Modérateurs: ToBoZZ, BoDiAbLe, Nico54300, stan75
perzang Wrote: http://forum.sara.free.fr/viewtopic.php?t=5274&start=0 Un article de L'Est Républicain de 2005 d'où j'avais tiré cette info. Il était question de transports et projets délirants... Quelle époque !
Le Nancy de l'utopie
Une voie express au fond du canal, un lac dans la vallée de la Meurthe, un train à crémaillère pour le Haut-du-Lièvre... : ces projets un peu fous ont eu cours. Ils montrent comment l'utopie peut servir l'avenir.
Retirer l'eau du canal, y faire passer là une voie express... ! L'idée peut faire rire. Elle avait pourtant cours vers 1975. Un vrai projet. Rangé depuis sur les étagères de l'utopie. Mais qui a sans doute nourri la réflexion. Car, après tout, le boulevard urbain qui se dessine entre Meurthe et canal pourrait en être un descendant lointain. Rien à voir certes avec une voie rapide. On parle de rue. Mais il y a entre les deux projets un concept cousin « d'épine dorsale », desservant la ville, en la traversant du nord au sud.
L'histoire nancéienne ne manque pas d'exemples du genre. Comme ce projet de transport en commun avec des véhicules sur coussin d'air, propulsés par moteur linéaire sur des infrastructures aériennes. C'était en 1978 ! Un quart de siècle plus tard, il en reste un souvenir amusé. Mais il y a aussi, dans le paysage, un tram qui, avec sa voie réservée, veut lui aussi s'affranchir du trafic, adopte un tracé de ligne qui a un air familier.
On pourrait poursuivre avec ce lac, quasiment de la taille de celui de Gérardmer, imaginé en 1985 au sud de Nancy, avec de l'habitat pied dans l'eau, type marina. Exit aussi. Mais il a révélé un manque. Comblé par la Méchelle. Et les esquisses pour la vallée de la Meurthe retiennent l'idée de plans d'eau...
Ville nouvelle
Bref, imaginez, il en restera quelque chose. Et à l'heure où l'agglomération songe à 2020, l'utopie a sans doute sa petite place. « Elle apporte sa part de rêve et d'idéal, révèle des problématiques, permet de faire mûrir des idées, de les transformer », souligne Gérard Rongeot. Elle se concrétise parfois, pourrait ajouter le directeur de l'agence d'urbanisme qui se souvient du premier dessin de la gare Saint-Léon en 1985. Le coup de crayon avait, pour certains, tout d'une utopie. Une utopie que les urbanistes revendiquent volontiers aujourd'hui, à dose raisonnable. « Car elle consiste un peu à jeter le cochonnet au-delà de l'aire de jeu pour s'obliger à avancer ! ».
Pas un hasard si l'on a reparlé récemment d'un petit train à crémaillère pour desservir le Haut-du-Lièvre. L'idée trahit d'abord le problème des liaisons ville haute-ville basse. Et l'agglomération s'est nourrie d'utopies et de fantasmes au fil des décennies. Il y a eu les grandes utopies. Comme la ville nouvelle de Gondreville qu'on imaginait construire pour 150.000 habitants dans le boum démographique des années 70. Il y eut le « trou des halles » pour la place Thiers, la démolition de l'Excelsior au profit de tours, la couverture du secteur gare avec des immeubles perchés...
Trottoirs roulants
On rêvait à La Défense ! Il n'en reste qu'une tour. Qui nourrit chez certains de nouveaux fantasmes : sa destruction.
Le temps révèle de multiples utopies. Celles qui étaient proches du quotidien : un trottoir roulant entre la gare et Meurthe-canal, une passerelle commerçante jetée sur les voies ferrées de Kennedy. Ou encore une artère ouvrant la place Saint-Epvre sur le cours Léopold. Les vrais projets : un souterrain sous le plateau de Malzéville. Ou les maisons-cubes modulaires préfabriquées en usine, dont deux exemplaires expérimentaux furent installés (par hélicoptère) à Ludres. Ceux qui sont finalement mis en oeuvre : Artem ou la refonte du quartier des Rives de Meurthe, pensé à une époque où il n'y avait qu'entrepôts !
« L'utopie permet d'aborder l'avenir avec un clin d'oeil, d'introduire la part du rêve », souligne Gérard Rongeot. « D'autant qu'elle ne se réduit pas à l'aménagement d'espace mais peut intégrer les nouveaux services, l'impact des technologies, l'ambiance d'une ville ». Bref, un zeste de « pensée décalée » pour façonner demain ou... après-demain.
En fait c'était 150 000 habitants
Pour ceux que ça intéresse voici ce qui reste de l'opération des maisons cubes empilables :
carte
C'est dans la zone industrielle de Heillecourt. Je m'étais toujours demandé ce que cette "tour préfabriquée" pouvait bien être...
Pour ceux que ça intéresse voici ce qui reste de l'opération des maisons cubes empilables :
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