Dépôt de Bus

[Québec]

Existe t-il en Europe une tendance à l'agrandissement des lieux de remisage des dépôts de bus ou la création de nouveaux sites de dépôts de bus ?

[arnaud68]

L'arrivée du tramway a entrainé suivant les villes la construction d'un tout nouveau dépôt bus+tram. Dans d'autres cas le dépôt étant déjà assez spacieux il y avait la place pour construire un atelier tram ou pour construire éventuellement un nouvel abri de remisage pour les bus. Dans les plus grandes villes, il y a plusieurs dépôts qui ont parfois été construits suite à l'extention du tramway. C'est le cas de Strasbourg ou de Nantes. Cela permet de limiter les déplacements des rames de tram et de bus entre le dépôt et le lieu de service. En France en tout cas, il y a une tendance actuellement tout particulièrement dans les grandes agglos, en Europe je ne sais pas trop.

[alex.51]

Exemple de Reims :

Le dépôt actuel, au nord de la ville, a une capacité d'environ 170 bus, accueille aussi l'atelier, le PCC (poste de commandement centralisé) et les bureaux.
(Ce dépôt a été créé dans les années 70, en remplacement de celui existant alors, trop exigu face à l'augmentation du nombre de véhicules ; puis agrandi sur place au début des années 90.)

Dans le dépôt tramway en construction, au sud, nous remiserons donc les 18 rames, mais aussi 50 bus (qui seront prélevés du dépôt nord), un atelier pour la maintenance quotidienne de ceux-ci, et le PCC qui sera déplacé.

On aura donc environ 120 bus + atelier complet + bureaux au dépôt nord, 18 trams + 50 bus + atelier annexe + PCC au dépôt sud.

[nanar]

Bonjour

A Lyon, on crée de nouveaux dépôts, les existants en général sont sur des sites trop étriqués pou pouvoir être agrandis de façon commode.
Il arrive même qu'on ferme de trop petits dépôts, anciens et complètement coincés dans le tissu urbain.
Il est possible que la vente du terrain urbain pour une occupation plus dense apporte des fonds pour le nouveau dépôt.
C'est en tout cas ce qu'espère le Syndicat des Transports.

Juste pour le "fun" je mets ci-dessous un lien google maps sur un dépôt de métro parisien, complètement intégré dans le tissu urbain de la ville voisine de Boulogne. Comment pourrait on agrandir ce dépôt, quand on connait le prix de l'immobilier dans le secteur ? (chaque maison voisine, dans la rue qui longe au sud, doit dépasser le million d'euros)

http://maps.google.fr/?ie=UTF8&ll=48.83 ... 5&t=k&z=19

A+

[Eastpak]

Bonjour,

A Dijon, le dépôt actuel (200 bus environ) va être détruit au profit d'un tout nouveau dépôt Bus + Tram à l'arrivée du tramway en 2013. Le PCC sera également déplacé au dépôt (il est actuellement basé en plein centre-ville au dessus de magasins).

[Québec]

Je remarque que la tendance n'est pas à créer des dépôts spécialisés. Je m'explique: tous les types de véhicules de transport en commun se côtoient sur le même site y compris les véhicules du réseau ferré. C'est un phénomène que l'on retrouve peu en Amérique du nord. Le transport sur rail et le transport par bus sont souvent séparés.

Je sais qu'en Amérique il existe une nouvelle tendance chez les transporteurs publics à l'effet que les nouveaux dépôts doivent répondre aux normes environnementales LEEDS. Est-ce que l'on tend à rechercher l'efficacité environnementale dans la conception ou la rénovation de dépôts?

[15063]

La RATP avait des dépôts de bus hérités en grande partie des tramways. A partir des années 70, les sites les + étriqués et vétustes en banlieue ont été remplacés par des nouveaux. Pour Paris c'est + difficile. Maintenant se pose le problème de la taille des nouveaux bus, articulés ou non, et la place dans les dépôts centraux est très limitée. Ceci dit, le bus peut se permettre de changer de dépôt. Ce n'est pas le cas du métro dont les ateliers sont liés aux lignes qu'ils desservent et se retrouvent enclavés dans une urbanisation dense. Déménager un atelier métro est une gageure. On a reussi à le faire pour Italie 5 parti à Bobigny mais sans trouver de solution pour Italie 6 qui occupe le même bâtiment. Il est donc impossible de fermer l'atelier d'Italie dont le terrain vaut certainement une fortune.

A Bruxelles aussi, on a pris le problèmes des dépôts très au sérieux. L'extension du métro et le remplacement des trams PCC de 24 m par des Flexity de 32 m pose des problèmes considérables. La solution du dépôt mixte a été privilégiée.

