Rillieux : après l’incendie dans un bus, l’incompréhension domine
Faits divers.Dans le quartier des Alagniers, à Rillieux-la-Pape, les habitants sont partagés entre colère et dépit après l’incendie qui s’est déclaré mercredi soir à l’arrière d’un bus de la ligne 33. Hier matin, ils ignoraient encore que les bus ne circuleraient pas dans la soirée sur la commune.
Hier matin, les habitants du quartier des Alagniers à Rillieux débutent une journée comme les autres. Certains sont attablés autour d’un café, d’autres promènent leur chien, ou attendent un bus pour se rendre « en ville ». Le train-train. En revanche, un seul sujet de conversation revient sur toutes les lèvres : la veille, un bus de la ligne 33 a pris feu alors qu’il était arrêté juste au pied des immeubles à l’arrêt des Alagniers.
« Je rentrais chez moi à pied avec mes enfants, témoigne une jeune femme. J’habite dans l’immeuble juste en face de l’arrêt. J’ai vu les pompiers qui éteignaient l’incendie ». Au bistrot du coin, tous en sont sûrs : les caméras des bus vont parler. « On saura alors si ce sont des jeunes ou bien la vétusté des bus qui est à l’origine de l’incendie, car les moteurs ont bien pu s’enflammer », prévient un homme. « On a de beaux C2 tous neufs, mais certaines lignes ont gardé leurs vieux bus : on ne comprend pas, il faut qu’ils les changent ! », poursuit la jeune maman qui n’espère qu’une chose : « Il faut pas qu’il y ait une grève à cause de cet incident, c’est pénalisant pour tout le monde ».
Elle se souvient de la période noire où les bus ne desservaient plus le quartier de la Velette, suite à l’agression d’un chauffeur, il y a plus d’une dizaine d’années. Elle ne savait pas encore que les chauffeurs du Sytral roulant sur les trois lignes desservant Rillieux (C2, C5 et 33), observeraient un droit de retrait à partir de 20h30.
L’insécurité dans le quartier n’est pas perçue par tout le monde. Certains estiment que la police (arrivée le 1 er août 2011) est « moins accessible que les gendarmes ». « Ils tutoient les gens, s’insurge un jeune homme. Le dialogue est bien plus difficile qu’avec les gendarmes ».
Anna-Marie, qui prend le frais sur un banc, vit avec son frère à deux pas du quartier. « Cela dépend où on est. Moi je ne me sens pas vraiment en sécurité. Il y a souvent des voitures qui brûlent et des jeunes qui sont devant la porte d’entrée. Du coup, elle est toujours ouverte ».
Un peu plus loin, Jean promène son fox noir. Il n’est pas encore au courant des faits de la veille. Surpris, il comprend tout à coup la présence nocturne des pompiers. A 82 ans, dont 18 passées aux Alagniers, il prend plutôt les choses avec philosophie. « Ici, c’est calme et propre. Il n’y a pas plus d’insécurité qu’ailleurs. Il faut vivre avec tout le monde ».
Source http://www.leprogres.fr/rhone/2012/08/0 ... ion-domine
TCL : droit de retrait hier soir sur les trois lignes
Les lignes C2, C5 et 33, desservant Rillieux n’ont pas roulé hier à partir de 20 h 30. Ce matin, une réunion de crise doit se tenir au Sytral afin de décider si le droit de retrait, observé par les chauffeurs sera reconduit ce soir.
Hier, le directeur de cabinet du maire de Rillieux rappelait la consigne donnée par le nouveau ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, au sujet de l’emploi du tutoiement par les policiers. « Même si cela n’excuse en rien les actes délictuels, le voussoiement est une forme de respect. Ce serait bien que cette consigne soit appliquée sur le territoire de Rillieux », avance Marc Cachard.
Hier soir, les policiers s’apprêtaient à sillonner le quartier durant la nuit, aidés du renfort des CRS.
Source http://www.leprogres.fr/rhone/2012/08/0 ... ois-lignes