par simca13 » 14 Nov 2009 9:26
Effectivement, dans le cadre d'un autobus thermique, outre le poste carburant, il y a le poste huile (boite, pont, moteur), annexes (filtres à huile, air), avec un poste d'immobilisation relativement important. De plus les variations du coût du pétrole, qui ne sont pas toujours répercutées au consommateur, mais aussi l'absence d'approvisionnement (grève des routiers bloquant les raffineries) sont largement en défaveur du moteur thermique, même si son acquisition est moins chère qu'un trolleybus.
Le trolleybus utilise la technologie électrique. Aucun composant essentiel n'est sujet à frottement, donc à usure. Un exemple, combien de fois avez-vous eu une panne sur le moteur électrique de votre mixer, aspirateur, alternateur de votre voiture, etc... en comparaison avec le moteur thermique ? Le ratio est très élevé !
Pour le trolleybus c'est identique. En effet, le moteur électrique n'a pas de frottement et donc s'use beaucoup moins vite. L'exemple des ELR ayant utilisé des moteurs de trolleybus réformés reste la preuve de la longévité de ce type de technologie.
De même dans un moteur électrique, il n'y a pas d'annexes polluantes, comme les filtres à huiles, à air, ni de fluides lubrifiants.
Mieux, les nouveaux trolleybus ne disposent plus de ponts, puisque les CRISTALIS utilisent le principe du moteur roue, et de ce fait sont dispensés de pont arrière et donc de fluide lubrifiant qu'il faudra recycler !
Côté mécanique, un autobus qui monte doit faire appel à une puissance supérieure, pour avancer. C'est le couple qui transmet cette puissance au roues. Plus le couple est élevé plus la puissance transmise aux roues est élevée, et plus le véhicule est souple. C'est un principe de physique fondamental.
Un diesel est plus coupleux qu'un essence, même si le diesel perd en puissance un couple plus élevé. C'est ce qui se passe, lorsqu'un bus monte en charge une côte, il "arrache" mais à puissance égale, à tendance à ramer. A l'opposé une moteur essence risque de ne pas "arracher" mais en revanche il risque de mieux "tirer" mais sous réserve de sont rapport de boite.
Pour cela, le moteur doit être alimenté pour obtenir un maximum de puissance. Envoyer 1 litre de gas-oil, laisserai le bus en plan, car il n'a pas assez de liquide à bruler dans ses pistons, pour démarrer et avancer. Il faut donc alimenter en gas-oil, d'abord pour donner le maximum de puissance au moteur pour démarrer et ensuite continuer sa route, en passant les vitesses nécessaires pour qu'il ne cale pas. Et là, la gloutonnerie des moteurs est affolante, et il suffit de se mettre derrière un bus pour s'apercevoir, au panache de fumée noire, que la combustion est incomplète car le moteur cherche le couple pour ne pas caler !
Un autre exemple, une locomotive vapeur, peut tirer des milliers de tonnes, mais est incapable de la tirer en côte malgré ses chevaux !
Le trolleybus, luis dispose d'un système différent. Lorsque l'on démarre un trolleybus, le courant passe dans un induit qui crée un champ magnétique, qui excite la bobine du moteur (je résume). Ce champ magnétique quel que soit la position, où la charge du trolleybus, va obligatoirement entamer la rotation du moteur. Cette rotation a besoin d'énergie qu'elle capte sur les LAC via les perches. Priorité est donnée au démarrage, et lorsque le moteur atteint sa rotation optimale en t/mn l'alimentation distribue exactement la quantité d'électricité dont le moteur a besoin.
Inversement, lorsque 'un trolleybus descend une pente, sont moteur joue le rôle de frein. Or un moteur électrique, devient génératrice, puisque coupé de l'alimentation, il tourne à vide, et à son tour crée un champ magnétique se transformant en électricité qui est renvoyé dans les LAC le cas échéant. C'est le même principe que l'alternateur de votre voiture, qui alimente en priorité le moteur (allumeur, etc.), mais aussi recharge la batterie sollicité au démarrage. Sans cet élément, votre voiture ne fonctionnerai pas au delà de 20 kms !
Un autobus en revanche ne peut pas réutiliser l'énergie inerte, en pente il fait bien frein moteur, mais utilise du gas-oil pour jouer ce rôle !
Idem pour faire fonctionner la climatisation, à l'arrêt, le bus doit être moteur tournant, un trolleybus non.
Enfin quand on me parle de dégager le ciel des LAC, je rigole car quand je vois les LAC du tramway de Marseille, j'ai l'impression qu'un ligne secondaire de train traverse la ville, ayant vu celles de Grenoble (pour l'avoir aussi vue construite il y a un monde entre les travaux grenoblois et marseillais), et de Montpellier, je me pose certaines question...