En ce qui concerne la province, le retour du tram s'accompagne de la création d'un dépôt atelier neuf, qui héberge en général des bus. Parfois en remplacement d'un dépôt de bus crée à la grande époque du SC10, qui lui même avait remplacé un dépôt... hérité des anciens tramways.

[Hooliez]

Est-ce que l'on tend à rechercher l'efficacité environnementale dans la conception ou la rénovation de dépôts?

Je pense que c'est un choix politique, mais étant donné qu'il s'agit de bâtiments pour un service public, ça doit être le cas pour faire bonne figure. Le futur centre de maintenance de Dijon prendra en compte ces problématiques en particulier en ce qui concerne l'énergie.
Dans un autre registre, le technicentre de Lyon pour les TGV intègre lui aussi toutes les démarches environnementales, avec un toit végétalisé, une réflexion sur la lumière, réutilisation des eaux de pluie pour le nettoyage des rames, etc...

[15063]

L'entretien des tramways (*) produit très peu de déchèts toxiques (l'huile des réducteurs ??). Le reste est constitué de déchèts solides dont le recyclage est bien maîtrisé. Le bilan environnemental est donc facile à améliorer, pour peu que l'on équipe les toits des ateliers de panneaux solaires et que l'on recycle l'eau de lavage des carrosseries(**). Par contre, dès qu'on entretient des bus, on a affaire de suite à des quantités importantes de déchèts très polluants (***) comme les huiles de vidange, les pneus, le carburant... Un atelier bus "écologique" nécessite des systèmes de collecte, de tri et de récupération des déchèts qui a son prix.

(*) sur fer.
(**) Je me souviens d'un dépôt de tram, à Rouen sjmsb, où il y a une mare destinée à la décantation des eaux de pluie.
(***) Nombre de communes rurales se retrouvent avec des terrains pollués inconstructibles en l'état là où il y avait un garage automobile.

[Québec]

Les terrains inconstructibles que nous appelons des terrains "non-viabilisables" au Québec sont devenus une plaie. Ils empêchent une certaine expansion commerciale et industrielle. Je dirais que les terrains d'Hydro-Québec parsemés de pylones de transport d'électricité sont aussi sens de la loi du Québec des terrains non-viabilisables.

Il y a un type de dépôt de bus inspiré par les suédois qui est utilisé par les Québécois depuis vingt ans environ. Il faut dire que les suédois et les finlandais attirent notre attention car le climat hivernal scandinave ressemble beaucoup à celui du Québec. Les transporteurs privés utilisent ce modèle de dépôt qui consiste à construire un atelier mécanique et des allées de service qui servent au remplissage d'essence et la vérification des huiles et le lavage extérieur du bus ou du car.

Le remisage des véhicules est extérieur sur le terrain du transporteur. Il doit tenir compte de l'accès vers la voie publique mais aussi du déneigement hivernal. Il ne faut pas oublier que 325 à 400 cm de neige tombe sur le Québec à chaque hiver et chacun est responsable de la neige qui tombe sur son terrain. Il faut donc prévoir comment en disposer. Ce n'est pas si facile qu'on peut le penser.

Les autobus sont équipés de chauffe-bloc et reliés à des bornes électriques ce qui permet de démarrer le véhicule aussi aisément qu'en été. Pendant la nuit, certains véhicules équipés de pré-chauffage se réchauffent intérieurement grâce à un système électronique. C'est probablement la manière la moins coûteuse d'exploiter un dépôt de bus et la plus fonctionnelle.

[ciftheplayer]

Sur Lorient,
Il existe 3 dépot de bus CTRL sur toute l'agglomération + 1 autorisation de stationnement dans un dépot d'autocariste sur Locmiquelic en journée.
Il y a d'abord eu le dépot de Lorient puis Lochrist et Queven.
Lorient a été construit pour face a une augmentation de parc dans les année 80 je crois.
Lochrist a été racheté en meme temps que l'activité bus d'une compagnie d'autocar en difficulté.
Quéven a été racheté et réammenagé pour rapprocher les bus des Lignes A de l'epoque(50, 51 et 52 maintenant)
les dépot de Queven et Lochrist comptent une vingtaine de bus chacun et le reste est a Lorient(60aine de bus)

[tram21]

Bonjour,

A Dijon, le dépôt actuel (200 bus environ) va être détruit au profit d'un tout nouveau dépôt Bus + Tram à l'arrivée du tramway en 2013. Le PCC sera également déplacé au dépôt (il est actuellement basé en plein centre-ville au dessus de magasins).

on peut préciser que le futur dépôt dijonnais constitue une réutilisation et revalorisation d'anciens ateliers SNCF désaffectés.