Bonjour Bernard,
Il y a bien eu une ligne A. Je suppose — mais c'est non garanti — qu'elle a existé à l'époque de la Studa, donc à partir de 1970 (je ne connais pas la date précise de la constitution de la STUDA, car auparavant, après la Compagnie des tramways, la TEA, il y avait eu la SAA, Société des autobus angevins).
La ligne A allait de la place Monprofit aux Capucins, elle desservait la maternité et la rue Barra.
Son itinéraire était en boucle à sens unique : départ de la place Monprofit (tête de ligne sur la partie nord, à l'angle de la rue St-Nicolas), boulevard Clémenceau, place Bichon (début de la boucle d'itinéraire), boulevard Daviers, Tour des Anglais, rue Larrey, Maternité, rue Haute (???) ou Basse (???) de Reculée, puis la ligne remontait sur le coteau par un itinéraire dont on ne sait guère — le plan de l'époque est imprécis — s'il empruntait la rue Jean Brébion ou le chemin Bas d'Épinard, le chemin du Port-Meslet, ensuite à coup sûr ie bus passait chemin des Capucins, il entrait peut-être (???) dans la cité des Capucins. Ensuite le bus revenait vers la place Monprofit par le chemin des Capucins, la rue Valentin Haüy, le chemin du Margat, la rue de l'Abbé Frémond, la rue Barra, la place Ste-Thérèse, la rue Bichat, la place Bichon (fin de la boucle à sens unique), le bd Clémenceau, la place Monprofit (terminus).
Le quartier de Reculée étant inondable, j'ai un doute quant à l'itinéraire emprunté.
La desserte était intermittente, il faudrait retrouver des horaires, mais je dirais 6 ou 9 passages par jour de semaine.
Mais il est très vraisemblable que la cité des Capucins ait déjà eu auparavant une desserte, avant la ligne A, car cette cité a logé des rapatriés d’Algérie. Mais au premier semestre 1963 elle n'existait sans doute pas encore car je me souviens d'une discussion avec le curé Raphaël Péneau, grand amateur de tramways et de petits trains devant l'Éternel, qui s'étonnait d'une création de ligne pour le quartier de Reculée où, disait-il, il n'y avait personne, mais il avait confondu avec le quartier de Roc-Épine qui fut desservi à partir du 20 mai 1963. Cette ligne ne partait pas du Ralliement, qui était saturé (idem pour la ligne Z qui desservait, par la rue Boreau, la place Ney et la rue de la Chalouère, les premières habitations de la ZUP Nord, aujourd’hui Monplaisir, et qui partait de la place Imbach, faute de place au Ralliement). Je pense que cette vraisemblable desserte initiale des Capucins était une ligne sans indice, avec seulement quelques passages par jour et je ne crois pas qu'elle desservait la maternité, elle ne comportait sans doute pas de boucle. Est-ce un vrai souvenir ou une reconstruction, il me semble me rappeler un Renault R4201, un modèle court, avec une pancarte en bois peint marquée « CAPUCINS » ou bien « MONPROFIT », mais vu où ? Au parking d’heures creuses de la place Molière ? J’invente peut-être, comme cette idée qu’il n’y aurait eu que 4 passages quotidiens.
Dans un article du Courrier de l'Ouest de 1972, annonçant la création de la ligne Étoile (Belle-Beille — Monplaisir — Roseraie), un schéma fait à la main montre la restructuration du réseau. Or aucune desserte des Capucins n'y figure.
Le Berliet PH 85 avec indice « A » que tu avais vu place du Ralliement portait une mauvaise indication car cette ligne n’y venait pas. C’était une tradition à Angers où il y avait beaucoup de négligence dans l’habillage des informations sur les véhicules (indice de ligne, girouettes, plaques latérales). Aux points d’arrêt l’information était encore plus rare, d’ailleurs il n’y avait souvent qu’un seul poteau, celui du sens où l’on montait, à la descente il n’y avait rien. Seuls les arrêts principaux avaient un poteau par sens. Sur les cars desservant le département, c'était encore pire : leur girouette n'était jamais tenue à jour et les cars affichaient invariablement « ANGERS », aussi bien à l'aller qu'au retour.
Voici un plan de septembre 1975, de la STUDA. On y voit la ligne A. À cette époque cette ligne était le plus souvent desservie par un Saviem-Goélette, ou un Saviem-Heuliez SC50 à moteur arrière.
P.-S. : la photo de PH 85 que tu as montrée fait voir un bus au parking d'heures creuses de la place Molière. Il venait de desservir la ligne S, BÉDIER — RALLEMENT — BICHON, sans doute un service partiel car cette ligne devait aller à Verneau.
Cette ligne partait de la rue de Beauval, puis desservait la rue Létanduère, la gare, les rue des Lices et Toussaint selon le sens, le Ralliement, la rue d'Alsace, la place Lorraine, la place du Pélican (Mendès-France aujourd'hui), la gare St-Serge, l'hôpital, la place Bichon, la rue St-Lazare, l'avenue René Gasnier, la rue du Général Lizé, puis faisait une boucle dans Verneau.
Cette ligne S était issue de la scission de la partie sud de l'ancienne ligne G (Salpinte — Génie (R. Mermoz) — Place Ney, par la gare, le Ralliement et la rue Lenepveu).
Les couleurs des plaques sont panachées : fond crème et fond bleu foncé, textes bleu foncé sur fond crème et blanc sur fond bleu foncé.
Mais, pour en revenir la première photo des Gadzarts du Ralliement, sur la première ligne B, les plaques avaient un fond crème (même couleur que le toit des bus) mais les textes étaient en bleu vif et non pas foncé.