus SC10 n° 1 à 9 ont été les premiers à Angers sur lesquels la porte arrière était systématiquement utilisée à chaque arrêt : auparavant, sur les Renault R4211 et les Berliet PH80 et PH85 à trois portes la porte arrière n’était jamais ouverte, sauf aux terminus, c’était incommode ; on pratiquait aussi de cette façon dans d’autres réseaux.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar luckyrando57 » 03 Nov 2018 19:53

Bonsoir à tous !

Je rebondis sur le présent sujet en extrapolant sur les conditions globales d'accueil des voyageurs. Comme on peut le voir sur ces deux vues aériennes de St-Avold prises à une dizaine d'années d'intervalle, le voyageur était accueilli dans des conditions bien rustiques dans les années '70. Ce n'est qu'en 1982 que la gare routière sera enfin construite alors qu'une délibération du conseil municipal de 1969 l'envisageait déjà. A quai, ce n'était pas "les 30 Glorieuses" : voyageur exposé à toutes les intempéries, risque de chuter de la bordure alors qu'un car arrive, poteau indicateur d'horaires (bien hypothétiques ...) reposant sur un double tubage fréquemment fauché par le porte-à-faux des cars. Seul un abribus double format était proposé depuis peu le long de la façade du pensionnat qui borde la rue en vis-à-vis. On s'étonne parfois que le public se soit mis à bouder les transports en commun ...

https://www.dropbox.com/sh/auf9n6sx3dol ... i0WTa?dl=0

Sur la deuxième photo, les conditions ont tout de même bien évolué. Une salle d'attente, une agence de voyages, un guichet d'accueil qui, ô évènement ! distribue enfin des horaires, totalement introuvables quelques années plus tôt. La décentralisation a eu du bon en ce domaine.

En matière de véhicules, la première photo permet de voir deux SC10 des Courriers Mosellans (blanc / orange) qui, au nombre de neuf, ont remplacé en décembre 1976 les SC2 sur la ligne de Forbach, un S53M (blanc / beige) des Courriers Mosellans avec une galerie, et de nombreux Rapides de Lorraine PH3, PH4 Airlam et Randonnée (jaune beige / rouge, depuis 1971), très présents sur le secteur alors que Metz est plutôt fourni en Saviem. Un de leurs Saviem est toutefois garé à gauche, le long de la petite cahute Colibus qui accueille le "chef de centre", préposé aux messageries, vendeur d'abonnements et conducteur de réserve, employé par les Rapides mais oeuvrant concomitamment pour les Courriers et les Transports Citroën. Au quai n° 3, un Rapides au départ pour Metz ou Boulay. Le minicar Mercedes doit appartenir à Schon-et-Brullard.

Sur la seconde photo, les Rapides de Lorraine ont évolué vers le S53R (jaune beige / rouge) dont certains possèdent encore une galerie de toit ; ceux qui laissent apparaître un aérateur latéral au centre du pavillon ont été mutés des Rapides Côte d'Azur. A quai, un S53R des Rapides présente la nouvelle livrée des Transports Interurbains de la Moselle "TIM soleil" adoptée au printemps 1986. On trouve ensuite un S140ES des Cars Wasmer (blanc / vert / orange), transporteur local qui a ravi le contrat urbain aux Rapides en 1981. Puis, un S215UL de Schon-et-Brullard (brun or / bleu / orange, avec pavillon clair). Ensuite, un S53R des Courriers Mosellans (TIM soleil), reconnaissable à son tour de vitrage noir, puis un autre S140ES et un S215UL de Wasmer.

Cette gare routière a été remodelée en 2013 afin de supprimer la marche arrière. La circulation s'organise désormais en escargot autour d'un rond-point central et se trouve largement fluidifiée. Malheureusement, tout parking en réserve est depuis banni, ce qui n'arrange pas les passionnés :(
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 05 Nov 2018 22:50

Bonsoir Luckyrando57, et tous les autres aussi, bien sûr.

Décidément, en Moselle il y a eu des spécificités originales en matière de transports en commun ! Il y avait déjà les cars Chausson carrossés en SC4 urbains, des micro-réseaux de tramways à Saint-Avold et Novéant-Gorze, le tramway privé d’Hagondange à Mézières-lès-Metz, mais ça ne suffisait pas : il y avait aussi les Saviem SC10 interurbains des Courriers Mosellans !

Pour un service interurbain comme Saint-Avold – Forbach, une vingtaine de kilomètres environ parcourus en moyenne en une heure, on aurait en principe choisi des Saviem S53 ou S105 qui pouvaient dépasser la vitesse de 60 km/h. De tels véhicules roulaient, par exemple, sur les Cars Rouges (Granger) entre Saint-Étienne, Saint-Chamond et Rive-de-Gier, ou encore sur Aix – Marseille, et sur de très nombreux autres réseaux français.

Le problème du SC10 est que son emploi pour une telle ligne n'était pas le plus approprié en raison de sa vitesse limitée à 50 ou 60 km/h (?) pour le modèle de série.
Mais en regardant la fiche Wikipedia du SC10 on apprend qu’il a existé un modèle plus puissant, le SC10 UBX, apte à 85 km/h. J’ignorais jusqu'à maintenant l’existence d’un tel véhicule, et je ne suis sans doute pas le seul.

Ce modèle SC10 UBX, la RATP l’utilisait sur des lignes empruntant une autoroute, telle la ligne 297, et aussi pour des excursions du dimanche. (http://histobus.free.fr/RATP/BP/forum.aceboard.fr/5699-1740-54709-0-Ligne.htm)

Les SC10 UBX de la RATP présentaient ces différences par rapport aux SC10 de série :
    – moteur plus puissant (170 CV au lieu de 150 ou 160 CV (?) pour le modèle de base) ;
    – peut-être (?) une modification du pont ;
    – vitesse maxi de 85 km/h ;
    – sièges face à la route ;
    – dossiers inclinés et non pas à angle droit.

Les SC10 des Courriers Mosellans étaient-ils bien des UBX ? Si non, quel était leur type ?

Si oui, sais-tu si ce transporteur les avait achetés neufs, ou bien d’occasion à la RATP, voire à un autre transporteur, mais Saviem n’a pas dû en construire beaucoup ?

Les rares photos des SC10 des Courriers Mosellans font croire — du moins sur les deux bus photographiés — que tous les sièges n’étaient peut-être pas dans le sens de la marche et que les portes étaient en 044.

Ce qui, finalement, laisse possible l’hypothèse des SC10 normaux, limités à 60 km/h.

Photos des SC10 des Courriers Mosellans :
Et ici le tableau de parc des SC10 des Courriers mosellans :

_______________
Nota.
Sur Lineoz, dans la partie Transports urbains (Re: La grande enquête SC10) le message de yk57 (17 Nov 2007 à 20:18, sur la page 4) dit :
« Le réseau de Metz (TCRM) a possédé 18 SC 10 dont 15 achetés en 1966 en remplacement des trolleybus et 3 en 1968. Les 5 premiers avaient une boite semi-automatique, les autres une boîte automatique. Ils ont été réformés en 1979 et 1980. La ville leur a préféré les Berliet PCM puis les PR 100.
Sur la ligne 16 affrétée, les Courriers Mosellans (KEOLIS) ont utilisé de 1985 à 1989 quelques SC 10 pris sur les 8 de leur réseau de Forbach en Moselle ainsi que 3 exemplaires achetés à Lyon ( n° de parc lyonnais : 2329, 2348 et 2384 ), principalement pour des renforts scolaires. Ils ont été réformés en 1989 à l'arrivée des PR 180-2.). »


Mais je suppose que la ligne 16 citée par yk57 est une ligne affrétée du réseau de Metz et non pas une ligne de Forbach ou de Saint-Avold.
Dernière édition par Terminus le 06 Nov 2018 1:03, édité 1 fois.
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar Terminus » 05 Nov 2018 23:52

luckyrando57 Wrote:Bonsoir à tous !

Je rebondis sur le présent sujet en extrapolant sur les conditions globales d'accueil des voyageurs. Comme on peut le voir sur ces deux vues aériennes de St-Avold prises à une dizaine d'années d'intervalle, le voyageur était accueilli dans des conditions bien rustiques dans les années '70. Ce n'est qu'en 1982 que la gare routière sera enfin construite alors qu'une délibération du conseil municipal de 1969 l'envisageait déjà. A quai, ce n'était pas "les 30 Glorieuses" : voyageur exposé à toutes les intempéries, risque de chuter de la bordure alors qu'un car arrive, poteau indicateur d'horaires (bien hypothétiques ...) reposant sur un double tubage fréquemment fauché par le porte-à-faux des cars. Seul un abribus double format était proposé depuis peu le long de la façade du pensionnat qui borde la rue en vis-à-vis. On s'étonne parfois que le public se soit mis à bouder les transports en commun ...

https://www.dropbox.com/sh/auf9n6sx3dol ... i0WTa?dl=0



Effectivement, avant les années 70, grosso modo, les aménagements de voirie étaient le plus souvent absents ou rudimentaires. Les simples îlots laissaient peu de place pour un groupe de voyageurs en attente, et souvent leur surface n'autorisait pas l'installation d'un abri. D'ailleurs, des abris il n'y en avait quasiment pas. Il a fallu attendre Decaux vers 1965 pour bénéficier d'abris beaux et propres. Ils abritaient de la pluie mais pas du froid, mais comment faire autrement quand on ne peut pas envisager un local fermé, disposition impropre au transport urbain ?

Avant Decaux, pour ainsi dire, il n'y avait rien ou presque rien. Mais quand Decaux est arrivé il a fallu patienter des années pour que le nombre des implantations d'abris devienne conséquent. Et pourtant ils ne devaient pas coûter bien cher aux municipalités puisque Decaux se payait sur les publicités et, argument très important vis-à-vis des annonceurs comme des édiles, assurait l'entretien de ces mobiliers.

À Paris la RATP avait installé des abris dont le principe avait dû inspirer Decaux : un toit, deux parois en angle, plus un accès pour les voyageurs prioritaires. Mais ils ne portaient pas d'affiches.

À Lyon en 1968 j'avais vu des abris rudimentaires : un toit en tôle sur des poteaux en tubes. C'était peu de chose mais au moins ils existaient.

Ailleurs il y avait parfois, ici ou là, des constructions très moches : des plaques d'onduline (PVC transparent et ondulé) fixées sur un bâti de cornières en fer, perforées comme un Meccano. Ça vieillissait mal et il n'y avait pas d'entretien. Ce n'était pas un modèle standardisé — tous étaient différents, selon qui les avait construits, seuls les matériaux employés les apparentaient — mais c'était le modèle le plus répandu, avec tout de même un bémol : le nombre d'installations était dérisoire.

À l'époque (avant 1965) le meilleur abribus était le parapluie.

Ci-dessous, la place du Ralliement à Angers. C'était le point central du réseau.
On voit, autour du kiosque, trois petits quais avec des chicanes. Ils avaient été construits pour des petits autobus à capot, très courts, des Renault ZYAC et des Latil d'une cinquantaine de places. Quand les Renault R4201 (modèle court à deux portes) sont arrivés en 1956 ils débordaient peut-être un peu. Mais les R4211 à trois portes, comme les Berliet PH80 et PH85 dépassaient de la porte arrière. Ces autobus de 85 places généraient des groupes en attente plus nombreux que les anciens bus de 50 places, mais les îlots n'avaient pas changé ! Cette disposition dura jusqu'en 1970 où la construction d'un parking souterrain vint tout bouleverser.

Image

Et là, sur cette même place du Ralliement, on voit un R4211 qui déborde de l'îlot (le kiosque est à gauche). Comme il n'y avait pas de receveurs on montait à l'avant, mais si le service avait été à deux agents il aurait fallu grimper, d'un bon coup de jarret, sur le marche-pied car la porte arrière donnait sur la chaussée, en dehors de l'îlot du quai :

Image
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Re: Quais, trottoirs, voirie, mobilier urbain

Messagepar luckyrando57 » 07 Nov 2018 21:04

Terminus Wrote:Bonsoir Luckyrando57, et tous les autres aussi, bien sûr.

Décidément, en Moselle il y a eu des spécificités originales en matière de transports en commun ! Il y avait déjà les cars Chausson carrossés en SC4 urbains, des micro-réseaux de tramways à Saint-Avold et Novéant-Gorze, le tramway privé d’Hagondange à Mézières-lès-Metz, mais ça ne suffisait pas : il y avait aussi les Saviem SC10 interurbains des Courriers Mosellans !

Pour un service interurbain comme Saint-Avold – Forbach, une vingtaine de kilomètres environ parcourus en moyenne en une heure, on aurait en principe choisi des Saviem S53 ou S105 qui pouvaient dépasser la vitesse de 60 km/h. De tels véhicules roulaient, par exemple, sur les Cars Rouges (Granger) entre Saint-Étienne, Saint-Chamond et Rive-de-Gier, ou encore sur Aix – Marseille, et sur de très nombreux autres réseaux français.

Les rares photos des SC10 des Courriers Mosellans font croire — du moins sur les deux bus photographiés — que tous les sièges n’étaient peut-être pas dans le sens de la marche et que les portes étaient en 044.

Ce qui, finalement, laisse possible l’hypothèse des SC10 normaux, limités à 60 km/h.

Mais je suppose que la ligne 16 citée par yk57 est une ligne affrétée du réseau de Metz et non pas une ligne de Forbach ou de Saint-Avold.


Bonsoir à tous !

Je vais essayer de répondre aux interrogations posées. Commençons par une note d'humour relative aux modèles de véhicules qui surprennent : en Alsace-Moselle, avec le Concordat qui subsiste, il ne faut s'étonner de rien ...

C'est ainsi qu'en décembre 1976, nos SC2 jaunes à bande verte des Courriers Mosellans, en xxxx NF 75, n° parc 22xx, furent remplacés par neuf (et non huit comme l'ami yk57 l'a mentionné par erreur sur le site de l'AMSAA ... je vais le gronder !) SC10 flambants neufs, n° de parc 1720 à 1728. Il s'agissait de véhicules optimisés avec les grands plafonniers carrés et une sellerie en tissu. De là à affirmer quelle était leur vitesse maximale, je pense qu'ils avaient un macaron 85 mais je peux me tromper. De toute façon, hormis le tronçon Moulin-Neuf - Hombourg-Haut d'environ 3 km, ces cars ne circulaient qu'en agglomération. En tout cas, nul doute que la montée de Hombourg ou Merlebach vers Freyming était assez laborieuse, surtout avec un véhicule bien chargé.

Immatriculés xxx BJL 75, ils seront dès décembre 1977 réimmatriculés en 54xx TC 57 comme l'essentiel du parc des Courriers. Leur livrée était blanche à bande rouge orangée partant en oblique sur l'avant du pavillon, totalement atypique pour cette société. Ceux qui figurent sur les photos de la ligne urbaine 16 Marly - Metz, affrétée aux Courriers Mosellans du fait qu'elle entraînait à sa création en 1976 un manque à gagner sur leur ligne interurbaine du secteur, ont été repeints dans la livrée éphémère du transporteur (blanc / rouge / turquoise) ou en TIM soleil (blanc / bleu / vert / orange) pour l'un des véhicules maintenu sur Forbach ou plus tard détaché à Metz. Les xxxx VH 57 sont des véhicules d'occasion sans rapport avec les précédents. Ces bus ne servaient là-bas qu'aux renforts scolaires, des PR100 assurant dès 1981 la ligne régulière 16, en remplacement de S53M acquis neufs en 1976 mais moins bien adaptés pour cette grande agglomération, qui furent redistribués sur l'interurbain.

Ces SC10 étaient si peu adaptés que deux d'entre eux se verront remplacés par des S53M 103 au bout de deux ans (des cars vieillissants, certes, mais offrant aux lycéens des services symétriques de 7h et de 17h15 au départ de Forbach et St-Avold un meilleur confort pour près d'une heure de trajet, avec leurs 49 places assises) puis deux autres laissèrent la place à des S53M 303 dès la rentrée 1981, pour la ligne périurbaine Forbach - Spicheren - Alsting-Zinzing. Il va sans dire que l'arrivée massive de S53R 102 puis 022 en 1984 et 1985 fut appréciée des usagers. Les Courriers Mosellans assuraient également avec ces bus 4 rotations sur une ligne urbaine Forbach - Petite-Rosselle (cité de la Vieille-Verrerie) plus tard intégrée au réseau de la régie municipale (en ces temps R.M.T.C. et Autocars Féderspiel).
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